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Assise sur un des bancs inconfortables de l'aéroport d'Ulsan, Sarah observa d'un oeil critique les hommes et femmes qui passaient nonchalamment devant elle, valises ou sacs en mains, et qui se dirigeaient tous vers la sortie de l'aéroport. La jeune femme aux longs cheveux blonds cendrés et bouclés écoutait attentivement la merveilleuse musique qui sortait de son Iphone, la voix envoutante d'un homme qu'elle connaissait bien. Qu'elle avait connu mieux que personne. Elle avait toujours suivit sa carrière attentivement, était secrètement inscrite sur le fancafe du groupe dont il faisait partit, avait tout les albums. I love you, baby I'm not a monster. Son esprit analysait les paroles de cette chanson qu'elle aimait tant et elle ne pu que ressentir une sensation étrange: son cœur se serrait dans sa poitrine, comme s'il était en manque de quelque chose. Elle qui n'avait, pourtant, jamais ressentit le besoin d'être en relation avec quelqu'un, cela lui manquait soudainement. Fronçant les sourcils, elle repensa à tout ces moments passés seule, des moments qui l'apaisait. Elle adorait la solitude, elle adorait pouvoir penser par elle-même, elle adorait pouvoir faire se qu'elle voulait, car, quand on était seul, personne ne pouvait nous juger. Et elle savait à quel point les gens jugeaient facilement. Même Sarah jugeait. Mais elle jugeait en silence, sans en faire part aux intéressés, sauf quand elle se devait de leurs dires leurs quatre vérités. Après tout, il fallait toujours se connaître soi-même. I need you, baby I'm not a monster. Consciente qu'elle commençait à broyer du noir à cause de cette chanson, elle déverrouilla son Iphone et changea d'artiste: Florence + The Machine, une artiste qu'elle affectionnait tout particulièrement. Elle mit la lecture aléatoire et se laissa bercer par les premières notes de Spectrum, la dernière chanson qu'elle avait sortit en single. Cette jeune femme à la chevelure rousse était un des modèles de Sarah, une personne dont elle s'inspirait, autant pour le style vestimentaire que pour l'émotion qu'elle transmettait lorsqu'elle chantait, la façon dont elle habitait une scène pendant un spectacle. Sarah ne voulait pas faire carrière dans la chanson, ce n'était pas une nécessité. Elle aimait chanter au Paradise Circus, elle aimait y danser, elle aimait le peu de fan qu'elle avait. Elle se sentait comblée et n'en demandait pas plus. Tripotant sa fine chaine en or où une breloque en forme de main qui devait lui porter chance pendait, elle sentit soudainement son portable vibrer contre sa cuisse, la sortant ainsi de sa rêverie. Passant une main dans ses longs cheveux blonds cendrés, elle enleva rapidement ses écouteurs et prit l'appel. C'était son père, bien sur. «Salut papa, tu es arrivé?» Elle se leva rapidement du banc où elle était assise et replaça un peu son slim bleu pastel qu'elle avait roulé jusqu'en haut de ses chevilles avant de vérifier si sa camisole était bien entrée dans ses pantalons. Le vêtement blanc pouvait aisément faire paraitre le haut noir qu'elle portait en dessous . La jeune coréenne se mit alors en marche vers le terminus, pour voir les gens sortir de l'avion. «En fait, Sarah, j'avais oublié de t'appeler, mais je ne suis pas dans l'avion.» Silence au bout de l'appareil. Sarah soupira, sachant que son père avait toujours été comme ça, aussi tête en l'air. Se mordant la lèvre, elle finit par répondre: «Bon, c'est pas grave. Mais la prochaine fois, n'oublis pas de m'appeler, sinon je me déplace pour rien! Compris?» Piétinant le sol avec ses ballerines noires, elle finit par mettre fin à l'appel avant de s'éloigner à nouveau du terminus. Il fallait croire qu'elle n'avait plus qu'à repartir chez elle, quand, soudain, son ventre se mit à gargouiller si fortement qu'elle ne pu ignorer la faim qui la rongeait. Elle n'avait pas mangé depuis la veille et son estomac lui faisait savoir qu'elle avait vraiment faim. Se laissant tenter, elle finit par se diriger vers les divers restaurants présents dans l'aéroport. Elle devrait marcher un petit moment, car elle se trouvait à l'autre extrémité, c'est pour cela qu'elle pressa le pas. Elle remit ses écouteurs sur ses oreilles et se plongea à nouveau dans son monde, grâce à la musique et à la voix enivrante de Florence Welch. Elle était tellement dans son monde qu'elle ne vit pas le jeune homme qui se dirigeait vers elle à toute vitesse sur son skate. La collision fut inévitable. Sarah se retrouva sur le sol, un homme sur elle, un skate lui heurtant les côtes. Poussant un petit gémissement de douleur, elle ne réalisa pas tout de suite qui était la personne qui l'avait heurter. Tout ce qu'elle avait en tête était un flot d'insultes peu gentilles ainsi que l'image d'elle avec un énorme bleu sur le côté droit du ventre, ce qui ne serait pas pratique pour son travaille.

Ouvrant lentement les yeux, une main sur ses côtes droites, elle vit une main tendue vers elle. Acceptant l'aide de celui qui l'avait fait tomber, elle se releva assez rapidement et se prépara à engueuler cette dite personne quand, soudain, elle réalisa devant qui elle se trouvait. Chin Hwa, son ex petit-ami, l'homme aimé de toute la Corée du Sud, la célébrité. Ses yeux noisettes s'agrandirent à sa vue et elle perdit les mots. Une joie immense envahit soudainement son coeur, mais aussi une grande tristesse. «Salut Chin Hwa.» Un long silence s'imposa dans ce début de conversation et un petit malaise gagna la jeune femme. Cela faisait si longtemps qu'elle ne l'avait pas vu de ses propres yeux. Elle avait vu des lives, des concerts, des interviews, des photos, mais elle ne l'avait pratiquement plus revu en vrai depuis leur rupture, il y avait deux ans de cela. Pourquoi avaient-ils rompu? Car Chin Hwa n'avait plus assez de temps pour cette relation. Ils avaient tout les deux convenu que ce serait mieux ainsi. Il y avait aussi le fait que Sarah avait toujours été un peu triste d'être son petit secret. Ils ne s'étaient jamais montrés en public car Chin Hwa devait faire comme s'il était toujours célibataire, pour le bien des fans. Malgré tout, elle ne lui en avait jamais fait part. Elle avait trouvé que cela aurait été un manque de soutient envers ce qu'il faisait. Alors, elle s'était tut et avait simplement approuvé ce qu'il lui avait dit. Elle avait toujours regretté de ne pas s'être battu pour le garder, puisqu'elle l'avait aimé du plus profond de son être. « As-tu quelqu'un dans ta vie ? », demanda le jeune homme spontanément. Haussant un sourcil, elle ne s'attendit pas à une question de la sorte. Elle secoua donc lentement la tête en signe de négation: «Non», répondit-elle rapidement. Il s'empressa de s'excuser. «Question stupide, j'ai pas a me mêler de t'es histoire, je devrais plutôt te demander si tu vas bien ?». La jeune femme haussa les épaules, comme pour lui dire qu'elle s'en fichait un peu. Puis, elle lui renvoya la question. «Et toi? Une autre relation secrète?» Elle s'en voulu aussitôt. Loin de là l'idée de lui dire cela. Elle s'était exprimée trop rapidement, n'avait pas pesé la gravité de ses mots. Comme si elle lui reprochait le fait qu'il l'ai caché. «Attend, ce n'est pas ce que je voulais dire. Je... Je suis désolé.» Le sourire joyeux s'effaça du visage de Sarah et elle baissa le regard vers le sol. Elle se trouva idiote pendant un moment. Elle passa sa main dans ses longs cheveux avant de relever le regard. « Pour répondre à ta question, oui, je vais bien. Et toi? Comment va ta vie de star? Et, surtout, pourquoi ne m'as-tu pas prévenu que tu venais à Ulsan? Je veux dire, je sais que tu n'as pas beaucoup de temps pour toi, mais tu aurais pu me prévenir!» Elle dit la dernière phrase sur le ton de la plaisanterie, ne lui en voulant pas. Il était tellement occupé, il ne pouvait pas penser à tout! «Dis, t'as amené ton chien avec toi? Il va comment, il est trop mignon, je veux le voir en vrai!» Comme une fan finie, elle abordait le sujet du chien. En fait, c'était surtout pour la rendre moins mal à l'aise face à Chin Hwa.



ce qu'elle porte:

Elle qui croyait qu’en tombant à nouveau sur lui, aucun souvenir n’allait lui revenir en mémoire. Et bien, elle avait eu tort. Le voir en face d’elle, si près, la déstabilisait au plus haut point. Disparue, la Sarah misanthrope qui pouvait juger un être humain au premier regard. Face à Chin Hwa, elle devenait une autre personne. Une femme qui pourrait donner sa vie pour lui. Étrange, à quel point c’était contradictoire. Elle aimait à penser que l’humain était misérable, mais dès qu’elle faisait face à son ex, elle était prête à décrocher la lune, à se sacrifier. Après tout, elle avait fait tellement de choses pour lui, elle avait été là dans les pires moments, le supportant, l’aidant du mieux qu’elle pouvait, faisait semblant d’être une fan comme les autres quand il lui jetait un regard à elle parmi toute les filles qui s’étaient rassemblées devant l’entré du studio où il pratiquait. Tout ce qu’elle avait pu accomplir grâce à lui… Elle avait acquiert un côté maternel qu’elle n’avait pas avant et elle lui devait à lui. Passant une main dans ses longs cheveux blonds cendrés, elle posa un moment son regard sur son ancien petit ami et un léger sourire nostalgique vint se former sur son visage. En trois ans, il avait changé physiquement, pour le mieux, ce qui rendait un peu jalouse la jeune femme. Il était beau, elle le trouvait magnifique, elle jalousait secrètement les femmes qui avaient du coucher avec lui durant ces dernières années. Puis, elle se trouva pathétique. Quelle mouche l’avait piquée d’être aussi jalouse? Il n’était pas à elle, ils ne formaient plus un couple, il était libre de faire ce qu’il voulait et elle avait le devoir de ne pas être jalouse, de toujours l’aider. Elle se l’était promis. Même si elle devait l’aider à trouver son âme sœur, ce qui la tuerait intérieurement. Elle ferait tout pour lui, parce qu’elle l’aimait toujours. Voilà, elle se l’était avoué à elle-même. Comme elle se sentait idiote, de penser à cela en ce moment même. Soupirant, elle rangea son téléphone portable dans sa poche arrière de jean et sourie finalement joyeusement à Chin Hwa quand il lui répondit enfin. Elle lui avait posé tant de questions à la suite de l’autre et elle ne lui avait même pas laissé le temps de répondre. Voilà qu’il lui révélait pleins de petits détails sur sa vie et, soudainement, elle se sentit triste qu’il ne l’ai pas contacté plus tôt, pour lui dire toute ces choses. « Je vais bien aussi, la vie de star toujours pareil, tu devrais plus t'informer, on ne voit que moi en ce moment, tu vis où ? C'est dingue tu devrais au moins savoir que la superstar Chin Hwa vient d'être élu le type le moins fréquentable si t'es avec un appareil photo, faudrait revenir de temps en temps de ton igloo... », Lui dit-il d’une traite avant de lui sourire chaleureusement. Sarah ne pu que fondre devant l’expression joyeuse du jeune homme: ses yeux se fermaient seul lorsque ses lèvres s’étiraient en sourire. Elle se mit à rigoler systématiquement aux paroles de Chin Hwa. «Blablabla… Je fais partit du fan-club, tu sauras! Tu es mon membre préféré, je l’ai dis en m’inscrivant. Non, je rigole. Je ne suis pas si folle que ça, alors je ne me suis pas inscrite. Mais j’avoue suivre l’actualité de Chin Hwa le magnifique une fois de temps en temps.» C’était un demi-mensonge. Après tout, il n’était pas obligé de savoir que la jeune femme était bel et bien inscrite sur le fancafé du groupe. «Et je n’habites pas dans un igloo! Tu passeras voir mon appartement, un de ses jours, pour en juger par toi-même. J’ai la connexion internet, le téléphone, le câble pour la télévision. Que demander de plus?» Elle lui fit une grimace et lui offrit un joli sourire. Rare était-il de voir Sarah aussi joyeuse et vivante en compagnie d’une personne. Habituellement, elle parlait peu et jugeait en silence. Là, en ce moment, elle riait et se comportait comme une de ses filles qu’elle aurait l’habitude de juger, de trouver idiote. Mais c’était bon de ne pas se prendre la tête pour un rien. Merci, Chin Hwa, vraiment. «En fait je vis désormais à Ulsan depuis quelque mois déjà.» Voilà ce que son ex venait d’ajouter à la conversation. L’information mit un temps avant de circuler dans le cerveau en ébullition de la jeune artiste, mais, une fois qu’elle réalisa pleinement ce que Chin Hwa venait de lui annoncer, un air surprit s’afficha sur son visage tantôt joyeux. Que venait-il faire à Ulsan, d’abord? Il y avait bien des choses dont elle n’était plus au courant dans la vie de son cher ex petit-ami et ce fut ce qui l’attrista. Le fait qu’il ne l’appelle plus autant, qu’il ne lui donne pas plus de nouvelles. C’était bien triste. Rapidement, il reprit la parole : « Je suis revenu pour essayer de renouer avec Nana, ma petite sœur que j'ai maltraité dans l'enfance, je n'en suis d'ailleurs pas fier de ça, mais j'ai réussi à me faire pardonner avec beaucoup de mal, mais réussi, aujourd'hui je peux affirmer que je suis un grand frère, faudrait que je te la présente un de ses jours, je t'en es souvent parler de Nana. Et pour répondre à ta question, je vis une grande histoire d'amour super secrète avec ma playstation 3, plus précisément avec le jeu Transformers et Doki il se porte très bien, il est resté à Ulsan, c'est Nana qui le garde en ce moment, Doki vient seulement avec moi quand je fais de long voyage, sinon Nana s'en occupe si je fais des escales vite fait à Séoul et tu lui manque beaucoup aussi, ça lui ferait plaisir de te revoir. » Ah, voici donc la raison pour laquelle il était ici maintenant. Tout était plus clair. Effectivement, elle se souvenait bien qu’il lui ai parlé de cette Nana par le passé, sa sœur. Hochant la tête, elle observa un peu les passants qui s’arrêtaient pour dévisager Chin Hwa la superstar. Situation bien étrange : La star de l’heure qui parle avec une ‘’parfaite inconnue’’. C’était assez amusant de provoquer cet intérêt. Elle pouffa ensuite de rire en entendant qu’il avait une magnifique histoire d’amour avec sa Playstation 3. «Toi alors, tu changeras jamais. Je pensais que tu te serais consacré à développer ton talent artistique, comme je t’avais conseillé de faire. C’est très bien de développer son hémisphère droit du cerveau. Tu sais, celui qui gère le sens artistique et les émotions? » Bien sur, elle le taquinait. Rigolant, elle joua avec la pointe de quelques mèches de cheveux avant de frissonner. Il commençait sérieusement à faire froid ici, la fin de l’été arrivait à grand pas, ce qui ravivait le cœur de Sarah. L’automne et l’hiver étaient bien ses saisons favorites. Mais c’était elle qui avait fait l’idiote ce matin et qui n’avait pas regardé la météo pour savoir la température qu’il allait faire au courant de la journée. «Doki me manque aussi. Ce petit chien était si affectueux… Contrairement à son maître.» Elle lui fit à nouveau une petite grimace de rien du tout avant de reprendre son sérieux. «J’espère que tout se passe bien avec ta Nana. J’aimerais bien la rencontrer, elle est comment?» Peut-être l’avait-elle déjà croisé? Elle n’en savait trop rien. Malgré tout, tout ce qui touchait à Chin Hwa l’intéressait d’une façon ou d’une autre. Si ça, ce n’était pas être obsédée?

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En réalité, Chin Hwa et Sarah étaient des âmes-sœurs, ce devait être pour cela qu’ils se retrouvaient toujours et qu’ils ressentaient toujours cette même envie l’un envers l’autre. Même après toutes ces années, Sarah était toujours aussi amoureuse de lui, même si elle avait essayé de se le cacher à elle-même. Enfouir ses sentiments au plus profond d’elle, telle avait été la solution qu’elle avait choisis suite à cette si triste séparation. Pourtant, tout ces efforts avaient été anéantit en une seule rencontre : celle-ci. Elle avait été idiote de penser qu’elle ne ressentirait plus rien pour Chin Hwa lorsqu’elle tomberait nez à nez avec lui. Le voir, si épanouit, lui faisait mal au cœur, métaphoriquement parlant. Et dire que cela faisait deux ans qu’elle n’était plus aussi présente dans sa vie. Il avait l’air plus heureux que jamais et elle se sentit soudainement inutile. Finalement, peut-être que, durant les trois ans qu’elle avait passé avec lui, elle n’était pas la raison qui l’empêchait de s’effondrer. Peut-être qu’elle n’avait pas été aussi importante qu’elle l’avait cru. Se mordant la lèvre, elle chassa ces pensées sombres de son esprit et porta son attention sur un petit groupe de jeunes filles se chuchotant à l’oreille et les pointant, Chin Hwa et elle. Les regards rivés vers eux envieux ou haineux, voilà ce que la jeune femme aurait du endurée si ils avaient eu le courage de dévoiler leur relation au grand jour. Malheureusement, cela ne s’était jamais fait et maintenant, les fans l’observaient d’un œil étrange, ce qui mettait mal à l’aise la jeune femme. Étrange, pour une femme si courageuse et misanthrope, qui se plaisait à dire qu’elle n’avait peur de rien. « Ooohhh en fait t'es une mini chin, tu sais que de toute les mini Chin t'es la plus sexy. » Les paroles de son ex résonnèrent autour d’eux et elle rigola nerveusement, espérant que personne ne l’ai entendu. Il ne fallait pas que des rumeurs courent. Pour être inscrite sur le fan-café du groupe dont Chin Hwa faisait partit, elle avait déjà lu bien des commentaires de fans enragées qui croyaient dur comme fer qu’il était à elles et à personne d’autre et elle savait aussi que certaines fans pouvaient faire bien des choses pour obtenir ce qu’elles désiraient. Malgré tout, elle ne pu que se repasser ce commentaire dans sa tête. Il la trouvait sexy. Il la trouvait toujours sexy! Et s’aurait été à ce moment qu’elle se serait mise à sautiller partout et à crier comme une adolescente de treize ans. Mais la jeune femme n’aurait jamais fait une chose pareil, c’est pour cela qu’elle se contenta de rigoler. «Je suis sûre que tu dis ça à toute tes fans, Don Juan!». Elle haussa ensuite un sourcils en l’entendant dire qu’il était bien heureux qu’elle ne vive pas dans un igloo, mais qu’elle manquait de quelque chose : lui.

Oui, il était la personne qui manquait à sa vie. Elle aurait pu lui dire, lui crier, l’embrasser, juste pour qu’il comprenne. Qu’il réalise que, oui, il manquait bel et bien à sa vie. Sarah en était pourtant incapable. Trop de monde, pas en public, jamais. Cela était si étrange de lui parler en public, c’était si peu commun pour elle, pour eux, qui avaient passés les trois années de leur idylle cachés du public. ‘’Qui peut bien être cette jeune femme aux cheveux teints qui parle avec Chin Hwa la méga star?’’ ‘’Comment ose-t-elle l’approcher?’’ ‘’Que représente-t-elle pour lui?’’ Toutes ces questions que les passants devaient se poser et dont ils n’auraient probablement jamais de réponses. Seul Chin Hwa et elle connaissaient les réponses, enfin, Chin Hwa et les gens important pour les deux jeunes gens. Pour en revenir au sujet des jeux vidéo, le jeune homme se remit à parler passionnément des Transformers. C’était comme Sarah, quand elle parlait d’artistes indépendants. Par chance, elle comprenait ce charabia! « Pour info, je n'ai pas besoin de m'exercer plus, je suis au sommets de mon art, je suis parfait et Austimus Prime doit éradiquer les Décepticons de la planète Terre, sinon nous serons tous plonger dans le chao, alors tu vois il y a des priorité.» Hochant la tête, elle haussa un sourcil et un sourire amusé fit apparition sur son visage. Ah oui. Chin Hwa est un super héro qui les protèges d’une invasion de Décepticons, elle oubliait toujours ce petit détail. «C’est vrai, tu dois nous sauver d’une possible attaque Décepticons. J’oubliais à quel point c’était indispensable à la vie. Pardonne-moi!» Elle regroupa ses mains devant son visage et le supplia de la pardonner, sinon sa vie serait finit, telle était les mots qu’elle avait employé. Il finit par accepter ses excuses et la jeune femme afficha un sourire fort charmant avant de frissonner. Il faisait froid dans l’aéroport, les courants d’airs étaient courants. Elle se maudit de ne pas avoir pensé à emporter un de ses nombreux cardigans. Sarah se souvenu à quel point Doki aimait se rouler en boule dans ses vestes et cela la fit rire. Elle en fit part à Chin Hwa et ajouta que le jeune chien lui manquait. «Bien tiens, on va l'appeler, il va être tous excité d'entendre maman Sarah, pfff je me demande bien pourquoi, il t'aime plus que moi, tu lui as donné trop d'affection, c'est pas bien.», proposa le jeune chanteur. Toute heureuse, Sarah hocha positivement la tête de haut en bas. «Des fois, tu as de bonnes idées, je dois l’avouer!». Un sourire aux lèvres, la danseuse écouta ensuite son ami parler d’une certaine Nana, lui posant des questions sur elle au passage, lui disant qu’elle adorerait la rencontrer. Chin Hwa lui dit par la suite que sa sœur apprécierait beaucoup Sarah et qu’elle lui demanderait probablement comment elle faisait pour le supporter, ce qui la fit rire. L’amour était la clé! Elle se souvenait des premières fois où elle avait rencontré le jeune homme : Jamais elle n’aurait pensé pouvoir tomber amoureuse de lui! Et pourtant, même encore aujourd’hui, il avait été une des personnes dont elle tenait le plus. L’observant qui prenait son portable, elle en déduit qu’il écrivait un sms à quelqu’un. Pendant ce temps, elle remarqua le même petit groupe de filles qui l’observait d’un air méchant. Elle leur offrit un sourire navré et elles se décidèrent enfin à continuer leur route loin de l’ancien couple. Elles devaient être des groupies, se dit Sarah, avant de fixer le sol. Quelques secondes plus tard, elle sentait la main de son ex se glisser dans la sienne et elle sursauta, ne sachant pas ce qu’il faisait. Rapidement, il l’entraînait avec elle vers un endroit encore inconnu de la jeune femme. Comme pour répondre à ses questions, Chin Hwa prit la parole : «Viens, je t'offres un bon chocolat chaud ou un café, je vois bien que tu commence à avoir froid et on s'en fiche des gens qui nous regarde». Au même moment, ils entrèrent dans un joli petit café où l’air était déjà bien plus chaud. Elle réalisa à ce moment qu’il était temps de lui lâcher la main, mais c’était si dur. Cela lui remémorait bien des souvenirs. Les regards se braquèrent à nouveau sur eux et elle dut se résigner à lâcher la main chaude de son ex petit ami. Serrant les dents, elle prit les devants et attendit en file pour commander son chocolat chaud. Normalement, elle aurait prit un café, mais elle voulait faire changement. Elle se tourna vers lui et lui offrit un joli sourire. «Merci beaucoup.»

Attendant patiemment en file, ce fut enfin à leur tour. Les deux commandèrent et, par la suite, Sarah insista pour payer la facture, même si, à l’origine, c’était Chin qui l’avait invité. Après une rude bataille, il finit par la laisser gagner et c’est fièrement qu’elle paya pour les deux. Elle alla ensuite lui pincer la joue, comme une grand-mère aurait fait, avant de s’éloigner lentement. «Je vais nous chercher une table pendant que toi tu attends! Tu me rejoindra avec nos boissons!» Elle se tourna ensuite pour chercher une table libre et eu l’impression que chaque personne du café avait les yeux rivés sur elle et Chin Hwa. Elle ne s’y ferait jamais. Au loin, elle repéra une petite table et elle se dirigea donc vers l’endroit près de la fenêtre. Elle avait vraiment l’impression que chacun de ses gestes étaient analysés par les clients de l’endroit alors qu’elle déposait son sac à main sur le sol, ce qui, sur le moment, lui donna envie de sortir une cigarette et de la fumée, même si elle savait qu’elle n’avait pas le droit. Et elle ne devait pas y toucher! Après la mort de sa mère, elle s’était fait une promesse d’arrêter de fumer et, même si elle ne l’avait pas respectée, elle avait pratiquement arrêté, se limitant à un paquet au deux mois. Malgré tout, dans des situations stressantes comme celles-ci, elle sentait le terrible besoin de s’en fumer une. Deux, même. Ahhh, non, ce n’était pas bien. Elle se pencha quand même pour fouiller dans son sac à main et en sortit le paquet, qu’elle laissa dans ses mains, qu’elle fit tourner entre elles, rapidement, pour faire descendre le stress. Absorbée dans ses pensées, elle ne remarqua pas tout de suite Chin Hwa se diriger vers elle. Elle sursauta donc quand il déposa les deux chocolats chauds sur la table et qu’il tira la chaise. Sarah releva rapidement la tête et lui sourit, serrant le paquet de cigarettes dans sa main. «Merci, bel homme!» Elle se racla la gorge et déposa le paquet sur le bord de la table avant de prendre la tasse chaude pour se réchauffer les mains. Un petit silence s’installa entre les deux, mais Sarah le brisa rapidement. «Comment arrives-tu à vivre quand tous les regards sont rivés sur toi? Je ne pense pas que je pourrais arriver à gérer tout cela, si j’étais à ta place.» Oui, mais c’est parce que tu es une misanthrope, Sarah, se dit-elle à elle-même. C’était un fait.

Elle lui avait posé une seule question: comment faisait-il? Comment faisait-il pour trouver la paix, quand des milliers de paires d’yeux étaient rivés sur lui? Comment faisait-il pour avoir ne serait-ce qu’un petit moment d’intimité? Sarah frissonna en s’imaginant à sa place. Elle aimait l’anonymat, elle aimait être seule, enfermée dans son appartement avec elle-même et ses livres, ses toiles, ses pinceaux. Même son travail ne la rendait pas spécialement connue dans le milieu du burlesque. Oui et non. C’était le seul bar offrant cette ambiance des cabarets d’autrefois, mais c’était toujours la même clientèle, ou presque. Les mêmes habitués, qui avaient chacun une préféré, qui venaient se saouler la gueule une fois de temps en temps, déprimants qu’ils n’avaient pas de vie amoureuse, ou simplement qui venaient pour voir les performances des filles, ou encore se rincer l’œil. Il y avait de tout et le fait que le bar ne soit pas aussi populaire que le Pink Aphrodisiac plaisait à Sarah. Elle aimait cette proximité qu’elle pouvait avoir avec les clients, tout en gardant une certaine distance en même temps. Elle aimait l’anonymat. Elle était artiste, mais elle n’avait pas besoin qu’on la voit, qu’on puisse la reconnaitre facilement dans la rue, qu’on ait que son nom sur les lèvres. Elle n’avait pas besoin de reconnaissance. La jeune danseuse était bien dans sa solitude à vivre de façon totalement indépendante. Et, pourtant, elle n’avait besoin que de l’approbation d’une seule personne, Chin Hwa. Comme elle était fleur bleu dans ces moments-là. Mais il avait toujours été celui pour qui elle voulait plaire. Elle voulait qu’il l’adore. C’était bien superficiel. Il n’y avait qu’à ses yeux qu’elle voulait être parfaite. Replaçant une de ses mèches de cheveux derrière une de ses oreilles, elle souffla sur la tasse que Chin Hwa avait déposé devant elle, souriant. Elle devait arrêter de replonger toujours dans ses souvenirs avec le jeune chanteur. À quoi bon remonter dans le temps de la sorte? Cela ne lui ferait que plus regretter de ne pas s’être battu pour le garder à ses côtés. Stupide jeune femme. « Ben enfaite, on s’adapte jamais, mais on fait avec, sauf si t’es Paris Hilton est que tu aimes que l’on te regarde à longueur de journée. », venait-il de lui répondre, la faisant presque sursauté. Elle pensait qu’il ne lui répondrait jamais. Hochant la tête, elle finit par porter la tasse à ses lèvres et prendre une gorgée du liquide chaud et chocolaté, tout en faisant soigneusement attention à ne pas se brûler. Elle déposa ensuite la tasse sur la table et l’entoura de ses mains. Sarah sentait le regard de tous les clients du café sur elle et, étonnement, elle trouvait la situation bien étrange. Si elle ne faisait jamais attention à ce que les autres pouvaient pensé d’elle, en ce moment, c’était une toute autre histoire : Elle était en présence d’une star et quoi qu’elle fasse, elle allait faire parler d’elle, en bien comme en mal. Et si elle faisait quelque chose de grave, elle pourrait faire du tort à Chin Hwa. Soupirant, elle trouvait que l’humain était une chose bien cruelle. L’homme aimait voir son prochain souffrir, même s’il se faisait croire le contraire. Humanité de merde. Elle releva la tête et croisa le regard du jeune homme et lui offrit un petit sourire. «Ce ne doit pas être facile à vivre, quand même. Tu t’en sorts pas mal, même si flanche quelques fois. Ce n’est pas un reproche, je crois que je ferais la même chose que toi. Ou pire. Décidément, je ne suis pas faite pour être une célébrité.» Elle se mit doucement à rigoler, ne sachant qu’ajouter de plus. Il était vrai que, même si elle n’était pas violente, si elle était célèbre, elle serait bien froide face aux paparazzis. Mais gentille avec ses fans. Reste qu’elle avait ce besoin constant de pouvoir vivre loin du regard des autres. Ce qui faisait d’elle une femme qui en fascinait plus d’un.

Sarah et Chin Hwa échangèrent un regard avant de boire à nouveau avant de boire une autre gorgée de chocolat chaud. L’hiver approchait, ce qui ravivait Sarah. L’hiver était une de ses saisons favorite, comme l’automne. Des saisons froides, mais si belles et merveilleuses. Elle pouvait prendre de belles photos dans ces moments. C’était aussi sa fête, le 31 décembre, aussi la date de la mort de sa mère, Eugénie. À 18 ans, elle avait perdu sa chère mère. Les souvenirs d’elle étaient encore frais dans sa mémoire, comme si, encore hier, elle pouvait débarquer dans sa chambre avec une suggestion de livre ou d’artiste peintre qu’elle venait de découvrir. Comme elle lui manquait. Sarah soupira et se mordilla la lèvre, arrachant par la même occasion une peau morte. « Tu sais Sarah, tu manques beaucoup à Doki, faudrait que tu passes de temps en temps à l’appartement, je dis ça, mais je dis rien aussi. » Une simple phrase, qui lui fit retrouver son sourire. Doki aussi lui manquait beaucoup, ainsi que son maitre. «Il n’y a qu’à Doki que je manque?», dit-elle en rigolant par la suite. Elle espérait que Chin Hwa s’ennuyait d’elle autant qu’elle s’ennuyait de lui. «Moi aussi, je m’ennuie de lui. Et je passerais le voir quand tu veux. Tu peux passer chez moi aussi. Avec Doki, bien sûr!» Tout lui manquait de Chin Hwa. Elle voulait pouvoir s’endormir dans ses bras, pouvoir se réveiller le lendemain et qu’il soit toujours près d’elle. Elle voulait pouvoir lui confier tout, qu’il lui confie aussi tout, comme avant. Qu’ils rigolent, chantent, dansent, regardent toujours simplement un film. Elle voulait juste l’avoir à ses côtés pour le restant de ses jours. Jusqu’à sa mort. Ils s’étaient toujours aidés. Chin Hwa avait été Sarah à surmonter la mort de sa mère. Sarah l’avait aidé à ne pas baisser les bras, à toujours poursuivre son rêve, quel qu’il soit, à s’accrocher à la vie. Ils étaient faits l’un pour l’autre et seul un idiot pouvait ne pas s’en rendre compte. Elle se demanda s’il était occupé après ce petit temps de répit. Peut-être pourrait-il venir chez elle quelques temps? «Dit… Tu as quelque chose de prévu après?» Oserait-elle lui demander? Elle avait peur qu’il n’accepte pas et qu’elle soit déçue. «Tu pourrais passer une heure ou deux chez moi…», chuchota-t-elle, pour ne pas que les clients du café l’entendent. Il y aurait probablement des tas de rumeurs qui suivraient par la suite. Chin Hwa vu avec une parfaite inconnue, ça, c’était un scoop. Mais Sarah s’en foutait. Sauf qu’elle n’était pas sûre que Chin Hwa s’en foutait, lui.

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« Tu peux venir quand tu veux, on se ferait un plaisir de t’accueillir à l’appartement. » Cette phrase eu l’effet d’une dose de vitamine pour la jeune femme. Elle ne savait pas si Chin Hwa pouvait voir à quel point ses yeux noisette étaient pétillants maintenant qu’il lui avait dit cela. Se retrouver seule avec lui, vraiment seul, rien que les deux, cela la rendait tellement heureuse qu’une pointe d’espoir se créait dans son cœur. Une part d’elle trouvait cela ridicule qu’elle espère autant après toutes ces années : peut-être ne voulait-il qu’être ami avec elle. Dans ce cas, elle pourrait toujours essayer de comprendre, de se faire à l’idée que c’était bel et bien terminé entre eux. Mais une autre part voulait croire qu’il restait encore une chance pour eux de redevenir un couple : ils étaient des âmes sœurs, sans blague. Se retrouver, après deux ans de séparation, comme ça, dans un aéroport, c’était une trop belle coïncidence. Si Sarah ne croyait pas au destin à l’habitude, maintenant, elle commencer à envisager la possibilité que la vie voulait qu’ils se revoient. Prenant une nouvelle gorgée de chocolat chaud, elle se trouva bien idiote, cheesy, guimauve, etc. Ce n’était tellement pas son genre, de sauter à des conclusions trop hâtives, d’espérer autant. Sauf qu’en présence de Chin Hwa, elle n’était pas la même. Elle était effectivement bien plus joyeuse, heureuse. Il la changeait. La question qui lui passa par la tête suffit quand même à stopper un peu ses ardeurs : et s’ils revenaient ensemble, devraient-ils encore vivre cela dans le secret le plus total, comme leur ancienne relation? Serait-elle capable de supporter cela? Elle n’en savait rien, en fait, elle ne voulait pas y penser. Cela suffirait à détruire l’espoir qui grandissait petit à petit en elle. La jeune femme voulait croire qu’il y avait encore une chance pour eux de vivre à nouveau cette relation qu’ils avaient avant.

À mesure que les secondes passaient, quelques regards se détournèrent d’eux, enlevant un poids sur les épaules de Sarah. Cette situation la mettait mal à l’aise, mais elle avait plus peur pour la réputation de Chin Hwa. Après tout, les fans étaient tellement dévoués qu’ils allaient probablement faire des recherches sur elle et découvrir qu’elle travaillait comme danseuse/chanteuse dans un cabaret – et qui disait cabaret disait « je travaille avec presque rien sur le dos, regardes-moi danser », – cela pourrait faire du tord à la superstar. En fait, elle était surtout apeurée de dévoiler à Chin Hwa ce qu’elle faisait de sa vie, pour gagner de l’argent. C’était pas le métier avec la meilleure réputation qui soit. Si elle arrivait à retrouver son courage d’ici à ce qu’ils se quittent, elle lui dirait. Entre deux gorgées de chocolat chaud, elle avait demandé au jeune homme s’il faisait quelque chose après leur petit meeting au café avant de lui proposer de passer chez elle quelques heures. Ils pourraient être seuls, enfin, comme dans le bon vieux temps. Loin des regards curieux, loin des caméras, loin du monde entier. Plus qu’eux seuls. Quelques secondes passèrent avant qu’il lui donne sa réponse, qui la surprit quelque peu. « Sarah, si c’est ce que tu le souhaite, venir avec toi serait un plaisir, mais si c’est de la pitié, parce-que tu viens deviner que l’envie de passer du temps avec toi et de retrouver cette complicité perdu il y a longtemps, ne t’oblige pas. Sarah je ne suis pas atroce que ça. » Quoi? De la pitié? Impossible. N’avait-il pas vu à quel point elle désirait être seule avec lui? À quel point elle avait de sentir ses lèvres contre les siennes? Oui, voilà, c’était dit! Elle avait cette envie folle de l’embrasser suite à ce qu’il venait de dire. S’ils n’étaient pas en public, elle l’aurait fait. Pour lui prouver que, non, ce n’était pas par pitié qu’elle lui demandait de passer chez elle, qu’elle désirait qu’il reste avec elle encore quelques temps, pour qu’ils retrouvent cette complicité qui les liait. Elle s’éclaircit la voix avant de croiser le regard de Chin Hwa et de prendre la parole. « C’est aucunement par pitié que je veux que tu passes quelques heures chez moi. » Elle avait tout de même baissé un peu le ton de sa voix, pour que le moins possible de personnes les entende. Une rumeur était si vite créée. Quelques secondes passèrent avant qu’elle reprenne la parole, non sans qu’une boule se soit formée dans sa gorge. « Je… Tu me manques énormément Chin. Tout me manque de notre ancienne relation. » Voilà, elle venait d’avouer un truc comme ça en public. Quelle était bête. Elle priait pour que personne n’ait entendu quoi que ce soit, que sa voix n’ait été audible que pour Chin Hwa. N’osant pas regarder le jeune homme plus longtemps, elle baissa la tête pour observer la table. Merde, se rendait-il compte de l’effet qu’il lui faisait? Elle espérait réellement qu’il le remarquait, qu’il remarquait à quel point elle était nerveuse, à quel point elle avait peur de faire une connerie. Rare avait été les fois où ils étaient sortit en public lorsqu’ils étaient en couple. Lorsqu’ils le faisaient, la compagnie ainsi que Chin Hwa démentaient les rumeurs et c’en était finit de leurs petites escapades dans le monde extérieur.

Sarah porta la tasse en porcelaine à sa bouche pour boire les dernières goûtes de breuvage qu’il lui restait avant de la déposer sur la table en bois du café et de lancer un petit sourire au jeune homme. « Tu as terminé ? » Si oui, ils pourraient partir rapidement, s’éclipser de cette masse de monde qui les observaient vivre un moment quelque peu décisif dans leur vie. « Je suis venue ici en taxi, alors je ne sais pas comment on peut faire pour partir chez moi? » Elle avait dit ça sans trop y penser. « Enfin, si tu veux toujours venir…. Bien sûr. » Passant sa main dans ses cheveux teints en blond cendré, elle rigola légèrement, pour faire baisser le stress qui l’habitait. Prenant son sac à main noir, la coréenne se leva de l’endroit où elle était assise et jeta un regard à son ex petit-ami, attendant qu’il se lève à son tour pour qu’ils puissent partir, soit chacun de leur côté, soit ensemble.

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Sarah, un doux prénom qui résonne dans ma tête à chaque fois que je l’entends, que je pense à elle, ma belle et douce Sarah. Comment j’avais fait pour vivre, sans elle à mes côtés. Est-ce le destin qui nous a fait nous rencontrer dans cet aéroport ? Si s’était cela, c’est qu’il avait décidé que nous avions encore des choses à partager.

« C’est aucunement par pitié que je veux que tu passes quelques heures chez moi. »

J’étais heureux de l’entendre, cela voulait peut être dire que je lui manquais.

« Je… Tu me manques énormément Chin. Tout me manque de notre ancienne relation. »

Cette phrase sonna comme une douce mélodie, je lui manquais, notre ancienne relation lui manquait, celle relation ou nous restions enfermer dans une chambre à faire ce que nous ne pouvions pas faire en public, bien que nous avions déjà tenté de sortir de la chambre, mais s’était sans compter les perpétuelle paparazzi qui me suivait. Le lendemain de nos sorties, on pouvait voir sur tout les tabloïds une photo de Sarah et moi dans un restaurant, dans la rue, main dans la main et à chaque fois que cela arriver, je devais faire un démenti public. Je trouvais ça, horrible mentir pour satisfaire les fangirl. Garder cette relation secrète était une décision dure à prendre, mais connaissant le niveau de fan attitude des « mini chin » il était plus sage de garder ça secret.

Je regardais Sarah qui venait de baisser la tête, elle était nerveuse, je ne pouvais que la comprendre avec tout le monde qui autours de nous, il y avait de quoi être nerveuse. Ils devaient se demander ce qu’elle faisait avec la superstar Chin Hwa, baaahhh merde, j’étais encore une personne normale que je sache, mon cercle d’amis ne s’arrête pas aux autres idoles de la Hallyu. Je devais me calmer et nous devions surtout vite partir, vu le temps qu’on a passer dans se café, j’étais encore étonnée qu’aucun paparazzi n’était arrivé. Il ne me restais pas beaucoup de boisson chaude, cela ne devrait pas être compliquer de la vider. Je saisie ma tasse et bu ce qui resta de mon chocolat chaud.

« Tu as terminé ? »

Je ne lui répondis pas de suite, je devais me concentré à terminer mon chocolat et pas à la contempler encore. Je ne mis que quelque seconde à la terminer et l’informer que j’avais fini avec un petit sourire. Nous devions partir d’ici. Je commençais à lui dire que nous devions partir lorsqu’elle m’informa, qu’elle était venue en taxi et que pour aller chez elle, cela aller être difficile. En effet, cela serait très compliqué de montée dans le même taxi avec le monde qui se trouve à l’aéroport, déjà que nous attirions les regards des gens à l’intérieur, j’imaginer déjà à l’extérieur, deux fois pire. Je réfléchissais à une solution qui ne l’expose pas au publie et ainsi ne lui attirera pas les foudres des « mini chin ».

« Enfin, si tu veux toujours venir…. Bien sûr. »

Évidemment que j’avais envie d’aller chez elle, nous n’allions pas avoir la même relation qu’il y a deux ans, mais je voulais être avec elle, lui dire que serait toujours là pour elle, être son meilleur ami. J’aimais Sarah et je l’aime encore, elle était ma plus belle histoire d’amour, ma reine, celle que je protégerais toujours contre tout et n’importe qui.

« Évidemment que j’ai toujours envie de venir avec toi. »

Lui dis-je à voix basse pour qu’elle seule entende ça,

« Envoie moi ton adresse par texto, nous irons chez toi séparément, comme avant, on a déjà attiré l’attention on arrivant main dans la main dans se café. »

Petit sourire au coin, combien de fois avions-nous fait ça ? Plusieurs fois. Je trouvais cela drôle, nous répétions les mêmes choses, se rendre à un endroit séparément, comme deux gamins dont les parents n’accepte pas la relation qu’entretiendraient leurs enfants. Sarah attrapa son sac à main et me lança un regard que je trouvais trop chou. Je me levais et attrapa mon skateboard, le regard des gens étaient encore sur nous à la sortie du café. J’imagine déjà les journaux demain : « Chin Hwa avait été aperçu dans un café de l’aéroport en compagnie d’une charmante jeune femme, qui est-elle ? »