Je posai mon pinceau et poussai un soupir satisfait en regardant la toile que je venais de terminer. Ça m’avait pris un moment pour la terminer, mais j’y étais arrivée et j’étais fière du résultat. Le rendu était exactement comme je l’avais imaginé. Je pris la photo entre mes mains et la teins à bout de bras pour la voir à côté de la reproduction. Je ramenai ensuite la photo près de moi et la regardai un moment. Dès que j’avais posé les yeux sur cette photo, j’avais ressenti le besoin de la ressentir. C’était une jolie photo de NichKhun et Myung hee a leur sorti de l’église, le jour de leur mariage. Ils se tenaient par la main et souriaient en traversant le corridor d’invités qui leur lançaient des confettis. C’était une photo magnifique. Je la posai sur mon bureau et regardai une dernière fois la toile que j’en avais faite. Les couleurs étaient plus douces dans ma reproduction, j’avais flouté le contour des deux mariés pour qu’on ne voie qu’eux. J’avais travaillé fort pour reproduire la joie sur leurs visages, mais j’y étais arrivée. Leurs sourires, sur la photo comme sur la toile, trahissaient leur profond bonheur.

Reproduire cette photo avait été également comme une thérapie. J’avais été confrontée à leur bonheur d’être ensemble en les peignant tous les deux. J’avais été forcée de le regarder et de le constater de mes propres yeux. Je n’avais pas été là pendant ce moment de la cérémonie. Je pleurais plus loin. Je l’avais vu de loin, mais avec cette photo, j’avais pu le regarder de près pendant plusieurs jours. C’était bien ancré dans ma tête maintenant. Myung hee et NichKhun étaient mariés. Et ils étaient heureux.

Je souris une dernière fois et signai mon nom en bas à droite de la toile. C’était la touche finale et j’avais officiellement terminé. Je laissai la toile sur le chevalet et me dirigeai vers la cuisine avec mes pinceaux dans les mains pour les nettoyer. Les chiffres luminescents sur le four indiquaient 11 :13. La vie nocturne commençait à Ulsan alors que moi, je ne veillai que très rarement jusqu’à cette heure. Exceptionnellement, je ne travaillais pas avant 17 heures et j’en avais profité. Maintenant, une douche s’imposait et ensuite ç’allait être l’heure de dormir! Une fois dans la salle de bain, je détachai mes cheveux que j’avais ramené en une chignon décoiffé sur le dessus de ma tête pour ne pas être gênée par mes cheveux en peignant. J’avais les mains recouvertes de peintures et j’en avais sur le visage aussi. J’étais encore plus heureuse de me voir pleine de couleurs. J’aimais peindre et pratiquer cette activité me rendait de bonne humeur, et ce, même si j’avais peint une toile représentant un couple que je n’aimais pas voir ensemble. Il en fallait beaucoup d’habitude pour me faire sourire quand je pensais à ma cousine et à mon meilleur ami ensemble. Mais peindre me rendait tout de suite heureuse. Ça en disait long sur le bonheur que me procurait cette activité. Je sautai dans la douche et je sombrai ensuite dans un long sommeil réparateur.

J’en avais pour une semaine à attendre que la peinture à l’huile et le vernis sèchent, mais ça me laissait amplement le temps de choisir mon moment pour aller l’offrir à Myung hee. Parce que je n’avais pas l’intention de l’offrir à NichKhun. Le cadeau était pour lui aussi, mais je ne me rappelais que trop bien de la crise à laquelle j’avais eu droit la dernière fois que je lui avais montré une toile. Je préférais éviter cette fois. Je m’informai subtilement auprès de NichKhun de son horaire et je laissai le soin à Kyung Ae de s’informer de celui de Myung hee. C’était louche si je le demandais à NichKhun et je ne voulais pas le demander directement à Myung hee, elle allait probablement trouver ça bizarre Je choisis donc un après-midi où je savais qu’elle n’avait rien de prévu et où NichKhun travaillait et n’allait pas être chez lui. Je m’assurai une dernière fois qu’il n’était pas là par sms avant de me présenter chez Myung hee et il me confirma qu’il travaillait. J’empruntai donc la voiture de mes parents qui me trouvaient trop gentille de leur offrir cette toile en cadeau de mariage en retard et je roulai jusque chez ma cousine. En me garant devant chez elle, où je n’avais jamais encore mis les pieds, je constatai à quel point nous venions de deux mondes différents. Nos appartements n’avaient rien en commun et son appartement à Nich et elle devait coûter plus cher que celui de notre famille.

Je sonnai à sa porte. Nous n’étions pas assez proches pour que j’entre sans cogner comme je l’aurais fait auparavant chez Nich et comme je le faisais tout le temps chez Hyun Ki et Sun Ae. Myung hee ouvrit la porte et sembla surprise de voir que c’était moi qui se trouvais devant elle. Jamais elle n’aurait pu imaginé que j’allais lui rendre visite aujourd’hui.

- C’est un peu en retard comme cadeau de mariage, mais j’ai un cadeau quand même.

Je retournai la toile et que j’avais posée devant moi pour la soulever et la lui montrer. Non seulement, Myung hee ne devait pas s’attendre à me voir et encore moins avec un cadeau! Je lui devais bien ça. Après la dernière discussion que nous avions eue au café, nous nous étions à peine adressé la parole. Je ne l’avais pas félicitée pour son mariage non plus. La moindre des choses c’était de me rattraper comme je le pouvais avec la toile. Je ne cherchais pas à être son amie, mais on nous avait trop souvent reproché le fait d’être cousines et de se détester. Nous étions adultes maintenant, c’était peut-être le temps d’apprendre à se parler sans s’insulter et d’agir avec un peu plus de maturité.

Spoiler:

Rien ne m’était préparé à une telle journée. Nich devait travailler et contrairement à d’habitude cette fois-ci je n’avais pas oublié. Oui parce qu’il y a des matins comme ça où l’idée que Nich avait un travail m’échappait, j’aimais tellement l’avoir à la maison que je ne voulais jamais qu’il s’en va sans moi. Mais là, ce matin, je n’avais pas oublié et j’avais donc prévue une journée où j’allais entièrement prendre soin de moi.
Me prélasser, faire tout mes petits soin beauté et bien sur acheter mais en ligne cette fois-ci. Un programme bien chargé donc ! Ou seule personne voulant m’accompagner dans ce périple était autorisée.
Me voilà donc 11h il me semble qu’il était. J’avais très chaleureusement dis au revoir à mon mari lui souhaitant une agréable journée puis une fois la porte close un grand sourire apparut sur mon visage.
Je mettais la musique en marche et commença à débuter la journée « Rend toi plus belle encore »
Après la longue douche et avoir pris un bon petit repas à base de pomme terre et de viande ma journée pouvait officiellement commencer. J’avais opté pour enlevé d’abord tout mon vernis qui commençait à être plutôt laid ces jours-ci puis ayant hésité un moment j’avais plutôt décidé de faire un masque pour mes cheveux avant d’enchainer avec d’enchainer avec un masque pour les soins du visage. Une beauté ça s’entretient même quand elle est totalement naturelle.
J’étais de si bonne humeur que la musique ne me donnait que la seule envie de me déhancher dans tous les sens. Et pendant les quelques temps d’attentes qu’il y avait pour chacun des masques je débutais en même temps mon shopping online. Et mon dieu que j’avais trouvé de tonnes de magnifiques chaussures qui irait à merveille avec la plupart de mes tenues. Encore une fois j’avais un peu exagérer mais l’avantage c’est que mes frais de port étaient rendu gratuit. J’avais par la suite changé de site pour celui des fringues. Parce que chaussures sans fringue ca n’existent pas. Je ne voulais pas donner raison à Nich mais bon c’est vrai quoi, que je ne faisais que du shopping mais je ne m’en passe vraiment pas. Après le masque des cheveux et du visage, il y eut l’épilation. J’appréciais toujours d’avoir les jambes toutes douces. J’aimais les senteurs parfumées de toutes mes petites crèmes. J’aimais mon joli visage et mon très beau corps. Et là j’aimais prendre tout mes vernis les éparpiller sur la table de mon salon et les tester un par un pour voir là où se porterait mon coup de cœur. C’est quand je m’apprêtais à ouvrir mon premier vernis que l’on frappa à la porte.
Je fronçais les sourcils puis jeta un coup d’œil à mon téléphone. Personne ne m’avait appelé, ni même envoyer de message…c’était qui alors ? Nich avait une paire de clé…je regardais autour de moi non il ne semblait pas les avoir oublié non plus.
J’avais crus à une livraison supra méga express mais ça c’était prendre ses rêves pour réalité. En tout cas je ne m’étais pas non plus préparer à une telle visite. Parce que oui rien ne m’avais préparé à voir ma cousine Hyun Ae aujourd’hui sur le pas de la porte.
Je ne dis rien en la voyant, j’étais beaucoup trop surprise.

« C’est un peu en retard comme cadeau de mariage, mais j’ai un cadeau quand même. »

A ce moment elle tourna vers moi le tableau qu’elle avait porté…c’était une représentation de Nich et moi sortant de l’église le jour de notre mariage. C’était vraiment beau et rien qu’en regardant sa peinture je me remémorais ce jour magique et j’étais de nouveau émue. Mais ce n’est pas ma réaction que je dis en premier.

« Nich n’est pas là pour le moment… » Dis-je calmement avec un léger sourire.

Je ne savais pas trop si elle le savait, j’imagine que oui. Mais à ce moment je ne comprenais pas pourquoi être venue me voir MOI.

« C’est très beau… »

Je ne savais pas trop non plus comment agir, j’étais un peu dépasser de la voir là. Enfin je savais qu’elle existait, je savais bien qu’elle n’était pas morte ou un truc du genre donc je ne devais pas être si surprise de la voir mais bon disons le clairement c’était à mes yeux plus la meilleure amie de Nich que ma cousine.

Je lui proposais malgré tout de rentrer, je n’allais pas lui prendre le tableau et lui fermer la porte au nez. Bon si mais j’essayais de me faire bien voir de Nich, il voulait que je fasse des efforts mais il était jamais présent pour les voir ! Enfin bon.
Pendant qu’elle rentrait je récupérais le tableau pour le poser sur la table à manger précisant que je demanderai Nich de l’accrocher plus tard. Bien évidemment je la remerciais la complimentant sur son talent qui ne pouvait pas être ignoré même si je l’avais voulue. C’était vraiment très réussi. On aurait même pu la confondre avec une photo.

Je ne savais vraiment pas quoi faire avec elle…je lui proposais de s’installer dans le salon, et comme avec chaque invité je lui proposais à boire. Je revenais m’installer sur un siège et je ne savais juste pas quoi dire ou juste par où commencer. J’eus donc la question basique.

« Alors…comment tu vas ? »

Myung hee baissa la tête et posa les yeux sur la toile que j’avais peinte. Elle sourit. J’imagine qu’elle l’aimait, mais malgré le fait que Myung hee soit ma cousine, je ne la connaissais pas assez bien pour deviner ce à quoi elle pensait simplement par ses expressions faciales. Elle ne dit rien à propos du cadeau que je venais de lui faire, mais m’informa plutôt que NichKhun n’était pas là pour le moment.

- Je sais, c’est toi que je suis venue voir.

Elle ne devait pas s’attendre à ce que je lui réponde ça. Même quand nous vivons ensemble, je me tenais loin de sa chambre et, aujourd’hui, j’avais fait tout le trajet jusque chez elle pour lui offrir un cadeau de mariage.

- C’est très beau…

Je souris légèrement en la remerciant. Un silence s’installa ensuite entre nous. Qu’est-ce que je pouvais lui dire de plus. Je ne voulais pas spécialement entrer et lui faire la discussion, mais lui mettre la toile entre les mains et partir, c’était pas non plus très sympathique. J’avais été mieux élevée que ça! Toutefois, si Myung hee ne m’invitait pas à entrer, je n’allais sûrement pas m’inviter par moi-même! Je l’aurais fait chez Nich, chez Hyun Ki et Sun Ae, chez Joo Hee… Mais Myung hee et moi étions loin d’être proches à ce point.

Ma cousine devait se demander elle aussi ce qu’elle faisait avec moi, or elle finit par me demander si je voulais entrer. J’acceptai plus par politesse que par envie, en ne sachant pas trop ce je devais faire. Mon frère et Nich n’aimaient pas nous voir nous entretuer et je me demandais quelle solution allait améliorer notre situation : entrer et discuter avec elle ou m’éclipser rapidement et éviter toute discussion? Je n’avais rien à perdre à entrer puisque, de toute façon, notre relation ne pouvait pas vraiment se détériorer.

Myung hee prit la toile et alla la poser sur la table à manger. Je suivis ma cousine dans son appartement. Elle m’informa qu’elle allait demander à NichKhun de l’accrocher quand il allait revenir et elle me remercia à nouveau en complimentant mon talent. Je ne savais jamais vraiment comment répondre aux compliments et puis, c’était tellement rare que Myung hee m’en faisait que je savais encore moins comment réagir.

- Merci…

Je lui souris, sauf que je n’avais rien à dire de plus. Heureusement, ma cousine nous sauva du silence en me proposant de m’installer au salon. Je hochai la tête et l’y suivit. Je n’avais jamais mis les pieds dans son appartement auparavant. Je n’avais jamais eu de raison de venir l’y visiter. C’était grand et bien emménagé. Ça ne m’étonnait pas venant d’elle. J’avais bien remarqué sa passion pour la mode et elle aimait les trucs bien agencés. Ça n’avait rien à voir avec moi qui commençais à peine à vouloir porter des trucs jolis qui me mettaient en valeur. Avant un joli t-shirt et un jean faisaient l’affaire. Nous étions bien différentes toutes les deux...

Myung hee m’offrit quelque chose à boire et je déclinai poliment son offre. Elle vint s’installer dans un fauteuil et je pouvais très facilement sentir le malaise qu’il y avait entre nous. Ma cousine et moi n’avions pas l’habitude de se parler. Ça ne nous arrivait jamais et je n’exagérais même pas. D’habitude, quand nous avions à se trouver dans la même pièce, trois options se présentaient généralement à nous : faire semblant de bien s’entendre, s’ignorer royalement ou s’engueuler. Sauf qu’aujourd’hui, puisque j’étais venue de mon plein gré chez elle lui offrir un cadeau de mariage, on ne pouvait pas vraiment s’ignorer et nous n’avions pas de raison pour s’engueuler présentement. On pouvait toujours faire semblant de s’aimer…

- Alors…comment tu vas ?
- Je vais bien.

C’était vrai que j’allais bien malgré le fait qu’elle avait marié l’homme de qui j’étais amoureuse. Si je mettais ce léger détail de côté, tout allait bien!

- Je travaille pas mal, comme d’habitude. Ça n’a pas trop changé.

Je ne voulais pas entrer dans les détails avec Myung hee. Probablement qu’elle s’en fichait de ma vie de toute façon. Je n’avais pas envie de lui en parler non plus. Et ce n’était pas pour parler de moi que j’étais venue ici. C’était pour lui remettre à elle la toile que j’avais faite.

- Je tenais à te donner la toile. À toi et pas à NichKhun. La dernière fois que j’ai montré quelque chose que j’avais fait à Nich, ça s’est terminé en dispute parce qu’il croit que je gaspille mon talent en ne retournant pas étudier en art. Mais je tenais vraiment à vous faire cette toile. Je n’ai pas pu m’en empêcher en voyant la photo qui était vraiment magnifique et j’avais peur qu’en la donnant à NichKhun, il la refuse.

Je redoutais des réactions de mon ami maintenant quand ça avait un lien avec l’art, mes dessins et mes toiles. Il avait été content quand je lui avais annoncé le contrat que j’avais obtenu en février, mais je savais qu’il voulait que je retourne à l’Université. Il était même allé jusqu’à m’inscrire et à payer mes frais de scolarité comme cadeau de Noël… sauf que ce n’était pas le moment que je retourne aux études. Pas maintenant.

Je balayai la pièce du regard et je vis la télévision de NichKhun sur le meuble du salon. Mon ami ne m’avait pas dit qu’il avait emménagé. Les consoles sous le meuble ne mentaient pas et je sus tout de suite qu'il vivait maintenant avec ma cousine et qu'il avait quitté son petit appartement. Mon ami et moi évitions soigneusement de se parler de Myung hee quand nous étions ensemble, mais c'était un détail important qu'il avait oublié de me mentionner.

- NichKhun a emménagé?

C’était une question un peu stupide, parce que je voyais bien que tous ses trucs étaient ici. Et j’avais été invitée à leur pendaison de crémaillère. En fait, j’avais reçu une froide invitation sur Facebook. Mon ami n’ayant même pas pris la peine de m’en parler… J’avais refusé rapidement sans même lire la description de l’événement. En y repensant bien, j’étais un peu fâchée contre de NichKhun de ne pas m’en avoir parlé. Ok, nous ne parlions pas de Myung hee et de sa vie de couple, mais j’aurais dû être avertie qu’il déménageait, non? Et par avertie, je voulais dire d’une autre façon qu’une invitation Facebook pour un événement.

- C’était bien votre pendaison de crémaillère? Vous avez de la place pour faire la fête ici, en tout cas.

On ne pouvait pas en dire autant de l’appartement de mes parents dans lequel elle habitait quelques mois plus tôt. Cet appartement convenait mieux à son style de vie et à ce dont elle avait l’habitude quand elle vivait à Busan. Elle devait sans doute s’y plaire plus que chez moi. Et moi j’aimais bien qu’elle ne soit plus chez moi.

« Je tenais à te donner la toile. À toi et pas à NichKhun. La dernière fois que j’ai montré quelque chose que j’avais fait à Nich, ça s’est terminé en dispute parce qu’il croit que je gaspille mon talent en ne retournant pas étudier en art. Mais je tenais vraiment à vous faire cette toile. Je n’ai pas pu m’en empêcher en voyant la photo qui était vraiment magnifique et j’avais peur qu’en la donnant à NichKhun, il la refuse. »

« NichKhun a emménagé? »

« Tu aurais pu venir hein…personne ne t'aurais manger » Dis-je en me relevant.

« J’ai compris que tu étais la SUPER amie de Nich et que je peux tout tenter je ne vous séparerai pas. Tu n’as donc pas besoin de te brider à venir le voir ici. De toute façon en acceptant qu’il emménage ici, intérieurement j’accepte aussi le fait que je vais devoir m’attendre à te voir certains jours quand je rentre chez moi. »

Ma cousine se releva en me disant que j’aurais pu venir à sa pendaison de crémaillère, que personne ne m’aurait mangée. Elle s’éloigna vers la cuisine, me laissant toute seule dans son salon. Pour en revenir à leur fête, je ne me serais tout simplement pas vue venir faire la fête chez Myung hee. Personne ne m’aurait mangée, mais ce n’est pas ici que je me serais fait des amis non plus. Il y avait bien longtemps que j’avais compris que je ne fréquentais pas le même genre de personnes que NichKhun et que ma cousine. À part Nich, je ne connaissais probablement aucun des invités.

- J’ai compris que tu étais la SUPER amie de Nich et que je peux tout tenter je ne vous séparerai pas. Tu n’as donc pas besoin de te brider à venir le voir ici. De toute façon en acceptant qu’il emménage ici, intérieurement j’accepte aussi le fait que je vais devoir m’attendre à te voir certains jours quand je rentre chez moi.

Myung hee était de retour dans le salon avec un sac de chips et un verre de jus. Je n’aimais pas comment elle avait mis l’accent sur le « super amie de Nich ». Je savais très bien que ça ne lui plaisait pas, mais je n’allais pas mettre fin à mon amitié avec NichKhun pour elle. Et puis, j’étais là la première. Ok, il était à elle maintenant, mais je n’allais pas m’en aller pour autant.

Mais oui, j’allais me brider à venir le voir dans sa nouvelle demeure. Je ne pouvais pas associer cette maison à NichKhun et son petit appartement allait me manquer. J’en devenais presque nostalgique. Ça faisait des années que Nich vivait dans son appart et j’étais attachée à cet endroit. J’avais beaucoup de souvenirs reliés à cet appartement. Ils n’étaient pas tous bons, mais je ne pouvais pas nier que j’y avais vécu beaucoup de choses. Je n’allais pas m’attacher à la villa de Myung hee.

- La pendaison était très bien, pour ma part je me suis très bien amusé. Y a toute la place qui faut pour faire des grandes fêtes. C’est un des charmes de la maison aussi. Tu es invité à la prochaine qui se déroulera !

Je la remerciai pour son invitation tout en lui adressant un sourire poli, mais je crois que nous savions très bien toutes les deux que je n’allais pas y être. Il m’arrivait de sortir fêter. Pas souvent, mais ça m’arrivait. Toutefois, aller à une fête avec Myung hee ou chez Myung hee était encore trop me demander. Le but de faire la fête, c’était de s’amuser… Nous faisons toutes les deux des efforts pour se supporter, mais nous demander de s’amuser ensemble c’était au-dessus de nos capacités. De mon côté en tout cas, ça dépassait la limite de ce que je pouvais faire.

- Tu penserais peut être que je mêle de ce qui ne me regarde pas mais....pourquoi tu ne veux pas reprendre tes études ? Si c'est au point que Nich s'énervent c'est que tu dois vraiment ruiner ta vie là non ? Parce que de ce que je connais de Nich c'est le dernier qui pousserait quelqu’un à étudier...

Je ne pensais pas qu’elle se mêlait de ce qui ne la regardait pas, mais j’étais surprise qu’elle aborde le sujet. Ce que je faisais n’avait jamais intéressé Myung hee.

- Je veux reprendre mes études, mais pour le moment ce n’est pas possible. Je dois m’occuper du Café et soutenir financièrement ma famille. L’université c’est pas ma priorité.

Contrairement à elle, mon papa n’avait pas les moyens de me payer tout ce que je voulais. Je mettais de l’argent de côté en espérant pouvoir retourner à l’université bientôt, mais je ne savais absolument pas quand est-ce que ça allait être possible.

- Je ne crois pas que je suis en train de ruiner ma vie au Café et ce n’est pas non plus ce que NichKhun a dit. Il sait que j’aime y travailler et je crois que c’est la personne au monde qui aime le plus les cafés que je fais… Je ne sais pas ce qu’il pense exactement, tu lui demanderas si tu veux plus de détails, mais il m’a dit que je gâchais mon talent en n’allant pas à l’université. Je ne suis pas d’accord avec lui et j’imagine que ça ne lui a pas plu.

J’esquissai un léger sourire en pensant au contrat que j’avais eu pour illustrer un livre. NichKhun et moi n’avions plus parlé d’université depuis Noël, mais il savait que j’avais eu ce contrat et je me demandais si son opinion avait changé maintenant qu’il était au courant que je pouvais exploiter mon talent reprendre mes études. Je préférais quand même ne pas aborder cela avec lui, vu la façon dont ça c’était terminé la dernière fois que nous avions abordé le sujet de l’art, lui et moi.

- Et toi, tu penses aller à l’université?

C’était une question que je me posais souvent à son sujet. Nous avions le même âge, étions de la même famille, nous avions inexplicablement des amis en commun, et pourtant, nos vies ne pouvaient pas être plus différentes. J’avais hâte de gagner ma vie, d’avoir un emploi stable et d’enfin pouvoir me considérer comme une vraie adulte. Est-ce que Myung hee s’en fichait? Ou avait-elle des ambitions que je ne lui connaissais pas?

Sa réponse ne me surpris pas tant. J'étais sur que j'aurai pu la deviner moi-même.

« Je veux reprendre mes études, mais pour le moment ce n’est pas possible. Je dois m’occuper du Café et soutenir financièrement ma famille. L’université c’est pas ma priorité. »

Si ce n’était que ca…fallait m’expliquer le but d’un employé. Je pense qu’il y avait assez de monde au Chokollis pour qu’elle puisse aller en cours. Mais bon elle faisait ce qu’elle voulait de sa vie. Ce n’était pas mon café et je n’y allais même pas de toute manière. C’était à la fois pour son bien et pour le mien et pour celui du café que je n'y allais pas.

« Je ne crois pas que je suis en train de ruiner ma vie au Café et ce n’est pas non plus ce que NichKhun a dit. Il sait que j’aime y travailler et je crois que c’est la personne au monde qui aime le plus les cafés que je fais… Je ne sais pas ce qu’il pense exactement, tu lui demanderas si tu veux plus de détails, mais il m’a dit que je gâchais mon talent en n’allant pas à l’université. Je ne suis pas d’accord avec lui et j’imagine que ça ne lui a pas plu. »

Non je ne voulais pas plus de détail. J'avais tenter de m'intéressait un peu plus à elle mais non vraiment c'était sans effort. Ce sujet m’intriguait mais ne m’intéressait pas plus que ça. D’accord elle ne ruinait pas sa vie parce qu’elle faisait du bon café que tout le monde aimait et particulièrement Nich je pense que tout ça me suffisait. Je pense que tout simplement me dire que je me trompais aurait suffit. De toute manière je serai la plus mal placé pour lui faire un commentaire sur comment elle gérait sa vie. J’étais le pire exemple.
Je me demande pourquoi j’avais posé la question tiens.
Mais ma question n’était pas aussi étonnante que la sienne.

« Et toi, tu penses aller à l’université? »

A peine le mot université eut atteint mon cerveau que j’eus un petit rire. Non sérieusement. L’université ? Moi ? Elle me posait réellement la question ?

« Parce que tu m’y vois ? Moi ? Cho Myung Hee à l’université ? Avec le caractère que j’ai qu’elle métier m’irait tu crois ? On m’a dit styliste mais toi et ton avis objectif tu peux voir que ça n’irait pas. Quelle université serait prête à supporter une élève comme moi ? J’y ai pensé à aller à l’université et devenir une demoiselle sérieuse mais j’ai vite changé d’idée. Rien que d’y penser et ça m’ennuie. Dans le pire des cas j’irai faire comme tout ceux dans mon cas j’irai à l’étranger, y a tellement de jolie destination possible. Et toi tu t’occuperais de Nich en attendant. »

Je le disais avec un petit sourire. Surement que ma blague ne faisait rire que moi. Mais tant que moi je riais ça m’allait. Puis ce que je disais n’était pas totalement faux non plus. Et je ne me permettais de tels commentaires qu’en l’absence du concerné.

« Tu ne trouves pas que ça serait une bonne idée l’étranger ? Surtout qu’un jour c’est certain j’en suis sur je serai dans l’obligation de reprendre l’entreprise de mon père ou de participer à son bon fonctionnement au moins. Comme toi qui certainement un jour reprendras les rennes du Chokollis. Donc un jour je serai forcé d’étudier. C’est juste que pour le moment mon père ne veut pas me forcer j’imagine. »

Mais m’imaginer avoir un travail ne me plaisait pas du tout. J’aimais flâner et vivre ma vie au jour le jour. Le travail avait toujours été mon ennemi et ce n’était un secret pour personne. Trop de responsabilité auquel je préférais échapper aussi longtemps que possible.

« Honnêtement…quel job crois tu qui m’irait ? Si tu me réponds, aucun, je ne serai pas choquer du tout. Et toutes les idées qui me viennent de bon travail sympa qui ne demande pas forcément d’études ne plaisent pas à Nich. »

Oui présentement j’étais en train de lui remettre la faute. Je le faisais si souvent de toute façon. je n’avais pas de job c’était de sa faute. Tiens en y pensant je ne lui avais pas encore proposé d’être danseuse dans les clubs. Vous voyez ces filles là qu’on met sur les podiums et qui passe leurs soirées à danser en rythme dans de jolies tenues.

« Tu penses qu’un jour par miracle notre relation évoluera ? Tu sais genre pour faire plaisir à notre entourage commun. Si t’y arriverais je pourrais y arriver aussi. »

J’arborais mon sourire le plus hypocrite puisque c’était bien une chose qui certainement ne pourrait jamais arriver. Aussi bien de son côté que de mon côté. C’était ainsi que l’on vivait le mieux en s’haïssant et en faisant quelques effort par ci par là.

Je ramenais mes jambes devant moi. Observant Hyun Ae qui me repondait. Je scrutais son visage. Et ses manières. Puis les comparais avec moi. J’essayais de me rappeler comment elle avait toujours été et comment je l’étais aussi. Je perdue un peu le file de ce qu’elle racontait.

« Tu t’es déjà demander pourquoi Nich nous aimait toutes les deux ? Enfin…tu me comprends…On est un peu…beaucoup…contraire toutes les deux. La question ne t’es jamais venue à toi ? »

Moi, tout le temps.

Myung hee eut un petit rire suite à ma question. C’était si ridicule que ça comme idée? Elle comptait passer le reste de ses jours à vivre au crochet de son mari et de son père? C’était une question sérieuse que je lui posais! Mais si elle était à ce point comme Nich, le mot sérieux ne faisait pas partie de son vocabulaire.

- Parce que tu m’y vois ? Moi ? Cho Myung Hee à l’université ? Avec le caractère que j’ai qu’elle métier m’irait tu crois ? On m’a dit styliste mais toi et ton avis objectif tu peux voir que ça n’irait pas. Quelle université serait prête à supporter une élève comme moi ? J’y ai pensé à aller à l’université et devenir une demoiselle sérieuse mais j’ai vite changé d’idée. Rien que d’y penser et ça m’ennuie. Dans le pire des cas j’irai faire comme tout ceux dans mon cas j’irai à l’étranger, y a tellement de jolie destination possible. Et toi tu t’occuperais de Nich en attendant.

Sa dernière remarque sur NichKhun ne me fit pas rire alors qu’elle avait l’air de se trouver drôle. Je décidai d’ignorer cette partie de sa réponse à ma question et de me concentrer sur la partie qui m’intriguait, soit pourquoi elle n’allait pas étudier. Moi et mon avis objectif, au contraire, pensions qu’elle pourrait très bien être styliste. Elle ne le savait probablement pas, mais j’étais capable de reconnaître qu’elle était capable de quelque chose dans la vie et qu’elle avait des compétences. Bon d’accord, j’avais déjà pensé de telles choses, mais plus maintenant! J’avais mûri! Je pouvais me rendre compte des qualités des gens que je n’aimais pas.

- Tu ne trouves pas que ça serait une bonne idée l’étranger ? Surtout qu’un jour c’est certain j’en suis sur je serai dans l’obligation de reprendre l’entreprise de mon père ou de participer à son bon fonctionnement au moins. Comme toi qui certainement un jour reprendras les rennes du Chokollis. Donc un jour je serai forcé d’étudier. C’est juste que pour le moment mon père ne veut pas me forcer j’imagine.

Ça ne la dérangeait pas, à elle, de reprendre la compagnie de son père? Parce qu’être au commande du Chokollis ne faisait pas partie de mes plans d’avenir à moi. Toutefois, je ne pouvais pas me comparer à ma cousine et nos plans d’avenir ne pouvaient qu’être totalement différents, tout comme nos personnalités bien distinctes. C’est pourquoi je m’abstins de tout commentaire à ce sujet.

- Honnêtement…quel job crois tu qui m’irait ? Si tu me réponds, aucun, je ne serai pas choquer du tout. Et toutes les idées qui me viennent de bon travail sympa qui ne demande pas forcément d’études ne plaisent pas à Nich.

Il était difficile de satisfaire Nich quand il était question d’études. Sur ce point, je ne pouvais qu’être d’accord avec elle. Quant aux jobs qui lui iraient, j’en voyais… Ma cousine ne me laissa pas le temps de répondre en enchaînant avec une autre question.

- Tu penses qu’un jour par miracle notre relation évoluera ? Tu sais genre pour faire plaisir à notre entourage commun. Si t’y arriverais je pourrais y arriver aussi.

Personnellement, c’était une question à laquelle je n’avais jamais vraiment réfléchi. D’une part parce que je n’avais jamais eu envie de faire des efforts pour elle. D’autre part parce que je n’avais jamais sincèrement pensé que notre relation pouvait s’améliorer… mais maintenant que j’y réfléchissais…

- Tu ne trouves pas que ça s’est amélioré, déjà? C’est quand la dernière fois qu’on s’est assise et qu’on a parlé de nos vies comme ça? C’est jamais arrivé…

C’était peut-être déjà arrivé, durant une fête de famille durant laquelle nos parents étaient assis avec nous et nous avaient presque obligées à se faire la conversation. En dehors de ça, nous nous lancions des piques et nous insultions gratuitement dès que nous en avions l’occasion.

- Tu t’es déjà demander pourquoi Nich nous aimait toutes les deux ? Enfin…tu me comprends…On est un peu…beaucoup…contraire toutes les deux. La question ne t’es jamais venue à toi ?

Bien sûr que je me l’étais déjà demandé. Je fis oui de la tête… La question me hantait depuis que NichKhun et Myung hee avaient fait connaissance. Qu’est-ce qu’il pouvait bien nous trouver à toutes les deux, alors que nous étions deux personnes franchement opposées?

- Vous êtes pareils Nich et toi. Je n’ai jamais eu besoin de me poser la question pour comprendre pourquoi il t’aimait.

Quant à moi… Je croyais tout simplement qu’il m’aimait parce que j’avais toujours été dans sa vie. Il m’aimait par habitude. N’ayant pas l’intention de me rabaisser devant Myung hee et de lui dire que je n’avais aucune idée de ce qui me rendait assez spéciale pour que Nich me garde dans sa vie, je me suis abstenue d’en dire plus à ce sujet. Quant à eux, je n’aimais pas l’avouer… Je détestais l’avouer, en fait, mais ils formaient un beau couple et je comprenais tout à fait pourquoi ils s’aimaient.

- Bon, je dois y aller.

Ce sujet de conversation m’avait rendue mal à l’aise et je ne souhaitais pas continuer à en parler. J’étais venue lui donner la toile et je considérais donc que j’avais fini ce que j’avais à faire ici. J’aurais pu partir il y a longtemps, évitant donc toute discussion avec ma cousine. Toutefois, je ne pouvais pas dire que j’avais détesté l’expérience. Je n’avais pas ressenti le besoin d’être méchante avec elle et nous avions réussi à entretenir une conversation civilisée. C’était une amélioration notable.

Je me levai, me dirigeant vers l’entrée où ma cousine me raccompagna. Je me permis un dernier commentaire, tout en mettant mes chaussures.

- En tout cas, c’est très beau chez toi. Je crois que styliste ou décoratrice d’intérieur pourraient t’aller comme métiers. T’as beaucoup de goût.

Je lui adressai un sourire sincère avant de lui souhaiter une bonne fin de journée et de m’éclipser. Un an auparavant, je n’aurais jamais pu m’imaginer en train de complimenter ma cousine. Pourtant, c’était arrivé. Devenir amie avec Myung hee? C’était trop demandé. Mais arrêter de ressentir de la haine dès que quelqu’un prononçait son nom en ma présence, c’était dans la mesure du possible. Pour ma part, j'étais dans la bonne voie pour y arriver.

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