« Je n’ai jamais fait poser quelqu’un d’autre que moi pour mes créations. Et en ce qui concerne le parfum pour les femmes, personne n’a jamais fait de pub, je vous l’ai déjà dit la dernière fois que nous nous sommes vue si mes souvenirs sont bons… »

« Je sais, mais il faut absolument que quelqu’un le fasse connaître, ce fameux parfum ! C’est dommage de laisser votre image, et le parfum des hommes tout faire pour lui ! En plus le flacon est vraiment beau… »

« Je vous ait déjà dit de ne pas insister… Ce sera non, je ne veux pas rencontrer l’une de vos mannequins. »

« Vous avez tort ! J’insiste ! Rencontrez là, et si vraiment elle ne vous plait pas, alors j’abandonnerais. En plus, en posant à deux sur une même affiche, pour les parfums, vous économiseriez beaucoup d'argent, vous savez... »

« … Je suis pas sur que ce soit une bonne idée. »

« Je veux une réponse maintenant, pour pouvoir passer en journée ! »

« Vous êtes chier vous quand même ! Venez aux environs de 16:00, ainsi je pourrais vous recevoir. J’aurais une pile de dossier en moins. »

« Je savais que vous alliez réfléchir ! A toute à l’heure ! »

« Ouais, c’est ça… »

Ce type était vraiment épuisant. Il savait comment s’y prendre pour pouvoir faire bosser ses mannequins. J’avais déjà eu l’occasion de voir son armée de nénettes débarquer dans mon bureau, l’année dernière, toutes en tenues légères. Cette fois-là, c’était pour ma collection de lingerie féminine. Je vous raconte pas mon état devant une vingtaine de jeune femme, toutes aussi belles les unes que les autres, à moitié nues devant moi. Pour avoir la paix, j’ai choisi une des filles au hasard. C’était une chinoise, je crois, si mes souvenirs sont bons.

Mais j’étais un peu rassuré de savoir qu’il ne m’en imposait qu’une seule, cette fois-ci. Et que si je n’étais pas d’accord, qu’il partirait sans chercher à comprendre. Pour qu’il soit si sûr de lui, c’est qu’il pense que la jeune femme va me plaire… Au point de poser avec moi pour la nouvelle sortie de mes parfums. Mais il n’est pas idiot, celui-là. En travaillant ainsi avec moi, je lui donne par mois un quart de mon salaire… Il doit être bien content. Je haïs ce type, il va me ruiner un jour.

Je laissais un instant mon bureau pour descendre dans le magasin. J’allais voir mes deux vendeuses, à part, et leurs expliquaient que l’espèce de fou furieux allait venir avec une jeune femme. Qu’elles ne devaient pas paniquer s’il commençait ses singeries, mais qu’elles devaient envoyer nos deux invités directement dans mon bureau, pour éviter tous soucis. Ce type est vraiment un enfoiré, tout de même… Et il connait le chemin qui mène à mon bureau par cœur, étant donné qu’il vient presque toutes les semaines m’emmerder avec ses projets.

Je retourne travailler, rapidement. Je passe des coups de téléphones à droite et à gauche, prend des commandes de grands clients aux quatre coins du monde, et je règle ce que j’ai à régler. Beaucoup de frais, beaucoup de dépense, mais énormément d’argent qui rentre tous les jours. Tant mieux après tout…

[ Une heure et demi plus tard ]

J’ai fini ce que j’avais à faire pour aujourd’hui. Les choses moins importantes sont remises au lendemain sans problème. Je suis tellement feignant que je pense même laisser ma consultante faire ce sale boulot à ma place. Je ferme les yeux un petit moment, en m’allongeant sur ma chaise de bureau, et décide de prendre mon téléphone portable. Plus vite ce fou furieux sera venu, plus vite il sera reparti.

« Bip bip bip … »

J’espère qu’il va décrocher, tout de même ! Je me suis arrangé pour finir plus tôt pour sa pomme, et même pas foutu de prendre le téléphone… Jusqu’à ce qu’une voix féminine me sorte de mes pensées. A mon avis, c’est elle, la mannequin en question.

« Oui bonjour mademoiselle. Je suis Mr Davis. J’ai eu votre manageur au téléphone dans la journée. S’il est occupé, vous pourrez lui dire de passer plus tôt si il le veut, j’ai fini mon travail. [ … ] Oui ? C’est d’accord ? Très bien. A toute à l’heure. »

J’appuie sur la touche « fin d’appel » et je lève les yeux au ciel. Je soupire longuement. Il n’y a pas de doute, ça doit être elle, la jeune femme qu’il veut absolument me faire rencontrer. En tout cas… Elle a une très jolie voix, c’est indéniable. Je n’aurais pas cru le dire, quelques heures plus tôt, mais… J’ai vraiment hâte de voir à quoi elle ressemble.

Je m'étais levé tôt quand j'ai reçu un message le soir d'avant de mon manager : « Prépare toi bien, demain on je te présente a quelqu'un. Il doit de trouver parfaite. C'est pour une pub pour parfait. Il dit ne pas vouloir faire de pub mais comme d'habitude, je suis sur que toi tu seras parfaite. Il faut le convaincre, je compte sur toi. »

Évidement, je savais que j'allais lui plaire. Je plaît toujours aux hommes et je déteste qu'ils me résiste. Alors aujourd'hui j'avais décidé de me lever tôt pour me préparer. Je devais être parfaite aujourd'hui. J'aimais ce genre de défi et j'avoue être excité a l'idée de voir l'homme qui compte me résister. Les pubs pour parfums, j'adorais ça ! Elles mettent souvent en avant mon corps parfait et ma beauté. Tout ce que j'allais mettre ou faire sur moi devais être parfait. Je devais choisir la bonne tenue et j'optais pour quelque chose de ni trop classe, ni trop simple. Je devais avoir l'air d'une fille comme les autres tout en étant sexy. Je pris alors une robe assez courte mais tout de même simple. Une paire de talons. Je ne me maquillais pas trop. Pourquoi ? J'ai appris que les hommes n'aimais pas quand se maquillais comme des pot de peinture. Et en plus, je m'aime aussi ai naturel. Je suis toujours jolie, je le sais. On me dit tellement souvent. Quoi qu'il en soit, une fois habillée, maquillée, coiffée, je me trouvais parfaite et j'avais hâte de rencontré l'homme.

En début d'après midi j'allais rejoindre mon manager pour qu'il m'explique la situation. J'allais a son bureau et en regardant l'heure je savais que j'étais encore une fois en retour. Bien sur, il fut énervé par cette perte de temps. Pourtant j'étais prête bien avant l'heure mais je pars toujours en retard ou alors je rencontre un ami avec qui je parle pendant trop longtemps, et j’oublie que j'ai rendez-vous. Une fois assise devant son bureau, je l'écoutais.

« Alors, l'homme que tu vas rencontré ne veut pas faire de pub pour le parfum féminin mais moi je sais que grâce a toi, il pourrait avoir un succès fou. Montre lui que tu es prête a tout pour ça. Montre lui que je n’aie pas menti et il continuera de collaboré avec nous. Je sais que tu es extraordinaire et que tu peux faire. Tu aime ça. »

« Pourquoi oblige-tu cet homme a faire de la pub ? Des parfums il y en a d'autres qui m'attende. S'il veut pas, tant pis pour lui. Mais bon, je veux bien essayer. »

« So Hee, tu sais bien que je déteste quand on refuse une collaboration avec moi. J'insiste jusqu'au bout et toi, tu vas lui montrer ce que tu sais faire. »

« Très bien, et si ça ne marche pas ? »

« Ca marchera. »

Je répondis pas. Je devais le rejoindre plus tard et en attendant je restais la a regarder des photos de mode. Soudain, mon manager reçu un appel. Il me tend son portable et je compris qu'il s'agissait de l'homme en question. Mr Davis s'appel-t-il ? Original en Corée. Je répondis tout de suite.

« Oui bonjour mademoiselle. Je suis Mr Davis. J’ai eu votre manager au téléphone dans la journée. S’il est occupé, vous pourrez lui dire de passer plus tôt si il le veut, j’ai fini mon travail. »

« C'est moi qui viendrait, nous nous rencontrons tout de suite. Je vous vois dans quelques minutes. Je passe a votre bureau. »

« Oui ? C’est d’accord ? Très bien. A toute à l’heure. » Dit-il.

J'avoue, j'avais vraiment envie d'y aller maintenant. Il avait l'air sympa et cool. Il avait déjà l'air intéressé ce qui présente tout de bon. Avant de partir, je me regardais a nouveau devant le miroir. Je me recoiffais et repasser un coup de crayon sur mes yeux. Un peu de mascara, de font de teint et je pouvais y aller. Je pris alors ma voiture privé pour me rendre au bureau de l'homme tant intriguant.

Quelques minutes plus tard, j'y étais. Je frappais a la porte et le temps qu'il vienne m'ouvrir je regardais encore une voix mon profil. Il ouvrit et je fis agréablement surprise par son charme. Je souris et entra dans son bureau.

«Bonjour, je suppose que vous savez pourquoi je suis la. » Dis-je en m'asseyant sur un de ces fauteuils, croissant mes finis jambes. « Comme vous le voyez, j'aimerais vraiment vous montrer a quel point je pourrais réussir cette pub. Je ferais tout pour que votre parfum fasse le buzz. »

Spoiler:

Elle serait là dans les minutes qui viennent. Je me levais et me regardais une nouvelle fois dans le grand miroir de mon bureau. J’étais habillé correctement ; comme chaque jour. Bien qu’aujourd’hui, c’était plus sombre que d’habitude. M’enfin, on ne juge pas une personne à la couleur de sa tenue, selon moi. Même si je ne me doutais pas que j’allais être surpris de ce que j’allais voir dans quelques minutes.

L’une de mes vendeuses passe un coup de fil dans mon bureau. Elle me dit que la jeune femme en question, l’une des nombreuses mannequins de cette espèce de fou est présente. Je soupire un moment ; en fait, je ne veux même pas la recevoir. Je ne veux pas déblatérer pendant une heure pour quelque chose qui sera catégorique ; non. Et je ne reviendrais pas sur la décision que j’ai prise quelques années plus tôt.

« C’est bon, fais la monter. »

Puis je raccrochais. Je me demande bien quel genre de femme il m’envoie cette fois-ci. J’en ai limite presque peur, en fait. Je m’attends vraiment à tout avec cet imbécile et lorsque j’entends des coups à la porte de mon bureau, je me lève et m’attend au pire. Puis j’ouvre la porte, et tombe nez à nez avec… une magnifique jeune femme, certes. Pas très habillée pour le coup. Arf… J’en ait vue d’autres…

Je repasse derrière mon bureau alors qu’elle s’est déjà installée sur l’un des deux sièges face à celui-ci. Quant à moi, je suis habillé de cette façon ; ♪ ♫ ♪ Alors face à elle, c'est sur que je fais très habillé, oui oui.

Puis la jeune femme face à moi ne passe pas par quatre chemins, et elle décide directement de parler du sujet pour lequel nous sommes ici aujourd’hui ; la pub, et le mannequinat. Je ne connais ni même son nom, ni autre chose. Mais enfin, je ne préfère pas trop m’attarder sur ça, étant donné que je ne compte pas la revoir, que ce soit dans un cadre totalement professionnel ou autre.

« Comme vous le voyez, j'aimerais vraiment vous montrer à quel point je pourrais réussir cette pub. Je ferais tout ce qui est possible pour que votre parfum fasse le buzz. »

Argument pas très convaincant. Cette fois-ci, je ne veux pas passer par quatre chemins moi non plus. Depuis combien d’année est-ce que je refuse de collaborer de manière générale avec son producteur ? Depuis que mon agence à ouvert. Tout ce que je crée se vend comme des petits pains. Le parfum masculin fait également la pub pour celui des femmes. Mes vêtements sont connus et reconnus à travers le monde entier… Pourquoi aurais-je besoin d’un mannequin ? Pour perdre de l’argent que je pourrais investir ailleurs ? Hors de question.

« Ecoutez mademoiselle. Je n’ai rien contre vous, mais je refuse catégoriquement une collaboration. Je pose moi-même pour le parfum masculin, et le parfum féminin fait un petit passage en fin de pub. Je n’ai pas besoin de vos services, ni même de ceux de votre manager. »

J’espère que cette fois, je me suis assez fait comprendre. Si elle est aussi buté que son manager, par contre, là, je vais avoir un sacré problème. Je sais de quoi est capable une femme lorsqu’elle veut absolument quelque chose. Mais je ne cèderais pas, même si la jeune femme face à moi est magnifique, qu’elle a un tempérament de braise, avec un corps… Particulièrement agréable à regarder, je dois bien l’avouer.

« Je suis désolé, mais même si vous semblez vraiment le vouloir, je ne tiens pas à faire intervenir quelqu’un d’autre dans mon travail. Pourquoi n’allez-vous pas voir une autre agence, qui elle, serait capable de vous céder bien plus rapidement ? »

Il faut dire aussi que je n’étais pas vraiment très sociable. Je ne souris que très rarement, et je ne sais pas si je suis si agréable à regarder que ça. Alors… La porte est grande ouverte. De toute façon, je ne reviens jamais sur des décisions. Et non ; c’est non.

Je refusais de partir sans me battre pour se travail. Je le savais, s'il refuse il regrettera et s'il accepte il sera fière d'avoir fait ce choix. Je devrais juste trouver les bons arguments pour lui faire dire oui. C'est pas comme si je l'arnaquais pour poser, au contraire, j'avais d'autres contrats qui pourrait me rapporter plus et je n'avais pas besoin de lui. Je l'avoue maintenant que je commençais a l'entendre parler a mieux le connaître, ce contrait m'intéressait encore plus. C'est sur, qu'on me repousse comme ça me donnait encore plus envie de continuer. Il ne débarrassera pas de moi comme cela.

« Ecoutez mademoiselle. Je n’ai rien contre vous, mais je refuse catégoriquement une collaboration. Je pose moi-même pour le parfum masculin, et le parfum féminin fait un petit passage en fin de pub. Je n’ai pas besoin de vos services, ni même de ceux de votre manager. »

Il ne comprenait toujours pas l’intérêt de m'avoir dans sa pub. Ne me connaissait-il donc pas ? Dans le milieu on me connaît. Je pose beaucoup pour les parfums. Grâce a moi il pourrait gagner encore plus qu'il ne le fait déjà, c'est sur. Je pouvais être très utile pour lui, je le savais. S'il pense que je vais partir maintenant sans rien dire et abandonner, il se trompe. Je ne suis pas du tout du genre a baisser les bras aussi facilement et malheureusement pour lui, j'aime les défis.

« Je suis désolé, mais même si vous semblez vraiment le vouloir, je ne tiens pas à faire intervenir quelqu’un d’autre dans mon travail. Pourquoi n’allez-vous pas voir une autre agence, qui elle, serait capable de vous céder bien plus rapidement ? »

En faite, il m'énervait. Il pense vraiment me parler de cette manière ? Il pense me donner des conseils sur les contrats que je veux. Si je l'ai choisis lui c'est qu'il y a bien une raison. Je l'ai déjà dis, je ne lâcherais pas l'affaire. Je ne savais pas comment lui faire changer d'avis. J'avais des arguments, j'avais des choses a dire mais ces répliques m'énervaient. Je déteste qu'on me repousse comme ça et lui le fais sans aucuns problème. D'ailleurs c'est quoi le sien ? Comment peut-il me résister ? Je déteste vraiment ça mais je ne devais en aucun cas montrer mon énervement contre son comportement. Beau mais stupide ?

« Je crois que vous ne comprenez pas. Vous pensez que vous faites déjà un carton avec votre petite pub ? Vous pensez que vous gagnez déjà assez pour payer un mannequin qui vous feras gagner plus ? Et le business alors ? Faire mieux que vos concurrents ça ne vous intéresse pas ? Parce que si vous me rejetez, j'irais forcément voir ailleurs et quand votre petit parfum fera un vide pendant que celui pour lequel je poserais marchera bien, vous ferrez la tête et vous m’appellerai pour le prochain.. ? Sachez que je dirais non. »

J'espère lui avoir fait assez comprendre a quel point j'étais précieuse pour son parfum. Il était bien, je croyais en son produit, je ne voulais pas semblant d'aimer ceux pour lequel je pose. Cette fois, il ne pouvait rien dire. J'avais encore raison. Sans moi, il n'est rien. Il pense être déjà suffisamment dans le marché pour se passer de moi ? Il se trompe, je suis bien trop bonne.

« Vous savez pour quels parfums j'ai posé ? Ils sont tous dans le top des parfums en vente. Avouez le, vous réussir par rapport aux autres vous avez besoin de moi. »

Je rêverais qu'il avoue tout. Qu'il me dise qu'il a besoin de moi, mais bien sur, ce n'est qu'un rêve. Il n'allait pas craquer maintenant. Ce mec est un peu comme moi, sauf que l'un de nous deux allait devoir céder. Je ne comptais pas partir, on pouvait même y passer la soirée, je m'en fiche.

« Vous savez, c'est grâce aux erreurs qu'on avance. Vous pensez que j'en serais une ? Faite la, vous comprendrez après et vous avancerez. Qu'est ce que cela vous coûtera d'essayer au moins ? Vous n'avez pas d'argent a perdre je crois. Vous pourriez au moins tester, si ça ne marche pas, vous pourrez alors vous passer de nos services, je comprendrais. »

Mais je savais que tout marche grâce a moi. Il le savait aussi, au fond de lui. J’espérais l'avoir convaincu. Allait-il trouver des arguments contre moi maintenant ? Je ne savais plus quoi dire moi. Je sais que j'ai raison mais s'il est vraiment borné, je n'ai aucune chance. Je me levais et alla près de lui. « J'ai oublié de vous dire, je m'appelle So Hee. » Lui ais-je dis en tendant ma main.

« Vous savez, c'est grâce aux erreurs qu'on avance. Vous pensez que j'en serais une ? Faites là, vous comprendrez après et vous avancerez. Qu'est-ce que cela vous coûtera d'essayer au moins ? Vous n'avez pas d'argent à perdre je crois. Vous pourriez au moins tester, si ça ne marche pas, vous pourrez alors vous passer de nos services, je comprendrais. »

Elle m’énervait. Elle me tapait sur le système, et si je refusais une collaboration, c’était bien à cause de ça ; je suis tout à fait capable de lui coller ma main au coin de la joue. Femme ou non. C’est encore moins qui décide, je suis dans mon magasin, et j’ai toujours réussi sans recevoir de conseil de la part de qui que ce soit ; alors mademoiselle ne va pas faire son cinéma bien longtemps.

Mais sa voix commençait à me taper sur le système nerveux, et je lui indiquait de se taire dans les secondes suivantes avec un bref geste de la main. Je recevais un appel… Son manager. Ils sont de mèches ou quoi ? Je décroche, pas plus emballé que ça.

« Allo… Ouais, je suis encore avec elle en entretien. Non, elle ne m’intéresse pas, mais je vais accepter juste pour que tu me fiche une bonne fois pour toute la paix. »

Je raccroche, aussi vite, et je me lève, en remettant correctement ma veste. Je contourne mon bureau, et j’attrape la main qu’elle me tend.

« Très bien Soo Hee. Donc tu travailleras pour moi pendant un temps déterminé, soyons bien clair là-dessus. »

Je lâchais légèrement sa main, et elle allait faire de même pour la reposer le long de son corps… Particulièrement désirable je dois bien l’avouer. Mais je l’attrape de nouveau, et je la tire contre moi, son visage à quelques centimètres du mien. Je fixe ses yeux, longuement, des miens couleurs noisette.

« Je tiens tout de même à t’annoncer que je ne suis pas le plus sympa des patrons. Et que tout tes arguments, tu peux te les garder. Je n’en ai pas besoin. Tout comme je n'ai pas besoin de mannequin ou de concurrence. »

J’allais ajouter quelque chose, mais une de mes vendeuses frappe et entre directement, un peu… Gênée par la situation à laquelle elle assiste… Elle y a droit régulièrement, et sait comment je fonctionne.

« Monsieur… Une cliente aurait besoin d’un renseignement que vous seul pouvez lui fournir. »

« Très bien, j’arrive. »

Je me tourne vers toi après t’avoir lâché, et je glisse ma main dans ma poche, sans t'adresser un regard dès à présent. Je me demande quand est-ce que je vais pouvoir bosser avec toi ; je n'ai jamais le temps.

« Attend moi ici, je n’en ai pas pour très longtemps. »

Et hop ~ Direction la sortie.