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 STUBBORN LOVE (ft song junno) - r

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MessageSujet: STUBBORN LOVE (ft song junno) - r   STUBBORN LOVE (ft song junno) - r EmptyMar 6 Aoû - 15:36

Tu restes assis à ton bureau, et tu ne penses à rien. Du moins, tu penses à rien. Un pan de lumière attire ton regard distrait, vague. Et puis tout se meut. L'ombre s'agite, un instant, sous le vent. Au dehors, les feuilles plient sous la brise. Tu peux deviner les couleurs chatoyantes, et les contrastes. De l'or, du vermeil. Tu trouves ça très beau. Ouais, t'es le genre de type à regarder un arbre pendant plusieurs minutes. Comme le personnage de ce livre, posé sur ton plan de travail. A demi ouvert, l'ouvrage porte les vestiges de ta lecture ; des annotations, griffonnées au crayon. De ta main fine et puissante, de cette écriture penchée. Tu ne rechignes jamais à commenter une phrase. Ne serait-ce qu'avec un mot. Un symbole suffit même. Tu penses maintenant au livre. Un jour, un étudiant ne se lève pas. Il attend que son réveil sonne. Il songe à la journée d'examens qu'il ne passe pas. Il se rend compte qu'il ne sait pas vivre. Puis le personnage tombe dans l'indifférence. Il marche beaucoup dans Paris. Il lit Le Monde ligne à ligne.

Enfin, toi, tu sors ton paquet de cigarettes. Tu fais glisser le cylindre entre tes doigts habiles, tu le portes à tes lèvres entrouvertes. Quelques étincelles, une flamme à l'extrémité. Tes yeux se perdent, là aussi, dans l'éclat rougeoyant. Puis tu aspires la première bouffée de tabac. Tu te laisses choir contre le dossier de ta chaise. C'est fou, après tout ce temps, ça te fait toujours autant de bien. Tant pis pour ton cancer des poumons qui se prépare gentiment. Tu te dis que tu préfères vivre dans l'éphémère et l'avidité. Alors tu considères ton bureau. Ton regard vogue d'objets en objets ; il dérive de livres à livres. Des bouquins, partout. Sur ton plan de travail, à même le sol, dans le couloir. Vous ne faîtes pas semblant, dans cette maison d'édition. Tu es content d'avoir ta pièce à toi. Juste pour ces moments de dérives, d'inepties intellectuelles. Le simple fait d'observer, de penser, de ne pas penser. Ça te change de ta vie passée, pas vrai ? C'était dans le feu de l'action ; dans l'abondance et la désillusion. Ces valeurs un peu abrutissantes qui te prennent sous son joug. Tu vivais alors la nuit, jamais le matin, un peu l'après-midi. Tu allais de boîtes en boîtes ; de femmes en femmes. Tu lisais les visages de ces dames effrontées ; tu recueillais leurs confessions éhontées. Tout cela dans un petit gloussement si détestable à tes oreilles. Mais alors tu souriais.


Un appel, et je sors de ma torpeur. Le nom d'un ami s'affiche sur l'écran. Je décroche. « Jae Jin, c'est moi. Tu vas bien ? Juste pour te dire, tu as oublié un dossier chez moi hier. Mon frère va te l'apporter, tu rentres vers 18:00 je crois ? ». J'opine de manière affirmative, et puis la conversation téléphonique prend fin. Je retourne à ma glandouille. Je me penche vers l'ordinateur, cliquant sur la playlist « gayageum ». Des musiques traditionnelles se succèdent ; chinoises ou coréennes. Et puis enfin mes doigts pianotent sur le clavier. J'inscris le nom du bouquin sur la page vierge. Et l'auteur ; la date de parution ; l'édition. La routine, à vrai dire. Il faut que je résume l'ouvrage, et que je le commente. C'est toujours un sale travail, que d'analyser une œuvre quelconque. J'aurais envie d'écrire ; c'est un homme de vingt cinq ans qui ne sait pas vivre et qui tombe dans l'indifférence. Point. Ça serait amusant de voir leurs têtes, aux éditorialistes. Quoique encore, ici, je suis bien servi. D'autres confrères prônent les valeurs académiques et classiques ; le style pour le style et d'autres conneries du même genre. Mais moi, si j'ai envie de tirer un papier sur les cartels de drogue, je le fais. Et ce n'est pas les connaissances qui me manquent. Je souris à cette idée, en prenant une dernière bouffée de tabac. Je considère les ondes nacrées, l'odeur bien familière. Enfin j'étire mes phalanges ; il est temps de se mettre au travail.

Je sors du taxi, une autre clope au bec. Tranquillement, je marche dans la rue qui mène à mon immeuble. Je passe sans voir les boutiques, les restaurants, les passants. Ces façades aperçues un nombre incalculable de fois. Néanmoins, les lumières attirent toujours mon regard indifférent. Une sale manie, que de lever le menton vers ces fenêtres. J'en bouscule même une vieille dame. Un sourire charmant à mon visage, je plie l'échine et je m'excuse. L'illustre dame n'en tient pas rigueur. Je l'imagine plus jeune ; sans rides, sans fard. Avec l'éclat dérisoire de la jeunesse ; une peau lisse et tendre, un regard clair. Sur cette pensée, j'arrive devant chez moi. Oh, c'est vrai. Junno doit passer à l'appartement. Je réprime un petit soupir. En cette fin de journée laborieuse, si je puis dire, je n'ai pas assez de force. La compagnie de ce garçon n'est pas de tout repos. Avec lui, en général, je ne sais sur quel pied danser. Alors je reste dans une neutralité imposante. Le fait qu'il soit mon type n'arrange pas les choses. Mais il est mineur et puis, c'est le frère d'un ami. Ça fait de lui un fruit défendu. Espérons que je ne prenne pas le chemin insensé de cette Ève. Car je l'emmènerai bien au septième ciel, ce petit. Ah, quel être immoral je fais. Je ris de moi-même, tiens, et je termine ma clope.



Dernière édition par Choi Jae Jin le Ven 23 Aoû - 15:01, édité 3 fois
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MessageSujet: Re: STUBBORN LOVE (ft song junno) - r   STUBBORN LOVE (ft song junno) - r EmptyMar 6 Aoû - 20:29


    "Oh! C'est l'un des dossiers de Jae Jin, il a du l'oublier ici hier." s'était exclamé le grand frère de Junno. Ce dernier était allongé sur le ventre à même le sol dans le salon, un coude replié sur lequel il prenait appui tandis qu'avec la main de son bras libre il était entrain de construire une maquette en petit morceaux de sucre pour café. Avec ces semaines de vacances, sa mère ne savait plus trop quoi faire de lui. Au moins le lycée avait-il la capacité de le tenir tranquille pendant la journée et quand il revenait le soir, c'était à peine s'il mangeait, faisait une ou deux heures de danse et montait dormir dans sa chambre. Mais maintenant, Junno avait de longues journées libres rien qu'à lui et il commençait à faire chaud en plus. Il s'était rapidement lassé des journées shopping, de la télévision et avait rejoué deux fois à la trilogie Uncharted. Du coup son activité du moment résidait dont le fait de soupirer à s'en fendre l'âme à chaque fois que sa mère passait devant lui. Ce matin elle finit par entasser devant lui le contenue de cinq boites de sucres et un bloc-note avec plusieurs schémas qu'il pouvait créer. Arrête de soupirer et occupe toi un peu les mains. Junno avait été sceptique mais le jeu était finalement intéressant et il n'avait plus dérangé personne de toute la journée. C'est ainsi qu'il construisit une table et une chaise, un building qui se voulait être l'empire state ainsi qu'un golden gate bridge très peu ressemblant à l'original. Et pourtant, il s'amusait comme un petit fou, détruisant ensuite ses créations du bout de l'index pour recommencer tout de suite après.

    Mais alors qu'il mettait les dernières touches à une sorte de pyramide, son attention ne put qu'être attirée par le prénom de Jae Jin qui avait été prononcé. Son frère n'en connaissait aucun autre avec le même prénom. Il se proposa gentiment pour le lui ramener, ce n'est pas comme s'il était super occupé ou que son activité du moment ne pouvait pas attendre. Son frère le trouva adorable et lui donna le dossier et l'heure à laquelle il devrait se rendre chez son ami. Il n'avait pas vraiment eut l'occasion d'être seul avec Jae Jin dernièrement. Puisque c'était la vacances, son ainé ne pouvait plus le raccompagner quand il rentrait du lycée. Il est vrai qu'il était venu hier mais Junno n'était pas venu à sa rencontre. Il avait pourtant été sur le point de le faire, le brun ne l'intimidait plus autant qu'avant après, il trouvait de plus qu'ils passaient toujours de bons moments ensemble. Mais en descendant les escaliers, il avait entendu Jae Jin parler au téléphone. L'important était qu'il avait compris que l'ami de son frère aimait les hommes et cette information le laissa confus. Il ne s'y attendait vraiment pas et il était simplement retourné dans sa chambre. Est-ce qu'il était gentil avec lui parce qu'il voulait le mettre dans son lit ou était-ce juste lui qui était trop con ? Que la réponse soit la deuxième option ne l'étonnerait même pas en fait. La curiosité l'emporta et il avait une bonne raison pour aller le voir ce soir.

    A dix-huit heures tapante, Junno était devant la porte du journaliste. Il était devant son immeuble depuis une dizaine de minutes, étant sortie à l'avance pour être sûr de ne pas être en retard, et avait tué le temps en fumant deux cigarettes, profitant de la légère brise pour ne pas que l'odeur lui colle trop aux vêtements. Jae Jin n'allait pas le manger, il avait toujours été très gentil avec lui en plus. Mais y'avait pas idée d'avoir autant de charisme non plus. Junno n'avait toujours pas trouvé l'élément qui mettrait totalement terme à cette intimidation qu'il ressentait. Il avait enfilé un simple jeans noir et un polo rouge. L'adolescent regarda la porte. Sonner ou toquer ? Le deuxième choix lui parut plus respectueux sans trop savoir dire pourquoi. Deux petits coups et il attendit patiemment. Quand la porte s'ouvrit et que Jae Jin apparut devant ses yeux, il courba le dos par politesse car plusieurs années les séparaient malgré tout. "Bonsoir hyung!" Il lui fit son plus beau sourire, un de ceux qu'il s'entrainait à maitriser devant un miroir pendant de longues minutes. "Je t'ai apporté le dossier que tu avais oublié à la maison hier." continua-t-il en le regardant.
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MessageSujet: Re: STUBBORN LOVE (ft song junno) - r   STUBBORN LOVE (ft song junno) - r EmptyMer 7 Aoû - 7:12

Je gravis rapidement les escaliers menant à mon loft. Clef, serrure. Je galère un peu à trouver les clefs de mon logement, et c'est dans une position désavantageuse que je rencontre ma voisine de palier. J'incline légèrement la tête ; un journal dans la bouche, un bouquin dans une main, ma sacoche de travail en travers du torse et le fameux trousseau dans l'autre main. « Omo, vous avez besoin d'aide ? ». J'essaie de sourire, un peu gêné, en hochant négativement la tête. J'attends qu'elle passe, mais la jeune femme ne l'entend pas de la même manière. La demoiselle se met à jouer avec une mèche de ses cheveux, du rose à ses joues. Si j'avais pu soupirer... Sérieusement, dans une situation comme celle-ci ? Se pâmer devant moi ? Je lève discrètement les yeux au ciel, étonné et désespéré. Finalement je parviens à ouvrir la porte ; je fais un signe de la tête à la jeune femme avant de m'engouffrer chez moi. Je ferme le lourd battant de bois d'un coup de pied, laissant choir mes affaires sur le canapé. Un long soupire soulève mon torse, tandis que je défais ma cravate. La veste de mon costume glisse le long de mes bras, et je la pends au porte manteau. Quelle harpie, bon sang ! Le pire, c'est qu'elle ne comprend pas que je joue dans l'équipe rose. Pourtant, des hommes sont passés par chez moi. Enfin, essentiellement Tae Moo. Je préfère conclure mon affaire à l'hôtel en temps normal.

Une vieille habitude, j'imagine. Ici c'est trop intime pour ramener le premier gayzou du coin. Mais cette jeune femme me peine, tout de même. En plus d'être charmante, elle est gentille. Je me souviendrai toujours du jour où elle a rencontré mon frère jumeau. Elle se tenait devant nous, fébrile et médusée ; son regard allait de lui à moi. Et mon frère de s'enquérir de son état. « Mademoiselle ? Quelque chose ne va pas ? Vous vous sentez mal ? ». Que d'efforts pour ne pas rire. Elle était si mignonne. Alors depuis, je l'ai prise sous mon aile. Façon de parler. Elle aussi est en proie à une certaine solitude. Du coup, on mange ensemble de temps en temps ; au restaurant d'en bas. La jeune femme me raconte ses déboires amoureux ; la manière discourtoise avec laquelle les hommes la traitent. Surtout son collègue de travail, un vrai fumier. Un jour, il est venu dans le quartier. Ma voisine s'est mise à... paniquer, oui c'est le juste mot. « Je ne veux pas le voir, je ne veux pas le voir ! » qu'elle a dit. Déjà quelques larmes perlaient à ses yeux. Donc j'ai pris les choses en main. Je l'ai enlacée, je lui ai dit que tout irait bien. Ma voisine s'est calmée, mais depuis, elle s'imagine des choses. Je crois que ça ne me réussit pas d'être compatissant.

Je ferme un peu les yeux. Je n'aurais pas dû monter aussi vite les marches ; bonsoir ô douleur lancinante. Ma main glisse le long de ma jambe gauche. Je la masse quelques minutes, avant d'aller dans la cuisine. Je sors une bouteille de rouge que j'incline dans un verre à vin. Le liquide s'écoule. C'est mon péché mignon ; les vins bordelais. Avec les costumes Yves Saint Laurent. Je porte la coupe pourpre et odorante à mes lèvres entrouvertes. Je savoure la boisson, le regard perdu vers l'immeuble d'en face. Je m'avance comme un automate vers l'une des fenêtres. Je jette un coup d’œil sur la rue grisonnante. Je pourrais presque entendre le tumulte tapageur des automobiles, des klaxons, des moteurs surchauffés ; le bruit chaotique des conversations, comme un lointain bourdonnement. Enfin, sacrée invention que les doubles vitrages. Mon regard tombe sur l'horloge accrochée au mur du salon. Junno ne devrait pas tarder. Le temps que cette pensée me traverse l'esprit, deux coups légers sont toqués à ma porte. Vêtu simplement d'une chemise blanche signée YSL et d'un pantalon noir, je m'en vais ouvrir. Le verre de vin toujours à la main, j'accueille le jeune homme.

« Bonsoir Junno » dis-je en m'effaçant pour le laisser entrer. Je ferme la porte derrière lui. Quel joli sourire. Je scrute quelques secondes le profil du jeune homme. « Merci beaucoup. Je m'excuse du dérangement ! A ce propos, je n'ai pas eu la chance de te voir hier... Tu étais certainement occupé ». Je termine avec un sourire de circonstance, tandis que je dévisage le garçon. Là aussi, une sale manie. Je poursuis de cette voix basse et élégante qui me caractérise. « Tu vas bien ? Tu as faim, peut-être ? Pour la peine de t'être déplacé, je t'invite à manger ». Je pose le verre sur une table basse, puis je passe une main dans mes cheveux. Je suis vraiment ravi de voir Junno. Nos moments passés dans le taxi me manquent. Son air borné, ses yeux fuyants... Bien qu'il ait changé. Maintenant on discute librement. Je suppose que je l'intimide un peu moins. D'un côté, ça me satisfait. Mais de l'autre, j'aime à savoir que je laisse un certain effet sur sa personne. Un petit désir personnel ; étrange et irrationnel, comme toujours.

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MessageSujet: Re: STUBBORN LOVE (ft song junno) - r   STUBBORN LOVE (ft song junno) - r EmptyMer 7 Aoû - 21:27


    Junno sourit en saluant son ainé et entra à l'appartement. Il profita des quelques secondes où Jae Jin avait le dos tourné pour le regarder. Il portait un costume de marque dont la veste avait du être enlevée quand il était rentré du travail plus tôt. Il émanait de lui une certaine élégance avec ce verre qu'il tenait dans la main. Ce n'était certainement pas Junno qui donnerait cette image là. Oh non, lui était trop brut, trop impatient et pas assez posé pour développer ce genre d'aura. Ce n'était pas bien grave. D'ailleurs, quand il était face à ce genre d'hommes, l'adolescent avait deux réactions. Soit ils l'attiraient tout de suite, soit ils l'intimidaient...pour irrémédiablement finir par l'attirer par la suite. Il sentait le regard du plus vieux sur lui et ça ne le gênait pas outre-mesure. Le blond n'avait de complexe concernant son visage. Il ne passait pas des heures devant son miroir à se plaindre d'avoir des yeux trop petits, un gros nez et une mâchoire de travers. Il était satisfait par l'image que reflétait celui-ci. Il aurait peut-être juste voulu avoir quelques centimètres de moins et ne plus être une grande perche. "De rien! De toute façon, j'avais envie de prendre un peu l'air." répondit-il simplement. Ça ne le dérangeait pas d'avoir fait le trajet jusque là dans la mesure où il avait été capable de le voir. Oui, ils ne s'étaient pas vus la vielle et Jae Jin le lui fit remarqué. Junno se mordilla la lèvre inférieur en baissant les yeux un instant. "Occupé, oui." souffla-t-il. Occupé à imaginer son ainé dans certaines scènes auxquelles il n'aurait même pas osé penser il y avait à peine deux jours. Il se trouvait désespérant.

    Pourtant sa tête se leva tout de suite à l'entente de l'invitation pour aller manger, il regarda Jae Jin, des étoiles dans les yeux. L'enfant qu'il était montrait toujours le bout de son nez dès qu'on lui évoquait la nourriture. Après tout, la gourmandise était son petit péché mignon. Au même rang que la luxure et l'envie. Il savait qu'il était pourri de toute façon. "Je veux bien...hum, si je ne te dérange pas bien sûr." ajouta-t-il prudemment en osant un petit sourire. "Et oui, je vais très bien, comme n'importe quelle personne en vacances." Pas si sûr. Il y avait bien cette idiote de première de classe qui n'arrêtait pas de bougonner à chaque petit jour libre qu'ils pouvaient avoir. Ça lui plombait le morale rien qu'à y penser. Il détestait l'école et il détestait cette fille aussi. Toutefois, la moue qu'il affichait à cette pensée disparut rapidement.

    Junno attendit patiemment que son hyung finisse de se préparer pour sortir, pour le suivre dehors. Il le laissa descendre les escaliers devant lui pour admirer sa silhouette. Jae Jin devait sentir son regard sur lui, mais honnêtement cette pensée ne l'en dissuada pas. Il se demandait franchement comme cette information lui était passée sous le nez. Il pensait toujours à la sexualité de Jae Jin. Bon, ce n'est pas comme si on pouvait repérer un gay rien qu'à la marque de son parfum...Ça serait certainement très difficile d'aborder le sujet avec le principal concerné. Et il ne se voyait pas le dire comme ça, sans prévenir. Ce qui pourtant était dans son habitude. Poser des questions gênantes et regarder la réaction de l'autre, il aimait ça. "Ce n'est pas trop loin de chez toi ?" demanda Junno en pensant à la jambe du plus vieux. Il ne voulait pas être une source de peine. Pourtant ça lui faisait plaisir d'aller manger en sa compagnie, ça les changera de la maison ou du taxi. En général, Junno n'aimait pas sortir manger avec ses parents. Ces derniers se rendaient toujours dans des restaurants chers et en vogue, le garçon ne s'y sentait pas du tout à son aise. Comme si sa présence y était déplacée. Et plus important, il n'en revenait jamais repu. Peut-être qu'avec l'âge, il gagnerait du goût. Pour le moment, ce n'était ce qu'il aimait le plus. Mais Jae Jin pouvait bien l'emmener où il voulait, il ne faisait pas le difficile et s'adaptait rapidement à tous les endroits.

    "Ta journée n'était pas trop éprouvante ? Tu t'occupes d'un bon livre ?" questionna-t-il après quelques minutes de silence. Au début de leur relation, il n'aurait pas osé posé la moindre question mais sa langue se délayait avec le temps qui passait. Journaliste culturel. Ça aurait pu être un travail pour lui s'il avait été intéressé un tant soit peu par la chose en elle-même. Il adorait la lecture bien que ça ne colle pas parfaitement avec l'image qu'il donnait. Il lisait beaucoup de polar, tout le monde le savait. Mais ceux à l'eau de rose aussi et il en avait un peu honte. Il en gardait une pile sous son lit, en ayant acheté certains tandis que d'autres étaient piochés dans les œuvres que ses deux grandes sœurs lisaient quand elles avaient son âge.
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MessageSujet: Re: STUBBORN LOVE (ft song junno) - r   STUBBORN LOVE (ft song junno) - r EmptyJeu 8 Aoû - 1:14

Il te fait un drôle d'effet ce petit, pas vrai ? Comme si tu te voyais dans un miroir ; tu contemples un charmant reflet. Heureusement pour lui, il n'est pas tout à fait comme toi. Toi t'étais dans le genre précoce. Déjà à quinze ans tu draguais de la vieille. Tu suivais tranquillement les jupons de ta mère et puis tu souriais. Tu déployais tes charmes un à un ; pour toi, des cartes que l'on abat. Tu jouais des coups, pour un regard ; pour un geste. Et puis tu compliquais les choses, jeune enfant. Tu prenais des tactiques distinctes, toujours nouvelles. La démarche était ainsi plus distrayante. Tu pensais à cela, attablé dans cette salle de cours, dans ce lycée. Tu regardais ton camarade en face de toi ; sa nuque, ses cheveux courts et dressés, la courbe descendante de ses hanches. Ta langue se glissait lentement sur tes lèvres entrouvertes. Ouais, tu découvrais ton penchant pour les garçons. Avant, la question ne se posait pas. Tu t'en foutais un peu ; tu laissais les gens venir à toi. Et il y a eu ces femmes en fard. Celles de la haute, les « distinguées ». Tu étais leur petit roi et ça te ravissait. Leurs attentions gonflaient ton ego, toi gringalet issu de la classe ouvrière. Bientôt tu mettais tes prédispositions naturelles à profit. Tu passais des heures à la piscine. Des longueurs, tu en a bouffé.

Cela t'importait peu. Dans l'eau, tu étais à ton aise ; un vrai petit poisson. Tu voulais l'envergure des requins ; regards imposants et allures majestueuses. Même, tu ne pensais à rien dans l'eau. Seulement aux sensations procurées par les remous. Ce fut dans cette piscine que tu aimas la première fois. Le garçon assis devant toi en cours. Il te donnait les cours que tu avais raté. Ça te faisait une belle jambe, d'avoir ces leçons. Tu étudiais à peine, seulement pour les examens. En plus tu avais une excellente mémoire et tu n'étais pas le dernier crétin. Alors ça suffisait. Tu repenses à lui non sans une once de nostalgie. Ton tout premier. Vous étiez seuls dans les vestiaires de la piscine. Tu avais regardé bon nombre de pornos, alors la théorie était quelque peu connue. Mais tu n'étais pas stupide ; tu attendais autre chose du sexe. Pas seulement un va et vient lancinant et brutal. Tu te souviens encore de ses gémissements, alors que ta bouche saluait son bas ventre. C'était tellement spontané, et pur en même temps. Tu le sais maintenant ; tu étais amoureux du garçon. De son sourire gentil, de ses yeux bruns et chaleureux. Tu passais même à côté de ton premier amour. Car tu vivais à contre temps, à contre courant. On te voyait moins au lycée. Et puis tu pensais qu'il viendrait à t'oublier. Tu ignorais qu'il t'attendait à la sortie, qu'il guettait une possible venue.


Occupé, mh ? Assurément par une petite copine. A cet âge, les préoccupations sont bien connues. Moi-même je n'ai pas dérogé à la règle. Et puis Junno est très mignon, il doit avoir un certain succès auprès de la gente féminine. Mais je le plains aussi. Il n'y a rien de pire que ces jeunes lycéennes en fleur. Un terrible mal, même ! J'exagère un peu, c'est vrai. Je n'ai jamais supporté les adolescentes surexcitées. Bien sûr parce que je visais leur petits camarades, et puis ces gloussements, ces cris... Si je voulais un tel vacarme, le zoo suffisait. Aujourd'hui je trouve cela plutôt attendrissant. Mais de loin, de loin. Parfois je les rencontre ces jeunes filles, sur le chemin du travail. Bras dessus bras dessous, aux visages rieurs. J'aurais presque envie de leur dire ; profitez ! Mais j'ai trop de retenue et de fierté. Et puis la seconde d'après, autre chose me vient à l'esprit. Enfin parfois quand tout va mal, leur gaieté juvénile fait plaisir à voir.

J'apprécie l'enthousiasme manifeste du garçon à l'idée de manger un bout en ma compagnie. Ce n'est pas souvent qu'un adolescent se coltine un adulte comme moi. Souvent un fossé persiste entre les deux générations. Un défaut de communication, beaucoup de pudeur... Je suis content d'entretenir une telle relation. Je ne serai, en vérité, expliquer le pourquoi du comment. Ce n'est pas là une sorte de succès social, basée sur l'entente cordiale avec un junior. Ça serait idiot. Et puis on pourrait me confondre avec un pervers ! Ce qui ne serait pas si anodin, après tout. Je ne pourrais me défendre d'avoir eu quelques pensées. De toute manière, je n'ai jamais plaidé mon innocence. Je crois l'avoir égarée depuis longtemps déjà. « Bien sûr que ça ne me dérange pas, ça me fait même plaisir ! Ravi de l'apprendre. Moi je déteste les vacances... Je tourne en rond, cela m'agace. Je préfère avoir quelque chose à faire ». Je souris au jeune homme. Les habitudes changent au fil du temps. Il est vrai que je ne profite pas de mon temps libre. Je fais des heures supplémentaires au boulot, ou je vais nager ; quelque chose quoi. De toute manière, je n'en ai pas besoin. Je glandouille déjà assez comme ça.

Je prends seulement mon portefeuille et je laisse ma veste pendue. Il fait bon à cette heure-ci, et puis dans la chaleur du restaurant... J'emprunte donc le chemin inverse, après avoir verrouillé la serrure. La prévenance du garçon quant à mon handicap me fait sourire. « Non, ne t'inquiète pas. Le restaurant est juste en face de l'immeuble ». A l'extérieur, je prends une bonne bouffée d'air frais. Il est bien agréable de sortir maintenant. Je traverse la rue en compagnie de Junno et nous entrons dans le lieu dit. Les propriétaires me connaissent à présent, et je me suis rapidement lié avec eux. Un couple charmant et travailleur. De plus leurs repas sont excellents. On s'assoit à une table. Je hausse un sourcil, un sourire en coin éclairant mon visage. « Éprouvante ? Non pas vraiment. On est libre d'organiser notre travail comme on l'entend, tant que le boulot est bien fait. Et puis il y a une bonne ambiance ; tout le monde se connaît et s'apprécie... Oui, un bouquin français. « Un Homme qui dort », de Georges Perec. J'aime bien cet auteur, il manie les mots avec une grande dextérité. Je suis ravi d'avoir étudié le français pour comprendre de tels ouvrages. Enfin, assez parlé de moi ! Tu profites bien des vacances ? Tu fais quoi ? ». Entre temps, nos commandes sont prises. J'attends donc mon repas de nouilles avec impatience. « Tu sors un peu ? ». Une bouteille d'alcool est disposée sur notre table. J'en sers un verre à Junno, puis à moi-même. « Bon, ceci restera entre nous, d'accord ? Pas un mot à ton frère, sinon il va croire que je te pervertis ». Je ris légèrement, prenant une première gorgée. Rapidement je sens que la boisson me fait un certain effet. Voilà longtemps que je n'ai pas bu de l'alcool. Le vin c'est de l'eau pour moi. Et puis c'est pas avec ce degré d'alcoolémie que je vais me retrouver à faire l'hélicoptère avec mon appareil génital. Or j'avais oublié que cette liqueur là tape bien...

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MessageSujet: Re: STUBBORN LOVE (ft song junno) - r   STUBBORN LOVE (ft song junno) - r EmptyJeu 8 Aoû - 12:16



    Oh, il avait donc devant lui une autre personne qui détestait les vacances. Lui avait juste hâte de finir le lycée, mais il avait encore toute une année d'étude devant lui. Il savait que ses parents, et surtout sa mère, ne le forceront pas à s'inscrire dans une université par la suite. C'était un peu le bout-en-train de la famille, celui qu'on aimait taquiner, câliner et tirer les joues mais pas celui à qui on donnait la plus grande attention. Il n'était pas nécessaire pour assurer la survie ou la pérennité du groupe et ça lui convenait parfaitement, la responsabilité et lui n'étaient de très bons amis. Pour le lycée, il n'avait pas le choix, il lui fallait son petit diplôme mais pour le reste, il ferait comme il le sentait. Il sera donc tout le temps en vacances et pourra trainer en ville et s'amuser autant qu'il le voudra, Junno jubilait déjà à cette pensée. Il voyagera beaucoup et pourra peut-être réaliser son rêve d'aller vivre au Japon et ne plus se contenter de seulement quelques jours là-bas.Peut-être qu'il s'en lassera au fil des années mais il avait toujours la danse de son côté. Il était doué et avait gagné plusieurs concours, il pourrait se convertir en professeur de danse...Mais au fond, il en doutait pas mal. Ce n'était pas fait pour lui tout ça.

    Il vit Jae Jin sourire à sa question, inquiet pour sa jambe et ça le fit sourire à son tour. Junno aimait bien voir les personnes qu'il aimait sourire et rire, et pouvoir voir son ainé qui semblait toujours froid et sérieux ainsi le satisfaisait pleinement. C'était son petit exploit personnelle et de toute façon ce gamin n'était pas un difficile, un rien lui faisait plaisir. Jae Jin n'avait pas menti, le restaurant était vraiment tout proche. Il suivit docilement le journaliste jusqu'à la table. Junno regarda tout autour de lui en petit curieux. Il regardait les tables, les gens qui y étaient assis et fixa même quelques secondes deux ou trois filles qui semblaient plus jolies que la norme. L'adolescent adorait l'odeur de nourriture qui entourait l'endroit. Ça ne le rendait qu'encore plus impatient de manger. Il commanda la même chose de Jae Jin. Il mangeait de tout, tant que ce n'était pas trop sucré.

    Junno écouta attentivement son ainé lui répondre, hochant doucement de la tête de temps à autre. Ça semblait être un travail bien libre où seul le résultat comptait vraiment. Il sourit simplement. Jae Jin parlait donc français aussi. Lui était beaucoup trop dispersé pour essayer d'apprendre une nouvelle langue, il avait essayé avec le Japon et son amour pour ce pays aurait du être un bon booster pour lui. Mais il abandonna rapidement et ça lui convenait de ne pouvoir bien parler que le coréen et l'anglais. "Je ne fais rien de bien spécial!" s'exclama-t-il en haussant négligemment les épaules."Par exemple, aujourd'hui, j'ai juste passé ma journée à faire des maquettes en sucre. Il n'y a pas besoin de trop se casser la tête, alors ça m'a amusé." Ses lèvres se courbaient brièvement en une moue boudeuse . Les échecs, les devinettes, les maths, ce n'étaient pas trop pour lui. Empiler des morceaux de sucre c'est bien moins sorcier. "Hum, je sors parfois le soir avec un cousin." Et il ne pouvait vraiment pas se passer de ces sorties où son cousin ne le ramenait à la maison que peu avant l'aube. Il n'y avait pas une seule fois où ils n'étaient pas rentrés complétement bourrés, tournant autour du quartier une bonne dizaine de fois avant d'enfin trouver la maison."En fait, je ne m'entends pas très bien avec les gens de mon âge, à quelques exceptions près..." ajouta-t-il. Il s'amusait et riait toujours avec ses camarades de classe mais ça n'allait pas au-délà. Il pouvait compter sur ses doigts le nombres de garçons et filles qui étaient dans la même classe que lui et avec il sortait le jour. De toute façon, ça avait toujours été les personnes plus âgés qui l'attiraient...un peu comme cet homme assis face à lui. C'était avec eux qu'il sortait et couchaient, quitte à mentir sur son âge pour ça.  Il ancra son regard dans celui de Jae Jin. Si seulement il l'avait rencontré lors d'une de ses virées en boite, il lui aurait certainement mis le grappin dessus en se faisant passer pour un étudiant de vingt ans. Dommage...

    Junno sourit en voyant la bouteille d'alcool qu'on venait de poser sur la table et son sourire s'élargit encore plus en entendant les paroles de son aîné. C'est qu'il n'était pas censé savoir qu'il n'était pas sagement assis à attendre sa majorité pour pouvoir avoir son premier verre. Il hocha tout de même de l'alcool. "Ne t'en fais pas, hyung." Ne t'en fais pas, je ne dirais rien à mon frère. Ne t'en fais pas, mon frère doit bien savoir que je ne bois pas du jus de citron quand je sors la nuit. Laquelle aurait pu être la suite juste de cette phrase. Junno n'était pas spécialement manipulateur. En plus, il était trop gamin et n'aimait pas faire fonctionner son cerveau pour ça, mais il appréciait tout de même quand on pensait qu'il avait encore de l'innocence. Il se contrôla pour ne pas se jeter sur son verre et prit une simple gorgée, tranquillement. Il sourit en se rendant compte que c'était une boisson forte, c'était parfait pour lui qui tenait très bien à l'alcool. Il osa un regard vers Jae Jin. Est-ce qu'il devait en profiter ? Son ainé était gay après tout, même s'il devait aussi s'en assurer complétement. Il se mordit la lèvre inférieure après avoir pris une autre gorgée et ne réfléchit pas plus puisque les plats venaient d'être déposé devant eux. Un large sourire étira ses lèvres, dévoilant une rangée de dents blanches. Il ne pensait déjà plus qu'à la nourriture. Il enroula les nouilles autour des baguettes, c'était vraiment bon et il ferma un instant les yeux, très chaud ici. Le blondinet grimaça en s'étant presque brûlé mais finit par sourire à nouveau. "C'est vraiment délicieux." commenta-t-il de bonne humeur avant de prendre une nouvelle gorgée d'alcool pour rafraichir son palais.
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MessageSujet: Re: STUBBORN LOVE (ft song junno) - r   STUBBORN LOVE (ft song junno) - r EmptyMer 21 Aoû - 15:29

Faut croire que je ne tiens plus aussi bien l'alcool. Un léger picotement parcourt le bout de mes doigts. Je repose donc sagement le verre de soju devant moi. Pourtant, à mon âge, c'est là où on maîtrise ses dérives alcoolisées... Il suffit d'observer un tant soit peu mes cher collègues de travail. Limite si ils ne proposent pas un verre dès la fin de matinée. Bon, j'exagère un peu c'est vrai. Mais ils sont de vrais baroudeurs quand il s'agit de bars et de tournées. Le pire, c'est quand ils sortent toute la nuit... pour venir au boulot à huit heures, comme des fleurs. Alors tout le monde a droit à leurs récits rocambolesques. Leurs anecdotes de poteaux, des jolies femmes, de videurs contrariés... A chaque aventure leur discours prend un nouvel aspect. Oh, souvent ils m'ont proposé, voire supplié de les accompagner. Je les apprécie, là n'est pas le problème ; mais le goût amer de nostalgie qui me guette. Non pas là une jolie et aimable mélancolie, plutôt un désappointement blasé sur mes actions d'antan. Car leurs rigolotes histoires de flirt et de situations cocasses ne sont pas grand chose, comparées à ma propre expérience de la vie nocturne. Ces moments, je les ai vu et vécu. Et même pire, et plus. Enfin, d'un côté ça me manque ; la frénésie des soirées, des mains baladeuses. Ce goût de liberté éphémère, qui te fait danser, boire, parler. Souvent, quand je me trouvais sur la piste de danse, sous les néons aveuglants ; entre les flash multicolores et les corps trépignant, je sentais que tout était possible. Un sentiment complaisant. Or je n'étais pas en compagnie de mes amis, mais de mes clients. Le dessein était tout autre. Même le plaisir était froidement calculé, mesuré. Il n'y avait jamais de lâcher prise. J'avais ce regard guetteur et cynique. Alors peut-être que je pourrais leur dire oui, aux collègues. Je sens que ça serait autre.

Je tends discrètement ma jambe, et sans faire exprès, je rencontre celle du garçon. Je recule mon pied, un petit sourire aux lèvres. « Oh, désolé ». Je prends un malin plaisir à imaginer Junno devant des bouts de sucre. Il devait être à croquer. Jae Jin, enfin, qu'est-ce que tu dis ? « A croquer », sérieusement ? Je ne sais pas ce qui me prend, à considérer le jeune homme... d'une manière déplacée. Que je le fasse, en toute honnêteté, c'est normal. Mais aussi souvent ? D'habitude, ce genre de pensées me traverse l'esprit seulement de temps à autre. Comme un bref interlude, léger et agréable. Mais là, ça devient presque une obsession. Pour dissiper le mauvais esprit, je m'intéresse un peu plus à la discussion. « Mh, je n'y ai jamais joué. Pourtant Dieu sait bien que je ne manque jamais d'idées pour faire passer le temps, au travail... En ce moment, je joue au bilboquet. Un cadeau d'un collègue qui est allé au Japon. Je me débrouille pas si mal à vrai dire ! Enfin, la prochaine fois que je rends visite à ton frère, on pourra jouer ensemble ». La proposition peut paraître un peu farfelue, c'est vrai. Un adulte, en compagnie d'un adolescent, jouant à placer des morceaux de sucre ? Or je sens qu'avec Junno, je pourrais faire n'importe quelle activité. Il y a cette liberté avec nous, je ne dirais pas franchise car si toutes mes pensées étaient devenues paroles, il aurait pris peur ; mais on se parle sans crainte. Cette facilité à converser, à m'épancher, est parfois déconcertante. « Oh, avec ton cousin, c'est bien ». Je souris, un peu pensif. C'est étrange, mais l'idée d'un Junno fêtard m'indispose. Je veux dire ; d'un Junno embrassant une fille, etc. Je ne peux pas me voiler la face plus longtemps : j'apprécie le garçon plus qu'il ne le faudrait. Et cette affection n'est pas que fraternelle. Ah, c'est agaçant, cette manie à s'éprendre pour l'impossible. Faut toujours que je me complique les choses.

Je lève le regard, pour rencontrer celui du garçon. A quoi pense-t-il, en me considérant ainsi ? Je soupçonne Junno d'avoir une vie bien remplie. Il ne semble pas farouche, je l'ai remarqué. Ah, si seulement je l'avais rencontré en accompagnant mes collègues... Car je suis certain qu'il fréquente des personnes bien plus matures. En observant le jeune homme assis en face de moi, je sens une certaine chaleur passée vers mon bas ventre et quelques frissons parcourent l'échine de mon dos. « Ravi que la nourriture te plaise ». Pendant quelques temps, le silence se fait. J'aime bien profiter de la nourriture, et ne pas avoir à ouvrir la bouche tous les minutes. C'est terriblement frustrant sinon. Je termine bien vite mon repas. Alors que je passe une main dans mes cheveux dressés, j'entends une voix familière. Non, vraiment... Ils ont dû m'entendre penser. Pourquoi les ai-je un jour amener ici, pourquoi ? Car voilà mes collègues qui déboulent, tout contents et le rouge aux joues. « Mais... c'est Jae Jin ! Ahah quelle bonne surprise ! ». Ils nous saluent, et on ne peut pas dire qu'ils manquent de chaleur. De sacrés bons vivants. Mais j'aime ce côté chez eux. Ils viennent de terminer leur repas. Ils nous disent qu'ils vont au bar d'à côté, nous priant de les rejoindre. Je jette un coup d’œil interrogateur à Junno. Est-ce que cela va déranger le garçon ? Il semble enthousiaste à tout. Je m'adresse alors à lui. « Tu veux ? Je peux appeler ton frère, pour le prévenir que tu restes chez moi cette nuit ». Mais déjà les autres nous pressent, et on se voit obliger de les suivre. Je prends quand même le temps de régler l'addition, et la joyeuse compagnie que nous formons s'en va vers d'autres contrées. En deux pas, nous sommes au bar. Les verres s'enchaînent rapidement, et bientôt je m'excuse, allant au toilette. Je passe un peu d'eau fraîche sur mon visage. « Qu'est-ce que tu fous, Jae Jin, mh ? ». J'invite l'objet de mes fantasmes à passer la nuit chez moi. Bon, ce n'est pas non plus totalement de mon ressort ; je n'allais pas renvoyer Junno chez son frère à n'importe quelle heure, et dans un état incertain. Et puis faut que j'arrête de boire parce que... je sais que mes envies sont reines quand je suis ivre. Certains m'ont dit que j'étais insatiable alors. Et pas d'alcool et d'eau fraîche. Je reste un instant à regarder froidement mon reflet. Merde alors.

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MessageSujet: Re: STUBBORN LOVE (ft song junno) - r   STUBBORN LOVE (ft song junno) - r EmptyJeu 22 Aoû - 11:49


    "Ce n'est rien!" s'exclama le lycéen doucement en baissant les yeux un moment quand la jambe de Jae Jin toucha la sienne. Il aurait de loin préféré qu'il ne recule pas mais ne pouvait point exprimer à haute voix cette envie. Ce serait gênant et il lui donnerait peut-être l'image d'un gamin débauché. Franchement, le travail de son ainé lui semblait de plus en plus intéressant, à l'entendre parler on dirait qu'il ne faisait que glander. Les yeux de Junno s'illuminèrent quand le jeune homme lui proposa de jouer avec lui la prochaine fois qu'il viendra rendre visite à son grand frère. Le blondinet tapa dans ses mais, tout content. "Tu promets hein? On va bien s'amuser, tu verras...Oh, j'ai l'impression que je vais finir par te voler à mon frère." ajouta-t-il en riant. Après tout, Jae Jin et lui passaient de plus en plus de temps ensemble et c'était vraiment agréable. Le garçon ne se gênait plus trop pour accaparer l'attention du journaliste quand il venait à la maison, parce qu'il était devenu ami avec lui aussi. C'était toujours intéressant de connaitre la vision et l'avis d'une personne plus âgée concernant certains sujets. Et honnêtement, quand c'était à propos de l'art de séduction et tout ce qu'elle englobait, il n'avait jamais trouvé meilleur que Jae Jin. Ce dernier s'y connaissait tellement que le lycéen ne pouvait s'empêcher à chaque fois de se demander comme il faisait. Mais il lui avait toujours semblé déplacé d'en demander plus et s'était donc retenu. Il vit que les traits de brun semblaient plus pensifs quand il lui avoua qu'il sortait le soir avec un cousin. Il n'aurait pas du dire ça ? Il se mordilla légèrement la lèvre avant de prendre une gorgée de son verre.

    La nourriture était vraiment bonne ici! Une bouchée après l'autre, Junno ne s'en rendit presque pas compte quand il termina son plat. Il pensa qu'il devrait venir dans ce restaurant plus souvent, la prochaine fois ce sera lui qui invitera Jae Jin. Une bonne excuse pour le revoir encore une fois avant la reprise des cours. "Mais... c'est Jae Jin ! Ahah quelle bonne surprise !" Junno tourna la tête à cette phrase pour voir un groupes de personnes qui devaient avoisiner l'âge de l'ami de son frère. Ils devaient être ses collègues alors. Ils avaient l'air d'être des gens bruyants et joyeux, le genre que Junno affectionnait quand il voulait faire la fête. Le lycéen fut surpris par le regard interrogateur que lui lança Jae Jin, il ne pensait pas vraiment qu'il serait d'accord pour qu'il les accompagne. Il afficha un sourire éclatant en hochant vivement de la tête. "D'accord!" s'exclama-t-il, absolument enthousiaste à l'idée de les suivre au bar. Ça risquait d'être vraiment amusant, et même plus puisqu'il passera la nuit chez le brun. La bar était tout proche, et à peine assis, les verres défilaient devant Junno. Il prenait une gorgée de n'importe quelle boisson qui se présentait à lui. En temps normal, il faisait très attention à son verre quand il buvait en compagnie d'inconnus. Il entendait tellement d'histoires à propos de personnes qu'on drogue sans même qu'elles ne s'en rendent compte. Mais là, il savait que Jae Jin était là...mais surtout, ses collègues semblaient tellement gentils et bourrés que cela lui inspira encore plus confiance.

    Junno avait entamé un concours avec l'un des amis de Jae Jin pour savoir qui pourrait boire le plus de bière. Il éclata de rire en voyant que son adversaire avait risqué de s'étouffer avec son quatrième verre. Lui était plus résistant à l'alcool mais l'autre n'était déjà plus très frais quand il lui proposa ce défi, ce qui l'avait pas mal aidé. Le lycéen posa le verre froid sur joue pour la rafraichir, ses pommettes devaient certainement être devenues pivoines maintenant. Il regarda autour de lui pour se rendre compte que Jae Jin n'était toujours revenu et s'excusa en prétextant aller le chercher. Il trouva justement le jeune homme debout devant le miroir. "Comme tu tardais à revenir, j'ai eu peur que tu te sois fait attraper par un pervers." dit-il en riant comme pour justifier sa présence ici. Il se rapprocha de Jae Jin et posa les yeux sur le miroir, son regard déviant entre le reflet du brun et le sien. Le visage du plus vieux était mouillé ainsi que quelques mèches de ses cheveux et Junno aimait ça. Il voyait sa main qui se baissait pour se rapprocher de celle de Jae Jin, sans la toucher. Bon sang, qu'est-ce qu'il essayait de faire ? Junno finit par se retourner et fit en sorte d'être face à son ainé, l'ambiance devenait un peu bizarre alors qu'ils étaient seuls dans ces toilettes. "Tes collègues sont vraiment amusants...très sympathiques aussi." C'était un essai pour meubler le silence qui s'installait. Il se tût, enracinant ses yeux dans ceux de son vis-à-vis alors qu'il sentait ses pieds le rapprocher encore plus de son ainé sans qu'il n'en soit totalement conscient. Junno était d'une nature entreprenante et l'alcool dans son sang envoyait au diable la réserve qu'il gardait toujours en présence du journaliste, le rendait plus hardi. "Hyung!" Sa main s'était levée pour caresser du bout du pouce la joue mouillée du brun. C'était vraiment bizarre. Junno finit par se dire qu'il n'était qu'un mineur qui avait trop bu...l'excuse parfaite pour justifier tous ses actes, quels qu'ils soient. Si Jae Jin le rejetait, il avait son excuse...et s'il ne le faisait pas, alors tant mieux pour lui. Il approcha doucement son visage de son ainé tandis que ses yeux se baissaient pour fixer ses lèvres quelques secondes avant de les effleurer. Ce simple geste eut pour effet de l'électrifier. Il posa son autre main sur la hanche de Jae Jin et rompit complétement la distance qui séparait leur lèvres pour l'embrasser franchement. La balle était dans le camp du plus vieux maintenant et le garçon pria fort pour qu'il ne recule pas.
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MessageSujet: Re: STUBBORN LOVE (ft song junno) - r   STUBBORN LOVE (ft song junno) - r EmptyVen 23 Aoû - 14:53

Je me laisse bercer par les sons tapageurs en provenance du bar. Je ferme les yeux, et une certaine langueur s'éprend de tout mon corps. Je pense au regard du plus jeune. Sa juvénile beauté m'apparaît encore plus éclatante. Un soupire lascif s'échappe de mes lèvres entrouvertes, tandis que ma main dérive sur mon torse humide. La chemise est mouillée, bientôt transparente. Tant mieux, j'ai chaud. Je suffoque encore. Et l'air frais ; le calme et l'espace n'y font rien. J’étouffe de l'intérieur, d'un mal qui me ronge. Il prend mes entrailles et les retourne. C'est le désir. Impérieux, je me confonds en son sein de luxure. J'imagine le corps dénudé de Junno ; son torse pâle offert à mes caresses expertes. Enfin je me penche sur le lavabo, prenant appui sur mes avant-bras posés sur le marbre. Les paupières ouvertes, je considère le robinet devant mes yeux. C'est pas croyable, je suis un sacré obsédé. Faut-il que je voie des phallus un peu partout ? Comme dans ce film stupide où un Américain accepte un pari d'abstinence sexuelle. Suis-je à ce point frustré... Non, ce n'est pas la bonne question. Je désire à ce point le garçon ? Mon envie de lui s'est éclose en un rien de temps. Il me faut donc le prendre. L'avoir contre mon sein ; le chérir de mes baisers. Et après tout, pourquoi pas ? Un sourire carnassier naît sur mes lèvres. La vie est si courte, il ne faut pas se restreindre. Je laisse ma culpabilité de côté et je dirais même ; il vaut mieux que Junno se salisse dans mes draps que dans ceux d'un parfait inconnu. Voilà qui est dit. L'alcool fait son merveilleux ouvrage d'inhibition. La porte s'ouvre alors, et l'objet de mes pensées se tient devant moi. La tête légèrement tournée en sa direction, je le regarde de haut en bas. Je hausse un sourcil. Par un pervers ? Pourquoi donc au masculin ? Junno serait donc sensible à mon orientation sexuelle... J'ai peut-être laissé échapper une phrase équivoque lors de nos discussions, je ne sais pas. Ou un regard. Peut-être a-t-il même compris que je le voulais dans mon lit. « Eh bien, non... pas encore. C'est gentil à toi de t'inquiéter pour... ma... vertu ». Je ris à mon tour, sous l'emprise d'un flot joyeux et dégrisé. Je me redresse à son approche et lui fait face. Mes yeux suivent un instant le mouvement de sa main. Tout ça devient... bizarre. Un petit rire passe mes lèvres. « Oh, oui... Sympathiques. Et encore tu ne les as pas vu au boulot. Déjà que je glande pas mal, mais alors eux ils sont les champions pour se divertir. Enfin, ils se débrouillent bien... dans ce qu'ils font... Je crois ». Le silence revient à nouveau.

Je ne peux quitter son regard. Je murmure son prénom. « Junno... ». Que se passe-t-il ? Le jeune homme se rapproche de moi, et je reste cloué sur place. Je ne peux rompre le contact visuel, et d'ailleurs je ne le voudrais pas. Je frissonne à son touché. Je n'ai plus aucun scrupule, seulement l'envie. Nos lèvres se joignent doucement. Une seconde où mes pensées se confondent ; mon désir est réciproque, on pourrait nous surprendre et... Je fixe le visage du plus jeune, interdit. Sa main posée sur ma hanche est le coup de grâce. Je réponds fiévreusement à son baiser, le désir de plus en plus oppressant. Mes mains viennent trouver son cou, alors que j'approfondis l'étreinte. Taquine, ma langue s'amuse avec la sienne. Sa peau est si douce sous mes doigts habiles. Je réprime un soupire rauque, tandis que mon corps épouse parfaitement celui du garçon. Nos bassins s'entrechoquent doucement, titillant une virilité sensible et affamée. Je plaque alors le garçon contre le mur, et ma jambe se glisse entre ses cuisses. Mes lèvres dérivent vers son cou et la naissance de sa gorge. Sa peau est exquise. Enfin je remonte ses cuisses autour de ma taille et je capture à nouveau sa bouche aguicheuse. Qu'il me perde, donc ; pour ce goût de passion et ces gestes de plaisir, je tombe volontiers. Je n'entends plus rien ; les bruits des conversations, la musique criarde. Seul mon souffle intrépide, et le sien. Mon cœur bat à tout rompre dans ce tumulte de sens. J'ondule légèrement mes hanches pour aguicher son désir. Enfin, quelques voix masculines et disgracieuses parviennent à mes oreilles. Quelques pas, et la porte s'ouvre à la volée. J'ai le temps de m'écarter de Junno, et les clients nous découvrent. Dans l'état avancé où ils se trouvent, ils ne remarquent rien d'anormal. Ni nos lèvres rouges, nos vêtements dérangés et la bosse à mon pantalon. Un sourire en coin étire mes lèvres alors que les deux hommes soulagent leurs besoins. Moi aussi j'en ai un à assouvir, mais pas ici. D'une voix rauque, transformée par le désir, je demande simplement à Junno. « On va chez moi ? »

Je quitte les toilettes, retrouvant nos amis de fortune au comptoir. Certains ont la tête lourde, tandis que d'autres s'obstinent à finir leurs verres. Je capte le regard d'un de mes collègues, lui faisant un signe d’au revoir. Il me répond gauchement en souriant et nous partons du bar. Dans la rue, je caresse discrètement le bas du dos de mon compagnon. Enfin, les marches gravies, j'ouvre la porte de mon loft. Sûr d'être tranquilles, j'attire le garçon à moi. Je bois son regard, captivé par ses iris. « J'ai envie de toi ».

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MessageSujet: Re: STUBBORN LOVE (ft song junno) - r   STUBBORN LOVE (ft song junno) - r EmptyLun 26 Aoû - 16:58

    Au contact de leurs langues, un flot de désir se déversa dans le corps du garçon. Honnêtement, il n'avait pas cru au début que Jae Jin répondrait à son baiser, il le voyait plutôt reculer et lui sourire gentiment pour lui montrer que c'était impossible. Ce ne fut pas le cas et le lycéen n'allait pas s'en plaindre, loin de là. Il appuya un peu plus sur la hanche du brun pour le rapprocher de lui alors qu'il sentait ses mains sur son cou. On pouvait dire qu'il ne s'inquiétait pas tant que ça pour la vertu du plus vieux, puisque c'était lui-même le pervers qui venait lui sauter dessus en premier. Un soupir de plaisir s'échappa de ses lèvres quand leurs bassins se touchèrent et il se laissa docilement plaqué contre le mur. La surface froide qu'il ressentait à travers son t-shirt le fit frissonner avant qu'il ne gémisse discrètement à cause des lèvres de Jae Jin sur son cou et sa gorge. Il ferma les yeux en appuyant la tête sur le mur, se laissant complétement faire alors que tout semblait disparaitre autour de lui. Il n'y avait plus que ces lèvres qui prenaient possession des siennes qui comptaient. Il noua ses jambes autour de la taille de son vis-à-vis, tout en ne pouvant s'empêcher de se demander s'il n'était pas trop lourd pour lui. Malgré le fait qu'il puisse donner l'impression d'être mince, le garçon savait qu'il n'avait rien d'un poids plume. Jae Jin ondula des hanches le faisant gémir un peu plus fort cette fois, il était définitivement à l'étroit dans son jeans à présent. Ses deux mains s'étaient posées sur le crâne du plus vieux pour jouer avec les mèches de ses cheveux. Junno ne comprit pas au début ce qui se passait quand ses pieds retouchèrent le sol et que le corps chaud s'éloigna. Il rouvrit lentement les yeux pour voir que deux hommes étaient entrés. Il fit basculer sa tête en arrière, manquant presque de se l'éclater au mur et les fixa du coin de l'œil, les gratifiant d'un flot d'injures au fond de lui. Il ne les avaient même entendus entrer, Jae Jin lui faisait vraiment trop d'effet. Tandis qu'il essayait tant bien que mal de calmer sa respiration, Jae Jin proposa qu'ils aillent chez lui. Junno dévia son regard des deux hommes, le garçon se sentait presque d'humeur à blaguer et répondre au brun d'aller tout seul chez lui et se soulager dans sa salle de bain. Mais il ne le fit pas, parce qu'une autre pensée traversa son esprit au même instant. En fait, il se demandait si Jae Jin avait calculé tout cela depuis le début, s'il avait fait exprés de lui faire boire de l'alcool afin de le ramener par la suite à son loft et lui faire tout ce qu'il voulait ? Junno se dit que si c'était le cas, il faisait des efforts pour rien. Bourré ou pas, il aurait très certainement accepté les avances de Jae Jin s'il lui en avait fait, avec le sourire qui plus est. Il leva la main pour poser son index sur ses lèvres gonflées, il avait juste envie de l'embrasser encore jusqu'à ne plus avoir de souffle. "Oui!" finit-il par répondre simplement, sans aucune ombre d'hésitation.

    Si on omettait l'intimidation qu'il avait ressentit envers lui au débit, le blondinet pouvait clairement avouer que Jae Jin lui plaisait vraiment beaucoup. Il avait même presque envie de dire qu'il le voulait pour lui tout seul, le ligoter et l'enfermer dans son chambre pour qu'aucun regard autre que le sien ne puisse se poser sur lui. Junno était possessif mais il savait aussi que tout ceci était loin d'être, ne serait-ce que, envisageable. Jae Jin avait pris la peine de faire signe à l'un de ses collègues, lui les avaient juste complétement oublié, comme s'ils n'étaient jamais venus avec eux dans ce bar. Il n'y avait plus que le brun pour lui.

    Le trajet jusqu'au loft de Jae Jin lui parut étrangement long et pénible alors qu'ils ne leur avaient pris que quelques petites minutes. Un peu et il aurait demandé au plus vieux de juste leur trouver une ruelle sombre tranquille pour qu'ils puissent continuer ce qu'ils avaient commencé. Monter les escaliers aussi fut un vrai calvaire pour lui et il retint difficilement son envie de plaquer le brun contre les marches et l'embrasser. Seule la pensée qu'ils pourraient être vus par n'importe qui et que cela serait peut-être préjudiciable pour son compagnon l'en dissuada. Enfin à l'intérieur, il sourit en venant se coller contre le corps de Jae Jin. "C'est bien ce que je pensais." fit-il, un peu gamin, tandis que son sourire s'élargissait encore plus. Il prit la main de Jae Jin dans la sienne et la posa sur son entre-jambe afin de lui montrer qu'il avait autant envie de lui. Il l'embrassa à nouveau, suçotant puis mordillant les lèvres du plus vieux avant de faire rencontrer leur langues à nouveau. Une de ses mains vint se faufiler sous la chemise du brun alors que l'autre tenait fermement la boucle de sa ceinture pour le garder tout près de lui. Marchant à reculons et sans quitter la bouche du journaliste, Junno essayait de trouver la chambre de ce dernier. C'était difficile de se repérer dans un endroit où on n'avait jamais posé les pieds auparavant, et le garçon eut même le bon goût de ne pas tout stopper pour demander à Jae Jin de lui faire une visite guidée de son loft, là, tout de suite. De toute façon, il aura bien l'occasion de regarder partout le lendemain. Il ouvrit une porte au hasard et se retrouva dans une sorte de bureau ou salle de lecture. "Raté!" s'exclama-t-il en riant. Il remarqua tout de même un canapé et se dit que ça serait amplement suffisant, pour l'instant du moins. Le garçon poussa Jae Jin en direction du canapé, l'y laissant choir avant de venir s'assoir à califourchon au-dessus de lui. Il déposa un doux baiser sur sa mâchoire avant de glisser jusqu'à son cou qu'il lécha alors que ses mains s'affairaient à déboutonner la chemise blanche, mission qui lui donna bien du fil à retordre. "Foutu boutons!" grommela-t-il. Junno ne se voyait pas les faire éclater par un geste brusque, il aimait trop les vêtements pour ça. Il essayait de bien faire, se faisant patienter en mordillant la chair qui lui était offerte. La peau de Jae Jin était toute douce, agréable à toucher et à gouter aussi. Éventuellement, il réussit à faire céder le dernier bouton et le torse de Jae Jin s'offrit à son regard. Junno ne put empêcher un sourire triomphant de venir étirer ses lèvres et embrassa à nouveau son compagnon. Il le voulait tellement fort. Il appuya sur la nuque du brun tandis que sa main gauche allait à la découverte de son torse. Le garçon sentait la virilité de Jae Jin à travers le tissu qui lui prodiguait un plaisir et une satisfaction personnelle. Il avait l'impression d'avoir des papillons, des fourmis, peut-être même des licornes dans son ventre et c'était une délicieuse sensation.
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