I need you right here with me,

close by my side

Aujourd’hui était un grand jour. Ce n’était pas Noël, ni mon anniversaire. C’était plutôt le jour où j’allais sortir toutes ces boites de carton brun de l’appartement de ma mère. Toutes ces boîtes allaient se retrouver chez Min Ji. Elle résidait déjà dans un loft et nous venions tout juste de fêter nos quatre ans de couple. À 22 ans et avec un emploi stable, je pouvais dire qu’il était temps que j’enlève un poids à ma mère. C’est pourquoi aujourd’hui c’était le grand jour du déménagement!

Ce matin-là, dès que je fus levé, je me traînai les pieds jusqu’à la cuisine pour finalement m’asseoir au comptoir et voir ma mère déposer, comme toujours, une assiette remplie de fruits de toute sorte avec une tranche de pain. Un sourire en guise de remerciement et je croquai rapidement dans ma toast. Les premières heures de la journée avaient été bien silencieuses. Je pouvais lire sur le visage de ma mère chérie qu’elle était attristée de me voir quitter l’appartement. Bien sûr, elle adorait Min Ji et elle se gardait de faire un seul commentaire, mais je savais qu’à l’intérieur d’elle-même, elle voulait me menotter à l’appartement pour que je ne parte pas.

Je rabattais les bords de la dernière boîte pour ensuite me redresser le dos en mettant mes poids sur mes hanches. Je poussai un soupir de satisfaction en voyant que tout était prêt. Puis, je sortis mon cellulaire des poches de mes jogging pour envoyer un texto à Min Ji.

Je devrais arriver bientôt. Il suffit que j’échappe à ma mère et je viens te rejoindre. P.S je vais exiger un câlin. Je t’aime xxxx

Je remis mon téléphone à sa place pour ensuite saisir cette boîte à mes pieds; direction ma voiture devant le bloc. Je la déposai à la dernière place qu’il restait dans la valise tout en poussant de toutes mes forces pour fermer la porte de la valise. Quand je levai la tête, ma mère était à côté de la voiture et elle se battait contre ses larmes. De la voir ainsi m’a attendri et je ne pu me résoudre à rien faire. Je pris ma petite maman dans mes bras et je tentai tant bien que mal de la consoler en lui disant que j’allais revenir régulièrement la voir. Il n’y avait rien à faire malgré tout. Elle restait inconsolable. Après une bise sur la joue, je pris finalement le volant et j’allumai le moteur de ma Hyundai, car mine de rien, j’avais vraiment hâte de voir ma copine.

Tout en roulant, je reçu un sms de Min Ji, et même si je ne pouvais pas le lire toute suite, je me suis mis à sourire en réalisant que je n’étais plus qu’à deux coins de rues du loft de Min Ji. Notre vie ensemble ne pouvait aller qu’en s’améliorant. Puisqu’elle étudiait et que je travaillais le jour, nos moments étaient les fin de semaines ou bien les soirs lorsque les deux étaient dispo. Maintenant que nous allions vivre ensemble, nous allions nous voir plus souvent. J’allais pouvoir la voir tous les matins lorsqu’elle allait ouvrir les yeux. J’allais pouvoir déjeuner en sa compagnie et revenir le soir et savoir comment sa journée s’était passée. Pour moi c’était révolutionnaire. Plusieurs m’avaient toutefois mis sur mes gardes en m’avertissant que souvent la première année de vie commune était la plus difficile et que peu de couple restait uni. Je m’étais contentai de me taire et de me dire que ceux qui craignaient pour la survie de mon couple étaient ceux qui ne nous connaissaient pas Min Ji et moi. Certes, comme tous nous avions eu nos hauts et nos bas, mais mes sentiments pour cette fille ne s’étaient jamais éteins.

J’arrivai finalement devant chez elle et je la trouvai dehors en train de m’attendre. Quand elle me vit, un sourire s’afficha sur son visage et je ne tardai pas à sortir de la voiture pour aller réclamer mon dû; un câlin. Oui bon, un câlin suivi d’un baiser amoureux d’une durée illimitée. Je mis fin néanmoins au baiser tout en gardant mes bras autour d’elle.

« Je me cherche un endroit où vivre. Tout ce que j’exige c’est une petite amie aimante, quatre murs et un toit. Connaîtriez-vous quelqu’un? » dis-je sur un ton humoristique

Je lui demandai ensuite ce qu’elle avait prévu pour la journée. Si elle avait un plan du déroulement et bien sûr si elle allait rester pour me tenir compagnie. Nous étions quand même samedi, alors peut-être qu’elle avait prévu de faire autre chose le soir. On ne sait jamais.

Je déménage, tu m'aides, nous emménageons !

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Lim Kang Dae & Lee Min Ji

Aujourd’hui, c’est le jour J ! Bah… le jour D disons. D pour déménagement. Non, ce n’était pas moi qui déménageait, mais en quelque sorte. J’accueillais aujourd’hui, officiellement, mon copinou. (Bon sang que je suis quétaine, je n’ai pas d’allure…) Donc, dans un sens, je déménageais, car la vie à la maison allait être différente. Je n’allais pas être seule avec le chien, avec comme fond sonore la télévision, ou la radio.

Bref, je m’étais levée avec une bonne humeur incroyable. J’avais bien déjeuné. Une grande assiette de fruit. J’avais terminé avec ma moitié de kiwi devant la télé à regarder les bonhommes du matin, comme à mon habitude. Je voyais très bien l’image d’une fille assise en indien sur son sofa, sa moitié de kiwi et sa cuillère en main, en train de regarder un dessin animé. Ensuite, je suis remontée dans la chambre pour choisir mes habits, et j’ai filé directement dans la salle de bain. J’avais laissé mes cheveux en vague, et je m’étais maquillée un tout petit peu. J’avais choisi des vêtements confortables puisque bon, quand on déménage, on ne s’habille pas chic hein. Une paire de jeans foncée et puis une veste verte. J’avoue, j’aurais pu me forcer un peu et me mettre toute belle pour Kang Dae… de toute façon, il m’a déjà vu pire que ça. Malade, par exemple. Ce n’est pas beau tout de suite…
Maintenant, je rangeai un peu le loft. J’entendis alors la sonnerie de mon téléphone. Quand j’eus fini d’épousseter la bibliothèque pleine de livres et de babioles qui comblaient les trous, je me dirigeai vers la table basse pour saisir mon téléphone.

Je devrais arriver bientôt. Il suffit que j’échappe à ma mère et je viens te rejoindre. P.S je vais exiger un câlin. Je t’aime xxxx

Automatiquement, un sourire se dévoilait de ma figure. Mais en même temps, je devais finir de ranger au plus vite… mais mon petit cœur était trop content, je devais lui répondre.

D’accord mon amour ♥ À tout à l’heure :-) Je t’aime xx

Je finis mon petit ménage matinal en vitesse, parce que j’avais envie d’aller attendre Kang Dae dehors. Je me chaussai de mes petites bottes de printemps en deux secondes, puis j’ouvris la porte d’entrée. Il y avait un petit vent frisquet. Le petit vent du matin, quelque peu désagréable. Mais ce n’était pas la fraicheur qui allait m’empêcher d’attendre dehors. Je m’assis dans les escaliers de béton. C’était un peu froid pour mon postérieur, mais Kang Dae devrait arriver très bientôt.

Justement, le voilà qui arrive au loin. Mon cœur fit un bon. C’était donc maintenant. C’était à partir de maintenant que je pouvais dire que Kang Dae arrivait chez nous. Nous. C’est maintenant que je me rends compte qu’on allait habiter ensemble, qu’on allait se lever et se coucher en même temps, ou presque. Qu’on allait tout partager, qu’on allait manger ensemble, qu’on allait se voir à chaque jour. Et tout ça, c’est maintenant que je m’en rends compte. Mon cerveau est guimauve. Après 4 ans, mon cerveau est toujours guimauve. Bon, guimauve, on s’entend, je ne suis pas une guimauve pour de vrai, mais il m’arrive d’être trop une guimauve heureuse que j’oublie des détails ou d’autres choses quand je pense trop à notre petit bonheur. C’est fort quand même. Quand j’explique ma théorie de cerveaux guimauves à mes amies, elles me trouvent folle, mais elles sont contentes pour moi. Parfois elles sont jalouses, mais juste un petit peu. Quand même, Kang Dae et moi, on entretient bien notre relation. Et puis les autres nous ont avertis « Ouais mais… on dit que la première année, c’est la plus difficile, bla bla. » Hey. Non, dites pas ça, vous savez rien. (avec un sourire)

J’avais l’envie de sautiller partout. J’étais bien trop contente. Je ne pouvais plus arrêter de sourire. Quand Kang Dae sortit de sa voiture, je me levai, toujours avec mon sourire Colgate, pour aller le rejoindre. Il allait l’avoir, son câlin. Même plus.

« Je me cherche un endroit où vivre. Tout ce que j’exige c’est une petite amie aimante, quatre murs et un toit. Connaîtriez-vous quelqu’un? »

J’aimais bien son ton humoristique. Ce n’était jamais possible de ne pas y répondre de la même façon.

« Hmm… laissez moi réfléchir un instant… ahh oui, je connais quelqu’un…moi ! »

J’avoue, je ne suis pas aussi drôle. Enfin, peut-être que mes expressions faciales le sont, mais je ne deviendrai jamais humoriste.

Il me demanda si j’avais des plans pour la journée, si j’allais rester à la maison (ou au loft, devrais-je dire… mais ça sonne mal « Je vais rester au loft. ») avec lui.

« Pfff, je vais faire ma femme forte, et je vais t’aider à emménager, voyons !, lui dis-je en riant. Je n’ai que ça de prévu, justement. »

Justement. Parce que c’est le jour D.

Alors que je venais de lui demander si elle allait me faire honneur de sa présence aujourd’hui, Min Ji s’empressa de me répondre qu’elle était une femme forte.

« … et je vais t’aider à emménager, voyons ! Je n’ai que ça de prévu, justement. »

Je voulais bien croire qu’elle était remplie de bonne volonté, mais jamais je n’allais la croire quand elle disait qu’elle était une femme forte. Je n’avais qu’à me rappeler que pas plus tard que le mois passé, lorsque j’avais passé quelques jours chez elle, Min Ji m’avait donné le rôle du Hulk de la maison. Enfin du loft plutôt mais de dire le Hulk du loft ça sonne étrange. En fait, j’avais ouvert tous ses pots de confitures, je l’avais aidé avec sa commande de l’épicerie et elle m’avait fait revoir tout le décor des pièces du loft en bougeant les meubles. Bref, Min Ji n’était pas une femme forte. Je ne manquai d’ailleurs pas de lui rappeler. Je me retournai alors vers ma voiture où j’y ouvris une des portières arrières pour ensuite prendre un carton entre mes mains et le refiler à Min Ji. Sa force légendaire la quitta après quelques secondes à peine et le carton termina sa course à terre. Je dû retenir mon rire pour ne pas la brusquer et tout en gardant mon calme, je m’approchai à nouveau d’elle pour y déposer un doux baiser sur son front.

« Je te propose plutôt de m’aider à défaire mes boîtes une fois qu’elles seront à l’intérieur »

Je ne voulais pas la brusquer quand même et c’est pourquoi je me rappelai que j’avais quelques cartons moins lourds que les autres tout spécialement pour elle. Finalement, on se mit à la lourde tâche de tout monter en haut à l’étage de son loft et après moins d’une heure, tout y était. Bien sûr, son plancher était couvert de boîtes, mais tout y était et c’était ça le principal. Maintenant que ma voiture était vidée par contre, je n’avais plus envie du tout de défaire les boîtes et de tout ranger. Mon regard quitta le fouillis au sol pour se porter plutôt sur le canapé de Min Ji. L’envie de m’y échouer me titillait l’esprit grandement. Puis, mon regard se reporta sur les cartons, puis le sofa, puis les cartons, puis sur Min Ji.

« Et si on laissait toute mes affaires à l’entrée…c’est original comme design! Tu ne trouves pas? »

Son regard me révéla que non. Elle ne semblait pas opter pour la même idée que moi. Alors, je regardai ensuite en direction de la cuisine pour m’exclamer qu’il faudrait prendre une pause pour se nourrir et retrouver notre force. Encore une fois, Min Ji ne semblait pas être d’accord avec mon côté paresseux et c’est pourquoi je décidai d’avoir recours à mes avantages d’être un homme. Je fis mine d’aller prendre la boîte aux pieds de Min Ji, mais au lieu de cela, à la dernière seconde, je passai mon bras derrière ses jambes et l’autre bras dans son dos pour la soulever. Elle eut un petit cri de surprise et ne sembla pas résister trop pour exiger que je la redépose sur le plancher. Au lieu de cela, j’eus le temps d’aller à la hauteur du canapé où je la laissai retomber avant de venir l’emprisonner sous mon corps. Tout en lui faisant un sourire malicieux je lui révélai ce qu’elle devait déjà savoir.

« Je n’ai pas envie de défaire ces boîtes »

Je continuai d’argumenter en prétextant que je n’avais pas eu la chance de la voir énormément ses derniers temps et que je m’ennuyais d’elle. Défaire et ranger des choses n’étaient pas ce dont j’avais le plus envie de faire quand je retrouvais ma copine qui était sans cesse prise par ses études.

« On pourrait plutôt profiter de cette journée pour faire un open house et se coucher seulement dans les petites heures du matin et… »

Je me suis alors censuré tout seul en me rappelant que ces foutues boîtes n’étaient pas très accueillantes pour un open house. Et puis, j’étais en train d’imposer ça à Min Ji. J’en suis convenu que ce n’était donc pas une bonne idée. Je la regardai avec un air piteux et je lui demandai si elle voulait vraiment défaire ses boîtes à tout prix…maintenant. Au moment où elle allait me répondre, je lui en empêchai en l’embrassant. Je pouvais bien profiter encore un peu du canapé avant de devoir jouer à la femme de ménage. Pas la peine de dire que je détestais faire le ménage et puis ma mère adorait le faire à ma place. Nous étions un duo gagnant!

Quand je mis fin au baiser, je demandai tout excité d’avoir trouvé une nouvelle échappatoire :

« Et si tu me faisait d’abord une visite guidée de ton loft! »

Ce loft que je connaissais déjà par cœur. Ce loft qui ne m’était pas étranger et dans lequel je venais souvent rendre des visites surprises à ma copine qui ne savait pas sortir son nez des bouquins d’école. Toutefois, avec le sourire angélique que je lui faisais, elle ne pourrait pas refuser!

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