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 Fallen angels, ft. Han Ki Hyun

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MessageSujet: Fallen angels, ft. Han Ki Hyun   Fallen angels, ft. Han Ki Hyun EmptySam 11 Jan - 20:10

Fallen angels
ki hyun ∞ xiao

Je n'avais rien à faire. Ou plutôt, je n'en avais rien à faire ; des affaires, de mon oncle. C'est la phase maniaque. Tu te perds ; tu chois de ton piédestal. Tu pensais avoir le monde, mais il t'a pris, il t'a vaincu. Ces monstres, dans ces rues ; tous, mauvais, détestables. Gris, et laids ! Ils sont venus, ils t'ont empoigné. Tenu par la gorge, tes tripes s'en retournent. Tu détestes la foule, et le bruit de la foule. Ces voix difformes et confuses ; elles t'assaillent. Ni sexe, ni genre ; une union insidieuse et insipide. Tout tourne autour de toi. Les immeubles tanguent vers le grand bleu. Seul le sifflement à tes oreilles persiste. Le vent rugit au loin.

Je fuis pour quelques heures, errant de rues en ruelles. Je vais à ma convenance, en vain et inépuisable. Chaque pavement accueille mon regard neutre et satisfait. Je m'en fous. Clope au bec, poumons aux lèvres, j'expire la fumée. Semblable à la ville cracheuse de vapeurs opaques. L'organe se faisant violence et qui laisse ses plaies éclore. Les klaxons, les senteurs, les pas sur le pavé. Adossé contre un mur, je termine ma cigarette. Une bouffée. Le cylindre glisse de mes doigts tremblants et heurte le bitume. J'en écrase le bout du talon de ma chaussure. Il est encore si tôt, ou bien trop tard. Les fils temporels se confondent ; je vogue de l'un à l'autre, indécis. La nuit et le jour. En vérité, je hais les heures nocturnes. Elles s'épuisent et s'allongent, toujours traîtresses. Mais je ne puis souffrir la journée. Le grand jour me brûle ; un coup de projecteur si violent. Il met en lumière toute mon imperfection. C'est pourquoi je me terre dans les demies teintes.

Je n'entends pas les voix. Pas encore. Plongé dans un songe éphémère, le récit rétrospectif d'une vie un peu heureuse. Un parc, lui qui prend ma main. Jeune et déjà vieux, j'ai laissé tombé mon bras. Le temps s'est arrêté, comme ça. C'était fini. Sa chaleur, son sourire ; notre vie. D'une minute à l'autre, il n'était plus mien. Je suis devenu le pire. La solitude, compagne indésirée, s'est emparée à nouveau de moi. Terrible rapace !
Et puis j'écoute ; les échos d'une conversation animée. J'avance d'un pas assuré et silencieux dans l'ombre complice. Juste pour voir. Loin de moi l'idée de me chercher des ennuis. D'ordinaire, ils viennent me trouver d'eux-mêmes. Je n'ai qu'à tourner la tête, et puis je fais face à un gros bordel. Mais ce soir, je ne suis pas à l'honneur. A qui est-ce donc la fête ? Je jette un coup d’œil. Cinq contre un ? Mh, ce n'est pas très juste. Je demeure ainsi quelques secondes, distinguant à peine les visages. Enfin, désintéressé de la scène, je tourne les talons. Alors mon nom résonne dans la ruelle. Et merde. Faut-il que je sois si populaire ? Un sourire narquois étire mes lèvres alors que je pivote sur mes talons. Putain de curiosité. Je vais vers eux, en prenant soin de garder une distance raisonnable. Je reconnais les membres du gang X. Voilà qui est fort cocasse. Eux qui n'ont toujours pas régler leur dette. « Plaît-il ? ».

« Ne prends pas ce ton là avec nous, Zhang ! Toujours à nous mettre des bâtons dans les roues. Mais ce soir tu es tout seul... Quoi, tu t'es perdu peut-être ? Ta maman t'a laissé partir ? ». Des rires accompagnent la sale tirade, tandis que le sang se retire de mon visage. Tout sourire disparu, je serre les poings. « Tais toi, chien galeux. Oublies-tu à qui tu parles ? ». Le mec, le plus baraqué et excité de la bande, s'avance vers moi. « Eh bien... N'es-tu pas le chinois, le petit orphelin... ? ». Une, deux, trois secondes. Je bloque son bras, et de l'autre main j'enserre sa gorge. Puis je relâche ma prise sur lui, l'envoyant contre le mur. Le craquement de sa mâchoire retentit. Je m'accroupis près de l'homme. « C'est exact. Maintenant, rentre chez toi ». Je prends son menton meurtri entre mes doigts, obtenant un gémissement de sa part. « Et ça, c'est pour que tu te souviennes que tu as une dette envers nous ». Je me redresse, et j'en profite pour remettre mon costume YSL en ordre. Je plisse lentement mon gilet. Je relève le regard, défiant les autres mafieux. Ils hésitent, et je perçois la résignation dans les yeux. Puis je pousse du pied le chef de la bande toujours à terre. D'un air dédaigneux, j'ajoute. « Et prenez... ça avec vous ». J'attends qu'ils partent. Je rallume une clope ; je prends deux trois bouffées avant de tourner mon intérêt vers le rescapé.

Je m'approche de lui nonchalamment. « On a fait une mauvaise rencontre, mh ? ». D'un coup d’œil, j'évalue les blessures apparentes. Quelques bleus, rien de très méchant semble-t-il. « C'est bien dommage, avec ta belle gueule ».

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Dernière édition par Zhang Xiao le Lun 13 Jan - 14:22, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Fallen angels, ft. Han Ki Hyun   Fallen angels, ft. Han Ki Hyun EmptyLun 13 Jan - 12:38

Il avait chaud. Bien trop chaud. Un filet de sœur recouvrait son visage et sa nuque, collant ses cheveux à son épiderme humide. Ses mains moites étaient accrochées aux bras du fauteuil sur lequel il était affalé. Il pouvait sentir son rythme cardiaque battre le rythme contre ses tempes, un rythme bien trop soutenu et irrégulier pour ne pas s’en inquiéter. Que lui arrivait-il? Avait-il trop bu? Il n’avait pourtant ingérer que deux ou trois petits cocktails. Rien d’alarmant en sachant la quantité d’alcool qu’il pouvait consommer sans finir totalement imbibé. Le son des basses de la musique entêtante faisait presque vibrer sa cage thoracique alors que le riche héritier suppliait intérieurement quelqu’un de baisser le volume. Il avait déjà beaucoup de mal a avoir des pensées cohérentes alors si il ne pouvait plus s’entendre réfléchir cela devenait un problème ennuyeux. Il n’avait d’ailleurs plus conscience de rien, il ne remarquait même pas qu’on le détaillait de regards désapprobateurs. Tout ce dont il était certain à cet instant c’est qu’il étouffait dans cet endroit confiné et qu’il avait a tout prix besoin de sortir de là.

Il lui fallut un bon moment pour connecter son corps a son cerveau afin de faire ce qu’il voulait depuis de longs instants mais il parvint tout de même a s’extirper non sans mal de son fauteuil pour tituber jusqu’à la sortie de la boîte, luttant pour coordonner chacun de ses mouvements. Sur le chemin il se fît bousculer plusieurs fois avant de se prendre des remarques désagréables. Peut-être était-ce lui finalement qui leur fonçait dedans? Ca n’avait pas d’importance dans tout les cas. Il devait se concentrer sur une seule chose a la fois si il voulait pouvoir rentrer s’allonger chez lui. Alors il reprit sa route et passa devant le videur qui lui ouvrit sans demander son reste, trébuchant sur la petite marche alors qu’il sentait enfin l’air frais fouetter son visage. La nuit n’était pas encore entièrement bondé mais sa soirée se terminait maintenant. Il chercha un taxi a travers ses paupières mi-closes pendant un instant, sans succès avant de s’adosser durement contre le mur froid, essayant de rassembler ses esprits. Pourquoi était-il dans cet état? Il se souvenait de ces quelques instants passés assit au comptoir, sirotant tranquillement son cocktail. Il était venu ici seul pour se changer un peu les idées et laisser derrière lui ses soucis professionnels et familiaux. Il avait fait ensuite la rencontre d’une femme très séduisante. Il se souvenait qu’elle l’avait dévoré des yeux tout le temps où ils avaient discutés. Et il aurait pu converser encore longtemps avec elle si il n’avait pas eu le tournis ainsi que des bouffées de chaleur. A ce moment elle s’était éloignée et avait disparu de son champ de vision. Rien n’expliquait son changement soudain d’état. Lui qui faisait toujours en sorte d’avoir les idées claires.

Ki Hyun soupira, se disant que ce n’était aucunement son jour et se décolla difficilement du mur dans le but d’aller chercher un taxi un peu plus loin. Pas question de prendre sa voiture. Il se mit donc a marcher, a son rythme, des fourmis grouillant dans ses jambes qui lui paraissaient trop lourdes pour continuer longtemps sur sa lancée. Il trébucha d’ailleurs à nouveau et se heurta a quelque chose. Ce quelque chose semblait être une montagne de muscle. Et il ne fallut qu’un seul regard au riche héritier pour confirmer sa supposition. Il observa de son regard vitreux l’homme ainsi que ses compagnons et tentant d’articuler des excuses, la voix rauque et d’essayer de les contourner sans cesser de tituber. Mais l’homme face à lui bloqua le passage avant de répondre d’une voix mielleuse et fausse. « Vous allez quelque part? Nous pourrions vous escorter.. ». Il ne lui laissa pourtant pas l’occasion de répondre, intimant d’un signe du menton aux hommes derrière lui de s’approcher et d’attraper chacun un de ses bras pour le tirer dans la direction inverse de celle qu’il avait empruntée dans l’idée de rentrer chez lui. Eh bien que littéralement à l’ouest, Ki Hyun su que rien de bénéfique n’était à prévoir. Il tenta de reprendre ses esprits et de libérer ses bras mais ils n’en resserrèrent que leur prise. Il ne pu donc rien faire d’autre que les laisser l’entraîner dans une ruelle peu fréquentée, commençant sérieusement à paniquer malgré son corps et son cerveau engourdis. Ils se stoppèrent enfin une fois ses assaillants surs de ne pas être dérangés mais ne le lâchèrent pas une seconde. Pas même alors que celui qui semblait commander s’approcha de lui, un sourire moqueur déformant ses lèvres. « Han Ki Hyun.. ». Il avait presque chanté son nom, insistant sur chaque syllabes de celui-ci tellement il semblait content de lui avoir mit le grappin dessus. « C'est pas la grande forme hum?Tu as dû faire connaissance avec ma femme. Elle est belle hein? ». Ki Hyun leva difficilement ses yeux vers les siens, se contentant de le fixer, sans expression. « Je dois avouer que tu es bien mieux en photo, ta p’tite gueule de tapette passe moins bien en vrai. » Il ricana, suivi par ses sbires et le fixa, l’air dédaigneux et attendit une réaction de son captif qui ne vînt pourtant pas. « Il parait que tu vaux une petite fortune. Ca doit être bien de grandir en se faisant astiquer le cul par d’autres hum? » Le jeune continua difficilement de le fixer, toujours plongé dans une torpeur paralysante. « Et nous jugeons qu’il est grand temps de t’enseigner la notion de partage.. ». Ses pantins acquiescèrent vivement, resserrant douloureusement leur poigne sur ses bras comme simple menace. L’héritier Han réprima une grimace, se contentant de ricaner à la place. Lui qui pensait que sa journée ne pouvait pas être pire..Sa réaction déplut visiblement a son interlocuteur qui changea de ton, l’attrapant par le col de sa veste de marque. « Je te déconseille de refuser si tu tiens a rester indemne. ». Ki Hyun grogna malgré lui. Il se doutait bien qu’ils n’allaient pas le laisser partir tranquillement, qu’il leur donne ce qu’ils veulent ou non. Il était coincé de toute manière et il détestait se faire manipuler. Alors face à l’adrénaline qui se dégageait dans tout son corps, Ki Hyun ne se retint pas un instant à lui cracher au visage, signe de provocation et d’irrespect le plus fort à ses yeux. L’homme face à lui mit quelques secondes avant de réagir. Il essuya tout d’abord son visage, la mine dégoûtée avant de resserrer sa prise sur son col, l’étranglant presque sous sa poigne. Puis il le relâcha et éclata d’un rire étranglé, balançant sa tête de gauche a droite avant de se tourner vivement vers lui et de lui asséner un coup de poing. Il serait facilement tombé sous la force de son attaque si il n’avait pas été fermement maintenu. Il aurait voulu frotter sa mâchoire endolorie par réflexe mais il ne pu que grimacer et retenir son souffle sans réelles défenses. « Tu ne vas pas m’obéir? ». Ki Hyun réfléchit un moment. Il pensa a ses attaches à Ulsan et ce que sa possible disparition pourrait entraîner. Il aurait certainement été plus sage et raisonnable d’accéder a sa requête mais il était trop fier et têtu pour prononcer un simple « Si ». Alors il secoua la tête à la négative, le regard défieur, ignorant la peur qui lui rongeait le ventre a cet instant. « Lâchez-le. » Le brun n’en cru pas ses oreilles ni ses yeux quand ils obéirent à leur chef et tangua un instant, encore sonné par son coup et toujours pas très net. Le laissait-il réellement partir? Il espérait que oui. Malheureusement ce ne fut pas le cas puisque l’autre le cogna a nouveau, visant d’abord son faciès, l’envoyant tituber un peu plus loin. Il se rapprocha ensuite a nouveau, le menaçant une troisième fois de son poing. Et là il ne su comment il y parvint mais il bloqua son attaque et frappa dans la même seconde son torse, lui bloquant instantanément sa respiration. Intérieurement Ki Hyun se sentit nauséeux et en même fier des réflexes qu’il avait gagnés à force de pratique de la boxe thaï. Ainsi par la même force des choses, il esquiva l’un de ses sbires avant d’envoyer sa propre tête contre son visage, fracturant son nez d’un coup de boule assuré. Mais il perdit bien vite le contrôle de la situation et se fit vite maîtrisé une nouvelle fois. Ils ne lui laissèrent pas le temps de souffler qu’ils enchaînèrent les coups, déclenchant des plaintes sourdes de la part de leur victime en le traitant de « bâtard » ou encore de « fils de chien ». Et c’est un long cri d’agonie qui s’échappa d’entre ses lèvres alors que l’un deux explosa son genou d’un dur coup de pied bien placé, le faisant s’effondrer par terre en geignant de douleur, sa propre main allant se loger sur son articulation meurtrie.

Et c’est au moment où il pensait qu’il allait vraiment finir dans un sale état que les coups s’arrêtèrent. Le chef d’entreprise en souffla de soulagement en comprenant que quelqu’un avait attiré leur attention. Il aurait voulu se lever et en profiter pour détaler mais l’effort lui était physiquement impossible alors il attendit. Il attendit en espérant qu’ils finiraient par l’oublier et qu’ils détaleraient. Il écoutait sans vraiment l’entendre la conversation qui avait lieu non loin de lui. Il parvint tout de même a se concentrer sur la voix de son sauveur. Elle était grave, agréable à l’oreille et son ton assuré ne pouvait que le réconforter en vu de la situation dans laquelle il se trouvait. Les yeux fermés il perçu aussi aisément des bruits de lutte mais cette il semblait que seul le nouveau venu et son propre agresseur cette fois. Ca ne sembla durer que quelques infimes secondes avant qu’il entende les hommes s’éloigner. Il se força à ouvrir les eux pour s’assurer de leur départ et laissa le soulagement se disperser dans tout son être. Il se crispa pourtant quand le dernier venu s’approcha tranquillement de lui. Il le regarda faire, sans bouger, haletant et grimaçant encore sous la douleur qui le lançait dans la jambe. Et enfin l’homme près de lui lui adressa la parole. Une mauvaise rencontre? Si il avait été d’humeur, Ki Hyun aurait rit face à cette question rhétorique. Il lui aurait aussi répondu qu’au contraire, il s’amusait comme un petit fou. Malheureusement il n’avait ni la force de parler, ni la force de rire alors il resta couché au sol, immobile, se contentant de le fixer avec une tête de déphasé. Il ne devait pas être beau a voir en effet, il sentait son propre sang couler sous ses narines, tachant ses vêtement et ses lèvres fendues. Il devait aussi avoir des parties de son visage gonflées et rougies par ce qui ressemblait le plus a une bagarre. L’homme face a lui en revanche était très propre sur lui, bien vêtu, pas une seule égratignure, savamment coiffé ce qui rendit presque jaloux le chef d’entreprise qui ne pouvait pas en dire autant. Le jeune Han soupira sous les yeux de son vis-à-vis et parvint à lever son bras pour venir desserrer sa propre cravate et déboutonner à l’arrachée les premiers boutons de sa chemise, cherchant un peu d’air frais dans cette ruelle étroite et étouffante. Il fini par entrouvrir les lèvres pour laisser échapper un infime « Merci » sans le quitter des yeux, intrigué par l’homme qui venait de lui éviter la prolongation de ses souffrances.
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MessageSujet: Re: Fallen angels, ft. Han Ki Hyun   Fallen angels, ft. Han Ki Hyun EmptyLun 13 Jan - 14:21

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ki hyun ∞ xiao

[...] Je penche la tête sur le côté, dévisageant intensément le blessé. « Mh, tout à fait mon style oui ». La poche de mon trench coat vibre alors. J'en extirpe un portable. « Xiao. Oui. Non, je viens de croiser les gars de X. Près du quartier X. Non. Oui, je leur ai rappelé leur dette. Très bien, à plus tard ». Je range le vieux modèle. J'hésite, la tête levée vers le ciel terni. J'exhale une longue bouffée de tabac. « Bon, que vais-je faire de toi ? Quel est ton nom ? ». Avec douceur, mes doigts prennent son menton. Je l'incite à pivoter sa tête de droite à gauche. « On dirait que tu vas passer la nuit, bonne nouvelle mh ? ». Un bel homme, vraiment. Il m'intrigue. « Peux-tu marcher, à défaut de parler ? ». Sa jambe semble endolorie ; il ne ferait qu'aggraver sa blessure. « Manifestement, tu as été drogué ».

Tu le crois, à ça ? Deux âmes égarées, esseulées dans une vie qui les assaille. Deux hommes qui se rencontrent dans la rue. L'un tendu vers le ciel troublé, l'autre tapis au sol. Deux ombres qui se côtoient par hasard. Comme ça, oui. Les fils d'Ariane sont bien joueurs. Deux virilités certaines se faisant front, et face. Sous de lourds nuages, la violence les unit. Dans le sang, la douleur ; la fierté bousculée et les sens trompés. Une moquerie sur l'enfance, une drogue dans le cocktail. Un auspice plutôt défavorable pour une première rencontre.

Je m'accroupis près de lui. « De rien. Tu as été chanceux, qu'ils me reconnaissent. Ces sales chiens. Je les vois, qui rentrent la queue bien pendante entre les jambes... Quel honneur, à battre un homme seul. Vraiment ». Une froide colère fait vibrer ma voix basse. Je ne supporte guère les hommes déloyaux, et dépourvus de principes. Mafieux ou non, un code est à suivre. Mais je ne m'inquiète pas. Quand ils rentreront, un doigt leur sera ôté. Et dès qu'ils reviendront à moi, je serai plus gourmand. Je me penche sur l'homme étendu. D'un regard appréciateur et expert, je parcours son corps défait. Avec douceur, je remonte le haut de sa tenue. Il dévoile un torse parfaitement dessiné, bien que parsemé de multiples bleus. Plus pour moi que pour lui, je commente. « Plusieurs côtes cassées... ». Mes yeux dérivent vers le bas de son anatomie. « Une jambe fracturée ». Je relève la tête, laissant quelques doigts s'égarer sur son torse. Puis je les porte à mon costume, sortant un mouchoir en soie blanc de la poche intérieure. Je presse le délicat tissu contre son visage pourpre. L'espace d'infimes secondes, mes yeux croisent les siens.

Je ne m'y attarde pas. Qu'aurai-je pu lire ? Crainte, étonnement ? Moi même je suis surpris de ma conduite, de cette douceur inattendue envers lui. Un sentiment éloigné de la pitié, plutôt comme un intérêt sincère. Inespéré. Des hommes cassés, j'en ai vu. Ni compassion, ni désolation pour eux. Mais voilà que je prends soin de lui. Étrange, vraiment. C'est qu'il plaît à mes yeux. D'ailleurs, j'avance mon visage du sien. Lèvres contre lèvres, ma langue vient goûter au sang qui perle à sa bouche. Je m'écarte, satisfait de ce baiser volé. « Délicieux. Prends cela comme un dédommagement. Après tout, j'ai sauvé tes fesses tantôt ». Et quand bien même, je veux, je prends. Je n'ai pas l'habitude d'être questionné sur mes actes.

Je pousse un soupire. Que faire. Je n'ai pas envie de le laisser là, surtout dans cet état. D'un autre côté, d'autres affaires m'attendent. Je jette un coup d’œil autour de moi. Bordel, ce n'est pas le moment de s'attacher à un mec. Sérieux, Zhang Xiao. Après quelques secondes d'hésitation, je tourne mon regard vers l'homme. Il est mignon, comme ça, complètement high. Ça me donne même des idées. Mais je ne tape pas dans les abus ; pas ce genre, en tout cas. « Bon, voilà ce qu'on va faire. Je vais te porter jusqu'à l'hôpital du coin. Heureusement qu'il n'est pas loin - tu as choisi la bonne rue pour te faire casser la gueule. Je te préviens, ça ne va pas être agréable ». Je décide de le porter façon bridal style. Avec précaution, je passe un bras derrière son dos, tandis que j'ajuste le deuxième sous ses cuisses. « Il serait préférable que tu t'accroches à mon cou, aussi ». Ceci dit, je prends appui et me redresse. Il n'est pas très lourd.

Je scrute son visage, nos souffles se mêlant. Il est si proche de moi, c'est troublant. Un pied devant l'autre, je me mets en route pour l'hôpital, d'une manière que je n'aurais jamais cru possible.

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MessageSujet: Re: Fallen angels, ft. Han Ki Hyun   Fallen angels, ft. Han Ki Hyun EmptyLun 13 Jan - 18:19

Ki Hyun continua de fixer ledit Xiao alors qu'il entretint une courte conversation téléphonique. Il s'accrocha pour porter attention a ses paroles, ses propres paupières se faisant lourdes alors qu'il se remettait de ses émotions. Ainsi il apprit que l'homme connaissait ses agresseurs et qu'ils lui étaient redevables. Lui aussi lui en devait une d'ailleurs. Il ne savait pas vraiment ce qu'il pourrait lui donner en échange de son obligeance. De l'argent il semblait en avoir mais de toute façon il ne se voyait pas lui demander combien il voulait. Ca paraissait tellement déplacé et malvenu et il n'était pas comme ça à étaler son argent pour plaire. Mais l'argent arrangeait généralement tout le monde. Et là aucune autre idée ne lui venait. Ki Hyun se creusa un court instant les méninges sans le quitter des yeux mais abandonna vite la tâche. Il aurait bien le temps d'y penser après. D'ailleurs le voilà qui raccroche et qui reporte son attention sur lui. Il lui adressa a nouveau la parole, l’assénant presque de questions. Mais il ne répondit pas tout de suite, trop occupé à se poser lui-même des questions sur son interlocuteur. Il semblait travailler dans le même milieu que ces gangsters mais bizarrement il lui inspirait plus confiance que ces enfoirés. Toutefois pas assez pour lui déballer sa vie, chose qu'il ne lui demandait pas de toute façon. Finalement son vis à vis lui fit part de sa conclusion. Drogué? Certainement maintenant qu'il y réfléchissait. Cette mystérieuse femme était surement la coupable. Devrait-il se méfier de toutes les jolies demoiselles qui venaient lui tenir compagnie sans rien demander en échange? A ce rythme, il finirait probablement par devenir définitivement gay.Déjà qu'il commençait a avoir certaines tendances a cause d'un abruti fini...

Le jeune blessé allait certainement se mettre à loucher à force de fixer son sauveur de cette manière mais tout en lui attisait sa curiosité et il avait cette impression étrange que sa rencontre avec lui ne tenait pas du hasard. Alors il lui donna son nom d'une voix douce, presque faible, mouvant très légèrement ses lèvres meurtries sans le lâcher du regard un seul instant. Peut-etre le fixait-il par peur de laisser ses paupières remporter la victoire et de ne pas savoir ce qu'il adviendrait de lui. Il craignait que son nouveau compagnon en profite pour filer, le laisser seul, dans cet état sombrer dans l'inconscience jusqu'au moment où il finirait par se réveiller. Il devrait surement rentrer chez lui par ses propres moyens si cela venait à se faire et il aurait surement beaucoup de mal a y parvenir vu l'état de sa jambe. Il était d'ailleurs bon pour se trimbaler avec de pauvres béquilles jusqu'à sa guérison. Rien que cette idée le fit froncer les sourcils et grogner doucement. Mais il semblait que l'homme se sentait concerné par sa situation puisqu'il fit l'inventaire de ses blessures a voix haute. Mais il l'écoutait a peine, ce qu'il avait, il était le mieux placé pour le savoir. Il se contenta de soupirer d'aise alors que l'air frais venait caresser sa peau pâle et marquée. C'était agréable, tout comme le toucher du dit Xiao. Mais ça il se garderait bien de le dire. Seul ses frissons pouvaient en témoigner a cet instant mais il ne sembla pas le remarquer. Ou il fît simplement semblant. Quoi qu'il en soit le brun face à lui s'arma d'un délicat mouchoir pour essuyer le sang qui parsemait son visage. C'était étrange de se faire choyer de la sorte après s'être fait agresser. Et Ki Hyun trouvait plus étrange encore que ce fut un homme comme celui-ci qui s'occupait de lui.Il n'avait pas du tout l'air d'un gars doux et attentionné. Il renvoyait plutôt l'image d'un mâle sauvage et intouchable qui faisait sa propre loi. Quoi que l'un n’empêchait visiblement pas l'autre. Mais ce qui étonna le plus le jeune héritier c'est le baiser qu'il lui vola sans hésitation. Là encore, sous le contact de sa langue chaude et humide, Ki Hyun frissonna. Il ne broncha pourtant pas une seconde. Ca lui avait paru agréable le court instant que ça avait duré. Il ne savait pas si dans une autre situation il aurait été aussi docile qu'à ce moment. Non? Oui? Peut-etre? Il devait bien avouer qu'il était très attirant et plein d'un charisme pourtant différent du sien. Et son air satisfait amusa presque le chef d'entreprise qui prit la peine d'aligner quelques mots. "Si ce n'est que ça..". Un mince sourire illumina quelque peu son faciès abîmé alors qu'il remit sa chemise maculée en place, essayant de se redresser non sans difficultés. Sa tête lui tournait toujours et son corps le lançait mais c'était vivable. Le tout était juste des plus désagréable.

Après quelques instants l'homme lui donna des instructions, se permettant même de plaisanter sur la situation du grand blessé. Au moins de la chance dans sa malchance. Il se prépara donc à partir, s'appuya sur une de ses mains pour essayer de se lever mais Xiao fut plus rapide et s'empara non sans douceur de lui pour le soulever sans effort. Heureusement qu'il n'était pas bien lourd pour un homme. Et heureusement que son porteur semblait aussi avoir beaucoup de force. Mais ainsi porté, Ki Hyun sentit sa virilité s'enfuir a tout jambe mais il garda sa remarque pour lui. C'était pas vraiment le moment de penser à sa fierté d'homme extrêmement viril et imposant..Il alla même jusqu’à suivre son conseil, entourant sa nuque de ses bras l'air de rien. La position ne lui paraissait pas des plus confortable mais au moins il n'avait pas a prendre appui sur sa jambe et il en remercia presque le ciel de lui accorder ce moyen de transport peu commun. Ils commencèrent finalement à partir de cette ruelle et Ki Hyun espéra du plus profond de son coeur qu'il n'aurait jamais plus à y venir. Il porta d'ailleurs un dernier endroit a cet endroit maudit avant de laisser sa tête qui se faisait bien lourde se poser dans son cou. Il nota sans pouvoir s'en empêcher qu'il sentait bon, son parfum lui collait parfaitement à la peau et venait agréablement chatouiller ses narines. Il aurait facilement pu s'endormir de cette manière, dans les bras de cet homme dont il ne connaissait rien mais il voulait être certain de pouvoir le revoir et lui exprimer toute sa gratitude. Et même, il aurait envie de le revoir tout court...
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