Un soir d'automne aux portes du paradis ft Park Mee Yeon

**■ à ulsan depuis :** 26/08/2012

Voilà presque deux semaines que je n'ai pas revue Mee Yeon mais cela ne veut pas dire que nous avons coupé tout contacte . J'avoue n'avoir jamais osé l'appeler mais il m'arrivait de temps en temps, au début de lui envoyer quelques texto juste pour savoir ce qu'elle faisait, si elle allait bien , puis j'ai eu l'impression de devenir une sorte de stalker, un mec trop collant alors qu'on se connaissait à peine .J'ai au final attendu qu'elle vienne d'elle même vers moi mais comme je l'avais penser elle ne l'a pas fait .
Je crois qu'on se ressemble plus que je ne le pense .

Un samedi soir alors que je venais de finir ma journée au studio j'ai décidé d'aller voir cette fameuse boutique de fleurs . J'en ai parler un peu autour de moi au boulot, et toutes mes collègues et modèles du jours m'en ont fait une très bonne critique . Mais vu que j'aime me faire mon propre avis et que je ne crois que ce que je vois me voilà donc à bientôt dix huit heure dehors, emmitouflé dans mon gros manteau gris en feutrine épaisse , le nez bien protégé dans mon écharpe préféré . J'avance les yeux braqués sur mes pas , je souris parfois en remarquant mon souffle blanc se répandre tout autour de mes lèvres, il fait franchement froid.
Au croisement d'une rue je relève la tête et remarque juste en face une magnifique échoppe, des étalages si joliment fleurit qu'ils égaille immédiatement cette impasse triste et monotone . Je me mord la lèvre et ouvre doucement mon manteau ,écarte un des pans ,retire le cache et règle l'autofocus . Les lèvres pincées je relève lentement l'appareil jusqu'à devant mes yeux et commence à prendre quelques clichés de la devanture .

Après un petit bout de temps je me décide à traverser la rue et arrive devant la porte vitré où pend au bout d'une ventouse une pancarte "OPEN". Je ferme fort les yeux, souffle un bon coup et me décide à abaisser la poignet, le cœur battant .
Mes tempes bourdonnent et mes mains deviennent moites je ne sais pas comment agir et j'ai peur d'avoir fait quelque chose de mal. Venir ici était vraiment une erreur, je n'ai pas pensé à Mee Yeon ,peut être qu'elle ne désirai pas me revoir après cette rencontre au salon de thé?
Je m'approche du comptoir en inspirant à plein poumons le doux parfum des centaines de bouquet présent dans le petit lieu . On se sent tout de suite à l'aise ici ,c'est vraiment comme un petit cocon de douceur au milieu d'une ville trop bruyante . je m'approche un peu des étagères où sont disposés pas mal de fleurs colorées, je crois que c'est des orchidées . Juste à coté se trouve un piano blanc laqué . Je m'en approche et glisse mes doigts sur les touches sans appuyer dessus un léger sourire étirant mes lèvres gercé. Je me retourne lorsqu'un petit tintement de carillon se fait attendre, je m'approche alors à grand enjambé de Mee Yeon si mignonne dans son petit tablier vert , les cheveux remonté en chignon à l'aide d'une grosse pince et avec ses gants en cuire marron beaucoup trop large pour ses mains délicates . Je m'incline très poliment et la salue:

"Bonsoir MeeYeon ...Désolé de passé à l'improviste .."

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Mes mains gantées plongées dans la terre, mon esprit divague. Je suis très peu maquillée aujourd'hui, a vrai dire, j'étais en retard ce matin, je n'avais donc pas eu le temps de me préparer. Un fin trait de liner, les cheveux relevés, et je partais en direction de la boutique, ma tartine encore dans la bouche. Enfin bref. J'avais mal dormi, vraiment mal dormi, même. Ma tête est ailleurs, je pense à la lettre que j'ai reçue. Sa lettre.
Je secoue la tête, histoire me remettre les idées en place. Je ne dois pas y penser, je dois rester concentrée sur mes plantations. Le vent s'engouffre dans mes cheveux. Quelqu'un vient de rentrer dans la boutique. J'entend les bruits des pas du visiteurs. Aucun claquement de talons. C'est surement un homme. Je me prépare psychologiquement à ce que je pourrai lui proposer. Vient-il pour sa petite-amie ? Un bouquet de roses serait alors très apprécié. Pour sa mère ? Je lui proposerai plus un bouquet fleuris et coloré, de diverses variétés de fleurs. Un défunt ? Un(e) ami(e) ? Une naissance ? Une fête ? Je suis vraiment à fond dans mon travail.

- Bonsoir MeeYeon... Désolé de passer à l'improviste.

Cette voix. Je la connais. Je me retourne, Choi Kang se tient devant, moi. Il s'incline et me salue poliment. Un énorme sourire barre alors mon visage. Je pensai à notre prochaine rencontre depuis un peu plus d'une semaine. Nos discussions par textos étaient brèves. Je n'avais jamais eu le courage de l'appeler. Je suis timide, beaucoup trop timide. J'avais, à plusieurs reprises, pris mon téléphone et avait composé son numéro. Mais, au moment d'appuyer sur la touche verte, je bloquais. Impossible. J'avais beaucoup trop peur. Je détaille Choi Kang. Il n'a pas changé depuis notre rencontre. Il est vraiment mignon, son nez et ses joues rougis par le froid, emmitouflé dans un superbe manteau gris. Il a vraiment du style. Je n'avais pas vraiment fait attention au salon de thé, et je ne m'en rend compte que maintenant. M'enfin, vaut mieux tard que jamais.
Sa visite me rend vraiment heureuse. Je suis même assez surprise. Je me frotte la joue, y laissant une traînée marron, sans m'en rendre compte.

-Oh ! Choi Kang ! Bonjour. Enfin, bonsoir ! Comment vas-tu ? Je finis juste de rempoter ça et je suis à toi.

Je me retourne alors vers mes fleurs, plus énergique que jamais. Sa visite m'a vraiment donné la pêche. Je me hâte de finir ces plantations. Moi qui n'ai rien fait de la journée, perdue dans mes pensées, me voilà maintenant active. Je rempote mes fleurs en un temps record et m'empresse d'aller les poser sur les étalages. Je reviens alors vers Choi Kang, qui est toujours planté là, en plein milieu de la boutique. Je lui souris, enlève mes gants en cuir et passe mes mains dans ma nuque afin de défaire le noeud de mon tablier. Je tire dessus, en vain, tout en fronçant les sourcils.

-Tu veux boire quelque chose ? Du café ? Ou alors du thé au jasmin ?

Mon arrière boutique est comme un supermarché. Un bouilloire, une cafetière, des sachets de thé, des gâteaux, des bonbons, un frigo. J'aime manger. J'adore ça même. Impossible de survivre une journée au travail sans avoir une petite pause avec une boisson et un en-cas. Bordel. Je sais pas comment j'ai attaché mon tablier après ma pause déjeuné, mais j'ai vraiment attaché ça comme un pied. J'ai beau tirer sur les ficelles, rien ne bouge. Il se défait oui, ce foutu noeud, là ? Comment je fais moi, maintenant ? J'le garde à vie ? Je regarde alors Choi Kang, et lui demande, gênée :

- Ah, est-ce que tu pourrais m'aider à défaire le noeud s'il te plait ? Il est coincé, je n'arrive pas à l'enlever.

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Je lui rend son sourire en la détaillant d'un regard amusé les traces de terres sur ses joues m'arrachent même un rire . Je m'apprêtais à lui répondre mais la voilà déjà partit rempoter les dernières fleures. Je souris et en détaillant chacun de ses gestes , à chaque fois qu'elle fait un mouvement l'une de ses mèches quitte son chignon grossier et glisse le long de sa nuque blanche . Mon appareil en main j'hésite à prendre quelques clichés, les photos seraient sublime si je retouchais légèrement la luminosité mais je m'abstiens ,je passerai encore plus pour un détraqué .

Le soleil oblique dans le ciel peu à peu et les derniers rayons déposent sur les pétales des fleurs à l’extérieur de la boutique un arc-en-ciel de couleurs et de nuances. Je m'approche de la large baie vitré mon nez presque collé au carreau j'observe ce spectacle inédit mais vraiment subjuguant . J'ai toujours apprécier contempler la nature , parfois durant mes vacances chez mes grand-parents je me rendais seul en foret, me couchais dans l'herbe et les yeux fermer je tentais de m'imprégner de toute ce qui m'entoure . J'ai toujours été un solitaire , un garçon en marche , un rêveur le nez toujours lever vers le ciel .
Je souris et secoue la tête pour me défaire de ses souvenirs d'enfances et me retourne quand j'entends de légers gémissement d'inconfort .Mee Yeon trépigne sur place et s'acharne à tenter de retirer son tablier, j'esquisse un sourire en la regardant un moment en panique avant de m'approcher lentement, prenant le temps de retiré mes gants épais .

"Attend, retourne toi"

Je me penche légèrement car je suis assez grand et elle , elle est vraiment petite . Mais ça ne me déplait pas , bien au contraire j'ai toujours aimé devoir baisser les yeux pour m'entretenir avec les gens, surtout les filles, parce que de la où je suis j'arrive à voir leur pommettes se colorer . Je glisse le bout de mes doigts un peu froid dans sa nuque laiteuse et tire avec précaution sur l'un des files qui défait le nœud en un rien de temps . Je relâche les fines cordelette qui retombe lentement sur sa poitrine . Je me recule un peu gêné d'avoir suivit la course des deux bout de tissus et glisse une main dans ma nuque, en signe d’embarras . Un lourd silence s'installe et je sens un malaise se créer au creux de mon ventre, vite réagis ! Je me retourne rapidement , manquant de peu de faire tomber l'un des vases pleins de rose rouges et pointe du doigts le piano blanc tout en remettant correctement la vasque en métal .

"Il est vraiment beau ce piano, tu en joue? "

Je ne souris pas cette fois, je suis beaucoup trop stressé pour ça . J'aime le piano, j'en joue depuis tout petit et si je n'étais pas photographe je pourrai essaiment devenir un grand pianiste . Mais je n'aime toujours pas en parler , cela me bloque trop je n'ai pas choisit d'en jouer et les entrainements intensif que mon père m'a fait suivre me restent encore en travers de la gorge .

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Le contact de ses doigts froids sur ma nuque m'électrise. Je ne laisse pourtant rien paraître. Mes joues prennent une teinte rosée tandis qu'il détache doucement les cordons de mon tablier. Je n'ai pas été aussi proche avec une personne du sexe opposé depuis ma dernière et seule histoire d'amour. Celle avec l'autre trou du fion, qui s'est finie en fiasco total. Désolée du langage, mais c'est tout ce qu'il est. Un véritable enfoiré.
Il faisait parti de mon passé, et maintenant, le voilà qui sort de je ne sais où. Il sait où j'habite et doit surement savoir où je travaille. Est-il devenu un stalker ? Je frissonne rien qu'à cette idée. Je ne veux plus le revoir, j'ai coupé les ponts il a plusieurs années, j'ai ignoré ses messages et ses appels. Surement des excuses. Mais que peut-il dire pour se justifier ? Il sortait avec deux filles en même temps, il doit bien y avoir une raison. Mais je n'ai pas voulu l'entendre. Et je ne veux toujours pas l'entendre. Si il m'a trompé, c'est qu'il avait un problème avec moi, point final, à la ligne, sur les "i", bref point, quoi. Je ne le connais plus, je ne veux plus avoir a faire a lui, pour quelque raison que ce soit. Plutôt mourir.

Choi Kang a l'air mal à l'aise. C'est vraiment trop mignon. Il manque de faire tomber un vase de roses. Je me met alors à éclater de rire. Mon rire cristallin résonne dans toute la boutique. Je plaque mes mains sur ma bouche et essaye de me retenir. Il ne sait plus où se mettre, c'est tellement chou que ça en devient marrant, très attendrissant. Lui et moi, on se ressemble vraiment. Je souris toujours, me retenant de pouffer de rire devant sa gêne. Il me montre le piano et me questionne sur mon activité musicale.

- Oui. Depuis toute petite. Et toi, tu joues d'un instrument ?

J'avais commencé le piano pour faire plaisir à papa et à maman. J'avais rechigné à aller aux cours de piano pendant deux ans, puis j'avais commencé à aimer ça. J'y allais avec le sourire, je ressortais aux anges. C'était mon moyen d'échappatoire, un moyen de dire tout ce que je ressentais sans avoir besoin de passer par les mots. Je pouvais faire ressentir mes impressions, mes sentiments à l'auditoire juste avec ses touches blanches et noires. Cependant, j'avais perdu le goût du piano après la rupture de mes parents. Je me suis toujours demandé pourquoi. C'était pourtant l'un des moments où j'avais le plus besoin de parler, de me confier. Et mon piano était mon confident.
Je pense, que les émotions se bousculaient. Je ne ressentais qu'un fouillis de sentiments. De la haine, de la peur, de la tristesse, de la colère, de la pitié,... Un mixe, un gros n'importe quoi. Qu'aurait pu donner ma musique, à part un fouillis elle aussi ? Un musicien fait passer ses émotions dans ses chansons et interprétations, mais si ses émotions sont confuses, sa musique le sera aussi. Inécoutable, un vrai brouhaha pour les oreilles. Le genre de chose à les faire saigner.
Je me retourne alors vers Choi Kang, qui est toujours aussi gêné qu'avant. Un sourire refait son apparition sur mes lèvres, et je me retiens de rire de sa maladresse passée. Puis je me rends compte qu'il n'a pas répondu à ma question précédente. Peut-être ne m'avait-il pas entendu. Je lui repose alors la question, d'une voix douce:

- Au fait, pour la boisson... Tu ne m'as pas répondu.

**■ à ulsan depuis :** 26/08/2012

Je crois qu'on a été tout les deux très gênés par cette proximité . Je me trouve stupide vraiment, à mon âge être mal à l'aise parce que mes doigts ont effleurés la nuque d'une fille, j'ai l'impression d'être revenue sous l'air Joseon . Comment peut-elle me trouver intéressant , même moi je m’insupporte .

Encore un point commun, ça me fait sourire et même si repensait à mes heures d’entrainement au piano m'est douloureux je suis aussi content qu'elle aussi soit pianiste. Je suis sensible à la musicalité d'une personne, j'ai tout de suite sentit MeeYeon douce mais torturé , non là vraiment on se ressemble beaucoup trop . Je relève la tête et la détaille sourire, je crois qu'elle m'aime bien ,ça n'a pas l'air d'être un sourire polie, non il était sincère et j'en suis doublement touché .

"Désolé, j'aimerai bien du thé vert s'il te plait "

Je lui souris , mes yeux brillent un peu ,j'ai du mal à ne pas montrer ma joie d'être présent, je suis le genre de personne qui n'a pas besoin de parler tout peu se lire sur mon visage et c'est parfois très embarrassant .
Je crois que j'ai bien fait de faire de la photo , parce qu'en acteur j'aurai été très mauvais .Je suis incapable de mentir ou de jouer la comédie .
Quand elle s'éloigne dans la remise je m'approche du piano et le détaille d'un regard nostalgique . Chez moi j'ai un synthétiseur mais ce n'est pas du tout la même chose. Peut être qu'un jour j'aurai l'envie d'y jouer pour extériorisé autre chose que ma peine et ma douleur . Je me retourne quand j'entends encore une fois la douce voix de MeeYeon m'appeler . Je reviens vers elle et m'assoit sur une petite chaise en plastique ,surement là pour faire patienter les clients lorsque leur compositions sont préparé.

"J'ai l'impression d'être dans une petite maison de poupée ...C'est vraiment mignon ici "

Un fin sourire étire mes lèvres je crois qu'elle à rougis. Au dehors la nuit et tombée je ne vais plus tarder je n'aime pas trop trainer dans les rues avec mon matériel .

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Je me dirige vers l’arrière boutique, un sourire aux lèvres. Je fais chauffer l’eau et verse quelques feuilles de thé dans ma théière. J’y verse ensuite l’eau frémissante. Les effluves du thé viennent me chatouiller les narines. L’odeur boisée emplie la pièce. J’esquisse un sourire, cette odeur est vraiment agréable. Quelques minutes plus tard, je retourne dans la boutique, deux tasses dans les mains. De la belle porcelaine de Chine, qui plus est. Je remarque alors le sourire pétillant sur le visage de Choi Kang. Il me réchauffe le cœur. Il a l’air content d’être en ma compagnie. Cela me rend encore plus heureuse, n’ayant pas l’habitude d’être en compagnie de personnes et aussi que ces dernières apprécient ma compagnie. Je l’appelle pour lui signaler que son thé est près. Il s’assoit sur le tabouret devant le comptoir. Je dépose sa tasse fumante devant lui et m’assoit de l’autre côté. Je garde ma tasse dans les mains, et souffle doucement, envoyant la fumée valser de part et d’autre de mon visage. Je ne retiens pas mon sourire lorsque j’entends les compliments de Choi Kang sur la boutique. Je suis heureuse que cela plaise. J’avais vraiment voulu que mes clients aient cet effet, ce sentiment de ce sentir dans un endroit confiné tout mignon et confortable. Et apparemment, ça à l’air d’avoir marché.

-C’était le but, je voulais que les clients s’y sentent bien, comme dans un petit couffin. Un endroit mignon et confortable. , répondis-je d’une voix douce.

Mais au fait, quelle est la raison de la visite soudaine de Choi Kang ? Mon sourcil droit se relève, tandis que l’autre reste en place, signe que j’essaye de me remémorer quelque chose de passé. Je n’ai pas une très bonne mémoire. La plupart des choses dont je me rappelle sont les choses dont je ne veux pas me rappeler, malheureusement. Je me souviens alors de notre discussion au salon de thé, lors de notre rencontre. Le book de la boutique, voilà la raison. Je relève alors les yeux vers lui et croise son regard, que je soutiens. Je n’aime pas baisser les yeux en premier et je peux très bien rester un long moment à fixer quelqu’un sans ciller. Sans lâcher son regard, je lui dis, d’une voix douce :

-J’ai eu quelques idées pour le book de la boutique. Avant de composer mes bouquets, je fais toujours quelques croquis que je garde soigneusement. Tu feras les photos des bouquets, et une fois cela fait, je pourrai scanner mes croquis. Et hop, un coup de montage et on voit un genre d’ « avant/après ». Afin de montrer aux clients comment je procède et leurs donner quelques idées pour leurs commandes. Ça te parait être une bonne idée ?

**■ à ulsan depuis :** 26/08/2012

-J’ai eu quelques idées pour le book de la boutique. Avant de composer mes bouquets, je fais toujours quelques croquis que je garde soigneusement. Tu feras les photos des bouquets, et une fois cela fait, je pourrai scanner mes croquis. Et hop, un coup de montage et on voit un genre d’ « avant/après ». Afin de montrer aux clients comment je procède et leurs donner quelques idées pour leurs commandes. Ça te parait être une bonne idée ?

Oh? Je me redresse, dos droit c'est vrai je ne peux pas lui avouer être venue sans but précis,je voulais juste la revoir pour me rassurer , constater qu'elle souriait toujours autant en me voyant. Je glisse une mains sur ma cuisse et la frotte frénétiquement , je la sens doucement s'agiter sous mes doigts je sais que cela traduit physiquement le stresse qui monte en moi. Je fais mine d'être calme et l'écoute, elle a toujours le regard fondu dans le mien j'aime vraiment ça, on la sens vraiment sincère, en tout cas elle ne cherche pas à mentir ni jouer un rôle . On est pareil sur ce point là, je le constate une nouvelle fois .
En repensant à son idée plusieurs images prennent formes dans mon esprit et je pense que le résultat serai loin d'être mauvais . Je me relève , mon appareil en main et fait une petite moue, je réfléchis je tente de visualiser correctement les lieux puis les différents plan que je compte immortalisé, il faut le faire en journée, la pièces est presque totalement vitré elle laissera donc entrer entièrement la lumière, éclairera les pétales et mettra en valeur les compositions colorés. Je souris, oui tout ça me parait parfait .Je me tourne lentement, mes grands yeux au paupières irrégulières se posant sur la nuque blanche de Mee Yeon. Elle doit poser elle aussi, pour embellir son catalogue .

"Mee Yeon, ça te dirai d'être en couverture de ta brochure? "

Ma voix est un peu hésitante je ne sais pas si elle va bien le prendre, ni encore si elle compte accepter . Je me rapproche et tend mes mains devant moi, lui exposant comme je peux mon idée.

"Le cadre se serai plutôt toi, devant ta boutique, ou alors devant cette grande baie vitrée ! tu tiendras entre tes mains plusieurs fleur, un bouquet voir un vase ! De dos, le visage en trois quart attend....Oui voilà comme ça .."

Elle pose sa tasse et doucement une de mes mains passe sous son menton pour lui incliner la tête .Je suis concentrer là alors je ne fais pas trop attention à notre proximité ni à la douceur de sa peau et encore moins à ce geste un peu déplacé .
Je souris en me reculant légèrement pour avoir une vue d'ensemble et tape dans mes mains , je suis satisfait :

"Il faut que tu sois naturelle, cheveux attaché comme là , et que tu porte ton tablier avec le logo et le nom de ta boutique inscrit dessus . Tu ne te maquille pas trop, c'est la douceur et le naturel que toutes ces photos vont devoir refléter . Dis le moi, si quelque chose ne te conviens pas on pourra revoir ça ensemble ."

Je suis assez directif, mais c'est mon professionnalisme qui resurgis je suis quelqu'un de très sérieux quand il s'agit du travail ,j'aime qu'on me dise que j'ai fait du bon boulot, je veux être fier de ce que j'ai fait . Je me redresse et range mon appareil photo dans mon sac à dos puis replace correctement mon écharpe, je pense que je ne vais plus tarder, les rues s'éclairent et se désertent de plus en plus, j'ai du chemin à faire .

**Invité** Invité

-Oui chef ! L'idée de la baie vitrée me semble superbe. Tout me convient, je n'ai rien à ajouter. Je ne suis pas sure d'être très photogénique, mais je suis pressée que l'on se mette à l'ouvrage. Un jour en particulier t'arrangerais ? Les clients sont plutôt rares en ce moment et vu que ma vie sociale n'est pas très... comment dire... développée, je suis libre quand tu veux.

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