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 La perfection est une chose insupportable

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MessageSujet: La perfection est une chose insupportable   La perfection est une chose insupportable EmptyJeu 22 Aoû - 16:58

Je tombais sur le sol, fatiguée après ces 2 heures d'entraînement intensif. Le groupe de danse dont ma demie-soeur et moi-même étions les leadeuses avait pour objectif de poster une nouvelle vidéo de danse sur ma chaîne, ce week-end, et, pour cela, nous devions être parfaitement au point. Tout avait été calculé pour l'occasion : les tenues, les places, les temps, la synchronisation. Etant moi-même une amoureuse du travail bien fait, j'avais la fâcheuse tendance d'exiger le meilleur de nous toutes et n'hésitais pas à nous faire recommencer jusqu'à avoir obtenu un résultat à la hauteur. Notre groupe s'était forgé un nom, et nous n'avions pas vraiment le droit à l'erreur des débutantes. Bien sûr, nous n'étions pas encore professionnelles, mais bien trop visionnées pour faire les choses à la va-vite. L'avantage, c'est qu'une fois la danse totalement finie et la vidéo suffisamment soignée pour être arrangée et postée, nous pouvions profiter beaucoup plus de notre repos. Enfin, nous avions fini cette danse qui nous avait donné du fil à retordre, enfin, nous pouvions nous écrouler sur le sol comme des vieilles loques !

« Bon, on se motive et on va au Whitecoffee ! Dites pas non, c'est moi qui paye ! » lança une membre du groupe, une sorte d'ange sur pattes, tellement gentille qu'on se demandait si elle était humaine. Je souris et, essayant de trouver la motivation, je me relevai et filai sous la douche. Une fois propres et changées, nous nous rejoignions avec nos affaires et sortions du bâtiment où nous nous retrouvions pour danser. Bientôt, dans une ambiance joyeuse pleine d'éclats de rire qui nous accompagnait constamment, nous prîmes la direction du Whitecoffee, un café où nous avions nos habitudes et qui se situait non loin de là. Nous avions décidé de profiter du soleil pour nous installer en terrasse et, bientôt, on vint prendre notre commande. « Un café mocha pour moi. » annonçais-je entre deux rires.

• • •

Nous étions restées là bien une demi-heure et les conversations étaient allées bon train. Malheureusement, toutes devaient vaquer à leurs occupations et avaient donc décidé de partir, à contre cœur. Toutes avaient un travail, un homme, un rendez-vous ou une activité qui les attendait et devaient donc m'abandonner. « A plus tard. » lançais-je avec un grand sourire. Je me rendais ainsi compte que j'avais hâte d'avoir un travail, ou, à défaut, une petite amie pour avoir, moi aussi, des obligations. Cela dit, le travail me semblait plus urgent en ce moment. Je ris un peu, seule mais sans me préoccuper de ceux qui m'entouraient, suite à mes pensées, et décidai de rester ici encore quelques instants. J'en profiterais pour pianoter sur mon téléphone et répondre aux commentaires qui traînaient sur ma chaîne Youtube ou mon blog, le tout avec un second café mocha devant moi. Toujours sans me préoccupper des personnes alentours, je me surpris à sourire bêtement ou à froncer les sourcils devant des commentaires gratuitement mesquins. Je ne me laissais pas abattre pour si peu : la vie m'avait appris la méchanceté des gens, suffisamment pour qu'elle ne m'atteigne plus. Je répondais donc du tac au tac, sans m'énerver, mais de manière à faire taire les personnes concernées. Avec un smiley heureux en prime, ou un clin d'oeil. ça marchait souvent et, à part les plus coriaces, la plupart ne venaient plus nous déranger, les filles et moi.

C'est alors que je lisais un conseil d'une internaute qui allait sans doute m'aider à m'améliorer pour mes vidéos makeup (car en plus de compter des vidéos de dance covers, ma chaîne comportait des vidéos de conseils beautés) que je vis, du coin de l'oeil, la table juste à côté se remplir. Je n'y prêtais presque pas attention, trop absorbée par le message. Et puis après tout, j'étais dans un café, il était normal que les gens arrivent et partent. Je me concentrais donc pleinement sur mon téléphone, pendant quelques instants...

Jusqu'à ce que j'entende des ricanements. Tirée de mes pensées et ramenée à la réalité, je ne pus m'empêcher de regarder autour de moi, mon côté commère reprenant le dessus. Qui riait et surtout pourquoi ? Je ne tardais pas à en découvrir la source : mes nouveaux voisins semblaient s'esclaffer en regardant un magasine qui, bizarrement, ne m'était pas totalement inconnu. Intriguée, j'arquais un sourcil et fit semblant de replonger sur mon écran. En réalité, je prêtais une attention toute particulière à la conversation qui se tenait à côté de moi et, vu que je n'étais pas encore bilingue, je me préparais à me concentrer particulièrement pour en saisir toutes les paroles.
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MessageSujet: Re: La perfection est une chose insupportable   La perfection est une chose insupportable EmptySam 7 Sep - 13:21

Deux semaines. Deux semaines que j'étais à Ulsan. Sans avoir voyagé. Cela me démangeait interieurement, il fallait impérativement que je parte en voyage pendant quelques jours. C'est ce besoin, ce besoin de liberté, de découvrir de nouvelles choses, de nouvelles saveurs. Surtout de voir de nouvelles têtes. Il fallait absolumment que je vois des visages différents. J'attrappais mon ordinateur portable, qui était posé sur mon bureau et je me mis en quète de trouver un pays dans lequel aller. Chine. Non, même si j'adore ce pays. J'irai l'année prochaine. Pour le Nouvel An. Oh oui ! Le Nouvel An chinois... Je n'y ai jamais assisté, mais quand je vois les images à la télé... C'est tellement impressionnant ! J'irais au Nouvel An, oui, c'est décidé ! Je serais néanmoins seul... Mais non, je le fêterai avec les chinois. A leur manière. ça va être génial, je sens que je vais m'éclater... ! Je continuais de rechercher un pays. France. Non, j'y suis allé il y a peu de temps... Argentine. Non plus, j'ai pas envie d'y aller. Thaïlande. Oui ! La dernière fois que j'y suis allé, j'avais quoi... Dix ans ? Parfait ! Dans dix jours, je suis en Thaïlande. Je vais voir les plages, les tigres, les temples, les moines... Et pouvoir photographier tout un tas de trucs, puis pouvoir faire une exposition, puis empocher tout un tas de fric ! Je réservais mon billet aller-retour. Je fermais mon ordinateur, un sourire satisfait sur les lèvres. Voilà une chose de faite ! Je me levais de mon lit et m'étirais. Direction ma cuisine, je donnais mollement à manger à mes deux chats. Ils étaient aussi endormis que moi, ça fait plaisir à voir !

Durant l'après-midi, une fois que je fus propre, habillé et nourri je sortis prendre l'air, mon appareil photo canon autour du cou. Je respirais le bon air frais. Je me positionnais en plein milieu de la rue et je portais l'appareil à mes yeux. C'est parti. Je photographiais les passants, les personnes les plus belles ou les plus singulières, j'osais leurs demander quelques photos portraits. Certaines acceptaient sans sourciller, pour la plupart agréablement surprises. Quand aux autres, elles prenaient la fuite, me prenant surement pour un psychotaré. Vers "l'heure du goûter", mon estomac commenca à gargouiller, faisant un bruit atrocement gênant. Je marchais d'un pas légèrement plus préssé, intérieurement dévoré par la faim. J'achetais un hot-dog chez un vendeur ambulant. Je n'aime pas trop ça, mais c'est la première chose qui m'est tombée dessus et qui pouvait combler mon pauvre estomac affamé. Je le dévorais en trois bouchées. Je m'essuyais les mains et me léchais le coin des lèvres. Je vis une petite librairie, j'y rentrai et achetais un magazine. Je savais que dans celui-ci, ils y avaient quelques grands photographes qui y travaillaient. Je marchais, le magzine en main. Au loin, j'apperçu le whitecoffee. Ah le whitecoffee ! J'aime bien me poser à la terrasse de ce café et sirotet des boissons fraiches pendant que le soleil me brûle la peau. Ou parfois, manger une bonne glace à la framboise en observant les passants, lunettes de soleils sur le nez. Je pris une chaise et commencait à feuilleter mon magazine. La serveuse se posta devant moi :

- Bonjour vous désirez ?

Je la scrutais en détails sous mes Ray-Ban aviateur. Petite, ni grosse, ni mince. Cheveux noirs relevés en queue de cheval. Yeux marron. Banale quoi. Inintéressante. Je poussais un soupir de fustration mélangé à de la decption.

- Une glace à la framboise avec un thé vert, lui dis-je en marmonnant.

Elle partie et j'ouvrais mon magazine. Les premières pages portaient sur les dernières tendances de la mode. Soit. C'est pas que ça m'intêrresse pas mais... ça ne m'intêrresse pas. Je feuilletais rapidement quand je tombais enfin sur les photoshoot. Je souriais. La mannequin était jolie. Mais sans plus. Banale. Les prises de vues étaient médiocres et ils avaient tirés, à mon avis, son mauvais profil. J'en étais clairement désolé pour elle mais, c'était un shoot raté.

- Mais regardez moi cette pose ! Avec une robe sexy on ne fait pas de pose mignone ! Et puis, ils auraient du lui relever les cheveux en chignon lâche parce que cette coupe la rend encore plus laide qu'elle ne l'est déjà !

Et voilà, mes critiques allaient de bon trains. Une bonne après-midi s'annonce à mon plus grand bonheur personnel !
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MessageSujet: Re: La perfection est une chose insupportable   La perfection est une chose insupportable EmptyDim 22 Sep - 7:57

Cela faisait quelques instants déjà que j'avais capté la conversation voisine, y prêtant une oreille attentive et faisant mine de jouer avec l'écran tactile de mon portable pour descendre ou remonter la page. Je ne lisais même plus les commentaires qui s'étalaient sous mes yeux et je finis par quitter mes activités avant de ranger mon téléphone. Puis je m'appuyai sur le dossier de ma chaise, un peu penchée en arrière, et amena ma jambe droite sur ma jambe gauche. Je bus les dernières gorgées de mon café et failli m'étouffer lorsque mon voisin, hilare quelques instants plus tôt, se mit à parler sur un ton que je devinai sarcastique. Je posai ma tasse sur la table et l'écoutai, réussissant à comprendre relativement facilement la totalité de ce qu'il avait dit, son vocabulaire n'étant pas soutenu, le thème pas complexe. Je comprenais donc clairement qu'il se moquait de quelqu'un... Mais pas n'importe qui ! Ce magasine, je le connaissais, et pas qu'un peu : je l'avais en trois exemplaires. Un que les rédacteurs du magasine lui-même m'avait donné en plus de la rémunération pour mon travail, un que j'avais acheté car je n'avais pas pu me retenir dans le magasin de presse, et un autre que ma demie-soeur avait acheté, pensant me faire une surprise. Et oui, quand on apparaît comme mannequin dans un magasine lu par une certaine quantité de personne, on préfère marquer le coup !

En plus de connaître par coeur ce magasine, je connaissais sur le bout des doigts la tenue que j'y arborai, la coiffure qu'on m'avait faite, le maquillage avec lequel on m'avait décorée et les poses qu'on m'avait demandé d'emprunter. Aucun doute : j'étais le sujet de sa conversation, et bien que ça aurait du me faire plaisir en temps normal, j'étais plus résignée qu'autre chose, vu ce qu'il disait de moi. Et comme je suis pas du genre à me laisser marcher sur les pieds, je décide de faire quelque chose pour remettre ce bonhomme à sa place. Je me lève donc et, histoire d'évaluer une dernière fois la situation et de ne pas intervenir pour, au final, découvrir qu'il parlait de quelqu'un d'autre -sait on jamais, j'ai peut-être oublier des pages du magasine-, je passe derrière lui et me rends à l'intérieur du café, non sans un regard discret par dessus son épaule. Pas besoin d'une seconde pour me reconnaître dans les pages. Je franchis la porte, vais commander un troisième café mocha et, une fois en main, je retourne à la terrasse. Une fois derrière le jeune homme, je me penche à son oreille, faisant bien attention à ne pas verser ma boisson.

« Vous avez un problème avec cette fille ? »

Je me dévoile ensuite en contournant la table et passant devant lui. Je pose ma tasse sur le meuble et tire ensuite la chaise en face de lui où je m'installe, le plus normalement du monde. Je le regarde, lui souris, narquoise et, lorsque je pense qu'il a reconnu la demoiselle du magasine, je porte ma tasse à mes lèvres et absorbe quelques gorgées de la boisson, avant de tenir le récipient chaud entre mes mains, à hauteur de mon cou.

« Tu sais gamin, je t'apprendrai que dans un shooting, on ne fait pas tout ce qu'on veut. La pose mignonne, la coiffure, la robe... j'ai rien choisi de tout ça. Je me suis contentée de bosser et d'être payée pour mon travail. »

Gamin ? Oui, gamin. Pour moi, ce gosse a la vingtaine, maximum. Avec mes plus de 25 ans, je suis plus vieille que lui, et ne me soucie donc pas du respect que je lui devrais si nos places étaient inversées. Je repose bientôt ma tasse et, le regardant toujours dans les yeux, je continue.

« Cela dit je ne dis pas que je suis belle, mais je suis suffisamment bien dans ma peau pour ne pas tomber suffisamment basse pour prendre pour victime des pages de magasines. »
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MessageSujet: Re: La perfection est une chose insupportable   La perfection est une chose insupportable EmptyVen 11 Oct - 3:14

Toujours à feuilleter les pages de ce magazine. Plus j'avancais dans ma... lecture ? Non, contemplation des images d'un regard... Plus ou moins critique je dirais. Mais c'était plus fort que moi. J'avais pris ce magazine à cause des photographes qui y avait participer. En tant normal, j'appréciais leur travail, et mes critiques sont, normalement avec eux, positives. J'aimais ce qu'ils faisaient et en tant que photographe amateur, je me devais de regarder le travail de mes aînés. J'observais leur techniques, les points de vue choisis, les vêtements, les poses... Tout. J'apprenais plus ou moins le métier en regardant des magazines. Un jour, je serais un photographe reconnu.

Je m'élancais dans mes critiques et commentaires acerbes. J'étais de bonnes humeur, mais particulièrement déçu de ce magazine. Les photos de me plaisaient pas... Le mannequin vedette avait du potentiel, Emiko quelque chose son nom... mais les stylistes, les maquilleuses et les photographes avaient tout gâchés. C'était vraiment un travail médiocre. Pendant que je poussais des soupirs de fustration, j'entendis une voix féminine, parcourue d'un léger accent me dire :

- Vous avez un problème avec cette fille ?

J'hochais un sourcil d'étonnement, prêt à répliquer, quand une fille tire une chaise s'asseyant en face de moi. Je n'eu pas besoin de jeter un coup d'oeil sur le magazine posé devant moi, pour voir que le mannequin vedette se tenait devant moi. Je la détaillais sans gêne derrière mes lunettes noires. Moins maquillée, habillée plus simplement, moins de fioritures... C'était mieux. Mais je n'allais pas lui dire, ça va pas non.
Décidément elle m'avait entendu. C'est pas du tout que ça m'embêtait, qu'est-ce que j'en avais à faire ! C'est juste la persepective de m'amuser un peu. Je sens que ça allait s'envenimer et ce n'était pas pour me déplaire !

- Tu sais gamin, je t'apprendrai que dans un shooting, on ne fait pas tout ce qu'on veut. La pose mignonne, la coiffure, la robe... J'ai rien choisi de tout ça. Je me suis contentée de bosser et d'être payée pour mon travail.  

C'était plus fort que moi. Je riais sarcastiquement. Chose sure, elle s'y connaissait peut être en mannequinat, mais pas en autre chose. Il ne faut pas être "un rebelle" pour simplement contester ou donner son avis quand on voit que le travail est mal fait. Les poses, les fringues... Rien concorde dans ce photoshoot. Elle n'a pas l'air si idiote que ça, elle aurait très bien pu leur dire que ce n'était pas un boulot de pro ! Et puis, qu'elle me traîte encore de gamin, la vieille... Je suis peut être un gamin, ventard, narcissique, mais je suis beau et intelligent. Plus intelligent qu'elle. Je le sais. C'est pas donné à tout le monde de naître surdoué.

- Cela dit je ne dis pas que je suis belle, mais je suis suffisamment bien dans ma peau pour ne pas tomber suffisamment basse pour prendre pour victime des pages de magasines.

Je lui souris de toute mes dents. Je ne suis pas du genre à me vexer ou à mes laisser rabaisser. Je suis bien dans mon corps dans ma tête. J'ai tout pour moi. Je suis beau, j'ai une intelligence largement au dessus de la moyenne, et je fais ce que je veux de ma vie... Que demander de plus ? J'ai une vie qui me convient parfaitement !

- C'est bon t'as fini ton monologue ?

Depuis tout à l'heure, elle me parle, je l'écoute, je lui souris, je ris... Mais elle me laisse même pas en placer une ! En attendant... Pas de réponses. Je prend ça comme une invitation à continuer sur ma lancée.

- Alors... Figure toi que je suis extrêmement déçu par ces photos qui sont plus que merdique... paf, du vocabulaire de charretier dans les dents ! Je n'ai pas critiquer ton physique, je n'ai pas que ça à foutre, je remarquais juste que les photos sont nulles. Innapropriées, mauvaises, ce n'est pas un travail digne de ce nom. Mais tu ne dois surement pas le voir... Tu dois être tellement heureuse d'avoir participé à un photoshoot d'un magazine assez populaire dans la ville...!
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MessageSujet: Re: La perfection est une chose insupportable   La perfection est une chose insupportable EmptyVen 18 Oct - 15:48

Je ne suis pas du genre à m'exciter pour un rien, mais il m'arrive d'avoir le sang qui chauffe vite. En fait, cela dépend de mon humeur, je suis parfois sarcastique, parfois agacée, mais je sens qu'aujourd'hui, c'est plutôt un mélange des deux. Ce n'est pas tant les critiques, mais la manière de les dire qui m'énerve. Et peut-être que si j'avais croisé ce gosse dans la rue, je l'aurais trouvé canon -pour un mec-, mais là, il me donnait plus envie de coincer sa tête entre deux cymbales qu'autre chose. Je n'eus rien le temps de répliquer quand il me parla de mon monologue, peut-être surprise qu'il puisse sembler plus "je-me-pense-au-dessus-du-monde" qu'il ne l'était déjà, qu'il continuait déjà. Je rigole franchement lorsqu'il a fini, ma tasse posée sur la table et éloignée pour ne pas en vider le contenu. Il est comique, et contradictoire en plus.

« "Cette coupe la rend encore plus laide qu'elle ne l'est déjà", ça te dit quelque chose ? »

S'il veut me prendre pour une quiche, c'est raté. Je n'interviens pas souvent quand je ne suis pas sûre de ce que j'avance, mais là, ce n'est pas le cas. Je lui souris, narquoise, puis j'attends qu'il me réponde sans vraiment l'écouter. Je me fiche bien de ce qu'il pense en fait, et je repense à ce qu'il avait dit, concernant mon bonheur suite à ce photoshoot. Je continue donc.

« Oh, si tu savais à quel point je suis heureuse... Je le suis tellement que j'ai affiché les pages du magasine dans ma chambre, en face de mon lit, et je me relève tous les soirs pour lécher les images avant de dormir. »

ça faisait un peu tarée psychopathe, mais ce n'est pas ce qui me fait le plus tiquer. De toute façon, il ne va pas venir vérifier chez moi, parce que de un, il ne connaît pas mon adresse et je ne lui donnerai pas, et de deux, il prendrait ses jambes à son cou avant d'entrer dans ma chambre. Elle est pourtant pas mal rangée, cela dit, il aurait peut-être peur que je l'enferme et le lèche à la place du poster -qui sait ?. Enfin bon, plus important encore, ce gamin a la vingtaine, peut-être moins, et il me tutoie comme si on était des potes de longue date. Il s'est cru au marché ou quoi ? Déjà agacée, je préfère le remettre à sa place tout de suite. Quoi que ce genre de morveux, ça a toujours une réplique dans son sac. J'en ai côtoyé des gens comme ça. A l'époque je les laissais me marcher sur les pieds. Dommage, la situation a changé.

« Ta maman ne t'a jamais appris à vouvoyer les plus vieux ? »

Je m'empare de ma tasse et bois quelques nouvelles gorgées avant de la reposer sur l'assiette qui l'accompagne. Si j'étais non civilisée, je lui foutrais une paire de claque. Mais contrairement à lui, j'ai eu la chance d'être bien élevée par mes parents, et j'ai encore quelques notions de respect.
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