Le club avait fermé ses portes pour la journée avant de les ouvrir à sa clientèle pour la nuit. Les lumières à l’intérieur avaient été baissés pour donner une ambiance tamisée au lieu. Assis au comptoir, Young Soo sirotait un cappuccino que le barman lui avait préparé avant de partir afin de se reposer. Le jeune homme était arrivé très tôt parce qu’il voulait vérifier les branchements de ses platines. Il n’avait pas trop aimé le son qu’il avait sorti la veille mais évidemment comme il était perfectionniste, les gens ne pensaient pas la même chose de lui sur sa prestation. Mikio avait quitté le club pour aller se fournir en petites tenues dans une boutique en centre-ville, en attendant son retour il avait demandé à son DJ de surveiller les lieux. Regardant son téléphone en espérant qu’il sonnerait en affichant le doux prénom de Yukin, il ne remarqua pas immédiatement que quelqu’un venait de faire son apparition dans la salle. Son cœur se serrait en pensant à la jeune femme. Dire qu’ils avaient été ensemble pendant un temps & qu’il avait tout gâché parce qu’il était incapable de se déclarer réellement. Il était normal que la jeune femme en ait eu assez d’être en couple avec un gosse parce qu’il fallait bien le dire, Young Soo était encore un gamin dans sa tête. Son enfance n’avait pas été joyeuse puisque sa mère l’avait quitté quand il avait trois ans & qu’elle avait déclaré au monde entier qu’il était mort. De nombreux scandales avaient suivi cette déclaration publique. Quand on est un enfant, on n’est pas prêt à subir toutes les conséquences des actes de ses parents & encore plus quand ces derniers sont des personnages d’ordre public. Il n’était pas toujours évident d’être le fils d’un grand producteur de musique & d’une mannequin mondialement connue. Le jeune homme voulait sans cesse qu’elle le reconnaisse & se comporte comme une vraie mère. Malheureusement cela ne risquerait pas d’arriver avant longtemps. Cette blessure ancienne avait toujours des conséquences dans sa vie actuelle.

Soupirant devant sa boisson chaude, Young Soo ne fit vraiment pas attention à la jeune femme qui faisait son entrée dans la pièce. Il pensait être seul au club pendant des heures puisque Mikio avait rendez-vous à l’extérieur. Il se sentait fier que son patron lui file les rênes alors qu’il n’avait pas été engagé depuis très longtemps. Quand la voix désagréable de la demoiselle résonna dans le club, il sentit des frissons lui parcourir la colonne vertébrale. Se tournant à peine, il lui répondit avec mauvaise humeur :

« BONJOUR ! Tes parents ne t’ont pas appris la politesse quand tu étais enfant ? Tu ne sais pas que l’on commence par « bonjour » quand on entre dans une pièce & que l’on n’a pas encore vu les personnes présentes ? Décidément, tu es une fille bien vulgaire. »

Eh baf ! Une jolie leçon de morale en guise de salut. En même temps, il ne voyait pas pourquoi il ferait des efforts alors qu’elle n’en faisait pas. Se mordant la lèvre inférieure, Young Soo essaya de se calmer parce que Min Yeon avait le don de le mettre sur les nerfs seulement en étant dans la même pièce que lui. Évidemment travaillés pour le même club n’arrangeait pas les choses mais il n’avait pas envie de changer de boulot à cause de cette bimbo.

« Je ne vois pas pourquoi je m’approcherai de toi ! Je n’ai pas envie de gerber en respirant le même air que toi. En plus, je m’en fous de la somme débile que tu as claqué pour ta tenue. Je suis tellement riche que je n’ai pas besoin de bosser. Cet argent ne ferait qu’un tout petit trou dans mes finances alors cesse de me prendre la tête avec ta tenue. »

Retournant à sa boisson, le jeune homme en avala quelques gorgées avant de ressentir une violente envie d’aller jeter dehors cette femme. Pourquoi avait-il fallu qu’il renverse son café sur elle ?! Elle lui pourrissait la vie depuis ce jour-là ! Elle n’arrêtait pas de lui rappeler cet évènement alors qu’il voulait qu’une seule chose : la faire taire. Il pourrait engager un tueur à gages pour qu’il l’en débarrasse mais fort heureusement Young Soo n’appréciait pas beaucoup ses méthodes. Respirant une nouvelle fois, il se tourna un peu pour lui aboyer :

« Qu’est-ce que cela peut te faire que je sois là ? Moi je te demande pas pourquoi tu viens pourrir mon après-midi. Si tu cherches Mikio, il n’est pas là. C’est moi qui tiens le club pendant son absence & si cela te pose problème, tu lui en parleras. Maintenant, j’ai autre chose à faire que de supporter ta vue. »

Se levant, le jeune homme ne sut pas pourquoi il eut cette réaction si puérile … Il vida le reste de sa boisson sur la tenue de Min Yeon. Le pire ? C’est qu’il avait un sourire cruel dessiné sur les lèvres. Se penchant vers elle, il lui souffla :

« Tu auras une nouvelle raison de te plaindre désormais … Va pleurer plus loin & laisse-moi respirer en paix. »

Spoiler:

Sa présence avait toujours eu le don de m’hérisser les poils & de me mettre sur les nerfs. Je me demandais encore comment j’avais fais pour tomber sur la seule nana que je ne supportais pas. En plus, je dirais que le pompon c’était de devoir travailler avec elle. Une fois qui m’énervait aussi c’était que physiquement elle m’attirait beaucoup mais rien que de savoir qu’il s’agissait d’elle, cela me donnait des sueurs froides. Il ne fallait pas que je sois attiré par elle ! C’était inimaginable ! Même pas concevable ! Min Yeon était la seule personne que je détestais le plus … bon si on oubliait de compter ma mère & Nichkhun. Son impolitesse m’exaspérait !!! Non mais sérieusement, ses parents ne lui avaient-ils pas appris à dire « bonjour » ? L’éducation de nos jours laissait sérieusement à désirer. Plus tard, je ne veux pas que mes enfants se comportent comme elle sinon je leur ferai comprendre que c’était très indélicat de se tenir si mal en société. Malheureusement, Min Yeon semblait être un cas désespéré. Haussant un sourcil face à son discours, je me demandais si elle était idiote ou non. Ses phrases n’étaient même pas grammaticalement correctes ! Non mais comment on pouvait laisser passer une telle chose à l’école. De nos jours, on devrait faire plus attention à la construction des phrases. Heureusement que je n’étais pas enseignant sinon je serai un tyran pour mes élèves mais au moins ils ne passeraient pas pour des imbéciles en ouvrant la bouche ou en écrivant. Je comprenais que Mikio accepte tout & n’importe quoi pour les serveuses. Les clients devaient probablement chercher des femmes vulgaires et bêtes pour se sentir supérieur à leur côté. Préférant rester muet, je la regardai faire son petit numéro. Celui-ci me laissait de glace même si quand elle s’approchait trop de moi, son parfum m’enivrait & me donnait envie de prendre possession de ses lèvres. Je suivais les mouvements de ses doigts sur ce chocolat & mon esprit se mit à divaguer sur des choses insensées. Mon corps plaqué contre le sien, mes mains parcourant les courbes de son corps … Secouant la tête de gauche à droite, je tentai de chasser ses pensées. Elles étaient présentes malgré mes efforts pour les repousser … Les paroles qui franchirent les lèvres de Min Yeon balayèrent mes pensées. Comment osait-elle ? L’attrapant fermement par le poignet, je lui parlai les dents serrées & la mâchoire crispée :

« Pour qui te prends-tu sale trainée ? Ne mêle pas mon père à cette histoire ! Tu ne connais rien de ma vie alors cesse de cracher ton venin sur les gens juste parce que tu n’as rien d’autre à faire. »

Dans ma fureur, je ressentais malgré tout le besoin de la faire taire en l’embrassant. Je voulais qu’elle soit sous mon emprise. Je voulais la dominer & la posséder. Un geste brusque … Une pulsion meurtrière ou méchante … Je ne sais pas comment qualifier mon geste. Ma main a seulement attrapé ma boisson pour la déverser sur elle. Instantanément, le tissu dévoila ses formes. J’eus l’impression de manquer d’air … J’allais mourir asphyxier si je restais dans les parages. Je voulus tourner les talons mais mon corps ne me répondait plus. J’étais obnubilé par mon geste & ses conséquences. Que m’arrivait-il ? Je la détestais & pourtant en cet instant, je mourais plutôt d’envie de la déshabiller puis de recouvrir son corps du mien. Etais-je devenu fou ?

« Game over … »

Non mais qu’est-ce que je fichais ?! Ma conscience ne cessait de me hurler dessus alors que mon corps agissait malgré tout. Penché vers elle, je pouvais sentir son souffle rapide sur mon visage. Pourquoi mes pensées me montraient en cet instant un baiser sauvage ? Non ! Il fallait que tout cela cesse ! Je ne compris pas ce qui m’arriva. Ma main l’attrapa derrière la nuque & je l’approchai de moi. Mes lèvres allèrent s’écraser sur les siennes …

HRJ:

oyé oyé :

Les mots n’étaient pas assez forts pour exprimer toute la haine & la colère que pouvaient m’inspirer cette jeune femme. C’était physique ! Personne ne pouvait comprendre à quel point je la détestais ! Le courant n’était jamais passé entre nous & il ne passera jamais. Je ne pouvais tout simplement pas tolérer sa présence. Cela gâchait toujours ma journée ! Je manquais cruellement de chance puisqu’il fallait que je travaille avec elle. Le destin avait voulu que nos chemins ne cessent de se croiser mais s’il pensait que cela nous aiderait à nous apprécier, il se fourrait le doigt dans l’œil & bien profond ! Il était hors de question qu’une seule journée je sois aimable avec Min Yeon ou que je sois son ami. Je mourrais plutôt d’envie de la noyer ou de la mettre dans le premier avion qui passe & ne plus jamais la revoir. Malheureusement, on n’a pas toujours ce que l’on désire dans la vie. Je prenais donc mon mal en patience mais c’était super difficile. Je n’avais pas pour habitude de tourner 7 fois ma langue dans ma bouche avant de l’ouvrir & encore moins de faire le faux-cul. Ma franchise me perdrait toujours mais c’était mieux que d’être une marionnette ! J’aimais beaucoup ma place de DJ même si mes proches pensaient que je perdais mon temps en faisant ça. Ils aimeraient tellement que je ressemble à Chin Hwa ! Etre une star pour midinettes ?! Très peu pour moi ! En plus, ce type n’avait aucun talent ! Seule sa belle gueule lui permettait d’être une super star. Il devait sûrement pleurnicher auprès des compositeurs pour qu’ils lui écrivent un album ! Pfffff … Je ne voulais pas gâcher mon talent en lui ressemblant ! Je préférai largement être un compositeur pour film & agir dans l’ombre que d’avoir mon nom associé à sa tête de pioche.

Ma journée était désormais pourrie par la présence de Min Yeon qui se pavanait dans cette affreuse tenue. Pitié ! On allait faire une collecte dans tout Ulsan pour lui permettre d’aller voir un styliste car ses goûts vestimentaires frisaient le vulgaire pour ne pas dire l’inexistence. Elle ressemblait vraiment à une prostituée habillée de la sorte ! Pour ne pas encore subir cette vision d’horreur plus longtemps, je lui avais lancé mon cappuccino adoré dessus. Au moins, elle pourrait enfiler quelque chose de décent. Le problème avec ce geste réfléchi mais débile, c’est qu’il mettait sous mes yeux ses courbes de rêve. Je mourrais d’envie de la toucher, de la caresser, de l’embrasser. Je ne sais pas ce qui me prit mais je l’attrapai pour l’embrasser à pleine bouche. Sentir son corps contre le mien faisait courir une énergie puissante & électrisante dans mes veines. Blottie dans mes bras, je la sentais réagir violemment à notre baiser. Je n’avais pas conscience de ce que je faisais mais j’étais certain que s’il y avait possibilité d’aller plus loin, je ne la laisserai pas filer. J’en avais assez d’être l’enfant sage que tout le monde imaginait. J’étais sûrement le pire connard de la terre mais personne ne le remarquait. Qui connaissait vraiment Young Soo ? Personne ! J’étais un caractériel & je me fichais pas mal de savoir ce que les filles pouvaient ressentir. Je les prenais & les jetai quand je remarquai qu’elles s’accrochaient trop. Elles m’avaient souffrir toute ma vie alors c’était à mon tour !!! Est-ce que mon baiser avec Min Yeon était le reflet de mon mauvais côté ? Arrivait-elle à faire ressortir la personne que j’étais au fond ? Il ne fallait pas croire que le petite Young Soo était un adorable garçon qui manquait de confiance en lui … Oui d’un côté, je n’étais pas assez sûr de moi avec les filles mais de l’autre j’étais certain de mon talent pour la musique & de la fortune que je possédais.

Lorsque je sentis que Min Yeon s’écartait de moi, je me dirigeai alors vers mes nouvelles platines encore emballées. Oh ! Mes pauvres bébés ! Papa avait été distrait par une danseuse de pacotille ! Certes je mourrais encore d’envie de l’embrasser & de passer mes mains sous ses vêtements pour la caresser mais elle m’avait rejetée … tant pis pour elle. Accroupir devant le carton dans lequel on m’avait livré mes platines, j’entrepris de lui lancer une pique :

« Tu devrais prendre des cours pour embrasser parce que sérieusement c’est le baiser le plus pourri que j’ai reçu. En même temps, venant d’une nana comme toi cela ne devrait pas m’étonner ! »

Je me tournai vers elle avec un sourire carnassier, la mettant au défi de me répondre …

Dans le classement des journées les plus horribles, celui-là était certainement la première du classement et le restera jusqu'à la fin de ma vie. Comment avais-je pu éprouver un plaisir à l'embrasser ? Je me haïssais à cet instant, je haïssais être en sa présence, je haïssais d'être obligé de travailler avec lui, je haïssais tout ce qui avait un rapport avec Young Soo. Je ne savais toujours pas quel force du destin avait décidé que je devais passer du temps avec lui. Je l'observais s'éloigner vers ses espèces de truc qui lui permettaient de faire son job. Comment expliquer à quel point je pouvais le haïr et être attirée en même temps, je détestais cette envie d'aller vers lui et de reprendre là où nous avions arrêté il y a quelque minute. Je devais partir tout de suite.

Accroupie devant un carton, il me lança une pique qui me fît rire, je devais prendre des cours pour embrasser parce qu'il venait d'avoir le baiser le plus pourri de sa vie, s’était l’hôpital qui se foutait de la charité. J’avais une bien meilleur réplique, mais je voulais vor sa tête de prêt. Je m’avançais près de lui, arriver assez proche de lui, il n’avait pas remarquer que j’étais derrière lui au moment où il se retourna affichant son sourire carnassier qui étais si haïssable. Je me rapprochai de son visage de façon assez proche et lui répondit :

« Je me posais une question, as-tu déjà au moins embrasser une fille ? Parce que tu sais les rumeurs vont bon train par ici. »

Je voulais en rajouter une nouvelle couche sur la rumeur de sa virginité, je trouvais ça très drôle, lui qui est si fière et prétentieux, encore puceau à son âge, je trouvais ça très drôle encore plus lorsqu’il critiqua ma façon d’embrasser alors que s’était lui qui avait commencer à m’attraper la nuque et m’embrasser. Je restais là face à lui, le regardant droit dans les yeux, avec cette envie de l’embrasser encore. Je ne devais pas céder à la tentation. Entre nous c’était physique ! Il n’existait pas encore de mot assez fort pour exprimer à quel point je pouvais le haïr. Malgré cette attirance physique, il était hors de question que l’on devienne amis. Je ne pouvais pas le voir en portrait, je le hais et le haïrais toujours.

Il avait bousillé ma tenue, à croire qu’il prenait un plaisir à le faire. Ma journée si parfaite à mon arrivé venait d’être pourri par la faute de cette abrutie de tête de cappuccino, la pourrir un peu plus ou un peu moins, cela ne changerait pas ma journée. Je devais trouver un moyen de l’énerver encore plus. Je venais de me souvenir que j’avais une bouteille de DK dans mon sac à main que j’allais récupérer et repris ma place. Avec un sourire malsain je renversais le contenu de ma bouteille de DK sur ses vêtements. La bouteille était vide, il devait me haïr, je me demandais ce qu’il allait bien me faire après ça. Je m’assis sur une chaise afin de mieux l’observer avec ses yeux emplie de colère à mon égard et peut-être quelque pique voir beaucoup de pique.

« Ça fait quoi d’avoir quelque chose de liquide sur ses vêtements ? Je t’apprends que cela peut-être frustrant et je t’informe que j’ai eu un plaisir à le faire comme toi il y a quelque minute. »

Je savourais ce moment de plaisir intense, ce moment où il me détester, si j’avais encore autre chose de liquide sous la main, je n’hésiterais pas à les verser sur ses vêtements, je trouvais ça jouissif. L’envie d’aller au bar et d’utiliser quelque bouteille était plaisante, je m’en fichais du prix que coûter les bouteilles, il n’avait qu’à garder le salaire de ce mois, renverser un millier de chose sur Young Soo me rendait plus heureuse que d’avoir une paie. Je me rapprochai de lui, de son visage.

« Tu dois me détester. » dis-je avec un petit rire sadique.

SHIT … SHIT …. Quelle journée merdique ! En ouvrant les yeux ce matin, si j’avais su que ma journée prendrait un tel tournant je me serais recouché immédiatement. Je ne suis pas assez maso pour accepter de supporter la voix de crécelle de cette fille ni sa vision. Je pensais en venant au club que je serais tranquille jusqu’au soir … En plus lorsque j’y avais mis les pieds, j’avais entraperçu Mikio qui partait pour un rendez-vous. Il m’avait annoncé que mes nouvelles platines étaient arrivées. Cela m’avait rendu fou de joie … mais maintenant je me disais que j’aurais mieux fait de ne pas mettre les pieds au Pink avant l’heure. Je me serais alors évité toutes ses pulsions ! Non mais je devenais fou ! Je n’arrivais déjà pas à digérer le mariage de mon ex-meilleure amie avec mon pire ennemi, au couple de Yujin et à faire face aux sentiments que m’inspirait Na Hee. Depuis que j’avais mis les pieds en Corée, ma vie prenait un sérieux virage qui m’effrayait complètement. Je ne savais pas encore comment je faisais pour rester ici & pas courir à l’aéroport pour rentrer aux USA … Heureusement que Joon Hee était lui aussi présent à Ulsan. Cela me permettait de me sentir moins perdu. Non, avec tout ce qui m’arrivait actuellement, il ne manquait plus que ma mère démarque dans ma vie pour reprendre sa place.

Accroupi près des cartons dans lesquels se trouvaient encore mes nouveaux bébés, je tentai de faire le vide dans mon esprit. J’avais été assez stupide pour embrasser Min Yeon & d’en avoir encore envie. En plus, il avait fallu que je la provoque en espérant qu’elle se mette à désirer de me prouver le contraire. Sincèrement il allait falloir que j’envisage de me rendre chez un psy parce que pour agir de la sorte, c’est qu’il devait me manquer de nombreuses cases … Malheureusement je n’arrivais plus à me concentrer sur mes platines car je sentais les effluves de son parfum près de moi. En me retournant, je fus surpris de la trouver si proche ! Non mais qu’est-ce qu’elle faisait ! Sa réplique me fit sourire de façon carnassière & je lui lançais un regard qui lui signifiait « tu veux vérifier ». Je ne pus m’empêcher de lui répondre : « Tu écoutes les rumeurs maintenant ?! Ou tu cherches un prétexte pour que je t’embrasse ? »

Ma belle-mère me disait toujours que ma spontanéité me perdrait … Elle avait raison mais j’étais encore bien trop jeune pour comprendre l’impact de mes gestes actuels. Mes yeux étaient toujours posés sur elle sauf que sa position me donnait des envies folles. Je rêvais de l’allonger sur le sol tout en l’embrassant. Il était clair que notre haine serait à jamais tenace mais il existait cette tension sexuelle entre nous. Il ne manquait pas grand-chose pour qu’elle éclate & que l’on y cède. Je ne sais pas pourquoi mais j’avoue que je préférais que ma première expérience sexuelle soit avec une femme qui m’inspirerait plus de passion et de sentiments contradictoires. J’avais envie de céder à mes pulsions … mais est-ce qu’elle aussi ?

Au moment où je me décidais à passer à l’acte, Min Yeon se leva pour aller vers ses affaires. Oh elle partait enfin ?! J’étais autant déçu que heureux. J’aurais voulu avoir plus de temps pour savoir si elle aussi avait envie de plus … maintenant. Je m’apprêtais à me relever pour enlever les anciennes platines afin d’installer les nouvelles. Je n’eus pas le temps d’esquisser un seul geste que je sentis un liquide trempé mon dos et mon pantalon. Je me retournais dans le but de l’étrangler ! Elle voulait jouer à ça ? En était-elle bien certaine ? Mon regard fouilla la pièce à la recherche d’une bouteille … Il y en avait une qui trônait sur le bar, elle avait dû être laissée à l’abandon par le barman. Je l’attrapai d’un geste vif et me précipitai vers Min Yeon. Son poignet dans une main, je tentai de l’arroser de l’autre mais j’en mettais plus sur le sol que sur elle. On ressemblait à des gamins !

Lorsqu’elle me lança sa pique, je lui fis un sourire carnassier et continuai mon manège pour lui rendre la monnaie de sa pièce. Bon avouons que je n’aimais pas trop le faites qu’elle puisse avoir le dessus sur moi. Je lui avais plus souvent renversé quelques boissons sur ces vêtements affreux mais je ne voulais pas qu’elle remette les compteurs à zéro. Je ne l’aurais pas supporté d’être quitte ! « Tu dois me détester. » Cette simple phrase attisa un feu au niveau de mon estomac. Je la haïssais comme jamais ! Si elle savait tout le mal que je désirais lui faire … D’un autre côté, mes pensées ne cessaient de me la montrer dans une situation plus sensuelle où elle crierait mon nom … Fermant les yeux une fraction de seconde dans l’espoir de faire disparaitre cette vision, je me rendis pas compte que mon pied se trouvait dans la flasque que j’ai créé. Ma chaussure qui ne possédait pas de semelle antidérapante m’envoya au sol dans une chute peu agréable. Mon dos rencontra la surface dure brutalement me coupant presque le souffle … Non il y avait quelque chose sur ma poitrine qui m’empêchait de respirer. Ouvrant les yeux dans une grimace de douleur, je m’aperçus que Min Yeon était allongée sur moi. MERDE ! J’avais oublié que je lui tenais toujours le poignet lorsque j’avais glissé. J’avais dû l’entrainer dans ma chute. J’espère qu’elle ne s’était pas fait mal ! Pourquoi est-ce que je me souciais de ça ? J’étais quand même responsable … Mon corps en revanche ne se préoccupait pas du tout de savoir si elle avait mal quelque part. Il appréciait plutôt le poids qui reposait sur lui … En plus avouons que la plastique de la jeune femme y était aussi pour quelque chose. Je sentis mon entrejambe durcir. Mince ! Cela devenait très embarrassant. Je regardais Min Yeon en me mordant les lèvres … Oh bon sang ! Je voulais l’embrasser … L’une de mes mains lui enleva des mèches de cheveux tombées devant son visage.

« Tu ne t’es pas fais mal ? » Pourquoi je me souciais d’elle ? Je ne voulais pas être gentil avec elle mais cela m’aurait vraiment embêté qu’elle ait mal quelque part par ma faute. Mes doigts dessinaient le contour de son visage et passèrent sur ses lèvres … Tirez moi dessus maintenant ! Je voulais l’embrasser !!!!

Je ne m'attendais pas vraiment à ce qu'il répond à ma question, en même temps il ne me répondait pas vraiment. Il posa une question rhétorique où seul lui trouva une réponse. Oui, bien sûr je cherche un prétexte pour qu'il m'embrasse, la bonne blague. Arke, qu'est ce qu'il pouvait bien m'énerver et moi comme une idiote, je reste au Pink au lieu de partir. C'est ce que j'aurais dû faire, au moment où je l'avais aperçu, mais non j'étais restée et rendait ma si parfaite début de journée : horrible, laid, moche. Tout ça, causé par sa simple présence. C'est dingue à quel point une personne peut rendre la journée d'une autre horrible, cela devait être un don qu'on lui avait donné, j'en étais persuadée.

Les quelques secondes où nos deux visages se faisaient face, j'avais lu la rage dans ses yeux mélanger avec une envie, je ressentais la même chose et c'est malsain. Comment peut-on détester une personne et en même temps le désirer ? Sentir son corps contre le mien, je divaguais sérieusement. Je devais me ressaisir au plus vite. L'idée de lui renverser ma bouteille de DK m'était apparue, je la trouvais très bonne d'ailleurs. J'étais allée chercher ma bouteille de DK et lui avait renversé avec un plaisir sadique, je trouvais dommage que, ce plaisir n'avait durée que quelque seconde, les quelques secondes où j'avais éprouvé un plaisir d'être en sa présence, chose qui était rare. Il était encore plus en colère contre moi. Il ne devait pas avoir l'habitude que renverse du liquide sur lui et encore, j'ai bien été gentille, s'était de l'eau et pas du cappuccino, l'eau ne risquait pas de lui coller au corps et une fois ses vêtements secs, il ni aurait aucune trace, contrairement au cappuccino, qui allait laisser, une pas jolie tâche marron. J'attendais qu'il réagisse, qu'il beugle ou je ne sais quoi d'autre, mais il s'en alla. Quoi c'est tout ? Il n'allait rien faire, bizarre.

Je sentis qu'il attrapai mon poignet, non décidément il aimait mon poignet celui là. Je le regardai, il avait une bouteille à la main. Il voulait vraiment que l'on passe notre journée à se renverser des boissons sur les vêtements ? Je m'attendais au pire de lui, j'imaginais qu'il allait me renverser sur la tête, convaincu qu'il allait vraiment le faire, je fis une légère grimace, mais à mon grand étonnement il ne renversa rien sur moi, mais à côté. Je regardais la flaque qu'il venait de faire, je trouvais cela, pas normal de sa part, il lui arrivait quoi ? Il tenait encore mon poignets, je le regardais droit dans les yeux, ce n’est pas parce qu’il a un léger avantage que, je devais me laisser faire, je peux encore l’écraser le pied avec mon talon, je venais d’avoir une excellente idée, lui écraser le pied. Je devais le faire et très vite, car cette soudaine proximité entre lui et moi, me faisait encore plus divaguer. Il était si proche que, je sentais sa respiration, je me retenais de ne pas lui sauter au cou et de l’embrasser, je devais vraiment le faire, tant pis, si je devais lui faire mal au pied, il trouvera un moyen de me le faire payer, j’en étais certain. Discrètement, je levais le pied profitant de sa soudaine fermeture de paupière, mais mon acte s’arrêta net au moment ou il m’entraîna dans sa chute. Heureusement pour moi, je n’étais pas tomber en arrière, mais sur lui, il avait toujours les yeux fermé, nous étions désormais allongé à terre. En toute logique après une telle chute, je me serais relevé, mais non je restais sur allongé sur lui à regarder son visage. Il avait toujours les yeux fermés, je détaillais son visage, il n’était pas si affreux que ça, il était même plutôt agréable à regarder, je profitais du moment ou il avait encore les yeux fermés pour lui sourire. Je trouvais ça plutôt comique, il y a à peine quelque seconde, je voulais l’écraser le pied et maintenant je le trouvais beau.

Quant il ouvrit les yeux, il remarqua que j’étais allongé sur lui, sa main tenant toujours mon poignet, il ne me repoussa pas, bien au contraire, il avait l’air d’apprécier ça. Je le regardai dans les yeux, des mèches de mes cheveux était tombées devant mon visage, je m’en fichais du nombre de mèche qu’il y avait devant mon visage, je n’avais que d’une chose, l’embrasser, ma respiration s’accéléra de plus en plus, la tentation de l’embrasser se faisait était encore plus présent. J’allais céder à cette tentation si je restais encore dans cette position. J’inspirai, expirai. Non je ne devais pas le faire, même si l’envie était présente, comme le dit si bien un passage saint que m’avait apprise les sœurs de l’orphelinat « et ne succombe pas à la tentation. » , même si je passais plus de temps à y succomber à cette fameuse tentation, s’était différent. Il était le mal, je ne l’aimais pas, j’étais attiré par lui de façon physique.

Je sentis son membre se durcir, s’était devenu une urgence de me relevai, mais mon corps si refusa, il était attiré par le sien. Je le vis se mordillait les lèvres, puis de son autre mains, il enleva les mèches de cheveux qui était tomber devant mon visage.

« Tu ne t’es pas fais mal ? »

Je fis non de la tête. J’extirpai mon poignet de sa main. Ses doigts dessinaient le contour de mon visage puis les lèvres, je n’en pouvais plus je devais le faire, même si j’allais certainement le regretter ensuite, dans l’immédiat je le voulais en moi. « Han Min Yeon, tu fais la plus grosse erreur de ta vie, arrête. » c’est ce que ma conscience me disait, mais je n’avais pas envie de l’écouter, je devais le faire.

Mon visage se rapprocha du sien, jusqu’à ce que nos lèvres se touche. Je l’embrassai lentement, savourant ses lèvres. J’étais folle, j’appréciai le toucher de ses lèvres que nos lèvres se touche, j’en voulais plus, j’avais commencé à aimer sa présence, le début de ma descente au enfer.

Spoiler: