tae rylee & nam tae seon

Le ciel d'un bleu azur ne laissait entrevoir que sa pureté, sans un seul nuage à l'horizon. La chaleur printanière du soleil donnait du bôme au cœur en ce lundi matin, malgré la désagréable signification de ce jour : le début de la semaine, donc la reprise du travail. Malgré tout, une météo pareille ne pouvait que motiver les troupes, en espérant que ce petit bonheur soit de longue durée. C'est tout de même bien plus agréable de se rendre au travail avec ce temps-là plutôt qu'avec un ciel noir de nuage, des gouttes de pluie énormes venant frigorifier nos visages crispés. Toute personne de cette Terre entamerait normalement cette journée du bon pied, sourire aux lèvres et motivé pour démarrer la semaine... sauf, évidemment, le légendaire Nam Tae Seon. Le voilà, à seulement neuf heures du matin, se dirigeant d'un pas fort agacé mais déterminé vers la villa voisine. Tout juste avait-il enfilé un costard pour la journée à l'entreprise qu'il s'était précipité chez sa voisine. Cette bougre de Rylee. Mais qu'est-ce qui avait donc pu le mettre de si mauvaise humeur de bon matin ? Vous me direz, quelle excuse ne trouverait-il pas pour lui chercher des noises... Et la coréenne le lui rend bien ! La question est donc plutôt : quelle était sa bonne raison, cette fois-ci ? Parce que oui, ses raisons étaient toujours bonnes selon lui. En revanche, la miss devrait travailler ses excuses.

Mais sacrilège ! Notre PDG international était bien conscient qu'il lui manquait une case – voire plus d'une, c'était à se demander parfois – mais à ce point là, ça devenait franchement inquiétant. Comme à son habitude, le grand brun s'était levé aux alentours de huit heures, réveillé par son maudit réveil. Hm, il faudrait qu'il songe à le changer un de ces jours. Cette alarme était de plus en plus insupportable. Enfin. Après une bonne douche, une séance coiffure et après avoir enfilé sa tenue soigneusement préparée la vieille par ses soins, il était descendu prendre son petit-déjeuner, comme chaque matin. Et comme chaque matin, il avait découvert son courrier du jour sur le bar de la cuisine où trônait non loin de là, un excellent repas préparé par les domestiques. Banal jusque-là, me direz-vous. Seulement, il se passa une chose à laquelle il n'aurait jamais pensé devoir faire face un jour : le courrier de sa voisine, cette voisine qu'il ne supportait pas, celle qui lui avait renversé du café dessus sans jamais s'excuser et qui osait lui faire les plus belles crasses du monde soit disant parce que lui était en tord. Oui, le courrier de Tae Rylee se trouvait mêlé au sien. Comment diable était-ce possible ? Pourquoi fallait-il que, dès le matin, le sort s'acharne à inonder son cerveau de pensées pour elle ? Comme s'il ne passait pas déjà assez de temps en sa compagnie. Tss.

Une fois devant l'entrée de la fameuse villa, Tae Seon sonna. Frappant nerveusement du pied sur ce pauvre trottoir qui n'avait rien demandé à personne, il s'acharnait sur la sonnette en y enfonçant littéralement son doigt à chaque fois qu'il appuyait. Évidemment, cette feignante ne risquait pas de lui répondre d'aussi tôt. C'était sûrement bien trop lui demander de lever ses fesses deux minutes pour venir récupérer son propre courrier. Ha, le pauvre malheureux était tout de même bien bête d'avoir l'amabilité de le lui ramener. Il aurait mieux fait de le brûler, oui ! Lorsque la porte d'entrée se fit enfin entendre, le coréen fit mine de se calmer et attendit patiemment que l'on daigne lui ouvrir le portail. C'est tout de même une mine furieuse qu'il afficha en apercevant la demoiselle qui devait se trouver perplexe sur le coup... mais l'énervement ne tarderait pas à la gagner, vous pouvez le parier ! Mais bon, cela fait parti de leur quotidien. La routine, si l'on peut dire. Après avoir inspiré une bonne bouffée d'air pas frais du tout, il arbora un sourire des plus hypocrite et fortement exagéré, ne laissant ses yeux qu'à peine visibles. Les bras croisés, il leva doucement la main qui tenait les fameuses enveloppes qu'il agita sous le nez de la jeune femme. « Je savais qu'il te manquait une cervelle, mais de là à ne pas savoir écrire ton adresse ou pire, ne pas savoir à quel numéro tu loges, c'est quand même quelque chose ! » lâcha-t-il sans plus tarder. Ce n'était pas dans ses habitudes de faire preuve de tact ou de ménager les autres, encore moins s'il s'agissait de la personne qui se trouvait actuellement face à lui. Un sourire narquois se dessinant sur ses fines lèvres, il ajouta : « Peut-être que je devrais te conseiller des enseignants de l'école primaire ? Ils sont très sympathiques et ouverts à toutes les situations. » sur ces mots, il envoya littéralement paître les enveloppes autour de son interlocutrice.

J'avais une fabuleuse préférence : les journée où il faisait beau et chaud, et c'était pourquoi, en ce matin, j'étais comblée. A peine j'avais posé un pied dans mon jardin que je savais que cette journée allait être exceptionnelle. Déjà, ça faisait plus d'une semaine que mon père avait arrêté de me contacter, et même si je m'en inquiétais un peu - peut être lui était il arrivé un accident ! - j'en était tout de même satisfaite. Je préparais mon extérieur, me sortant mon portable, un livre et mes lunettes de soleil, avant de rentrer dans ma villa pour me préparer à manger. Mes chaussures à talons claquaient sur le sol, et ma robe légère virevoltait par dessus mon maillot de bain alors que je me dirigeais vers ma cuisine pour me préparer un petit déjeuner léger. Je faisais trop attention à ma ligne, c'est ce que ne cessait de me répéter mon père, me disant sans cesse que être aussi mince ne m'apportera que des problème, surtout le jour où je voudrais avoir des enfants. A chaque fois qu'il me disait ça, je ne pouvais m'empêcher d'hausser un sourcil, argumentant en lui faisant savoir que jamais je ne me trimbalerais avec un gosse sous les bras, être mère, c'était pas pour moi.

Je laissais échapper un lourd soupir tout en pressant fortement mes oranges, penser à mon paternel me faisait donc toujours le même effet. Il était tellement trop conservateur, tellement éloigné de moi et de mes pensées, et toujours il voulait avoir raison, alors qu'il était clair qu'il avait tout faux. Jamais il n'avouait ses tords, et c'était bien pour ça qu'il ne se trouverait jamais une femme, je me demandais même comment il avait fait pour amadouer ma mère si parfaite. Je rageais presque à présent, et mon orange subissait les dégâts de mon orage intérieur, se retrouvant déchiquetée contre son pressoir. Faisant une petite moue, je versais ce que j'avais pu faire de jus dans mon verre, sortant ensuite deux tartines de confiture à la mirabelle. J'aimais ce genre de petit déjeuné, pas comme le traditionnel coréen bien trop lourd pour mon estomac. Je m'installais sur ma table à l'extérieur, profitant de la légère brise de printemps. Il faisait d'ailleurs plutôt chaud pour cette saison, et j'en étais bien satisfaite ! Je m'adossais avec ma tartine, la mangeant tranquillement alors que j'observais le ciel bleu clair. J'espère qu'il n'y aura pas de contretemps à ma journée si tranquille.

Mais ce devait être trop demander une telle chose, car bien vite, alors que je venais de m'installer tranquillement, j'entendis la sonnerie de ma porte d'entrée. Pourtant, je continuais encore un peu à lire. Cependant, la sonnerie continua a raisonner dans ma demeure. Je fronçais les sourcils, fermant mon bouquin en le posant sur la table à côté de moi. Énervée, je me levais, et marcher d'un pas rapide jusqu'à la porte d'entrée, mes talons claquant plus fort contre le carrelage blanc et brillant. La personne derrière la porte semblait s'exciter de plus en plus sur ma sonnette. Si ça se trouve, c'était juste un gamin capricieux qui ne savait pas quoi faire d'autre a part emmerder les gens qui voulaient passer une journée tranquille. J'ouvris la porte, montrant clairement que j'étais agacée, et ce que je vis me donna une raison de plus de l'être. Malheureusement ce n'était pas un simple gamin a qui j'aurais pu mettre un coup de pied au cul pour m'en débarrasser, non, c'était Tae Seon. L'irritable Tae Seon, l'agaçant Tae Seon. Celui qui me donnait des envies de meurtres, et qui me donnait de l'imagination pour celles-ci.

Il avait l'air furieux, et je haussais les sourcils pour savoir ce qui l'amenait, aussi énervée à sonner comme un babouin irrité à ma porte. Son sourire hypocrite me fit froncer le nez. Qu'est ce qu'il me réservait-donc ? Allait-il - et ça commençait à devenir une habitude sérieusement agaçante - encore une fois gâcher ma journée ? Chacune de nos rencontre me donner envie de planter mes magnifiques ongles dans son cou jusqu'à la trachée, mais je ne le ferais bien entendu jamais, j'avais bien trop peur d’abîmer ma manucure ! J'affichais une moue perplexe lorsqu'il agita un paquet d'enveloppe face à moi. « Je savais qu'il te manquait une cervelle, mais de là à ne pas savoir écrire ton adresse ou pire, ne pas savoir à quel numéro tu loges, c'est quand même quelque chose ! » J'ouvris la bouche, laissant échapper un petit rire moqueur et désabusé. Alors il venait me faire chier pour ÇA ? Pour du courrier ? Je croisais les bras sur mon torse, prenant une mine sûre de moi et en même temps agacée comme j'avais l'habitude de faire. Il ajouta encore « Peut-être que je devrais te conseiller des enseignants de l'école primaire ? Ils sont très sympathiques et ouverts à toutes les situations. »

Il me lança les enveloppes, les faisant s'éparpiller autour de moi. Je me baisser pour en ramasser une seule. Je pris soin de lire attentivement l'adresse écriture sur l'enveloppe avant de lui lacher, avec un petit rire moqueur : « T'es juste con ou tu le fais exprès ? » Je laissais ma phrase un peu en suspens alors que je ramassais les autres enveloppes, tout en fixant toujours les adresses écrites dessus. J'avais vite su la réponse à ma propre question : il était tout bonnement con. Je pris un peu appui sur l'encadrement de ma porte un instant, avant de me redresser. Je me dirigeais tranquillement vers lui, faisant défiler les enveloppes devant moi, alors que sans avertir, je lui collais les enveloppes dans la face, bien collées contre son visage. « Je crois que tu devrais user de tes conseils pour toi même, et aller voir ces mêmes enseignants pour apprendre à LIRE ! » Un petit 'tch' d'agacement s'échappa de ma bouche alors que je lâchais les enveloppes, les laissant choir sur le sol. Je me dis que je devais quand même lui donner des explications. « C'est mon adresse qui est écrit dessus, alors avant d'engueuler les gens, on vérifie que ce qu'on dit est juste. »

Je soupirais en voyant tout mon courrier bien plié et froissé. J'espérais que ce n'était rien de trop important. C'était peut être des lettres de fans qui avaient retrouver mon adresse. Je grimaçais en espérant que ce n'était vraiment pas ça, parce que je voulais vraiment pas qu'on me retrouve. Je reportais mon attention sur Tae Seon : « Si tu veux vraiment beugler comme un veau sur quelqu'un, plains toi plutôt au postier, et pas à moi. » Je soufflais encore, il avait réussis à gâcher ma journée en à peine quelques secondes, énervée, je retournais dans ma villa en faisant bien claquer mes talons, je me retournais vers lui, et avant de claquer la porte, je lui dis : « Au fait, les gens civilisés ils disent bonjour, connard. »

Spoiler:

Cette journée aurait pu commencer fabuleusement bien, le coréen s'était même levé d'un plutôt bon pied. Mais non, il fallait évidemment que quelque chose vienne contrarier ce début de matinée si bien parti. Et bien sûr, à cause de ce courrier inutile répertorié à la mauvaise adresse, il allait devoir se retrouver nez à nez avec la personne la plus charmante du monde ! Autant dire que, le reste de la journée n'en serait que des plus embellie. Sérieusement, être contraint d'aller rendre une petite visite à la jeune Rylee ne l'enchantait pas le moins du monde. Cette fille, quelle peste. Et en plus de ça, elle était débile. Mais où va le monde ? La jeunesse de nos jours, je vous jure. Ce n'est plus ce que c'était. D'une impolitesse, en prime, c'est effarant. Vous allez me dire, comme si Tae Seon était vieux. Je vous répondrais tout simplement qu'il n'est plus bien jeune non plus. À vingt-huit ans, la trentaine commence à montrer le bout de son nez et deux ans, ça passe bien vite. Étrangement, et contrairement à d'autres personnes, son âge ne perturbait pas plus que ça notre PDG qui avait sans doute bien d'autres préoccupation et puis, il ne se sentait pas moins jeune qu'à ses vingt et un ans. C'est évident que depuis, il avait pris ne serait-ce qu'un peu de maturité au moins dans son métier, mais... sans plus, oserais-je dire ?

« T'es juste con ou tu le fais exprès ? » que disais-je ? C'était tout de même dingue à quel point ses visites chez sa chère voisine pouvait rendre le grand brun d'humeur joyeuse. À l'entente de cette insulte, ses yeux s'écarquillèrent jusqu'à ne plus ressemblait qu'à deux immenses billes, toujours l'air des plus agacé et de plus en plus énervé. Et sa colère ne diminua pas par la suite, loin de là... « Je crois que tu devrais user de tes conseils pour toi même, et aller voir ces mêmes enseignants pour apprendre à LIRE ! » effectivement, il eut à peine le temps de jeter un coup d’œil aux enveloppes qu'elle venait de littéralement lui coller dans la figure, les saisissant, perplexe que son interlocutrice continuait : « C'est mon adresse qui est écrit dessus, alors avant d'engueuler les gens, on vérifie que ce qu'on dit est juste. ». Oh non, l'humeur du jour n'était pas prête de s'améliorer. Sa fierté venait d'être piquée au vif et le coréen se sentait désormais bien plus que gêné. Non pas pour la demoiselle qu'il venait d'engueuler et d'insulter, mais pour lui-même et l'image de trisomique qu'il venait de donner. Lui qui était si sûr de lui, le voilà dans une belle situation. Malgré tout, ce n'était absolument pas son genre de se laisser marcher sur les pieds, quitte à faire preuve de mauvaise foi. Les hommes sont forts pour ça, de toute façon, n'est-ce pas ? Silencieusement, il laissa terminé la coréenne, réfléchissant désespérément ce qu'il pourrait rétorquer, refusant totalement de lui laisser le dernier mot. « Au fait, les gens civilisés ils disent bonjour, connard. » et quel dernier mot !

La mine agacée, la respiration rapide sous l'effet de l'énervement, Tae Seon tenta de reprendre son calme car dans cet état là, ses répliques ne servaient strictement à rien. C'est bien connu que les gens se sentent plus outrés lorsque la personne qui leur fait face fait preuve d'un calme digne de l'indifférence. Inspirant un bon coup, il mit ses mains dans les poches de son pantalon en regardant la jeune femme rentrer chez elle en claquant la porte. Leurs disputes étaient franchement dignes des plus grands dramas. Peut-être devrait-il se convertir à la carrière d'acteur ? Avec son physique de rêve, il réussirait à coup sûr. Mh oui, un peu de modestie. Calmement, soudainement presque blasé, il entra tout simplement dans la villa dans un silence presque psychopathe. Sans gêne ? Ça oui, il l'était et si un concours devait avoir lieu sur ce trait de caractère, probablement gagnerait-il tant il est développé chez lui. Personne à l'intérieur, il pris tout de même le temps d'analyser l'endroit. C'était... affreusement féminin. Sa voisine vivait-elle complètement seule ? Cela expliquerait ce manque de goût, me direz-vous. Mais nous ne sommes pas là pour critiquer la décoration de cet endroit à donner la nausée : le coréen n'avait pas que ça à faire de sa journée et plus vite il aurait rappelé à Rylee qui il est, mieux il se porterait. L'apercevant alors à se dorer la pilule à l'extérieur, il la rejoint, lentement mais sûrement. « D'accord, j'admets ne pas avoir pris le temps de lire l'adresse. Mais dans tout les cas, comment expliques-tu que ce courrier se retrouve chez moi soudainement alors que tout allait bien ? Tu as sûrement dû faire une bourde et tu refuses de l'admettre. » dit-il avec un petit rire moqueur, se faufilant derrière elle. « Je te laisse méditer là-dessus, je n'ai pas de temps à perdre avec les filles comme toi. » continua-t-il en mimant le signe des guillemet lorsqu'il prononça le mot « filles ». De quel sous-entendu parlez-vous ? Haha. Avec la coréenne, c'était habituelle désormais, et tous les moyens étaient bons pour faire rager l'autre. Se retournant calmement pour prendre la sortie, il ajouta d'un air faussement sérieux et plein de conseil : « Oh et, tu devrais songer à changer un peu la décoration. C'est affreusement... cliché. » avant de quitter enfin cet endroit.

Spoiler:

J'étais vraiment agacée et énervée. C'était ça. Je n'aimais pas être dérangée le matin, surtout quand je me détendais dehors, et quand il faisait beau, cela avait le don de me gâcher la journée. Je n'allais de nouveau pas réussir à me calmer avant deux bonnes heures, et j'étais sûre que quand j'allais être bien zen à nouveau, il allait se mettre à pleuvoir. Ce genre de situation, c'était ma veine à moi. Il fallait absolument que dès que quelque chose de bien se passe, il y ait une merde qui survienne juste après pour tout foutre en l'air. En général, cette foutue merde avait un prénom : Tae Seon. Je ne savais pas ce qu'il faisait pour être aussi pénible ? Est ce qu'il suivait un entrainement ou est ce que cela coulait dans son sang ? Il devait forcément avoir un secret pour être aussi chiant. Je tapais du pied dans ma villa avant d'aller dans mon jardin pour me poser à nouveau sur mon transat, histoire de réussir à me calmer à coup de cocktail bien alcoolisé. J'allumais la musique pour pouvoir être un peu plus à l'aise, quelque chose qui bougeait bien pour que je puisse me déhancher un peu même si j'étais allongée. Danser avait toujours été un moyen efficace pour me faire penser à autre chose.

Lorsque je tournais la tête, j'eus le malheureux plaisir d’apercevoir mon détestable voisin près de moi. Je lui lançais un regard qui laissait pleinement percevoir qu'il n'était pas du tout le bienvenu chez moi, et il me déclara : « D'accord, j'admets ne pas avoir pris le temps de lire l'adresse. Mais dans tout les cas, comment expliques-tu que ce courrier se retrouve chez moi soudainement alors que tout allait bien ? Tu as sûrement dû faire une bourde et tu refuses de l'admettre. » Je fis les gros yeux face à cela. Putain mais il se croyait vraiment plus haut que les autres. Il se rendait au moins compte des âneries qu'il pouvait sortir ? C'est lui qui faisait un bourde, et c'est moi qu'il accusait ? Il était vraiment de mauvaise fois, et j'avais horreur de ça. Son rire me donna envie de lui foutre une gifle en pleine face, mais je me retins difficilement. Il se faufila ensuite derrière moi, et continua à parler. « Je te laisse méditer là-dessus, je n'ai pas de temps à perdre avec les filles comme toi. » Je lachais un fort soupir d'agacement, s'il voulait partir, qu'il se casse, j'en avais absolument rien à foutre de ce cafard qui ne mériterait même pas que je l'écrase de ma royale chaussure. Il mériterait juste de crever asphyxié par une bombe anti-insecte, au moins, il me foutrait la paix.

« Oh et, tu devrais songer à changer un peu la décoration. C'est affreusement... cliché. » Tout les moyens étaient bon pour me faire chier apparemment. J'avais horreur qu'on critique ma maison. Elle était juste par-faite ! Avec tout le fric que j'avais mis dedans, elle avait plutôt intérêt. Je n'étais pas d'accord qu'il parte comme ça après m'avoir accusé de quelque chose que je n'avais pas fais, et m'avoir insulter - de quel droit il remettait en cause ma féminité ? Je pouvais lui montrer que moi j'avais pas de pénis, lui par contre, je doutais fort qu'il en ait un. Je me levais du transat pour le suivre alors qu'il se dirigeait vers la sortie. Je l’agrippais par le bras en le forçant à se retourner pour qu'il soit face à moi. « T'es vraiment sans gêne... » Je le regardais en bougeant la tête de gauche à droite, incrédule. C'était fou comme il pouvait être impoli. « Tu fais ça souvent ? De sonner chez les gens en les accusant à tord, et d'après rentrer chez eux sans leur permission, et encore une fois rejeter la faute sur eux après les avoir insulter ? Tu trouves pas ton comportement un peu limite ? »

Je fis un pas en avant, pour me retrouver presque collée contre lui. « Moi je trouve cela presque intolérable » Mon doigt s'enfonçait fort dans son torse dans le bus de lui faire mal. J'étais pas qu'un peu énervée contre lui, et j'essayais de bien lui faire remarquer. Je reculais de deux pas, et croisait mes bras sur mon torse. « Alors maintenant, tu vas gentiment t'excuser, ok ? » Je le regardais très sérieusement droit dans les yeux. Il avait intérêt à leur faire, sinon c'était moi qui allait le faire plier par la force de mes bras. N'ayant pas l'air décidé à s'excuser, j'avançais vers lui et posais mes mains sur ses épaules pour le faire se baisser. Il résistait, et la pression que j'exerçais fut trop forte, et mes pieds glissèrent sur le sol. Bien vite, je me retrouvais allongée sur mon carrelage à ses pieds, me tenant la cheville que je venais de me tordre. Je retins mon gémissement de douleur, et lui lançai : « C'est bon casse toi ! » tout en continuant de masser ma cheville qui me faisait de plus en plus mal.