L’enivrement est une manière pour l’homme d’oublier ses soucis, ses faiblesses ses défauts mais aussi ses forces et ses qualités, certains sous l’effet de l’alcool, pleurent, d’autres deviennent violents, certains sont aussi dépensiers … Moi je devenais encore plus dragueur …
Au bar, je regardais avec l’entrepreneur et un des pompiers, les plans du bar pour installer les nouvelles normes de sécurités imposées par les autorités. Personnellement, je n’y connaissais rien et c’est pour cela que j’avais déjà appelé un expert et téléphoné aux pompiers pour savoir s’il était possible qu’un des hommes soit présent pour voir si tout était bon comme la loi le voulait. Je rentrais finalement chez moi pour me détendre un peu ce soir car je savais que cela serait calme. De plus mon bras droit était au courant de ce qu’il y avait à faire. Arrivé chez moi, devant la porte, je cherchais après mes clefs, plus moyen de mettre la main dessus … Je trifouillais alors dans la poche qui fermais avec une tirette de mon sac à dos ou était placé mon pc portable et je les trouvais finalement. Je râlais un peu d’avoir perdu cinq minutes, en rentrant, j’envoyais mon sac balader pour me jeter sur mon lit, je mettais un réveil sur mon téléphone en le réglant pour 18h30 alors que mon genou me refaisait souffrir, saleté de blessure qui ne me laissait jamais en paix. Sur mon lit, j’envoyais un texto à la demoiselle qui plaisait beaucoup, je l’invitais à boire un verre en tête à tête, en lui donnant une heure.
« Hello belle demoiselle, fais moi l’honneur de m’accompagner boire un verre ce soir au Midnight Bar. J’y serai vers 20h00. Love »
Il était 15h30, j’allais pouvoir dormir un peu, trois heures c’était parfait même, je m’endormis paisiblement en pensant à notre soirée. En me réveillant avec la sonnerie de mon téléphone, je m’étirais en faisant craquer mes épaules, mon genou craqua de lui-même alors que je venais que de le tendre. Je me levais doucement, me dirigeant vers la cuisine, ouvrant le frigo pour prendre une bouteille d’eau, j’en profitais pour prendre des anti douleurs dans la pharmacie, j’avalais deux cachets avec une bonne grosse gorgée d’eau, je partis ensuite de nouveau vers ma chambre en boitant encore bien bas, sérieusement je commençais à en avoir marre de cette douleur … Je dus même m’appuyer contre le chambrant de la porte de la salle de bain pour terminer mon chemin, je me préparais serviette et sous vêtement propre et dans lequel je me sentais bien pour le dernier cité, je verrais après ma douche ce que j’allais porter, laissant aussi par la même occasion mon téléphone sur mon lit. J’entrais dans la cabine après m’être totalement dévêtu, j’avais encore du temps pour prendre soins de moi, je me douchais tranquillement sans trainer mais sans me presser non plus. Restant pas d’une dizaine de minutes sous l’eau, je me rasais sans me couper. Me voilà lavé et presque pas habillé, juste un boxer bordeaux et noir un peu moulant sur le corps. Je me passais un pantalon noir légèrement ligné gris dans lequel je rentrais une chemise blanche et passait une cravate que je nouait plus ou moins bien. j’étais satisfait de ma tenue . Je partais en voiture car la moto n’était guère pratique pour ce genre de soirée galante et en charmante compagnie. Je ne mis guère longtemps pour me retrouver au bar. Je me garais deux ou trois rues plus loin car je n’aimais pas laisser mon véhicule près de ce genre d’endroit.
D’habitude, je n’aime guère fréquenter les autres bars car tout le monde dans le milieu de la nuit sait que je suis le patron d’une boite de strip, je ne m’en formalise guère, je ne suis pas là pour espionner ou quoique ce soit, non je suis là car quelques heures plus tôt, j’ai donné rendez vous une sublime créature, une jeune femme dix ans plus jeune que moi ou presque, une qui me résiste enfin ! Pour pouvoir sortir avec elle, j’ai du challenge, mon argent ne l’intéresse pas trop, elle est de temps en temps gênée quand je lui offre un truc ou quand je vais la chercher à l’université avec ma belle italienne rouge. Je ne voulais pas seulement la mettre dans mon lit non je retombais amoureux tout simplement comme je l’étais de Reina avant ce triste coup du sort … Reina voilà un prénom qui revenait dans ma mémoire ces derniers temps, la date noire approchait et je n’avais guère envie d’en parler avec ma nièce, elle vivait sa vie et moi je faisais la mienne. Bref j’attendais patiemment son arrivée. Pour elle je serais un autre homme.
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Sujet: Re: Do you love me ? Lun 8 Oct - 13:36
« Comment tu vas ? » la lueur grise de la capitale se reflète sur les murs blancs d'une chambre d'hôpital dans laquelle rentre une magnifique jeune femme aux longs cheveux bruns. En les lissant de la paume de sa main droite, elle apparaît timidement en regardant les carrelages de la pièce qui brillent comme un soleil d'hiver . Un jeune homme, assis dans son lit, ne change pas la direction prise par ses yeux vides malgré le fait qu'il ne soit plus seul dans cet endroit. Il ne se doute pas un seul instant que la beauté qui vient lui rendre visite n'est autre que sa petite sœur. Si Woo et Stephany s'aiment énormément, étant très complices avant l'accident qui a coûté la mémoire à ce charmant individu. Le cœur de Si Woo n'a certainement pas changé mais il n'a plus aucun souvenir de sa petite protégée et celle-ci ne peut pas encore lui avouer le lien de sang qui les unit car il risque d'en être choqué et de vouloir s'en rappeler, ce qui lui poserait problème concernant l'évolution de son traitement. Quoi qu'il en soit, il sait qu'elle est quelqu'un d'important pour lui mais, étant dans le flou, il ne sait pas comment réagir avec elle, d'autant plus qu'il est bien trop faible que pour sourire ou lui adresser le moindre signe d'affection qui aurait pu détendre l'atmosphère. Il ne lui répond pas. Il reste immobile, dans son lit :
« Tu as besoin de quelque chose ? » demande-t-elle après quelques longues secondes de silence en posant un vase sur le rebord de la fenêtre.
« Non. Peux-tu me laisser maintenant ? » sa voix est lisse, monocorde, sans aucun sentiment.
« Oui...bien sûr...prend soin de toi... » elle sort donc en remettant son manteau aussi vite qu'elle ne l'avait enlevé. Une fois au bout du couloir, elle rebrousse chemin :
« Dis moi au moins comment se passe tes traitements tout de même ! »
« J'ai besoin de me reposer, tu comprends ? »
« Oui, bien sûr...! »
« Ah...et ne reviens plus jamais ici ! »cette phrase résonne dans le crâne de la demoiselle qui déglutit avec difficulté. Elle se force à sourire en faisant preuve d'un petit peu d'humour, pour lui éviter l'humiliation de pleurer devant son frère qui souffre certainement plus qu'elle en ce moment :
« A condition que tu ailles mieux. Mais je te fais confiance. Bon et bien...j'y vais alors. » son corps tremble tant elle se noie à l'intérieur d'elle-même.
Une fois dehors, elle marche à une vitesse déconcertante, pour quitter l'hôpital, ses malades, leurs proches meurtris ainsi les aides soignantes qui affichent un faux sourire toute la journée. Elle aurait pu se reposer sur un banc non loin de là mais elle aurait pu y croiser l'un des parents d'un malade et elle ne voulait plus rester dans cette atmosphère, pour elle comme pour les autres. C'est donc un peu plus loin qu'elle se laisse aller de tout son long sur un vieux banc en métal vert et, sans pleurer, elle sort son casque de son sac, comme par instinct de survie, qu'elle plaque sur ses oreilles. Au bout de celui-ci, pend son téléphone qui contient toute sa bibliothèque musicale. Ce genre d'appareil ne fait pas l'unanimité mais, sans elle, Stephany aurait dû attendre pendant de longues minutes, voire même une heure, avant de pouvoir écouter sa musique afin de décharger son coeur aussi lourd que le cumulus qui danse au-dessus de sa tête à la façon d'une épée de Damoclès. Elle ferme ses yeux secs, encore sous le choc, tout en ayant encore la présence d'esprit de serrer son sac contre elle.
I want somebody to take me away~~~~
En sortant son portable, la jeune femme avait remarqué que le début d'un texto s'était affiché sur l'écran de celui-ci. Néanmoins, elle n'avait pas le courage de l'écrire. Elle s'était mise à déambuler lentement afin de rentrer chez elle, toujours en écoutant sa musique, tout en se faisant pousser aux passages par des passants qui avaient tout à fait la place de la contourner. Cela doit être pareil dans toutes les capitales – car l'hôpital où est soigné son frère se trouve à Séoul - du monde. Stephany aurait rétorqué d'habitude, mais là, plus rien n'avait d'importance. Son grand-frère venait de la renier. Et même s'il n'était plus le même dû au choc de l'accident, à ses séquelles physiques ainsi qu'à cause de son amnésie, il n'avait peut-être pas complètement changé. Peut-être l'avait-elle enfin vu comme il n'avait jamais osé se comporter avec elle, à cause du fait qu'elle est sa petite soeur. Peut-être qu'une fois que la personne se retrouve dénuée de tous ses souvenirs, elle devient un être froid. Néanmoins, il est également possible qu'elle soit mise à nu, sans tabou, et qu'elle devienne ce qu'elle a toujours été sans avoir été influencée par sa famille et la société. Stephany, gelée, est à présent écroulée sur son lit. Il est dix-sept heures trente lorsque sa mère vient frapper à sa porte. La belle ne relève pas la tête. Son visage toujours écrasée contre son oreiller, elle se retient de respirer en ignorant le simple fait que son corps prend tout de même une bouffée d'oxygène de temps à autre, sans lui demander son avis. Inquiète pour son adorable fille, d'habitude si souriante, et ayant appris ce qu'il s'était passé par la bouche de l'infirmière principale de Si Woo qui avait tout entendu et qui était devenue plus ou moins proche de la famille Ahn, elle vient prendre des nouvelles de sa petite qui ne bouge pas, clouée à son lit comme si elle ne voulait plus vivre.
« Pourquoi ne m'as-tu rien dit ? Hein ? Tu avais peur de m'inquiéter ? Tu n'avais pas la force d'ouvrir la bouche ? Quoi qu'il en soit, une maman sait tout tu sais. » elle enveloppe le dos de sa fille d'un bras tendre:
« Si Woo n'est pas dans son état normal. C'est déroutant, blessant, humiliant. C'est lourd pour toi, de porter le poids de vos souvenirs à toi toute seule... ! Mais fais le pour lui, afin qu'il ait encore quelqu'un pour les lui conter...et il a la chance d'avoir une soeur telle que toi, qui en est capable. Tout ce qu'il te reste à faire, c'est de croire en le Si Woo qu'il est, et non pas au Si Woo qu'il semble être devenu. » les mots de sa mère déclenchent les larmes de la demoiselle qui se presse contre la poitrine de celle-ci.
« Tu as un message !»dit subitement celle-ci en ayant vu, par hasard, l'écran du portable de la demoiselle clignoter, posé sur son lit.
« Hello belle demoiselle, fais moi l’honneur de m’accompagner boire un verre ce soir au Midnight Bar. J’y serai vers 20h00. Love »
« AH ! CE MEC ! Vraiment... ! Il ne se demande même pas si cela me convient de sortir maintenant... » râle-t-elle.
« Qui c'est ? »
« Un ami de ma section à l'université. Il m'invite à aller prendre un verre avec lui ce soir. »elle enrobe la vérité d'une pointe de mensonge, n'ayant pas l'envie, et encore moins la force, d'expliquer à sa mère qui est Mikio. Surtout qu'elle a tendance à s'inquiéter plus vite que la musique :
« Fais toi belle et vas-y ! Cela va te changer les idées. »
« Pourquoi pas. » réfléchit-elle à haute voix.« Et je vais lui dire clairement ma façon de penser aujourd'hui-même. Ce mec agit toujours comme il l'entend. »pense-t-elle.
C'est donc à l'heure dite que notre déesse débarque dans le lieu dit. Le midnight bar est l'un des bars les plus en vogues d'Ulsan. Peut-être que Mikio l'ignore à force de traîner dans sa boîte de strip-tease au sein de laquelle notre jeune femme ne mettra jamais un seul orteil. Elle pénètre dans la salle tamisée d'un pas fort et décidé, bien déterminée à mettre définitivement les points sur les "i". Ce n'est pas parce qu'il a dix ans en plus qu'elle qu'il peut se permettre d'avoir des propos déplacés envers elle et de la prendre pour une truffe afin de s'en aller une fois que ce petit jeu malsain aura pris fin. Il ne l'impressionne pas et elle compte bien le lui prouver. Elle aurait pu être affaiblie par l'épisode de cet après-midi violente mais Steph' n'y pensait plus...ou presque ! C'est donc avec grâce et élégance que notre brunette, revêtue et maquillée comme il se doit, fidèle à son style sophistiqué et féminin, fait son entrée dans le Midnight Bar. Elle reconnaît la carrure de Mikio au loin, après avoir passé l'entrée autour de laquelle beaucoup d'hommes se sont retournés à son passage. Elle s'installe donc à côté de lui sans réellement le regarder :
« Bonsoir. »dit-elle poliment, sans lui accorder un sourire. Elle pose sa pochette sur le comptoir derrière lequel ils sont installés avant de commander un verre. Il est vrai qu'elle est franche mais son coeur bat à tout rompre jusqu'à s'immiscer dans ses tempes. Sa poitrine est écrasée comme si elle avait couru un marathon, ce qui fût plus ou moins le cas vu la journée qu'elle vient de passer. Heureusement, elle s'était douchée et avait mis un parfum à la fois profond et léger comme un délicieux poison. Il faut dire qu'elle est curieusement bien habillée pour un homme qu'elle a l'intention de jeter dans la minute qui suit... ! Elle reprend donc ses esprits une fois que son verre arrive devant elle. Toujours sans regarder le jeune homme, préférant poser son regard à la fois fatigué et pénétrant sur le barman, elle se détend en sirotant son martini.
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