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 1 ... 2 ... 3 ... nous irons au bois || Il Nam ||

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MessageSujet: 1 ... 2 ... 3 ... nous irons au bois || Il Nam ||   1 ... 2 ... 3 ... nous irons au bois || Il Nam || EmptySam 12 Jan - 14:34

La porte que l’appartement claqua dans mon dos après que je lui ai donnée un coup de talon pour la fermer. J’étais bien trop fatiguée pour prendre le temps de me retourner & la pousser correctement pour ne pas déranger les voisins … tant pis pour eux ! Ils me saoulaient avec leurs discussions & disputes que l’on entendait à travers les fines cloisons. Je n’avais pas envie de savoir que untel avait oublié d’acheter du riz ou que bidule avait joué sa paie au lieu de la ramener à sa bonne femme … Leur vie privée ne me regardait pas mais il fallait voir le bon côté de la chose : pas la peine de suivre les Feux de L’Amour quand on les vit en direct ! Des éclats de voix franchissaient le plafond mais je ne comprenais pas les paroles que les deux personnes s’échangeaient. Je soupirai tout en me dirigeant vers l’espace cuisine, les bras chargés de courses. Avant mes belles Jeremy Scott qui m’avaient coûtée plus de deux paies furent envoyées dans un coin de l’entrée. En temps normal, j’en prenais soin mais là j’étais éreintée par cette dernière journée à la boutique de vêtements de sport pour laquelle j’avais effectué une mission de deux mois. J’étais enfin libérée de ces chochottes qui se moquaient de moi à cause de mon style vestimentaire. Est-ce que je leur demandai moi comment elle était leur culotte ?! Combien de fois je m’étais retenue de ne pas envoyer au tapis mes pseudos collègues ?! Ah ! Je ne devais plus y penser ! Je ne verrai plus leur face de rat ! Youpi !

L’euphorie que je ressentais grâce à cette libération fut obscurcie par une pensée sombre. Maintenant que je ne travaillais plus, on allait devoir compter seulement sur la paie de mon père & bizarrement celle-ci avait toujours tendance à disparaître sur le chemin de la maison. La dernière fois, il m’avait dis qu’une bande de voyous lui avait sauté dessus & lui avait arrachée son enveloppe dans laquelle il y avait tout l’argent qu’il avait gagné en travaillant. Une autre fois il s’était fait enlevé par les aliens qui n’en voulaient qu’à son argent … Non mais je vous jure ! Il pense sincèrement que j’ai encore 4 ans & que je gobe toutes ses âneries. Je ne savais pas lequel d’entre nous était l’adulte dans l’histoire ! J’allais devoir me trouver rapidement un boulot si je voulais encore avoir un toit au-dessus de ma tête. Soupirant de désespoir, je me plantai devant le plan de travail minuscule de la cuisine. Il fallait que je chasse ses idées noires sinon je n’aurai pas la force de préparer le repas de ce soir. Je rangeai mes courses dans le frigo en me disant que mes prochaines paies devraient m’aider à financer un téléphone portable car en cas de soucis, il faudrait que je puisse joindre mes amis. Oh lalala ! Encore des dépenses ! Cela me démotivait ! J’aurai aimé être riche … Cela devait être le pied d’avoir autant d’argent. Je ne me rendais pas bien compte de ce que cela me ferait d’avoir assez d’économies pour me payer ce que je voulais & surtout quand je le voulais. Il ne fallait pas que j’oublie que j’étais Cendrillon ! Aujourd’hui, j’étais encore dans ma période souillon mais un jour je deviendrai une princesse … est-ce que je pourrais abandonner mon père & ses bobards à ce moment-là ? J’aimerai tellement qu’il soit seulement un père qui fasse tout ce qu’il pouvait pour que nous ayons une vie pas trop difficile. Malheureusement il avait fallu que je tombe sur un papa menteur, dépensier et joueur. Fantastique !!!!

J’attachai mes cheveux en une queue de cheval pour éviter qu’ils trempent dans mes préparations. Je venais de terminer mon plat principal lorsque je m’aperçus que je n’avais plus de sucre. Mince ! Je devais encore préparer mon dessert. J’allais faire comment ?! De rage, je lançais de la farine à travers la cuisine en pestant. Comment allais-je m’en tirer ? Peut-être que mes voisins seraient assez aimables pour m’aider ? Je n’en étais pas certaine ! J’allais quand même tenter l’expérience. J’attrapai mes clefs & frappa à la première porte qui se présenta. Je ne savais pas du tout qui vivait ici mais j’imaginais bien une petite vieille que sa famille avait abandonnée. On se lierait d’amitié & on s’échangera des recettes. Je plaquai un grand sourire aimable tout en frappant. Toc … toc … toc … qui est là ?!

« Bonjour ! Je voulais vous demander du sucre ! »


Non mais je pouvais attendre de voir la tête de la petite vieille avant de poser ma requête. Elle pourrait être mal lunée & m’ouvrir en étant armée jusqu’aux dents. La grand-mère du Petit Chaperon Rouge !
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MessageSujet: Re: 1 ... 2 ... 3 ... nous irons au bois || Il Nam ||   1 ... 2 ... 3 ... nous irons au bois || Il Nam || EmptySam 12 Jan - 20:29

Un regard furtif en direction de la femme qui passait son chemin, un sourire aux lèvres, alors que sa voix nasillarde provenait à ses oreilles. En guise de réponse, il ne réussit qu'à lui offrir une grimace, avant qu'elle ne semble s'offusquer, et lui continuer sa route jusqu'à la cage d'escalier. Qui aurait cru que dans un endroit pareil, pourrait se trouver des gens aimables. Ce n'était pas lui qui l'aurait parié mais au lieu d'être surprit, il était agacé. Il n'était pas venu ici pour faire ami ami avec les voisins. Il avait toujours détesté qu'on se mêle de ses affaires ou qu'on fourre son nez partout. Il connaissait bien ce genre de schéma, ces adorables personnes qui vous souris au départ, vous tienne la porte la seconde fois, puis qui à la troisième croit avoir le droit de vous poser des questions. Lui n'en avait pas envie, il n'avait pas envie de dit bonjour, pas envie de souhaiter une bonne journée à quelqu'un alors que la sienne serait forcément pourrie. Entre ses activités nocturnes, et son job au Mc'Burger, il allait devenir fou. D'ailleurs, en montant les marches, il eut tout le plaisir de pouvoir sentir sa propre odeur. Bon sang, qu'il puait la frite! Ça ne donnerait envie à n'importe qui, et autant le dire, il avait été vacciné contre la graisse. Plus d'huile, plus de frites, plus de hamburgers. Ça avait de quoi dégouter un homme lorsqu'on travaillait dans ce genre d'endroit. Rien que d'y penser il en avait la nausée, dire qu'il ne s'était aperçu de rien pendant la soirée. Ses compagnons de galère, avaient dut supporter son parfum made in "frite", toute la nuit. Pourquoi personne ne lui avait rien dit, surement parce-que l'occasion ne s'y prêtait pas non plus. Comment en pleine planque, venir dire à son "pote" qu'il chlinguait le fast food. Il ne serait pas vexé pourtant, mais il faut croire qu'ils avaient mieux à faire. D'ailleurs en parlant d'affaire, cette nuit là, il s'était emmerdé à mourir. Il ne s'était rien passé d'intéressant, juste un deal qui avait plutôt bien tourné. Il se demandait même pourquoi il rentrait finalement si tard chez lui, ou alors si tôt tout dépendait du fuseau horaire sur lequel il se mettait. Mais ce qui était certains, c'est que Son Il Nam, n'était pas sur le même que tout le monde. En tout cas, pas de cette femme, ni même de ce type qui le dévisageait de haute en bas. Que croyait-il parce qu'il avait un attaché caisse d'occasion, il pouvait se permettre de le toiser, lui et sa pauvre veste trouée.

Ça le faisait suer qu'on l'observe d'un œil mauvais, il avait le droit de rentrer à l'heure qu'il voulait. Les personnes vivant dans cet immeuble, étaient tous à leur façon plongée dans une certaine galère. C'était bien connu, ou alors c'était des riches qui cherchaient une expérience. Pff, ça le faisait marrer lui! En attendant, il finit tout de même par arriver à la fin de son périple. Grimpant la dernière marche, non sans difficulté, il se maudit d'avoir eut ce studio au troisième étage, alors que les escaliers comportaient plusieurs paliers. C'était assez éreintant surtout lorsqu'il rentrait aussi tard. Soupirant pour lui même, il farfouilla habillement dans la poche de sa veste, avant d'en sortir ses clés, et faire tinter leur son agressif. Grimaçant de plus bel, il avait la sensation d'avoir une belle gueule de bois sans pour autant avoir consommé de l'alcool. Une fois la clé enclenchée, et la porte ouverte, il ne tarda pas à faire claquer bruyamment cette dernière, avant de jeter ses baskets au hasard dans la pièce unique. Il n'avait pas pour habitude de ranger ses affaires, et ce n'était pas aujourd'hui qu'il comptait commencer. Il était épuisé, tout ce dont il rêvait c'était de pouvoir s'assoupir. Retirant ses affaires, il enfila tout aussi vite son pantalon en coton, avant de passer son débardeur, et se jeter sur son lit. Un regard sur l'écran de son portable, il n'avait pas de messages important, hormis celui de l'un de ses compagnons. Il aurait put rire de la vanne, mais il n'en avait pas la force, son lit l'appelait, alors il jeta sur la table basse l'objet, sans lui accorder plus de considération. L'appareil s'écrasa dans un bruit sourd sur la table basse à côté d'un catalogue qu'il avait reçu le matin même dans sa boîte aux lettres. Lui qui n'était pas un admirateur de ces choses là, y avait trouvé finalement un intérêt soudain pour ces lingeries fines... Enfouissant sa tête dans l'oreiller, il laissa échapper un nouveau soupir, mais de bien être cette fois-ci, tandis qu'il glissait ses mains sous la forme matelassé. Que c'était bon parfois d'être chez soi et de pouvoir profiter. Il n'y avait que dans ces moments, qu'il se disait qu'il pouvait être un peu tranquille. Bien que les voisins du dessus avaient encore décidé de faire des siennes. C'était toujours la même rengaine, les cris, les disputes, les objets qui volaient, les portes qui claquaient. Ça l'énervait, mais il avait décidé d'être patient. Il préférait de loin se faire discret dans sa vie de tous les jours, mieux valait qu'il n'attire pas trop l'attention. Il le faisait déjà bien assez avec le rythme de vie qu'il menait.

Se tournant un peu, il n'eut pas bien le temps de réfléchir à tout ce qui c'était passé dans cette journée, ni dans sa vie, avant que le sommeil le gagne rapidement. Comme souvent, il s'endormi sur des images qui le hantaient depuis des mois déjà. Un an pour tout dire, et quelques semaines. Il avait cru qu'un jour cela cesserait, mais ça n'arriverait pas. A chaque fois de nouveaux visages s'ajoutaient, à chaque fois la même culpabilité. Il jouait les durs, faisait croire à tout le monde que rien ne l'atteignait, mais une fois qu'il se retrouvait seul avec lui même, ses nuits étaient agitées. N'ayant donc pas le sommeil profond, il n'eut pas de mal à entendre qu'on frappait à la porte à une heure trop tardive pour lui. Fronçant les sourcils, il râla pour lui même, avant de tourner la tête vers ces chiffres rouges qui lui faisaient du mal. Comment, pouvait-on oser troubler son sommeil? Il se le demandait encore, alors qu'il trouva le courage de se lever. L'envie d'ignorer ce qui se passait lui avait effleuré l'esprit, mais une voix s'éleva de derrière la porte.

« Bonjour ! Je voulais vous demander du sucre ! »

Bon sang mais c'était quoi cette voix horrible? Etait-ce lui ou il y avait de l'écho dans la pièce? Il n'en savait rien, mais il avait l'impression que ça raisonnait un peu plus fort à chaque pas qu'il faisait. Et merde! Il n'était même pas sur de ce qu'on venait de lui dire. Est-ce qu'elle savait que le studio était occupé ou pourrait-il tenté de lui faire croire l'inverse. Il n'en savait rien, et finalement, il ne sait trop comment, il se retrouva déjà dans l'entrée, pour venir ouvrir la porte. Mal fagoté, ses cheveux en bataille, et ses yeux à peine ouvert, il grommela un bref:

"Quoi?"

Sa voix encore endormie, il plissa les yeux, pour mieux apercevoir la silhouette qui lui faisait face. Mais sa vue était encore embrumée de ses maigres heures de sommeil. Finalement, il se frotta les yeux, avant de les cligner plusieurs fois, et voir enfin apparaitre une jeune femme. A première vue, il la trouvait plutôt pas mal, une belle blonde aux yeux de chats, de quoi être agréable à regarder, mais quelque chose le dérangeait... Elle venait le faire chier dès le matin! Et ça... et bien ça, ça lui enlevait tout son charme. S'appuyant sur le battant de la porte, il la toisa rapidement, avant de froncer les sourcils, et tenter de comprendre ce qu'elle avait crié à travers la porte. C'était qui cette fille d'abord? Il ne l'avait jamais vu avant, enfin il faut dire qu'il ne faisait pas attention à grand monde et s'arrangeait pour croiser le moins de personnes possibles. Cette fille devait surement vivre le jour pendant que lui vivait la nuit. Comme il n'était pas du matin, et malpoli, il lâcha:

"T'es qui?"

Pas de bonjour, pas de vouvoiement de toute façon, ça n'existait pas dans son vocabulaire. Elle devait être plus jeune que lui en plus ou alors l'inverse. Quoiqu'il en soit, ça n'avait pas l'air de le déranger d'être aussi familier avec elle. Après tout, c'était elle qui était venu le faire suer dès le matin. Il rassembla toute sa lucidité pour comprendre réellement ce qu'elle avait put balancer à travers la porte, mais il n'était pas certains d'avoir comprit. Il était encore dans le coltard. Pourquoi avait-il ouvert la porte déjà? Il aurait mieux fait de continuer à dormir ou faire semblant. Qu'on ne lui parle pas de gentillesse, Il Nam n'était pas gentil, et il ne comptait pas le devenir. Ce qu'il voulait en fait, c'est que cette fille s'en aille, il voulait dormir c'est tout:

"T'as vu l'heure? Il est trop tôt pour frapper chez les gens."

Il Nam et toute sa gentillesse dont il savait faire preuve! En même temps vu l'heure qu'il était, cette jeune femme avait le choix de penser qu'il était rentré très tard chez lui ou alors qu'il dormait déjà, presque comme les poules. Arquant un sourcil, il s'apprêta à refermer la porte pour l'envoyer réellement baladé. Il ne voulait pas vraiment savoir pourquoi elle était venue. Si ça se trouve c'était juste une pauvre fille qui voulait retrouver son chat. Ou alors une pauvre fille qui se cherche des amis... Ah tout ce qu'il espérait ce que n'était pas pour un sondage idiot.
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MessageSujet: Re: 1 ... 2 ... 3 ... nous irons au bois || Il Nam ||   1 ... 2 ... 3 ... nous irons au bois || Il Nam || EmptyDim 24 Fév - 14:16

Les voisins … Ce sont des personnes sur lesquelles on peut compter lorsque l’on a besoin d’ingrédients pour une recette et que l’on se rend compte au dernier moment que l’on n’en a plus dans ses placards. Ils sont aussi présents en cas de problème, on peut se réfugier chez eux en attendant que l’orage passe. On peut également tomber amoureuse de son voisin parce que c’est un beau gosse un peu froid mais à la voix très sexy. Les voisins deviennent également nos amis les plus chers et on passe tout son temps les uns chez les autres … Oui bon, il est très probable que j’ai fais une overdose de la série F.R.I.E.N.D.S. lorsque je vivais encore aux Etats-Unis et qu’elle passait en boucle à la télévision. Il fallait me pardonner parce que ma vie ressemblait plus à un mauvais feuilleton policier. Je rêvais seulement d’avoir une existence banale dans laquelle je pourrais accueillir mes copines chez moi sans avoir la honte de les trainer dans ma rue. Je n’avais pas choisi mon père mais parfois je le détestais ! Cet être irresponsable qui avait réussi à garder sa fille par un tour de passe-passe alors que dans une autre situation, on lui aurait retiré ma garde pour la confier à quelqu’un de plus posé, me donnait des envies de meurtre. Nos rapports n’étaient pas toujours bons sauf que je ne pouvais pas l’abandonner … Il m’avait embarquée dans ses histoires malgré moi. J’étais bonne pour être une fugitive toute ma vie … enfin bref.

Ce soir j’avais décidé de me préparer mon repas pour chasser mes mauvaises pensées. Installée devant le plan de travail, je découpais les légumes pendant que la viande mijotait dans une casserole posée sur le feu. Lorsque le ragoût fut prêt, je me lançais dans un dessert ainsi je donnerai l’illusion aux autres que je menais une existence normale … j’essayais plutôt me convaincre. En ouvrant le livre de recettes que j’avais acheté en ayant reçu ma première paie, je jetai mon dévolu sur des cupcakes. Je parcourus nos maigres réserves dans l’espoir d’y dénicher tous les ingrédients nécessaires. Malheureusement, je me rendis compte rapidement que nous étions à cours de sucre !!!!! ARGGGGGGGGGGGGGGGGGGGGGH !!! J’allais faire comment ?! Je ne pouvais pas changer ma recette maintenant que tout était bien avancé ! M’attrapant la tête des deux mains, je la secouai en hurlant comme une hystérie. Peu m’importait sur le moment que les voisins entendent mes cris de détresse. Peut-être qu’un beau jeune homme qui venait d’emménager viendrait à mon secours … Ouais bon ! Je pouvais toujours rêver ! Merde ! Il fallait que cela m’arrive à moi !

Je me laissais tomber sur les genoux en ayant envie de pleurer comme Sailor Moon quand une situation lui échappait ou qu’elle se faisait punir dans les couloirs de son école. Je ne pouvais pas passer la nuit dans cette position. Je me relevai donc et décidai de demander à mes chers voisins. La petite vieille qui occupait l’appartement à côté du nôtre ne pourrait pas rester insensible à la détresse de sa petite voisine, non ?! Forte de cette conviction, je me préparai pour aller frapper chez elle. Je toquais & attendis que la porte s’ouvre sur cette adorable grand-mère … euh … pourquoi avait-elle teint ses cheveux ?! Elle avait eu une idée saugrenue !!! Euh … pourquoi avait-elle la mâchoire plus carrée que d’habitude ?! MERDE ! Je n’avais pas frappé à la bonne porte ! Je devais aller à gauche & non à droite ! Je n’arriverai jamais à différencier ma droite de ma gauche. M’attrapant les cheveux, je levais la tête pour grimacer au plafond ! Mince j’étais dans la panade ! Je ne recomposais une jolie expression & avec un sourire forcé je demandai à mon voisin … Oh flûte ! Il est beau gosse en plus ! Mes rêves allait-il devenir réalité ? J’ouvris la bouche une première fois mais aucun son ne voulut en sortir. Mince ! J’allais passer pour une idiote. Je toussotai rapidement puis lui demandais si je pouvais lui emprunter son sucre. Toujours armé de mon beau sourire, j’attendis qu’il me réponde favorablement & que l’on discute de ma tête de linotte. On se lierait d’amitié puis on tomberait amoureux … ouais … bon la réalité était loin de tout ça !

Il me grommela un vague : « quoi ? » qui fut rapidement suivi par un très aimable : « t’es qui ? » … hmmmm … Charmant ! En plus, il aurait pu se brosser les dents parce qu’il avait une haleine de chacal. Je ne voulais pas être sa copine car le matin au réveil cela devait être l’enfer ! J’étais mauvaise mais mes illusions avaient encore une fois explosées en un million de petits bouts de sucre. Ce n’était pas encore aujourd’hui que mon voisin devrait un ami et encore moins l’homme de ma vie. Quel magazine débile avait déclaré que l’amour se trouvait généralement au bout du couloir ? Je vais leur faire ouvrir les yeux en les emmenant voir Mister aimable. Croisant les bras sur la poitrine, je parlais lentement pour que mes paroles empreignent son cerveau en décomposition.

« Je suis la voisine ! Je voudrais du sucre ! »

Comme il ne semblait pas prêt de bouger ses fesses ou prêt à me faire un beau sourire, je le regardai avec mon regard « je sais ce que tu fais pervers ! » pour lui faire comprendre que je n’avais pas l’intention de prendre racine. J’ouvris la bouche pour lui lancer une pique mais est-ce que cela en valait vraiment la peine ? Je fus surprise quand il m’agressa carrément en me disant qu’il était beaucoup trop tôt pour frapper chez les gens. Non mais bon sang ! Quand avait-il regardé l’heure pour la dernière fois ? Je me penchai vers lui et mes narines furent immédiatement assaillies par une odeur aigre de friture. Pouah ! Il ferait bien de prendre une douche au lieu d’agresser les gens sur son pailler.

« T’es sérieux ?! Mon pauvre, il va falloir que tu changes les piles de ta montre ! Bon, tu me donnes du sucre ou je dois te pousser pour en avoir ? »

J’étais certaine qu’il penserait que ma menace ne valait pas la peine d’être prise en compte mais le pauvre … il était aussi bête que tous les autres. Tout le monde ne s’imaginait pas que je puisse faire du judo depuis de nombreuses années. J’aurais pu l’assommer sans que cela me demande le moindre effort mais j’allais lui laisser une dernière chance avant de lui botter ses petites fesses plates.
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MessageSujet: Re: 1 ... 2 ... 3 ... nous irons au bois || Il Nam ||   1 ... 2 ... 3 ... nous irons au bois || Il Nam || EmptyDim 10 Mar - 5:23

Il avait beau être arrivé à Ulsan depuis quelques mois, l'américain n'était pas du genre à faire du porte à porte chez ses voisins pour les rencontrer et espérer créer un bon lien avec eux. Il Nam était du genre solitaire, qui sait se démerder seul, et qui n'avait donc besoin de personne pour vivre sa vie. Surtout avec celle qu'il menait, lui avait l'habitude d'aller se coucher quand les autres se réveillaient. Une vie un peu complexe où il devait mêler job de nuit et rôle au sein de son propre gang. Voilà pourquoi il avait bien besoin de sommeil parfois. Longtemps insomniaque il avait su se rattraper et devenir un bon feignant qu'il fallait parfois forcer à sortir. Mais là n'était pas la question! Ce matin, ou plutôt ce début d'après-midi, était le moment idéal pour récupérer un peu. Surtout avec la prochaine nuit qui l'attendrait. Il ne doutait pas que son cher petit boss lui trouverait quelque chose à faire, même si c'était du sale boulot, il en avait toujours pour lui. D'ailleurs, le beau californien se souvenait encore des mots de l'énergumène qui lui servait de patron: "Si tu t'emmerdes, hésite pas, y'a toujours du boulot ici!" Et bah oui rien que ça! Mais Il Nam ne savait pas si il préférait se faufiler à travers les rues désertes et étroites, ou bien faire des frites et sentir la graisse pendant toute la soirée. A choisir... les deux en revenait au même. Il avait beau appuyé sur une gâchette lorsqu'il bossait pour le Wah Ching, avec la merde qu'il servait dans ce fast food il en arrivait au même résultat. Sauf que la mort était plus lente et plus vicieuse... Bah quoi? Est-ce que quelqu'un de censé pourrait croire que la mal bouffe était un art de vivre, et saint pour le corps? Lui avait trop connu ce genre de repas, il ne disait pas détester, quoiqu'un peu, mais il préférait les sucreries. Beaucoup plus apte à combler son corps maigrelet et ses dents lavées à la coc'. Bref, il avait donc prévu un programme qui l'inciterait à ne rien faire à part dormir comme une loque et se faire passer pour mort pour les prochaines heures à venir. Mais bien entendu, dans la vie on ne prévoit pas toujours tout. Il pouvait toujours arriver quelque chose, l'arrivée d'un monstre venu de l'espace, un dictateur qui montait au pouvoir, ou bien encore la visite d'une superbe cowgirl qui lui offrirait un moment charnel dont il se souviendrait toute sa vie... Bah quoi, il pouvait toujours rêver non?!

Son rêve était sur le point de se réaliser d'ailleurs lorsqu'il ouvrit la porte et qu'il tomba nez à nez avec une superbe blonde aux yeux de chats. Bon sang, il allait prier plus souvent! Enfin, bien qu'il se disait ça dans son fond intérieur, il n'en laissa rien paraitre. Il était plutôt complètement au radar et encore dans le coltard. Pourtant, il était bon dragueur et n'hésitait jamais à jouer de ses charmes... Enfin surtout de son assurance! Parce qu'il ne se pensait pas être le mec le plus beau de la terre. La vérité c'est que tous les types extrêmes sur d'eux, et les pires connards avaient toujours un succès fou. A croire que la gente féminine même après des décennies n'avaient pas compris que l'avenir appartenait aux gentils garçons. Et Il Nam était loin d'entre un! Avec toute l'amabilité du matin qu'on pouvait lui connaitre, il accueillit cette charmante blonde. Bien sur, il n'était pas certains qu'elle s'attendait à ce qu'il soit aussi prévenant et adorable. D'ailleurs elle semblait un peu surprit, lui ne pensait qu'à son lit. Ah non pas se méprise il ne pensait pas la ramener dans son lit. Le seul qui partagerait sa couche, c'était son Pikachu et personne d'autre. Fallait pas rire non plus! D'ailleurs qu'était-elle venue faire ici? Chercher quelque chose, du sucre il croit bien, mais il n'en était pas certains. Comme il avait pour habitude de savoir à qui il avait à faire, il n'hésita donc pas à lui demander qui elle était. Il se doutait qu'elle n'était finalement pas la cowgirl qu'il avait tant rêvée, mais elle pouvait peut-être lui servir de plan de substituions. Enfin fallait encore qu'il soit réveillé, et qu'il ait envie d'être aimable. Et ça, ce n'était pas gagné... Il apprit donc d'une manière étrange que cette fille n'était autre sa charmante voisine. L'espace d'une seconde, il regretta de ne pas avoir fait l'effort de se présenter aux portes et de découvrir les minois de ses colocs d'à côté. C'est qu'elle était plutôt canon, malgré qu'elle parle comme une idiote. Avait-elle un souci d'articulation? Peut-être fallait-il qu'elle parle lentement pour que les gens la comprennent... Ah mais non! Il avait trouvé, en fait elle bégayée du coup il fallait qu'elle parle comme un automate. C'était si perturbant, qu'il en vint à ouvrir la bouche et froncer les sourcils en fixant béatement ses lèvres qui bougeaient au ralenti. Il avait l'impression qu'il allait gober les mouches, mais il n'avait jamais rencontré quelqu'un d'aussi bizarre qu'elle.

Etudiant donc le spécimen sous ses yeux, il en vint brusquement à la renvoyer dans ses cents mètres. Parce-que Il Nam se souvenait subitement de son plan machiavélique qui consistait à dormir comme un phoque échoué sur sa banquise. C'est donc gentiment qu'il lui fit remarquer qu'elle le dérangeait. D'après lui ce n'était pas une heure pour venir chez les gens... Oui enfin, si il prenait l'horloge à l'envers quoi. D'ailleurs cette fille n'hésita pas à lui faire le commentaire qu'il attendait. Non mais oh! Elle allait se calmer la blondie, parce qu'il n'était pas certains de rester patient encore longtemps si elle venait le faire chier de bon matin comme ça:

"Oh calmos blondie! Pourquoi tu demandes pas ça à une petite vielle qui se fera un plaisir de te faire un gâteau pour faire craquer ton fute?"

Il jeta un bref coup d'œil à ses hanches bien formées, avant qu'un sourire sadique et moqueur n'apparaisse sur ses lèvres. Etait-il en train de dire qu'elle était grosse? Oui oui tout à fait et ce sans le moindre complexe. Bon elle ne l'était pas vraiment en fait il trouvait qu'elle avait de belles jambes dessinées, mais Il Nam aimait faire chier son monde. Puisque cette fille était venu l'emmerder de bon matin il ne voyait aucune raison de ne pas en faire de même. Elle allait regretter d'être venue ça c'est lui qui l'assurait. Quoiqu'il en soit, il vint subitement changer d'expression. Accrochant un sourire charmeur à ses lèvres, il s'accota au battant de la porte, avant de lui lancer d'un ton aguicheur:

"Ah, en fait tu cherchais une excuse pour venir me parler hein c'est ça? Et c'est tout ce que t'as trouvé... du sucre?"

Il était plein d'arrogance, et d'assurance, mais Il Nam ne doutait même pas un seul instant que ce qu'il avançait pouvait être vrai. Oh oui il était confiant, quelle fille viendrait vraiment chez les gens pour demander du sucre? Ça ne faisait plus depuis des années, à moins qu'elle ne vienne de la campagne profonde. Lui dans sa ville à San Francisco, c'était chacun pour sa tronche, si il voulait du sucre il n'avait qu'à aller à la supérette du coin. Ça ne lui viendrait même pas à l'idée de demander à son voisin qui frappait sa femme, et buvait comme un trou toute la journée:

"Je suis pas trop d'humeur ce matin, si tu vois ce que je veux dire... Mais repasse ce soir, je pourrais peut-être faire quelque chose pour toi, ma belle."

Oui, parce-que là pour l'instant il n'était pas trop dispo. Il venait à peine de réveiller, il était encore la tête dans le ***. Alors autant qu'il ne se presse pas trop. Mais ce soir, aucun problème elle pourrait revenir et lui serait totalement là pour elle. Il lui ferait vivre une nuit de folie dont elle se souviendrait toute sa vie. Bah quoi? Il Nam était sur de lui, et prétentieux! Il se fichait bien de ce qu'on pouvait penser. Après tout, c'est cette assurance qui lui donnait un statut aussi important dans son gang. En tant que voisin? Hum, il ne savait pas.
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