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 Me laches plus! [Ft. Shin Il]

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MessageSujet: Me laches plus! [Ft. Shin Il]   Me laches plus! [Ft. Shin Il] EmptyMer 26 Déc - 17:07



«Me lâches plus... J'ai peur tout seul»
Shin & May


Cela va faire dix bonnes minutes que je suis dans ce magasin. Le réveillon est passé mais, les gens autour de moi s'agglutinent dans les rayons aussi bruyant sont ils, je ne sais combien en même temps. Beaucoup prévois à l'avance pour une raison comme pour une autre; les courses de la semaine, un simple petit caddie de quelques babioles, profitant des rabais sur les jouets.
Il y a un raffut pas possible, discutant à droite à gauche sur des chaussures ou la qualité du produit. Moi je viens juste prendre du café et du nougat, les deux seules choses indispensables à ma survie et dont j'ai le don d'user de vitesse à une vitesse incroyable, amateur de caféine je bois facilement quinze tasses minimum par jour... ce n'est pas bien bon pour le coeur mais j'arrête quand je veux alors c'est rien! et le nougat tout simplement ma vraie drogue, pas mauvaise pour la santé au moins!

Je suis coincé parmi ces personnes qui sont à la fois pressées et d'une lenteur incroyable. Sans l'aide de qui que ce soit, je fais mon petit bout de chemin dans le magasin que je commence à connaitre, le plus dur c'est de savoir quelle sorte de café que je tiens entre les mains. Avec l'agitation derrière moi il faut prendre son mal en patience pour que quelqu'un daigne seulement vous dire la marque, car non je n'ai pas encore appris à lire le braille.... les cours sont pas donnés.
Mais avec du temps, une demoiselle s'arrête enfin et me dit que ce n'est même pas du café que j'ai dans les mains mais, du cappuccino, coup de chance la jeune fille d'après sa voix très cristalline à du temps à perdre et me donne la marque que je souhaite... oui c'est de l'aide mais, je ne suis pas bête non plus, si je continue comme ça je vais me mettre au pain et à l'eau ça sera moins compliqué, je dois apprendre à laisser mes principes de côté.
Je remercie la jeune fille après qu'elle met rendu ce service pour aller à la caisse et une demi-heure après, j'ai bien l'impression me voici sortie.

Une grande bouffé d'air frais, j'avais l'impression d'être écrasé parmi tout ce monde. Je suis le petit sentier à la droite du magasin, je marche d'un pas sûr, n'osant pas accélérer plus que ça. L'imprévu est toujours là au meilleur des moments.
Quelques minutes plus tard, je sais que je dois tourner à gauche et prendre à droite à la maison où le chien aboi dès qu'on passe à côté. En clair je connais le chemin presque par coeur.

Donc direction chez moi! je sens d'ici la bonne odeur du café qui chauffe, avec mon nougat que je vais déguster avec Mozart s'il ne s'est pas encore sauvait de sa cage. J'entends des pas non loin de moi, mais la route est rarement empruntée, le passage n'est pas très glorieux faut l'avouer, pourtant il y a de la visite aujourd'hui, autre personne devant moi le prend aussi. Ceci finissent par se croiser juste à côté de moi. Mais alors que je continus une main se pose sur mon épaule.

-Hey! p'tit, t'as pas casqué! la route est pas free t'sais!

Je gonfle les yeux, cette voix je l'ai reconnu, cette vilaine voix suffocante, d'une octave trop basse pour être agréable, gonflé par les boissons énergétiques et autres conneries. Dans ce chemin et même ailleurs dans la ville, je croise souvent ces personnes qui aiment faire leur petite loi, mais allez les reconnaitre pour porter plainte ou un autre truc dans le genre... Je ne peux pas lutter contre eux qui font facilement une tête de fois vue le nombre de fois qu'ils m'ont levé du sol sans difficulté et je leur donne le contenue de mon porte monnaie. Cette fois-ci ne dérobe pas à la règle et je commence à chercher mon argent.... C'est bête je suis à une rue de mon appartement.

Petit hic de dernières minutes. Je n'ai pas emmené mon porte monnaie... j'ai pris quelques pièces les malheureux centimes que j'ai dans la poche ne leur suffiront certainement pas. Je soupire un peu de panique et leur explique la situation qu'ils ne croient pas bien sûr.
C'est ainsi que je me retrouve soulever par le col, lâchant mon sac de course pour tenir sa main qu'il ne bloque pas la respiration. Mes jambes se débattent dans tous les sens, je tente de frapper sa main avec mes poings frêles pour le faire lâcher prise sans aucune chance de réussite.
Mais je refuse ne me laisser avoir si facilement. Celui que me tenait me décoche une droite dans au niveau de l'oeil, touchant plus précisément mon arcade avant de me libérer enfin de son emprise et me laisser reprendre mon souffle. La première chose qui me vient à l'esprit et que j'applique en même temps est de courir. Un réflexe ou un geste plus rapide que le mien et je me fais rattraper de justesse par ces personnes qui n'en avaient pas fini avec moi.

Je me fais le plaisir de passer la scène. Ils me laissent partir bien après qu'ils aient joués à faire le petit kaïd. Je reprends donc mon chemin. Essuyant le filet de salive mélanger à du sang qui s'échappe de ma bouche que j'ai crachée au nombre de coup de pied dans le ventre, me tenant de ma main qui n'ont pas écrasés de leur pied mon oeil que je sens gonflé... je vais surement avoir un coquard demain. Je n'ai aucune fierté alors je ne me retiens pas de pleurer comme un enfant de cinq ans, en rentrant chez moi.
Le lieu est désert, pas un bruit, je décide de me jeter dans le canapé, pour laisser mes larmes couler. J'en ai marre d'être pris pour un pigeon...

Je penche la main pour prendre le fixe et taper le numéro de Shin Il. c'est ce que j'aurais voulu faire plus tôt afin qu'il prenne ma défense.. Mais là, je sais qu'il n'habite pas loin, j'ai surtout besoin d'un peu de réconfort... Mozart s'est caché alors je suis seul... Malheureusement pour moi je tombe sur son répondeur.

-Shin Hyung... C'est Mayron... je voulais te parler un peu mais, tu sembles partie... t'en pis...

Prononçais-je en sanglot avant de poser le téléphone par terre.

créée par Matrona



Dernière édition par Kwon Mayron le Jeu 10 Jan - 11:26, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Me laches plus! [Ft. Shin Il]   Me laches plus! [Ft. Shin Il] EmptyVen 28 Déc - 16:45

Il était quinze heures trente. Shin Il avait fini sa patrouille et saluer son collègue avant d'aller se changer dans les vestiaires du commissariat. Aujourd'hui était une excellente journée. Il y avait du soleil depuis ce matin à 6h, la température extérieur était fraîche sans être froide, notre policier n'avait eu que quelques heures de travail et avait déjà fini en quelque sorte sa journée. Finir aussi tôt était extraordinaire, surtout un samedi, mais son supérieur lui avait fait une fleur en lui promettant de le laisser tranquille ce soir. Le pauvre s'était échiné la veille jusqu'à pas d'heure à finir de ranger les dossiers papiers dans les salles des archives après les avoir tous recopier à l'ordinateur. Ça lui avait valut des louanges sur ses capacités administratives et professionnelles. Shin' avait eu entrainement au tire de 8h à 10h ce matin et avait enchaîné avec la gestion dans les bureaux pour finir par une patrouille calme. Pour lui c'était une journée courte et pépère malgré la fin de l'année où s'accumulent les problèmes à cause des nombreuses fêtes. Les gens boivent trop et les bagarres se déclenchent même au sein des familles à Noël. Le 25 Décembre était la date d'anniversaire de Shin Il et malheureusement pour lui il avait du travailler la veille et le jour de Noël. Et oui il a atteint enfin ses 24 ans. Sa mère et sa sœur l'on appelait et lui aurait apparemment envoyé un colis qu'il attend toujours. Shin' espère sincèrement que la poste ne s'est pas trompée de destinataire, il serait grandement déçu que ses cadeaux soient partis ailleurs. Il ignorait si son père avait fait l'effort de lui offrir quelque chose, en tout cas il avait reçu un petit texto. Chin Hwa ne l'avait pas appelé mais envoyé un message, surement trop occupé... Il n'avait rien dit à son colocataire, le connaissant depuis trop peu de temps. Son ex-copine il n'avait pas trop compté là-dessus même si ça l'a encore une fois profondément blessé de ne toujours pas avoir de nouvelles d'elle. D'ailleurs dans les vestiaires il vérifia mécaniquement ses messages. Il y en avait un d'un ami de Séoul qui venait aux nouvelles mais toujours rien de la part de son ancienne petite amie, quatre mois de silence radio. Shin' alla prendre une douche avant de sortir du commissariat afin de se détendre et de penser à autre chose. C'était la troisièmes de sa journée: une ce matin, une après l'entraînement de tire et une avant de partir. Pour les deux dernières la facture d'eau n'était pas à sa charge, il en profitait un peu c'est vrai. Une fois habillé, coiffé et débarbouillé convenablement, il sortit du bâtiment avec son casque de musique sur les oreilles. Shin Il ne manqua pas par politesse de saluer les deux secrétaires avant de franchir la porte. Quoi de mieux que d'écouter un bon son comme « Life's bitch » de Nas après une telle journée. Il vérifia machinalement que sous sa veste il avait son arme de service et partit en direction des petites rues commerçantes de Ulsan. Il avait dans l'idée d'acheter des DVD de films qu'il avait particulièrement apprécié. C'était son cadeau de noël et d'anniversaire à lui tout seul. Il téléchargeait beaucoup mais savait acheté quand les films en valaient la peine. Shin Il désirait trouver un coffret réunissant les meilleurs films de Fred Astaire... Il ne trouva que Gene Kelly, quelle déception ! Il erra donc dans les rayons des magasins sans grande conviction, observant quelques filles au passage. Et puis au tournant d'un rayon il tomba sur un monticule de peluche. Très amusé il alla en attraper quelques unes pour jouer un peu avec jusqu'à tomber sur un énorme lapin blanc. Shin Il fit le rapport immédiatement avec Mozart, le lapin bélier d'un petit gamin aveugle nommé Mayron qu'il apprécie tout particulièrement. Ça faisait quelques temps qu'il n'était pas passé le voir ou qu'il avait pris des nouvelles. Plein de remords de ne pas lui avoir offert quelque chose pour Noël, comme si le jeune garçon était son fils, il alla directement à la caisse pour acheter la peluche. Elle était toute douce, ça allait surement lui plaire au touché et il pourra aisément l'utiliser comme coussin ! Les filles qui le croisèrent dans la rue ne purent s'empêcher de chuchoter sur son passage car il devait transporter son cadeau sous le bras. Shin Il était assez content de l'effet que ça produisait, il devrait faire ce type de cadeaux très mignons plus souvent. Il sentit son portable vivrait mais ne fit pas attention. La personne laissera un message.

« Merci madame ! »

Une des occupantes du même bâtiment au dessus du Wendy's Flowers que Mayron, Mun Hee et Min Yeon, venait de lui ouvrir la porte, lui adressant un sourire amusé. En parlant du magasin de Mun Hee celui-ci était fermé, ils avaient du prendre leur samedi. Très gentille cette dame en tout cas. Il monta les marches avec elle mais au lieu de discuter sur le lapin en peluche il s'excusa au près d'elle car il voulait écouter le message vocal que... Mayron venait de lui laisser. Il porta le combiné à son oreille.

-Shin Hyung... C'est Mayron... je voulais te parler un peu mais tu sembles parti... t'en pis...

La voix du jeune homme lui avait semblé faible. Était il malade ? Shin Il eut un grand sourire qui apparut sur son visage: il allait lui faire une super surprise alors ! Il serait là pour prendre soin de lui si ça ne va pas. Malgré tout il eut une sorte d'appréhension en arrivant devant la porte de l'appartement de Mayron. Il voulait lui parler ? Soudain Shin Il se rendit compte de l'intonation exacte de la voix du petit... Il était en train de pleurer dans le message. Sa gorge se serra. Quel idiot, il aurait du décrocher quand son portable avait vibré. Il se précipita sur la poignée de la porte, l'ouvrant à la volée. Elle n'était pas fermée à clé ? Mayron n'avait certainement pas dû y penser vu l'état dans lequel il était.

« MAYRON ? Tu es là ? »

Au premier regard Shin Il n'avait vu personne. Min Yeon n'était pas là, Mun Hee non plus. Ils étaient surement partis faire autre chose sinon il aurait entendu une réponse d'un des trois. Les yeux noirs de Shin' se baladèrent rapidement dans le salon et s'arrêtèrent sur le canapé où y provenait des sanglots. Mayron était là, allongé. Il s'approcha doucement, peu rassuré. Qu'avait il ? Lorsqu'il vit le visage tuméfié du petit il se sentit bouillonner de colère. Il balança le lapin en peluche aux pieds de Mayron sur le canapé, se mettant à genoux afin d'être à la hauteur du garçon. D'instinct il lui prit délicatement une main qu'il serra contre son cœur. Avec l'autre de libre il lui caressa les cheveux. Le gamin avait un œil gonflé, sa lèvre saignait, il avait un tympan explosé. Shin Il pouvait lui appliquer les soins nécessaires dès maintenant mais les questions lui brûlaient trop les lèvres. D'une voix très douce, se voulant rassurant et protecteur, il demanda, même si il savait qu'à la voix le jeune garçon avait du le reconnaître:

« Mayron c'est Shin Il... Qu'est ce qui t'es arrivé ? Ça fait longtemps que tu es comme ça ? Raconte moi. Pleure plus... calme toi. »

Shin' était mort d'inquiétude mais essayait tant bien que mal de le dissimuler dans sa voix. Pauvre petit Mayron... Ce gosse n'avait décidément pas de chance. Qu'allait il bien pouvoir faire ? Comment attraper ces personnes ?
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MessageSujet: Re: Me laches plus! [Ft. Shin Il]   Me laches plus! [Ft. Shin Il] EmptyJeu 10 Jan - 11:28



«Me lâches plus... J'ai peur tout seul»
Shin & May


Une petite journée qui avait bien débutée. J'ai pu faire une grasse digne de ce nom, me réveillant à cause de la fin vers les treize heures. Enfin. C'est ce qu'a dis mon téléphone, un vieux fossile que lorsque l'on appuie sur la touche au milieu, une voix féminine robotisée vous annonce l'heure d'un ton bien froid... il me manque mon bel Iphone, mais comment m'en servir, c'est plus qu'une vitre pour moi et un téléphone a reprit uniquement sa fonction de base pour le petit garçon que je suis. Pour ensuite me délecter d'un magnifique café qui est à la limite de la drogue pour moi. Un peu trop accro à la caféine une journée de débute pas sans cinq ou six tasses.
C'est donc ainsi que je me suis rendu compte qu'il n'y avait plus mon petit délice. Pour me consoler peut être un peu de nougat... mais j'ai usé aussi mon stock... je me rends compte que malgré ma petite taille je mange pour dix.
Et c'est ainsi que je suis parti chercher ce qu'il me fallait après une bonne demie heure de lamentation au côté de Mozart, qui je suis sur, partagé mon avis.... enfin je ne suis pas parti de suite... pas de café, le sommeil est revenu et je suis parti me recoucher quelques heures. C'est après que je suis parti! En voulant me servir du café je me suis rappelé qu'il y en avait plus.
Mozart surveille l'appart, je peux partir le coeur légé.

Et me voilà. Maintenant. Allongé, je n'ai pas beaucoup marché pourtant je suis mort de fatigue. Peut être le grand moment d'émotion que j'ai eu et le gros chagrin que j'ai en ce moment, va savoir, je ne m'en plaints pas, mais je devrais m'en habituer... je fais toujours attention dans le passé à ne pas marcher les poches vides. Depuis que je suis à Ulsan, ou du moins peu de temps après que j'y suis arrivé, je suis devenu l'un des pigeons si je peux me permettre de dire cela de ces personnes qui gagnent leur vie sur le dos des autres. Aujourd'hui je n'ai pas prévue c'est tout, ça m'a retombé dessus, je devais m'y attendre, dans un sens ce n'est que de ma faute. D'un petit physique, je me fatigue excessivement vite... et me casse aussi facilement... Et j'ajoute à mon petit gabarit une santé peu fiable depuis mon accident... je n'ai aucune chance contre eux...
C'est ainsi que je me retrouve que le canapé. Le téléphone est au sol, après avoir raccroché, je n'ai pas pris le temps de le remettre à sa place, je préfère rester ainsi, une main sur le sol, frôlant les touches du fixe, l'autre contre mes côtes douloureuses, je suis surement en train de fixer la télé en face, une jambe étendue de tout son long, l'autre à moitié pliée, ma belle petite pose de boudeur parfois. Je laisse mes larmes couler, ne réussissant jamais à faire le brave et ne pas pleurer quand je souffre.

Je veux que Mun Hee revient tout de suite! Pas grave s'il est loin, je ne veux pas être seul! j'ai peur tout seul moi... Je laisse ma main au sol, espérant que Mozart de sois sauvé de sa cage et qu'il passe par là pour que je puisse le prendre dans mes bras. J'ai besoin de ma boule de poil avec moi là.
Le silence fut brisé par une porte qui s'ouvre dans un fracas.

-MAYRON ? Tu es là ?

Je ne réagis pas, attendant que cette personne vient d'elle-même. Au bout de quelques secondes je reconnais cette voix, cette grosse voix grave. La première fois que je l'ai entendu j'eu presque peur, maintenant elle me rassure. Shin Il est venu me voir. S'il a écouté mon message il cour plus vite que je ne peux l'imaginer.
Des bruit de pas sur le parquet, le voici qui se rapproche rapidement de moi, une chose vient aussi sur le canapé, touchant mes pieds et rebondis un peu à côté. Je sentie sa main s'entremêler dans mes cheveux pleins de terre et son autre prendre délicatement la mienne. Il n'y a rien de plus important pour moi que le contact avec un autre et celui me fait plaisir dans la situation où je me trouve.

- Mayron c'est Shin Il... Qu'est ce qui t'es arrivé ? Ça fait longtemps que tu es comme ça ? Raconte moi. Pleure plus... calme toi.

Mes yeux se placèrent en direction de sa voix, plutôt le seul de potable, l'autre ne s'ouvre plus si bien. Mes doigts bougent doucement sur le haut de mon ainé, pour mien le sentir en face de moi. Je sanglote toujours, me calme pour pouvoir formuler une phrase compréhensible et pas un charabia mélangé aux larmes. Plus un sons, hoquetant juste.

-J-j'ai... C'est eux, qu-qui-qui... Et, et-et...

Je repris mon souffle, à peine la bouche ouverte que j'ai pleuré de plus belle. J'étais partie pour dire quoi là? La main sur son haut se relève pour chercher son visage, se posant sur sa joue me permettant de poser véritablement mes yeux sur lui. Je reprends une seconde fois mon souffle, attendant un peu plus longtemps. Je ne porte pas réellement attention s'il me parle en même temps, un sifflement dans mon oreille est au-dessus de certains autres sons.

-C-C'est des personnes... j'avais pas d'argent à leur donner alors ils m'ont puni, disais-je en reprenant une seconde souffle pour ne pas retomber dans un gros chagrin. J'ai oublié de prendre de l'argent pour eux cette fois.

Je m'imaginais bien prendre la main de Shin pour le conduire à eux et qu'il leur donne une bonne leçon. Pour moi il n'y a pas plus fort que lui. Mais je ne peux pas...
Un petit silence de ma part l'écoutant derrière ce sifflement agaçant, avant de pleurer de nouveau, me rappelant pourquoi je suis parti.
-
En plus j'ai plus de café,
ajoutais-je dans un immense sanglot.

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MessageSujet: Re: Me laches plus! [Ft. Shin Il]   Me laches plus! [Ft. Shin Il] EmptySam 12 Jan - 19:43

Il y a des gens qu'on ne devrait en aucun cas laisser seul, un lapin ne peut sauver personne à moins que celui ci ne soit doté d'une force et d'une intelligence hors norme. Pardon Mozart... Mais où était Mun Hee ? Min Yeon ? Comment avaient ils pu quitter les lieux sans s'inquiéter pour Mayron ? Shin Il concevait parfaitement qu'ils avaient tout trois un travail, une famille, des amis et des occupations externes à la vie dans l'appartement. Même si ce p'tit chaton se disait indépendant et débrouillard il n'en restait pas moins fragile. Ce n'était pas son aptitude à gérer son handicape qui était remis en cause mais sa vulnérabilité fasse à des cons et aux dangers du quotidien. Shin Il s'était fait racketté au collège et ça l'avait assez choqué. Pourtant c'est un garçon qui ne se laisse pas faire mais il avait été terrorisé par l'effet de groupe et avait filé ses chaussures – des Nikes offerts pour son anniversaire et Noël par ses parents – il n'avait lui même pas su retenir ses larmes. Shin Il savait désormais comment gérer à peu près convenablement ce genre de situation. Lorsqu'il porte l'uniforme il n'a jamais été agressé. L'habit impose le respect et indique clairement sa possession à l'état. C'est bien trop dangereux de s'attaquer à un flic. Quand il est en civil c'est une toute autre affaire. A Séoul il y a des quartiers tendus et s'y balader sans l'uniforme permet de surveiller les possibles trafics qui s'y déroulent, voir de coincer des revendeurs, parfois même des gros trafiquants. Quand il a sa plaque et son arme de service sur lui il ne craint pas forcément grand chose. Un type essaye de le chauffer, il suffit qu'il sorte son badge, si trop grand danger son pistolet, et ça le refroidit directement. Mais vous vous doutez bien qu'il n'a pas pour habitude de garder son arme constamment sur lui ! Il biperait sans arrêt aux portes de sécurité, quelqu'un pourrait la lui voler et – le pire – l'utiliser par la suite. Imaginez dans quoi ça l'impliquerait ! Hors de son travail il ne garde que sa plaque, ne se voulant pas dangereux pour les autres. A Séoul pourtant il n'était pas rare que Shin Il se sente forcé d'intervenir hors de son service. Sans arme à feu il faisait avec ce qu'il avait appris: le combat au corps à corps. Un crochet du droit dans l'estomac ça stoppe tout de suite. Mayron, lui, n'avait aucun entraînement de ce type, ce petit bout était aussi fort qu'une écrevisse ! Son métier était fleuriste, pas catcheur. Ce n'est pas un ninja capable d'entendre tout les mouvements pour ensuite savoir où frapper, faut arrêter les films d'action stupides. C'était inadmissible qu'on lui ai fait ça... Bizarrement Shin Il se sentait responsable. C'était absolument idiot, après tout ils ne vivaient pas ensemble, n'avait pas de filiation. Sauf que Shin' porte un regard presque paternel sur Mayron. Si il avait un fils, plus tard, il aimerait avoir un gamin aussi adorable que celui-ci. Une adoption c'est possible ? Il était prêt à signer pour avoir ce môme constamment chez lui. Il savait qu'il n'était pas superman et qu'il ne pouvait pas protéger tout les gens qui lui sont chers, mais ça serait tellement bien !

-J-j'ai... C'est eux, qu-qui-qui... Et, et-et... 

Mayron avait baragouiné une réponse, ses sanglots prenant le dessus sur ses paroles. Il fallait absolument qu'il arrive à ce calmer. Shin Il sentit la main droite du jeune garçon tâtonner sur son torse pour remonter et trouver son visage. Il lui adressa un sourire. Mayron ne le voyait pas mais pouvait sentir du bout des doigts les expressions de son visage. Pour le rassurer il lui caressa tendrement les cheveux. P'tit ange... Shin Il planta son regard noir dans celui flou de son protégé. C'était toujours un peu perturbant de se dire qu'il ne le voyait pas et qu'il ne le verra jamais. Les yeux font passer tellement de sentiments aux autres. Si Mayron pouvait voir les siens il y verrait toute l'affection et l'amour qu'à Shin' pour lui, ainsi que son inquiétude sur son état physique et mental. Ce petit avait presque l'habitude de se faire persécuter, il souffrait surement énormément.

-C-C'est des personnes... j'avais pas d'argent à leur donner alors ils m'ont puni. J'ai oublié de prendre de l'argent pour eux cette fois.

Shin Il fut scandalisé. Il a été puni ? Il avait oublié ? Mais qu'est ce qu'il racontait ? On n'avait pas à prendre de l'argent exprès pour payer une bande de brute pour éviter de se faire tabasser ! Ce genre de chose c'est ce qui a dirigé Shin Il à devenir policier. La loi du plus fort ne devrait pas exister, ça amène un abus de pouvoir. C'est assez paradoxale car la justice dont il est le serviteur exerce ce principe aussi, son système lui-même est parfois corrompu. Shin Il ne se basait pas sur ce genre de réflexion trop complexe, il préférait réfléchir simplement: « La loi doit être juste. Si celle-ci fait souffrir injustement ou ne prend pas en compte certaines circonstances atténuantes, alors j'applique la mienne. » C'est un peu cow-boy mais il n'avait trouvé que ça pour avoir la conscience tranquille dans certaines affaires où il avait joué de ses relations pour innocenter des personnes. Shin a déjà détourné plusieurs fois sa manière de penser pour l'appliquer à d'autres situations. Lui aussi applique la loi du plus fort à son niveau. Qui ne le fait pas ? Le cas de Mayron lui paraissait dix fois plus scandaleux que n'importe quelle magouille qu'il aurait pu faire en douce au commissariat.

« -Mayron... Pour cette fois tu avais oublié ? Tu les croises souvent ? Où est ce que tu les croises ?  »

Soudainement son petit protégé éclata en sanglot pour... du café. L'esprit rapide de Shin Il comprit immédiatement. Il était parti faire les courses et avait fait une mauvaise rencontre, d'où son terrible chagrin pour l'objet de son addiction; la caféine. Soit il n'avait pas réussi à atteindre le supermarché et avait du rebrousser chemin dans cet état, soit il les avait croisé en revenant, perdant ses courses. Les deux scénarios étaient plausibles et expliquait la frustration du jeune garçon. Shin' échappa un léger rire malgré tout, trouvant l'objet du chagrin de Mayron un peu simplet par rapport à ce qu'il lui était arrivé. Il se releva légèrement en se penchant un peu sur son protégé pour attraper le lapin en peluche qu'il avait jeté en arrivant sur le canapé et qu'il avait acheté quelques trentaines de minutes plus tôt. Il souleva la nuque de Mayron est y glissa le mignon doudou, lui calant la tête confortablement. Shin Il en profita pour déposer un baiser sur le front brûlant du gosse. Il aurait bien aimé le serrer dans ses bras mais il n'osait pas, ne sachant pas si il avait des blessures internes ou externes douloureuses, ayant trop peur de lui faire mal. Notre policier guida une des mains de Mayron vers le coussin-peluche pour qu'il touche la douceur de la texture, et d'une voix chaude et rassurante lui dit:

« C'est un lapin géant que je t'ai acheté, on va dire que c'est le cadeau de Noël en retard. Je trouvais ça marrant de t'offrir un Mozart en XXL. Je vais aller t'acheter du café si tu y tiens tant, je veux que tu sèches tes larmes. Je vais prendre soin de toi Mayron. Pleure plus je t'en prie. »

Au final c'était Shin Il qui commençait à avoir les larmes aux yeux à force de voir son dongsaeng pleurer autant. Il dégagea le visage de Mayron de sa longue mèche noire, permettant au jeune flic de constater l'ampleur des dégâts. Le petit saignait de l'arcade mais ce n'était pas si terrible que ça, il n'était pas ouvert. Il risquait d'avoir un coquard, un bon pansement au niveau de sa lèvre inférieur et il fallait qu'il lui nettoie le nez. Entre les pleurs et le sang les choses pouvaient empirer. Le pauvre avait du sang sur les vêtements et sur les mains. Peut être qu'un tour à l'hôpital serait bon malgré tout. Shin Il était uniquement qualifié pour les soins basiques. Si le petit avait quelque chose de brisé il valait mieux le prendre en charge tout de suite.

« Mayron, écoute moi. Je vais juste faire un tour dans la salle de bain pour récupérer votre trousse de secours si il y en a une. Je reviens dans cinq minutes. Tiens, un mouchoir pour tes yeux et ton nez. Le reste je m'en occupe. Dans cinq minutes je reprend ma place ici près de toi. »

Shin Il avait sorti de la poche de son manteau un paquet de mouchoir qu'il glissa dans une des mains de Mayron. Il embrassa de nouveau le front de son protégé pour le rassurer et partit presque en courant en direction de la salle de bain. Comme il avait promis qu'il reviendrait au bout de cinq minutes il se pressait un peu. Le problème est qu'il ne connaissait pas spécialement l'appartement. A part le salon et la cuisine il n'avait encore jamais emprunté les toilettes ou la salle de bain. En arrivant à l'intérieur il fouina un peu partout jusqu'à trouver le nécessaire: pansements, cotons et désinfectant. En sortant de la salle de bain Shin Il crut avoir une crise cardiaque: Mozart, le lapin bélier de Mayron, s'était mis innocemment en travers de sa route, manquant de peu de trébucher pour l'éviter. Shin' l'attrapa d'une main et l'amena au canapé avec lui.

« Amadeus s'est échappé, garde le avec toi. Si jamais je te fais mal dis le moi, si tu ressens des douleurs à des endroits précis sur ton corps, ou bien que tu ne ressens plus un membre préviens moi. »

demanda très sérieusement Shin Il en déposant le lapin sur le ventre de Mayron. Il posa les soins par terre, retira enfin son manteau et s'agenouilla de nouveau au sol. Le désinfectant allait être utile pour nettoyer les plaies et nettoyer le sang. Il ignorait le nombre de cotons qu'il allait devoir utiliser mais certainement un bon nombre vu que ce n'était pas un pro. Au moins le lapin allait occupé Mayron, le distraire un peu et le réconforter. Shin Il imbiba du coton et vint l'appliquer délicatement sur le visage enfantin de son protégé. Il espérait surtout que celui-ci ne soit pas trop douiller et ne lui compliquer pas trop la tâche.

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