Ah! Tout le monde aime le dimanche, ça c'est sur. Faire la grasse matinée, se prélasser au soleil (lorsqu'il est là), profiter de la journée devant la télé ou à s'amuser avec ses amis. Oui, le dimanche, c'est comme les vacances. Le samedi, non, pas trop. On pense encore à la journée précédente, lorsqu'on était assis sur une chaise à travailler pendant des heures interminables. Je ne dis pas que je n'aime pas mon travail, au contraire, je l'adore. Rares sont ceux qui arrivent à avoir le travail de leur rêve, mais ce n'est pas trop pour ça que je parle comme ça. C'est plutôt pour dire qu'au moins, le dimanche, on évite toujours de parler boulot. On se détend quoi. Pourtant, parfois, il ne semblait pas être un jour très heureux. En effet, ce matin, le ciel était couvert de nuages gris, parcourant toute l’immensité de ce vaste espace bleuté. Une tempête se préparait. Peut-être la plus brutale qu'on avait eu en ville depuis le début de l'année ? Aucune idée, je n'étais pas très bonne côté météo. Mais qu'importe, à l'instant où je vous parle de ceci, mon petit moi dormait encore dans son lit douillet, rêvant de la plage et des cascades. J'avais déjà décidé où j'irai pour les prochaines vacances grâce à ce rêve. Je décidais toujours à l'avance, c'était quelque chose chez moi qui ne changera jamais. Et puis vous savez quoi ? Nous n'étions même pas un dimanche...Non c'était un samedi bien tranquille, apparemment.
Soudainement, je me réveilla en sursaut, le cœur battant. Ce n'était que mon abruti de réveil que j'avais oublié d'éteindre et qui me réveillait à dix heures du matin. Je l'éteignis, soupira et remis ma tête sous la couverture en soupirant. Je frémissais à l'idée que le froid parvienne jusqu'à moi. Je ferma les yeux puis les ré-ouvra en un cycle interminable de battements de cils. Je n'arrivais plus à dormir. J'avais perdu le sommeil à cause de mon réveil, celui que je chérissais pour me réveiller chaque matin de chaque semaine. Mais le week-end, c'était autre chose. Je le haïssais et voulais le balancer par dessus la fenêtre, mais je ne voulais pas vraiment me racheter un réveil chaque semaine, ce serait bien évidemment de l'argent dépenser pour rien. Et je n'étais pas vraiment dépensière. Enfin...Pas pour l'électronique, sauf pour la photographie. Je pouvais dépenser tout mon salaire dans un appareil, mais de toute façon, je pouvais compter sur mon beau-père, bien que je me devais de ne pas trop compter sur lui. Mais comme on dit « il faut profiter de sa jeunesse! »
J'étais toujours dans mon lit, lasse de ne plus pouvoir me rendormir, lassée de devoir me réveiller chaque matin, de devoir me préparer, de devoir manger, travailler, apprendre, aimer, détester... J'aurai bien aimé me retrouver dans un de ces films de vampires où lorsqu'on en devient un, on est plus obligé de ressentir quoi que ce soit. J'enviais ce genre de personnes. Sadiques, méchantes, sans sentiments, et je les détestais en même temps. Je ne savais pas vraiment comment réagir en face de ce genre d'individus, après tout, j'ai été ainsi pendant deux ans, à ne me soucier que de moi-même, égoïste, franche et distante, toujours renfermée sur moi-même, mais je ne voulais pas vraiment être comme ça. La vie était bien mieux lorsqu'on souriait, mais qu'importe, là, je crois que je me perds dans les détails. Ainsi, j'entendis la sonnerie de mon appartement retentir pour venir chatouiller mes oreilles. Je grimaça et me leva, allant appuyer sur un bouton de la poignée qui émit un léger « clic ». La porte s'ouvrit doucement tandis qu'un jeune homme me fixa, l'air choqué. Encore endormi, je signa la fiche qu'il me tendit sans me regarder ni me soucier e quoi que ce soit. Je pris par la suite le colis et referma la porte derrière moi. Je haussa les épaules et posa le carton légèrement lourd sur un fauteuil en cuir noir avant de comprendre pourquoi il m'avait dévisagé ainsi. Je ne portais que mes sous-vêtements. Je grimaça de nouveau avant de me dire que ce n'était pas bien grave, qu'il n'avait pas à sonner à ma porte si tôt un samedi matin. Quelques minutes plus tard, je me dirigea vers l'une de mes grandes fenêtre près de mon canapé afin de regarder le temps de dehors.

▬ Qu'est-ce qu'il fait gris dehors !
Dis-je en soupirant.

Mal-grès ce temps de m*erde, je décida d'aller me préparer pour aller me promener. Qui sait ? Peut-être que le soleil finira par se montrer. Je partis donc dans la salle de bain après avoir pris la tenue que j'allais mettre aujourd'hui. Je me doucha en vitesse, sécha mes cheveux avec la serviette de bain accrochée au mur et m'habilla. Je passa dix minutes devant le miroir à me coiffer, comme vous avez surement pu le devinez, mes cheveux étaient rebelles, je n'arrivais pas vraiment à les coiffer, c'était un vrai calvaire, bien qu'après ce dur labeur, ils étaient parfaits pour toute la journée. Je me brossa les dents, pris un sacs au hasard parmi la petite dizaine qui traînait dans une armoire de la deuxième chambre qui ne me servait que de « pièce à vêtements ». Je mis à l'intérieur de ce dernier une bouteille d'eau, un paquet de gâteau, des écouteurs, mon appareil photo, un parapluie, des lunettes de soleil (juste au cas où le soleil réapparaissait), mes clefs de voiture, mon porte feuille, mon portable et le tour était joué. Je fixa ma caméra du regard puis souris, me disant que ce jour-là, je ne la prendrais pas, non j'allais aller me balader en solo toute la journée. Je ne savais pas vraiment ce que j'allais pouvoir faire dans les rues de Séoul, mais qu'importe, au moins, je n'allais pas rester enfermé chez moi comme d'autres personnes.
J'ouvris par la suite la porte afin de sortir dehors. Je me dirigea vers la ville, pour peut-être faire du shopping ? Je ne sais pas encore. J'étais assez tranquille, mon portable dans une main et mon sac dans l'autre. Jusqu'au moment où je sentis quelqu'un me bousculer brutalement. La personne avançais tellement vite que je n'ai pas pu apercevoir son visage. Le temps que je réagisse, mon portable était déjà à l'autre bout du trottoir. Je me retourna rapidement avant de crier :

▬ Yah, vous ne pouvez pas faire plus attention ? Tss.
Decidément, les gens ne font malheureusement, vraiment plus attention aux autres personnes qui les entourent.