NichKhun dévia le regard et je ne compris pas pourquoi. Je venais de lui dire que, même s’il était avec Myung hee, ça ne me dérangeait plus. Enfin, moins disons, et que je tenais à faire partie de sa vie. Je ne savais pas trop pourquoi il déviait le regard comme ça. Quand il me dit que ce n’était plus un problème, je fronçai les sourcils. Qu’est-ce qui n’était plus un problème ? Myung hee ? Qu’est-ce qui se passait et dont je n’étais visiblement pas au courant.

— Myung Hee a rompu

Mon expression confuse se changea en expression un peu triste. J’étais assez surprise par sa déclaration. Il me fit un signe de la main quand je voulus ouvrir la bouche pour tenter de la réconforter. Il m’avait fait clairement comprendre qu’il tenait à ma cousine et la rupture ne devait pas lui faire plaisir. Il changea de sujet et c’était tant mieux puisque je ne savais pas vraiment quoi lui dire pour qu’il se sente mieux.

— Mais bon c'est pas moi le grand blessé, c'est toi qui est dans ce lit à l'hôpital, mais je n'ai jamais aimé ce genre d'endroit. Euh…tu dois y passer la nuit? Tu ne travailles pas demain au moins?

Je lui fis signe que non en réponse à ses deux questions. Heureusement que je ne travaillais pas demain, d’ailleurs puisque je me voyais mal servir des clients avec mon bras. La conversation entre NichKhun et moi se termina à ce moment-là puisque mes parents et un médecin entrèrent dans ma chambre. Moins d’une heure plus tard après quelques dernières vérifications, je pus sortir de l’hôpital. Avant que je monte dans la voiture de mes parents, NichKhun me prit dans ses bras et me serra fort avant d’embrasser le dessus de ma tête. Je lui rendit son étreinte du plus fort que je pouvais avec mon seul bras valide.

— Je ne te lâche plus!

J’éclatai de rire et enfoui ma tête dans le creux de son épaule. Cette phrase m’avait franchement manquée. Il desserra tout de même son étreinte. Je me rendis ensuite compte que je le laissai seul devant un hôpital.

— Tu veux qu’on te ramène ou tu as une autre façon de rentrer ?

Il me répondit qu’il allait se débrouiller alors je n’insistai pas. Je me retournai pour entrer dans la voiture quand NichKhun dit mon nom. Je me retournai instantanément.

— Tu m'as manquée

Je souris beaucoup trop pour la situation. L’entendre dire ces quelques mots me firent chaud en cœur. J’entrai dans la voiture et mon papa s’est mis en route. Quelques minutes plus tard, j’étais chez moi et, malgré la douleur que j’avais au bras, j’étais contente que cette blessure ait permis à NichKhun et moi de se revoir. Il était tard et je décidai d’aller me coucher tout de suite pour être en forme demain. Je n’avais rien à faire en particulier, mais comme NichKhun avait dit qu’il voulait me voir à tous les jours pour les 30 prochains jours, j’avais l’intention d’être à mon meilleur. À peine quelques minutes après que je me sois couchée dans mon lit, mon téléphone sonna dans mon sac à main. Je ne pus m’empêcher de sourire de plus belle quand je vis les mots affichés sur mon écran. Bonne nuit Petit Poussin, je t'aime fort et à demain Je me retournai dans mon lit et je m’endormis quelques minutes plus tard, le sourire aux lèvres.

Le lendemain matin, mon cadran sonna à 9h. Ce n’était pas si tôt que ça pour moi puisque j’avais l’habitude de me lever à 7h pour aller travailler. Je me levai et allai prendre une douche pour ensuite me coiffer et me maquiller légèrement. Je passai une bonne vingtaine de minutes devant ma garde-robe sans savoir quoi porter. Encore une fois, l’idée de voir NichKhun me rendait très fifille. J’avais l’impression que je devais être jolie alors qu’il s’en fichait probablement. Il m’avait vu dans mes pires passes de la vie quand même. J’avais embelli depuis que j’avais 12 ans ! Je choisis finalement un t-shirt gris sous une robe fleurie. C’était très girly et je me trouvais particulièrement jolie dans cet ensemble. Je ne savais même pas à quelle heure NichKhun planifiait de me voir, mais il était 10h et j’étais prête. Quand mon téléphone sonna, je sautai dessus en espèrant que ce soit NichKhun, mais non. C’était Min Seul au café qui avait besoin d’aide. Il y avait apparemment beaucoup de clients et pas assez de serveurs pour s'en occuper. Malgré mon bras, je dus aller l’aider. Je me rendis au Chokollis le plus rapidement possible et pris la caisse pour lui faciliter la tâche. À 13h, les clients étaient tous partis et le café était à nouveau calme. Heureusement que c’est à ce moment que Nich décida de m’appeler. Je lui demandai de venir me rejoindre au café.

En attendant son arrivée, je lui préparai un café comme il l’aimait et je m’en fis un aussi. Je m’installai à une table libre dans un coin et entreprit de lire le journal pour m’occuper avant l’arrivée de mon ami. Quand il s’assit devant moi, je lui souris et poussai son café vers lui.

— Je ne sais pas ce que tu avais prévu, mais avant de faire quoi que ce soit je t’ai fait un café. Ça fait longtemps que tu n’en as pas bu un fait par moi.

Je savais que NichKhun aimait les cafés que je lui faisais. Dès que nous avons eu l’âge de boire du café, je suis devenue sa cafetière personnelle. Il n’avait même pas besoin de s’en acheter une qui allait lui faire son café tous les matins et qui pouvait être disposée facilement sur son comptoir de cuisine, puisque j’étais toujours là pour lui fournir sa dose quotidienne de caféine… Sauf dans les dernières semaines.

— Et hum… Ça te dérange si je mange ? J’ai pas encore mangé aujourd’hui alors je peux me prendre quelque chose à manger ici ou on peut aller ailleurs. C’est toi qui voit.

Mon ventre gargouillait déjà à l’idée de me nourrir. Il y avait un sandwich dans le présentoir qui m’appelait et je n’aurais pas refusé une part ou deux de gâteau. J’étais vraiment affamée et si NichKhun n’avait pas été là, je me serais jetée sur la bouffe sans retenue. Devant lui, je tentais de ne pas trop avoir l’air d’une grosse truie.

NichKhun mourrait de faim lui aussi et il me proposa que l’on mange ici. Aussitôt, je me levai et allai chercher le sandwich qui me faisait de l’œil depuis un petit moment. Il avait l’air tellement délicieux ! Je m’emparai de quatre assiettes. Dans les deux premières, j’y mis des sandwichs et dans les deux autres, des parts de gâteau. Le visage de NichKhun changea quand il se posa sur la part de gâteau. Il avait aussi faim que moi, c’était plutôt évident. Son expression laissait même entrevoir qu’il ne devait pas avoir mangé depuis un bon moment.

— T’as l’air affamé ! Ça t’arrives de manger parfois ?

Il me répliqua que c’était à cause de ce qui s’était passé hier et qu’il en avait oublié de manger. Il détourna tout de suite la conversation. Il n’avait sûrement pas envie que je joue à la mère avec lui aujourd’hui en lui rappelant de se nourrir de temps en temps !

— Et puis…Tu veux bien m'expliquer ce que tu fais au café aujourd'hui. Tu n'es pas raisonnable de travailler! Tu vas te fatiguer pour rien. Je déteste te voir te tuer à la tâche. Tu sais tu peux prendre le temps de te reposer des fois et mettre tes responsabilités de côtés, personne ne t'en voudra. J’ai souris et j’ai tenté de répliquer, mais il m’en a empêché. Arranges-toi pas pour te retrouver à nouveau à l'hôpital parce que cette fois je ne viendrai pas te voir.

Il rigolait, bien sûr et j’esquissai un sourire en le voyant s’inquiéter pour moi. Je ne dis rien et nous avons continué à manger. Pour ma part, je mangeai tranquillement comme à mon habitude, tandis que NichKhun dévorait le sien à la vitesse de la lumière. Nous avons conversé normalement pendant que l’on mangeait. Il avait l’air d’avoir tellement faim que je lui proposai un autre sandwich qu’il refusa. La conversation reprit son cours. Je ressentais encore un léger malaise quand je parlais avec Nich malgré notre réconciliation. Il y avait toujours des sujets que je tentais d’éviter et probablement qu’il faisait la même chose de son côté. Je n’avais pas envie d’aborder un sujet qui pourrait dévier vers Myung hee ou vers l’amour en général ou qui nous rappellerait les moments où nous nous sommes embrassés. Soudainement, NichKhun me complimenta.

— C'est joli ce que tu portes…j'aime beaucoup. Enfin, tu as bien meilleure mine qu’hier soir.

Je rougis, un peu gênée par le compliment sorti de nul part.

— Ben euh… merci.

Je ne me rappelais pas la dernière fois que NichKhun m’avait complimentée. Était-ce déjà arrivé ? Je faisais toujours beaucoup d’efforts pour qu’il me trouve jolie, mais je ne savais jamais comment il me trouvait. Bon, il avait seulement dit que c’était joli ce que je portais et que j’avais une bonne mine, mais c’était mieux que rien et j’appréciais l’attention.

Je commençai à manger ma délicieuse part de gâteau. Je ne regrettais en rien de l’avoir pris. Ce gâteau était un délice ! Nich ne semblait pas vouloir prendre le sien alors je le poussai vers lui. Je savais qu’il avait encore faim. Un simple sandwich ne pouvait pas suffire à remplir son estomac d’homme. NichKhun me repoussa l’assiette, mais je n’allais pas accepter qu’il refuse ce gâteau. J’insistai encore une fois et il finit par prendre une bouchée… puis manger sa part au complet. Je lui demandai s’il en voulait encore et il me répondit qu’il était rassasié. Ça va, maintenant je le croyais. Moi-même j’étais pleine.

— Que dirais-tu d'aller ailleurs et quitter ton lieu de travail? Je ne sais pas euh on peut tout simplement rentrer chez toi ou trouver quelque chose à faire en ville.

Bien sûr, nous n’allions pas rester au café tout l’après-midi. J’en avais déjà assez d’y passer mes journées entières que je n’allais pas y passer mes temps libres en plus. Je réfléchis un instant. Il ne faisait pas particulièrement beau dehors alors prendre l’air ne faisait pas partie de mes plans. Aller au cinéma non plus puisque les films à l’affiche étaient nuls. Est-ce que j’avais quelques commissions à faire ? Je devais aller me racheter de la peinture, encore une fois. Mes dernières semaines avaient été plutôt productives en terme d’art et il me manquait plusieurs couleurs. Notamment du noir puisque mon humeur massacrante m’avait poussée à utiliser cette couleur en grande quantité.

— Je dois passer au centre commercial acheter quelques trucs si ça ne te dérange pas. Je n’ai plus de peinture et dernièrement, j’en ai vraiment besoin. Toute ma créativité est de retour, on dirait.

J’ai failli ajouter que je pensais retourner aux études, mais comme rien n’était certain et que je ne savais pas encore si j’allais pouvoir travailler et être aux études en même temps, je préférais m’abstenir d’en parler. J’y pensais depuis quelques jours parce que mes études me manquaient et j’avais beaucoup d’argent de côté maintenant. J’allais pouvoir me payer mes frais de scolarité moi-même, ce serait ça de moins pour mes parents.

— Ensuite on pourra aller regarder un film chez moi. Je ne suis pas très en forme pour faire autre chose.

NichKhun ne se fit pas prier pour me dire que c’était parce que je travaillais trop et je levai les yeux au ciel en pensant qu’au moins moi, je travaillais. Ce qui n’était pas toujours son cas. Je suis allée porter nos assiettes derrière le comptoir. Nous sommes sortis du café et comme j’allais prendre la direction de l’arrêt de bus, NichKhun m’a tirée par le bras vers une voiture garée sur le bord de la rue. Il a sorti des clés de sa poche et a débarré les portes. J’étais trop bouche bée pour dire quoi que ce soit. Je suis entrée dans la voiture. Je devais avoir l’air vraiment surpris à regarder partout et à observer l’intérieur.

— T’as une voiture. Ai-je finalement réussi à dire. T’as une super belle voiture ! ai-je ajouté en souriant.

J’étais à la fois surprise et contente pour lui, mais je me suis aussi demandé ce qui avait changé d’autre dans la vie de NichKhun pendant un mois. De mon côté, pas grand-chose mis à part le fait que je pensais retourner aux études. J’avais peint aussi, beaucoup. J’avais dessiné énormément. Et NichKhun de son côté ? Un mois, c’était long et il pouvait s’en passer des trucs.

— Y’a d’autres choses comme ça que je devrais savoir ou tu attends que je les découvre et que je sois surprise ?

— Euh, j'ai une nouvelle coloc, un chiot, j'ai lâché ma job à l'épicerie pour une job de mannequin, j'ai joué dans un film hongrois muet et je me suis présenté à la présidence du monde…je crois que c'est tout. Maintenant, tu me passes mes lunettes fumées dans le coffre à gants?

J’ai ris à ses dernières confessions. J’allais voter pour lui à la présidence du monde ! Mais je n’en revenais pas ! Il s’en était passé des choses dans la vie de NichKhun en un mois ! Bon, avoir une nouvelle coloc et adopter un chien c’était bien, mais devenir mannequin c’était tout un changement de carrière ! Je ne pouvais pas en dire autant. Il s’était bien passés quelques petits trucs, mais rien qui ne méritait d’être mentionné. En tout cas, pas pour le moment. Je restai silencieuse en ouvrant le coffre à gant pour y prendre les lunettes de soleil.

— Non, euh je rigole, il pleut…

J’étais tellement confuse par ses révélations que je n’avais même pas remarqué. Je m’emparai quand même des lunettes et les mis. Elles ne m’allaient pas très bien puisqu’elles étaient trop grandes pour mon petit visage, mais je m’amusai pendant un moment à passer par toutes les expressions faciales en me regardant dans le rétroviseur. NichKhun me regardait en riant et ça m’incitait à continuer. Il sortit même son téléphone et me prit en photo. Je lui pris des mains pour regarder le résultat, mais aussi parce que je voulais qu’il se concentre sur la route. J’observai un instant le nouveau téléphone de NichKhun et cherchait la fonction vidéo.

— Ouais Poussin tu ne sembles aucunement fatiguée finalement!

Oh oui, j’étais fatiguée. J’étais tellement fatiguée que je riais pour rien et que tout était vraiment drôle. J’étais dans une phase de fatigue si avancée que je devenais folle. Comme toute réponse, j’ai braqué mon arme (son cellulaire) sur lui et lui ai dit d’une voix agressive de rouler plus vite. Une demie-heure plus tard, nous étions enfin stationnés devant le centre commercial bondé. Puisqu’il pleuvait dehors, le ville entière avait eu l’air de se dire que c’était un bon moment pour aller faire des courses !

Même si le seul achat que j’avais à faire était de la peinture, je n’ai pas pu m’empêcher de m’arrêter devant plusieurs vitrines. Je n’osais pas entrer à cause de NichKhun. Il n’avait sûrement pas envie de me regarder essayer des vêtements et je me dis que j’allais probablement avoir du temps plus tard dans la semaine pour revenir avec Sun Ae et dévaliser les magasins comme nous savions si bien le faire. J’ai finalement acheté ma peinture et nous sommes sortis du centre commercial. J’avais eu raison de ne pas entrer dans les boutiques puisque NichKhun me tira par la main pour que je marche plus vite pour sortir. En chemin vers la voiture, il me demanda si on devait passer au club vidéo ou si j’avais des films chez moi.

— On a vu tous les films que j’ai chez moi et on doit refaire le plein de chocolat et de bonbons alors aussi bien aller louer un film !

Une fois au club vidéo, je me suis mise à chercher activement un bon film à regarder. Nous avons fait le tour et mon choix s’est finalement arrêté sur Step Up 3.

— Step Up 3? Mais tu n'as pas déjà vu ce film au cinéma avec Sun Ae?

Je fis oui de la tête, mais j’avais trop envie de le revoir. NichKhun prit une copie et je suis allée faire le plein de bonbons avant d’aller payer. Une fois chez moi, NichKhun se mit à faire le tour de mon appartement et je vis tout de suite qu’il cherchait quelqu’un. Alors que je déposais les films sur la table du salon, je le regardai se promener partout.

— Si c’est Myung hee que tu cherches, elle a déménagé.

Je me demandais s’il allait poser des questions, mais non. J’étais bien contente puisque je ne connaissais même pas les raisons derrière le départ de ma cousine. Je m’en fichais bien. Je n’avais pas chercher à en savoir plus et j’avais seulement été bien heureuse de la voir partir.

— Non, en fait je regardais pour ton frère. Je ne l'ai pas vu au café, alors je croyais le voir ici…Bon il est où le chocolat!

Je n’avais aucune idée d’où était mon frère alors je me contentai de hausser les épaules. De toute façon, même si j’avais su où il était, je n’aurais pas eu le temps de lui répondre puisque NichKhun tenta de me prendre le chocolat des mains. Nous n’avions pas perdu nos bonnes habitudes à ce sujet ! Une guerre pour les bonbons était à nouveau déclarée. Comme d’habitude, toutes les techniques étaient bonnes pour prendre les bonbons à l’autre. NichKhun tenta de me chatouiller et je posai ma main sur son ventre pour le pousser.

— Pour un mannequin, tes abdos ne sont pas très impressionnants ! Il va falloir que tu ailles t’entraîner !ai-je dis en faisant une face de garce.

Je devais bien me venger un peu pour son commentaire sur mon poids, la dernière fois qu’on s’était battu. D’ailleurs, j’avais maigri ! Je ne savais pas s’il l’avait remarqué, mais bon… Ma critique le fit réagir et il se mit à me courir après. Il m’a prise par la taille et soulevée de terre pour me porter jusque dans ma chambre où il m’a jetée sur le lit avant de me prendre le sac de bonbons.

— AÏE MON BRAS !! ai-je hurlé. NichKhun m’a lâchée et j’en ai profité pour rapidement reprendre le sac. Haha ! J’ai menti, j'avais même pas mal !

Je lui lançai des oreillers jusqu’à ce que la guerre cesse quand le regard de NichKhun se posa sur le tas de verres et de photos de nous deux déchirées dans un coin de la pièce. Un silence s’installa entre nous. Je souris tristement et me levai de sur mon lit pour prendre une couverture dans mon garde-robe pour que l’on puisse se couvrir avec lorsque nous allions écouter le film. Je suis sortie de ma chambre en entraînant Nich avec moi.

— Bon, on l’écoute ce film ou pas ?

Je n’avais pas d’autres solutions pour changer de sujet rapidement. Je ne savais pas quoi lui dire là-dessus. J’avais été triste et mon seul moyen de me défouler avait été de déchirer nos photos. C’était ma justification, mais je ne voulais pas en parler. J’ai préféré aller mettre le popcorn dans le micro-onde et commencer le film tout de suite. NichKhun et moi nous sommes installés dans le divan et je nous ai recouvert avec la couverture puis j’ai posé le popcorn entre nous deux. Le film a commencé et nous avons agi comme d’habitude. Nous faisions des commentaires tout le temps et nous tentions de lancer du popcorn dans la bouche de l’autre. Durant le film, je levai les yeux vers NichKhun qui me regarda quand il remarqua que j'étais tournée vers lui. Je ne dis rien et recommençai à fixer l’écran en souriant. Il me demanda ce que j’avais à sourire toute seule et je me suis contentée, de hausser les épaules. Je me suis rapprochée de mon ami et je me suis blottie contre lui. Il a passé son bras par-dessus mes épaules, mais il ne me posa pas de questions. Je n’avais pas envie de lui dire la signification de mon sourire. Je n’arrivais pas à mettre en mot ma joie de l’avoir à nouveau près de moi.

Spoiler:

NichKhun et moi avons continué à écouter le film dans notre position jusqu’à ce que le générique s’affiche sur l’écran de la télévision. J’ai levé la tête vers mon ami pour lui demander ce qu’il avait envie de faire. Pour ma part, j’aurais bien dormi, mais je voulais profiter de la présence de Nich à mes côtés encore un peu. Il regarda autour de nous pour me regarder ensuite sans rien dire. Il avait l’air indécis. Je n’eus pas le temps de dire quoi que ce soit qu’il se leva si brusquement que j’ai failli tomber du divan.

— Le Pop Corn m'a donné soif, je vais me servir un verre d'eau, tu en veux un?

J’eus à peine le temps de lui faire non de la tête qu’il s’éclipsa. Pendant son absence, je regardai autour de moi pour m’inspirer. La fatigue qui m’envahissait peu à peu m’empêchait toutefois de penser à autre chose que mon lit douillet ou regarder un autre film avec NichKhun. J’eus une petite idée lorsque mes yeux se posèrent sur l’armoire du salon dans laquelle, je le savais, mes parents conservaient quelques bouteilles de vin. Je repensai aux dernières fois où NichKhun et moi avions bu… Ça ne c’était jamais bien terminé. Je me levai quand même et m’emparai d’une des bouteilles puis revint m’asseoir sur le divan, quand même incertaine de mon idée.

— Arf, je ne crois pas que ça soit une bonne idée, surtout à cette heure, c'est un peu tôt pour boire non? Et tu sors tout juste de l'hôpital! Sérieusement Hyun Ae, tu devrais arrêter de faire des choses spontanément; tu inquiètes tout le monde autour de toi et moi spécialement. Demain, je ne sais pas si tu comptais aller travailler, mais tu peux oublier ça, car je vais t'en empêcher. Prends du repos un peu. Écoute, je suis même prêt à me sacrifier pour passer tout le temps que tu as besoin pour te remettre sur pied avec toi. Non...non, ne me remercie pas, c'est tout naturel!

Si NichKhun soit celui d’entre nous deux qui est le plus spontané trouvait mon idée trop spontanée, c’était parce que ça devait être une très mauvaise idée. Je souris quand même quand il me dit qu’il était prêt à se sacrifier pour rester avec moi. Il s’approcha de moi et me prit la bouteille des mains avant de la déposer sur la table du salon et de me demander à quelle heure mes parents revenaient.

— Euh… J’en sais rien. Tard, je crois…

NichKhun proposa d’aller au karaoké avant de retirer sa proposition aussitôt. Il reprit la bouteille de vin et me la redonna en me demandant d’oublier ses dernières paroles et de reconsidérer de juste boire chez moi. C’est fou à quel point NichKhun pouvait se montrer bipolaire parfois. Il était surtout très indécis dans la vie et changeait d’idée à tout moment. Il se dirigea ensuite vers la cuisine et revint avec deux coupes que je remplis pour nous deux. Nous avons ensuite trinqué, mais j’ai oublié de regarder Nich dans les yeux. Il me rappela que c’était 7 ans de mauvais sexe et ajouta que j’allais donc coucher avec Hyun Ki dans les prochaines années. J’ai très vite détourné le regard et évité de dire quoi que ce soit sur le sujet. Je jugeais que ce n’étais pas le moment. Je sentis le regard de NichKhun sur moi et je dus le regarder dans les yeux. J’étais un peu mal à l’aise et lui, il semblait sérieux.

— Alors, Poussin, dis-moi TOUT ce qui s'est passé ce dernier mois! Et parce que j'ai envie de jouer un peu, toutes les choses que tu auras faites et pas moi durant ce mois, je devrai boire une gorgée de ma coupe. Si je n'ai pas à boire…tu bois!

Je ne savais pas trop quoi penser de son jeu. Je n’avais pas grand-chose à dire, en fait. Ma vie n’était pas très palpitante, à la base. Elle ne s’était pas améliorée du tout pendant le dernier mois. Je l’avais plutôt passée à être déprimée, à travailler et à regarder des films. Oui, je m’étais saoulée avec Hyun Ki, mais ça, NichKhun n’avait pas besoin de le savoir. Puisque je ne semblais pas certaine de son idée, NichKhun me menaça de m’obliger à lui montrer mes toiles si je refusais de jouer à son jeu. Entre boire ou montrer mes œuvres, je préférais boire. Je fis la moue, mais j’ai accepté.

— On va commencer avec une facile pour te faire boire un peu. Je me suis ouvert le bras avec un morceau de verre et j’ai peint plusieurs toiles.

NichKhun a bu deux gorgées de son verre puis m’a regardé. Il attendait probablement que je dise quelque chose d’autre. Au lieu de ça, j’ai changé de position sur le divan. Je me suis assise pour pouvoir appuyer mes pieds sur la table basse. Je ne faisais plus face à NichKhun et j’ai posé ma tête sur le dossier du divan pour regarder le plafond. Comme d’habitude quand je réfléchissais vraiment à quelque chose, je faisais bouger mes orteils et j’ai soupiré en m’en rendant compte. Je ne voulais pas en parler toute suite, mais je n’avais rien d’autre à dire pour le moment. Ce n’était pas non plus un gros secret dont NichKhun ne devait pas être au courant.

— J’ai pensé retourner aux études.

Aussitôt, ces mots sortis de ma bouche, je les ai regrettés. Je n’avais pas envie d’en parler et que finalement rien ne se réalise comme je le voulais et que je finisse déçue encore une fois. J’ai vu Nich boire du coin de l’œil. Est-ce qu’il attendait des détails ? En tout cas, il ne disait rien.

— Il n’y a rien de certains encore et je n’en ai pas parlé à personne… Mis à part toi, maintenant. C’est juste que… J’ai hésité avant de continuer. C’est juste que j’en ai marre de travailler au café et de ne pas faire ce que j’aime. Je pense de plus en plus à l’avenir et j’ai peur que dans quelques années, je devienne une ahjumma dont personne ne voudra dans son entreprise. Si je veux une carrière un jour, je dois commencer à travailler pour ça maintenant…

Je me suis tue un instant. Je m’en suis tenue au problème de carrière auquel je n’allais pas mêler mes problèmes de relations amoureuses pour ce soir. Je n’allais pas commencer à parler de ça aussi avec NichKhun. J’avais Sun Ae et Joo Hee pour ce genre de trucs. En fait, je ne savais pas plus pourquoi je parlais de ma carrière à NichKhun. À ce que je sache, il était loin d’être un spécialiste de l’avenir ! Quoi qu’avec sa nouvelle carrière de mannequin, il avait peut-être décidé de prendre sa vie en main.

— Regarde-toi ! Tu as abandonné le supermarché pour une carrière de mannequin, tu t’es acheté une voiture… Ce sont de gros changements dans ta vie. Moi, tout ce que je fais, c’est servir des cafés à longueur de journée. C’est nul.

Et voilà, je recommençais à déprimer sur ma vie de merde et encore une fois je me suis tout de suite sentie extrêmement mal à l’idée d’abandonner le café Chokollis. Ma mère adorait ce café et je ne crois pas qu’elle allait être enchantée de m’entendre parler comme ça de ma vie. Je me suis retournée en boule sur le côté pour faire face à Nich, fis la moue et bu une gorgée de mon vin. Je me sentais aussi mal de commencer à parler de ma vie à NichKhun. Je l’ai regardé avec mes grands yeux piteux. La fatigue commençait à me faire agir en enfant.

— On peut changer de jeu ? Je l’aime pas celui-là…

NichKhun acquiesça quand je lui demandai de changer de jeu. Il s’est même excusé d’avoir choisi ce jeu qui n’était pas l’idée du siècle. Je haussai les épaules et lui dit que ce n’était rien, mais que maintenant il devait choisir quelque chose d’autre à faire. Il râla un peu et je souris devant l’attitude de mon ami. Je savais qu’il détestait choisir, mais il finissait souvent par le faire. Je trouvais toujours ses idées meilleures que les miennes et je préférais qu’il choisisse à ma place ! Il commença par proposer des jeux vidéos, mais il changea d’idées aussitôt. Je me doutai que c’était parce que c’était une idée qu’aurait pu avoir Hyun Ki et que NichKhun détestait tout ce qui touchai à Hyun Ki de près ou de loin.

— Je dois y penser un peu. Tu sembles épuisée donc on oublie le sport. Si on se fait un autre film, c'est moi qui va dormir cette fois, surtout si c'est encore ce Pokémon 2000.

Hey ! Il n’y avait pas que les pokémons dans ma vie ! La preuve, le film qu’on venait tout juste d’écouter n’avait rien à voir avec ça. Je réfléchis moi aussi à ce qu’on pouvait faire pendant que NichKhun se jouait dans les cheveux et semblait en plein questionnement. Soudain, il releva la tête vers moi. Il avait des étoiles dans les yeux quand il m’annonça qu’il voulait faire un gâteau à la Cake Boss. Il était devenu fou ou quoi ? Oui, j’adorais faire des gâteaux et j’étais plutôt douée, mais je n’étais pas si douée que ça. Les gâteaux de Cake Boss n’avaient rien à voir avec les miens, même si je faisais des trucs délicieux. Toutefois, j’étais tentée de voir à quel point Nich avait améliorer ses aptitudes en cuisine. NichKhun s’en ensuite levé et m’a obligée à venir avec lui dans la cuisine en me tirant par le poignet. Mon ami ne s’est pas gêné pour ouvrir les armoires et s’emparer de tout ce dont on avait besoin. Je le laissais faire puisqu’il connaissait mon appartement aussi bien que moi. Je le regardai faire en m’appuyant sur le comptoir.

— Peux-tu paraître moins enthousiaste stp?

Je lui tirai la langue et je pris une tasse à mesurer et un bol pour commencer le mélange à gâteau. Quand la farine fut mesurée, je tendis la tasse à NichKhun pour qu’il fasse le mélange. Pour ma part, j’allais m’occuper des tâches faciles comme allumer le four et graisser le moule. De cette façon, j’allais savoir en même temps si mon ami avait vraiment perfectionner ses skills. Une fois le moule graisser, je regardai vers NichKhun pour voir où il en était. Il se contenta de me regarder, une expression piteuse sur le visage, avec les œufs dans les mains.

— Qu’est-ce que t’as ?

Il me demanda alors de casser les œufs. Je n’ai pas pu retenir un commentaire un peu méchant sur le fait qu’il faisait vraiment pitié à être incapable d’exécuter une tâche aussi facile que casser un œuf. Je cassais les œufs quand NichKhun osa répliquer à ma remarque en me mettant de la farine sur le nez. Outrée, je me suis retournée vers lui et j’ai essuyé mes mains pleines d’œufs sur son chandail.

— As-tu idée du prix de ce chandail!? a-t-il dit d’un ton vraiment trop hautain. Passer autant de temps avec ma cousine ne lui allait pas du tout.

Je le ramenai sur terre en ajoutant de la farine sur son chandail si précieux ! Il s’empara alors du pot de crémage et je me réfugiai derrière la table de la cuisine pour échapper à la fureur de NichKhun.

— Tu vas y goûter, sans vouloir faire un mauvais jeu de mot…

Ah ouais ? Bah pour ça, il fallait d’abord qu’il m’attrape ! Il poussa la table vers moi pour que je me retrouve coincée. Je retournai derrière le comptoir et pris la crème fouettée comme arme ultime ! Nich se plaignit que je pouvais attaquer de loin avec ça, mais c’était ça le but ! Je le mis au défi de m’attraper et il fonça sur moi à toute vitesse. D’un bras, il m’agrippa et me retint contre lui tandis qu’il saisit le truc pour laver les légumes. Il ouvrit le robinet et fit couler l’eau sur ma tête. Je hurlais et me débattais, mais même avec un seul bras, Nich réussissait à me garder contre lui.

— Humm, c'est malheureux tes cheveux étaient si beaux!

Je cessai de gigoter après ce commentaire et je tournai la tête pour le regarder. Mes cheveux étaient beaux ? Je lui demandais s’il pensait vraiment ce qu’il venait de dire et il me le confirma. NichKhun ne me complimentait presque jamais et je lui dis que c’était la première fois qu’il faisait un commentaire sur mes cheveux. Il me répondit que c’est parce qu’il n’en voyait pas l’intérêt. Il jugea bon de me relâcher ensuite pour que je puisse lui faire faire. Nous nous sommes regarder un instant puis il me demanda si nous faisions le gâteau. Je soupirai pendant qu’il se remettait à la tâche. Si ma vie avait été un film ou un drama, il m’aurait probablement embrassé au lieu de me demander si on recommençait à cuisiner. Il me semble que ça aurait été un bon moment. Je regardai NichKhun recalculer la farine puisque la tasse que j’avais remplie s’était retrouvée un peu partout sauf dans le bol prévu à cet effet. Je devais me faire à l’idée que Nich était passé à autre chose. Je me forçai pour sourire et je m’approchai de lui pour lui demander s’il préférait un gâteau à la vanille ou au chocolat. Le choix était trop dur pour lui puisqu’il alla jusqu’à se frapper la tête sur une armoire parce qu’il ne savait pas quoi choisir.

— Gâteau au chocolat avec crèmage à la vanille! Non non! On fait un POUSSIN!

Ça y était, il était devenu fou. Pourtant, après avoir appuyé ma main contre son front, je constatai qu’il ne faisait pas de fièvre. C’était seulement une de ses idées bizarres qu’il avait parfois. Il semblait quand même sérieux. Il avait vraiment envie d’un gâteau poussin ? Il allait nous falloir du colorant jaune dans ce cas. Il sembla heureux quand je lui donnai cet élément important pour que son gâteau poussin se fasse. Il me déposa même un baiser sur le dessus de la tête. J’avais apparemment fait sa journée ! Près de trois quarts d’heure plus tard, je sortis son gâteau jaune du four. Bien sûr, comme l’imbécile que j’étais, j’oubliai de me mettre des mitaines de four quand je voulus démouler le gâteau. Il était encore trop chaud pour être touché à main nue et je me brûlai l’index. Je me dépêchai à aller le mettre sous l’eau froide pour apaiser ma blessure. Décidemment, j’étais très maladroite et NichKhun s’est empressé de me le dire ! Il me demanda d’être prudente et je me tournai vers lui avec une moue enfantine sur le visage. D’une petite voix, je lui fis la promesse de faire plus attention. NichKhun me saisit alors par la taille et me poussa jusqu’à ce que je sois appuyée contre le comptoir. Il me prit totalement par surprise quand il posa ses lèvres sur les miennes, mais je répondis avec plaisir à son baiser que je n’espérais plus. Je mis fin au baiser la première, mais je ne voulais que ça s’arrête. Je le saisis par le collet.

— Ça t’en a pris du temps… ai-je simplement commenté.

NichKhun me souleva pour m’asseoir sur le comptoir.

— Laisses-moi réparer mon erreur d'il y a un mois. Me dit-il avant de recommencer à m’embrasser.

Je souris puis j’entourai sa taille de mes jambes pour ainsi le ramener encore plus près de moi. Je me fichais bien d’être sur le comptoir de ma cuisine, j’avais envie de lui tout de suite. Je sentis sa main sur ma cuisse et je ne l’arrêtai pas. Pourquoi est-ce que j’aurais eu envie qu’il s’arrête ? J’attendais ce moment depuis trop longtemps déjà. Cependant, même si ça ne m’aurait pas dérangé de faire l’amour à NichKhun dans la cuisine, je n’avais pas envie que mes parents ou mon frère entre dans la maison et nous surprenne. Je le repoussai donc légèrement pour avoir de la place pour descendre du comptoir, mais je détachai à peine mes lèvres des siennes. Je ne voulais pas qu’il pense que je le repoussais parce que je ne voulais pas continuer.

Je le tirai vers ma chambre, mais le trajet fut plus long que prévu puisqu’on passait notre temps à se plaquer contre les murs pour s’embrasser. Une fois dans ma chambre, je fermai la porte d’un coup de pied et m’empressai de retirer le chandail de NichKhun. Un bref coup d’œil sur ses abdos me donnèrent encore plus envie de lui et je retirai mentalement ce que j’avais dit plus tôt sur son manque de muscles. Il était parfait. Après m’être débarrassée de ma robe, je le poussai jusqu’au lit où il s’assit et je m’empressai de m’installer à califourchon par-dessus lui. Mon chandail ne tarda pas à aller rejoindre le sien sur le plancher.

Une fois en sous-vêtements, j’ai fais ce que je faisais toujours trop souvent : j’ai réfléchi. J’aurais bien voulu me concentrer sur ce que nous faisions, mais je n’ai pas pu empêcher mes pensées de dériver. Même si les mains de NichKhun parcouraient mon corps et me donnaient des frissons, mon esprit était ailleurs en train de trop réfléchir à la situation. NichKhun me reprochait mon manque de spontanéité et je m’en voulais de ne pas m’exécuter sans y penser, mais une partie de moi me criait que j’allais le regretter si je continuais sans rien dire.

NichKhun me renversa sur le lit et je me retrouvai couchée sur le dos avec lui au-dessus de moi. Je mis fin à notre baiser passionné.

— NichKhun, attend.

Je ne voulais pas mettre fin à ce nous faisions, mais je devais mettre quelques trucs au clair avec lui avant d’aller plus loin. Je m’en voulais terriblement et j’espérais simplement qu’il n’allait pas m’en vouloir. D’un côté, j’allais probablement le regretter plus tard si je ne disais rien, mais d’un autre côté, j’avais vraiment envie de faire l’amour avec NichKhun et ça n’allait peut-être pas arriver si je le coupais maintenant.

— Tu sors à peine d’une relation avec Myung hee et je sais que tu tenais beaucoup à elle. Je n’ai pas envie d’être ta rebound. J’ai terriblement envie de faire l’amour avec toi, mais c’est parce que je t’aime. Je ne veux pas être seulement du réconfort pour toi.

Je posai ma main sur sa joue que je caressai doucement.

— Le sexe pour toi, ça ne représente pas la même chose que pour moi. J’ai couché qu’avec deux gars dans ma vie et si je couche avec toi, je ne supporterai pas que tu me laisses tomber pour retourner vers Myung hee…

— Deux?

NichKhun se redressa et me regarda avec une expression étonnée que je n’arrivais pas à déchiffrée. Oui, deux. C’était peu ou c’était beaucoup ? Pourquoi c’était cette partie qui avait attirée son attention dans tout ce que j’avais dit ? Il se laissa tomber à côté de moi et je le regardai en fronçant les sourcils. Il ne croyait tout de même pas que j’étais vierge ? Est-ce que je devais lui rappeler que j’étais sortie avec Jae Hwa pendant presque un an ? J’étais très loin de pratiquer l’abstinence à l’époque, s’il voulait tout savoir. Je ne fis pas de commentaire puisqu’il avait déjà l’air assez sous le choc comme ça. Je n’allais pas non plus lui dire que le deuxième gars était Hyun Ki. Pas avant qu’il ne me le demande en tout cas. NichKhun allait sûrement en faire une crise cardiaque.

Je me laissai à mon tour tombée sur le lit et je fis la moue. Comme prévu, j’avais mis fin à nos ébats presque sexuels. Je le regrettais à moitié, étant plutôt déçue d’être interrompue encore une fois sans être allée jusqu’au bout avec NichKhun. Bon d’accord, c’était ma faute alors je n’avais pas à me plaindre, mais ses baisers me manquaient déjà. Je souris instantanément quand NichKhun se replaça au-dessus de moi. Il ne s’en allait pas, c’était déjà bien.

— D'aussi loin que je me souvienne Hyun Ae, tu fais battre mon cœur et ce n'est pas pour trouver du réconfort que je suis venu vers toi aujourd'hui. Ce un mois loin de toi m'a fait réaliser que je ne pouvais pas passer ma vie sans toi. Je t'aime et je t'ai toujours aimé…J'ai juste été trop peureux pour te l'avouer avant. Je dirais plus que je me suis contenté et réconforté auprès de Myung Hee en sachant que je ne pourrais jamais t'avoir à mes côtés.

Je sentis les battements de mon cœur accélérer dans ma poitrine. J’aimais NichKhun et l’entendre dire qu’il voulait passer sa vie avec moi et qu’il m’aimait ne pouvait pas me rendre plus heureuse. De plus, qu’il dise que Myung hee ne l’avait jamais contenté me comblait de joie. J’aurais voulu l’embrasser et le moment aurait été plus que bien choisi pour le faire et pour continuer là où on en était, mais il n’avait apparemment pas fini de parler.

— Je serais le dernier des hypocrites si je t'en voulais pour…pour les deux autres avec qui tu as couché, mais je ne peux m'en empêcher. Je suis désolé, étonnement je ne suis pas parfait et je serai toujours jaloux de tous ceux qui t'approche de loin ou de près. Je ne ferai pas l'erreur deux fois de laisser ma place à tes côtés à un autre que moi.

Il passa sa main dans mes cheveux et je ne pus m’empêcher de sourire encore plus. Même si NichKhun affirmait qu’il n’était pas parfait, je ne l’aurais changé pour rien au monde. Son côté protecteur m’avait toujours réconfortée : je savais que je pouvais compter sur lui n’importe quand et qu’il allait toujours être là pour moi. Même si ce côté de lui le rendait un peu comme un grand frère pour moi, c’était aussi ça qui m’avait fait tomber en amour avec lui. J’avais une confiance aveugle en lui et même si, dernièrement, il avait préféré Myung hee à moi, ces dernières paroles m’assuraient que je pouvais avoir l’esprit tranquille à ce sujet, maintenant. Il n’allait pas faire l’erreur de laisser sa place et je n’allais certainement pas le laisser partir.

Je glissai ma main sur sa nuque pour qu’il se rapproche de moi et m’embrasse encore, ce qu’il n’hésita pas à faire. Non seulement j’adorais la sensation de ses lèvres contre les miennes, mais j’aimais encore plus le sentiment de bien-être qui m’envahissait à chaque fois que NichKhun m’embrassait. Je voulais glisser mes mains vers ses jeans et détacher sa ceinture quand Nich se recula soudainement et s’éloigna de moi. Il allait où comme ça ?

— Je t'aime Hyun Ae de tout mon cœur et j'aurais voulu dissiper tous tes doutes ce soir, mais il serait plus raisonnable pour toi et pour moi de ne pas continuer.

Raisonnable ? Depuis quand NichKhun était raisonnable ? C’était moi la plus raisonnable des deux depuis toujours et je refusai qu’il s’arrête maintenant. Il était hors de question qu’il aille où que ce soit aujourd’hui. Il avait promis qu’il passerait les trente prochains jours en ma compagnie pour se faire pardonner le mois que nous avions passé séparés et j’avais bien l’intention de lui faire respecter sa promesse. Je me redressai pour le regarder. Mon visage affichait clairement une moue désappointée.

— Mes doutes sont dissipés, Oppa. Je n’ai pas besoin ni d’en entendre plus, ni de temps pour y penser.

Sans plus attendre, je me positionnai par-dessus lui.

— Je t’aime Kim NichKhun et je ne te laisserai plus partir.

Nos baisers reprirent avec plus de passion que jamais. Nous nous sommes embrassés sans retenue pendant plusieurs minutes jusqu’à ce que NichKhun m’enlève mon soutien-gorge que je lançai à l’autre bout de la pièce. Je me suis ensuite affairée à détacher les pantalons de NichKhun qui m’a renversée sur le lit une fois ses jeans sur le plancher. J’étais mieux dans cette position de toute façon puisque j’avais du mal à rester par-dessus avec mon seul bras valide. Je glissai d’ailleurs ma main le long de ses abdos puis dans ses boxers pour caresser son membre déjà dur. Mes mouvements de va-et-vient durèrent quelques temps puis NichKhun me retira ce qui me restait de sous-vêtements. Je n’aimais pas particulièrement être nue, mais je me sentais totalement en confiance avec NichKhun. Je l’ai regardé dans les yeux un instant avec de l’attirer contre moi pour l’embrasser amoureusement. Quelques secondes plus tard, ses doigts entre mes jambes me firent gémir et je ne me suis pas retenue pour laisser échapper quelques petits soupirs de satisfaction. J’étais au courant qu’il avait beaucoup plus d’expérience que moi et qu’il savait s’y prendre avec les femmes, mais j’essayais de ne pas trop penser à toutes celles qui étaient passées par là avant moi. Si j’en croyais ses paroles, je n’étais pas n’importe quelle autre fille pour lui et je voulais plus que tout le croire. Je me suis donc concentrée uniquement sur lui et sur les sensations qu’il me faisait ressentir.

Quelques minutes plus tard, j’en ai eu assez des préliminaires et j’ai étiré mon bras jusqu’à ma table de chevet pour y prendre un condom. Un bref coup d’œil me confirma qu’ils n’étaient pas encore expirés, heureusement ! Je déchirai l’enveloppe et déroulai le condom sur le sexe de NichKhun. J’ai écarté mes jambes afin que Nich puisse me pénétrer. Je crois que c’était assez clair maintenant que je n’allais pas l’arrêter et que j’étais prête à ce que l’on fasse enfin l’amour pour la toute première fois.

Spoiler:

Alors que tout mon corps brûlait d’envie, NichKhun décida de me faire attendre encore un peu en effleurant à peine son pénis à l’entrée de mon sexe. Contrariée, je fronçai les sourcils. Je n’en pouvais plus d’attendre qu’il me pénètre. Alors que j’étais sur le point de lui demander, il donna un coup de bassin brusque qui me fit gémir encore une fois. Je souris de satisfaction et bougeai le bassin pour rendre ses mouvements de va-et-vient plus faciles. Ma respiration s’accélérait à mesure que la cadence augmentait et je ne retenais aucunement mes gémissements de plaisir. NichKhun s’arrêta un instant pour glisser ses doigts entre les miens et m’embrasser doucement. Il caressa ensuite ma joue et je n’ai pas pu empêcher mon cœur de battre encore plus rapidement.

— Je t’aime Cho Hyun Ae…Ne me laisse plus faire l'erreur de partir loin de toi

Il a repris ses mouvements de bassin et j’ai continué à le regarder amoureusement. J’espérais que NichKhun savait à quel point je l’aimais. Je ne donnais pas mon corps à n’importe qui et pourtant je m’offrais à lui aujourd’hui comme je ne m’étais jamais donnée auparavant. J’appartenais à NichKhun, j’étais à lui tout entière et il pouvait faire ce qu’il voulait de moi. Je n’arrivais même pas à décrire toutes les émotions qu’il me faisait vivre alors qu’il me faisait l’amour, mais je n’avais pas envie que ça s’arrête. Je le voulais près de moi pour les jours, les mois et les années à venir. Mes gémissements se faisaient de plus en plus fort et je demandai à mon partenaire d’accélérer. NichKhun s’exécuta et je ne tardai pas à atteindre l’orgasme. Je fermai les yeux un instant et tentai de reprendre mon souffle et de calmer mon cœur qui battait à tout rompre dans ma poitrine. Cependant, je n’avais pas l’intention d’en rester là et je le fis bien vite comprendre à NichKhun. Entre deux baisers langoureux, je lui demandai de continuer puisque j’étais loin d’en avoir eu assez, mais mon amant décida tout d’abord d’aller explorer mon corps. Il se mit à m’embrasser dans le cou, ce qui me fit frissonner instantanément. NichKhun se mit ensuite à titiller mon mamelon avec sa langue tout en caressant mon autre sein et je dus me mordre la lèvre inférieure pour m’empêcher de gémir. Ses caresses augmentaient mon désir de le sentir encore en moi et je le forçai à remonter. Nous nous sommes échangé un long regard amoureux et j’ai tenté de le renverser puisque j’en avais marre d’être en dessous. Mon compagnon ne m’en a toutefois pas laisser la chance et a préféré me soulever et se lever du lit plutôt que je sois sur le dessus. Était-ce parce qu’il se souciait vraiment de mon bras ou parce qu’il aimait dominer ? Je n’en savais rien, mais j’entourai mes jambes autour de ses hanches et m’agrippai à son cou pendant qu’il m’emmenait à travers la pièce. Quitter le lit ne me dérangeait pas non plus. D’ailleurs, j’aurais bien explorer toutes les pièces de la maison, mais il y avait toujours un risque que mes parents ou que mon frère rentrent à tout moment à l’appartement.

— Qu’est-ce que tu fais ? ai-je demandé, toujours accrochée à lui.

NichKhun a préféré m’embrasser plutôt que de me répondre et je ne refusai en aucun cas son baiser. Je sentis ensuite mon dos rencontrer un mur puis Nich me déposa sur ma coiffeuse. J’ai appuyé mon dos contre le miroir et mon partenaire m’a aussitôt pénétrée à ma plus grande joie. Je me suis rapidement cambrée pour me procurer un maximum de plaisir. J’ai gémi le nom de NichKhun avant d’avoir un deuxième orgasme. Même si j’étais haletante, j’ai demandé à Nich de continuer, mais je me suis redressée pour pouvoir l’embrasser à pleine bouche. Mon envie de lui ne s’estompait pas du tout au fils des minutes et je voulais continuer à lui faire l’amour pendant encore longtemps. J’ai entouré sa nuque de mes bras afin de me rapprocher de lui. Je ne pouvais plus m’arrêter de l’embrasser ni détacher mon corps du sien. Je gémissais sans détacher mes lèvres des siennes et nos respirations haletantes s’étaient synchronisées. Bientôt, c’est NichKhun qui atteint à son tour l’orgasme. Je ne pouvais qu’être satisfaite de le voir venir en moi et même si je n’avais pas encore jouis une troisième fois, j’étais comblée… En tout cas pour le moment. Je passai une main dans mes cheveux pour dégager mon visage et j’embrassai une nouvelle fois NichKhun avant d’approcher mes lèvres de son oreille.

— J’ai besoin d’une pause, mais on recommencera tout à l’heure.

Il n’était pas question que ça s’arrête là pour aujourd’hui. Nich s’éloigna un instant pour jeter le condom souillé dans la poubelle près de mon bureau. Pour ma part, je suis allée me coucher sur mon lit et j’ai attendu qu’il vienne me rejoindre. Quand il s’est retourné vers moi, j’ai vu ses yeux regarder chaque partie de mon corps nu. J’ai rougi légèrement, un peu gênée d’être observée de la sorte, mais je ne cherchai pas à me cacher. De toute façon, NichKhun ne tarda pas à venir me rejoindre sur le lit. Il m’a vite prise dans ses bras et j’ai enfoui mon visage dans le creux de son épaule. Ses mains dans mon dos me tenaient bien blottie contre lui et je me sentais en sécurité. J’ai embrassé doucement son cou, puis sa mâchoire et Nich a baissé sa tête vers moi.

— Je t’aime, ai-je murmuré avant de prendre possession de ses lèvres.

Nous nous sommes embrassés doucement pendant un petit moment. Si nos baisers avaient étaient tout à l’heure passionnés et presque brusques, ils étaient maintenant doux et amoureux. J’aimais goûter à ses lèvres de toutes les façons et aucun de nous n'avait envie de mettre fin au baiser. Je caressai doucement sa joue tendis que sa main étaient descendue sur ma hanche. Quand je sentis mon cœur recommencer à battre de plus en plus fort et mon envie de lui reprendre le dessus, je m'arrêtai toutefois pour le regarder dans les yeux. Je souris un instant avant de prendre la parole.

— On aurait dû faire ça, il y a longtemps, ai-je commencé. Maintenant je ne peux plus m’arrêter. Je me rapprochai de ses lèvres et murmurai : j’ai envie de toi et je ne me lasserai jamais de te faire l’amour.

Je relevai ma jambe pour qu’elle soit par-dessus la hanche de NichKhun (bref dans la position de l’écrin à bijoux tsé moi je m'y connais =P) pour que mon bas-ventre effleure le sien. Mon ami d’enfance n’avait pas fini avec moi pour ce soir. J’étais peut-être fatiguée à cause du travail, mais j’étais loin d’être rassasiée. J’allais faire l’amour avec NichKhun jusqu’à ce que mon corps refuse de continuer et que je tombe de fatigue.

Alors que nos langues se mêlaient, nous plongeant dans un baiser passionné, la main de NichKhun remonta de ma hanche à mes seins et il se mit à les caresser habilement. Ses mains avaient le don de faire monter mon excitation et sentir son pénis frotter contre mon pubis ne faisait qu’accentuer mon envie. J’étais persuadée qu’il s’amusait follement à me faire perdre le contrôle de cette façon. Tout mon corps brûlait d’envie et je n’avais qu’un seul désir : qu’il me prenne maintenant. Mes baisers se faisaient de plus en plus pressants et je ne me retenais pas d’onduler doucement mon bassin contre son bas ventre avant d’accentuer la pression de son sexe contre le mien. Je croyais enfin que nous allions passer à l’acte quand NichKhun me renversa sur le dos, mais non. Il descendit vers ma poitrine et lui réserva le même traitement que précédemment en massant mes seins et en s’amusant avec sa langue sur mes mamelons. Il descendit ensuite progressivement et s’arrêta entre mes cuisses qu’il couvrit de baiser. Je me mordis la lèvre inférieure quand ses doigts entrèrent en contact avec mon clitoris, mais sa langue prit rapidement la place de ses doigts. Je devais m’agripper aux draps pour contrôler mes cris de jouissance qui se faisaient de plus en plus forts. J’étais encore au bord de l’orgasme, mais je lui demandai d’arrêter. Je voulais qu’il s’introduise en moi maintenant ! Il remonta à sa position intiale et je n’attendis pas plus longtemps pour l’embrasser, me délectant de la sensation de ses lèvres contre les miennes, de ses mains parcourant mon corps et de la sensation de mon coeur qui battait à une vitesse folle dans ma poitrine.

— Je t'aime Hyun Ae, je me répète je sais, mais je n'ai juste pas de mots pour t'exprimer l'effet que tu me fais ce soir…/

J’aimais trop l’entendre me dire qu’il me m’aimait et je me fichais bien qu’il le répète. Il pouvait le répéter encore cent fois s’il le désirait. Je voulais encore entendre ses mots sortir de sa bouche et je ne voulais pas que l’effet que je lui faisais s’estompe. J’avais été réticente envers NichKhun pendant toutes ses années car je connaissais son caractère avec les femmes. Il les utilisait une après l’autre et ne gardait rarement une fille plus d’une nuit. Je ne voulais pas être tombée dans ses filets et me faire traiter comme toutes les autres. J’espérais vraiment que j’allais être celle qui ferait battre son cœur assez pour calmer son tempérament plutôt instable lorsqu’il s’agissait de relations de couple. Je le regardai se retourner pour prendre un nouveau condom dans le tiroir de ma table de chevet et je lui enlevai des mains pour le lui mettre moi-même. Je profitai de l’occasion pour prendre son membre en main et le masturber. NichKhun me donnait du plaisir depuis le début de toutes les façons possibles, mais il ne me laissait pas lui rendre la pareille. Nos baisers reprirent, mais je résignai à y mettre fin, bien que ce soit totalement à contrecoeur.

— Je suis vraiment désolée de nous interrompre encore, mais je n’aurai pas l’esprit tranquille et je ne pourrai pas profiter pleinement de la situation avant d’avoir le cœur net.

Je me levai et m’emparai de mon téléphone portable dans mon sac à main. Je vis que j’avais un appel manqué ainsi qu’un message sur ma boîte vocale. C’étaient mes parents qui m’informaient qu’ils avaient été invités par mon oncle, le père de Myung hee, à Busan et qu’ils allaient y passer la nuit. Il ne serait de retour que demain en début de soirée. Excellent ! Je n’avais pas besoin de les appeler. Je composai rapidement le numéro de mon frère et, dès que j’entendis sa voix, je pus facilement deviner qu’il avait pris quelques verres. Il m’informa qu’il se trouvait dans un bar à l’autre bout de la ville et qu’il allait sûrement trouver un endroit où dormir pas trop loin d’où il se trouvait. Mon frère ne rentrait pas non plus : parfait !

— On a l’appartement à nous deux pour toute la nuit ! ai-je annoncé joyeusement à NichKhun, qui pendant mes appels, s’était assis sur le bord du lit.

Je restai debout, mais pris son visage entre mes mains et l’embrassait amoureusement. Je n’avais plus à m’en faire maintenant puisque nous étions bel et bien seuls pour les prochaines heures. Nich posa ses mains sur mes hanches et tenta de me tirer par-dessus lui sur le lit, mais je résistai, préférant plutôt m’agenouiller et lui retirer le condom qu’il venait de mettre. J’en avais d’autres de toute façon, alors ce n’était pas un problème d’en gaspiller un de cette façon.

Je me penchai entre ses cuisses et commençai par lécher doucement ses testicules tout en le masturbant puis je fis glisser ma langue le long de son pénis. Je pouvais lire l’impatience sur le visage de NichKhun et je n’attendis pas plus longtemps avant de prendre son pénis dans ma bouche. Je suçai tout d’abord son gland pour l’exciter encore plus avant de sucer tout son membre. Je continuai pendant un moment, variant le rythme et la pression, mais lui faire plaisir m’avait aussi excitée et je n’en pouvais plus. Je voulais ardemment le sentir en moi et j’étais persuadée qu’il le voulait aussi. Je cherchai un nouveau condom puis m’installai à califourchon sur lui après lui avoir mis. Sans plus attendre, j’introduisis son membre dans mon vagin. Son pénis glissa facilement à l’intérieur de moi et je commençai mes mouvements de va-et-vient. C’était moi cette fois qui avait le dessus et qui imposait mon rythme. Je bougeai sur lui, me relevant et m’abaissant sur sa verge pour la sentir jusqu’au plus profond de mon intimité. Je caressai les cheveux de NichKhun sur sa nuque en recommençant à l’embrasser passionnément. J’aurai voulu faire durer le plaisir et continuer à aguicher NichKhun, mais je me rendais moi-même impatiente. J’ai accéléré mes mouvements de bassin et mes gémissements redoublèrent d’intensité. Ce ne fut pas long avant que mon amant décide qu’il voulait à nouveau avoir le contrôle et qu’il me retourna sur le lit pour être au-dessus de moi. Chaque coup de bassin qu’il me donnait m’arrachait des complaintes de plaisir et j’atteignis l’orgasme peu de temps après. Bientôt, ce fut aussi le cas pour NichKhun. Épuisés, en sueur et haletants, nous nous sommes réfugiés sur les couvertures et j’ai posé ma tête sur son épaule. Mes doigts sur son ventre suivaient le tracé de ses abdominaux. Fidèle à ses habitudes, NichKhun déposa un baiser sur le dessus de ma tête et je relevai la tête pour le regarder dans les yeux. Je me redressai pour déposer un tendre baiser sur ses lèvres puis reposai ma tête sur lui. Mes yeux se fermaient tout seuls, mais je ne voulais pas laisser la fatigue s’emparer de moi. J’aurais voulu que ce moment avec NichKhun ne se termine jamais et je voulais passer le reste de ma vie dans ses bras.

Je voulais me battre contre mon envie de dormir, mais si je restai couchée dans mon lit, j’allais assurément perdre la bataille.

— T’as faim ? On a un gâteau qui nous attend dans la cuisine et si je reste couchée, je vais dormir… Je me retournai sur le ventre pour le regarder dans les yeux. Ensuite on pourrait aller prendre une douche, ai-je ajouté avec un regard coquin.

Je me levai et remis mes sous-vêtements, mais ne m’habillai pas plus que ça. Il y a quelques semaines à peine, mon ami d’enfance m’avait vue en sous-vêtements et j’avais été terriblement gênée. Aujourd’hui, je ne ressentais plus aucune gêne. Il venait de me voir complètement nue alors je n’avais plus à me sentir intimidée de me promener en petite tenue. Je me retournai alors que je me trouvais le cadre de porte de ma chambre et le regard que NichKhun posa sur moi me prouva que je n’avais pas à m’en faire. Il me sourit de façon si tendre que je sentis mon cœur s’emballer. La situation ne semblait pas réelle dans ma tête. J’avais du mal à croire que NichKhun m’aimait vraiment et que nous venions tout juste de faire l’amour. Hier matin, je trouvais totalement improbable que Nich laisse Myung hee et qu’il retourne vers moi. Là, maintenant, tout ce que je souhaitais, c’était que je soit sa décision finale.

Une fois dans la cuisine, je sortis tout ce dont nous avions besoin pour la décoration du gâteau. Je mélangeai le sucre à glacé, la vanille, le beurre, le lait et le colorant pour faire le glaçage jaune et je tendis le coulis au chocolat à NichKhun pour les autres décorations comme les yeux. La prochaine étape fut d’étendre le glaçage, mais Nich interrompit mon mouvement.

— Tu sais quoi, en fait je n'ai pas très faim pour cela…je prendrais plutôt juste le chocolat.

Je n’avais pas très faim non plus, seulement je cherchais une façon de rester réveillée et peut-être que le sucre contenu dans le gâteau aurait pu m’aider. Nich ouvrit la bouteille de chocolat et s’en versa sur le doigt. Ce ne fut pas difficile d’intercepter sa main et que je lèche le chocolat qui s’y trouvait avant qu’il ait le temps de le manger. Il fit la moue et en remit sur son doigt et je recommençai ce que je venais de faire. Pour se venger, mon ami m’en mit sur tout le bras.

— Tu oses recommencer notre bataille de tout à l’heure ?! lui demandai-je en souriant.

Sa seule réponse fut un sourire trop adorable pour que je lui résiste. Il me prit dans ses bras et je me laissai presque faire quand il étendit du chocolat partout sur moi. Je me débattis pour la forme, mais je me fichais bien d’être sale. Je trouvais même ça très drôle et quand je réussis à me défaire de son emprise, je n’hésitai pas à me retourner et à l’embrasser passionnément. Je collai mon corps au sien pour qu’il soit un peu sale lui aussi et déposai mes mains pleine de chocolat dans son visage. La main de mon partenaire gissa sous ma cuisse et il releva ma jambe. Je m’accrochai à lui, il me souleva et je croisai mes jambes dans son dos. Il me porta sans trop de difficultés jusque dans la salle de bain où je fermai la porte d’un coup de pied alors que nos baisers se faisaient de plus en plus ardents. Nous n’avons pas pris beaucoup de temps avant de se déshabiller. Ma langue parcourait son corps et je léchais avec plaisir tout le chocolat qui le recouvrait. C’était incroyable à quel point je n’étais pas rassasiée même après nos précédents ébats. Je ne me lassais pas de l’embrasser ! À chaque baiser, j’avais l’impression que mon amour pour NichKhun augmentait et je ne voulais plus jamais devoir le quitter. À chaque fois qu’il m’effleurait, mon cœur se mettait à battre de façon totalement incontrôlée. Je pus apprécier le contact de ses lèvres contre les miennes quand Nich me souleva et me déposa sur le comptoir. Nous étions encore recouverts de chocolat, mais nos langues avaient quand même enlevé la majorité de ce qui nous recouvrait. Une douche s’imposait même si je n’aurais pas dit non à NichKhun s’il avait voulu lécher encore plus le chocolat sur mon corps. Il m’entraîna dans la douche et l’eau chaude se mit à couler sur nous. Puisque je commençais à avoir froid, ce ne fut pas de refus ! NichKhun mit fin à nos baisers enflammés pour regarder mon corps ruisselant. Il me fit reculer jusqu’à ce que je sois appuyée sur le mur de la douche et il se rapprocha de moi. Ses caresses sur ma poitrine amplifièrent mon désir. J’avais toujours trouvé NichKhun beau et son charme ne m’avait jamais laissé indifférente, mais là je n’arrivais tout simplement pas à lui résister. Ses caresses me faisaient fondre et lorsque sa main gauche se mit à cajoler mon intimité, ce ne fut pas long avant que je me mette à gémir. NichKhun introduisit deux doigts à l’intérieur de moi et j’eus le réflexe de me cambrer, mais il les ressortit rapidement. Il faisait de plus en plus chaud et j’aurais vraiment souhaité avoir un condom sous la main pour lui faire l’amour sous la douche. Je collai mon corps au sien, appuyant mon bas-ventre contre le sien.

— Je ne peux pas ….c'est impossible de résister

C’était de la torture pour moi aussi de nous en tenir qu’aux caresses et je savais qu’il valait mieux s’arrêter avant de faire une erreur. Je fus quand même déçue quand Nich ferma l’eau et je fis la moue pour démontrer mon mécontentement. Le temps passait beaucoup trop vite. Je ne savais pas l’heure exacte, mais c’était l’heure pour moi d’aller dormir, c’était certain. Je sentais la fatigue m’envahir de plus en plus et bientôt, je n’allais plus pouvoir la combattre. NichKhun m’entoura d’une serviette et frotta mes bras pour me réchauffer. Je levai la tête vers lui et déposai un baiser sur ses lèvres. Il a prit une serviette pour s’essuyer et ce fut le temps de sortir de la pièce. Le chemin jusqu’à ma chambre fut ponctué d’arrêt pour s’embrasser. C’était fou à quel point j’étais rapidement devenue accro à ses lèvres. Trop rapidement même.

— Je n'ai pas envie de mettre fin à cette journée…pas maintenant. Cependant, j'avoue être épuisé. Mais...

Il me prit dans ses bras comme une mariée et me porta jusqu’à mon lit. Après un énième baiser, je le tirai pour qu’il vienne se coucher à côté de moi.

— Mais si je ferme les yeux, je veux te voir à nouveau lorsque je les ouvrirai pour te redire à quel point je t'aime Hyun Ae.

Je posai ma tête sur son torse et fermai les yeux pendant qu’un sourire se dessinait sur mes lèvres.

— Je t’aime Nichkhun et je n’irai pas nul part.

Je sentis les bras de NichKhun se refermer autour de moi et je ne pus empêcher mon cœur de se mettre à battre à toute allure. À ce moment, j’ai souhaité qu’il ne me laisse jamais. J’ai pris sa main pour mêler ses doigts aux miens. Moi qui croyais que je n’allais plus jamais trouver l’amour, il venait de me faire changer d’avis.

— Je suis toute à toi… ai-je murmuré avant de déposer un dernier baiser sur ses lèvres. Mon cœur t’appartient.

Il ne m’en fallut pas plus pour m’endormir contre lui. Le confort de ses bras et la chaleur de son corps contre le mien étaient trop réconfortants et je m’y sentais incroyablement bien. Même si tout ce que NichKhun m’avait dit ce soir avaient calmé mes angoisses, il restait toujours une petite partie de moi qui avait peur qu’il retourne avec Myung hee. Je n’allais pas m’en remettre s’il me laissait encore une fois, que ce soit pour elle ou pour n’importe qui d’autre. Je savais que j’étais déraisonnablement amoureuse de lui et j’essayais de chasser mes sentiments, mais je n’y arrivais pas. J’avais encore peur d’être blessée. À chaque fois que j’aimais de cette façon, ça ne finissait mal. Ça n’avait pas fonctionné entre Jae Hwa et moi et cet échec relationnel m’avait brisé le cœur. NichKhun m’avait ensuite atrocement blessée quand il avait choisi Myung hee. Là, je lui faisais confiance à nouveau et je me demandais si c’était une bonne idée. Rapidement, je repoussai ses idées dans un coin de mon esprit. Couchée comme je l’étais, je pouvais entendre les battements du cœur de NichKhun. Cela suffit à me rassurer.

Quelques heures plus tard, alors que le soleil éclairait ma chambre, je me suis réveillée. La présence de NichKhun dans mon dos me fit sourire. Quelle sensation agréable de se réveiller et qu’il soit près de moi. Les yeux fermés, je me retournai et me blottis contre lui. Mon geste a dû le réveiller puisqu’il m’entoura de ses bras. Je me sentis quand même coupable de ne pas l’avoir laisser dormir plus longtemps, mais je voulais aussi profiter des quelques heures qui nous restaient ensemble aujourd’hui. J’ouvris les yeux et le regardai amoureusement.

— Bon matin, ai-je dis en souriant.

Il déposa un baiser sur mes lèvres et je posai ma tête dans le creux de son cou. Je pensais déjà au moment où il allait devoir partir, mais je ne m’en suis pas vraiment soucier puisqu’il avait dit qu’il passerait le prochain mois avec moi. Je refermai les yeux, me demandant si j’allais réussir à me rendormir, mais non. J’étais bien réveillée.

— J’ai pas envie de bouger, me suis-je plains.

NichKhun a resserré son étreinte autour de moi pour me faire comprendre que je n’avais pas besoin d’aller nulle part et je me suis collée contre lui. Être dans ses bras ce matin me mettait d’excellente humeur. Ça commençait très bien une journée. Cependant, même si j’étais très bien où j’étais, je ne voulais pas passer la journée au lit. J’avais du temps à rattraper avec Nich et j’avais l’intention de profiter pleinement des prochains jours à venir. Nous n’allions sûrement pas sortir d’Ulsan, ni faire des trucs trop extrêmes à cause de mon bras, mais bon… Juste passer du temps en sa compagnie me rendait plus qu’heureuse. Je me défis toutefois de son étreinte, roulai sur le dos et m’étirai pour me réveiller complètement. Je me suis ensuite assise dans le lit et j’ai regardé NichKhun qui me fixait sans bouger. J’allais lui proposer d’aller se cuisiner un déjeuner, quand il m’a saisie par la taille et m’a ramenée vers lui en me faisant comprendre que je ne quitterais pas ce lit de sitôt. J’ai ris en me réfugiant dans ses bras.

— Moi aussi j’ai envie de rester là, mais on a un gâteau qui traîne dans la cuisine et du chocolat à ramasser partout dans la salle de bain… En plus, je crève de faim. Allez, viens. Je vais te faire à déjeuner.

Je l’ai embrassé avant de me lever. J’ai enfilé une paire de shorts et un grand t-shirt avant de me rendre dans la cuisine. Elle était dans un très mauvais état, mais ce n’était pas ce qui m’importait pour le moment. J’avais passé une trop belle soirée avec NichKhun pour m’en faire avec tout le bordel que ça avait créé dans la maison. Quand mon ami entra à son tour dans la cuisine, je passai mes bras autour de sa taille et leva la tête vers lui.

— Tu restes avec moi toute la journée, n’est-ce pas ? ai-je demandé avec mon sourire le plus mignon.

— Aujourd’hui ainsi que les trente prochains jours, malheureusement pour toi.

Sa réponse m’a satisfaite et il s’est penché vers moi pour m’embrasser. NichKhun pouvait certainement lire ma joie dans mon visage. Je n’arrivais pas à m’empêcher de sourire comme une imbécile. Je quittai ses bras à contrecoeur et commençai à ranger la cuisine. Nich s’installa sur un comptoir et me regarda faire. Je ne pris pas beaucoup de temps à mettre le gâteau poussin dans un endroit plus approprié que le comptoir puis je fis le café. NichKhun me proposa son aide, mais je refusai.

— M’aider pourquoi ? À ce que je sache, tu ne sais même pas faire de café !

Il me tira la langue puis je lui tirai à mon tour. Nous étions vraiment deux gamins. Il fit ensuite la moue et s’excusa en m’appelant la Grande Déesse des Cafés. J’adorais ce titre et je pensai à le faire rajouter sur mon uniforme au Chokollis. Je fis un air supérieur en finissant de préparer nos tasses. J’ouvis ensuite le garde-manger à le recherche de quelque chose à se mettre sous la dent ?

— Alors… Qu’est-ce que tu veux ?

Il me répondit qu’il me voulait moi et je levai les yeux au ciel en le traitant d’imbécile. Depuis quand NichKhun sortait-il des phrases aussi clichées et ringardes ? Je ne dis rien et me mit à énumérer tout ce qui se trouvait dans le garde-manger… Soit pas grand chose. Des céréales de toutes sortes, des fruits, du pain, des gaufres… Ce dernier choix attira l’attention de mon ami d’enfance. J’ouvris donc le congélateur pour lui en servir et saisi la boîte… Vide ! Mon frère avait dû la remettre dans le congélateur après avoir pris les dernières gaufres qu’elle contenait. Pour mon propre petit déjeuner, j’optai pour un bol de fruits. Je sortis des fraises, des framboises et des bleuets du frigidaire pour les laver et les couper. Avec du yogourt, ça allait être délicieux !

— Tu cherches à m’achever? Si tu me fais manger ça, tu auras ma mort sur ta conscience!
— NichKhun, ce sont des fruits ! Pas du poison ! C’est tout ce qu’on a est c’est meilleur pour ta santé que des gaufres. Je me retournai vers lui avec un regard malicieux. Si tu veux un corps aussi musclé que celui de Hyun Ki, tu devrais lâcher les pâtisseries un peu.

Il n’y avait que cela qui fonctionnait entre nous deux : se faire des commentaires méchants. Je savais qu’il allait réagir et accepter. Alors que j’avais fini de manger mon bol de fruits, il opta finalement pour un kiwi, malgré la multitude de fruits à notre disposition. Pendant qu’il le mangeait à contrecoeur, je finis de ranger la cuisine qui retrouva enfin sa propreté normale. Quand il termina de manger son unique kiwi, il m’aida à ranger la salle de bain. De retour dans la cuisine, NichKhun se mit à fouiller dans les armoires, probablement à la recherche de quelque chose de plus consistant à se mettre sous la dent. Malheureusement, je n’avais rien pour lui et j’ignorai son attitude d’enfant gâté. Pour ma part, je parti à la recherche de quelque chose à faire. Je regardai par la fenêtre du salon pour me rendre compte que c’était gris dehors. Je pouvais facilement affirmer, et ce sans aucun doute, qu’il allait bientôt pleuvoir. Je proposai d’aller au cinéma, mais NichKhun n’en avait pas envie. Je réfléchis encore un peu puis je vis un sourire s’afficher sur le visage de mon ami. Quelle idée avait-il encore en tête ? Ce sourire qu’il faisait n’annonçait jamais rien de bon.

— On pourrait aller courir!
— T’as pas compris ce que je viens de dire ? Il va pleuvoir !

Il s’approcha de moi avec un regard séducteur et me prit par la taille. Je croisai les bras en attendant qu’il me dise ses arguments.

— C’est parfait, alors il n’y aura personne dehors et dans le meilleur des mondes tu pourrais mettre un chandail blanc

Cette remarque lui valu un coup sur l’épaule de ma part. Il croyait vraiment me convaincre de cette façon ? Il continua en me disant que c’était moi qui prônais un mode de vie sain et que courir était mieux que d’aller avaler un gros sac de popcorn plein de beurre. Bon, il avait un point, mais peut-être avait-il oublié que je n’étais pas en forme. Je ne voulais pas aller courir, je n’allais même pas me rendre au coin de la rue sans mourir au bout de mon souffle !! J’argumentais à mon tour en lui disant qu’il n’avait rien à porter pour courir. Il portait ses jeans d’hier et, à ce que je sache, on ne court pas en jeans ! Il rétorqua qu’il n’avait qu’à emprunter du linge à mon frère. Bon, je n’avais plus qu’à accepter maintenant. J’allais avoir l’air d’une grosse feignasse sinon.

— Alors tu as peur de ne pas suivre mon rythme? Je te promets de ne pas aller trop vite.

Je fis la moue la plus contrariée de mon répertoire, mais même mon aegyo ne vint pas à bout de l’idée de NichKhun. Je détestais à quel point il pouvait être borné parfois surtout quand il avait des idées que je détestais.

— Bon ok ! Très bien ! On va aller courir ! ai-je dis sur un ton grincheux. Mais je t’avertis ! Je te tue si tu ries de moi !

Beaucoup trop heureux que j’aies accepté, NichKhun se dirigea automatiquement vers la chambre de mon frère. Je me rendis donc dans la mienne à la recherche de quelque chose à me mettre pour faire du sport. Je n’avais pas grand-chose à mettre puisque me tenir en forme ne faisait pas partie de mes habitudes. Je mangeais très bien depuis toujours et je marchais tout le temps pour me rendre au travail ou simplement pour le plaisir, mais aller au gym, courir ou pratiquer n’importe quel autre sport ne m’avait jamais traversé l’esprit. Je pris une paire de joggings et un t-shirt noir (totalement à l’opposé du t-shirt blanc !) et rejoignis NichKhun dans l’entrée. J’avais des souliers de course, mais je n’avais jamais pensé qu’ils me serviraient. D’ailleurs, je crois que je les mettais pour la première fois.

Une fois dehors je fis encore plus la moue, mais NichKhun m’a convaincue en me disant que j’allais mourir obèse et d’une crise de cœur si je ne me tenais pas en forme. Je lui fis un regard noir avant de me mettre à jogger lentement. Même en courant lentement, je sentis rapidement mon souffle s’accélérer. Mon endurance cardiovasculaire laissait vraiment à désirer. NichKhun m’encourageait, parfois en étant gentil et en me disant que je pouvais continuer, d’autre fois en me disant de penser à mon gras de fesses. Je le frappais à toutes les fois, mais ça ne lui faisait rien. Après dix minutes de course sans arrêt, je n’en pouvais plus. Nich se mit devant moi et continua à jogger à reculons.

— Ça va, je le sais que t’es meilleur que moi ! On peut arrêter maintenant ? S’il te plaît ?

Il me sourit pendant que je fis la moue de plus belle puis il s’arrêta et me prit par la taille. Il se mit à pleuvoir au moment où il posa ses lèvres sur les miennes. Bientôt, il se mit à pleuvoir à verse et nous nous sommes retrouvés complètement trempés. Nich semblait s’en ficher et continuait à m’embrasser. Même si j’appréciais beaucoup ce baiser sous la pluie, je commençai à avoir froid et décidai que c’était le moment de se trouver un refuge. Puisque le café Chokollis était tout près, je proposai à Nich d’y aller en n’oubliant pas comme détail qu’il y avait des gaufres ! J’ai attrapé sa main et nous nous sommes remis à courir jusqu’à ce que nous soyons à l’abri de la pluie.

Une fois au Café, je me suis dirigée derrière le comptoir pour nous faire des chocolats chauds et lui servir une assiette de gaufres. Moi, j’étais rassasiée avec mon bol de fruits et de yogourt et je me contentai donc de ma tasse bien chaude dans laquelle je rajoutai quelques marshmallows. Je déposai l’assiette et une tasse devant NichKhun.

— Tiens, et ne me dis pas que je gâche tout notre exercice. J’entends ton ventre désirer les gaufres jusque derrière le comptoir !

Puis je m’installai face à lui en souriant. Ma tasse chaude entre mes mains réchauffa mes doigts glacés. Boire du chocolat chaud n’allait pas faire sécher mes vêtements trempés, mais je fus un peu moins gelée quand je finis de l’avaler. La pluie tombait encore à verse quand j’ai eu fini de boire et lui de manger. Pour retourner à l’appartement, j’insistai cette fois pour prendre un taxi. Mon cœur allait me lâcher si je recommençai à courir.

Juste de sortir du taxi et de marcher jusqu’à l’entrée de l’immeuble où j’habitais suffit à ce que nous soyons ruisselants d’eau de pluie. Une fois dans mon appartement, je me collai instinctivement sur NichKhun qui me frotta le dos pour me réchauffer. Je levai la tête vers lui pour le regarder dans les yeux.

— Ton but c’était justement que je sois trempée et que j’aile froid pour pouvoir me réchauffer, avoue. Je me hissai sur la pointe des pieds et passai mes bras autour de sa nuque. T’es qu’un pervers !

Je souris en l’embrassant amoureusement puis je m’éloignai un peu.

— Tout ce qu’on peut faire maintenant c’est de regarder un film, je crois. Je vais aller me changer avant. Mon frère a sûrement des vêtements que tu pourrais mettre si tu ne veux pas reporter les mêmes vêtements qu’hier.

Quelques minutes plus tard, nous étions dans des vêtements secs, enroulés dans une couverture sur mon divan avec un bol de popcorn et un bon film. C’était tout à fait normal et il me semblait que ça revenait souvent dans nos vies ! Ma tête posée sur son épaule et son bras autour de moi était une scène habituelle. Cependant, je ne pouvais pas m’empêcher de penser que j’étais bien comme ça. Regarder un film avec NichKhun était devenu presque routinier, pourtant c’était l’activité que je préférais faire avec lui. C’était rassurant d’être assise là, près de NichKhun et de savoir que rien n’avait changé entre nous. Pas de malaise ni de tension. Seulement nous deux et nos sentiments enfin avoués l’un envers l’autre. Je souris en pensant que j’aimais NichKhun et que mes sentiments étaient réciproques. Peut-être était-ce enfin le début du calme dans ma vie et de la fin de toutes ses péripéties inutiles qui rendaient ma vie semblable à celle d’un personnage principal dans un drama. Je voulais à tout prix que ma vie reste comme elle l’était à ce moment. J’étais heureuse comme jamais.