Aujourd’hui encore, comme depuis mon arrivé et mon installation définitive à Ulsan, j’allais vivre quelque chose d’incroyable. Je ne savais pas encore quoi, mais mon instinct ne me trompe jamais. Je décidais de prendre cette intuition avec le sourire, en me disant que j’avais vécu pas mal de chose ici, et que ça ne pourrait pas être pire.
Je passe mes vêtements propres sans un mot, lentement, parce qu’aujourd’hui, j’ai vraiment pas envie de me dépêcher… Et ça faisait trente minutes déjà que mon peignoir avait absorbé toute l’eau coulant sur mon corps, et mes cheveux étaient secs eux aussi. Je passais un pantalon jean bleu ainsi qu’une paire de converses noirs, et un tee-shirt blanc. Oui, voilà… C’est suffisant.
Je prenais un petit déjeuné rapide, partais me laver les dents, et attrapais mes clés pour pouvoir fermer la porte de chez moi. C’est avec la lanière de mon sac posée sur mon épaule, celui-ci tombant à ma hanche, que je sortais de chez moi, fermais à clé comme prévu, rangeais celles-ci dans mon sac, et je me mettais en route vers mon lieu de travail. Et c’est dix petites minutes plus tard que j’y arrivais, avec un peu d’avance, comme chaque jour. Je me dirigeais vers la salle derrière le café, ouvrait mon casier, sortait mon tablier – que je passais autour de mon cou, et nouait derrière mes hanches - et glissait à l’intérieur mon sac contenant mon téléphone portable, mon ordinateur, un livre multi langue et une trousse. Oui, je travaille toujours mes langues même si je parle couramment plusieurs langues. Mais où est le problème ?
Je prenais mon service bien rapidement, en attrapant un calepin sur le bar et sortais pour prendre la commande des clients qui venaient de prendre place à certaines tables libres. Je m’approche d’eux en souriant, en les saluant en anglais, prend leurs commandes et entre de nouveau dans le café pour demander à l’un de mes collègues de les servirent, pendant que je changerais le thème de la soirée qui arrive. Oui, aujourd’hui c’est à moi de me taper le lavage de tableau noir. J’attrape le feutre blanc et je sors, avec une feuille sur laquelle j’ai bien pris le temps de tout inscrire.
Je m’accroupi et attrapais le tableau noir, que j’effaçais avec rapidité, en appuyant bien la petite éponge dessus. Oui, c’était un vrai combat. Une fois le tableau bien proche - et bien humide aussi … - j’attrapais une serviette pour le sécher. Et c’est là, que l’évènement de la journée – du moins, la catastrophe … - arriva…
J’entendais un homme hurler, et des pas résonner sur le sol. Par reflexe, pour pouvoir admirer la scène.. Un jeune garçon – en l’occurrence toi … - était en train de courir comme si il avait le Diable aux fesses, avec… Deux vigils, grand, avec un visage fermés qui lui courraient après. Je trouvais la scène assez drôle… Pour un fruit, surtout. J’espérais juste qu’il n’allait pas se faire pincer. Surtout avec le sourire qu’il arborait… Il avait l’air bien sympa !
Il finissait par s’approcher de moi, enfin, en courant, et… Attends, tu fais quoi là ?! Il me mettait l’orange dans les mains… J’ouvrais grand les yeux et je te regardais, alors que tu recommençais à courir…
- Il a un complice ! Attrapez-le-lui aussi !
Un complice ? Mais je ne connais même pas ce type… ! Je te regarde partir et je décide de partir dans la même direction que toi… En courant également, histoire de ne pas traîner et de me faire pincer moi aussi. J’arrivais à te rattraper, bien loin devant les deux autres idiots, et prenais ton bras dans le but de nous cacher dans une petite ruelle, étroite et bien profonde. J’attends qu’ils soient passer et je tourne le visage vers toi, les sourcils froncés.
- « T’es dingue, non ? »
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