Ce soir j’allais assister à une fête que je n’organisais pas, une fête qui allait avoir lieu pour la sortie de la nouvelle voiture en date de l’usine. D’après ce que je savais il s’agissait de la cinq centièmes d’une des plus grosse série de la marque. Je venais de me reposer après une journée chargée qui avait débuté douze heures plus tôt et un rendez vous avec un représentant pour du vin français qui irait bien dans les loges vip de ma boite. En me réveillant avec la sonnerie de mon téléphone, je m’étirais en faisant craquer mes épaules, mon genou craqua de lui-même alors que je venais que de le tendre. Je me levais doucement, me dirigeant vers la cuisine, ouvrant le frigo pour prendre une bouteille d’eau, j’en profitais pour prendre des anti douleurs dans la pharmacie, j’avalais deux cachets avec une bonne grosse gorgée d’eau, je partis ensuite de nouveau vers ma chambre en boitant encore bien bas, sérieusement je commençais à en avoir marre de cette douleur … Je dus même m’appuyer contre le chambrant de la porte de la salle de bain pour terminer mon chemin, je me préparais serviette et sous vêtement propre et dans lequel je me sentais bien pour le dernier cité, je verrais après ma douche ce que j’allais porter, laissant aussi par la même occasion mon téléphone sur mon lit. J’entrais dans la cabine après m’être totalement dévêtu, j’avais encore du temps pour prendre soins de moi, je me douchais tranquillement sans trainer mais sans me presser non plus. Restant pas d’une dizaine de minutes sous l’eau, je me rasais sans me couper. Me voilà lavé et presque pas habillé, juste un boxer bordeaux et noir un peu moulant, je me choisissais un costume noir ainsi qu’une chemise blanche qui tranchait bien avec ma chemise, j’étais satisfait de ma tenue. Je prenais quelques grammes de poudre blanche histoire de tenir le coup si je m’emmerdais profondément ou si une jeune et belle demoiselle m’en demandait. Je regardais le temps dehors et je me demandais si cela valait la peine de prendre une veste avec moi ou pas. Finalement c’était non et puis la fiesta avait lieu à l’intérieur donc s’il pleuvait je m’en foutais plus que royalement.

Je sortais enfin de chez moi pour aller chercher ma petite sportive italienne rouge au cheval cabré, mon dernier jouet en date que j’avais pu racheter à un joueur de foot assez connu dans la K-sonata league à savoir le championnat de foot coréen ou l’équipe de Séoul dominait et celle d’Ulsan était en milieu de tableau. Je m’installais dans ma voiture et écoutais le léger craquement du cuir sous mes mouvements, j’aimais ce bruit, il faisait partie même des sons qui me détendaient le plus. Allez savoir pourquoi… Quand je me posais la question du pourquoi j’étais attiré par ce bruit je me disais que tout les gouts étaient dans la nature. Après avoir enclenché le moteur et l’avoir fait vrombir un petit peu, je laissais une trace de gomme sur le devant de chez moi après avoir démarré comme un fou et fais crier les pneus. Je traversais toute la ville en très peu de temps. J’étais sur les lieux et sorti de ma flèche rouge, un voiturier d’une quarantaine d’année me pris les clefs et alla la garer alors que je rentrais dans la salle de réception.

Les murs tout autour de moi étaient nappé de rouge, la soirée s’annonçait des plus ennuyeuses. Je ne connaissais pas grand monde, certes il y avait de jolies femmes mais j’en aperçu une que je connaissais très bien, une jeune femme avec qui j’avais de temps en temps des rapports. Je ne savais pas qu’elle aussi avait été invitée. Je décidais de m’avancer vers elle, je me demandais s’il y avait longtemps qu’elle était arrivée, avant d’arriver à sa hauteur, j’attrapais deux verre de champagne sans faire attention si elle en avait déjà un ou non, j’humectais mes lèvres pour une fois arriver à elle, enfin la saluer.

« Bonsoir Seo Ra. »

Lui Dis simplement avant de me reprendre pour la complimenter sur sa tenue car j’avais eu le temps de la dévorer du regard.

« Tu es ravissante ce soir ! Comment vas-tu ? »

Je devais dire comme à chaque fois que je la voyais, mais quand nous étions tout les deux, hum ses vêtements, elle ne les gardait jamais très longtemps. Je lui sourirais et attendais sagement sa réponse avant de lui poser la question qui me piquait les lèvres mais je devais être patient pour lui poser, je ne voulais pas la braquer et peut être gâcher notre soirée à tout les deux.

mikio&seora → ‟ devant la volupté le cœur recule, pour mieux aimer „

l'angoisse d'un songe.

C'était je ne savais quel jour de la semaine, et je m'en fichais de savoir lequel. Il faisait beau, le soleil était presque aveuglant par sa blancheur, il faisait chaud, mais l'air était étouffant. Les rues étaient vides malgré le temps estival, et maintenant que je me baladais le long des magasins, je comprenais. En regardant les vitrines, elles étaient toutes sombres. Aucun des nombreux magasins n'étaient ouverts. Je manquais d'air, ma gorge s'asséchait, mais je ne trouvais aucun café ouvert pour aller me chercher ne serait-ce qu'un simple verre d'eau. L'ambiance ne me plaisait pas. J'accélérais le pas, ayant soudainement hâte de retourner chez moi, mais malgré le fait que je faisais mon chemin habituel vers ma jolie maison, je ne l'apercevais pas à l'horizon. Une angoisse malsaine monta à ma gorge alors que je resserrais mes bras autour de moi sans comprendre. L'air manquait, le stresse me gagnait, jusqu'à ce que j'entende une belle voix raisonner dans la rue.

— « Seo Ra ? »

Je me retrouvais en sursaut vers la source du son, sans en croire mes yeux. Ce n'était pas possible ! Ce n'était absolument pas concevable ! Les larmes me montaient aux yeux. De tristesse, de joie, je n'aurai pas su le dire. Ma bouche s'ouvrait dans l'espoir de parler alors que ma gorge serrée ne laissait échapper aucun bruit. L'eau s'écoulaient sur mes joues à forte allure sans que je ne songeais à calmer le torrent. J'étais sous le choc de cette révélation. L'homme s'avançait vers moi, calmement, un pas après l'autre sans montrer un seul signe de précipitation.

— « je te cherchais depuis si longtemps Seo Ra. tu m'as tellement manqué. comme tu as changé ! »

Je secouais la tête de droite à gauche, ne voulant pas y croire, avant de courir dans ses bras en laissant échapper un fort sanglot. Je le serrais fort contre moi, je respirais son odeur sans penser à expirer tellement c'était bon de le sentir la, contre moi, après tant d'année d'absence. Ma gorge se dénoua peu à peu alors que sa présence contre moi me calmait. J'arrêtais de trembler, pour juste rester avec lui, profitant de ce moment qui m'était accordé avec tant de grâce.

— « toi aussi tu m'as tellement manqué mon ange, je t'aime tellement tu sais, tellement fort... tu n'as pas changé toi, tu es pareil qu'avant, aussi beau, aussi magique et merveilleux à mes yeux...»

Ses bras se resserrèrent autour de mon corps pendant que je fermais les yeux. Je passais mes bras autour de son cou, comme pour ne pas tomber. Les larmes tarissaient, ne devenant qu'un fin ruisseau sur mes joues. J'étais si comblée, si heureuse, plus aucun soucis ne semblait pouvoir gâcher ce moment.

— « il faut que tu te réveilles Seo Ra »

Je m'éloignais de lui, et mes lèvres s'étirèrent en un doux sourire comme j'avais l'habitude de lui faire lorsqu'il me disait des choses un peu idiotes.

— « mais tu vois bien que je suis réveillée ! »

Il secoua la tête de droite à gauche, les yeux fermés, soupirant dans le même temps. Il semblait blessé, accablé, et je ne comprenais plus ce qu'il se passait. N'était-il pas heureux de me revoir ? Après si longtemps, et une épreuve tellement horrible qui nous était arrivé ? N'était il pas heureux d'avoir miraculeusement échappé à la mort qui était pourtant si proche de l'attirer à elle ? Dans un soupire il me répondit : 

— « tu sais très bien ce que je veux dire Seo Ra... »

Je secouais à nouveau la tête de droite à gauche. Non ! Non c'était impossible ! Je m'éloignais de trois pas alors que je voyais son visage se décomposer sous mes yeux. Un trou béant se créa au creux de ses reins, son oeil gauche de ferma alors qu'il gonfla, devenant brun. Sa bouche de gerça, des bandages finirent par entourer toute sa tête, tout son corps, avant que finalement, il tombe au sol. La transformation hideuse fit renaître mes sanglots inconsolables. Ça n'avait été qu'un rêve... Jamais je ne reverrais mon amour.

i'm like, hey, ey, ey, ey, like a girl gone wild, a good girl gone wild...

J'attrapais mon portable posé sur ma table de nuit avant de raccrocher à la personne qui avait tenté de m'appeler. J’essayais de regarder l'heure, mais mes yeux embrumés par les larmes que je tentais en vain de retenir m'empêchaient de le faire. Jamais je ne serais libre ni tranquille. Cela faisait plus d'un an que je n'avais pas fait de tels rêves, et voila que mes souvenirs remontaient, comme une torture, et balayait tout sur leur passages : les nouveaux souvenirs heureux créés depuis la déplorable absence, les nouveaux sentiments, telle une tornade sans fin. Ce n'était pas bon pour moi, moi qui avait tant essayer de tout oublier. Fuir en Corée, aimer d'autres personnes... une autre personne. Je m'avouais vaincue par la puissance des souvenirs : je n'étais plus la même. Un lourd soupire s'échappa de ma bouche alors que je sortis doucement de mon lit. Il était... déjà quinze heures, et j'avais été invitée à une soirée pompeuse ce soir. Pour je ne savais quelle raison d'ailleurs. Ah si ! je me souvenais. J'avais couché avec le fils du boss, et ils essayaient d'acheter mon silence... c'était sûrement pas comme ça que ça allait fonctionner ! Enfin. J'étais invitée, et j'allais y aller. Pour l'instant, il fallait que je me prépare, et que je reprenne tranquillement mes esprits.

La fraîcheur de l'eau m'amena à penser à d'autres choses un peu plus reposante, et je pu fermer les yeux quelques minutes sans avoir à subir les images de la décomposition de mon défunt amoureux. Je sortis de la douche pour aller m'habiller, enfilant une toute nouvelle robe. Je n'étais pas du tout robe de princesse pleine de froufrou, alors celle-ci c'était vraiment démarquée des autres dans le magasin, et m'a tout de suite tapé a l'oeil. Maquillage, cheveux relevés et bouclés, j'étais prête à partir et j'avais juste le bon temps de retard qu'une femme pouvait s'accorder. Mes chaussures enfilées, et quelques minutes de taxi plus tard, j'arrivais à l'usine hyundai, et bien entendu, mon instinct ne m'avait pas trompé : murs drapés de rouge = soirée pompeuse. Encore une fois, un soupir sortit de mes lèvres, j'étais partie pour m'ennuyer. Cependant, une voix que je reconnu bien m'annonça une nouvelle tournure à cette soirée.

« Bonsoir Seo Ra. »

Je lui fis un sourire tout en le saluant moi aussi. J'étais surprise de le voir ici... enfin, je n'avais pas trop de quoi l'être non plus, lui aussi était un chef d'entreprise après tout.

« Tu es ravissante ce soir ! Comment vas-tu ? »

Je lui fit un petit sourire charmeur avant de tourner sur moi-même pour lui montrer en entier ma tenue, pour qu'il puisse se rincer l'oeil. Je n'avais jamais eu de quelconque complexe sur ma plastique, et j'aimais la mettre en valeur de n'importe quelle façon pour attirer tout les regards. Après mon petit tours, mon sourire retomba, et je déclarais, avec un ton presque dramatique :

« Je viens à peine d'arriver, et tu ne peux pas savoir a quel point je m'ennuie déjà ! J'espère que tu sauras égayer ma soirée ! »

Je fixais ses mains où je vis deux verres. Je doutais fortement que les deux soient pour lui, alors, sans même penser à me retenir, je lui pris l'une des flûtes et la portait à ma bouche. Avant d'en boire une gorgée, je lui demandais, malicieuse :

« C'est pour moi n'est ce pas ? A moins que tu n'aies décidé de te saouler au plus vite pour casser l'ennuie ? »

Sans même attendre sa réponse, je bus une gorgée de cet alcool que j'appréciais énormément. Je profitais quelques instants du goût avant de laisser le liquide couler dans ma gorge. J'en bus une seconde avant de me concentrer à nouveau sur l'homme.

« Et toi, comment tu vas ? »

Je regardais un instant autour de moi. Même en train de rire, toutes ces personnes semblaient ennuyantes a mourir. Je soupirais encore une fois, ça commençait à devenir une sacré habitude. Je pris Mikio par le bras, pour l’amener s'asseoir sur des chaises disposés le long du mur, tout en ayant au préalable fait un détour vers le buffet pour cacher quelques aliment au creux de ma main. Je n'aimais même pas les voitures, mais qu'est ce que je foutais là ? Je croisais les jambes, faisant relever encore plus ma jambe alors que je lui soufflais.

« T'as des idées pour m'occuper ? »

Je lâchais une olive sur le sol, rigolant lorsque je vis quelqu'un de pressé marcher dessus avant de s'étaler sur le sol.

Invité à une présentation pour une voiture d’une marque que je n’aimais pas du tout, je m’y rendais pas pure politesse mais dans mon dernier jouet, une belle italienne au sang pur et au moteur détonnant avec un cheval comme écusson. Je ne rencontrais personnes que je ne connaissais, cela me soulais déjà jusqu’à ce que je la voie, dans une petite robe bleue et crème qui allait à merveille, arrivé à sa hauteur, je la saluais et elle souriait pour me répondre, elle tournait sur elle-même et mes yeux s’attardèrent volontiers sur la partie la plus charnue de son anatomie. Je ne me pouvais pas m’empêcher de siffler en détaillant sa plastique que sa tenue mettait bien en valeur, je la trouvais charmante et je en me cachais pas de lui dire. Sa réponse ne se fit pas attendre quand je lui demandais comment elle allait. « Je viens à peine d'arriver, et tu ne peux pas savoir a quel point je m'ennuie déjà ! J'espère que tu sauras égayer ma soirée ! » Ca , je n’en doutais pas, la soirée me pompait déjà moi aussi mais qui refuserait de manger et de boire un peu gratuitement, en plus j’avais le don pour tenter d’amuser la galerie et encore plus les demoiselles en détresse

« Compte sur moi, tu sais que j’ai toujours des petits gadgets pour améliorer les soirées et si tu veux on pourra s’éclipser discrètement pour aller se retrouver en tête à tête si tu vois ce que je veux dire. »

Lui disais je tout en souriant et d‘une voie assez discrète pour qu‘elle seule ne l‘entende. Ces fameux petit gadgets dont je parlais étaient ce que j’avais pris chez moi à savoir les quelques grammes de ce bonheur artificiel. Je manquais d’éclater de rire quand elle prit une des flutes de champagne que je tenais en main et qu’elle me dit « C'est pour moi n'est ce pas ? A moins que tu n'aies décidé de te saouler au plus vite pour casser l'ennuie ? » Je n’eus pas le temps de lui répondre qu’elle avait déjà porté le verre à ses lèvres et qu’elle bu. Je passais ma main sur mon menton pour cacher le rire que je rirais face à ce petit bout de femme. Je buvais moi aussi le champagne qui se trouvait dans mon verre. Le gout était délicat, je pouvait sentir la passion du maître viticulteur savait y faire pour trouver les bon raisins pour ce gout délicieux. Je fus tiré de mes songes quand la jeune femme me parla « Et toi, comment tu vas ? » Je souriais car j’allais pas trop mal depuis quelques temps, les affaires allez on ne peut mieux, la drogue s’écoulait bien dans la boite et j’avais pas les flics aux fesses. J’avalais cul sec le restant de mon verre pour lui répondre

« Je vais bien, les affaires tournent bien, les clients sont sympas et j’ai un nouveau dj. Passe un soir l’écouter si tu veux tu sais que t’as toujours une place en vip qui t’es réservée. »

Je chantonnais le début de ma phrase comme à l’école quand je trafiquais les bonbons dans la court de récré, mon regard se posait de nouveau sur ma compagne de la soirée qui me pris par le bras pour nous emmener nous asseoir sur des chaises disposée devant un mur tapissé comme tout les autres, j’avais pris avec elle, quelques fruits pour dire de ne pas mourir de faim. Je la regardais alors qu’elle me laissais apprécier ses jambes de gazelle et je me disais que mes mains se baladeraient bien sur sa peau lisse. « T'as des idées pour m'occuper ? » Me souffla-t-elle en lâchant une olive sur le sol et deux secondes après un homme d’à peu près notre âge aux allure de pingouin s’étalait à même le sol dans un bruit assourdissant, j’éclatais de rire et ne cherchais même pas à l’aider.

« J’ai pas mal de jeux en réserve si tu veux mais il faudrait que l’on seul pour y jouer … A moins que tu veuilles pimenter la partie en débutant ici ? »

Ma main était déjà déposée sur son genoux, mes doigts palpaient délicatement le peu de chair qui se trouvait en dessous d’eux, mon regard était plongé dans celui de Seo Ra, je passais délicatement ma langue sur mes lèvres avant de lui murmurer

« Qu’en penses tu ? On commence à jouer ici ou on sort ? »

Ma voix avait sensuelle, je ne me contrôlerais plus très longtemps car avec une telle tenue, elle me rendait dingue. Je gardais ma main sur son genoux et remontait doucement sans aller plus loin que le début de sa robe, tant que nous serions pas seul ou qu’elle ne me le demandait pas, je ne passerais pas le tissus. Je souriais tendrement en la regardant des pieds à la tête. La soirée de présentation de la voiture allait certainement se passer de deux être un peu trop occupés à ne pas s’ennuyer comme cela s’annonçait.