Never give up !

Never give up. Cheer up, toward your dreams. Never give up. Get up, get up, you can do it. Wake up, wake up. Don't worry, everything will be fine. Never give up. Because it's you, it's you. Believe in yourself. Never give up ! Bang & Zelo - Never give up. © sweet peach

Dernière ligne droite avant la prochaine compétition. Je n’ai plus qu’une semaine pour m’entraîner, le week-end prochain, je dois me rendre à Séoul pour cette compétition. Plus le jour J approche et moins je me sens près. Ce n’est qu’en amateur, mais plus tard je veux entrer en professionnel et pouvoir vivre de ma passion, je dois faire mes preuves maintenant. Évoluant lentement sur la glace, je suis les instruction que me donne ma prof’ de patin. J’essaie de faire tout ce qu’elle me dit, mais je n’arrête pas de penser au week-end prochain et ça m’angoisse. Je suis toujours un petit peu nerveux lorsque que je participe à ce genre d’évènement, mais jamais autant. J’essaie tant bien que mal de me concentrer sur le cours particulier que ma prof’ à la gentillesse de me dispenser. Néanmoins, je ne suis pas assez concentré sur ce qu’elle me dit et sans vraiment comprendre ce qu’il m’arrive je me retrouve allongé sur la glace … Une gamelle de plus à ajouter à ma collection. C’est en tombant qu’on apprend et puis il y a plus de peur, que de mal, je me relève lentement, mais entier. Ma prof’ soupire et déclare finalement que ça suffit pour aujourd’hui, nous nous verrons demain pour continuer l’entrainement. Je sais qu’elle a raison. Dès que j’ai finis les cours aujourd’hui je suis venu ici, attendant que la séance publique touche à sa fin pour pouvoir m’entrainer pour la compétions. Je ne sais pas quelle heure il est, mais il est tard, la preuve il fait déjà nuit. Je suis là depuis … Deux ou trois heures, je pense.

Je retourne dans les gradins quelques minutes pour boire une gorgée d’eau, mais j’ai vite fais de retourner sur la glace. Ma prof’ me regarde en souriant. Elle sait très bien que même quand on me dit d’arrêter en général je ne le fais pas, si je ne me juge pas près. Comme toujours elle va aller régler deux-trois trucs en rapport avec les cours qu’elle donne et la patinoire. Ensuite, elle va revenir et voir que je suis encore là à m’entraîner. Donc elle va gentiment me virer, en prétextant qu’à une heure pareille je ferai mieux d’aller dormir. Je sais qu’elle a raison et que c’est n’est pas en m’épuisant que je deviendrai meilleur, mais c’est comme ça … Je m’entraîne encore et toujours, jusqu’à repousser mes limites au maximum. Je répète pour la énième fois le même enchaînement. Celui que je devrai présenter aux juges lors de la compétition. Je dois enchaîner des sauts, des pirouettes et autres figures propres au patinage artistique, mais pour ce soir j’ai l’impression de n’arriver à rien. Je bloque toujours au même endroit, lorsque je dois faire un saut Axel. Je chute à nouveau, je me relève en jurant et en soupirant. Je loupe toutes les figures que j’entreprends et je m’énerve contre moi-même à être aussi bon à rien aujourd’hui.

Comme je l’avais prédit ma prof’ revient après une bonne demi-heure. D’un ton autoritaire, elle me dit que ça suffit vraiment pour aujourd’hui, que je suis trop épuisé pour réussir quelque chose à cette heure. Je pourrai reprendre mon entraînement demain. Même quand je lui dis que je ne suis pas prêt pour la compétition et que je dois continuer de pratiquer, elle se contente de rire et de m’assurer que je me débrouille très bien. À l’écouter, je n’ai aucun soucis à me faire pour le week-end prochain. Seulement, je ne sais pas si elle me dit ça pour me faire plaisir ou si elle le pense vraiment. Venant d’elle, je pense déjà avoir la réponse. Elle n’est pas du genre à dire quelque chose qu’elle ne pense pas. Quand c’est mauvais elle n’hésite pas à le faire comprendre et quand c’est très bien, c’est pareil. Je parle en connaissance de cause. Je quitte à contrecœur la patinoire. Assis sur un banc j’enlève mes patins, je mets les protèges lames avant de les ranger soigneusement dans mon sac et d’aller me changer rapidement dans les vestiaires. Je salue ma prof’ avant de quitter la patinoire, alors que cette dernière disparait dans le parking sous-terrain du bâtiment. Je n’ai pas envie de rentrer chez moi. Je m’écouterais, je resterai ici toute la nuit à patiner. Adossé contre un mur de la patinoire j’allume une cigarette espérant que la nicotine calme un peu tout ce stress qui s’accumule. Mais ça ne sert à rien … Je jette le bâton de tabac par terre et je l’écrase, alors qu’une larme glisse le long de ma joue. Il manquait plus que ça … Cependant je n’arrive pas à me retenir. Je me laisse glisser contre le mur, pour me retrouver assis par terre et ma tête enfouie dans mes bras, mes jambes contre ma poitrine, je pleure en silence … J’ai tellement peur de ne pas atteindre mon rêve et de me planter à chaque épreuve que je dois surmonter.

Les seuls instants où j'avais le droit de prendre du repos ? Lorsque je décidais qu'il été temps. Et j'avais bien envie de me prendre une journée pour aller faire du patinage. J'adorais ça, mais avec mes responsabilités, c'était devenu impossible. Donc bon, je faisais avec les moyens du bord. Mais je me débrouillais plutôt bien, puisque j'en fais depuis mes 10 ans. Oui, plus de 17 ans, exactement. Comme ça je suis vieux ? Attention à vos paroles...

J'avais décidé que c'était asser travailler pour aujourd'hui et que j'avais mérité un peu de repos. Le samedi, lorsque je ne travaille pas, j'étais tout de même ici, car certains employés n'arrivaient pas à faire leur boulot correctement. Je piquais des crises incroyables, c'est peu de le dire, mais j'avoue être de nature impulsive, je pense que c'est aussi ce qui fait la plupart de mes actions. Ça risquera de mener ma perte, mais je n'y peux rien et c'est ainsi.

De retour chez moi, ni une ni deux, je me mets à mon aise, c'est-à-dire jean, t-shirt et sweet au-dessus. Une tenue simple mais confortable pour patiner. Je prends les transports en commun, pas envie de prendre la voiture. Et être entouré de nouvelles têtes à quelque chose de reposant... J'ai la tête comme une choux-fleur, a force de péter des plombs et d'être sur les nerfs H24.

Enfin le changement des pompes et je suis enfin sur la glace. Il y a des personnes avec leur famille, puis même des parents qui regardent leur enfant. Moi je venais avec ma mère, mon père ayant beaucoup de travail. Je n'ai pas été négligé, loin de là, mais lors de petits moments d'amusements, c'était ma mère qui était avec moi et non mon père. D'ailleurs, encore maintenant, mon père et moi travaillons ensemble, mais même si je parle un peu boulot avec ma mère, nous parlons surtout en tant que mère et fils.

Au bout de dix-sept ans de patinage, je pense, que tout de même avoir un assez bon niveau. Pas de là pouvoir faire les championnats, mais je me débrouille. Mais lorsque je fais quelque chose, j'aime que ça soit bien fait. Le boulot, ou même repeindre une porte. Et le patinage en fait partie, c'est mon caractère et je n'y peux rien ! Je passe toute mon après-midi à la patinoire et quelques-fois aide même des jeunes adolescents. Ce n'est rien et si ça peut leur faire plaisir.

Il ne fait pas noir lorsque je sors et c'est sans grand mal que j'aperçois une petite tête blonde recroquevillée contre elle-même. Au début, je pense que c'est une jeune fille, mais n'en dit rien. Je m'approche alors, les patins dans les mêmes, enfin dans mon sac et m'assied à côté de toi. Tu pleures ? Je... Oui j'entends bien, je ne suis pas sourd. Tu dois pleurer depuis un léger moment, mais ça semble douloureux. Je glisse doucement ma main contre ton avant bras, il faut faire attention avec les jeunes, pour ne pas les blesser.

« Tu vas attraper froid... »

Quel choc lorsque cette petite tête blonde est en fait celle d'un jeune garçon. Il a les traits fins, mais tout de même ! Je n'en montre rien, mais je suis toujours aussi étonné. Pourtant, j'ai l'habitude... Jae Jun a-lui aussi les traits du visage plutôt fins et agréable à regarder. Comme pour vouloir nouer contact avec toi, je sors deux barres de chocolat. Je t'en tends une et ouvre l'autre pour moi. Le chocolat donne des forces et en plus de ça, fait du bien.

Je pleure … Je me sens mal d’éclater en sanglots comme ça en pleins milieu de la ville, mais en fait … Je m’en fiche un peu de ce que les autres peuvent penser. La nuit commence à tomber et puis personne ne semble s’intéresser à moi. Je n’arrive pas à me retenir. Je n’ai même pas la force d’allumer une seconde cigarette pour tenter à nouveau de faire partir ce mauvais stresse. Les larmes coulent inlassablement sur mes joues, alors que je me passe en boucle le scénario que je me fais pour ma prochaine compétition ; je n’arrive à rien et je finis par me louper en beauté. Je n’ai jamais autant été nerveux pour une compétition. Peut-être que c’est parce que cette compétition peut-être décisive pour moi. Ma prof’ a dit que certains sélectionneurs pour les équipes professionnelles seront sûrement là, en plus de ça il y a aura mes parents, ma sœur et son copain. Tout pour me faire stresser encore plus … Je ne dois vraiment pas me louper. J’essuie du revers de la main une larme, mais d’autres prennent rapidement leur place. Je vais juste attendre de me calmer un peu et rentrer à la maison, comme si de rien était. Shin Il ne s’en doutera même pas. C’est ce que j’avais prévu, mais quelqu’un vient déjouer mon plan.

Quelqu’un prends place juste à côté de moi. Je ne relève la tête que quand il m’adresse la parole, intrigué, ce gars me dit quelque chose mais pour le moment je n’arrive pas à resituer où je l’ai déjà croisé. Tant pis. J’essuie mes joues une nouvelle fois, mais c’est encore inutile. J’ai vraiment beaucoup d’inquiétude, de fatigue et de colère envers moi-même à évacuer, il faut croire. Je vais attraper froid ? Je hausse les épaules, tant pis, c’est bien le cadet de mes soucis pour le moment. Vraiment. Il sort deux barres de chocolat de sa poche et il m’en donne une. J’accepte la friandise en le remerciant. Le chocolat ça remonte le moral et ce n’est pas qu’un mythe, je parle par expérience. Alors que ni lui, ni moi ne prononce un seul mot, j’essaie de me souvenir où je l’ai déjà croisé. Si bien sûr je l’ai déjà vu quelque part, mon cerveau me joue peut-être des tours avec toute cette fatigue. La patinoire, je suis sûr de l’avoir déjà vu à la patinoire. Je croque un morceau de chocolat et pour combler le silence je prends la parole.


- On s’est déjà vu l’autre jour à la patinoire, non ? Je suis tombé comme un débutant, en y repensant j’ai presque honte, mais bon … J’ai fait pire aujourd’hui.

Je n’arrive plus à me souvenir de son prénom Tae Jun … Tae Moon … Non, Tae Moo ou un truc dans ce style. Je l’ai vu à la patinoire, il y a un petit moment, alors que je venais de me prendre une belle gamelle. Aujourd’hui j’ai battu mon record. Soi-disant j’étais trop fatigué. Je suis juste trop nul, je ferai peut-être mieux d’arrêter le patin avant que ça ne tourne au massacre. Je ne suis finalement pas fait pour ce sport qui sait. Je pourrai toujours continuer en loisir … Au fond de moi je n’ai pas du tout envie d’arrêter, mais ce soir j’ai l’impression que mon rêve s’éloigne encore et toujours, j’en ai marre. Je n’arrive décidément à rien. On dit souvent qu’il faut surmonter bien des épreuves avant d’atteindre son rêve et de le vivre à fond. Néanmoins, malgré ce que je montre, je n’ai pas la force morale pour affronter tout ça. Dès que ça me touche d’un peu trop près je craque, cependant je me cache toujours. Tae Moo est bien l’un des seuls à m’avoir vu pleurer.

Je suis presque sur d'avoir déjà vu ton visage quelque part. Evidemment, il est vraisemblablement sur et certain que je t'ai vu à la patinoire. Ça me reviens maintenant. Tu est toujours en train de faire du patinage, avec une femme. Je l'ai déjà entendu crier parce que tu n'arrivais pas à faire quelque chose, mais dans les minutes qui suivent, tu réussissais haut la main. Elle semblait fière de toi, et c'est compréhensible. Tu sembles déterminer à chaque fois que tu es sur la glace, c'est admirable. Je t'entends croquer un bout de chocolat.

« On s’est déjà vu l’autre jour à la patinoire, non ? Je suis tombé comme un débutant, en y repensant j’ai presque honte, mais bon … J’ai fait pire aujourd'hui. »

« Je trouve qu'au contraire, tu te débrouille bien. »

Je fini mon carré de chocolat et me tourne vers toi. Tu as encore le visage trempé par les larmes. Ça fait mal au coeur de voir quelqu'un pleurer. Malgré que je suis plutôt froid, je n'aime pas voir les jeunes pleurer, surtout pour quelque chose dont ils ont l'air de vouloir vraiment. J’essuie un petit peu tes joues.

« C'est normal de tomber au bout d'un moment, surtout lorsqu'on passe la journée à s'entraîner. »

Ne me dis pas que c'est pas vrai, je t'ai bien vu la dernière fois, dès que tu tombais, tu te relevais de suite pour recommençais. J'ai même cru, lorsque j'allais partir que toi tu ne sortirais pas. Mais je t'ai croiser, et tu es reparti. Ce n'est donc pas la première fois que nous nous croisons. Je me lève, et tapote un peu le derrière de mon manteau, j'espère qu'il n'est pas sale.

« Tu devrais partir chez toi, il fait froid et c'est pas comme ça que tu vas t'améliorer. »

Je te tend ma main que tu prends pour te relever, et je te regarde. Tu as encore tes patins dans les mains, et moi ils sont dans le sac que j'ai dans le dos. Je souris et pose ma main sur ton épaule, j'ai une tête de plus que toi, voir même un peu plus. Tu sembles frêle et plutôt fatigué, je me demande combien de temps tu t'entraîne chaque jours.

« Je te raccompagne ? »

Tu semble tellement jeune, et j'aurais beaucoup de remord s'il t'arrivais quelque chose. bon j'avoue je suis trop prévenant, limite maman poule. Tu accepte et nous commençons à marcher dans la direction que tu engage, alors que je glisse mes mains dans mes poches. Il commence à faire plutôt froid, et je tourne le visage vers toi, après t'avoir souris. Ah oui, j'ai toujours un petit toc, j'aime bien savoir quels sont les prénoms des personnes avec qui je fais confiance.

« C'est quoi ton prénom ? »

Tu me réponds alors que tu t'appelle Sung Gyu. Je te dépasse alors que je marche, d'un coup de jambe, en fait j'ai les jambes immense, ça aide, et je te tends ma main, un très grand sourire sur le visage. Alors les présentations commencent vraiment.

« Je suis Tae Moo. »

Tae Moo … Voilà son prénom. Il me semblait bien que nous étions déjà vus quelque part. Je lui ai parlé l’autre jour à la patinoire, alors que je venais de faire une belle chute. Je lui confie que de toute façon aujourd’hui j’ai fait pire. Je mange le chocolat qu’il m’a gentiment offert et je souris quand il m’assure que je me débrouille bien. Le patin c’est ma plus grande passion et chaque fois que l’on me complimente là-dessus, je sens mon cœur se gonfler de fierté. En temps normal je l’aurai sûrement envoyé voir ailleurs, je déteste que l’on me voit pleurer ou que l’on me voit faible tout court. Mais là je n’ai vraiment pas la force d’hausser le ton. Quelques larmes tracent encore leur chemin sur mes joues humides, mais mes sanglots se sont estompés.


- Merci … Mais j’ai l’impression de n’arriver à rien en ce moment. Peut-être que le patin n’est pas fait pour moi au final …

Petit coup de blues en perspective … Je n’ai jamais eu dans l’idée d’abandonner le patinage artistique, c’est ma passion, toute ma vie même. Mais là pour le moment je ne suis sûr de rien, je vais déprimer ce soir, dire que je vais tout arrêter et pleins d’autres conneries, puis demain je serai plus motivé que jamais. C’est toujours ainsi que ça se passe. Serais-je un jour capable de tout plaquer ? Bien sûr que non … À moins que quelque chose ou quelqu’un m’y oblige. Un autre petit sourire se dessine sur mes lèvres. Moi ? Passer mes journées à m’entraîner ? Si je pouvais je le ferai … Parfois ça m’arrive, mais j’ai souvent cours avant d’aller à la patinoire, alors …


- Tomber est peut-être « normal », mais ça a tendance à m’énerver …

Je déteste l’échec et même si je sais pertinemment que c’est impossible, je voudrais toujours réussir du premier coup. M’entraîner pendant des heures j’aime ça, mais quand c’est des heures à me planter, j’aime de suite moins … Il se lève. Je pense d’abords qu’il va partir et me laisser ici, tout seul. Pas que ça me dérange … Il n’a aucun compte à me rendre après tout. Mais ce n’est pas ce qu’il fait. Tae Moo me conseil de rentrer chez-moi et me tend sa main pour m’aider à me lever. J’accepte son aide et je me retrouve rapidement debout, mon sac sur le dos et mes patins dans la main. Après l’entraînement intensif que je viens de m’imposer, dormir ne me ferait pas de mal, mais je n’ai pas envie de rentrer … Pourtant je n’ai pas le choix.


- Si tu veux, je ne voudrais pas te déranger, dis-je avec un petit sourire.

Un peu de compagnie ne serait pas de refus, au contraire. D’habitude je me renferme sur moi-même quand je pleure ou que je vais mal … Mais là je ne veux pas être seul. Je prends la direction de l’appartement et je vois que Tae Moo me suit. Le silence s’installe avant qu’il ne le brise pour me demander mon prénom. Hwang Sung Gyu. Je sers la main qu’il me tend. Nous nous sommes parlés une fois ou aperçut de loin à la patinoire, mais nous ne nous sommes jamais réellement présentés.


- Enchanté Tae Moo !

Dis-je alors que nous reprenons notre marche.


- Dis … Tu t’intéresses aussi au patinage ? Ce n’est pas courant chez les hommes … Tu en fais seulement en loisir ?

Je l’ai souvent vu à la patinoire, c’est pour ça que je me permets de lui poser ces questions. Pour sûr le patinage n’est pas un sport courant chez la gente masculine, j’en ai souvent subit les conséquences. Mais bon … J’aime ce que je fais, ceux qui me traitent de tapette, qu’ils aillent voir ailleurs si j’y suis !

« Merci … Mais j’ai l’impression de n’arriver à rien en ce moment. Peut-être que le patin n’est pas fait pour moi au final… »

« Je ne pense pas que tu devrais dire ça, c'est parce que tu as peur de l'échec, tu te met la pression. »

Je trouve ça normal d'avoir peur, et surtout de rater ce qu'on entreprend. Personnellement, ça ne m'arrives plus, car je pense avoir atteins l'âge ou j'ai un boulot fix et que professionnellement je suis accompli sur le bout des doigts. Mais lorsqu'on est jeune, on a peur de l'échec, je suis passé par là aussi, et c'est pour ça que je te dis ça.

« Tomber est peut-être « normal », mais ça a tendance à m’énerver… »

« Ah... Les jeunes... »

Je ne dis trop rien de bien méchant, juste histoire de détendre l'atmosphère. J'ai cru aussi remarquer que ton entraîneur te laisse beaucoup de marge, surtout lors de certaines figures. Surement le fait que d'habitude tu les réussis à la perfection, mais que sur le coup du stresse, tu n'y arrive pas. Tu me réponds innocemment lorsque je te demande si tu veux que je t'accompagne.

« Si tu veux, je ne voudrais pas te déranger. »

Idiot, si je te l'ai proposer c'est que j'en avait envie. Et je n'ai pas envie de rentrer de suite moi non plus. Tu serre ma main avec douceur mais force, les bras d'un homme, hein ? Cette pensée me faire sourire sur le coup, et je pose mon autre main sur la tienne, en souriant.

« Enchanté Tae Moo ! »

« De même mon grand. Ne tardons pas ici, il commence à faire froid. »

Alors que nous reprenons notre marche, tu me pose la question courante, de notre sport en commun. Enfin, personnellement j'ai beaucoup d'amis de sexe masculin qui pratique ce sport.

« Dis … Tu t’intéresses aussi au patinage ? Ce n’est pas courant chez les hommes … Tu en fais seulement en loisir ? »

« Seulement en loisir, mais ça fait des années maintenant que j'en fais, et que j'aime beaucoup. »

Nous contournons les rues, traversons des chemins. Du moins je ne fais que te suivre, j'espère juste que tu n'habite pas trop trop loin.

« Depuis le temps que j'en fais, je pense avoir un bon niveau. Mais ce n'est que mon avis. »

C'est vrai que - enfin, je trouve personnellement - je m'en sors plutôt pas mal, mais je ne suis pas non plus un professionnel. C'est juste qu'au fil des ans, j'ai commencer à essayer plusieurs choses, et ça m'as réussis. Et comme je suis plus âgé, ça compte aussi forcément. Tu t'arrête alors, et je tourne le visage vers une maison. Une maison que je connais bien.

« Je vais entrer avec toi. »

Tae Moo est venu me réconforté alors que je pleurais sur mon sort et sur cette compétition qui approche à grand part en me mettant une pression d’enfer. J’ai déjà croisé Tae Moo une fois à la patinoire et même si nous avons parlé un petit peu, je ne pensais qu’il viendrait comme ça me consoler, si jamais il me voyait pleurer. Nous ne sommes pas proche après tout … Mais je me suis trompé sur son compte. La preuve. Après m’avoir offert une barre de chocolat, nous échangeons quelques mots, puis il me propose de me raccompagner. Je ne voudrais pas le déranger. Visiblement ce n’est pas le cas, alors je ne refuse pas. Je lui confie avoir l’impression de ne réussir à rien en ce moment. Je souris face à ce qu’il me dit. C’est sûr que l’échec me terrorise et que je me mets plus de pression que je ne le devrais. Il peut-être raison. Enfin c’est même sûr … Il a raison. Mais je n’arrive pas à ne pas angoisser avant une compétition. L’échec est juste la pire chose qui pourrait m’arriver. C’est sans doute pour cela que je m’entraîne encore et toujours, parfois jusqu’à en tomber de fatigue. J’ajoute que tomber m’énerve. D’après Tae Moo c’est normal … Oui, je pense aussi, mais je déteste chuter. Alors nous nous retrouvons à marcher en direction de chez moi. Nous parlons patinage. Je lui demande s’il pratique ce sport uniquement en loisir. Je suis ravi d’entendre qu’il aime beaucoup le patin et qu’il en fait depuis des années, même si ce n’est qu’en tant que loisir. Je mets mes mains dans mes poches en espérant échapper au froid, mais … D’une mes mains sont toujours aussi gelées et de deux mes clés ne sont pas là où je les range toujours. C’est-à-dire les poches de mon jean. Je fouille les poches de mon manteau ; rien. Je m’excuse auprès de Tae Moo et je m’arrête en cours de route pour fouiller dans mon sac ; elles ne sont pas là non plus.

- Aish quel idiot … dis-je en tâchant de ne pas être trop vulgaire.

Tout seul ou en présence de quelqu’un d’autre j’aurais pu faire pire niveau vulgarité. Je me tourne vers Tae Moo.


- Désolé mais je crois qu’on va devoir changer de direction … Je n’ai pas mes clés sur moi et mon colocataire est absent pour la soirée, je …

Mon cerveau réfléchis à vive allure, je suis coincé dehors, sans clés pour rentrer chez moi … Vers qui je pourrais me tourner. Je sais … Shawn. Mon hyung hébergera bien son dongsaeng préféré pendant une nuit. Il ne va pas me laisser à la rue tout de même ? Je me mors la lèvre, ça m’embête tout de même un peu d’aller le déranger … Tant pis, je verrai bien ce qu’il dira.


- Ça t’ennuis de m’accompagner chez un ami, plutôt que chez moi ?

Tae Moo ne refuse pas alors, il me suit jusqu’à chez Shawn. Il me dit même qu’il va entrer avec moi … Je le regarde incrédule … Ils se connaissent ?



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