Aujourd’hui grand jour. En faite non j’exagère ce n’est pas un si grand jour mais c’était une belle journée qui débutait.
J’avais eue le droit à un délicat bisou de mon époux pour me dire bonjour et Doogie avait été calme et adorable comme il l’avait toujours été.
J’étais d’humeur à aller faire les magasins. Quoique ce fût rare que je ne sois pas d’humeur à faire du lèche-vitrines. Mais aujourd’hui comme ces derniers jours j’avais consacré certaines de mes journées à préparer mon départ pour la France. Je ne l’avais pas encore officialisé et dit à tout le monde mais Nich approuvait et venait avec moi ce qui me suffisait amplement pour me préparer. Bon oui je devais peut être pensé à prévenir mes amies et je comptais bien le faire lors d’une grande fête. Et pour Eun Ah je l’inviterai à sortir. Voilà il fallait juste que je n’oublie pas. Mon père pour sa part ne m’avait pas cru au début, puis il demanda le pourquoi d’une destination si lointaine puis ce que je comptais faire après enfin tout ça pour finalement accepter du temps que je lui donnais régulièrement des nouvelles choses que je faisais déjà. Enfin revenons à nos moutons.

Aujourd’hui j’avais laissé Nich vaguer à ses occupations justes après l’avoir embêté comme chaque matin où je me réveillais de bonne humeur…mais il me semble qu’il travaillait. Je lui envoyais donc un délicat message pour l’encourager en lui envoyant une dose d’amour, n’étant toujours pas sur qu’il travaillait d’ailleurs. Tant pis de l’amour ca se donne toujours.
Aujourd’hui j’allais faire les magasins pour acheter ce qui me semblait nécessaire pour un départ de longue durée. D’une part avant d’y aller j’étais devenue une fille responsable le temps d’un court moment et j’étais parti récupérer toute la paperasse que je devais remplir pour obtenir les documents qu’il me fallait pour quitter le pays pour un long moment et pour me renseigner à propos de mes animaux adorés et d’un transport possible en ma compagnie.
Enfin bon le tout dura une bonne partie de la matinée mais je pus sans aucun problème accordé mon après midi à garnir ma garde robe. Bon oui j’avais récupérer quelques extras comme toujours. Mais comme toujours j’avais trouvé tout plein de choses qui me plaisaient.
Comme souvent j’avais passé un long moment à zigzaguer dans les rayons et les grands couleurs. N’hésitant que très peu. Je me disais souvent de me calmer car je n’avais que deux mains, mais étrangement quand la volonté était là, la force de porter tous mes sacs venait toute seule.
Enfin quand j’atteins la limite je m’arrêtais dans un café pour manger un petit brownie…qui arrivait à dire non à la gourmandise ? Surtout que ce fut un délice pour mes sens. Une fois cela fait je jugeais bon de rentrer et de me hâter à la tache qu’il m’avait été confié le 2 mars. A l’étage où j’étais l’ascenseur m’appartenait mais il n’a fallut que d’un étage pour qu’on me ramène à la réalité et qu’une foule de gens grimpe.
Je n’aimais pas quand il y avait trop de monde dans l’ascenseur dans ces moments je trouvais que l’on bouffait tout simplement mon espace vital.
Enfin petit à petit le monde sortait de l’ascenseur et petit à petit je sentais ma délivrance pointer le bout de son nez. J’allais pour partir, je me retrouvais enfin seule dans l’ascenseur pour rejoindre le rez-de-chaussée. J’avais regardé rapidement l’heure, un petit tour à l’épicerie et je serai pile poil à l’heure pour accueillir mon mari quand il rentrerait de son travail avec un nouveau joli repas que j’avais trouvé sur internet.
Lorsque la dernière personne présente dans l’ascenseur sorti me laissant officiellement seule dans cette petite pièce mobile je soufflais légèrement et mon sourire refaisait son apparaitrions. Mais vous savez ces bonheurs qui ne durent qu’un seul et unique instant et dont on regrette de ne pas en avoir assez profité ? Ces petits moments que l’on veut chérir intensément et qui sont brusquement interrompu ? Eh bien ces exactement ce sentiment que j’ai eue quand en rouvrant les yeux sur les portes de l’ascenseur je vis une main puis un bras bloqué la fermeture.
La pire a été quand je reconnu la personne qui avait tout simplement brisé ma petit joie. Un indice, briser ma joie intense il l’avait déjà fait une fois et plus fortement. Un autre indice ? Je l’ai tout bonnement effacé de ma vie. Un troisième indice ? C’est mon ex-meilleur ami. Et bingo vous avez trouvé.
Je trouvais quand même que c’était un exploit que je ne le rencontre que maintenant alors qu’on vivait dans la même ville et qu’on avait sensiblement les même gouts. Le destin voulait surement me jouer des tours aujourd’hui.
Je soupirai un instant et baissa la tête pour ramener mes cheveux devant moi. On était à deux ou trois étages du rez-de-chaussée me semble je pouvais survivre. Je me suis mise instinctivement à textoter mon mari pour lui raconter des bêtises et qu’il me fasse rire. J’aurai du sortir.
Enfin bon je regardais défiler les chiffres alternant mon regard sur mon téléphone. Ignorer les gens était une chose que je faisais plutôt comme un chef. Puis tout d’un coup dans la transition du 1 vers le 0 l’écran changea. Les lumières s’éteignirent un instant avant de se rallumer. Deux croix rouge apparurent là où il était censé y avoir cette jolie flèche et ce joli chiffre qui t’indique l’étage où tu te trouve. C’était quoi ces croix ? Sérieusement ? Est-ce que c’était une caméra caché ? La blague était vraiment mauvaise !
Je jetai un coup d’œil mauvais à Young Soo et me rua sur le bouton d’urgence. Il était hors de question que je reste avec lui. Comme par hasard il avait fallu que pile dans cet espace le réseau ait rendue l’âme. Je continuais de m’acharner sur le bouton jusqu'à ce qu’une voix nous demande de patienter que le problème serait vite résolu.

« Mais quand ? Quand ? Quand ? Je n’ai pas que ça à faire que de rester coincer dans un ascenseur ! »

Bon ok ! Ma conscience avait raison me mettre en colère ne changerait rien. J’inspirais donc profondément. Je n’étais pas claustrophobe mais de toute les personnes sur cette planète pourquoi il avait fallut que ce soit Young Soo ? Dieu ne m’entendait pas quand je disais vouloir me retrouver dans une telle situation avec Nich ? Mes réactions n’auraient incontestablement pas été les même.

Je me collais contre l’un des murs et me laissa lentement glisser vers le sol. Je regardais mon téléphone mon dernier message reçu de Nich puis me demanda s’il s’inquiéterait si tout d’un coup je ne répondais plus. Je regardais l’heure et pensa que non.
Je cognais une fois ma tête contre la paroi tentant de ne pas laisser paraitre qu’effectivement je venais de me faire mal. J’optais pour faire mine de visiter les applications de mon téléphone. Le temps allait être long je prendrais ce temps à redécouvrir mon mobile. Et ne comptais pas sur moi pour faire la conversation au guignol en face de moi dont les derniers mots ne m’avaient pas vraiment quitté. C’est dans ces moments que je voulais cruellement les bras de Nich. Tant pis je me contenterai de photo et d’un silence de mort.

Une sonnerie des plus désagréables se mit à résonner dans mon crâne … Mes oreilles bourdonnaient encore à cause de la musique que j’avais mixé la veille … Mes paupières étaient lourdes de sommeil mais le rythme infernal de mes journées faisaient peser sur mes épaules une lourdeur. J’accumulais de la fatigue au fil des jours. Mon patron avait beau me dire de prendre des jours de congé, je trouvais toujours une excuse pour ne pas le faire. Je ne voulais plus me retrouver seul avec moi-même. Mon existence avait pris un virage infernal depuis mon retour des États-Unis. J’étais lasse de combattre pour reprendre les rênes de ma vie. Je n’avais rien trouvé de mieux que le travail pour noyer tous mes problèmes. Plus besoin de penser à mon ex-meilleure amie, mon ex & celle qui me rendait fou … La musique avait toujours eu cet effet apaisant.

La sonnerie ne semblait pas prête de cesser sa musique stridente. Redressant la tête, je lui lançais un regard assassin en espérant que des rayons lasers sortiraient de mes yeux pour réduire en cendre ce satané appareil. Malheureusement, je ne m’étais pas transformé en Superman pendant mes 2 heures de sommeil. Me retournant sur le dos, je passais mes mains dans mes cheveux en me demandant ce que j’avais bien pu faire pour être ainsi tourmenté ! Je me disais parfois que je préférais affronter ma mère que moi-même & mes sentiments. Je n’avais pas encore eu le courage de prendre un billet pour retourner à New-York mais l’envie devenait de plus en plus forte. Je me sentais seul & isolé dans cette ville. Tout le monde semblait se connaître ici … parfois je me croyais dans un SOAP américain comme Les Feux de L’Amour. On suivrait les passionnantes aventures de Myung Hee & son mari, du jeune frère mal dans sa peau … Il y aurait cet élément perturbateur car on ne savait pas dans quelle case le déranger mais comme son personnage ne plairait pas, on le ferait tout simplement disparaître. Disparaître … Partir … C’était peut-être ça la solution à tous mes soucis ! Est-ce que je serai capable de quitter Ulsan ? Oh ! Il était certain que si j’en parlais à Chin Hwa, il s’empresserait de préparer mes bagages & me donnerait des coups de pied pour que je prenne mon avion. En songeant à la réaction comme toujours excessive du grand frère de Na Hee, je fus amusé ! Mon combat pour qu’il accepte enfin sa sœur vivre sa vie toute seule était probablement ce qui m’amusait le plus … Bon je devais avouer qu’embêter Min Yeon était aussi en haut de ma liste des activités plaisantes à Ulsan ! J’étais trop jeune pour me prendre la tête avec des problèmes d’adulte …. En même temps, il fallait aussi que je grandisse. Ma meilleure amie m’avait menti pendant une année entière & s’était mariée à un abruti de première. Mon ex avait retrouvé l’amour dans les bras d’un autre. Mon ami d’enfance semblait lui aussi sur le point de trouver la voie sacrée du bonheur … Pourquoi étais-je le seul à toujours attendre sur le bas côté ? Mon cœur saignait à cause de Yujin mais il semblait s’apaiser lorsqu’il se trouvait près de Na Hee. Tout était tellement compliqué !

La sonnerie finit par se taire pour le plus grand bien de mon crâne. Je ne sais pas qui avait cherché à me contacter mais cela ne paraissait pas très urgent du coup puisqu’il avait abandonné avant que le répondeur ne se déclenche. Je ne cherchai pas à me rendormir car une fois que je suis réveillé, c’est fichu ! Qu’est-ce que j’allais bien pouvoir faire ? Je m’assis dans mon lit, le drap tomba sur mes jambes nues. Mon torse ainsi exposé à la fraicheur de la pièce me donna des frissons. Frottant machinalement mon bras, je lançais un coup d’œil au reste de mon appartement plongé dans le silence. Pfffff … Trop de silence ! Je me levais. Me souciant peu de ma nudité, je me baladais dans la cuisine à la recherche d’un petit déjeuner. Évidement quand on vit de nuit & que l’on passe son temps à dormir la journée, on oublie de faire les courses. Il n’y avait rien à avaler dans ses placards ! Hmmmm … je me décidai donc pour aller faire les magasins ! Si je n’oubliais pas encore de passer par l’alimentaire pendant que je craquai sur des vêtements, cela devrait le faire !
La foule qui se pressait dans le centre commercial était rassurante. J’aimais passer inaperçu, moi qui avait toujours été sous les feux des projecteurs depuis ma naissance. L’anonymat était une chose que j’appréciais tout particulièrement. Les vitrines des boutiques étaient disposées pour attirer l’œil des clients … enfin surtout le mien ! Je ne cessais pas d’aller d’un côté de l’autre, les yeux brillants en songeant aux achats que j’allais faire. Mes mains étaient vides mais c’était ça d’avoir la classe & d’avoir une carte bancaire qui te permettait de dire aux vendeuses : « je voudrais que l’on livre tout ça chez moi ! » Merci papa & moi !!! Me rappelant qu’à l’étage inférieur il y avait une super boutique dans laquelle j’avais vu quelque chose qui plairait à coup sûr à ma sœur, je me dirigeai vers l’ascenseur. Ce dernier arriva rapidement mais le monde à l’intérieur me rappela l’enfer des boutiques américaines. Riant avec moi-même, je m’avançais dans la cabine. Quand la foule descendit, je me retrouvai seul avec quelqu’un d’autre mais comme je me fiche éperdument de savoir qui est avec moi, je continuai d’écouter mon Ipod tout en songeant au mot débile que j’écrirai à ma sœur pour son cadeau.

Une secousse … Les lumières s’éteignirent mais se rallumèrent immédiatement … Merde ! On était coincé dans l’ascenseur ! Cela ne m’était pas arrivé depuis des années ! Sachant pertinemment que le dépannage prendrait des heures, je me collais à la paroi & fouilla dans mon sac à la recherche de mon bouquin. La demoiselle passa à côté de moi & se rua sur le bouton d’appel comme si sa vie en dépendait. J’allais lui dire que cela ne servirait à rien car le temps d’appeler la société qui avait installé les ascenseurs & qu’elle envoie quelqu’un pour voir le problème, la nuit serait tombée quand … je n’en crus pas mes yeux !!! Je connaissais cette silhouette. Cette petite fille aux longs cheveux sombres … Non ! Pourquoi cela m’arrivait-il ? Myung Hee ! Mon ex-meilleure amie était la demoiselle de l’ascenseur ! Quelle horreur ! Qu’allais-je pouvoir faire ?!

« Mais quand ? Quand ? Quand ? Je n’ai pas que ça à faire que de rester coincer dans un ascenseur ! »

Ses paroles me firent lever les yeux au ciel …. Non parce que moi je n’avais que ça à faire ?! Tiens c’était amusant de l’entendre dire ça alors qu’elle ne bossait même pas … Une vraie princesse qui se faisait entretenir ! Délaissant la fouille de mon sac à dos, je croisai les bras sur ma poitrine & la regardait en haussant les sourcils. Qu’est-ce que j’allais bien pouvoir lui dire pour l’énerver ? De toute façon, il ne fallait pas se faire des illusions … On allait s’entretuer avant que le dépanneur n’arrive pour nous libérer. On ferait la une des journaux : Double meurtre dans l’ascenseur ! Quel titre sensationnel !

« Les désirs de Madame ne sont pas ceux des autres ! »

Désignant de la tête l’interphone, je continuai :

« Elle a autre chose à faire que de s’occuper de nous ! En plus, ce n’est pas le centre commercial qui s’occupe des ascenseurs mais la société qui les a installés pour eux. Tu es coincé avec moi pendant un moment ! Cache ta joie d’être avec moi ! Cela me ferait mal au cœur que tu sois si heureuse ! »

Je lui fis un sourire assassin … J’étais prêt à lui répondre dès qu’une attaque franchirait ses lèvres. Son attitude de princesse me cassait les pieds !

« Les désirs de Madame ne sont pas ceux des autres ! »

Ha tiens monsieur avait décidé de s’exprimer. Alléluia ! Regardez la joie qui émanait de moi ! Youhou. Mais disons qu’il parle ou non ne changeait rien à la situation…Parce que figurez vous qu’après cette belle parole coup du sort : J’étais toujours dans l’ascenseur coincé avec lui ! WOW ! Utile l’intervention. Puis il était bête mon désir était de partir, son désir je doute que ce soit de rester ici et la fille derrière l’interphone je pense bien qu’elle voulait débloquer son ascenseur et envoyait la teigne que je suis loin de son ascenseur. Conclusion : Mon désir était celui de ceux qui m’entourait actuellement seulement pas formulé de la même manière voila tout.

« Elle a autre chose à faire que de s’occuper de nous ! En plus, ce n’est pas le centre commercial qui s’occupe des ascenseurs mais la société qui les a installés pour eux. Tu es coincé avec moi pendant un moment ! Cache ta joie d’être avec moi ! Cela me ferait mal au cœur que tu sois si heureuse ! »

EXCUSEZ MOI MONSIEUR JE SAIS TOUT ! « Elle » faisait référence à la personne de l’interphone. La personne derrière cet interphone s’occupait bien de la surveillance des ascenseurs. Si c’est la personne de l’ascenseur on peut m’expliqué ce qu’elle a de mieux a faire que de s’occuper de l’ascenseur ? Non mais vous imaginez si le policier faisait vendeur en même temps ? Ou si le pharmacien s’occupait des opérations à cœur ouvert à l’arrière de sa pharmacie ? Ca serait bizarre oui ! Si c’est la fille de l’ascenseur elle doit tout simplement s’occuper de ça ! Et rien que de ça !
Je m’abstenu de tout commentaire et retourna harceler l’interphone.

« J’arrive bien à faire abstraction de ta présence rien ne t’empêche de faire de même… »

Après un nouvel essai d’harcèlement sans résultat je retournais m’installer dans mon petit coin à l’opposé de mon ancien ami. Je le scrutai un instant. Il ne semblait pas tant avoir changé. J’espérais que dans sa tète ça avait évolué au moins. A y penser qu’est ce qui nous avait vraiment rapproché tout les deux s’il n’a fallu qu’un mec, enfin pas n’importe lequel à mes yeux, vienne briser ainsi notre soi disant amitié. Je reposais mon attention de nouveau sur mon téléphone pour jouer sans lever la tête. Je m’amusais à modifier mes photos, à rajouter des petits autocollants amusant et écrire n’importe autour. Oui cela m’occupait totalement. Je n’avais pas changé l’âme d’enfant que j’étais. Je riais toutes seules de mes bêtises toute fière de moi. Et je me lançais pour une superbe partie de Tetris par la suite. Après celle-ci où mon score ne fut pas si beau je m’apprêtais à parler puis relevant la tête, le voyant, je pensais à la chose absurde que je m’apprêtais à faire et rabaissais immédiatement ma tête sur mon téléphone.

« Déçues de voir que je me porte bien ? » dis-je un peu à la va-vite pour lancer une quelconque conversation. Oui finalement ça m’avait échappé je ne résistais pas à la tentation de parler sans fin.

« Et qu’en plus je suis toujours marié et heureuse… »

Je lui montrais ma bague en jouant de mes doigts sans lever mon regard.
Je terminai par ranger mon téléphone et regarder ce qui était un ami et ce qui ne l’était plus tout ça par….je ne sait pas trop….trahison ? Déception ? Je n’avais toujours pas résolu l’énigme de cette colère soudaine qu’il avait eue ce jour là. A vrai dire c’est normal le sexe ca déstresse et ça il ne l’avait pas encore connu …

« J’ai vraiment essayé, vraiment ! J’ai voulu être triste pour te donner raison mais c’est fou hein Nich semblait pas vouloir la même chose. Peut être que te voir est un mauvais présage… »

Malheur à moi qui était trop bavarde, même avec mon pire ennemi j’étais prête à faire la conversation même si c’était pour lancer des épines…tant que ca faisait parler et qu’il n’y avait pas ce genre de silence lourd.

« Et toi ? Toujours puceau ? Ou tu t’es trouvé une autre idiote qui te briserait le cœur pour te faire passer le cap mais que tu considèreras mieux que mon mari malgré tout ? Ha non ca sera pas une idiote bah oui parce que je me rappelle bien que Monsieur ne fréquente que des perles et moi les grandes erreurs de la nature… »

N’allez pas me dire que j’étais méchante, je ne l’étais pas ! Mes questions étaient gentilles. Je me renseignais tout simplement sur son état. C’était gentil ca non ?

« Tant qu’on est là autant bavardé. J’avais réussi à t’ignorer mais t’as parlé donc maintenant on va parler puisque tu sembles avoir envie de faire la conversation avec moi. Je veux bien éviter les sujets qui fâchent mais je pense que quoi que je dise je peux provoquer ta colère. »

Bon oui peut être que mon visage semblait plus être diablotin que fille innocente mais ce visage faisait parti de moi. J’étais fourbe et égoïste. Je ne pensais qu’a moi et ce qui me plaisait dans mon esprit faisait plaisir à tout le monde et si le cas contraire arrivait eh bien c’était son problème.

Les agissements de mon ancienne meilleure amie me faisaient penser à une hystérie ou une droguée qui nous faisait une crise de manque. Il ne manquait plus que ça ! Il fallait que je me retrouve coincer avec une sorcière hystérique. Levant les yeux au ciel, je croisais mes bras avant de regarder ailleurs. Je perdais mon temps en étant dans cet ascenseur mais il fallait bien endurer tout ça si je voulais sortir. Cela ne m’amusait pas mais tant pis …

« J’arrive bien à faire abstraction de ta présence rien ne t’empêche de faire de même… »

Voulait-elle vraiment jouer à ce petit jeu ? Contrairement à mademoiselle la princesse, je me fichais pas mal que l’on m’adresse la parole ou que l’on fasse attention à moi. J’étais un solitaire dans l’âme alors peu m’importait qu’elle me parle ou non. En plus cela me ferait économiser de la salive ! Sortant de mon sac en bandoulière le dernier roman de ma belle-mère, je continuai ma lecture sans parler. De toute façon pour lire, le silence était plus que requis. Adossé à la paroi de l’ascenseur, je tournai les pages de ce roman sans faire attention à cette chose assise dans son coin & qui ressemblait à une gamine. Ma petite sœur était bien moins gamine qu’elle … & pourtant on lui pardonnerait plus facilement d’agir comme une enfant. Qu’est-ce qui nous avait rapprochés ? Sincèrement je m’en fous ! Les premiers temps, ma meilleure amie m’avait manqué mais ses éternels sermons ne me manquaient pas une seule seconde. J’étais enfin libre de me soucier de ma personne & plus de la sienne.

« Déçues de voir que je me porte bien ? »

Tiens ! La chose était douée de parole finalement ! J’esquissai un sourire pour lui signifier que je ne laisserai pas cette occasion de lui rappeler qu’elle avait cédé la première. Levant les yeux par-dessus mon roman comme si je n’avais pas l’intention de m’engager dans une quelconque conversation, je lui répondis :

« Je m’en fous ! »

Elle pensait sincèrement que cela me ferait quelque chose qu’elle soit heureuse ou malheureuse ? Non mais il fallait qu’elle cesse de croire qu’elle était le centre du monde. Il aurait pu lui arriver quelque chose, je m’en fichais. Elle avait décidé de se la jouer solo & de me mentir … bah tant pis pour elle.

« Et qu’en plus je suis toujours marié et heureuse … »

J’avais reposé les yeux sur mon roman puisque la conversation était close pour moi. On n’avait rien à se dire ! Quand sa voix s’éleva une nouvelle fois dans la cabine, je me dis que je n’allais pas échapper à une conversation alors que je me fichais royalement de ce qui pouvait lui arriver. J’avais envie de fermer mon roman & de lui demander si elle avait décidé de me gâcher ma journée en m’adressant la parole ou non. Je préférai pourtant le garder & répondre une nouvelle fois en espérant qu’elle comprendrait que je m’en fichais.

« Je m’en fous ! »

Ma conversation était certes très limitée mais je ne comptais pas perdre mon temps avec des paroles inutiles. Elle voulait que je m’énerve & lui fasse une remarque ? Je ne sais pas ce qu’elle attendait mais cela me passait au-dessus de la tête. Je retournai donc à ma lecture en priant pour qu’elle cesse de me parler.

« J’ai vraiment essayé, vraiment ! J’ai voulu être triste pour te donner raison mais c’est fou hein Nich semblait pas vouloir la même chose. Peut être que te voir est un mauvais présage… »

Et … merde !!!! Elle avait vraiment décidé de me tenir la jambe. Je lui jetai un regard mauvais tout en soupirant. Qu’est-ce que j’en avais à faire de son histoire avec l’autre ? Je m’en foutais s’il la sautait régulièrement ou lui payait des cadeaux débiles. La vie de Myung Hee … bah je n’en avais rien à faire !!! Je lui répondis une nouvelle fois mais dans le ton de ma voix on devait sentir qu’elle m’énervait sérieusement.

« Tu ne vois pas que je m’en fiche complètement ?! Je n’en ai rien à faire de ce qui t’arrive. Le monde ne tourne pas fort heureusement pas autour de ton vagin ni de ton nombril alors fous-moi la paix !!! »

J’ouvris d’un mouvement brusque mon roman pour lui faire comprendre que la conversation s’arrêtait là. La prochaine fois qu’elle ouvre la bouche, je vous jure que je l’étrangle. Je ne suis pas un petit garçon tout mignon ! Je suis un véritable connard mais contrairement à certaine je l’assume ! Je m’appuyais de nouveau contre la paroi & me plongeai de nouveau dans ma lecture.

« Et toi ? Toujours puceau ? Ou tu t’es trouvé une autre idiote qui te briserait le cœur pour te faire passer le cap mais que tu considèreras mieux que mon mari malgré tout ? Ha non ca sera pas une idiote bah oui parce que je me rappelle bien que Monsieur ne fréquente que des perles et moi les grandes erreurs de la nature… »

Mes doigts se serrèrent sur le roman. Bon sang ! Elle a vraiment décidé de me pourrir la journée. Il est vrai que j’aime beaucoup parler mais parfois je préfère le silence … surtout quand elle est dans la pièce. Sa voix me donne des boutons partout ! Je n’ai pas envie de perdre mon temps à échanger des banalités parce qu’elle n’arrive pas à fermer sa bouche. Pouah ! Qu’elle m’énerve !

« Tant qu’on est là autant bavardé. J’avais réussi à t’ignorer mais t’as parlé donc maintenant on va parler puisque tu sembles avoir envie de faire la conversation avec moi. Je veux bien éviter les sujets qui fâchent mais je pense que quoi que je dise je peux provoquer ta colère. »

Je me mordis les lèvres car sérieusement je mourais d’envie de lui envoyer une attaque bien sentie. Le problème ? Je devais la supporter pendant des plombes alors il fallait peut-être se montrer aimable ?! Je lui avais déjà dis des choses affreuses. Je croisai les bras & la regardai en me demandant comment on allait survivre à ses longues heures d’attente.

« Tu voudrais parler de quoi car sérieusement nous n’avons pas rien en commun ? »

On me dira...pourquoi je m’entêtais ? A tout ce que je lui racontais soit je me prenais soit il me disait qu'il s'en foutait. C'était peut être le moment de faire un travail sur moi même pour la fermer définitivement.
Pourquoi j'avais juste l'idée de penser qu'un jour on s'entendrait...un moment de naiveté surement. De toute manière on l'avait clairement compris...on était pas fait pour être amis ! On ne se rappelait même pas le pourquoi on avait été amené à se parler. Cette amitié n'en était même pas une. Je me sentais plus proche de Nich que je ne l'avais assurément jamais été avec Young Soo.
D'ailleurs Nich me manquait. Je me le répéterais surement toute les deux minutes à partir de maintenant. Et qui sait peut être que mes nerfs trop en manque me feront verser des larmes et me feront piquer une crise de colère. C'était comme une drogue qu'il était pour moi. J'aimais avoir de ses nouvelles régulièrement et quand ce n'était pas le cas j'encaissais sans rien dire en bouillonnant de l'intérieur.
Enfin revenons au sujet. La provocation n'avait pas fonctionné, lui qui avait réussi à me dire des choses horribles n'arrivait même pas à répondre à mes questions correctement. Au lieu de me dire qu'il s'en fou autant me dire « tais toi », j'allais surement pas l'écouté mais au moins le message serait plus claire.

« Tu voudrais parler de quoi car sérieusement nous n’avons pas rien en commun ? »

Il avait raison il avait raison. Pourquoi perdre mon temps sur des choses si futiles que ça. Lui et moi qu'est ce qu'on pourrais avoir à se dire ? Parlez de Nich ? Parlez de sa mère ? En y pensant il m'en voulait parce que je ne lui avait rien raconté...mais lui m'avait-il juste tenue au courant de ce qu'il faisait ? J'avais toujours du mal à encaisser le fait que tout soit de ma faute. J'avoue parfois j'agis en vrai sorcière mais en quoi le fait d'avoir été incertaine jusqu'à mon mariage est un péché ?
Je cherchais pour une musique dans mon mp3 sans répondre. En quelques sortes il venait de me dire « tais toi » non ? Il ne voulait pas converser juste lire son bouquin tranquille. Qui j'étais pour l'en empecher ?
Que la relation se soit détérioré ainsi me faisait un peu mal mais ça ne devait pas lui faire le même effet qu'à moi. Je montais le volume de mon baladeur au maximum et ferma les yeux. J'allais cultiver ma patience, penser à autre chose. Bientôt même le nom de Young Soo s'effacerai de mon esprit.
Mais j'avais toujours cette manie de répondre aux questions que l'on me posait qu'importe la situation. Je fis donc pause sur ma musique sans ouvrir les yeux et parla le plus calmement possible :

« T'as raison ! On a absolument rien en commun, va savoir pourquoi on s'est parlé la première fois. Je préfère clore cette conversation maintenant. On a déjà pris des chemins différent toute façon. Je suis la pécheresse et toi l'ange parfait. Je vois même pas pourquoi je m'efforce à parler à un mur. Bonne continuation à toi. »

Je remis ma musique en route en m'enfermant dans ma petite bulle. Je me laissais porter par la musique en oubliant plutôt facilement où je me trouvais. Le temps allait passer plus vite ainsi.
J'avoue qu'un calin de mon mari n'aurait pas été de refus dans cette situation. Je sentais que j'étais à deux doigts de pleurer...mais j'avais bien plus de fierté que de sentiments actuellement. Il ne méritait même pas mes larmes.
C'était la bonne occasion pour faire une réelle croix sur une amitié qui menait nulle part de toute façon. Aujourd'hui cela me le prouvait bien. C'était bien le seul de mes amis qui après une dispute grosse ou non avait rompu tout contacte et avait refusé de m'écouter et même de me parler. Je pouvais m'y faire. Juste il ne fallait pas m'en demander plus.
Désormais dans ma vie il n'y avait plus de Young Soo, et tout ce qui s'en rapproche pouvait prendre la même route que lui. J'avais fais l'erreur une fois en fréquentant Nich malgré que je déteste Hyun Ae, et les problèmes qui s'en suivirent ne m'avait pas rendu la vie facile, je n'allais pas faire l'erreur deux fois.
C'était dingue quand même ! Il avait réussit à ce que je le déteste plus que ma cousine !

Les mots sortaient de la bouche sans que je puisse les arrêter ou les contrôler … Mes pensées affreuses, ma frustration, ma solitude, ma confusion, mon abandon, ma colère … Toutes ces émotions trop fortes qui habitaient mon être depuis plusieurs mois désormais menaçaient sérieusement de m’engloutir tout entier. Cela ne serait probablement pas pour déplaire à certaines personnes si je finissais par disparaître mais je suis désolé … Je continuai à survivre à ce surplus de sentiments qui m’empêchaient de fermer l’œil la nuit ou de réfléchir calmement. Je ne me battais pas forcément car au fond de moi, je ne demandai pas mieux de céder à cet appel tentant du silence. Il m’arrivait parfois quand je me retrouvais allongé sur mon lit d’imaginer l’existence des autres sans ma présence. Je finissais toujours par me dire qu’ils seraient bien mieux sans ce gros lourdaud de Young Soo. Je ne manquerais à personne, il fallait bien se l’avouer … même Min Yeon n’irait pas pleurer sur ma tombe malgré la partie de jambes en l’air géniale que l’on avait eu. J’étais décidément un homme maudit !

Lorsque j’eus fini de déverser toute ma bile sur Myung Hee qui finalement ne faisait que payer les pots cassés de toutes ses années de déception, de rejet, je me surpris à ne me sentir mieux … c’était même tout le contraire ! Comment avais-je pu imaginer une seule seconde que cet accident se passerait bien ? Il aurait fallu pour cela qu’elle ne m’adresse pas la parole & surtout que je ne lui réponde pas. Dans mes veines, je sentais toute la haine que je ressentais pour les femmes qui abandonnaient les autres sans aucun état d’âme. Cette colère & cette frustration me donnaient des envies de meurtre sauf que je me voyais mal étrangler Myung Hee. Je ne la supportais peut-être plus mais ce n’était pas une raison pour en arriver là.

Notre relation pourrait-elle un jour redevenir ce qu’elle était ? Franchement je n’en sais rien mais cela semblait plutôt mal engagé. Nous ne supportions même pas d’être coincé quelques minutes dans un ascenseur alors accepter de se voir en dehors serait une terrible épreuve. Je serai satisfait si nous nous n’étripons pas avant l’arrivée des secours. C’était déjà assez pénible de devoir l’écouter faire comme si rien ne s’était passé ! Lorsqu’elle me répondit, je me demandai si je devais intervenir ou non. J’estimais que j’avais assez monopolisé la parole pour la laisser s’exprimer même si ses paroles ne furent guère agréables. Je me demandais si nous ne jouions pas à qui blesserait l’autre. Quand elle remit ses écouteurs, je sortis mon livre de mon sac & tentais de me plonger dedans mais sans succès. J’étais bien trop furieux pour rester dans cet espace confiné avec elle. Je mourais d’envie de quitter ce lieu pour ne plus avoir sous mes yeux sa silhouette. Mes yeux ne pouvaient pas se concentrer sur les lignes de mon roman. Je le fermai d’une main et m’avançais vers Myung Hee. Je lui arrachais les écouteurs en lui hurlant :

« Non mais attends ! Tu m’adresses la parole en premier ! Tu me prends la tête et maintenant tu veux que l’on fasse comme si on n’était pas coincé tous les deux dans ce putain d’ascenseur ?! Non mais cela ne tourne pas rond dans ta tête ! Je voulais être seulement tranquille sauf que là, c’est trop tard ! Bah vas-y dis moi tout ce que tu as sur le cœur puisque c’est tout ce que tu sais faire. Tu ne peux même pas râler ta fierté pour tenter de recoller les morceaux. Non il faut que tu sois la victime & moi l’horrible affreux ! »

Je croisais les bras en attendant qu’elle réagisse ! Elle ne pensait vraiment pas que j’allais laisser passer cette occasion de régler vraiment mes comptes avec elle ?! On disait que l’espoir faisait vivre mais il ne fallait quand même pas trop espérer !!!!