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 Go away [Yoon Seo Ra]

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Go away [Yoon Seo Ra] Empty
MessageSujet: Go away [Yoon Seo Ra]   Go away [Yoon Seo Ra] EmptyJeu 10 Mai - 13:04

La nuit était encore bien noire ce soir, et les rues bondées. Tous ces visages l’amusaient, toutes ces personnes qui menaient leur vie l’air de rien, ne se doutant à peine de ce qui pouvait bien se passer dans l’ombre de leur endroit préféré. Le matin tout était parfait, si joliment nettoyé, qu’on y voyait aucune trace… mais le soir c’était différent. Il ne savait plus combien de fois il était rentré au petit matin, se demandant si on trouverait les traces de son passage dans la nuit, mais elles étaient bien trop nombreuses. Ici, à Ulsan, la vie était différente, les gens ne semblaient pas autant sur leurs gardes, et encore moins habitué aux grabuges. Il n’irait pas jusqu’à dire qu’ici c’était mort, mais ce n’était rien comparé à l’ambiance qui régnait le soir dans les rues de San Francisco. Tout le monde savait, et personne ne fréquentait les ruelles sombres, où bien mêmes les districts soigneusement réparti entre les divers gangs. Devait-il dire que cette vie lui manquait… non pas le moins du monde en fait, mais il avait toujours des regrets. Oui il regrettait de ne pas être comme ces personnes qui marchent sans but, qui passent leur soirée dehors, parce qu’elles en ont envie, pour sortir, passer un bon moment, se faire des amis, ou bien même inviter celui ou celle qui partage leur vie. Lui aussi dans le fond, il voudrait d’une vie aussi banale et chiante ! Car il n’y a rien de mieux, que d’être normal, ou de faire partie de la majorité. Si il pouvait, il serait même le premier débile qui sortirait à des fêtes jusqu’à pas d’heure, il ferait du foot à son université, et rêverait de sortir avec la fille la plus populaire… mais tout ça, ça n’était que des envies, que des rêves, et il savait qu’il n’avait pas besoin d’y croire, car ça n’arrivait qu’aux autres.

Lui, il était juste forcé de suivre la voix toute tracée qu’on lui avait donné, ce jour là à l’orphelinat. Un sourire mielleux, quelques beaux billets, et il était déjà en route pour sa nouvelle vie. A l’époque il ne trouvait pas ça si mal, c’était tellement mieux que ce taudis dans lequel il avait vécu pendant huit ans. Il avait une belle famille, au moins on s’occupait de lui, à leur façon, mais c’était mieux que rien… il était naïf, un pauvre gamin perdu qui s’était laissé faire. Et aujourd’hui, qu’était-il… un homme qui se laissait encore faire. Il était lâche, il n’avait même pas honte de le dire… mais il était épuisé de devoir lutté contre ce qui la rattraperait toujours. Lui, il n’avait pas le droit d’aller à l’université, pourquoi dépenser de l’argent dans les études, alors qu’il ne pourrait presque jamais se rendre à ses cours. Le tout dans ce « métier », c’est de pouvoir être joignable à n’importe quelle heure, et être présent sur les lieux qu’on vous indique quand ils le souhaitent. Il doit obéir rien d’autre, on ne lui demande pas de penser, et encore moins de se construire un vraie avenir. Oh bien sur, ceux là dirait qu’il avait un futur dans le trafic d’arme, ou bien comme dealer, que plus tard lui aussi il aurait une baraque à trois étages, des tas de filles en bikinis autour de sa piscine, et qu’il prendrait des bains de champagnes si l’idée lui disait. Il avait d’ailleurs rêvé de cette vie là aussi, avec son meilleur ami… mais avec le temps on grandit, on se rend compte des erreurs, et du mauvais chemin qu’on prend. Lui ça faisait longtemps qu’il savait que ce n’était pas ce qu’il voulait être, seulement il n’avait pas le choix.

Ce soir encore, c’était une de ses nuits où il jouerait au petit dealer. Pas de gros boulots ce soir, il devait juste vendre la came qu’on lui avait filé ce matin là. Honnêtement, il ne savait pas bien à quoi rimait ce jeu tordu… le grand boss n’avait pas besoin de ces minuscule billets, il en avait des tas chez lui, et des beaux dollars en plus, alors pourquoi s’encombrer de won. Ça ne rimait à rien, seulement à lui faire faire le sale boulot. Il n’avait pas besoin de chercher plus loin, de toute façon, ça n’était pas si terrible que ça, il savait en tirer parti et y avoir son compte aussi. Dans les doses qu’on lui fournissait, il y en avait toujours pour lui. De quoi tenir une semaine…. Ce qu’il préférait en ce moment c’était la coc’… il n’en prenait pas tous les jours, mais quand l’envie lui disait, il ne s’en privait jamais. La drogue… ça fait bien longtemps qu’il y ait habitué, son corps en demande, et ne supporte pas les semaines de sevrages que lui impose parfois ses séjours en prison. Mais là encore on finit par s’y habituer…

Passant une main dans ses cheveux, il longe la dernière rue à parcourir avant de tourner sur l’une des ruelles du coin. Comme toujours certains visages connus sont déjà là, et d’autres arriveront. A une époque ça lui plaisait d’être vu comme le messie, être celui qu’on attendait, et qu’on voulait. Il se sentait puissant, et au dessus de tous…. Aujourd’hui… pff il n’était pas ravi d’être là, mais il fallait savoir une chose, quand Shin Il bosse, il est sérieux. A peine franchissait-il les premiers mètres, qu’il devenait quelqu’un d’autre, celui qui fait son travail comme on lui demande, celui qui sait ce qu’il fait. Il ne plaisante pas vraiment pour ses activités au sein du gang, et ne laisse jamais de place au hasard… ce n’est pas permis… L’air assuré, le menton levé, ce soir personne n’ait capable de l’effrayé. C’est lui le plus fort dans le coin de toute façon, si lui fait déjà le petit boulot de dealer, il est aussi celui qui fourni, et qui plus ait il fait parti du Wah Ching. Tout le monde le sait ici, sauf ces toxicos perdus qui veulent juste leur dose… les gangs c’est une fratrie organisée, pas la peine de croire que ce n’est qu’un jeu. Ou alors ça en ait un, reste plus qu’à savoir qui sont les pions.

Deux hommes sont là, grands et plutôt baraqués, ils l’attendent près d’une voiture… et comme toujours, c’est lui qui doit rentrer à l’intérieur, et effectuer son job. Ça fait parti du jeu, celui qui est dans la bagnole entouré de deux gardes du corps, c’est celui qui le pouvoir… seulement ce n’est qu’une façade. En vrai ces deux types sont là pour voir s’il fait bien son boulot, si l’idée de quitter le gang ne lui traverse pas de nouveau l’esprit, s’il ne s’amuse pas à trafiquer dans le dos des touts puissants. Ridicule ! S’il voulait partir il l’aurait déjà fait pas vrai, faudrait être idiot pour tenter le diable. Si lui est armé, ces deux là sont bien mieux équipés que lui… alors pas la peine de tenter le diable, il ne fait peut-être pas d’études mais il est loin d’être débile. Ça l’agace en fait, de devoir être surveillé à longueur de temps, mais il n’y peut rien, si il tente de leur fuir c’est pire. Un petit sourire arrogant, et presque insolent à ces deux colosses, juste histoire de se moquer un peu d’eux. Faut bien rendre la tâche drôle tout de même, et puis ça l’agace tellement qu’ils se prennent pour des caïds alors qu’ils ne sont que des gardes du corps. Enfin, quoiqu’il en soit il trouve sa place à bord de la voiture. Le rituel est le même, les doses bien rangées dans la boîte à gants, lui assit sur le siège du côté du volant, la portière ouverte, et les deux gorilles à l’extérieur. Une mise en scène qui selon lui mériterait presque des oscars…. Mais il doute que faire de l’humour ne soit le bienvenu. Non, car il doit faire son job, et le faire bien.

A peine assit, que déjà quatre silhouettes pointent le bout de leur nez à côté de l’un des deux colosses. Un regard furtif en direction du premier, un petit signe de la tête, et ce toxico sait qu’il sera servit ce soir. L’argent arrive dans ses mains, il compte les billets, et donne son dut à ce taré en manque. Il y a toujours de tout, des vrais drogués qui sont accros, des paumés qui viennent tenter l’expérience… mais ces petits nouveaux eux ne sont pas accepté. Comme celui qui se présente devant lui… il a la tête d’un premier de la classe. Le genre footballeur, qui se fait suivre par un groupe de pompom girl. Enfin ces choses là ne doivent pas exister en Corée… mais ça lui rappelle ce tableau là en tout cas. Un regard au coin… de l’intimidation peut-être, mais le verdict est déjà sur. Lui, il va voir ailleurs ! Il ne fournit pas sa bonne marchandise à des gamins pré-pubères qui veulent tester. Y’a les petits dealers de lycée pour ça. Il détourne le regard, l’ignorant complètement et les deux gardes du corps savent ce que ça veut dire. Ce qui est bien dans ce job, c’est qu’il est assit, et en plus il n’a rien à faire… en fait il lui manque juste les pop-corns, et des épisodes de Pororo pour qu’il soit ravi. Bah quoi, qui dit membre d’un gang veut pas dire qu’on ne doit pas aimer les dessins animés… lui il adore ça, et ce pingouin est bien le seul qui le fait encore marrer.
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MessageSujet: Re: Go away [Yoon Seo Ra]   Go away [Yoon Seo Ra] EmptyJeu 10 Mai - 15:27

Mentir. Mentir, c'était à mes yeux une des choses les plus faciles qu'il m'ait été donné de faire. Bien entendu, ce n'était pas ce qu'il y avait de plus glorieux, de plus héroïque, mais c'était toujours utile... Et m'apportait plus de joie que la vérité... Et en apportait, par la même occasion, aux autres. Mais le mensonge que j'avais fais il y a quelques jours n'étaient sûrement pas un de ceux que l'on disait pour ne pas vexer ou blesser, comme un « il est si joli ce haut ! » ou encore « tu es superbe comme ça » qu'on utilise pour remonter le moral. Non, ce mensonge la était plus sombre, plus vicieux, plus horrible. Ce mensonge que j'avais formulé allait surement briser la vie de deux personnes, peut être trois, et pourtant, sans même réfléchir aux conséquences de cette révélation, le message avait déjà été envoyé. Mon amour, si je pouvais l'appeler ainsi maintenant, allait me haïr pour toujours de lui avoir fait croire une telle chose... Je ne pouvais pas mentir éternellement, ce n'était pas un mensonge qui s'éternisait dans le temps sans que jamais on ne se doute de la vérité. C'était un mensonge sans solutions autre que la vérité... Ou d'autres mensonges. Je n'étais pas enceinte, non, j'étais bien loin de l'être, mais j'avais persuadé Kyung Ae du contraire. Malsaine, mauvaise, destructrice, c'était ce que j'étais depuis un certain temps, mais jamais ça n'avait atteint de telles proportions. Jamais cela n'avait nuit à autrui... Jusqu'à maintenant.

Pourtant, je continuais à m'enfoncer dans ce cercle. Le mensonge qui amène la culpabilité, la culpabilité qui force l'oubli, qu'on essaie de cacher par le mensonge. Allongée en étoile sur mon lit où le premier acte avait été déclenché, je fixais le plafond qui m'apparaissait flou. Kyung Ae, me haïras tu quand tu sauras la vérité ? Je n'avais pas la réponse, je ne l'aurai pas avant de lui avoir tout exposé, mais je ne paraitrais qu'encore plus folle, toujours plus folle... Mais je ne l'étais pas ! Mes actes ne raisonnaient simplement plus avec mon esprit. Il dictait la sagesse et le droit chemin, et pourtant mes bras et mes jambes, mon sourire et ma voix n'obéissait qu'à la déchéance qui m'attendait à me détruire de la sorte. Pourtant tout semblait avoir si bien commencé à mon arrivée. Je retrouvais des gens que je connaissais, je faisais de belles rencontre, mais je me suis perdue. Coucher avec un homme fiancé, maintenant marié, tomber amoureuse d'un homme en couple avec une très bonne amie, criser, lui avouer mes sentiments, coucher avec avant de le dégager, mentir pour le revoir, et le faire quitter sa copine pour rester avec moi, et rien que moi. Moi qui m'étais pratiquement juré de ne plus éprouver de sentiments pour des hommes après la ... sa mort, me voilà dans bien des problèmes. Coucher pour oublier apportait bien des souffrances. Heureusement qu'il restait ma belle.

Ma belle qui me faisait rêver, ma belle qui me faisait planer. Ma douce délivrance qui ne m'apportait que plus de joie qu'il n'en fallait. Malheureusement, elle n'était qu'éphémère, et cette douce délivrance était plutôt un enfer. Bien qu'au départ elle m'aidait gaiment, là elle ne faisait plus que m'enfoncer. Pourtant, cette joie là me plaisait, et je ne ferais rien pour y renoncer. D'ailleurs, je savais ou j'allais ce soir, il fallait absolument que j'aille le voir. J'avais besoin de ma dose quotidienne pour me changer les idées. Depuis trop longtemps je n'avais plus rien fêter, et cela commençait à me peser. Le moral était au plus bas, et cela n'était pas moi ! Je me levais de mon lit, cela me donna quelques instants le tournis. Une douche ne serait sûrement pas de refus. J'en avais assez de rester allonger ainsi, à regarder le vide. Cela faisait d'ailleurs plusieurs jour que j'étais ainsi. Je me cachais presque du regard du monde extérieur. J'avais peur que l'on découvre cette vérité tant cachée, mon petit secret. Fraîche de cette douche, je retournais dans ma chambre pour m'habiller, mal certes, mais au moins, je n'étais pas nue. Cependant, je n'osais toujours pas poser les pieds dehors, et je préférais la douceur de mon canapé à l'agression violente du soleil sur ma peau blanche. 

Le soir vient plus vite qu'il ne me semblait, et les rues furent noires en un rien de temps. Je voyais les dizaines de lampadaires s'allumer peu à peu dans la rue pour éclairer le chemin. Bientôt, il serait temps de partir. Je restais ainsi assise sur le rebord de la fenêtre, à regarder les insectes grésiller autour de la lumière qui les attirent temps, jusqu'à enfiler ma veste pour poser le pied au sol. Le béton était encore chaud de tout le soleil qu'il a pu y avoir durant cette journée, j'aurai presque eu envie qu'il pleuve, pour pouvoir sentir l'odeur qui me rappelait tant l'été du sol chaud mouillé. Je sortis une cigarette et un briquet de ma poche pour m'occuper en chemin. Il était vraiment temps que je passe mon permis, même si cela ne m'empêcher pas d'utiliser tout de même la voiture. J'avais d'ailleurs des souvenirs peu clairs de la dernière fois que j'avais été au volant. Une course de vitesse, mes potes s'enfuyant, moi passant la nuit au poste... Enfin. Mes talons claquaient rapidement sur le sol dur alors que je me rapprochais de l'endroit qui m'appelais tant. J'espérais qu'il soit là. De toute façon, il serait la. J'avais de la compassion pour ce pauvre bonhomme. À chaque fois que je l'apercevais, il me semblait si triste ! Si triste que je n'avais qu'une seule envie, le faire sourire, si triste, qu'il me paraissait sans but, sans espoir sans vie. Je n'avais pas envie de le voir sombrer sous mes yeux, et pour je ne savais qu'elle raison, je m'étais attachée à lui, essayant de le protéger. Mais le bougre m'envoyait chier !

Ah ! Je l'apercevais, la bas, sur le banc ! Je soupirais de soulagement de le voir la, je n'aurai pas aimer devoir revenir sur mes pas. Automatiquement, j'allais le rejoindre, formant sur mes lèvres un doux sourire. Je m'assis à ses côtés — même si je doutais qu'il me laisserait la bien longtemps ou qu'il resterait la —, et j'attendis quelques instants. « Bonsoir ! » ma voix n'était pas très claire de ne pas avoir ouvert la bouche de la journée. J'attendis encore quelques instants avant de reparler. « comment ça va ? » j'étais assez persuadée du fait que je n'aurai sûrement pas de réponse, ou alors une réponse mauvaise qui m'enverrait sur les roses, pourtant, je ne refrénai pas ma question, bien trop curieuse de connaître son humeur du jour, bien trop curieuse de savoir si je pourrais m'approcher plus de lui que je ne l'avais fais les autres jours. Les rues étaient désertes, l'air était frais. La légère brise faisait s'envoler mes vêtements, mais je m'efforçais de ne pas y prêter attention. Un peu plus ou un peu moins habillée, cela ne changerait rien a mon allure actuelle. Avais-je au moins du maquillage ? Il me semblait que j'en avais mis... Hier. Encore une fois, j'ouvris la bouche pour lui demander : « qu'aurais-tu pour moi ce soir ? » tout en tapotant sur mes poches, pour vérifier que j'avais bien mon argent.

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MessageSujet: Re: Go away [Yoon Seo Ra]   Go away [Yoon Seo Ra] EmptySam 12 Mai - 8:47

Ce jeu infernal, ce cercle vicieux auquel il était enchainé, lui pourrissait la vie. Depuis quand n’avait-il pas été heureux, réellement heureux, pas juste une satisfaction de passage, non un réel moment, un de ce qui durait longtemps. Il ne savait plus, la dernière fois remontait à tellement longtemps. A San Francisco, finalement il l’était… oui quand Jun était là, il était heureux. Certains ne comprendraient surement jamais, mais ce garçon était toute sa vie, toute sa famille. Le seul repère qu’il avait dans ce monde. Il ne demanderait rien, il n’avait besoin que de lui pour trouver un sens à son existence, mais on le lui avait arraché… et tout était sa faute. Aujourd’hui tout été terne, si morne… les soirées à rire en comptant les liasses de billets lui manquait, entendre son meilleur ami rêver d’un avenir super en Europe, le rendait nostalgique. Plus les jours défilaient, et plus le son de sa voix devenait lointain, lorsqu’il fermait les yeux, il n’était plus sur de réussir à l’entendre. Au début, il pouvait encore le voir, son visage, ses traits, et son rire, semblait si proche… mais le temps filait, et les souvenirs lui échappaient. C’était donc ça vivre, avoir mal, oublier ceux qui avait compté… ça le rendait triste, et terriblement mélancolique. Il ne fallait pas croire qu’il aimait être comme ça, que ça lui plaisait de nager dans cette ambiance pseudo glauque. Non, il voulait voir les choses différemment, mais c’était dur, surtout avec ce poids qui lui pesait sur les épaules. Les moindres de ses faits et gestes étaient espionné, à chacun de ses pas, il était épié… un de travers, et il savait surement que c’était la fin. Comment vivre calmement alors qu’il risquait sa vie à chaque seconde dans ce milieu… oui lui aussi il était prêt à aller à l’université. Il était même capable de vendre son âme au diable pour enfin avoir la vie qu’il rêvait. Mais au lieu de ça, il devait inlassablement répéter les mêmes gestes, faire partie du même scénario sans fin qui tournait, avoir toujours le même rôle, celui qu’on attendait de lui. C’était lassant, fatiguant d’être cet homme là, il savait certains diraient qu’il n’avait pas à se plaindre, que beaucoup aimerait pouvoir obtenir une place aussi prestigieuse chez les Wah Ching, surtout pour un pauvre coréen. Il n’avait pas sa place dans ce gang, de par son origine, mais aussi parce-que lui rêvait d’autre chose. Mais il n’avait pas le choix, certains sont liés à leur destin, lui y était enchainé, menotté…

Ce soir, il était encore parfait dans son rôle, doué pour paraitre dur, assuré pour ne pas montrer le moindre signe de faiblesse… personne ne verrait qui pouvait être véritablement Shin Il. Le garçon lassé, qui avait finit par demander à quitter le gang ne devait plus exister… amèrement il avait encore le gout du sang dans sa bouche, l’odeur du bitume contre lequel son visage reposait alors qu’il devait subir les coups sans rien dire. Et cette douleur… ce crie qu’il avait poussé alors que ce fer rouge, était venu brûler sa peau… « Tu apprendras qu’on ne quitte pas le Wah Ching ! Il fait partie de toi ! » Oui, il avait apprit, tout ça ce n’était que des illusions, la vérité c’est que lorsqu’on est engrainé des son plus jeune âge, il est impossible de venir tourner le dos à tous ceux qui lui ont tout apprit. Parfois il se demandait ce que ces gamins, ou ces grands gérants pouvaient penser de lui… le trouvait-il trop jeune pour avoir ce rôle, leur faisait-il peur ou alors pensait-il qu’il n’était qu’un gamin qui n’avait pas sa place ici. C’était surement un peu des deux, il savait impressionner, mais à sa première vu il avait prit de nombreux regards surprit, et quelques rires au plein visage. Est-ce que c’était lui, ces hommes ne faisaient pas affaire avec un gamin de dix sept ans… mais ils avaient été étonné de voir à quel point Shin Il était pro. Il savait ce qu’il faisait, et ce qu’il voulait, il ne plaisantait pas, même si parfois les situations étaient plus amusantes qu’autre chose. Ce n’était que des sourires sadiques, qui s’étaient dessiné sur ses lèvres à ces moments là, que ceux d’un dealer qui n’a aucune considération pour ce qui l’entoure. Seul l’argent comptait… à cette époque oui, c’était vrai, aujourd’hui il ne touchait plus un seul centime de ces ventes, ou de ses trafics. Au début parce qu’il n’y avait pas le droit, pour avoir trahi le gang, il devait bosser pour eux sans réclamer son dut, puis au fil des jours, et des mois, on lui avait accordé le droit de toucher un peu, histoire de le fidéliser à la maison. Mais il n’y touchait pas, cet argent il n’en voulait pas, il était sale, et représentait tout ce qu’il détestait dans ce monde. Il préférait de loin vivre dans son appart pourri, qui ressemblait plus à une chambre de bonne qu’autre chose, plutôt que de payer le luxe d’avoir une résidence avec piscine, grosse bagnole et ce genres d’idioties. Oui, son pauvre téléviseur lui suffisait, plutôt qu’un écran plat 3D.

La partie était lancée depuis quelques bonnes minutes déjà, des visages connus apparaissait devant lui, et d’autres pour la première fois. Il n’était pas là pour faire mumuse, alors ceux là devait aller voir ailleurs. Il n’avait pas le temps de taper la discute avec eux, plus vite il finirait plus vite il rentrerait chez lui. C’était ce qu’il se disait à chaque fois, mais étrangement, il ne rentrait jamais avant les six heures du matin. Et dire qu’il devait enchainer sur son petit boulot pourri juste après… ce n’était pas étonnant qu’il somnole dans les cuisines, ou ne soit pas très présent quand on lui parlait. Tout ce qu’il voulait c’est qu’on le laisse tranquille… mais il en demandait beaucoup trop. Il y avait parfois ces moments de creux, les clients du début de la nuit arrivait toujours tôt, et puis à la fin c’était les plus grosses transactions qui avait lieux. En général le jeu changeait, ce n’était pas des silhouettes qui venaient le trouver près de la voiture où il était installée. Le bal était différent, des bagnoles immenses aux vitres teintées s’arrêtaient près de la sienne, et tout se passait ainsi… jamais les autres de la rue ne devait voir le visage des plus gros clients, seul lui, le dealer les connaissait et devait le servir. La société serait surprise de voir qu’on pouvait trouver des hommes importants parfois à la tête de grosse fortune économique qui faisait vivre le pays, se retrouver là à une heure du matin… ça le faisait rire lui, car la vie n’était qu’un amas de mensonges... les premiers étaient partie, maintenant il devait attendre… certains arriveraient en cous de route, mais ceux là n’étaient jamais très important. Il s’accordait donc son temps de pause, son quartier libre à lui.

Sortant de la voiture, il jeta un coup d’œil aux deux gardes du corps, avant de sortir un petit sachet de sa poche, et s’avancer jusqu’à un banc. Celle là, elle n’était pas à vendre, c’était la sienne, et avec tout ce qu’il faisait, il estimait la mérité. En était-il accro… non, c’était juste comme boire du lait le matin. Pas une obsession, mais une habitude qu’il avait prit… depuis qu’il avait quatorze ans il connaissait le gout de la drogue. Il ne se considérait pas comme un toxico, une dose de temps en temps, pas tous les jours non plus, juste pour faire plaisir à son corps qui en demandait, à sa tête qui en avait besoin. C’était aussi simple que ça… dans les moments où il bossait, il en prenait souvent, car au moins il n’avait pas besoin de sentir la nervosité l’envahir. Le geste était sur, et la sensation si bonne… la tête en arrière, les yeux fermés, les quelques secondes d’évasions lui suffisait à se sentir mieux, à se dire que peut-être la vie fallait le coup d’être vécue. Mais c’était bref…. Son corps y était tellement habitué, que ça n’avait plus le même effet qu’auparavant. Expirant profondément, il ouvrit de nouveau les yeux, face à cette réalité, et cette vie qui ne lui convenait plus. Qu’allait-il faire… attendre… comme toujours, il devait attendre que quelqu’un vienne le chercher. Et tiens, finalement il n’allait surement pas devoir attendre longtemps. Un visage connu apparu à quelques mètres, il n’avait pas besoin de la regarder en détail pour savoir de qui il s’agissait. Sa silhouette était attrayante, et semblait plaire au deux colosses se trouvant à côté de la voiture. Une fille paumée, une égarée… non pas vraiment, ce n’était pas la première fois qu’elle venait.

Comme le ferait une habituée, ou une de ses connaissances préférées, elle s’assit à ses côtés, alors que lui avait finit par détourner les yeux, déjà exaspéré de la voir ici. Pensait-elle qu’il la saluerait joyeusement, qu’il était heureux de voir son joli minois ce soir… non il était persuadé qu’elle savait déjà qu’il ne répondrait pas, qu’il n’avait même pas envie de la trouver ici. Il ne comprenait pas à quoi jouait cette fille. Elle venait souvent, chercher des doses que lui avait toujours. Elle n’était pas une de ses clientes principales, ni même une paumée, disons qu’elle était assez régulière, mais qu’elle dépassait les limites qu’instauré les règles du jeu. Elle semblait toujours curieuse, et vouloir en savoir plus… pas sur ce milieu en général, non c’était sur lui, rien que lui. En quoi cela pouvait la regarder, qu’avait-elle à faire d’un garçon comme lui. Il n’avait rien à lui dire, et ça l’agaçait qu’elle s’intéresse à lui de cette façon. Mais ce qui l’énervait d’autant plus c’était de l’entendre parler comme si le fait qu’elle soit à ses côtés était normal, comme si cette soirée était devenue routinière. Quelle idiote elle faisait ! De son point de vu cette fille n’avait pas sa place ici… et il n’était pas le seul à le penser. Ces deux gorilles pas nets, semblaient surprit de voir une jeune femme au visage angélique dans cette ruelle, dans ce monde qui ne lui appartenait pas. Une importune… peut-être, tout dépendrait de son résultat au dé ce soir. Détournant les yeux d’un air las il se redressa tout en venant laisser échapper un soupir :

« J’ai rien pour toi ce soir, va voir ailleurs ! »

Faisant rouler sa langue contre la paroi de sa joue, il croisa les mains, sans venir lui jeter un seul regard. La réponse était claire, et plutôt expéditive, mais Shin Il ne s’était jamais vanté d’être l’homme le plus bavard de la terre. Il pensait être plutôt concis, et franc… il n’avait rien pour elle, elle pouvait donc partir, c’était aussi simple que ça. Ce n’était pas vrai, des doses il en avait des tas et jamais le nombre exact, mais il n’avait tout simplement pas envie de lui donner. Cette gamine avait surement mieux à faire de sa soirée que de se retrouver ici. N’avait-elle pas envie d’aller faire un tour en soirée, sortir avec des copines… ou même aller faire un tour avec son petit ami. De toute évidence, à ses yeux à cette fille avait surement tout pour être heureuse… et oui honnêtement ça l’enrageait de la voir jouer à ce jeu débile. S’adossant de nouveau sur le banc, il posa son coude sur le dossier, avant de la regarder :

« T’as rien de mieux à faire ?! Garde ton argent pour t’acheter des fringues ou le dernier numéro de vogue. »

Il était plutôt incisif dans ses propos mais en même temps il n’allait pas jouer au gentil garçon. Ce n’était pas la première fois qu’il lui faisait des remarques, mais à caque fois elle insistait. Il restait cool, il considérait même qu’il mettait de l’eau dans son vin à chaque fois qu’ils se voyaient. Il avait beau l’envoyé balader, il restait au minimum de ce qu’il pouvait faire. Est-ce que ce soir elle allait enfin comprendre le message… il l’espérait parce qu’il n’avait pas envie de jouer à ce jeu là. Il était déjà engrené dans une autre partie, où elle n’avait pas sa place. Il détourna les yeux, un sourire narquois accroché aux lèvres, alors qu’il rangeait son sachet dans l’une de ses poches.
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