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 Petite leçon de lecture ♥ [Feat. Hiro-kun ♥]

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MessageSujet: Petite leçon de lecture ♥ [Feat. Hiro-kun ♥]   Petite leçon de lecture ♥ [Feat. Hiro-kun ♥] EmptyMer 10 Juil - 0:56




Petite leçon de lecture - Tenue
Ft. Hiroto & Sayuri

Quand j’ai décidé de venir vivre ici, je ne croyais pas que quiconque de mon entourage ne me suivrait. Je pensais venir me jeter dans le vide, dans l’inconnu, toute seule et devoir me débrouiller par moi-même. Vivre comme si j’étais complètement normale et être loin de cette personne qui m’est plus chère qu’elle ne le devrait… Je croyais que la distance réussirait à altérer ce que le temps n’a fait que renforcer, mais c’était sans savoir que cette distance ne ferait que se raccourcir au final… Je croyais qu’une mer nous séparerait, mais finalement, ce ne sont que des escaliers qui le font. Hiroto m’a dit qu’il venait pour faire plaisir à son paternel, on peut dire que ça a aussi plu au mien. Moi? Moi… je ne sais pas trop si ça m’a plu ou pas. Je ne le sais toujours pas… Le problème est que j’aime ça. J’aime trop ça… de vivre sous le même toît que lui et d’être presque toujours avec lui. Ça me laisse m’imaginer ce que ce serait que de vivre à ses côtés si nous formions un couple. Chose qui aurait peut-être pu arriver si je n’étais pas aveugle… quoiqu’en y pensant, j’aurais probablement fini par l’être de toutes manières… Donc, notre histoire est réellement vouée à rester un secret illusoire pour moi. Un doux rêve qui ne se réalisera jamais et qui ne fait que me torturer en me caressant avec bienveillance, du bout des doigts, alors que je vis avec celui qui donne vie à cette rêverie. J’aime me réveiller le matin et entendre le bruit de ses pas, les fois qu’il est réveillé avant moi et essaie de se faire silencieux pour ne pas me réveiller. J’aime sentir son parfum qui embaume la salle de bains après qu’il ait pris sa douche, son parfum se répand doucement dans l’appartement en suivant ses pas après. J’aime savoir que je n’ai qu’à dire son nom pour qu’il ne me réponde, environ n’importe quand, il est presque toujours là. Je n’ai plus besoin de l’appeler sur son téléphone, je peux lui faire un câlin quand j’en ai envie… Hiroto croit que c’est amical de toutes manières, il n’a pas l’air de sentir combien mon cœur s’emballe quand il me serre dans ses bras aussi. En même temps, je préfère qu’il ne remarque rien, sinon, j’aurais l’air idiote, encore.

Il saurait ou pourrait se douter que je n’ai jamais vieilli sur ce point, que je ne suis jamais passé à autre chose… Hiro-kun me trouverait alors sûrement très gamine, assez stupide et il pourrait s’éloigner de moi, ne plus vouloir me parler, disparaître de ma vie pour de bon. C’est vrai que c’est assez ironique que je ne veule pas qu’il s’éloigne de moi, puisque je pensais que m’éloigner de lui serait pour le mieux. Mais justement, je croyais que ce serait moi qui s’éloignerais, ainsi j’aurais pu revenir quand je le désire. C’est moi qui aurais contrôlé cet éloignement, en fonction de mes sentiments… Je n’en aurais pas été la victime, je n’aurais pas eu à craindre que ça ne dure éternellement, puisque peu importe ce que j’aurais fait ou pensé… Je sais que je ne pourrais jamais supporter l’idée qu’il ne disparaisse de ma vie. Mais lui? Il pourrait possiblement se passer de moi… Il me croit incapable de me débrouiller toute seule, il ne me l’a jamais dit, mais je le devine bien à sa manière d’agir avec moi… Ça me fait mal un peu, il peut me voir, lui… j’aimerais qu’il puisse le faire bien au moins et non pas qu’il me voit comme une incapable bonne à rien qui ne peut rien faire par elle-même. S’il me voit comme ça, comment pourrait-il m’aimer? Comment aimer quelqu’un que l’on juge faible, inapte et débile? Ça ne se fait pas, simplement. Donc, c’est pour ça que je sais que Hiroto ne me voit que comme son amie d’enfance empotée, un peu énervante, mais à qui on pardonne puisque la vie ne l’a pas épargnée. Inutile de dire que j’aimerais bien me défaire de cette étiquette…

Les gens s’arrêtent toujours à cette image, plus que je ne le fais moi-même. Ils m’imaginent triste ou amère parce que je suis aveugle, alors qu’en fait, je le vis bien. Je n’ai pas besoin de la pitié des gens, ils sont souvent plus tristes que moi de mon état. Oui, quand c’était tout récent, c’était difficile pour moi, mais maintenant… Je m’y suis faite. J’aurais aimé que mon entourage s’y fasse aussi… Je soupirai après avoir appuyé sur le bouton qui met fin à la communication. Mon père… juste après avoir parlé avec Naoto, mon grand frère. Il m’a rassuré en me disant que mon père n’a toujours pas sombré dans l’alcool depuis mon départ. C’était une de mes plus grandes craintes, qu’il ne s’enivre pour oublier ses inquiétudes… Selon Nao, notre père va bien… Je suis rassurée. Mon aîné aussi se porte bien, il aime son travail, Sumomo ne l’embête pas trop… Je déposai le combiné à côté de moi sur le banc. Je reposai mes doigts sur les touches du piano et les laissai s’y glisser selon leurs désirs. Les soupirs du piano en réaction à mes doigts expérimentés étaient, au tout début, sans mélodie fixe. Ce n’était que des sons mélangés qui, une fois ensembles, donnaient quelque chose d’improvisé. Je commençai à jouer un peu de Chopin, puis tombai dans un registre plus familier, passant par Wedding dress pour finir par Doushite kimi wo suki ni natte shimattandarou des DBSK. Je dis finir parce que j’étais environ à la moitié de la chanson quand j’entendis du bruit dans le loft. Je m’arrêtai de jouer et glissai mes mains sur mes cuisses à la place. Je tirai doucement sur le bas de mon short pour le replacer correctement, puis me levai, essayant de ne pas trop faire de bruits. Je mis mes mains dans les poches de ma veste, la refermant doucement en approchant mes mains de mon ventre.

-« Hiro? » Tentai-je timidement. « Excuse-moi… tu ne faisais pas de bruits, donc… je croyais que tu étais parti… » Ajoutai-je, me sentant un peu mal du coup, je l’ai sûrement réveillé.

Je soupirai, je devrais faire plus attention quand même… Ce n’est pas parce qu’il ne fait pas de bruits qu’il n’est pas là. Je passai une main dans mes cheveux, coinçant une mèche derrière mon oreille.

-« Naoto et mon père te saluent au fait… » Dis-je avec un petit sourire, me trouvant un peu stupide de dire ça comme ça, pour me tirer d’embarras.

Je me penchai vers mon banc, tendant doucement la main pour l’effleurer jusqu’à ce que je remette la main sur le téléphone que j’y avais laissé. Je refermai mes doigts sur l’objet en question et m’avançai doucement jusqu’au comptoir de la cuisine, pour le remettre sur la charge.

-« Tu dormais et je t’ai réveillé..? » Demandais-je finalement, parce que je me sentais vraiment coupable à cause de cette idée. « Ou tu es devenu un ninja et ne fais plus de bruits? » Ajoutai-je avec un petit rire nerveux, parce que c’est idiot comme remarque.

Idiot, mais je n’avais pas pu m’en empêcher. Un petit sourire gêné resta étendu sur mes lèvres après cette remarque. Je tournai alors la tête et allumai la bouilloire, pour me faire un thé et occuper ma bouche pour l’empêcher de dire n’importe quoi encore.

-« Tu veux un thé ou quelque chose d’autre? » Lui demandai-je, en passant ma main sur l’armoire pour trouver la petite poignée pour l’ouvrir.

© Belzébuth


Dernière édition par Nakamura Sayuri le Mer 7 Aoû - 23:57, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Petite leçon de lecture ♥ [Feat. Hiro-kun ♥]   Petite leçon de lecture ♥ [Feat. Hiro-kun ♥] EmptyDim 4 Aoû - 15:10

Corée du Sud… eh ?

Déménager en Corée du Sud me semblait irréel au départ. Visiter le pays pour quelques semaines avec mes parents, peut-être. Mais y vivre ? Même lorsque j’étais dans l’avion, assis près de Sayuri, ou encore à l’extérieur en déambulant dans les rues d’Ulsan, je croyais que c’était un rêve. J’étais loin de mes parents, loin de leurs problèmes, et de plus en plus près de la femme que j’aime. Quoi rêver de mieux ? Ce qui est encore mieux, dans tout ça, c’est que je n’ai pas à apprendre une nouvelle langue, comme ma mère tenait ab-so-lu-ment à ce que je parle coréen couramment. Situation rêvée, donc.

Bien sûr, il en allait autrement pour mes parents, qui voulaient à tout prix que je devienne… je sais pas, stagiaire chez Hyundai, que je me fasse remarquer (« LE MIEUX POSSIBLE SINON JE TE DÉSHÉRITE T’AS COMPRIS ») par les directeurs comme le fils Arima, un exemple à suivre, quelque chose du genre. Comme si j’avais envie de faire des chiffres et de rester cloîtrer dans un bureau toute ma vie. PFFF

Bref. Je suis en Corée, en appartement avec Sayuri. Au départ, j’étais probablement destiné à résider dans le quartier pauvre d’Ulsan, étudiant et travaillant en même temps pour tenter de payer mon loyer et m’acheter un peu de nourriture pour subsister. Mes parents m’ont dit « Tu vas à Ulsan, mais on paye pas », donc en gros débrouille-toi tout seul Hiroto, t’es grand, t’es capable. Toutefois, la famille de Sayuri tenait absolument à ce que j’habite avec elle. Ils ont dit qu’ils allaient payer l’appartement, le chauffage, l’éclairage, tout ; tant que Sayuri était avec quelqu’un qu’elle connaissait bien, qui pouvait voir et qui pouvait l’aider si quelque chose lui arrivait. Dans un sens, c’était bien. J’étais avec elle, et je pouvais continuer d’espérer qu’on avait une chance, elle et moi. Dans un autre sens, ça me faisait mal, parce que je sais qu’au fond, je n’ai aucune chance avec elle. Je suis une racaille musclée avec des tatouages, et elle c’est une magnifique femme fragile (ou du moins, plus que moi). Ça serait ridicule, eh ?

On penserait probablement que je profiterais d’une fille aveugle pour assouvir mes besoins sexuels. Roh et puis à quoi bon, qu’ils pensent ce qu’ils veulent. Je vais continuer d’espérer !

J’habite donc au deuxième étage de notre loft, assez grand. Nous avons aménagé une chambre pour Sayuri au premier, et elle a accès à une salle de bain, le salon, le piano, la cuisine et pas mal de choses, en fait. Elle n’a pas vraiment de raison d’utiliser les escaliers, sauf pour venir me voir. Moi ? J’ai ma chambre, une salle de bain, et quelques autres pièces d’invités par exemple. Je sais parfaitement que Sayuri est autonome et qu’elle est capable d’utiliser des escaliers sans se pêter la gueule, même si elle est aveugle ; mais on a préféré tout aménager au premier. Le père à Sayuri, son frère et sa cousine Sumomo sont donc rassurés, et d’un côté… moi aussi.

Je crois que pour Sayuri, le plus dur n’est pas de s’adapter au pays, mais plutôt de s’adapter à une nouvelle langue avec son handicap. Elle se débrouille pas mal à l’oral : je lui ai appris quelques phrases basiques, et elle apprend un peu à l’école aussi, ou encore sur le tas. Elle ne pas évidemment pas le coréen couramment, mais elle se débrouille. C’est un bon début. J’avais toutefois quelque chose d’autre en tête. Peut-être qu’elle pourrait améliorer son adaptation à la langue et son rendement scolaire à l’université si elle savait lire le coréen ? Je savais qu’il y avait un alphabet braille pour l’anglais et le japonais, mais pour le coréen, j’en avais aucune idée. Immédiatement après avoir terminé mes travaux d’université, j’ai commencé mes recherches… à 22h. Wikipédia…. Ha, voilà. L’alphabet braille coréen.

« Le braille coréen est l’alphabet braille de la langue Coréenne. Il n’est pas graphiquement relié  aux autres alphabets brailles du monde entier. Il reflète, à la place, les structures du hangul et différenties les consonnes initiales, les voyelles, et les consonnes finales. »

Ah, bah c’est parfait ça !

J’ai analysé l’alphabet en le comparant au hangul, et j’ai trouvé un sens qui ressemblait effectivement au hangul que je connais. Ça allait rendre le tout plus facile à expliquer. Les consonnes initiales ont un certain symbole, et les consonnes finales ont le même symbole mais « à l’envers », ou symétrique selon un axe qui varie. Les voyelles sont (et ont toujours été) un peu plus complexe, mais ça devrait aller. Il y a même quelques abréviations prédéfinies, que j’allais pouvoir lui montrer pour lui faciliter la tâche.

Pendant toute la nuit, j’ai tenté de reproduire à la main l’alphabet en faisant des bosses dans du papier. Si j’avais un imprimante braille à proximité, je l’aurais utilisé, mais bon, on fait avec les moyens du bord. Une fois, je me suis levé de ma chaise et je suis descendu en douce à la cuisine pour me faire un bol de fruits. Raisins, fraises, bananes et clémentines. Mmmh~
Sans oublier du jus d’orange. J’ai apporté la bouteille au complet, avec un verre, et je suis remonter finir mon travail. À ce moment, il était 3h du matin.

J’ai travaillé d’arrache-pied, tentant de faire des parallèles compréhensibles avec le braille japonais, même si je sentais la fatigue venir… je me suis ensuite battu contre un dragon, qui tenait captif mon bunker de pelles en or et de lait au chocolat illicite, ainsi que la princesse Nakamura Sayuri.

« Vil dragon ! Que mon glaive de feu transperce ton cœur de glace ! »

Tandis que je donnais la charge à mon armée de Pikachu, j’ai accouru vers le dragon, chevauché de mon Pika-destrier, et soudainement… l’air goûtait le jus de raisin et les bananes... puis, je me suis noyé dans un océan de jus d’orange.

Je me suis réveillé en sursaut, toussant du jus d’orange. J’ai regardé mon cadran : 8h du matin. Merde ! J’avais renversé du jus d’orange partout sur moi, mais mon travail de braille semblait intact. J’ai délicatement pris les multiples pages d’explication sur mon bureau pour les déplacer vers un lieu sur, AKA mon lit. J’ai ensuite tenté de nettoyer mon dégât. Ehm… ok. Good enough. À la douche, maintenant. Ça va peut-être me réveiller.

Pour ne pas réveiller Sayuri en plus, je me suis silencieusement dirigé vers la salle de bain, avec des vêtements propres. Hop, dans la douche. J’entendais parfois une mélodie au piano, qui se frayait un chemin entre les gouttes d’eau qui tombaient de la pomme de douche. Je être encore en train de rêver, en fait. Princesse Nakamura Sayuri qui joue du piano dans son donjon, mélodie du courage qui enivre les soldats. Mais… ouais, je divague. Je termine mon nettoyage, et au moment où je m’apprête à sortir de la douche… ehm… je glisse.

BANG !

Ça y est. Tenter de se laver sans réveiller Sayuri : échec.

En me relevant, j’ai remarqué un peu de sang sur le rebord de la douche, ainsi que pas mal de sang sur mon genou. Eeh merde. En même temps, j’ai entendu Sayuri me parler. Ça confirme mon échec, en d’autres mots… ou finalement, peut-être que j’avais échoué avant même de commencer ? « Tu ne faisais pas de bruit, alors je croyais que tu étais parti… »

Oh, donc elle croyait qu’elle m’avait réveillé ? HA ! C’est drôle ça. On essayait mutuellement de ne pas se réveiller, alors qu’on ne dormait pas. Vive les malentendus~

- Ehm… attends un peu, ok ? J’arrive en bas dans 10 minutes.

J’avais 10 minutes pour soigner mon genou, vêtu d’une tenue d’Adam, et ensuite m’habiller et descendre sans attirer les soupçons. Ok. Éponge stérile, on enlève le sang... mais ark, la coupure est dégueulasse ! Bon ça va, eh, t’es un homme Hiroto. On met de l’alcool à friction, un plaster, des bandages autour, on attache le tout avec du scotch tape médicinal, et tout va bien. Ça fait mal, par contre… finalement, je me suis sêché, j’ai mis mes vêtements propres, soit un jeans et un t-shirt blanc (mais il y a un peu de sang sur mon jean…), et je me suis dirigé vers les escaliers.

- … Bon matin ! Very Happy

J’ai descendu les escaliers de peine et de misère, sans trop plier mon genou droit, et j’ai marché vers la cuisine, où Sayuri était en train de se faire du thé. Bien entendu, elle m’en a offert, mais ce matin il me fallait quelque chose d’un peu plus… puissant. Genre, un café extra fort noir. J’ai donc refusé son offre…

- … mais ajoute un peu d’eau dans la bouilloire, je vais me faire un café super intense puissant delamortquitue tu vois.

J’ai alors mis ma main sur la poignée où se trouvait le mélange à café (ainsi que le thé à Sayuri, évidemment), et donc, en même temps, sur sa main à elle. En laissant échapper un faible « pardon », j’ai retiré ma main et je suis allé sortir deux tasses. Une grande tasse de fou pour moi, et une tasse normale pour elle.

- Oh, au fait, t’inquiète pas pour moi, je dormais pas. J’ai travaillé toute la nuit… pas mal de travaux scolaires. J’ai quand même trouvé le temps de dormir un peu et tout, mais bon.

L’eau de la bouilloire était prête. J’ai mis pas mal de mélange à café corsé dans ma tasse, puis je me suis emparé de ladite bouilloire avant d’en verser dans ma tasse. J’ai remise à bouilloire à sa place pour laisser Sayuri faire son thé, comme je sais qu’elle est capable et qu’elle est habituée. C’est bien beau vouloir l’aider, mais si elle est autonome, autant la laisser faire, non ?

- J’ai aussi trouvé le temps pour faire quelque chose de cool pour toi. Je pense que ça devrait t’aider !

J’ai finalement pris une gorgée de mon super café bionique. J’ai laissé échapper une grimace et un petit gémissement de dégoût. Ouais, c’était fort à souhait. En plein ce qu’il me fallait. J’ai donc continué à boire l’infâme liquide noir jusqu’à la moitié de la méga-tasse, que j’ai finalement déposé sur la table pour prendre une pause.

- Je vais aller chercher les feuilles, je reviens~

En boitant un peu, j’ai repris chemin vers les escaliers. Direction, ma chambre.
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MessageSujet: Re: Petite leçon de lecture ♥ [Feat. Hiro-kun ♥]   Petite leçon de lecture ♥ [Feat. Hiro-kun ♥] EmptyJeu 8 Aoû - 1:52



Petite leçon de lecture - Tenue
Ft. Hiroto & Sayuri

Il y a ces petites choses dans la vie qui sont toujours plaisantes : les raisins, le caramel, s’imaginer un orignal en jupe rose, des tubes de baconlube – je ne sais pas trop ce que c’est, mais ma cousine m’a dit en plaisantant que mon ami Xin devait beaucoup aimer ça. Pourquoi lui? Parce qu’on parlait de lui au moment où elle est, apparemment, tombé sur un tube de cette chose originale. Je lui parlais du concert des Lunafly que je vais voir avec lui bientôt. Une conversation téléphonique avec sa famille et savoir que tout le monde va bien, ça fait partie de ses petits bonheurs. Vivre avec la personne qu’on aime, ça fait normalement partie des meilleures choses qui soient. Je dis normalement, puisque cela implique, dans ma vision de la chose, que la personne soit au courant et que ce soit réciproque. Dans mon cas, il ne le sait pas, ne le saura…. Jamais et ce n’est pas demain la veille que ce sera réciproque, si vous voulez mon avis. Donc, je me dis que c’est un petit bonheur doucereux à apprécier, le temps qu’il dure. Hiroto aime déjà quelqu’un, depuis longtemps, et même si je ne sais pas qui c’est… elle viendra peut-être un jour ici, cette personne viendra le visiter ici et je les entendrai être heureux ensembles, rigoler pour rien, se chuchoter des mots doux… Je suis presque contente d’être aveugle, ça me facilitera la tâche quand je devrai sourire devant eux, alors que je bafouillerai des excuses pour les éviter le plus possible. Je ne les verrai pas se câliner,  échanger des regards complices, je ne verrai pas le regard de celui que j’aime s’illuminer en parlant d’une autre personne, ni ne connaîtrai ce sourire qui le trahira lorsqu’il pensera à elle. Puis, qui sait? Si leur histoire devient sérieuse, je perdrai mon colocataire et me retrouverai probablement seule. Lui avec l’être aimé, moi… non, même si j’essaie d’y penser, je ne me vois pas très bien vivre avec une autre personne. J’ai pourtant plusieurs personnes que je considère assez proches de moi, mais je crois que je tenterais de nouveau de me lancer dans une vie loin de lui. Cette fois, il aurait quelqu’un pour le retenir et l’empêcher de venir étreindre mon cœur jusqu’à l’en étouffer et lui interdire de penser à quelqu’un d’autre.

J’essaie de ne pas trop y penser, de ne pas y penser du tout en fait. Au fait qu’il aime déjà quelqu’un. Au fait que je l’aime. Au fait que non, «nous deux» ne sera jamais. Je dis que je n’y pense pas, mais mon répertoire au piano lorsque je me laisse aller me montre bien le contraire. C’est presque un soulagement de l’entendre faire du bruit en haut, alors que je réalise cette petite chose. Cela dit, je me sens mal à l’idée de l’avoir réveillé. Ce n’est pas parce qu’il ne me voit pas comme une personne plus spéciale qu’une amie d’enfance bizarre qui a pleins de petites obsessions étranges que je peux pour autant me venger en assommant ses heures de sommeil à coup de musique. Je croyais qu’il était parti. Je pensais qu’il était avec cette personne chère à son cœur, c’est pour ça que je m’étais laissée aller à ma musique, autrement, je n’aurais pas joué. Je ne sais pas si en l’appelant, j’avais l’espoir qu’il me réponde et qu’ainsi je me trompe, que je l’aie effectivement réveillé et qu’il n’est pas en train de passer un doux moment romancé avec cette personne… Que ça ait été un espoir inavoué ou pas, il se réalisa, puisque celui qui me rend folle me répondit. Un petit sourire s’étira de lui-même sur mes lèvres, en entendant le son de sa voix.

-« Ehm… attends un peu, ok ? J’arrive en bas dans 10 minutes. »

-« Hein? Ah non mais, pas besoin de te presser! Prends ton temps… » Répondis-je en passant une main sur ma nuque.

Prendre son temps pour quoi? Pour se réveiller. Ah d’accord. Oui. Ma phrase n’était pas trop bizarre, maintenant que je prends quelques secondes pour me rassurer. J’ai eu peur d’avoir l’air stupide, pendant l’espace de quelques secondes. Je replace encore mon short, je tire un peu sur ma camisole et joue avec ma veste quelques minutes. Malgré tout, ça ne me sert pas à grand-chose puisque je ne vois pas le résultat, je sais que j’essaie d’arranger le tout pour être un peu présentable au moins, mais… je ne sais pas si c’est réussi. Je me décide à faire quelque chose de pratique de ma peau : du thé. Boire occupera mes mains qui triturent ma veste et ma bouche qui dit toujours n’importe quoi quand Hiroto est là. Je me dirige vers le comptoir, je mets de l’eau dans la bouilloire puis la met en marche. J’entends alors du bruit dans les escaliers, bruit qui m’est familier, bien qu’il comporte une petite nuance qui l’est moins. C’est Hiroto qui descend les escaliers, mais différemment. Pourquoi?

-« … Bon matin ! »

Je me retourne vers lui, lui faisant le même sourire idiotement heureux qui s’affiche sur mon visage quand il est là.

-« Bon matin aussi~ » Dis-je d’abord, tout naturellement. « Tout va bien? ta démarche a quelque chose de différent ce matin… » Remarquai-je, mon ton trahissant la légère inquiétude qui me tiraille.

Je ne peux m’empêcher de m’inquiéter à l’idée qu’il se soit encore bataillé ou quelque chose du genre, hier soir. Il a de la chance quand même, que je ne voie rien… moi aussi en ce sens. Je n’aimerais pas voir tous ses bleus ou œil au beurre noir… Je grimacerais toujours à l’idée de voir qu’il s’est attiré des ennuis et en souffre après. Je m’inquiète déjà bien assez en silence comme ça, si je le voyais en plus, j’aurais probablement tous les cheveux blancs! Je balayai doucement cette idée de mon esprit et lui proposai plutôt du thé, c’est relaxant tout en réveillant doucement l’esprit. Il refusa, choisissant une option qui me fit un peu grimacer.

-« … mais ajoute un peu d’eau dans la bouilloire, je vais me faire un café super intense puissant delamortquitue tu vois. »

-« Oui, je vois, un café qui goûte très mauvais ~ » Dis-je en grimaçant un peu, parce que je préfère largement le doux et sucré au fort et amer. « Mais, tu peux aller te recoucher si tu veux, je ne jouerai plus de piano, puisque ça t’empêche de dormir. Je pensais que t’étais parti… Désolé de t’avoir… » Répétai-je en me tournant pour sortir le thé et le café.

Je m’arrêtai de parler puisqu’Hiro sembla avoir eu la même idée que moi, sa main se posant sur la mienne alors que j’attrapais la poignée de la porte d’armoire. Je rougis et retirai ma main aussi sur le coup.

-« Pardon »

-« Ce n’est pas grave… » Répondis-je timidement à mon tour.

C’est drôle quand même de se rendre compte à quel point je peux être tactile avec Hiro, lui faire pleins de câlins, lui faire des baisers sur les joues, le prendre par la main ou le bras… mais lorsqu’il arrive des petits incidents comme ça, nous sommes tous deux gênés. Ce n’est pourtant rien, nous nous connaissons depuis toujours! Je lui fais un petit sourire timide, puis sors finalement le café et le thé, puisque je l'ai entendu s'éloigner un peu, puis sortir des tasses.

-« Oh, au fait, t’inquiète pas pour moi, je dormais pas. J’ai travaillé toute la nuit… pas mal de travaux scolaires. J’ai quand même trouvé le temps de dormir un peu et tout, mais bon. »

Mais bon? Ça, ça veut dire qu’il n’a vraiment pas beaucoup dormi, pas assez pour que ce soit considéré comme un sommeil réparateur, le pauvre. Je me demandai s’il avait quelque chose de si important aujourd’hui, pour ne pas continuer à dormir plus longtemps. Je ne dis rien, ça ne servait à rien de lui faire des remontrances, mon expression faciale devait déjà en faire assez pour moi. Je me fis plutôt mon thé, faisant bien attention à ne pas me laisser distraire pour ne pas mettre trop d’eau pour les capacités de ma théière (que j’avais sortie en même temps que le thé).

-« J’ai aussi trouvé le temps pour faire quelque chose de cool pour toi. Je pense que ça devrait t’aider ! »

-« Hein?! » M’exclamai-je spontanément. « C’est gentil, mais tu aurais dû penser à dormir plutôt… » Marmonnai-je hésitant entre la reconnaissance de penser à moi et les reproches de ne pas avoir fait attention à sa personne.

Je me penchai vers le comptoir où se trouvaient ma théière et ma tasse, y posant mes coudes et mes avant-bras, croisés. Je posai mon menton sur mes poignets. L’odeur du thé qui infuse venait doucement essayer de remplacer l’odeur que j’aime tant, peut-être trop, du gel douche de mon colocataire. À croire qu’il le fait exprès de prendre un savon qui sent si bon, rien que pour m’embêter. Je ne peux pas le voir, sauf si je balade mes mains sur lui, chose que je ne fais pas vraiment, je me rappelle assez bien des traits qu’il avait plus jeune, je peux donc deviner comment il a vieilli. Alors, il se sert des parfums, de sa voix, de ses petites attentions… pour me rendre dingue de lui, alors que lui est dingue de quelqu’un d’autre. Il m’arracha un petit rire vengeur lorsqu’il gémit de dégoût, ça lui apprendrait bien à ne pas dormir! Même si c’est pour être gentil avec moi, sa gentillesse n’est qu’une douce torture de plus pour mon cœur qui s’affole.

-« Je vais aller chercher les feuilles, je reviens~ »

-« Les feuilles? » Répétai-je en sourcillant, me demandant pourquoi des feuilles.

Je ne les vois pas ses feuilles, nous n’avons pas d’imprimante spéciale pour le braille encore. Je dois justement penser à aller en acheter une, ça pourrait toujours m’être utile… Je l’entends s’éloigner, puis remonter les escaliers, toujours avec sa démarche nuancée d’un petit quelque chose qui me dit que je dois m’inquiéter pour lui. Une fois seule, je soupire. Ah lala… pourquoi a-t-il fallu que je m’entiche de lui? Il est trop gentil pour moi. Je ne me rappelle pas qu’il m’ait parlé, avant ce matin, de tant de travaux scolaires que ça. Serait-il resté éveillé tout ce temps pour le truc qui m’aidera? Non, quand même pas, c’est trop de temps et d’efforts quand même… Je me relève alors et retire les feuilles de thé de la théière, puis les jette au composte. Je me verse une tasse de thé chaud, j’aime sentir la chaleur de l’eau traverser doucement la porcelaine pour venir baiser mes doigts et ma paume. Je hume quelques secondes le délicat parfum de ma boisson chaude puis la porte à mes lèvres pour en déguster les premières gorgées. Un goût frais, plutôt léger et apaisant vient me câliner avec tendresse. C’est toujours réconfortant du thé. Je prends ma théière et ma tasse et vais les déposer sur la table basse du salon, je retourne ensuite chercher la tasse d’Hiroto pour lui faire faire le même voyage. Je m’assis ensuite en indien sur le divan et reprend ma tasse, que je garde presque jalousement dans mes mains qui profitent encore de sa chaleur. J’en prends des gorgées de temps à autres, prêtant attention aux bruits que fait mon colocataire, espérant que tout va bien pour lui là-haut, puis je l’entends revenir. Pendant qu’il était parti, entre deux gorgées de thé, je me suis remémoré le rêve que j’ai fait cette nuit. Songe qui a ensuite décidé de mon humeur de la journée et qui explique bien des choses aujourd’hui.

-« Je me suis permise d’amener ta tasse dans le salon~ » Dis-je en l’entendant descendre les escaliers.

Je penche un peu la tête sur le côté pour mieux l’entendre, puis tapote la place à côté de moi lorsque je crois qu’il est assez près pour me voir.

-« Alors, pendant tes quelques heures de sommeil, tu as bien dormi? Tu as fait de beaux rêves? » Lui demandai-je comme je le fais à tous les matins, en tournant la tête vers lui, un sourire doux aux lèvres.

Les gens passent leur temps à me décrire les paysages, les personnes, les choses que je rate puisque je suis aveugle, alors me faire parfois raconter de simples rêves, c’est bien aussi. Je ne suis pas la seule à ne pas les voir, puisque seul le rêveur peut les vivre. Je ne suis pas la seule aveugle lorsqu’il s’agit des rêves des autres, ça a quelque chose de bien. Mais ce n’est pas que pour ça que je le lui demande, je le faisais avant d’être complètement handicapée de ce sens et c’est simplement parce que j’aime les rêves. Je les vois encore en image eux, je revois les visages, les couleurs, les jeux de lumières… mais ce que j’ai toujours aimé des rêves est le fait qu’il peut y arriver n’importe quoi.

-« Oh et c’est quoi ces feuilles? » Demandai-je, curieuse, me rappelant pourquoi il m’avait quitté quelques minutes plus tôt.

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MessageSujet: Re: Petite leçon de lecture ♥ [Feat. Hiro-kun ♥]   Petite leçon de lecture ♥ [Feat. Hiro-kun ♥] EmptyDim 11 Aoû - 0:17

- Hein? Ah non mais, pas besoin de te presser! Prends ton temps…

Prendre mon temps ? Pour toi, Sayuri, je me dépêcherais toujours. Pourquoi faire attendre quelqu’un volontairement, sauf si c’est pour le ou la faire royalement chier ? Oui, je suis vulgaire et je m’assume. Mais si je déteste quelqu’un, c’est certain que je vais prendre mon temps. Mais Sayuri… non, Sayuri, je suis loin de la détester. Tout mon temps pour elle doit être consacré à elle seulement, et non pas à la faire attendre. Ça serait la pire des insultes, sinon. Même si je m’étais… je sais pas, blessé en tombant comme un con dans la douche. Vous savez, quelque chose de super commun.

- Tout va bien? ta démarche a quelque chose de différent ce matin…

Une personne aveugle a souvent le sens de l’ouïe plus développé pour compenser, et Sayuri ne fait pas exception à la règle. Je descendais les escaliers un peu plus différemment que d’habitude, certes… mais j’essayais de ne pas trop changer ma démarche pour ne pas qu’elle s’inquiète. Échec de la mission. ABORT ! ABORT ! Ehm… je veux dire… J’ai simplement ignoré ses inquiétudes, faisant comme si de rien n’étais. Peut-être qu’elle allait oublier que je boitais et qu’elle n’allait pas penser que je me suis… je sais pas, blessé en tombant comme un con dans la douche. Super commun, comme je disais tout à l’heure. Au plus profond de moi, j’espérais qu’elle croit simplement que je sois tombé, et non pas que je me sois battu. C’est de plus en plus rare comme comportement, chez moi. C’est fou comme un changement d’habitat naturel peut perturber le Hiroto sauvage.

« Le comportement du Hiroto sauvage est agressif. Il n’hésitera pas à se battre contre quelconque autre mâle se trouvant à proximité de la femelle qu’il convoite, surtout en période de gestation. »

Justement, parfois, je ne peux m’empêcher de penser : Et si mes sentiments envers Sayuri étaient réciproques ? Après tout, elle criait sur tous les toits avec la vigueur d’un orignal en chaleur qu’elle voulait me marier, que je sois son prince et elle ma princesse, et ce, depuis notre tendre enfance. Mais… mais non. C’était stupide. Elle a cessé de crier ainsi en vieillissant, en devenant plus mature. Je suppose que ses rêves de royauté se sont estompés avec l’âge. Pas qu’elle soit vieille, mais disons qu’à 3 ans, c’est normal qu’elle veule être une princesse. J’ai parfois l’impression qu’un certain courant passe entre nous lorsque nous avons un contact physique inattendu, comme lorsque j’ai amené ma main à la poignée de l’armoire et que j’ai déposé ma main sur la sienne. Encore là, c’était peut-être juste moi qui s’était emballé. Je devais arrêter de me faire des idées : Sayuri était aveugle et fragile, et moi j’étais perçu comme méchant aux yeux de tout le monde.

Pendant un instant, j’ai eu de la difficulté à déchiffrer ce que Sayuri me disait. Soit je focussais trop sur la tâche que j’étais en train d’accomplir (la difficile tâche de me faire une tasse de café avec les yeux dans le même trou), ou soit j’étais perdu dans mes pensées, mes spéculations et mes faux espoirs. Je ne l’ai donc pas entendu dire qu’elle avait terminé de jouer du piano, et que je pouvais aller me recoucher. Enfin… je dis que je l’ai pas entendu, c’est vrai, mais là je le dis en narration mais CHUT OK.

Inévitablement, Sayuri est une personne très expressive. Enfin, du visage, surtout. Je lui ai dit que je n’avais pas beaucoup dormi, et je m’attendais à des réprimandes ou autres trucs maternels du genre. Rien. Son visage en disait long, par contre. Elle était visiblement inquiète. Je l’entendais se plaindre dans ma tête : « Hiroto, ce n’est pas réparateur ! Tu as besoin d’au moins huit heures de sommeil par nuit, couché confortablement ! » bla bla bla… J’ai essayé de changer de sujet, en lui montrant le bon côté des choses. Je n’avais pas dormi POUR ELLE, au final.

- Hein?!

Je ne savais pas trop si son « Hein ?! » était de la surprise, de la joie ou de la colère (ou peut-être un étrange cocktail entre les trois ? On ne sait jamais, avec les femmes), alors j’ai attendu. Je voulais voir si elle avait une réaction additionnelle.

- C’est gentil, mais tu aurais dû penser à dormir plutôt…

Voilà, c’est ce que je pensais. Un étrange cocktail. Inquiète, mais contente, mais également fâché que je n’ai pas dormi. Oh et puis à quoi bon, je peux reprendre toutes les heures de sommeil que je veux pendant mes journées de congé ! On peut aussi dire que le sommeil, c’est trop mainstream, surtout quand tu es un étudiant à l’université pour faire plaisir à papa qui veut que tu aies la meilleure moyenne du pays au complet sous peine de me déshériter. « Hiroto, le japonais à la meilleure moyenne scolaire de la Corée, et homme tombant dans la douche ». Mon père aurait honte.

J’ai donc été à l’étage chercher mon travail acharné pour lui montrer. Je l’ai entendu répéter après moi lorsque je lui ai dit que j’allais chercher les feuilles dans ma chambre. C’est sûr, elle devait se dire que je suis fou et que je n’ai pas assez dormi, alors je pense qu’elle va être capable de lire du crayon de plomb sur une feuille de papier parce que je vis dans un monde parallèle irréel. Je sais pas. C’est vrai qu’on n’avait pas d’imprimante braille à l’appartement, et que reproduire le braille à la main a été une horrible tâche longue et ardue. J’espère au moins que ça va marcher, et qu’elle va être capable de le lire.

Remonter aussi vite en haut fut une grave erreur. J’avais oublié que j’avais mal au genou. Bravo, Hiroto. T’essaies de faire oublier à Sayuri que tu as mal, mais c’est toi qui oublie ? Monter les escaliers était donc une tâche plus difficile et douloureuse que de les redescendre. Enfin, de peine et de misère, je me suis rendu à l’étage.

- Bon, où sont les feuilles…

Je cherchais les feuilles, que je croyais être sur mon bureau. Mais où les avais-je mises, déjà ? Je me suis finalement rappelé que j’avais renversé du jus partout, et que j’avais sauvé les feuilles en les déposant sur mon lit.

- HA les voilà !

J’ai pris la pile de feuilles, et j’ai filé vers l’étage inférieur en boitant un peu plus qu’avant. Hiroto, ou comment empirer sa blessure en tentant de la camoufler. D’un pas difficile, j’ai d’abord été vers la cuisine, où j’ai constaté que Sayuri, sa tasse de thé, et ma méga tasse de café dégueulasse n’y étaient plus. Elles devaient être dans le salon. J’ai fait demi tour, et je me suis assis sur le canapé, à ses côtés.

- Alors, pendant tes quelques heures de sommeil, tu as bien dormi? Tu as fait de beaux rêves?

- Oh, je sais pas si ça compte dans la catégorie « beaux rêves », mais j’en ai fait un en particulier.

J’ai déposé les pièces à conviction sur la petite table du salon, pour ensuite reprendre ma tasse de café. Une grosse gorgée, une grosse grimace, on avale… eurk !! Bon, se rappeler le rêve maintenant.

- Je sais pas… j’étais dans un monde fantastique, ça ressemblait à un cartoon, et j’étais un chevalier sur mon pika-destrier et j’avais une armée de Pikachu. Je devais me battre contre le dragon et sauver la princesse Sayuri du donjon et ramener le bunker de lait au chocolat illicite et de pelles au royaume.

J’ai remis ma tasse de café à sa place tout en laissant échapper un rire gêné. Elle devait me trouver débile, avec mon rêve bizarre. Qu’est-ce qu’il a mangé avant de se coucher ??

- Et toi… tu as bien dormi ? Tu as rêvé à quoi ?

Je me demandais parfois si, comme Sayuri faisait souvent partie intégrante de mes rêves, j’étais dans ses rêves à elle. J’imagine qu’elle a probablement rêvé à moi au moins une fois… ou qu’au moins, je faisais partie d’un de ses rêves. On se connaît depuis l’enfance, c’est sûr que j’y étais une fois. Mais tout le temps ? Sayuri m’a finalement sorti de mes pensées.

- Oh et c’est quoi ces feuilles?

J’ai secoué ma tête en laissant échapper un faible soupir, et j’ai repris possession des feuilles. Je les ai remis en ordre rapidement, pour ne pas que je me perde, et j’ai commencé mes explications.

- Ça, c’est le fruit de mon travail acharné pendant toute la nuit, ou presque.

Bien entendu, ce n’était pas terminé. Je n’avais réussi qu’à retranscrire la base des voyelles et des consonnes, et de gribouiller quelques notes à mon usage personnel au passage. Je n’ai pas pu terminer, en fait. La fatigue a eu raison de moi.

- On est en Corée depuis un petit moment et tout, et je sais que tu te débrouilles assez bien en coréen et que tu parles de mieux en mieux la langue. Mais comme tu es à l’école, je pensais que peut-être…

Petite pause. Je ne savais pas trop comment introduire cela. Yo, je veux te montrer comment on lit le hangeul en braille même si je sais pas ? Yo, c’est cool que tu sois capable de parler mais je pense qui serait peut-être temps que tu saches lire yo ??! Ou peut-être juste…

- … peut-être que si tu savais comment lire le braille coréen, tu allais réussir à améliorer ton rendement académique et à t’intégrer plus facilement dans le pays.

Bon, voilà c’est dit. Je ne voulais pas qu’elle pense que je veule la rabaisser en disant qu’il faut qu’elle améliore son rendement à l’école. Ce n’était pas mes intentions, et je trouvais même qu’elle était excellente pour une élève étrangère avec un handicap de la vue. J’aurais peut-être du dire « faciliter ton apprentissage » ou un truc du genre. Erf…

- Alors ehm.. j’ai fait des recherches, et j’ai essayé de reproduire le braille coréen du mieux que je pouvais sans l’imprimante. J’ai essayé de faire des parallèles avec le braille japonais aussi…

Il y avait beaucoup plus de trucs écrits pour moi que de braille actuel. J’ai besoin de beaucoup de notes pour expliquer un alphabet qui m’est étranger à une personne aveugle, vous voyez. De plus, chaque lettre braille était colorée pour que je sache où elles sont. Bref… je ne pouvais qu’espérer que Sayuri soit capable de lire ce que j’avais fait. Ça aurait été plus facile avec une imprimante, par contre. Ça va être mon prochain investissement.
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MessageSujet: Re: Petite leçon de lecture ♥ [Feat. Hiro-kun ♥]   Petite leçon de lecture ♥ [Feat. Hiro-kun ♥] EmptyJeu 15 Aoû - 4:03



Petite leçon de lecture - Tenue
Ft. Hiroto & Sayuri

J’avais dit à Hiroto de prendre son temps, mais je doute qu’il l’ait fait. Peut-être a-t-il quelque chose d’important à faire plus tard et c’est pour ça qu’il s’est levé tôt malgré sa courte nuit… Je remarque aisément la différence dans sa démarche, cela m’inquiète et je lui en fais part. Cependant, il m’ignore complètement et ne répond pas. Je retiens un soupir face à ce silence, ça veut évidemment dire que j’ai raison. Je me demande si je peux faire quelque chose pour l’aider, mais comme je ne sais pas ce qu’il a, c’est plutôt difficile à savoir… Le bruit seul ne me dit pas si c’est un mal musculaire ou si c’est une blessure, parce que si ce n’est que le premier cas, je pourrais bien lui faire un massage de la jambe et il se sentirait mieux après. Cependant, il ne me répond rien, alors comment savoir… Il devrait pourtant le savoir que ça ne sert à rien de ne pas me répondre, je le connais assez pour ne pas avoir besoin pour ne pas avoir besoin de ses mots. La conversation continue d’elle-même, fluide et naturelle comme toujours, malgré quelques étranges timidités qui ne devraient pas avoir lieu entre deux amis d’enfance normaux. Je dis normaux, mais bon… nous ne sommes pas si bizarres que ça. C’est juste que si je n’étais pas amoureuse de lui depuis toujours, il n’y aurait pas ces petits intermèdes gênés… Notre relation serait plus simple.

Il me laissa seule pour aller chercher… des feuilles? Pourquoi des feuilles? Je ne peux pas les voir ses feuilles… Enfin, j’imagine qu’il a une idée derrière la tête… Je grimace en l’entendant remonter les escaliers. Il a l’air d’avoir mal, encore plus que lorsqu’il a descendu. Prendre les escaliers semblent être une tâche ardue et peu agréable. Je soupire, me demandant s’il va me répondre lorsque je lui en reparlerai. Je me rends au salon, en l’attendant.

-« HA les voilà ! »

Je l’entends s’exclamer en haut, cela m’arrache un petit sourire, ça me fait toujours rire de l’entendre se parler tout seul. C’est mignon. Je l’entends redescendre les escaliers. Sa démarche est toujours aussi douloureuse à entendre et me laisse malheureusement déçue qu’il ne me dise rien… Je n’en dis rien pour le moment. Je l’entends venir vers moi, puis s’asseoir sur le divan, alors que son poids fait légèrement bouger le coussin du divan. Je souris et tends doucement la main, comme je le fais souvent, pour qu’il la prenne et ainsi m’assurer qu’il est bien là et que je ne m’imagine rien. En fait, c’est aussi une excuse pour lui prendre la main, mais ça, personne n’a besoin de le savoir. Sumomo le devine déjà, même si je le nie, et je dois avouer que c’est assez ennuyant!

-« Oh, je sais pas si ça compte dans la catégorie « beaux rêves », mais j’en ai fait un en particulier. »

-« Raconte… on verra bien~ » Dis-je avec patience, un petit sourire tendre aux lèvres.

-« Je sais pas… j’étais dans un monde fantastique, ça ressemblait à un cartoon, et j’étais un chevalier sur mon pika-destrier et j’avais une armée de Pikachu. Je devais me battre contre le dragon et sauver la princesse Sayuri du donjon et ramener le bunker de lait au chocolat illicite et de pelles au royaume. »

Je mis ma main devant ma bouche et ris un peu en entendant son si charmant rêve. Je ne voulais pas ouvertement rire de lui, mais c’était assez drôle quand même!

-« Et toi… tu as bien dormi ? Tu as rêvé à quoi ? »

-« J’ai bien dormi oui… mais j’ai dormi plus longtemps que toi, sûrement. » Avouai-je, camouflant un léger reproche dans ma voix pourtant douce.

Je soupire un peu, ça ne me sert à rien de lui faire des reproches, il a quand même fait ça pour ses devoirs et pour m’aider. C’est très gentil de sa part, même si j’aimerais qu’il fasse plus attention à lui… Je retrouve mon sourire en me rappelant de mon rêve, je me penche pour prendre ma tasse de thé, je souffle un peu sur son contenu, puis en prends une gorgée avant de répondre.

-« Dans mon rêve… il y avait ma mère… elle était toujours aussi belle et sereine. Souriante… Il y avait Sumomo et Naoto, assis avec elle. Ils me souriaient, alors que je marchais avec mon père pour me rendre à un autel… » Dis-je avec un petit sourire rêveur. « C’est bizarre quand  même… J’étais aveugle dans mon rêve, mais c’est comme si je regardais un film, donc je voyais ce qui se passait. Je me voyais marcher, je voyais les gens qui sont importants pour moi… Enfin, je voyais ceux que j’ai déjà vus, les autres… je les voyais tels que je les imagine… Je ne sais pas si je m’exprime bien… Enfin, ce n’est pas grave, ce n’était qu’un rêve… c’était calme et doux… J’aimais la fin… » Avouai-je avec un petit rire timide. « Mais mon rêve me semble bien ennuyeux comparé au tien, moins drôle surtout! » Ajoutai-je, un peu gênée en me rappelant de la personne qui m’attendait à cet autel.

Je pris une grande gorgée de thé et penchai la tête pour cacher mon visage, dont je sentais mes joues légèrement plus chaude, donc rosées j’imagine. Mes cheveux tombaient en rideau, fidèle et protecteur pour couvrir ma timidité. Je me rappelai de ces curieuses feuilles qui l’avaient empêché de dormir, je suppose, et qui l’avaient fait souffrir lorsqu’il avait été les chercher. Je l’entendis soupirer, pourquoi cela? Je ne compris pas trop, je sourcillai un peu, mais ne posai pas de questions pour une fois.

-« Ça, c’est le fruit de mon travail acharné pendant toute la nuit, ou presque. »

Toute la nuit ou presque… J’avais raison alors. Je sens mon cœur se pincer doucement, je ne sais pas si j’en suis heureuse ou fâchée. Je suis touchée de son attention pour moi, mais je me sens mal qu’il n’ait pas dormi par ma faute. Je ne dis rien, ne voulant pas lui reprocher sa gentillesse.

-« On est en Corée depuis un petit moment et tout, et je sais que tu te débrouilles assez bien en coréen et que tu parles de mieux en mieux la langue. Mais comme tu es à l’école, je pensais que peut-être… »

Je l’écoute attentivement, attendant avec patience la suite. Parce que… pour le moment, il n’a dit que des trucs que je sais. Je crois deviner où il veut en venir, mais j’attends quand même.

-« … peut-être que si tu savais comment lire le braille coréen, tu allais réussir à améliorer ton rendement académique et à t’intégrer plus facilement dans le pays. »

M’intégrer plus facilement? Je sourcille un peu, je croyais que m’intégrais plutôt bien… La culture est un peu différente, la nourriture aussi et tout, mais ce n’est pas le total opposé.

-« C’est vrai que j’ai plutôt négligé cet aspect de la langue… » Admis-je en réfléchissant à haute voix.

-« Alors ehm.. j’ai fait des recherches, et j’ai essayé de reproduire le braille coréen du mieux que je pouvais sans l’imprimante. J’ai essayé de faire des parallèles avec le braille japonais aussi… »

Je reste muette quelques secondes, surprise. Sauf qu’après réflexion, ce n’est pas si surprenant… Ce n'est pas que je le prends pour acquis, mais Hiroto n'est pas comme tout le monde le décrit avec moi, donc j'aurais dû m'y attendre en quelques sortes que si je me laissais trop aller, il s'en inquiéterait. Tout comme je le fais avec lui, moi aussi ~

-« C’est idiot… je me demande pourquoi ça m’a surprise… » Admis-je avec un petit rire timide. « Tu es toujours tellement gentil avec moi, j’aurais dû y penser que je te causerais des ennuis si je n’y faisais pas attention… Désolée d’avoir été étourdie… » Murmurai-je, me sentant un peu mal de lui avoir causé tant de troubles. « Merci aussi… » Dis-je en venant doucement prendre sa main.

Je serre un peu sa main dans la mienne, puis je le lâche.

-« Tu n’es pas trop fatigué pour me l’expliquer? Si tu veux, je peux te faire à déjeuner aussi et on regardera après… ça te donnera peut-être quelques forces… » Dis-je en penchant un peu la tête sur le côté.

Je m’inquiète un peu pour lui, il s’est donné tant de mal pour moi. Il est trop adorable.

-« Et ta jambe, qu’est-ce qu’elle a? Ça ne sert à rien de m’ignorer encore, je l’entends, tu sais? » Lui dis-je, non pas sur un ton de reproches, mais plutôt avec beaucoup de douceur. « Je peux peut-être faire quelque chose pour t’aider moi aussi… » Ajoutai-je, pleine de bonnes intentions.

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MessageSujet: Re: Petite leçon de lecture ♥ [Feat. Hiro-kun ♥]   Petite leçon de lecture ♥ [Feat. Hiro-kun ♥] EmptyVen 23 Aoû - 21:47

Tout le monde fait des rêves ridicules au moins une fois dans sa vie, non ? Moi, ça m’arrive un peu plus souvent que la moyenne. La majorité du temps, soit que je fais d’horribles cauchemars, ou que je fais un rêve débile, comme si j’avais bu du lait au chocolat illicite avant d’aller me coucher. D’ailleurs… du lait au chocolat illicite… je dis ça souvent, mais d’où ça vient ? C’était probablement un de mes délires avec Sayuri quand j’étais plus jeune. On devait faire semblant que notre lait au chocolat nous rendait fou. Oui, ça doit être ça. Je note donc dans un coin de mon cerveau : demander à Sayuri un jour peut-être d’où ça vient, le lait au chocolat illicite.

Je me suis dit que peut-être elle allait lâcher un commentaire à ce sujet lorsque j’aurais fini de raconter mon rêve tordu, mais elle n’en a pas parlé. Elle n’a pas non plus parlé des pika-destriers, ni de la princesse Sayuri. Elle souriait avant même que je commence à parler ; sourire qui s’est rapidement transformé en rire étouffé. Je fis une légère moue timide. Ce genre de situation me donnait l’impression que j’étais vulnérable et un éternel enfant. J’essayais le plus possible d’être un homme viril, mâle alpha, Ikoman même. Il faut croire que tout le monde, au fond de lui-même, reste toujours un peu enfant. Au fond, c’est bien, ça nous permet de se retirer et d’avoir un peu plus de plaisir.

Attentivement, j’ai écouté ce que Sayuri avait à dire en réponse à ma question. Elle avait bien dormi, une chance. Cela voulait donc dire que je ne l’avais pas réveillé avec tous mes déboires et mes travaux acharnés. C’est sûr qu’elle me reprochait quand même de ne pas avoir dormi beaucoup, et je dois avouer que je regrette un peu moi-même. J’espérais seulement ne pas commencer à somnoler pendant que je lui montrais le braille coréen.

Sayuri me raconta son rêve avec une vividité qui me prit par surprise. Je pensais, probablement à tort, qu’une personne aveugle (mais qui ne l’était pas avant) avait des rêves un peu plus flous, comme si elle se souvenait que vaguement l’apparence des autres. Selon ce qu’elle me disait, sa famille presqu’au complet s’y retrouvait, mais je n’y étais pas. Enfin, peut-être qu’elle ne me disait pas tout, non plus.

- Mais mon rêve me semble bien ennuyeux comparé au tien, moins drôle surtout!

Ce dernier commentaire m’arracha un sourire, suivi d’un petit rire amusé. Ennuyeux ? Non, c’était intéressant, au contraire Un rêve n’a pas besoin d’être drôle pour être ennuyeux. Tandis qu’elle buvait une gorgée de thé, j’ai laissé échapper quelques mots.

- Ton rêve n’était peut-être pas drôle, mais au moins il était magnifique…

J’ai toussé un peu, par timidité. En laissant échapper un petit « bon » suivi d’un soupir, je portai mon attention sur mes feuilles, en introduisant brièvement ce que j’avais fait, combien de temps ça m’avait prit. Du coin de l’œil, j’observais les réactions non verbales de Sayuri. Elle était visiblement inquiète, pour de bonnes raisons. Manquer de sommeil pouvait avoir certaines conséquences sur mon rendement académique, mais étant têtu comme une mule, je m’en foutais un peu.

« J’ai merdé. Je n’aurais jamais du introduire mon projet comme ça. »

J’ai vu Sayuri sourciller lorsque je lui ai dit que je voulais l’aider à s’intégrer en lui apprenant le braille. Je ne savais pas trop si elle était curieuse, si elle se demandait comment j’avais bien pu faire sans imprimante braille, ou si elle était vexée de la façon que j’ai introduis le tout. Je fus un peu plus soulagé lorsqu’elle me fit part qu’elle avait négligé cet aspect du coréen. Ça me montrait qu’elle était ouverte, et j’étais un peu moins nerveux.

Néanmoins, sa mutité à la fin de mon introduction a ravivé mes inquiétudes. Était-elle contente ? Fâchée ? Déçue ? Ou peut-être était-elle seulement surprise ? C’est vrai qu’avec l’idée que tout le monde a de moi, le fait que je reste debout toute la nuit pour tenter d’apprendre à une aveugle comment lire pouvait être très surprenant. Mais cette aveugle, ce n’est pas n’importe qui. C’est Sayuri. Je ferais n’importe quoi pour Sayuri.

La respiration faible, le cœur battant, j’attendais que Sayuri dise quelque chose. Finalement, elle prit parole. C’est drôle, son langage non-verbal me rendait nerveux, mais ses paroles me rassuraient automatiquement.

- Tu es toujours tellement gentil avec moi, j’aurais dû y penser que je te causerais des ennuis si je n’y faisais pas attention… Désolée d’avoir été étourdie…

- Aiiiish, pourquoi tu t’excuses ? Tu ne m’as pas causé d’ennui, je planifiais ça depuis un moment déjà.

Je n’ai seulement commencé à travailler là-dessus qu’aujourd’hui (enfin, cette nuit), mais il est vrai que c’est une idée qui plane dans ma tête depuis un moment. Souvent, soit j’oubliais ou soit je décidais d’attendre qu’elle en aille vraiment de besoin. Mais cette nuit, je m’étais souvenu de mon plan, et ayant un élan d’inspiration, j’ai entamé mes recherches.

Soudainement, je sentis la main de Sayuri, douce et rassurante, par dessus la mienne. Ce simple geste pouvait avoir d’énormes effets sur moi, comme l’accélération immédiate de mes battements cardiaques ainsi qu’autres sentiments physiques agréables mais désagréables en même temps. Même si ces moments ne durent souvent que quelques secondes, ils me semblent comme une éternité, et l’éternité ne m’était pas suffisante. La gorge serrée, j’allais continuer ce que je disais, avant que Sayuri retire sa main de la mienne et parle avant moi.

- Tu n’es pas trop fatigué pour me l’expliquer? Si tu veux, je peux te faire à déjeuner aussi et on regardera après… ça te donnera peut-être quelques forces…

Manger pourrait être, effectivement, une bonne idée. Je me voyais bien en train de manger une énorme assiette d’œufs, de riz et de kimchi jusqu’à ce chacun de mes abdominaux deviennent une boule de graisse et que je doive rouler partout dans la ville. « Roule, bouboulle, roule ! » Je me mis à rire tout seul, suite à mes images mentales d’un japo-coréen de la taille de Godzilla en train de rouler sur les autoroutes de Corée du Sud.

- Ouais, d’accord, on va manger d’abord. Si jamais je m’endors dans mon assiette, j’irai me coucher et je te montrerai après ma sieste. Sinon, je vais te montrer toute suite~

- Et ta jambe, qu’est-ce qu’elle a? Ça ne sert à rien de m’ignorer encore, je l’entends, tu sais?

Avant même que je puisse dire ou faire quelque chose, elle m’aborda au sujet de ma jambe. Sayuri 1 – Hiroto 0.

- Oh, c’est rien, j’ai juste glissé tantôt, t’en fais pas.

Justement, ce genou… il commençait à me faire regretter d’avoir été inattentif dans la douche. Non seulement je sentais le sang déborder du pansement que j’avais mis (je me demande si c’est comme ça que les filles se sentent quand elles ont un flow un peu trop élevé pendant leur semaine du démon), mais je sentais également une sentation de brûlure et d’élancement. J’espérais seulement ne pas m’être fracturé le genou ou quelque chose du genre. Je me suis serré les dents pour éviter de crier de douleur.

J’avais deux options : endurer comme un homme, ou avouer lâchement que j’ai glissé dans la douche et que j’ai une rivière qui sort du genou.

- Je peux peut-être faire quelque chose pour t’aider moi aussi…

Je me sentais un peu mal… mais j’ai d’abord tenté la première option. Je me suis levé du sofa, pour me diriger vers la cuisine où j’allais me faire un festin digne d’une bouboulle. Toutefois, option numéro un ne se passa pas comme prévu. Lorsque je me suis levé, la contraction de mon genou a provoqué une débalancement de l’univers, ce qui a entraîné l’apocalypse en Antarctique et… ehm je veux dire, ça a juste fait vraiment mal. Je laissai échapper, malgré moi, un gémissement de douleur, avant de me laisser tomber sur le sofa.

- Hnngh… je suis tombé dans la douche, je me suis fait mal au genou mais je crois que c’est un peu plus grave que ce que je croyais…

Mon premier réflexe fut de tenter d’attraper quelque chose pour empêcher le sang de tâcher l’appartement au complet. J’ai scruté le salon et les objets atteignables sans bouger, et j’ai vu une boîte de mouchoirs. LIBÉRATION ! J’ai empoigné la boîte de mouchoir, et après avoir essuyé la plupart du sang, j’ai commencé à appliquer une pression sur mon genou.

- Je te demanderais bien d’aller chercher la trousse de premier soin à l’étage, mais je sais pas si tu sais où elle est…

Au pire des pires, je glisserai jusqu’à la trousse de premiers soins comme Godzilla la bouboulle.
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MessageSujet: Re: Petite leçon de lecture ♥ [Feat. Hiro-kun ♥]   Petite leçon de lecture ♥ [Feat. Hiro-kun ♥] EmptyMar 27 Aoû - 1:16



Petite leçon de lecture - Tenue
Ft. Hiroto & Sayuri

C’était plutôt gênant de raconter mon rêve à Hiroto, ça avait un petit quelque chose de plutôt personnel, ça sonnait presque comme une déclaration d’amour… Ça aurait probablement pu être considéré comme tel si je le lui avais raconté dans son intégralité, j’hésitais d’ailleurs à le faire. Avec un peu de chance, il n’y verrait qu’une bonne blague entre de bons vieux amis... chose que nous sommes ou que nous pourrions simplement être si mon cœur ne se mettait pas de la partie. Pourquoi faut-il que mes émotions viennent tout compliquer entre nous? J’aimerais qu’il cesse de s’emballer à chaque fois qu’Hiro a une attention gentille pour moi ou chaque fois que nous sommes moindrement intimes. Après toutes ces années, ne devrait-il pas s’être habitué à ce que nos mains se frôlent parfois par accident? Après tout, je lui prends souvent la main, je le serre souvent dans mes bras et il m’arrive même que je ne l’embrasse sur la joue. À chaque fois, je souris comme une idiote et je n’ai plus envie de le lâcher. À chaque fois, je crains que mon cœur ne me trahisse, qu’il se mette à battre trop fort et que mon ami ne le remarque. À chaque fois, je dois me retenir pour ne pas descendre mon baiser à ses lèvres qui sont sûrement des plus délicieuses… Voilà que mon esprit s’emporte encore. Ne pourrait-il pas arrêter de s’imaginer des scènes si douces, mais pourtant si douloureuses puisqu’impossibles? Ça me rendrait un énorme service!

-«Ton rêve n’était peut-être pas drôle, mais au moins il était magnifique…»

Je rougis un peu en entendant son commentaire, je baisse la tête pour cacher ma gêne subite et ce petit sourire stupide qui s’est glissé sur mes lèvres. Le sale sournois! Je me demande s’il me dirait la même chose s’il savait. Je ne crois pas, probablement qu’il rirait. Ce ne serait pas un rire méchant, je ne m’en inquiète pas, mais ça m’attristerait un peu, je dois l’avouer. Évidemment, je le cacherais, je ne voudrais pas avoir l’air stupide… parce qu’il rirait, sans le savoir, de mes sentiments sincères. Je ne sais pas si c’est parce que le sujet devenait gênant, probablement, que Hiroto toussa et changea de sujet. C’est vrai qu’on se connait depuis toujours, mais on ne parle jamais d’amour. C’est un sujet que nous semblons tous deux éviter soigneusement, sauf lorsqu’on parle de Sumomo, mais lorsque c’est le cas, on en parle avec ironie et sarcasme. Je me demande si ce n’est pas parce qu’il se doute de mes sentiments et que ça l’embarrasse. Je le comprendrais quand même, déjà qu’il doit vivre avec moi… ça doit être gênant de vivre avec son amie d’enfance aveugle qui nous aime, alors qu’on ne partage pas! Bref, je préfère ne pas plus y penser, ce n’est pas tellement plaisant et je préfère rester sur la bonne note sur laquelle je me suis réveillée ce matin. J’écoute plutôt Hiroto m’expliquer ce sur quoi il a travaillé pour moi, plutôt que de prendre ce précieux temps pour dormir. Je me sens perplexe du coup, je lui en veux un peu de ne pas avoir fait attention à sa personne, mais en même temps… je ne peux pas lui en vouloir d’avoir voulu être gentil avec moi, sinon, c’est comme s’il l’avait été pour rien puisque je ne suis pas reconnaissante… et bon, ça ne se fait pas quand même après tous ses efforts… Efforts qui me font fondre, mais je dois être forte et ne pas le montrer!

-«Aiiiish, pourquoi tu t’excuses ? Tu ne m’as pas causé d’ennui, je planifiais ça depuis un moment déjà.»

-«Hein!? Depuis longtemps!? Ça veut dire que je te cause des tourments depuis longtemps!?» M’exclamai-je, me sentant encore plus mal maintenant. «Je suis tellement désolée!» Marmonnai-je, en triturant nerveusement mes mains.

Je me sentais vraiment mal du coup, j’avouai d’ailleurs que j’avais négligé cet aspect de la langue. C’est idiot de ma part quand j’y pense… J’aurais vraiment dû faire attention… J’avais au moins pris la peine de l’écouter attentivement lorsqu’il avait pris la parole, j’aime le son de sa voix. Elle est chaleureuse, j’aime toutes les petites inflexions qu’elle prend lorsqu’il parle, les différents tons dans lesquels elle transmet l’émotion… Bon, ça suffit s’emporter comme ça pour le son d’une voix! J’essayai de me rattraper en lui proposant de lui faire à manger, c’est la moindre des choses que je puisse faire pour le remercier!

-«Ouais, d’accord, on va manger d’abord. Si jamais je m’endors dans mon assiette, j’irai me coucher et je te montrerai après ma sieste. Sinon, je vais te montrer toute suite~»

J’en profitai qu’il soit plutôt réceptif pour aborder le sujet de sa jambe, en fait, je ne lui laissais pas trop le choix de me répondre. Ça m’inquiétait vraiment d’entendre cette différence quand il marchait ou quand il parlait en bougeant la jambe. Peut-être qu’il veut me ménager en ne me disant rien, mais ça n’a que l’effet contraire, en plus de me faire sentir impuissante et mise de côté.

-«Oh, c’est rien, j’ai juste glissé tantôt, t’en fais pas.»

-«Tu es sûr que ce n’est rien, ça a l’air d’être plutôt douloureux quand je t’entends…» Répondis-je en grimaçant un peu. «Et puis tu sais… ça ne sert à rien d’essayer de me ménager, je suis là pour toi, moi. Au pire, que tu ne me dises rien fait que je m’inquiète davantage…» Avouai-je timidement en baissant progressivement le ton de ma voix.

J’étais tout de même contente qu’il m’en ait finalement fait part, même s’il semblait minimiser la réalité pour moi, c’était un début. Je voulus l’aider à mon tour, je cherchai à tâtons sa main, mais je sentis le sofa bouger doucement suite à sa libération de quelques secondes, le tout suivi du cri de douleur d’Hiroto. Je m’en inquiétai immédiatement et grimaçai, je me levai par réflexe, tendant les bras vers la provenance de son cri et du bruit qui avait suivi. Je l’entendis se rasseoir presque immédiatement et avant que je ne puisse parler, il m’expliquait la situation.

-«Hnngh… je suis tombé dans la douche, je me suis fait mal au genou mais je crois que c’est un peu plus grave que ce que je croyais…»

Tomber dans la douche… en d’autres circonstances, j’aurais probablement ri, sauf que là je m’inquiétais trop du fait qu’il souffre pour ça. Peut-être que quand il ira mieux, on reparlera de ce matin en riant. Je me sentis mal aussi, il n’avait pas assez dormi à cause de moi, donc peut-être qu’il s’était fait mal en s’endormant dans la douche ou je ne sais comment… L’aurais-je fait sursauter quand je lui ai adressé la parole?

-«Je te demanderais bien d’aller chercher la trousse de premier soin à l’étage, mais je sais pas si tu sais où elle est…»

-«Non, je ne sais pas où elle est… mais j’en ai une ici…» Répondis-je d’abord en essayant de me rappeler où je l’ai mise. «Mais quand même, laisse tomber la trousse de premiers soins! Si tu ne peux pas te lever ce n’est pas un petit pansement Hello Kitty donné par Sumomo qui va t’aider, je vais appeler un taxi ou je sais pas quoi et on va aller directement à l’hôpital. Ils te soigneront mieux…» Dis-je, inquiète pour mille, en me dirigeant vers le comptoir où j’avais laissé le téléphone.

Je déteste les hôpitaux… ça sent la maladie, la mort… c’est là qu’on nous apprend les pires nouvelles qui soient… Je les évite comme la peste et je rechigne toujours à l’idée de devoir aller y passer des tests, sauf que là, Hiroto est mal en point, je ne peux donc pas éviter cet endroit de malheur. J’attrape le combiné et retourne m’asseoir près de Hiro, parce que je ne connais pas le numéro de la compagnie de taxis par cœur, je l’oublie toujours en fait et j’appelle des vieilles madames que je ne comprends pas à la place… donc…

-«Taxi ou les urgences?» Demandai-je incertaine, craignant d’avoir l’air stupide, mais je ne sais pas si on appelle les urgences pour une jambe mal en point. «Et c'est quoi le numéro ici...?» Ajoutai-je, me sentant encore plus stupide et ayant l'impression de n'être d'aucune aide au final...

Ça et je suis trop inquiète pour vraiment penser clairement en fait, quand il s’agit de lui, je perds toutes notions moindrement intelligentes! Je suis vraiment la pire amie d'enfance qui soit..

© Belzébuth
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MessageSujet: Re: Petite leçon de lecture ♥ [Feat. Hiro-kun ♥]   Petite leçon de lecture ♥ [Feat. Hiro-kun ♥] EmptyMar 27 Aoû - 18:57

Souvent, quand je laisse échapper des commentaires qui pourraient trahir mon béguin pour Sayuri, je tente d’observer ses réactions. Comment allait-elle réagir ? Allait-elle trouver mes remarques gênantes ou mignonnes ? Allait-elle croire que je me moque d’elle, ou allait-elle deviner mes sentiments pour elle ? On s’entend que j’espérais qu’elle ne le devine jamais… même si d’un certain côté, une partie de moi aimerait qu’elle s’en rende compte. Ce qui serait parfait (mais improbable), serait que ça soit réciproque. Quand Sayuri baissait les yeux, gênée, j’avais parfois l’impression qu’elle savait et qu’elle ne voulait rien dire.

Et si, au fond, elle savait ? Et si c’était réciproque ? Est-ce que ça voulait dire que toutes les fois qu’elle me faisait un câlin, ou toutes les fois qu’elle m’embrassait la joue, ou effleurait ma main ; est-ce que tout cela serait des indices ? « Je sais, baka-kun, arrête d’essayer de te cacher » ?

…. Non, ça serait trop beau. Je devrais arrêter de me faire des illusions.

J’étais principalement embêté par le fait que Sayuri s’excusait sans cesse, parce que je m’occupais d’elle. Je l’aidais à faire à manger, à se repérer dans la maison et dans la ville, à apprendre la langue… pourquoi je ne l’aiderais pas à lire ? Je suppose qu’elle pense qu’elle est un poids sur mes épaules, mais aucunement. C’est un peu de ma faute, si elle est aveugle au fond… j’aurais du l’accompagner à la plage quand elle est retournée chercher ce qu’elle avait oublié. Je ne l’ai pas fait. « Qu’est-ce qui pourrait arriver ? On a qu’à l’attendre », je me disais. Un accident de voiture est arrivé. J’essayais de me faire pardonner, même si elle ne sait pas que je me sens mal depuis le jour de l’accident. De plus… il n’y a seulement qu’une personne cruelle qui n’aiderait pas une jeune fille aveugle et étrangère à un pays. Sans oublier que c’est mon amie d’enfance… c’était la moindre des choses.

- Hein!? Depuis longtemps!? Ça veut dire que je te cause des tourments depuis longtemps!? Je suis tellement désolée!

J’hochai la tête en émettant un soupir. Pourquoi elle continuait de s’excuser ? J’ai jeté un regard sur ses mains, folles de vie, qu’elle triturait avec nervosité. Immédiatement, j’ai déposé une main sur les siennes.

- Arrête de t’excuser. Je fais tout ça par choix, tu ne me causes aucun tourment. Ok ?

J’ai laissé échapper un petit rire, et j’ai remis ma main à mes côtés, réalisant que je la rendais probablement plus nerveuse qu’elle ne l’est déjà. Un contact physique avec elle me rendait nerveux aussi, de toute façon. Bon. Ce n’est pas grave... De toute façon, j’avais faim, et il était temps de manger.

La douleur aigüe qui a traversé mon genou et m’a fait crier a probablement inquiété Sayuri davantage. La morale de cette histoire ? J’aurais du lui parler de ma douleur avant, peut-être que je n’aurais pas empiré mon cas. Bref, tout ce que je sais présentement, c’est qu’il fallait se diriger à l’hôpital, et que pour réussir à s’y rendre sans saigner partout, il me fallait une trousse de premiers soins. Malheureusement pour moi, Sayuri ne voulait pas vraiment aller chercher la sienne.

- Mais quand même, laisse tomber la trousse de premiers soins! Si tu ne peux pas te lever ce n’est pas un petit pansement Hello Kitty donné par Sumomo qui va t’aider, je vais appeler un taxi ou je sais pas quoi et on va aller directement à l’hôpital. Ils te soigneront mieux…

J’ai soupiré pour une énième fois. Je ne pouvais pas me fâcher contre elle, elle ne pouvait pas voir comment l’urgence d’avoir nouveau bandage était… urgente. Sans rien dire, j’ai gardé la boîte de mouchoirs près de moi, tentant d’arrêter le flot de liquide rouge qui s’enfuisait de ma jambe. J’avais probablement frappé une veine, pour que ça saigne autant. Tout en exerçant une pression non négligeable sur ma plaie avec les super-mouchoirs, j’ai regardé les mouvements de Sayuri. Elle est allée prendre le téléphone, comme pour appeler une ambulance, puis elle est revenue. Qu’avait-elle en tête ? Voulait-elle que j’appelle moi-même ?

- Taxi ou les urgences? Et c'est quoi le numéro ici...?

J’ai réfléchi un peu. Les urgences, c’était probablement un peu trop extrême pour une blessure au genou. Le taxi était probablement une meilleure solution, mais plus lente, et plus chère.

- Taxi. Mais je connais pas le numéro par cœur. Je l’ai laissé dans ma chambre… je vais y aller. Et avant que tu le demandes… oui, je vais être correct, dis-je en tentant d’être rassurant.

J’ai tenté une deuxième fois de me lever du canapé en tentant, cette fois-ci, de ne pas plier mon genou. Mission réussie ! Je me suis donc dirigé vers les escaliers en sautillant sur une jambe, et j’ai monté les escaliers du mieux que je pouvais. J’ai fini par glisser jusqu’à l’étage et me diriger vers ma chambre. J’ai pris mon téléphone cellulaire et mon porte-feuille pour payer le taxi. Finalement, j’ai fait une escale à la salle de bain, pour prendre ma trousse de premiers soins que j’avais laissé sur la toilette. En sautillant toujours, je suis redescendu en bas et je me suis laissé tomber sur le fauteuil.

J’ai énuméré les chiffres du numéro de téléphone du taxi le plus prêt à Sayuri, en ouvrant ma trousse de premier soin. J’ai retiré mon bandage, et j’ai constaté que ma plaie n’était pas super cute. Bon.

- Ew…

J’ai mis de l’alcool à friction sur la plaie, et après un petit gémissement de douleur, j’ai mis un nouveau pansement, cette-fois ci doublé et tout pour être sûr que le sang ne va pas couler partout dans le taxi. Maintenant, il ne restait plus qu’à appeler le taxi et se rendre à l’hôpital, AKA place infecte qui sentait la maladie. Je déteste les hôpitaux…

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