Ayumi…Ayumi…Ayumi…Ayumi ! Mais bon sang ! Pourquoi tu ne veux pas sortir de ma tête ? Puis pourquoi est ce que soudainement, je revois le décolleté que tu portais lors du bal de fin d’année quand on était encore lycée ? C’est assez étrange de ressentir une telle attirance pour un membre de votre famille et en particulier pour sa propre sœur jumelle. Je dois pourtant avouer que physiquement, elle est parfaite. N’oublions pas que nous sommes jumeaux et si je me trouve magnifique, c’est donc fort logiquement qu’elle ait hérité de cette beauté naturelle. Puis, il y avait ce Toru qui m’agaçait plus que jamais. Comment ce crétin avait il put coucher avec ma sœur et même lui faire un enfant ? Finalement, l’accident arrivé durant l’hiver 2010, n’était pas une mauvaise chose. Souriant en y repensant, je ne pu m’empêcher de ressentir une sorte de haine profonde à l’encontre de son ex-petit ami. Elle m’appartenait et personne n’avait le droit de la toucher !

Étrange cette sensation que de détester quelqu’un au point d’être jaloux de ceux qui peuvent lui apporter le bonheur. Oui, j’étais un être incapable d’analyser mes propres sentiments ni même comprendre cette étrange obsession qui caractérisait ma relation avec ma sœur. Dans mes rêves les plus fous, je la voyais contre moi, caressant mon torse tout en me souriant et en me disant qu’elle m’aimait plus que tout et qu’elle serait toujours là pour moi. Au départ, je voyais cela comme une sorte de complexe ou quelque chose dans ce genre. Je me souviens que lorsque ces fantasmes ont commencés à apparaitre, il y a quelques années, je fonçais immédiatement me faire vomir, comme si cela me permettrait de l’oublier…

Désormais, j’assumais très clairement mon attirance pour ma sœur. Cela dit, je me disais au fond de moi que, si une telle occasion se présentait, je serais incapable d’aller plus loin. Au fond de moi, je ressentais le besoin de vérifier tout cela en espérant que je serais incapable de la toucher et qu’il s’agissait simplement d’une obsession d’adolescent en manque de « challenge». Dans notre société l’inceste est considérée comme l’un des pêchers les plus importants qui soit, que ce soit au niveau religieux comme au niveau social. Après tout, qu’est ce qu’il pouvait y avoir de mal à donner du plaisir à celle qui a partagé le même ventre que vous pendant neuf moi ?

Bien décidé à enfin me lancer, j’avais suivit Ayumi pendant plusieurs jours afin de connaitre dans les moindres détails, son emplois du temps. J’avais fait très attention à ce qu’elle ne me voit pas car cela m’aurais mit dans la position la plus inconfortable qui soit. Durant ces jours, lorsque l’on se croisait dans les couloirs de l’université, je faisais comme si de rien n’était en lui balançant une petite vanne du genre « fais attention, te fais pas renverser par un élève. » A chaque fois, je partais en riant, ne lui laissant même pas le temps de répondre. De toute façon, elle n’avait aucune répartie et elle semblait vraiment intimidée lorsqu’elle se retrouvait face à moi, comme si elle et moi n’avions jamais été proche…

Il fut un temps ou nous nous aimions, nous partagions des moments de bonheur. Bon, nous n’étions que des enfants mais mine de rien, nous avions tout de même vécu de belles choses mêmes si elle les avait peut être oublié depuis tout ce temps, son accident n’aidant pas. Me remémorant ces instants d’une douceur passée, je marchais dans la rue, habillé de manière assez classe, comme si j’allais en boite de nuit.

Je n’avais pas pris ce chemin par hasard car si durant cette semaine, j’avais joué les agents secrets, ce n’était pas pour rien, je savais qu’Ayumi ne tarderait pas à pointer le bout de son nez. Apparemment elle avait une sorte de cours particuliers dans le coin, ou bien étais-ce une amie proche ? je n’en savais rien et je m’en fichais royalement pour être sincère. Le plus important étant que l’on devait se croiser impérativement devant ce Love Hotel.

Une étude au japon expliquait que lorsqu’elles étaient abordées devant ce genre d’endroit, les jeunes filles avaient toujours tendances à être beaucoup plus conciliante que d’habitude. J’allais donc devoir vérifier si les sociologues avaient ou non raison. Regardant ma montre, je restais adossé à un mur au coin de la rue, normalement elle ne devrait pas tarder, quoique par rapport à ses habitudes, elle avait déjà cinq minutes de retard.

Et si elle ne venait pas ? Et si pour une fois elle avait changée ses habitudes ? Cette vision me terrifiait, j’avais tout calculé pour que ce soit aujourd’hui et pas à un autre moment. Je l’avais décidé et personne ne pouvait aller contre ma volonté, personne ne l’avait jamais fait mis à part cette même Ayumi lorsqu’elle m’avait volée la première place du concours il y a quelques années. Petite peste, toujours à contrecarrer mes plans, je te déteste !

C’est alors que j’entendis des talons fendre le bitume, c’était elle ! Je reconnaissais sa démarche, à la fois féline et féminine. Grâce à l’obscurité de la nuit tombante, je savais qu’elle ne pourrait pas me reconnaitre de loin et ainsi changer de chemin. Baissant donc la tête tout en fixant le sol, je marchais dans sa direction. Nous étions comme deux passants qui se croisent sans jamais se regarder. Cela dit, j’avais prévu tout autre chose car au moment ou elle arriva à mon niveau, je la bousculais assez violemment.

« Excusez moi mademoiselle, je ne regardais pas ou… Petite Sœur ? Mais qu’est ce que tu fais là ? »

J’aurais dut être comédien, j’avais feint d’être surpris, alors que tout était préparé d’avance. L’aidant à se relever, je la fixais droit dans les yeux avant de lui faire mon plus beau sourire. Je savais que cela la surprendrait. D’ailleurs, j’avais pris l’habitude de la considérée comme ma cadette alors que selon la génétique, elle était l’ainée. En même temps, pour quelques secondes, il n’y avait pas de raisons de chipoter. De toute façon, c’était bien plus mignon de la considérer comme étant la plus jeune. Penchant la tête sur le côté, je me retournais et lui montrait un café se situant, étrangement juste en face du Love Hotel.

« je t’invite à boire un verre ? Un café ou ce que tu veux ? Ça fait tellement longtemps que l’on ne s’est pas vu. D’ailleurs t’as des nouvelles de papa et maman ? »

Sans même attendre sa réponse, je lui pris la main et la regarda, attendant sa réponse. Oh je ne voulais pas la forcer mais je savais que ce contact étranger et doux de nos deux épidermes, risquait de la faire réagir. J’aurais très bien put la tirer mais cela aurait eu l’air de quelque chose d’habituel : Moi prenant les décisions, elle obéissant. Non, là, elle avait clairement le choix et je ne souhaitais qu’une chose : Qu’elle soit complètement perdue.