Le moins que l’on puisse dire, c’est que je n’ai jamais été très matinale. Souvent, Si Woo me taquinait en me sortant du lit lorsque je n’étais encore qu’une gamine. Nous passions souvent nos vacances dans un bel hôtel dans une ville proche d’Ulsan, ou dans une maison de campagne. Je me souviens encore de l’excitation de Si Woo qui voulait aller aux fêtes de village ou aider les adultes à cueillir les tomates. Il m’entrainait toujours avec lui au saut du lit, riant de ma tête échevelée et de mes yeux qui se plissaient dès que la lumière solaire venait à leur rencontre. Les vacances que j’ai passées avec mon frère ont toujours été les meilleures. Nous étions unis comme les cinq doigts de la main. Je me souviens de l’été de mes quinze ans, précédant nos vacances. Ce matin-là, j’étais éveillée plus tôt qu’à l’ordinaire. Le vent chaud qui pénétrait dans ma chambre emmenait une bonne odeur de céréales dans mes narines. Je me suis levée et pour une fois, c’est moi qui ai eu le privilège d’avoir l’image de Si Woo à peine sorti des bras de Morphée. Nous sommes une famille de bons vivants, nous sourions tout le temps. Malgré tout, mon frère n’eut aucun mal à comprendre que j’étais plus heureuse qu’à l’ordinaire. La raison était toute simple : un garçon. C’était un américain, venu en Corée du Sud pour ses vacances. Il y avait de la famille, comme nous, qui habitait dans cette campagne, quoi que ce fût la première fois qu’il s’y rendait. Il me plaisait bien. Il n’y a jamais rien eu entre nous mais il m’avait proposé de l’accompagner au bal du Printemps qui avait lieu tous les ans au village. Mon cœur de jeune fille a bondi comme jamais pour la toute première fois. Si Woo n’a pas été heureux de l’apprendre. Je suppose qu’il a agi en grand frère et je n’ai pas aimé le fait qu’il m’engueule. A sa place, je l’aurai encouragé au lieu de lui dire qu’un amour de vacances ne valait rien. Pourtant, c’est lui qui avait raison : un amour de vacances fane bien trop rapidement, surtout celui-ci vu qu’une fois arrivée au bal, j’ai eu l’honneur de voir qu’il s’enfuyait avec une autre fille. Je suis repartie quelques jours plus tard et pour une fois, je fus heureuse que les vacances se terminent. Je ne savais pas encore que, quelques semaines plus tard, mon frère allait frôler la mort. Cela fait trois ans qu’il ne me sourit plus quand il ouvre les yeux. Cela fait trente-huit mois qu’il n’éclate plus de rire en me traînant hors du lit pour qu’on aille se balader sur la plage ou dans le but de m’accompagner à l’école. C’est long. Trop long. Et lorsque je pense qu’il se bat pour remarcher et se souvenir de sa vie, cela ne me donne plus envie de sourire. Si Woo est tout pour moi. Mon grand-frère adoré qui me prouve que l’amour existe sur cette Terre. Cet homme qui ne pensait qu’à profiter de sa jeunesse en respectant les autres et en tombant amoureux, même si c’était d’un homme, qui fût le plus tendre que la Terre n’ait jamais accueilli… ! Pourquoi a-t-il fini comme cela ? Je crois que les êtres humains ne peuvent pas s’empêcher d’inscrire ce mot dans leur cervelle dès que quelque chose se produit : « Pourquoi la famine dans le monde existe-t-elle ? » ou « Pourquoi mon fils est mort ? ». Ils n’auront jamais la réponse, tout simplement parce que cette dernière n’existe pas. Le « pourquoi » implique qu’il y a une raison qui explique ce fait que nous ne comprenons pas. Dans les drames humains, il n’y a souvent rien à comprendre. La vie ne se justifie pas. Elle n’a pas de raisons pour produire ce genre d’incidents. Elle l’a fait et c’est tout.
J’ouvre donc tristement les yeux. Je me sens molle et grisée. Je me souviens que j’ai été faire la fête il y a deux jours. Je ne suis pas revenue saoule et quand bien même, je ne vois pas pourquoi je me sens si mal quarante-huit heures après. Pourtant, j’ai les yeux brûlants, la gorge sèche et de brusques nausées m’envahissent. L’air frais qui pénètre dans ma chambre me fait du bien. Je suis seule à la maison, je ne vais pas encore rester comme une larve sur mon lit, autant faire quelque chose de ma journée. Cela m’aidera à me sentir mieux. Une brusque idée électrise mon cerveau. Je me lève subitement et un mal de crâne vient calmer mes ardeurs. Je reste quelques instants assise sur mon lit. Une fois que j’ai repris mes esprits, je me hisse sur mes deux jambes et je me glisse dans la salle de bains. Une fois que l’eau chaude a parcouru les lignes de mon corps aussi souvent que j’en ai ressenti le besoin, je sors pour me sécher. Je prends mon temps pour une fois. Une fois revêtue et maquillée, je descends quatre à quatre les marches qui me séparent de la cuisine. Une délicieuse senteur fruitière vient narguer mes narines, portée par un courant d’air chaud. Je me rue donc vers une assiette de crêpes fumantes. Maman vient certainement de partir pour qu’elles soient encore aussi chaudes que cela. J’en ai les larmes aux yeux. J’aime ce genre de petites intentions. Leur principe me fait fondre. Et puis, je meurs de faim. Toute heureuse comme le serait une petite fille, je m’assois dans le canapé avec mon ipad sur les genoux, avec mon festin posé sur le fauteuil pour n’avoir qu’à tendre la main pour saisir l’une des délicieuses roulades dont la pâte regorge de confiture de fraises et de confit de mangues. Maman aurait crié en voyant cette chose coulante près du cuir de son Chesterfield. Bref, tandis que je regarde un jeu télévisé tout ce qu’il y a de plus débile en criant pour la réponse pour le candidat, je fais un petit tour sur les différents réseaux sociaux. Au bout d’une petite demi-heure, je range le tout et j’enfile mes chaussures après avoir saisi quelques magazines, le tout accompagné de quelques feuilles et d’un crayon. Je colle tout mon trésor contre mon cœur, met mon sac en bandoulière et je suis partie.
En attendant le bus qui me mènera au centre commercial, j’enfonce mes écouteurs dans mes oreilles. En voyant qu’un type louche approche – on a beau dire, j’ai l’impression que ce genre de pauvres mecs sont toujours pour ma pomme -, je me retourne tout en espérant que le bus arrive. Heureusement, je l’aperçois au loin et je saute dedans alors qu’il vient tout juste de s’arrêter pour ouvrir ses portes. Je m’assois près de la fenêtre, et je commence à composer. Je ne sais pas pourquoi, mais l’inspiration me vient plus facilement la nuit ou lorsque je suis en voiture. En l’occurrence, il s’agit d’un bus mais ne chipotons pas sur les détails. Mon stylo semble dicter ma main, et non l’inverse. J’aime cette sensation, même si je n’ai aucune idée de la qualité qui en découlera :
Spoiler:
« Deviens un peu plus proche, proche, Je ne veux pas te faire des reproches, reproches, Viens sans craindre mes approches, Ecoute et sens comme je m’accroche hahaha.
Je ne veux pas t’effrayer, Ni même te dégoûter, Alors écoute au moins les seules pensées, Que j’aurai le courage de t’adresser.
Je prie en regardant le ciel, En lequel je ne crois pas, Je ferai tout pour être celle, Qui marquera tes pas.
Une brusque sensation, M’empoigne et me dit, Que tu finiras par me dire clairement « non », Je ne suis certainement pas celle que tu as choisie.
Je suis la fille transparente, Celle qui fait des efforts pour rester dans ta mémoire, Celle qui est toujours un peu lente, Malgré tous ses efforts. »
je remarque que le bus vient de s’arrêter à mon arrêt. J’ai perdu la notion du temps. Par chance, j’ai atterri juste au bon moment. Je remets mon petit calepin dans mon sac pour bondir à l’extérieur du bus comme un diable de sa boîte et me voici dans l’air frais de ce mois d’Avril. Je n’aurai peut-être pas dû me mettre en robe, mais j’avais envie de mettre un peu de gaieté ainsi qu’une touche féminine dans ma vie.
J’arrive enfin devant le lieu de mon envie : le Starbucks. Après avoir commandé, je marche vers une petite table sur la petite terrasse du café qui se trouve donc au rez-de-chaussée, tout en tenant mon gobelet à la main. Je tombe sur mon reflet en posant mon regard hasardeux sur les vitres du café. J’aime cette ambiance, il ne me reste plus que mes lunettes de soleil pour compléter le style de la « jeune femme moderne ». Je m’assois donc au soleil et j’en profite pour étaler mes magazines devant moi. Je m’arme de mon crayon ainsi que de mes feuilles blanches pour griffonner quelque chose. Je ne suis pas forte en dessin et la conception d’habits est loin d’être mon domaine. Mais en montrant ma faible création à la talentueuse Yeon Hee dont j’ai l’honneur d’être la muse, peut-être aura-t-elle envie de partir sur cette base pour l’une de ses créations, qui sait ? La mode n’est pas un jeu, c’est un art. Je ne le maîtrise pas en dessin, mais j’avoue que bien m’habiller est un plaisir pour moi. Certaines femmes et beaucoup d’hommes vous diront que ce n’est qu’un passe-temps superficiel. Pour moi, le stylisme c’est l’art de sublimer une personne, alors quel mal y-a-t-il à tout cela ? Je relève distraitement la tête lorsque j’aperçois une femme de dos, avec de longs cheveux noirs. Elle dégage quelque chose qui ne m’est pas étranger. Elle est charismatique, je me demande à quoi elle ressemble de face. La voici justement qui se retourne vers moi… ! Je reste clouée sur place… !
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Sujet: Re: « Such a beautiful bad day » Mar 17 Avr - 18:07
Le réveil ce matin fut dur. Je ne m’étais pas réveillé très tôt mais je m’étais couché bien tard. De plus Nich n’était pas là. Etais-je devenue dépendante de lui ? Surement et je n’en avais aucune honte. Mais là Nich n’étais même pas sur le sol coréen. Foutu agent qu’il l’emmenait au bout du monde. J’étais ravi quand il m’annonçait que même des pays étrangers le demandaient, mais lorsqu’il partait vraiment c’était autre chose. Même si je n’affichais pas trop mon côté possessif, je l’étais et pas qu’un peu. C’était mon Nich ! Je détestais qu’on me l’enlève ! Enfin bon, je m’étais réveillé seule et délaissée, abandonnée à mon propre sort. Pour seul soutien Doogie et Valentine. J’étais bien tenté de passer ma journée au lit ainsi que les autres qui allaient suivre juste pour l’attendre, au chaud, sous la grosse couverture, comme la reine des flemmarde que je suis, mais mon ventre me força au contraire. Trop d’alcool et pas assez de nourriture la veille, donne une Myung bien affamée et bien assommée le matin. Je trainai les pieds vers la cuisine en faisant la moue. C’était ces matins ou je boudais Nich d’être beau sans qu’il puisse le savoir heureusement il y avait Doogie qui fonctionnait comme moi. Il était déjà dans mes pattes à peine la chambre quitté. Valentine ? Elle devait bien être couché dans un coin je ne sais où, elle savait se cacher quand elle ne voulait pas qu’on la retrouve. Je me servis un verre de jus et remplis la gamelle de Doogie par la suite. Je me servis ensuite un bol avec du lait et des céréales. La simplicité il n'y avait rien de meilleure. Et comme à mon habitude je me mis à converser avec le chien sachant pertinemment qu’il n’allait pas me répondre. Je lui confiais que Nich me manquait, que j’étais bien trop soumise et dépendant à cet homme mais qu’en même temps cela m’enchantait. Je lui ordonnais par la suite de mordre Nich à son retour pour le punir de nous avoir laissé tout seul ici. Il ne le fera pas mais bon je tentais au moins. Je lui demandais ensuite son avis sur l’idée de reprendre mes études, il releva son museau en ma direction mais je ne savais pas trop comment l’interpréter. Il ne m’aidait pas beaucoup. J’allais en débattre avec Nich alors. De toute manière Doogie n’aidait vraiment qu’a appuyé mes idées quand Nich était contre moi. On était une équipe de choc tous les deux.
« Je pense qu’aujourd’hui je vais aller faire du shopping, mais ca reste un secret entre nous. Comme toujours hein. »
Eh oui j’avais des secrets avec mon chien, des secrets connus de tous mais des secrets quand même ! Et lui c’était le meilleur pour les garder, aucunes chances qui les répètes à quelconque. Il était comme un journal intime qui entend tout mais ne retient rien. Le meilleur journal intime.
Enfin l’heure avançait et il fallait bien que je m’active si je voulais encore avoir le temps de dépenser inutilement mon argent. Je filai à la douche puis termina de me préparer rapidement. Vite fait mais très bien fait ! J'enfilais une jolie combi-short noire. J'y accordais des bottines noires eux aussi et une barrette noeud noire dans mes cheveux. Voila aujourd'hui je serai de noire vêtue mignonne et élégante. Je textotais par la suite des amies pour voir qui serait partante de se joindre à moi mais je n’étais pas de nature patiente et dans les 3 min qui suivirent mon message j’avais déjà supprimé l’idée d’aller au centre commercial accompagné. J’envoyais un texto à mon époux lui détaillant ma journée tout en lui rappelant ô combien je l’aimais et ô combien il me manquait avant d’enfin mettre le pied dehors.
Il faisait beau aujourd’hui, un grand soleil qui me soutenait et qui allait surement dorer légèrement ma peau. J’attrapais un taxi et dans les quelques minutes d’après j’étais arrivé devant le centre commercial.
Carte bleue à la main, je m’empressais d’aller voir les nouveautés et tout ce qui se devait d’atterrir immédiatement dans ma garde robe. Peu de temps après en fin peu c'était manière de dire mes pieds demandaient pitié. Cela faisait déjà des heures que j’arpentais les allées du centre commercial dépendant dans tout les coins. J'estimais que j’avais bien le droit à une pause maintenant, je l'avais même mérité pour être une si bonne dépensière. Je payais mon dernier achat avant la pause goûter et arpenta une dernière fois le centre en quête de ce qui me ferai envie mon estomac et mes papilles. J’étais si gourmande en cette heure où je n’avais même pas pris mon repas du midi. Après avoir marché un bon bout de temps, mon désir s’arrêta sur le café juste derrière moi. Un bon Starbuck ne me ferait pas de mal. Je jetais un coup d’œil à la carte et parti de suite faire la queue. Ma liste était toute faite déjà, un bon frappucino à la fraise et un délicieux moelleux au chocolat pour l’accompagner. Je voyais déjà Nich me dire à quel point j’allais être grosse après avoir englouti tout ça mais il se trompait. Je serai éternellement la belle voire magnifique madame Kim. C’est pendant que je patientai à ce que ce soit mon tour que je crus reconnaître un visage. Je reconnaissais ses longs cheveux et sa silhouette. J’en étais sur à 90% que c’était elle ! Mais devais-je allé la voie ou non ? Comment pouvais-je qualifier notre relation maintenant ? Je la trouvais si géniale, on avait tant de point commun mais je ne comprenais vraiment pas pourquoi elle était amie avec Hyun Ae ! Je ne comprenais aucune personne de mon entourage qui arrivait à sympathiser avec elle. Il en était que depuis le jour où j’avais appris cette joyeuse amitié, mon intérieur à moi me poussa à l’éviter. Elle ne me contacta pas beaucoup non plus, il me semble donc que j’avais fais le bon choix. Seulement la rencontrer là, ici, maintenant…je ne m’y attendais pas et en fut presque perturbée.
Mes pensées furent interrompues par le vendeur qui me demanda ma commande. Une fois le tout prêt et payer je me demandais comment agir. Encore l'ignorer ? C'est ce que j'avais tenté, je m'étais diriger vers une table feignant de ne pas l'avoir vu. Mais une fois face à ma table, mon plateau en main, j’eus un quart de seconde de réflexion avant de marcher droit vers sa table. Il fallait bien que ça arrive u jour !
« Hey mais qui vois-je ! »
Avouons-le pendant ces quelques secondes son prénom m'avait échapper. Je posais sans gêne mon plateau sur sa table et m’installa sur la chaise qui lui faisait face. Après tout avec tout ce qui était éparpillé sur sa table je doute qu’elle attendait quelqu’un. Et puis il était très rare qu’on refuse ma compagnie lorsqu’on ne me connaissait pas. Après oui peut être que certains préférer m'éviter et loin de moi l'envie de leurs courir après. C'est la que tout me revint, bien heureusement même sinon j'aurai eue l'être bien bête
« Comment vas-tu ? Ca fait bien longtemps n’est ce pas ! Toujours amie avec l’autre ? »
Mon ton semblait plus hypocrite qu’autre chose. Mais je commençais à en avoir marre d’avoir des amies en commun avec cette cousine qui ne faisait que critiquer ce que je faisais. Mes amies me ressemblaient sur certains points, comment elles pouvaient les accepter eux et moi m’emmerder jusqu’au cou ?
Spoiler:
Bon c'est une réponse bof et moyenne, si tu veux que je modifie à quelconque point fais moi signe et j'y remédierai le plus tôt possible.
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Sujet: Re: « Such a beautiful bad day » Jeu 31 Mai - 16:46
Je suis restée muette de stupéfaction. Il faut tout de même bien avouer qu'il y a certaines situations qui peuvent nous sembler cauchemardesques et que, sur le coup, le destin semble vouloir s'acharner sur moi avec une certaine frénésie. Je n'ai jamais été le genre de fille à jouer les gamines. Je n'ai donc jamais sorti dans la cours de récréation la phrase blessante et traditionnelle que balançaient la plupart des gosses de mon âge, à savoir « Je préfère jouer avec elle qu'avec toi. » lorsqu'on leur demandaient de choisir entre l'une ou l'autre copine. Quand cela m'arrivait, je répondais soit avec un large sourire soit avec des yeux larmoyants « Mais je vous aime toutes les deux. » ! Pour être honnête, je m'en voulais d'avoir agi ainsi avec Myung Hee. Nous nous connaissions encore peu mais une amitié certaine s'était déjà immiscée entre nous, sans que je ne m'en sois totalement rendue compte d'ailleurs. Lorsque j'ai appris qu'elle était la pire ennemie d'unnie, j'aurais dû insister. Il faut dire qu'elle m'a également évitée et que l'histoire est plus délicate que s'il s'agissait simplement d'une banale histoire digne de ce qu'il se passe dans une école maternelle. Pour tout dire, j'avais quasiment regrettée qu'on ne se parle plus. Vous savez, ce sont ces genres de remords bien agaçants, auxquels on ne pense pas tout le temps. Ils nous reviennent tout d'un coup à la mémoire comme si de rien n'était, tel un diable émergeant de sa boîte. Tout cela pour dire : au final, je suis plutôt heureuse de revoir cette demoiselle. En même temps, mon coeur étouffe de honte et de peur. Je ne suis tout de même pas la seule fautive dans l'histoire, va-t-elle seulement y songer ? Je n'en ai aucune idée, cela sera la surprise du chef. Cependant, je suis quelque peu en colère. Peut-être ses paroles sont-elles sorties spontanément de sa bouche, mais ce qu'elle vient de dire me fait tressaillir...elle l'a appelée « l'autre » ! Elle a beau ne pas apprécier Hyun Ae, elle reste sa cousine, elle se souvient donc clairement de son prénom...je suis quasiment certaine qu'elle l'a fait exprès, surtout avec cet imperceptible soupçon de mépris qui s'est logé dans sa voix comme un serpent venimeux. Je ne chercherai pas la bagarre, mais au fond de moi, je n'aime pas ça..mais alors pas du tout. Je ramasse les affaires étendues de part et d'autres de la part par réflexe. Je suis quelqu'un de conciliant, et j'avoue que je n'ai pas non plus envie que mes croquis ainsi que mes magasines soient tachés de café. Tout compte fait, cela m'arrange bien : nous allons pouvoir discuter calmement entre filles...! Quoi que c'est justement le fait que nous soyons « entre filles » qui m'angoisse, car tout le monde sait que dans tous les pays du monde, au-delà de tous les clichés sur la gente féminine que je suis loin d'approuver(même si j'avais été un individu de sexe masculin), les femmes sont souvent cruelles, sournoises, perfides et calculatrices entre elles. Je ne le sais que trop bien. J'affiche un petit sourire sincère à son intention tout en annonçant subtilement que « l'autre » a un nom sans pour autant le dire comme si j'étais encore une adolescente en pleine crise :
« Je vais très bien, merci. Et toi Myung Hee ? Oui, je suis toujours amie avec Hyun Ae Unnie...»la seule solution dont je dispose à présent pour ne pas que cela dérive en dialogue de sourds, c'est justement de ne pas jouer sur l’ambiguïté de la situation mais, au contraire, de lui parler franco. Je risque de la voir sous « son vrai jour » si je puis m'exprimer ainsi. Mais au moins, même si lui en parler de front est risqué en soi, je serai claire avec elle.
« En faites, nous ne nous sommes pas vues depuis que nous avons mutuellement appris que nous connaissions chacune Hyun Ae Unnie... !»je reprends une gorgée de café tout en gardant mon sang froid. Le liquide à la fois fort et sucré pénètre dans ma gorge. C'est réconfortant. Je repose le gobelet sur la table sans flancher et plonge mon regard dans le sien sans aucune animosité...ou si peu :
« Je me demande ce que tu détestes tant chez unnie...mais il est vrai que cela ne me regarde pas. Tout comme le fait que je l'apprécie ne te concerne en rien...même si je puis comprendre que c'est blessant...! En fait, ça a dû être énervant plus pour toi que pour moi... »c'est vrai, être amie avec une fille qui apprécie l'une de vos pires ennemies peut faire naître en vous un sentiment de trahison et Stephany ne voudrait faire vivre cela à personne, pour rien au monde !
« Pour être honnête, je me demande comment tu vas... »
Spoiler:
hj: Désolée pour le retard...tu as le droit de me frapper, sérieux '-' J'aurais dû trouver le temps de le récrire dans des délais plus courts, désolée...comme je l'ai écrit à l'instant, c'est pas parfait mais c'est déjà quelque chose ! ♥ N'hésite pas à me dire si tu le trouves incohérent ou quoi, je changerai :3
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Sujet: Re: « Such a beautiful bad day » Sam 2 Juin - 17:01
Elle me fait remarquer que mademoiselle Hyun Ae avait un prénom…ce qui comptait c’est qu’elle savait de qui je parle non ? Le nom après ça importe peu non ? Pour moi oui.
« Je vais très bien, merci. Et toi Myung Hee ? Oui, je suis toujours amie avec Hyun Ae Unnie...»
Unnie ? Hyun Ae UN-NIE ? Je roulais des yeux en disant vaguement que j’allais bien. A peine ces mots prononcés que je regrettais déjà mon geste.
« En faites, nous ne nous sommes pas vues depuis que nous avons mutuellement appris que nous connaissions chacune Hyun Ae Unnie... !»
Ha tiens elle se souvenait au moins de ça ? Oui c’est vrai j’avais pris une tendance à évité les gens que j’avais en commun avec Hyun Ae parce que de mon avis si elle pouvait s’entendre avec ma cousine elle ne pouvait pas s’entendre avec moi. Nich était une exception que je ne comprenais tout simplement pas. Je bus une gorgée de mon café avant de regarder ailleurs. J’aurai été bien mieux dans un magasin à dépenser encore et encore.
« Je me demande ce que tu détestes tant chez unnie...mais il est vrai que cela ne me regarde pas. Tout comme le fait que je l'apprécie ne te concerne en rien...même si je puis comprendre que c'est blessant...! En fait, ça a dû être énervant plus pour toi que pour moi... »
Je reposais mon regard de dédain en sa direction. Elle pouvait être capable d’être très futé dis donc. Comme quoi on ne devenait pas stupide à fréquenter Hyun Ae…De toute manière je la détestais sans raison tout le monde le savais. Je ne l'aimais tout simplement pas. Voilà disons que c'était tout simplement ça !
« De toute manière même si je te le disais c’est moi qui aurait tord face à ta un-nie. Si elle est si géniale c’est que ce n’est pas si mal que nous deux on se soit éloignés… »
Etant donner que mon mode de vie différenciait tellement de celui de Hyun Ae je ne vois pas comment elle aurait pu apprécier nos deux compagnies. De toute manière des amies on en trouve et on en perd tout les jours. J’ai regretté de ne plus la contacter mais vu là où la relation avait évolué je ne regrette plus rien maintenant. Qu’elle reste avec la parfaite Hyun Ae à qui on ne peut rien reprocher je n’allais pas en mourir de toute manière.
« Pour être honnête, je me demande comment tu vas... »
Je la regardais en fronçant les sourcils. Rien ne l’empêchait de m’appeler…Mais bon à vrai dire elle se le demande seulement maintenant parce qu’elle me voit là aujourd’hui devant elle.
« Eh bien je vais très bien aussi. Je n’ai pas à me plaindre de mon quotidien je suis entourée de personnes que j’aime et que j’aime tout autant voire plus. Rien à en dire. Ma vie ne va que mieux de jour en jour. Cela te va ? »
De toute manière qu’est ce qu’elle aurait voulue savoir de plus ? Si Hyun Ae ne lui parlait même pas de tout ce qui s’était passé pourquoi est ce que c’est moi qui devrait ? Et puis de toute façon ce n’était plus une amie je n’avais donc pas plus d’information pour elle.
« Mais toi j’imagine que tout est beau dans le meilleur des mondes non ? C’est gentil de penser à moi durant tes heures perdues mais bon tu n’as pas besoin de t’inquiéter de mon cas. »
Peut être qu’elle ne s’inquiétait pas. Ce n’est pas comme si j’étais une fille en difficulté quand elle m’a rencontré. J’ai toujours été fidèle à moi-même pourquoi cela aurait changé maintenant.
« Du chamboulement dans ta vie ? »
On pouvait bien tenter de jouer au amies le temps d’un après midi hein…tentons en tout cas. J’allais mettre de côté mon hypocrisie et mon côté hautain juste pour ce moment.
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Sujet: Re: « Such a beautiful bad day » Ven 3 Aoû - 5:57
L’écoute est primordiale dans une relation humaine. Chaque parole d’une discussion peut avoir son importance, et principalement lorsqu’il s’agit d’un dialogue comme celui que nous tenons actuellement avec la jeune Myung Hee. Je trouve cette dernière pour le moins insupportable et commence petit à petit par comprendre ce que Hyun Ae déteste en elle. Myung Hee est venue s’asseoir d’elle-même en face de moi. Je croyais que c’était dans le but d’arranger les pots cassés, mais que cherche-t-elle en insinuant que sa vie est un véritable conte de fées ? Si elle n’a pas besoin de moi, pourquoi est-elle délibérément venue me voir ? J’avoue que je n’arrive pas à saisir ce concept. Certaines mentalités me laissent sans voix. Je suis très compréhensive, néanmoins il y a des limites à ce que ma nature peut comprendre. Malgré tout, je suis soulagée de savoir que tout va bien pour elle. Je me suis parfois demandé comment se passait la vie de cette fille dont j’étais sortie aussi vite que j’en étais rentrée.
« Tant mieux. Oui, cela me convient d’entendre que tu vas bien. »dis-je sincèrement avant de reprendre une gorgée de café. Je me sens curieusement détendue. Ma sincérité étant toujours ma plus fidèle compagne, je n’ai rien à craindre, ou presque de ce genre de conversation. Ce n’est rien d’agréable, certes, mais je prends du recul vis-à-vis de la situation. Je garde aisément mon calme, même quand elle se met à dire qu’elle se doute que ma vie ressemble à un univers de bisounours. J’esquisse même un petit sourire amusé : il est vrai que je suis très souriante. Mon caractère est sucré et pétillant. Je ne m’en plains pas, et elle peut bien croire ce qu’elle veut. De toutes les manières, mises à part l’histoire avec mon frère, ma vie se déroule parfaitement bien pour le moment, je n’ai donc pas à mentir en la lui décrivant, ce qui serait contraire à mon éthique :
« Je vais très bien. Je suis entourée de gens qui me conviennent et réciproquement. Mes études se passent à merveille et je suis même passée dans une émission musicale sur KBS. Et c’est normal de se préoccuper un petit peu de ce que deviennent les gens que nous avons côtoyés. »je lance le tout dans un sourire, sur un ton simple et doux. Je ne me vante pas de ce qui m’arrive, et je n’ai pas envie qu’elle pense que je fais partie de ces filles qui ne se sentent bien que lorsqu’elles se pavanent. Les gens prennent un malin plaisir à nous catégoriser de gros cou même lorsqu’on ne dit rien, alors autant mettre tout de suite les choses au clair. Alors que je pose à nouveau le gobelet tiède entre mes lèvres, la jeune femme me demande s’il y a du chamboulement dans ma vie. Je n’ai absolument pas envie de lui raconter que mon frère est à l’hôpital. Cela ne la regarde pas. Et par ailleurs, je n’ai pas non plus envie d’en parler à tout bout de champs et de révéler, par la même occasion, mes problèmes familiaux et tout le reste :
« Pas vraiment. »je lui réponds toujours calmement, avec un petit sourire tout ce qu’il y a de plus normal.
hj:
Spoiler:
Désolée pour le long retard, j'étais absente et j'avais écrit notre rp il y a deux jours mais mon ordinateur s'est éteint tout seul, entraînant avec lui notre RP. Je viens d'en écrire la seconde version que voici, désolée pour le manque de qualité et la " longueur " du texte
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Sujet: Re: « Such a beautiful bad day » Jeu 23 Aoû - 16:46
Je ne voyais pas en quoi il était intéressant de porter attention aux personnes que l’on a connues. Si ces personnes ne font plus partie de nos quotidiens c’est qu’il y a bien une raison et donc que c’est volontairement que la personne a été exclue de la vie de l’autre. Si elle apprenait que j’allais mal elle me serait venue en aide peut être ? J’y crois pas tant. Honnêtement je ne l’aurai pas croisé aujourd’hui je ne serai pas parti demander à son entourage comment elle va. C’est sa vie. Je l’avais même effacé de ma vie. Je n’étais pas plus compliquée que ça.
« Pas vraiment. »
Elle ne venait pas de me dire qu’elle venait de passer sur KBS ou une chaine semblable ? Et tout ça l’avait mené a rester au même point ? Pas de chamboulement ? Sa vie était bien monotone.
« Pas vraiment » ? Y avait-il plus barbant qu’une telle réponse ? Je me demande même pourquoi je me suis installé ici. J’avais peut être eue un excès de gentillesse tout d’un coup…En tout cas à coup sur je m’ennuierai beaucoup moins seule. Je soupirai un peu bruyamment pensant vraiment que je faisais des choses bien idiotes par moment et pour signaler mon exaspération aussi.
« Je pense bien qu’on ne pourra jamais redevenir amie. Non pas que l'idée m'était venue mais maintenant c'est seulement un fait que je constate. Ca fait même pas 10 min que l’on se côtoie et tu m’ennuie déjà c'est peut pas volontaire mais franchement je m'attendais vraiment à quelques choses de plus passionnant. Bonne continuation à toi. »
Je lui offris mon sourire faux et hypocrite,puisque de toute façon bonne continuation ou non je m'en fichais royalement de son avenir. Puis je me relevais l'air de rien, j'arrangeais mes cheveux rapidement avant de récupérer mon plateau.
Non mais sérieux ? Une copie parfaite de Hyun Ae qu’elle était. Aussi ennuyante qu'elle ! Ha mais qu’est ce qui a fait que j’ai pu devenir son amie ? Qu’est ce qui m’a fait penser que j’aurai pu être amie avec elle ? Je ne m’en souviens même pus. On n’a rien en commun non ? Quel étaient nos points communs ? Y en avait aucun ! Je suis sur qu’il n’y en avait pas ! Je ne suis pas futé c’est tout. De toute manière quand on est ouvert et gentil on se coltine des idiots. Pour preuve. J’avais la furieuse envie de me frapper la tête contre un mur pour me remettre les idées en place. Moi ? Renouer des liens ? J’étais rarement celle qui en perdait le plus pour m’abaisser à aller chercher la personne ? Oui c’était ainsi que je voyais les choses ! Je m’immobilisais un instant, inspira profondément, retourna à la caisse et demanda un nouveau café mais à emporter cette fois-ci. J’avais d’autre chat a fouetté que de m’intéresser à des amies qui n’était plus telles depuis bien longtemps. Je ne lui fais même pas signe en partant. Est-ce qu’elle y aurait fait attention de toute façon ?
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