J’étais sur d’être parti me coucher en compagnie de mon chéri. J’étais sur ! Je me rappelle très bien quand j’ai glissé dans le creux de ses bras et que je me suis endormi au rythme de ses battements. Je n’avais aucun doute !
Donc comment expliqué que même pas deux heures plus tard au milieu de la nuit je me retrouvais toute seule dans notre grand lit ?
Je me retournais sur le dos pour rassembler un minimum de force et quitta le lit couverture sur les épaules.

Bien heureusement ma quête ne fut pas longue. Nich n’avait pas quitté la maison. Il était devant la tv, très éveillé et actif. J’avançais d’un pas calme vers le canapé et vint m’asseoir à côté de lui. J’allais pas le déranger en pleine partie. Non je n’étais pas comme ça. Si ? Surement. Mais j’avais aucune force pour le faire actuellement.

« Tu vas jouer encore longtemps ? »

Je me demande même si ma question était parvenu à ses oreilles. Je pouvais pas lui en vouloir depuis le temps qu'il l'attendais ce jeu, je comprenne qu'il veuille en profiter mais j'aimais mieux quand il était couché près de moi. Je me rapprochais petit à petit de lui en laissant glisser mon derrière sur le sofa. Une fois assez près j’appuyais sans crier gare sur le bouton pour mettre en pause. Je lui fis mon petit sourire mignon à qui on pardonne tout et lui proposai d’aller se coucher. J’y mettai pour argument mes petits doigts taquin qui jouait sur sa taille et des bisous sur sa peau toute douce. J’allais m’imposer entre sa console et lui et je comptais bien gagner ! Je fis glisser une jambe par-dessus les siennes en plaçant une main sur sa nuque. Etape par étape j’arrivai ensuite à lui ôter (pas aussi facilement que je l’imaginais) sa manette des mains et vint à l’enfermer dans ma cabane de couverture pour une séance douceur avant le coucher ou le second coucher. Il était hors de question que je le laisse retourner jouer ça c’est certain. Et mes arguments étaient infaillible. Myung 1 – Console 0.

Le réveil du lendemain fut tardif. Et je ne m’étais pas gêné pour le retarder un peu plus. Il n’y avait rien d’urgent à faire aujourd’hui. J’étais même plutôt caline et un seul pourrait en bénificier. Dans toute ma tendresse je l’avais empecher de se rendormir mais je l’empechais aussi de quitter le lit conjugale.

« Vu qu’on a rien de prévu de spécial aujourd’hui t’as prévue de rester jouer à ton jeu ? »

Je refusais cette idée ! En journée il devait s'occuper de moi...la nuit aussi...ha je l'avoue j'exagérais un peu bon ok demain il serait libre de ma présence ! Mais pour le moment j’étais en position de force, au dessus, chose rare. Il n’y avait aucun mal à aimer la position du dessus non ? J’appréciais être au-dessus de Nich, j’appréciais être en dessous aussi, être à sa gauche, et à sa droite et même devant mais bon derrière cela ne m’allait pas. Surtout derrière je n’aimais pas être derrière Nich !
Enfin bon je feignais ne pas le laisser bouger de là s’il avait juste la pensée de rester jouer à la console parce que je méritais de l’attention. Enfin pas mériter j’aimais temps attirer son attention que ça en était devenue une obligation pour lui. Je me penchais doucement vers ses lèvres et comme à une mauvaise habitude que j’aimais prendre je m’arretais juste devant et me redressais. Je frappais Nich avec mon oreiller et quittait la chambre en vitesse. S’en suivit une course poursuite amusante. Nich fut prononcé gagnant après m’avoir immobiliser dans un coin de l’entrée. Un doux frisson de plaisir m’avait parcouru en un seul instant et j’avouais bien vouloir passer ma journée à la maison finalement.
Je demandais ce qu’on ferait finalement aujourd’hui. Et Nich me demanda s’il ne fallait pas commencer à apprendre le français en vue de notre futur voyage. Mais j’y avais déjà penser à ça seulement Ca me faudrait d’aller à la librairie et à la bibliothèque. Devais-je rappeler que ces lieux faisaient parti de mes hantises.
Moi la bavarde ne pouvait me résigner à faire silence dans une grande pièce où le calme régnait en maître. C’est bien pour ça que mes professeurs ne me supportaient pas. Puis dans une bibliothèque il y a toujours la vieille mégère à lunettes qui te dis chut à tout bout de champ à croire que là est son métier !
En plus c’est bien la place où les plus beaux garçons préféraient se faire rare. Peut être bien parce que les plus jolies fille faisait pareil.

« Tu as raison ! Je te propose que tu ailles à la bibliothèque emprunter les livres et je t’attendrais ici tout près de la télé. »

Non j’aimais pas les bibiliothèques ! Mon erreur à était surement de le dire à vive voix. Un sourire joueur apparu sur le visage de mon époux. Il accepta étrangement demandant seulement à ce que je l’accompagne plutôt que de rester à ne rien faire devant la télé.
Rappelez moi pourquoi je disais toujours oui à cet homme ? A oui je le faisais inconsciemment.

A peine une heure plus tard oui comptait le moment pour me préparer ajouter à celle où Nich se prépare plus le temps de négociation pour finalement rester rajouter à ma dernière négociation devant la bibliothèque pour faire autre chose et vous obtenez une heure avant de finalement mettre le pied à l’intérieur de la bibliothèque. Comment Nich avait réussit un tel exploit ? Tout simplement en jouant avec mon côté joueur. Il m’avait défié ! Selon lui je serai incapable de rester une heure de temps dans la bibliothèque sans me plaindre. On avait parié une soirée sur sa console sans que l’autre l’embete !
Non à ce moment je ne voyais pas que je me faisais avoir, c’est une fois que je retrouvais l’ambiance de mort de la bibliothèque que je me dis que le jeu n’en valait pas la chandelle. Mais je ne voulais pas perdre malgré tout.

J’inspirais profondément puis murmura à Nich qu’il ne devait en aucun cas me laisser seule ici et je rajoutais que j’étais persuader qu’il craquerait avant moi. D’habitude mes murmures étaient synonyme de malice de cachoteries mais en aucun cas je murmurais pour contenter le monde autour de moi. Je voulais déjà dire mille complainte mais je n’en fis rien.
Calmement j’allais demander à la mégère qui n’était pas vieille, ni mégère d’ailleurs, elle devait avoir la quarantaine si j’en juge son apparence vieillotte mais pas trop, enfin je lui demandais la section pour les langues étrangères.
Oui j’aurai pu chercher moi même mais je ne voulais pas faire tant d’effort.
Nich trouva une place dans un coin sur une table isolée. Il y avait du monde bon pas autant qu’a une grosse fête mais mon idée que peut de gens allaient dans tels lieux était tout à fait erronée.

« Tu vas voir je vais te faire regretter ton idée de m’avoir amené ici ! »

J’allais récupérer le plus de livre possible sur la France et le français. Bon j’ai eue besoin d’un peu d’aide masculine parce que mon côté maladroit vint pointer un bout de son nez en chemin.
Mais notre quinzaine de livres étaient prêt à utilisation !

« Au boulot ! Et on se déconcentre pas ! »

Plus facile à dire qu’a faire je sais bien !

J’étais dans mon monde. Je dominais tout et j’étais le maître de l’univers. Enfin, c’était cette impression que j’avais chaque fois que je tenais une manette de XBox dans les mains. Et ce soir c’était tout particulier. Je m’étais procuré le dernier Halo récemment et je n’avais pas souvent le temps d’y jouer. Entre les journées de travail et ma femme en plus du meilleur ami et de mon besoin naturel de consommer de l’alcool en compagnie de plusieurs fêtards, je n’avais pas encore trouvé le temps de jouer à la console. Il fallait savoir aussi que je n’étais pas comme Hyun Ki. La terre ne s’arrêtait pas de tourner quand un nouveau jeu sortait. En tout cas, pas dans mon monde à moi. Non ce qui arrivait plutôt, c’était que mes heures de sommeil, qui étaient déjà très courtes, se condensaient en quelques minutes. Qui avait besoin de dormir de toute façon! C’était pour les faibles. Et puis le jour, j’avais autre chose à faire de plus intéressant comme embrasser celle que j’aime, me trouver un nouveau contrat et apprécier les nombreuses victoires de notre équipe de football. Néanmoins, j’étais accro à ce jeu. Il me rendait fou. Tellement fou, que je quittai le lit vers 4h du matin pour aller y jouer. Et dire qu’à peine une heure plus tôt, j’avais encore ma femme dans mes bras. Vous me croyez maintenant quand je dis que j’aimais vraiment ce jeu. Mais c’était mon secret. Je ne voulais pas me retrouver avec la même réputation de loser que Hyun Ki traîne.

Bref, c’est alors que je venais tout juste de trouver le moyen de m’échapper de l’endroit où Master Chief était tenu prisonnier que je senti une présence dans le salon et cette fois, ce n’était pas le chat qui venait se coller à moi, ni même le chien. Je ne pris même pas la peine de tourner la tête puisque je savais que c’était Myung Hee. Quoi, le bruit du jeu l’avait réveillée? Peu importe, je me retrouvais avec un problème beaucoup plus gros que l’extraterrestre d’Elite qui se dressait devant moi à cet instant. J’avais en plus, une femme très affectueuse qui venait de découvrir mon secret nocturne. J’allais être Game Over contre elle.

« Tu vas jouer encore longtemps ? »

Est-ce qu’elle allait me mettre les papiers de divorce sous le nez si je lui disais que oui? Oui j’avais envie d’y jouer encore longtemps! Elle n’avait pas le droit de me poser une question pareille, car c’était de la torture. Je savais que la bonne réponse et celle qu’elle voulait entendre n’était pas celle que j’avais le goût de prononcer. Princesse était cruelle et manipulatrice voilà tout! Pour éviter de déplaire à l’un de nous, j’optai donc pour l’option de ne rien dire en me concentrant sur ma partie. Alors que je croyais qu’elle avait décidé de dormir sur le sofa sachant que je ne serais pas prêt à regagner le lit, tous mes espoirs furent décapités comme mon adversaire que j’étais sur le point d’utiliser son sang pour faire une bonne sauce à spaghettis. Cet être virtuel était chanceux. Je n’eus pas le temps de régler son compte puisque Myung Hee devina quel bouton de ma manette arrêtait le jeu. Je fus forcé de la regarder. Je pu lire dans ses yeux ses pensées. Cette partie n’allait jamais quitter le menu pause. Cette partie était maintenant terminée. Sans trop de résistance, je la laissai me retirer le joystick des mains tout en succombant à son petit sourire charmeur. Puis, elle proposa qu’on se remette au lit. Peut-être que Hyun Ki était capable de dire non à ça pour ses jeux, mais pas moi. Myung Hee me faisait maintenant face, elle qui venait de me prendre en otage avec ses charmes.

J’avais ouvert les yeux beaucoup trop vite. J’avais l’impression de ne pas avoir dormi du tout. Toutefois j’avais été pris sur le vif et Myung Hee avait vu que je venais de me réveiller, m’empêchant ainsi de refermer les yeux. Très bien, j’allais dormir plus demain alors. Telle serait ma vengeance!

« Vu qu’on a rien de prévu de spécial aujourd’hui t’as prévue de rester jouer à ton jeu ? »

Encore là, elle voulait vraiment connaître la vraie réponse? Non elle ne voulait pas le savoir. Oui j’avais prévu d’y jouer toute la journée puisque c’était congé. Myung Hee ne partageait pas mon plan et je compris bientôt que pour une fois, elle n’allait pas passer sa journée à faire les boutiques. J’étais le gars le plus malchanceux de l’univers. Ma femme, qui devait utiliser sa carte tous les jours, ne prévoyait pas aujourd’hui me laisser vaquer à mes occupations en allant se payer une bonne humeur avec des talons hauts? Je compris à cet instant que ma prochaine nuit allait encore être écourtée si je voulais jouer à Halo un jour.

J’aurais bien pu essayé de tout faire pour protester et me défendre contre Myung Hee, mais elle avait une stratégie assez efficace contre moi, soit de prendre le dessus. Toujours allongé dans le lit, Myung Hee en avait profité pour venir passer ses jambes de part et d’autre de mon corps pour ainsi m’immobiliser et m’empêcher de quitter le lit. Ensuite, elle s’approcha peu à peu de mon visage sans pour autant me faire plaisir d’un baiser. J’eus plutôt droit à un coup d’oreiller dans la face et à une femme en cavale dans toute la maison. Ce ne fut pas très long avant que je puisse la rattraper et ce fut la fin pour elle lorsque je l’attrapai dans un coin à l’entrée. J’eus le droit à la question qui tue : qu’est-ce que nous allions faire aujourd’hui. Elle n’aimait pas jouer au chat et à la souris dans toutes les pièces de la maison? Je n’aimais pas décider et trouver une idée d’activité. Dans ma tête, mes seules pensées étaient tournées vers le jeu de xbox qui m’attendait patiemment dans le salon. Myung Hee ne voulait pas me regarder jouer toute la journée? Non ça aurait été idiot de ma part de penser une seule seconde que Princesse accepterait une telle idée. C’est pourquoi je me forçai pour trouver autre chose.

«On devrait pas commencer à apprendre le français? »

Je laissai planer le doute dans l’esprit de Myung Hee sans pour autant faire allusion au mot bibliothèque. Elle détestait ce genre d’endroits et moi ça me faisait bien rire de l’imaginer là-bas. Ça ne rimait pas ensemble. C’était inconcevable tout simplement.

« Tu as raison ! Je te propose que tu ailles à la bibliothèque emprunter les livres et je t’attendrais ici tout près de la télé. »

Ahhh ça non! Je me mis à lui sourire en voyant clair dans son jeu. Il n’était pas question que madame s’en sauve aussi facilement. Si elle voulait être une étudiante à temps plein, elle allait devoir affronter la bibliothèque un jour ou l’autre. Pourquoi ne pas commencer ça aujourd’hui!? En faisant non de la tête plusieurs fois, je lui fis comprendre que ça ne se passerait pas ainsi. J’exigeai à ce qu’elle m’accompagne plutôt que d’entretenir le gras de son derrière en regardant la tv et à ne rien faire. Étrangement, ce ne fut pas plus difficile de la convaincre. Elle ne fut pas apte à me dire non et c’est ainsi que pour la première fois, notre couple allait mettre les pieds dans un endroit d’intello. Il servait de l’alcool à la bibliothèque? Est-ce que c’était seulement permis de boire autre chose que de l’eau? Euhh de l’eau j’avais le droit?

Devant l’entrée de cet endroit du démon, je trouvai le tour pour réveiller l’instinct de joueuse de Myung Hee en la mettant au défi d’y passer au moins une heure avant de craquer et de succomber à sa folie. Pari tenu, on poussa la grande porte. J’étais déterminé à gagner ce défi. Après tout, le gagnant aurait le droit à une soirée sur la console sans que l’autre puisse dire un mot. À peine quelques mètres plus loin et je perçu déjà le soupir de Myung Hee. Puis, elle se pencha à mon oreille pour me murmurer qu’en aucun cas je ne devais la laisser seule ici. Elle avait peur de quoi? Ce qu’il y avait de plus menaçant ici devait être la bible. Avant de faire un autre pas, Princesse souligna le fait qu’elle pensait qu’elle gagnerait le pari ce qui me fit rire. Elle était bien confiante pour une fille sur le bord de la crise d’angoisse. Je suivi Myung Hee jusqu’à la section des livres de langues étrangères, mais je ne me suis pas aventuré entre ses rangées toute suite. J’allai plutôt trouver une table isolée des autres et une fois la perle rare trouvée, Myung Hee me tira avec elle jusqu’aux livres.

« Tu vas voir je vais te faire regretter ton idée de m’avoir amené ici ! »

Une fois qu’on eut les bras plein, on retrouva notre table forever alone pour y déposer nos trouvailles. Et dire que tout cela serait sûrement accessible via internet! Enfin bref, je m’amusais énormément je dois dire à voir Myung Hee dans un pareil endroit. C’était…cocasse comme situation. C’était comme de voir l’équipe de France gagner la World Cup au football. C’était un scénario digne d’un film de science-fiction.

« Au boulot ! Et on se déconcentre pas ! »

Quoi elle voulait vraiment qu’on garde le silence et que je sois attentif à ce que je lis? J’avais le droit de m’ouvrir les veines toute suite? Ça ne devait pas se passer ainsi et j’allais tout faire pour déconcentrer Myung Hee. Sans plus attendre, j’attirai le bras pour prendre le livre qui était le plus enfantin et avec le plus d’images. Je n’avais jamais aimé lire. J’ouvris la page couverture et toute suite, à la vue de tous ces mots représentés par des illustrations, je relevai la tête pour consulter ma femme du regard. Cette dernière avait déjà réussi à se plonger dans un bouquin. D’ici je pouvais voir qu’il s’agissait des principales formes de politesse à respecter dans un pays comme la France. Son livre semblait plus intéressant et c’est pourquoi je ne tardai pas à lui démontrer mon mécontentement. Notre pari était bien de passer 1h ici sans se plaindre. Je n’allais pas me plaindre, seulement exprimer mon besoin de partager avec elle ce que je venais d’apprendre dans le but de subtilement éviter la tâche ardue d’apprendre. Plantant mon index dans son bras au niveau de l’épaule, j’attirai ainsi aisément son attention. Elle me questionna du regard et elle eut le droit à mon plus beau sourire d’enfant innocent. Puis je lui demandai si elle savait que le mot café servait aussi pour désigner à la boisson chaude et l’endroit où on peut en boire. Cette interrogation avait ni queue ni tête. Certes, c’était vrai mais ô combien inutile à savoir. Voyant que Myung Hee ne parlerait pas, je me laissai tomber la tête dans mon livre lourdement attirant sans doute le regard de plusieurs autour. Non je ne venais pas de mourir. Je venais simplement de comprendre que j’étais entouré de bouquins alors que je pourrais être dans mon salon à jouer à un jeu vidéo. C’est alors qu’un éclair de géni me traversa l’esprit. Vivement, je relevai la tête en regardant Princesse avec des étoiles dans les yeux.

« Et si à la place de la France tu choisissais de poursuivre tes études sous le soleil chaud de la Californie!? »

Qui ne rêvait pas d’aller en Californie pour y vivre? Un ours polaire peut-être mais pas moi. Et puis, ça ne me demanderait aucun effort, je pouvais très bien survivre avec mon anglais là-bas. Myung Hee ne sembla pas me prendre au sérieux et elle se remit aussitôt à sa lecture. Elle était plus studieuse que moi. C’était un bon point de départ, au moins on savait maintenant qu’elle était capable de garder sa concentration pendant plus de trois minutes contrairement à moi. Déjà épuisé de devoir assimiler des mots de fous, je me levai de ma chaise et j’annonçai que j’allais me chercher un autre livre. Ceux qui étaient sur la table ne me suffisaient pas. Je retournai donc dans la rangée des bouquins de langues étrangères et je tombai sur celui qu’il me fallait. Je repris ensuite ma place aux côtés de Myung Hee et je me mis à la tâche. Princesse me regarda d’un drôle d’air. Peut-être que c’était parce que j’avais pris un livre pour apprendre le mandarin, mais de toute façon pour moi, le français c’était comme du chinois. Je n’y comprendrais jamais rien. Je ne pu cependant pas continuer ma lecture bien longtemps, car Myung Hee m’enleva le livre des mains et m’en poussa un nouveau qui parlait de l’histoire du pays. Je la regardai longuement avant de pousser un soupir. Je n’étais pas fait pour les études et je ne l’avais jamais été. Garder ma concentration plus de 2 minutes et essayer d’assimiler de l’information ce n’était pas pour moi.

« Je préférais que tu me l’apprenne une fois que tu seras devenue une Parisienne »

J’apprenais mieux grâce à la pratique. Les trucs théoriques c’étaient aussi emmerdant que de passer du temps en compagnie de Hyun Ki. Et puis la future Princesse parisienne que serait ma femme, pouvait bien me rendre ce petit service. À cette pensée, je me rappelai que les français avaient la réputation d’être snobs. Avec le temps, cela allait sûrement déteindre sur nous. Toutefois, je vins à douter que l’on puisse être plus snob que nous l’étions actuellement. En y repensant bien, une image de mes parents me vînt en tête me rappelant que je n’étais pas l’être le plus hautain encore de la planète. Cependant, Myung Hee m’intriguait. Une fois là-bas et avec un nouveau cercle d’amies, est-ce qu’elle allait redevenir la fille que j’avais rencontrée sur la plage il y a de cela presque deux ans? Je me secouai la tête quelques fois pour chasser ces mauvaises pensées. Si j’étais tombé amoureux de cette Myung Hee à l’époque je ne voulais pas pour autant qu’elle refasse surface. J’aimais encore plus la fille qu’elle était devenue. Ce fut d’ailleurs là mon erreur. Je n’aurais jamais dû me mettre à ressasser le passé et mes bons moments avec elle, car je vins à vouloir l’embrasser.

Sans trop attirer les regards sur moi, je glissai lentement ma main vers la sienne avec de venir entrelacer mes doigts aux siens. Elle tourna la tête et il ne m’en fallut pas plus pour lui faire oublier sa lecture. Afin de tenir le pari, je trouvai une façon bien à moi d’exprimer mon mécontentement d’être ici et de ne pas me trouver ailleurs.

« Tu ne penses pas qu’une virée au parc serait agréable? »

Je ne perdais pas notre pari. Je ne m’étais pas plains de quoi que ce soit! Je disais simplement que ça serait plus intéressant d’être ailleurs. C’est seulement en voyant la casquette d’un étudiant en face de nous à plusieurs mètres que je trouvai comment bien m’en sortir. Il avait une casquette d’une équipe sportive et cela fit naître une idée géniale et fantastique dans ma petite tête. Sortant mon IPhone de mes poches pour le poser sur la table, je sélectionnai le mode chrono tout en faisant part de mon idée.

« Ok on a une heure pour apprendre le plus de mots français qu’on peut et après je te défi sur un terrain de baseball de m’en redire le plus possible. Le gagnant sera celui avec la meilleure mémoire »

Je ne lui laissai pas le choix et je plongeai mon nez aussitôt dans mon bouquin pour enfant. Pas question de perdre contre elle. Toutefois elle avait nettement une longueur d’avance sur moi puisque j’avais des lacunes quand il était temps de mémoriser des choses liées à l’éducation. Je savais que Myung Hee ne raffolait pas des études aussi, mais j’étais convaincu qu’à la petite école, elle devait se débrouiller bien mieux que moi. Et oui, j’étais en train d’insinuer que ma femme n’était pas stupide. L’heure s’écoula lentement et bientôt, je terminai de faire trois fois le tour du livre pour bien mémoriser. Quand le chrono indiqua que cela faisait 60 minutes, je passai doucement une main sur la joue de Myung Hee pour la sortir de sa boule en dégageant du même coup ses cheveux de son visage. Puis je lui annonçai qu’on allait maintenant prendre un peu de soleil puisqu’elle semblait avoir gagné son challenge. Elle avait tenu 1h dans une bibliothèque sans râler. Je commençais de plus en plus à croire qu’elle serait capable de reprendre les études. Elle était peut-être bien motivée après tout.

Laissant plusieurs livres sur la table et repartant seulement avec le plus intéressant qu’on loua pour continuer notre trépidant apprentissage du français à la maison, on quitta finalement l’antre du démon aussi connu sous le nom de bibliothèque. On fit un tour rapide pour déposer le livre loué et s’habiller plus convenablement selon la température extérieure. Je mis 5 minutes à retrouver mes deux gants de baseball pendant que Myung Hee mettait le collier au chien que nous allions apparemment amener avec nous.

Arrivés sur place, je fus heureux de voir que le parc était pratiquement désert malgré le beau temps. On réquisitionna le terrain de baseball et je partis la première manche après avoir donner un gant à Myung Hee. La balle en main, je nommai un mot en coréen qu’elle devait traduire en français. Si elle n’avait pas la réponse, je faisais un point. Si elle la connaissait, elle pouvait à son tour me défier de trouver la traduction française de son mot coréen pour espérer faire un point. Aussi simple que ça. Et puis ce n’était rien de très sérieux. C’était seulement pour passer du bon temps et la forcer surtout à faire du sport.

« Je commence. Comment on dit en français humm….maison »

Je lui lançai la balle et mon instinct de mauvais perdant me fit espérer qu’elle n’ait pas la réponse.

Spoiler:

Quand je vis Nich sélectionner un livre je fis de même. C’était pour le vocabulaire basique qui pouvait servait pour la politesse. J’essayais de répéter dans ma tête la sonorité que devais avoir mon mot en français tout en lisant les détails de chacun qui me passaient sous les yeux.

Nich demanda un peu de mon attention et me le fit comprendre en pokant mon épaule. Quand je lui demandais subtilement par le regard ce qu’il voulait il me fit part de ce qu’il venait d’apprendre : En France le café se dit pareil pour exprimer la boisson et le lieu où on le boit. J’hochais la tete signe que l’information avait été assimilé mais ne dit pas un mot après tout qu’est ce que je devais répondre. C’etait bien de le savoir mais sans plus dans l’essentiel. J’eus à peine le temps de détourner le regard que Nich lacha prise en laissant tomber sa tête sur le bouquin ce qui bien sur ne se fit pas discrètement et attira quelques regards sur nous. Je ne dis rien non plus sur cela après tout c’était nous, je me préparais juste à entendre sa jolie complainte qui me désignerait gagnante de ce défi. Il releva vivement la tête, une joie grimpa en moi, on allait quitter cet endroit ! C’est bon il avait craqué ! Nich l’avait dit…

« Et si à la place de la France tu choisissais de poursuivre tes études sous le soleil chaud de la Californie!? »

Non c’est pas ca qu’il devait dire ! Non ! Tu devais dire je veux rentrer j’en ai marre c’était une mauvaise idée de t’avoir proposée ça je préfère encore aller faire du shopping ! Dans ma tete c’est ça que tu devais et que tu avais dis ! Pourquoi m’avoir sorti ce charabia sur les études en Californie. L’important était de quitter la bibliothèque ! J’étais à deux doigts de laisser ma tete tomber sur mon livre aussi mais ça serait me faire perdre à coup sur donc je me motivais et continuais mon apprentissage. Ha et pour la Californie je n’irai pas y vivre mais je veux bien y faire un séjour s’il le souhaite vraiment. Mais même si moi j’avais réussi à me remettre au travail Nich semblait encore chercher un livre intéressant. Il se leva subitement et partie se perdre de nouveau dans le rayon des langues étrangères. Il en revint avec un nouveau livre…sur le mandarin. Je posais mon regard intéressé sur ce curieux livre qui n’avait rien a voir avec la langue française puis opta pour lui retirer son super bouquin et le remplacer par un autre plus dans le sujet.
Je pense bien qu’il ne voulait absolument pas faire comme moi et se plonger longuement dans un livre utile. Comment j’ai pu en déduire ca ? Peut être parce que quand je lui donnais son nouveau livre sur l’histoire française il m’offrit un de ses longs regards accusateur et surtout il me fit part d’un ses beau soupirs signe d’ennui total. Pourquoi ne se plaignait-il pas pour mettre fin à se calvaire que je lui faisais subir ? Je pouvais toujours attendre c’est ca ? Il semble que oui.

« Je préférais que tu me l’apprenne une fois que tu seras devenue une Parisienne »

Haha oui je prendrai son idée en considération et y réfléchirait plus tard en attendant Nich devait continuer d’étudier. J’eus donc la pensée que si j’arrêtais de lui porter de l’attention il finirait bien par se remettre au travail. J’en profitais entre temps pour changer de livre et prendre les mots basiques du quotidien. Les salutations rendrait plutôt bien mais je n’étais pas sur quant à ma capacité de le répéter. Enfin considérons que c’était la deuxième étape ça pouvait attendre.

Nich reussit encore à attirer mon attention malgré tout en venant glisser sa main près de la mienne et entrelacer ses doigts au miens. Je reportai donc de nouveau toute mon attention sur mon mari les yeux pétillants.

« Tu ne penses pas qu’une virée au parc serait agréable? »

J’esquissais un sourire en agitant ma main lié à mon chéri. Oui j'aimais ça et alors ? Il jouait avec moi là, pourquoi ne pas dire directement qu’il en avait marre. Je ne comptais pas me plaindre non plus, c’était meme pour ca que je ne disais pas un mot qui sait si mon subconscient s’exprimait à ma place.
Puis Nich lacha tout d’un coup ma main et recupéra son portable dans sa poche pour le mettre sur le mode chrono tout en y rajoutant sa super idée

« Ok on a une heure pour apprendre le plus de mots français qu’on peut et après je te défi sur un terrain de baseball de m’en redire le plus possible. Le gagnant sera celui avec la meilleure mémoire »

Pourquoi sur un terrain de baseball ? Il n’avait pas du faire attention à ma tenue aujourd’hui ! Est ce que même il me connaissait ? Pourquoi on devait se défier sur un terrain de baseball ? Mes bras allaient m’en vouloir plus tard je le sens. De toute manière je n’avais pas le choix et c’était toujours un temps où on serait concentré a apprendre ce que je faisais mais que Nich ne faisait pas vraiment.

Le chrono lancé j’essayais d’acquérir le plus de mot possible. Le français était d’un compliqué quand même, je ne voyais pas encore tout le romantisme de cette langue excepté pour le mot amour il avait une bonne sonorité et je pense bien que j’arrivais plutôt bien à le prononcer. Enfin je ne vis pas le temps passer trop absorder et Nich me surpris quand il glissa sa main sur ma joue. Je ne pensais pas que le travail aurait réussi à me prendre autant au point de m’enfermer dans une bulle. Enfin je réalisait que ça faisait donc aussi officiellement 1 heure que nous étions dans cette bibliothèque et que je ne m’étais pas plains une seule fois. J’essayais de me remémorer les derniers mots que je venaient d’apprendre tandis que Nich me proposait de passer à la deuxième partie de la journée. Mais Nich ne semblait pas très contrarié d’avoir presque perdue son pari contre moi. J’avais très bien supporté la bibliothèque je méritais de petite félicitation ? Non je n’en faisais pas trop !

Ne prenant même pas la peine de ranger les livres que nous avions utilisé on récupéra le livre le plus garni pour l’emmener avec nous et tenter de continuer d’apprendre à la maison. Je dis bien tenter en faisant référence à Nich moi je m’engageais a en lire un bout tout les jours.

Le temps de passé rapidement à la maison pour mettre une tenue plus adapté à une activité sportive, en plus de déposé le livre récement emprunté et de prendre Doogie avec moi pour lui faire profiter du soleil à lui aussi et nous étions arrivées au parc direction le terrrain de baseball. Avouez la journée de rêve ! Après avoir étudier je fais du sport ! Je suis une femme comblée. Quand je pensais passer ma journée avec mon amoureux c’était bien les deux seules choses que je n’avais pas envisagé comme quoi que Nich réussirait toujours ma surprendre.

Il me donna mon gant et m’indiqua où me placer. Devais je lui dire que tout comme la première fois où il m’avait rencontré mon niveau en sport n’avait pas beaucoup changer ? Non parce que je savais faire du jet ski et du tennis grace à lui. Il devait donc se douter en tout cas je l’espérais que le baseball ne faisait pas parti de mes acquisition de petite princesse même si le baseball etait le sport phare de notre beau pays. Encore heureux qu’il n’avait pas pris la batte avec lui.
Nich m’expliqua son jeu, donc il allait dire un mot en coréen et je devais le traduire en français et si je réussissait c’était à son tour.

« Je commence. Comment on dit en français humm….maison »

J’attrapais la balle avec facilité et oui je l’avoue j’en étais très heureuse. Attraper la balle ca c’etait une chose pour laquelle j’étais douée…et tout d’un coup je pensais à Doogie puis je regardais la balle. J’inspirais profondément, non je n’avais rien d’un animal de compagnie !

« YAH ! C’est simple ! Mailzon »

J’étais toute sourire en lui relançant la balle, mais je vous assure qu’en moi on ne voyait absolument pas la joueuse de baseball.

« Comment on dit…voiture tiens ! »

Il fut bien heureux de me le dire à croire que c’était le premier mot qu’il avait retenu. Il me relança la balle en demandant la traduction de plage. Il était dans le livre lui ?

« Mais là-bas y a pas la plage j’ai pas besoin d’apprendre un tel mot »

Comment ça ? Moi ? J’essayais de faire cacher que je ne connaissais pas un mot ? J’allais me rattraper sur le prochain de toute manière. Par contre eue surement un léger problème de distance puisqu’il m’envoya la balle plutôt loin. Je manquais presque de tomber en reculant pour l’attraper sachant que je n’avais même pas réussi finalement à l’attraper et je dus courir la chercher au sol.

« On s’arrête à combien de point ? »

Nich hocha les épaules. De toute manière pour le moment il était bien en tête ca lui souciait peu de savoir quand on s’arretait. Je proposais que l’on s’arrête quand le premier atteindrait 10 points. Chose facile mais si je continuais de courir rattraper la balle je pense que 10 me semblerait bien loin.

« Comment on dit en francais une servitette ? »


On continua longtemps, j’étai gentille je lui donnais des mots facile par moment et quand je ne voulais pas qu’il remporte le point je faisais exprês de demander un mot que l’on n’utilisait que très occasionnellement. Il m’accusa de tricher mais j’arrivais très bien à faire l’innocentre aussi. Et donc deviner qui gagnait ? Moi bien sur ! J’étais un génie ! J’exigeais donc mon prix qui était toujours le même ou presque depuis que Nich était devenue celui que j’aimais, je voulais un bisou.
Je courais donc joyeusement vers Nich et il en fit de même mais à reculons. Je lui disais que c’était pas drole mais il ne semblait pas du même avis. Je retentais le coup malgré tout et il courut dans le sens contraire.

« C’est bon j’arrête tant pis j’en aurais pas et toi non plus ! »

Han il m’énervait ! Je le détestais ! Il affirma qu’il arrêtait maintenant mais quand je revins vers lui il se remit à courir donc je lui criais que c’était un idiot et lui lançait la balle. De mon côté je trouvais ce coup très violent je pensais même que ça lui ferait mal et qu’ainsi il s’excuserait et viendrait me faire un câlin. Je vous assure dans ma tête cette image me semblait possible moi qui fait mal à Nich mais il l’attrapa si aisément la balle que je lui fit immédiatement dos. Il semblait trouvait ça hilarant presque et il m’énervait ! Donc comme vengeance j’appelais Doogie pour jouer avec. Courir lui aimais ça il courirait donc pour moi. Je demandais à Doogie de croquer Nich pour qu’il arrête de rigoler mais bon j’en demandais beaucoup à cettre pauvre bête et de toute manière il ne semblait pas me comprendre. Je reportais donc ma frustration sur Nich

« De toute manière j’ai gagné et le baseball c’est nul ! » Lui criais-je ce qui ne sembla pas faire disparaître son sourire.

Je demandais à mon mari de me rendre la balle pour que je puisse jouer avec Doogie. Parce que lui au moins c’était une gentille bête il m’épargnait l’effort de courir puisque je lançais la balle et il me la rapportait. Pas d’effort et tout le monde est content.

« Si tu veux te faire pardonner tu dois me trouver de l’eau. » Dis je à Nich en souriant avant de reporter mon attention à mon chien.

Spoiler:

Malheureusement, j’avais sous-estimé Myung Hee. Elle connaissait la réponse à ma précédente question et elle avait attrapé du même coup la balle. Oui elle disait que c’était simple, mais j’étais presque certain que si je lui reposais la question dans deux jours, elle ne s’en souviendrait pas. Sans vraiment être offusqué par le talent de Myung Hee je me plaçai adéquatement pour recevoir à mon tour la balle. Princesse était vraiment trop heureuse d’avoir réussi cette première épreuve, mais ce qui me faisait sourire moi, ce fut la façon dont elle me lança la balle. Elle ne devait pas avoir fait ça souvent dans sa vie. Elle devait avoir honte d’être aussi mauvaise à ce sport et être une Coréenne.

« Comment on dit…voiture tiens ! »

Je réceptionnai aisément avec un énorme sourire avant de m’empressai de dire que ça devait être le premier mot que j’avais appris. Je savais comment il s’écrivait, toutefois le prononcer était une autre histoire. Myung Hee m’accorda néanmoins mon « voiture » en langue étrangère très mal prononcé et je la relançai en la défiant de me dire ce que c’était beach en français. Elle eut un doute en fronçant les sourcils. Est-ce que je venais de trouver quelque chose qu’elle ne connaissait pas?

« Mais là-bas y a pas la plage j’ai pas besoin d’apprendre un tel mot »

Pfff elle trichait. Elle ne connaissait pas la réponse et elle venait à s’inventer des excuses pour faire style. Je voyais clair dans son jeu et je protestai qu’elle devait le savoir sinon je me faisais un point. Et c’est ce qui arriva. Mauvais gagnant comme je suis, j’exprimai mon bonheur de m’être inscrit le premier au pointage. C’est pas compliqué, j’étais tellement heureux que si Doogie c’était trouvé près de moi plutôt que Myung Hee, je l’aurais couvert de baisers. Je n’étais naturellement pas doué pour apprendre des choses alors c’était pour cette raison que j’étais détestable de la sorte alors que je faisais la danse de la victoire sur le terrain de baseball. Cependant ce n’était qu’un seul point et la partie était loin d’être terminée. J’en oubliai même que je jouais avec Myung Hee et non pas Kyung Ae. Durant le tour d’après, je me permis de lancer la balle un peu trop loin, mais je fus surpris de voir que Myung Hee avait tout fait pour essayer de l’attraper. Malheureusement, elle avait finie sa course sur le gazon. Et ma femme fut obligée d’aller la chercher. Sûrement agacée, elle demanda à combien de point on s’arrêtait. Je ne savais pas trop quoi lui répondre. Je n’y avais pas pensé. Princesse proposa donc le chiffre magique de 10 et j’acceptai car j’avais hâte de célébrer ma victoire.

« Comment on dit en français une serviette ? »

Je la détestais à me sortir plein de mots avec les lettres R et V, mais c’était rien à comparer du moment où elle se décida à me mettre au défi de trouver la réponse à des mots pratiquement impossibles à se rappeler comme système de son et table de chevet. Je vins même à me demander si Myung Hee connaissait les réponses aux questions qu’elle me posait. Peu importe, le fait est que ma femme avait maintenant la pole position et je la détestais de jouer ainsi. C’était de la triche. Le pire fut lorsqu’elle réclama son prix pour la victoire. Elle voulait un bisou. Non, moi je ne fricotais pas avec l’ennemi. Aussitôt qu’elle fit un pas vers l’avant en gambadant joyeusement, je marchai à reculons pour la fuir. Elle s’arrêta brusquement en boudant et en prétextant que ce n’était pas drôle. Alors pourquoi dans ce cas que j’étais pris d’un fou rire? Elle tenta une seconde fois, mais elle obtenu le même résultat.

« C’est bon j’arrête tant pis j’en aurais pas et toi non plus ! »

Voyant qu’elle s’énervait réellement, je lui assuré que j’arrêtais maintenant. Elle s’avança donc pour une troisième fois vers moi, mais ce fut plus fort que moi. Tournant les talons, je me mis à courir dans le sens inverse en riant de plus bel. Tout ce qu’elle trouva à faire pour exprimer sa colère fut de me lancer la balle qui ne me toucha pas. Au lieu de cela, je l’attrapai avec classe en me retournant à la dernière minute. J’étais trop parfait pour le monde des humains. Je fis un sourire à Myung Hee pour bien la narguer avant qu’elle s’énerve et qu’elle porte toute son attention sur le chien plutôt. Elle voulait qu’il me morde? Savait-elle que cette bête et moi avions un lien très unique de maître et son esclave? Jamais il ne me trahirait. D’ailleurs j’étais certain que Doogie m’aimait plus qu’il pouvait aimer Myung Hee.

« De toute manière j’ai gagné et le baseball c’est nul ! »

Mon sourire était maintenant abonné à mon visage. Myung Hee voulut que je lui redonne la balle pour qu’elle puisse avec Doogie. Je posai mes yeux sur la balle dans le fond de mon gant avant de relever la tête vers ma femme avec un sourire cette fois diabolique. J’en avais pas envie. Je la lançai plutôt au fond complètement du terrain à l’opposé en faisant abstraction de ce que Princesse venait de me dire.

« Va chercher! »

Je donnai l’impression que je parlais à un chien, mais je m’adressais bien à Myung Hee. Toutefois, la balle attira l’attention de Doogie qui était resté calme jusque là. Il se redressa et partit à la course pour la récupérer dans le gazon. J’étais un peu fâché contre Doogie car il rapporta la balle mais à Princesse. Elle avait ainsi récupéré ce qu’elle voulait sans n’avoir fait quoi que ce soit. La petite bête poilue avait fait tout le travail. Je vins alors à penser que c’était un complot full élaboré de la part de Myung Hee. Le jour qu’elle avait décidé de prendre Doogie à l’animalerie, elle devait se douter qu’un an plus tard, j’allais refuser de lui rendre la balle et que l’animal irait la chercher pour elle. C’était un méga complot full calculé! Les femmes étaient un être du mal!

Pas à pas, je retournai à la hauteur de Myung Hee qui s’amusait à faire rapporter la balle au chien avant de m’asseoir dans l’herbe. Étrangement, cette fois, Doogie ne déposa pas le jouet aux pieds de Princesse, mais bien à côté de moi. Myung Hee semblait fâchée et devait sûrement penser que je l’avais fait exprès pour attirer l’animal à moi. Innocemment je pointai le chien en disant que j’étais responsable de rien moi. Ce n’est pas pour cette raison par contre que je refusai de m’accaparer de l’objet. Puis une pensée diabolique me traversa l’esprit. Avec un large sourire, je lui fis part de ma cruelle idée.

« Et si on laissait le chien choisir vers qui il ira pour rapporter la balle? On pourrait voir qui qu’il aime le plus entre son fidèle maître incontesté et sa vilaine belle-mère, toi en l’occurrence »

Elle se moquait bien de mes paroles, mais elle devait être curieuse autant que moi et accepta le challenge. Je me relevai donc après avoir flatter affectueusement la tête du chien question de l’influencer ce qui ne plut pas à Myung Hee bien sûr. Je rétorquai qu’elle avait triché au jeu des mots en français et donc que j’avais bien le droit moi aussi d’en faire autant. La balle dans les mains, je m’apprêtai à la lancer, mais Myung Hee m’arrêta dans mon mouvement en prétextant que si c’était moi qui la lançais, j’allais avoir plus de chance qu’elle me revienne et que Doogie me choisisse. C’était du n’importe quoi. Je la regardai avec un air de jugement avant de reprendre mon élan et lancer de toutes mes forces. Je voulais faire durer le suspense et donc ainsi Doogie aurait une longue distance à parcourir. Toutefois, la balle termina sa course en dehors du terrain délimité par le gazon. Elle disparue en roulant au sol à travers des buissons autour. Doogie n’hésita pas une seule seconde à s’y aventurer. J’attendis à côté de Myung Hee quelques secondes avant de la regarder avec un air interrogateur. Est-ce qu’il allait revenir. Ça commençait à être long là. Peut-être que cette bête idiote venait de se perdre. Myung Hee fut la première à céder et à s’avancer vers l’endroit où le chien avait disparu. Je la suivi derrière jusqu’à ce qu’on soit collés aux buissons. Pourquoi il ne revenait pas? On appela Doogie à plusieurs reprises avant que Myung Hee me donne l’ordre d’y aller. Pourquoi moi? En me plaignant, je m’aventurai à mon tour dans ce fouillis en tassant du mieux que je pouvais la végétation. Il y avait un party de toiles d’araignées à travers les hauts arbustes et les restes à terre. C’était assez dense au point que j’aurais pu poser le pied sur Doogie sans jamais m’en rendre compte.

Au bout d’un moment, je compris pourquoi le chien ne revenait pas, de l’autre bord de cette jungle se trouvait un coin accessible par le chemin de terre, mais bien sûr je n’avais pas voulu faire le tour du terrain pour me rendre la vie plus facile. De tout façon je n’avais aucune idée que ça débouchait là. Bref, je trouvai Doogie en train de renifler un sac à dos abandonner au pied d’un arbre. Il releva finalement la tête vers moi en sortant sa langue et en branlant la queue ce qui lui donnait toujours l’effet d’avoir l’air imbécile. Je tournai la tête en direction de Myung Hee pour l’appeler et lui dire de venir ici. Bien sûr, pas question de lui dire qu’elle pouvait se rendre ici sans traverser la brousse. Je suis diabolique. J’allai ensuite voir ce que mon chien si fantastique venait de trouver. Des effets personnels abandonnés c’étaient comme si c’était gratuit non?! Après avoir ouvert le sac, je découvris qu’il s’agissait juste de quelques malheureuses sandwichs accompagnées de petits gâteaux. Moi qui m’attendait à retrouver un ordinateur portable. Zut! Je pris quand même place en m’accotant le dos contre le tronc de l’arbre et je déballai le sandwich dans lequel je croquai. Myung Hee arriva finalement au moment où je donnais une généreuse bouchée à Doogie du repas. C’était lui qui avait trouvé ça, il en méritait bien une part!

« Hey tu avais faim? En tout cas, c’est moi que Doogie aime » dis-je à Princesse en lui désignant la balle que je tenais fièrement dans ma main.

Nich décida qu’il préférait jouer avec le chien à ma place…il lança la balle tout en ignorant ma demande. Mais à quoi je m’attendais de toute façon ? Sauf s’il y gagnait un truc en retour Nich ne faisait que très rarement ce que j’exigeais avec ferveur.
Doogie lui par contre avait bien compris ma demande, et au lieu de rapporter la balle à mon époux il me la ramena. Je le remerciais d’une gentille caresse sur la tête et continua de jouer ainsi avec lui jusqu’à ce que Nich vienne s’asseoir.
Que Nich s’assois il n’y avait aucun problème, mais pourquoi à côté de moi ? C’est comme si tout d’un coup j’étais devenue transparente devant Doogie après. Nich affirmait que ce n’était pas de sa faute ! Mais il se serait assis à côté de l’arbre là bas le chien serait pas venue le voir ! Là c’était de la provocation !

« Et si on laissait le chien choisir vers qui il ira pour rapporter la balle? On pourrait voir qui qu’il aime le plus entre son fidèle maître incontesté et sa vilaine belle-mère, toi en l’occurrence »

Moi ? Belle-mère ? Mais c’est moi qui l’ai ramené dans sa vie ce chien ! Il n’en voulait même pas ! Comment je peux être sa belle mère ? Il se foutait de moi ? Je le traite comme un roi et Nich fait un favoritisme à la chatte ! Non mais j’étais tout simplement offusqué ! Je suis plus sa mère que lui ! C’était sur qu’il m’aimait le plus. Mais j’acceptais le challenge juste pour me donner raison.

Je protestais quand je vis Nich tenter de flatter le chien, mais il rétorqua bien rapidement que je n’avais pas fais mieux tout à l’heure au jeu des mots en trichant tout autant. Je considérais que s’il faisait ça c’est qu’il avait un doute que le chien vienne vers lui donc je ne dis rien de plus et attendit en souriant que Monsieur lance la balle. Subitement je l’arrêtais un éclair de génie me traversant, si c’est lui qui lançait la balle logiquement Doogie voudra lui ramener à lui ! Nich trouvait ma raison stupide et lança malgré tout la balle. Quand je vous disais qu’il ne m’écoutait que lorsqu’il y gagnait un truc en retour.
Il lança la balle si loin qu’elle sorti même de la limite du gazon mais ce n’est pas ce qui arrêtais l’aventurier Doogie, j’avoue que sur ce point il ne tenait pas de moi.

Au bout de quelques secondes d’attente où Doogie ne revenait pas Nich et moi nous jetâmes un léger regard interrogateur. Voilà Nich avait perdu notre chien ! On se mit à l’appelé à répétition sans aucun signe. Je m’avançais en première en direction du buisson où il avait disparu suivi de Nich. Je semblais bien plus inquiet que son dit « super maître » et s’il s’était blessé ? Ou perdu ? Ou les deux ?
Instinctivement je dis à Nich d’aller voir ce qu’il se passait. Même s’il fit par de son mécontentement il alla quand même jeter un œil et lui aussi avait fini par disparaître derrière le mystérieux buisson. J’ai eue une pensée pour Alice aux pays des merveilles pendant ce cours instant…pourquoi ? Je ne pourrai pas tant vous l’expliquer il faudrait aller voir Alice aux pays des merveilles pour ça.
M’enfin je me retrouvais seule devant un buisson qui avait aspiré mes amours à moi. J’avoue que je commençais vraiment à m’inquiéter jusqu’à ce que j’entende la voix de Nich m’appeler et me dire de venir…pourquoi lui ne revenait pas ?
A contrecœur je traversais le buisson tout en gémissant de toutes les sales choses que je croisais sur mon chemin, comment un buisson pouvait garder autant de choses ? C’était dégoutant tout simplement.

Arriver à destination, soit de l’autre côté du buisson, la première chose que je remarquais c’est que j’aurai très bien pu l’évité ce buisson et c’est un regard de tueuse que j’adressais à Nich. Mais tout de suite je m’assagi car aux pieds de Nich y avait le plus beau de tout les chiens, en pleine forme et pas blessé du tout. J’étais heureuse.

« Hey tu avais faim? En tout cas, c’est moi que Doogie aime »

Il me montrait la balle. Mais c’est normal qu’il l’aimait plus c’est la première tête qu’il a vu ! Ca ne comptait pas mais sans rien dire je vins m’installer à côté de Nich en attrapant le chien. Je lui demandais de confirmer que c’était moi qu’il aimait le plus. Je pointais ensuite le sandwich en demandant d’où il sortait. Nich me pointa un sac à dos et je le regardais dépité. Je lui souhaitais que ce sac ne soit pas là depuis trop longtemps et refusa de croquer dans le sandwich. Si un de nous deux tombait malade je préférais que ce ne soit pas moi. Je vis aussi que Doogie en avait mangé et soupirais. Tu m’étonnes qu’il préfère Nich dans ces cas.
M’enfin ça je trouvais le lieu sympa et calme, comme quoi je ne venais vraiment que très rarement au parc mais ce lieu semblait très bien pour se vider l’esprit comme celui dans la montagne. Je glissai une bise sur la joue de Nich sans lui donner la raison et me remis à jouer avec Doogie. Quand Nich eut finit de manger son sandwich et de m’enquiquiner comme il en avait le don il proposa de rentrer et j’approuvais. J’allais le laisser retrouver sa console et j’irai…je trouverai bien. Au pire je trouverai bien.

[…]

Finalement je me suis mise à faire des gâteaux enfin un seul et unique gâteau. Que j’aurai facilement considérer trop grand pour deux personnes mais finalement s’il était bon il ne durerait pas longtemps. Et vu que j’avais scrupuleusement bien suivi la recette il n’y avait aucune raison qu’il soit mauvais ! Sans rire ! Mon gâteau était bon ! J’en avais même apporté une part à Ji Hae tellement j’en avais été fière. J’ai fais un gros gâteau au chocolat où j’y avais mis tout mon amour et j’avais passé le reste du temps à élargir mon champ lexical français assise à côté de Nich qui jouait. C’est ma carte bleue qui devait être heureuse aujourd’hui. J’avais réussi à faire retenir à Nich plus de mots que je l’imaginai mais le tout était de savoir si la prochaine fois il serait capable de les répéter. Je m’étais aussi amuser à l’embêter, insistant que je voulais jouer moi aussi

Spoiler: