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 Je ne t'ai pas vu [ft. Kwon Mayron]

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MessageSujet: Je ne t'ai pas vu [ft. Kwon Mayron]   Je ne t'ai pas vu [ft. Kwon Mayron] EmptyMar 11 Déc - 22:08

Je regardai l'heure sur l'horloge de ma chambre : 14h30. J'avais averti ma mère que je serais à Gyeongju, où ils venaient d'emménager, elle et mon père, avant 17h.

« C'est bon, t'as le temps », me dis-je à voix haute.

Je saisis une paire de jeans noirs, que j'enfilai en sautillant un peu. Puis, je me glissai dans un joli pull gris, que je portais sur un simple t-shirt blanc. Attrapant une paire de chaussettes et mes bottes d'hiver, je descendis au Wendy's flowers, où j'avais laissé mon manteau, que je mis. Alors, je ramassai mon sac, où je fourrai une paire de pantoufles. Ma mère me forcerait à porter une de ses paires si je n'emmenais pas la mienne, de toute façon.

J'arrivai proche de mon auto et j'ouvris la porte avant du côté passager, où je lançai mon sac et saisis un balai à neige. Avec ce dernier, je balayai la neige qui recouvrait les vitres. Ayant fini, je remis le balai à sa place et contournai le devant de la voiture, ouvris ma portière et m'assis derrière le volant.

Je tentai de démarrer la voiture, tâche simple qui avait l'air ardu pour la pauvre automobile, si rarement utilisée. J'avais annoncé ma venue à mes parents la veille, et donc j'allais les voir cet après-midi. Enfin, si je réussissais à faire fonctionner ce vieux tacot. Par la suite, je devais m'y rendre : chose tout aussi compliquée à faire. Il tombait des tonnes de neige depuis ce matin, à la radio tout le monde clamait "Be careful !". Évidemment que j'allais être prudent ! Ma mère m'apelle toujours son petit chauffeur du dimanche. Certains de mes amis refusent de me laisser conduire quand on fait du covoiturage. Selon eux, je suis tellement prudent qu'une vieille myope me dépasserait sans problème sur l'autoroute.

Bref, après quelques essais, le moteur coopéra, et je m'avançai dans l'allée pleine de neige. Je m'engageai sur la rue, en vérifiant d'un coup d'oeil si toutes les lumières étaient éteintes. Voyant que oui, je me reconcentrai sur la route, un peu fâché d'avoir porté mon attention sur quelque chose d'autre que cette dernière. J'aurais pu frapper quelqu'un en sortant de la cour ! Je parcourus donc quelques rues dans un silence religieux, bien attentif à ce qui se passait autour de ma voiture.

Les rues étant désertes et pas trop glissantes, je m'autorisai à allumer la radio. Je m'arrêtai au coin de la rue, puisque le feu de signalisation m'y obligeait, et allumai la radio. Je mis un temps à choisir un poste, mais je m'arrêtai en entendant une animatrice annoncer que l'émission allait passer une nouvelle chanson de Baek Chin Hwa. M'attendant à une chanson comme celles qu'il chantait d'habitude, j'éclatai de rire en entendant Chin Hwa entamer... Feliz Navidad.

Je me reconcentrai sur ma route en réappuyant sur l'accélérateur, le feu étant redevenu vert.. accélérateur je lâchai pour peser sur le frein assez rapidement pour ne pas frapper le jeune homme qui traversait la rue. Je sortis immédiatement de la voiture et accourut vers le garçon.

« Hey, toi ! T'es ok ? J'ai eu peur ! T'étais pas là quand j'ai baissé la tête ! Mais, hé, la lumière était rouge pour les piétons ! », demandai-je à la personne que j'avais failli frapper.

Il était très beau. Il semblait plus jeune que moi. Le garçon, assez frêle, avait un très joli visage. Il avait l'air si délicat ! Bref, oui, il était très beau. Pourtant, quelque chose clochait dans son visage. Je le fixai, puis me rendant compte de mon impolitesse, je détournai les yeux. Seulement alors je réalisai ce qui me semblait étrange dans son visage : son regard. Il faisait parraître le jeune homme ailleurs, loin, absent. Pas qu'il avait l'air attardé, ou quoi que ce soit. Seulement, ses yeux semblaient presque... disfonctionnels.

Puis, je me rendis compte que je ne l'écoutais même pas, alors, je portait attention à ce qu'il disait :

« Pardon ? Peux-tu répéter, s'il te plait ? Désolé, j'étais confus.. », m'excusai-je.

Il allait répéter ce que j'avais manqué quand j'eux un hoquet de surprise. Je venais soudainement de comprendre. Ses yeux "absents", le fait qu'il traverse la rue sur le feu rouge... Ce jeune homme, il était aveugle.
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MessageSujet: Re: Je ne t'ai pas vu [ft. Kwon Mayron]   Je ne t'ai pas vu [ft. Kwon Mayron] EmptyMer 12 Déc - 15:48

Cela fait maintenant une bonne semaine que je suis à Ulsan si je ne m'abuse et ça fais une semaine aussi que je n'ai pas eu de nouvelle de ma petite maman. Je ne suis pas quelqu'un qui s'inquiète pour rien certes, mais tout de même, je l'imaginais m'envahir d'appelle et de message que je n'aurais plus lire, s'entend seulement mon téléphone vibrait. Peut être n'a telle pas encore avaler la pilule et n'ose toujours pas me parler... mais tout de même, ça fais maintenant un mois que ça c'est produit et encore aujourd'hui le simple sons de ma voix la fait encore fondre en larme? Ne vaux mieux pas prendre de risque et j'attendrais que ce soit elle qui appelle en premier.
Ou peut être qu'elle imagine la même chose de son côté? Ma mère attend surement tout près du fixe l'appelle de son biscuit à la crème d'amour, oui le surnom ce n'est pas mon idée!

Ha la la la, me dépeignant en me frottant le crâne je trouve que je réfléchis trop. Là c'est pas le bon moment et puis je ne quitte jamais mon téléphone en cas où. Ce vieux fossile carré aux énormes touches... mon iphone me manque, mais il m'est impossible de m'en servir correctement si ce n'est pas du tout. J'appuie sur la touche au milieu pour qu'il m'annonce l'heure et me décide enfin à rentrer à l'hôtel. Depuis que je suis en Corée je passe mes nuits dans des hôtels n'ayant toujours pas de logement, mais parti comme c'est je vais finir à la belle étoile, l'argent va finir par manquer... Moi qui avais juré à ma mère de réussir dans le pays où qu'elle à vue le jour ça commence mal.

Assis depuis quelques minutes sur un arrêt d'autobus je commence à douter si un autre bus passera, l'heure n'est pas très avancée je ne risque rien pourtant. Un soupire s'échappe de mes lèvres entre ouverte, les yeux fermés, la tête baisser je me dis que cette journée ne va pas plus être glorieuse que les autres. J'ai passé mon temps à demander mon chemin, avançant aléatoirement dans les rues marchandes à la recherche de la première offre qui s'offrirait à moi, mais qui voudrait embaucher une personne qui ne voit pas les clients ou les fraudeurs. Certains ont été poli et ont cherché de belles excuses comme quoi je n'étais pas qualifié ou alors il faut une personne dynamique et qui est de l'expérience, mais je suis désolé va falloir me dire en quoi il faut de l'expérience pour vendre des vêtements et qu'est ce qu'il faut dans une animalerie? et d'autre n'ont pas cherché à m'expliquer ni parlementer en me voyant me prendre la porte et m'ont envoyé balader quand je leur est demandé s'il recherchait une personne à plein temps ou même à temps partiels je prends de tout. Mais le meilleur, c'est la boulangerie qui a tenté de me faire croire qu'elle n'en était pas une... pour ça qu'on me demande si je veux les croissants de ce matin quand je rentre et que ça sent à plein nez les vienoiseries.

Malmenant les manches de ma veste, basculant mes bottines d'avant en arrière, j'appuie une deuxième fois sur la touche de mon téléphone, l'heure a avancé plus vite que je ne le pense. Je me relève d'un bond j'ai compris aucun bus ne passera pas ou avec la chance que j'ai il passera dès que je serai plus là! Un courant d'aire traverse ma nuque me laissant frissonner puis replacé le colle de ma chemise. Trainant des pieds mes pas se font entendre sur le goudron , continuant ma route une dizaine de minutes. Je sens enfin l'odeur de pizza en face de l'hôtel où je me décide à rentrer... pour me blottir sur le canapé et attendre encore que le temps passe ou seulement un appel de ma mère. Le bâtiment étant au bout de la rue je traverse directement, ayant l'habitude d'être dans des routes campagnarde j'en viens à oublier que je suis maintenant dans un endroit bien plus grand où les véhicules ne respectent pas toujours les limites. Mais alors que je passe la chaussée un bruit d'accélération fut tout proche de moi, croyant à ma fin quelques instants, puis un coup de frein aussi sec... j'eu tellement peur que j'en tremble sur place, une porte ce claque et des bruits de pas viennent à moi.

- Hey, toi ! T'es ok ? J'ai eu peur ! T'étais pas là quand j'ai baissé la tête ! Mais, hé, la lumière était rouge pour les piétons !

Je tourne la tête à peu de choses près direction de la voix suave qui appartient surement à un jeune homme. Je racle ma gorge, avance ma main pour toucher la voiture qui est à moins d'un mètre de moi, me parcourant d'un frisson.

-Oui! Oui ça va! Pardon monsieur j'ai pas pus voir que c'était rouge pour moi, désolé.

Quelques secondes de silence et le garçon me demanda de me répéter, il doit être aussi troublé que moi. J'enlève la main de la voiture, remet une seconde fois mon colle en place, relevant encore une fois mon visage peut être en direction de mon interlocuteur.

-J'suis désolé, je pouvais pas voir que c'était rouge pour moi, j'aurais dû attendre, vous avez pas à me faire d'excuses c'est de ma faute.

Avec toutes ces émotions j'en oubliais lequel trottoir que je devais rejoindre, m'excusa en me courbant devant lui.


Dernière édition par Kwon Mayron le Jeu 13 Déc - 18:12, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Je ne t'ai pas vu [ft. Kwon Mayron]   Je ne t'ai pas vu [ft. Kwon Mayron] EmptyJeu 13 Déc - 16:55

Encore troublé par ma soudaine "découverte", je fus à nouveau déconcentré alors que le jeune homme répétait ce que je n'avais pas compris, mais je captai la fin de sa phrase :

« ... pas à me faire d'excuses c'est de ma faute. », souffla-t-il en se courbant devant moi.

« Non, ça va ! Ne t'excuse pas. J'aurais pu faire plus attention, I was focussed on something else », m'empressai-je de répondre.

J'observai ses traits alors qu'il avait la tête penchée. Les lignes de son visage parfait semblaient si délicates.. Je le fixai encore un peu, puis il sourit en posant ses yeux sur mon visage. J'étais intimidé par son regard, même si je savait qu'il ne me voyait pas. Je me détournai rapidement.

« Tu veux, ehm, venir dans ma voiture ? T'as l'air frigorifié et, bah, en fait, on est pas très très loin de ma boutique. Je t'invite, okay ? Enfin, si tu veux. Je te servirai, genre, un café, ou j'sais pas.. », hasardai-je.

Je tenais vraiment à l'inviter au moins dans ma voiture. Il avait le visage rouge pivoine à cause du vent glacial qui soufflait très fort les flocons de neiges, qui eux se retrouvaient sur sa tête à découvert. Il ne portait qu'une veste et des simples botines, alors que j'étais couvert comme un oignon. Bien sûr, j'étais plus frisquet que la moyenne, mais le jeune aveugle semblait frigorifié.

Il répondit un truc que je n'entendit pas à cause du sifflement du vent, mais je compris qu'il acceptait mon offre quand je le vis avancer à tâtons vers le côté passager. Il passa ses mains nues sur la portière glacée, et je le vis grimacer face au froid du métal contre sa peau. Il trouva la poignée, qu'il tira avant de s'installer avec difficulté sur le siège. Le beau jeune homme fermait sa porte quand j'ouvris la mienne, puis je m'installai derrière le volant. Le moteur était resté en marche, et donc la climatisation avait continué de fonctionner : la température était donc bonne. Je l'entendis soupirer d'aise, probablement parce qu'il profitait enfin de la chaleur.

« Si tu veux, on peut aller, genre, dans un café.. j'te paie quelque chose, ok ? Non mais, je me sens mal, j'aurais pu te frapper, j'aurais pas du quitter la route des yeux, tu vois, c'était con. D'habitude je suis super concentré sur le chemin, j'te jure, mais là, j'sais pas, j'me suis dit que ça ne dérangerait pas, que je pouvais bien allumer la radio et... bref, tu veux un café ? Un chocolat chaud ? Et pis... c'est quoi ton prénom ? », bégayai-je en me mordant la lèvre inférieure.

Spoiler:
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MessageSujet: Re: Je ne t'ai pas vu [ft. Kwon Mayron]   Je ne t'ai pas vu [ft. Kwon Mayron] EmptyJeu 13 Déc - 18:08

Mon interlocuteur semble encore plus choqué que moi vue la voix tremblante qu'il fait entendre, alors que c'est moi qui suis en faute, sans vraiment l'être certes mais n'allons pas chipoter sur les détails, je me fais vite des idées, mais en quelques minutes l'entendre appeler les urgences ne m'aurais pas choqué de cette personne que je connais tout juste que qui semble paniquait aussi facilement que moi.. mais le sentir dans cet état m'empêche presque de l'être, m'en voulant d'avoir causé une telle peur à quelqu'un qui n'avait rien demandé et qui devait surement vouloir faire comme moi vite rentré chez sois et éviter ce maudit froid qui gèle les os. A mon avis il doit avoir pensé à ce couvrir contrairement à moi qui suis venu dans ce paye presque en fugue avec quelques morceaux de vêtements... ce que j'ai de plus chaud je l'ai sur le dos.
J'inspire un grand coup pour me calmer, ne voulant pas m'imaginer allongé sur le trottoir. On en est pas là, je remercie de jeune homme d'avoir de parfaits réflexes. Relevant mon visage en direction de sa voix je l'écoute après de nombreuse excuse qui devrait sortir de ma bouche. Mais je n'ai pas le droit de le reprendre dans ses propos, à sa place je ferais surement pareille, qu'importe qui est en faute quand on risque de faucher la vie de quelqu'un, on doit avoir très peur alors la politesse est elle d'écouter sagement.

-Excusez-moi tout de même, marmonnais-je tout bas.

Entendre des personnes aussi gentilles et polis me change, en Amérique il est rare que j'entends ça, la plupart du temps ce sont des noms d'oiseaux, dans cette même situation dans cet autre pays je ne serais plus là pour le dire ou alors la personne en aurait sorti de bien belles sur ma mère par la colère. Un sourie s'esquisse sur mes lèvres que je ne peux savoir déjà bleutées de froid à force d'avoir marché des heures durant, moi qui auparavant ne tiens pas un regard je peux me le permettre sans gêne à présent me semble t'il.

-Tu veux, ehm, venir dans ma voiture ? T'as l'air frigorifié et, bah, en fait, on est pas très très loin de ma boutique. Je t'invite, okay ? Enfin, si tu veux. Je te servirai, genre, un café, ou j'sais pas..

Lui même a remarqué le petit glaçon que je suis. Un petit rire s'échappe de mes lèvres, laissant surement plus de buée que de sons. Et puis ma foi pourquoi pas, ça fait tellement longtemps que je n'ai pas adressé la parole à quelqu'un, enfin je vous parle d'une vraie conversation, pas un bonjour aurevoir! Et puis il doit tellement s'en vouloir que je ne peux pas me permettre de le laisser ainsi.

-O-oui, volontiers merci monsieur.


Encore par pure politesse que je l'appelle ainsi, mais avec une voix comme celle-ci son âge maxi doit être autour des vingt-cinq ans et bien sûr plus vieux que moi minimum pour avoir le permi mais, je peux toujours me tromper, les voix sont si traitre.

Sans trop attendre de réponse de sa par, je me permet de m'avancer, une main glissant sur le capot de sa voiture, la laissant avancer sur la portière jusqu'à atteindre une poignée aussi froide que mes joues et entre enfin, entendant la portière du jeune homme s'ouvrir et aussi rapidement se fermer. Un frisson dû au changement de température me parcourut, me voilà enfin bien au chaud.

Dans une grande inspiration le garçon me proposa d'autre endroit qui ne soit pas sa boutique, mais je ne veux pas plus le déranger que je ne le fais déjà, refermant enfin les yeux comme ils sont normalement presque 24h/24, je me laisse fondre sur le tissu du siège très confortable.

-Non non, chez vous ça sera très bien monsieur merci. J'vous en veux pas du tout c'est vrai, ça arrive à tout le monde en plus, vous avez d'excellent réflexe, c'est pas de chance pour vous d'être tombé sur moi.

Je ris un peu pour le détendre, ne sachant pas si c'est le moteur qui tourne ou lui qui tremble qui font le plus bouger la voiture. Avec difficulté, passant mes mains derrières moi je trouve enfin la ceinture et deuxième mission trouver où l'accrocher et une fois fini et remis en place je le laisse prendre la route.

-Je m'appelle Mayron, et, et vous?

Un beau prénom qui va parfaitement en accord avec mon accent américain qui gâche la langue coréenne que je dois pratiquer plus souvent maintenant, et à entendre le sien il doit vivre dans ce pays surement depuis qu'il est nez, il s'accorde parfaitement avec sa langue. Je l'écoute me donner son prénom, sentant la voiture prend les virages et s'arrêtait aux feux. Je frotte mes mains l'une contre l'autre pour les chauffer, mon prochain achat sera des gants!

-Vous rentrez déjà chez vous de toute façon? Je ne vous dérange pas, j'vous fais pas faire de demi tour?

Lui demandais-je pendant que j'entendais le moteur s'arrêter. Il ne devait pas être bien loin de chez lui apparemment, ce qui me rassure grandement. Une fois m'a-t-il répondu, il sort de la voiture et j'espère m'attend pas trop loin. Enlevant ma ceinture, j'ouvre la portière et sens de nouveau le froid passer sur mon visage et le bout de mon nez qui ne me piquait enfin plus. Ma main sur la voiture, je fais le tour pour le rejoindre, tendant une main au hasard devant moi pour qu'il m'aide à trouver la route jusqu'à chez lui.
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MessageSujet: Re: Je ne t'ai pas vu [ft. Kwon Mayron]   Je ne t'ai pas vu [ft. Kwon Mayron] EmptyJeu 13 Déc - 21:28

Le jeune homme me dit qu'il préférait aller directement chez moi, je pris donc plusieurs petites rues sans feu de signalisation pour arriver plus rapidement à destination. Lorsque je m'enquis de son nom, il me répondit qu'il s'appelait Mayron. Je me rendis alors compte que son Coréen n'était pas parfait, et que son prénom, à connotation américaine, n'était pas dû à rien : il ne devait pas venir d'ici. Je n'abordai pas le sujet, de peur d'être trop indélicat.

Le reste du trajet en voiture fut assez court. Mayron passa la plupart de son temps à frotter ses mains, et j'en conclus qu'il avait encore froid. Je pressai donc sur l'accélérateur, avançant plus rapidement dans les rues désertes d'Ulsan mais en restant prudent et responsable. Nous arrivâmes au Wendy's flowers en un court laps de temps. J'arrêtai le moteur et sortis de la voiture. J'entendis le jeune homme sortir de la voiture derrière moi, je me retournai donc. Mayron avançait très lentement, hésitant, une main sur le capot de mon tacot et l'autre tendue vers l'avant, tentant en vain de se diriger vers la boutique. J'approchai ma main vers la sienne, qui tremblait.

Il sursauta lorsque je saisis ses doigts, mais il se laissa guider vers l'immeuble dont j'étais le fier propriétaire. Je sortis les clefs de mon sac, puis déverrouillai la porte avant de la boutique. Je fus aussitôt assailli par la magnifique et intense odeur de fleurs qui régnait dans mon petit monde. Je le tirai vers le fond de la boutique, où je le fis s'asseoir dans une petite chaise confortable qui date du temps où Wendy venait tout juste d'acheter l'endroit. J'allai allumer les lumières et déposer mon sac derrière le comptoir.

« Alors, tu veux un café . Un chocolat chaud ? Ou bien un thé... ? », lui demandai-je en le voyant frissonner à nouveau.

Mayron lâcha une réponse faiblement à travers ses lèvres grelottantes, et je dus la répéter plusieurs fois dans ma tête pour capter le mot "café". Je montai donc à l'appart pour partir la machine à pour partir la machine à café qu'il y avait sur mon plan de travail, dans la cuisine. Le temps que la boisson que le jeune homme m'avait demandée soit prête, j'allai dans ma chambre saisir un grand pull très chaud. Je descendis lui apporter le vêtement, puis remontai quelques minutes après en entendant le minuteur de la cafetière. Je redescendis avec deux grandes tasses de café, dont une que je lui donnai quand je fus assuré qu'il ne sursauterait pas dès que je m'approcherais avec le liquide bouillant.
Je m'assis sur une chaise identique à celle de Mayron, puis entamai mon café. J'allais lui demander s'il lui manquait quelque chose, je levai donc la tête vers lui... pour le voir en train de finir sa tasse. J'écarquillai les yeux de surprise.

« Ehm, en veux-tu un autre ? Si oui, on peut monter en haut.. ça serait plus utile, puisque la cafetière est à l'appart'.. », proposai-je en le voyant déposer sa tasse sur ses genoux avec un petit sourire.

Il accepta mon offre, alors je saisis les deux tasses dans une main, puis j'attrapai sa manche, que je tirai délicatement pour le guider vers la cuisine qui se trouvait juste au-dessus de l'endroit où nous étions assis quelques secondes plus tôt. Nous nous rendîmes sans accident à destination, où je le fis asseoir à table. Je lui versai une deuxième tasse de café, puis m'assis en face de lui.

« Donc, Mayron.. qu'est-ce que tu faisais dehors par un temps pareil aussi peu vêtu ? », demandai-je avant de couvrir ma bouche, outré d'avoir été aussi intrusif et impoli.

Il me répondit, puis j'entendis une sonnerie de téléphone. Je ne réagis pas tout de suite, pensant que c'était peut-être le sien qui signalait un appel entrant, et réalisai qu'il s'agissait en fait de mon propre téléphone qui sonnait. Je lui demandai pardon, qu'il m'accorda, et j'allai répondre à ma mère.

« Maman ? Désolé ! Je ne peux pas venir.. je suis désolé, okay ? J'ai failli frapper un jeune homme en voiture, et je l'ai rapp- », soufflai-je dans l'appareil.

« Quoi ? Toi, frapper quelqu'un en voiture ? Il était aveugle ou quoi ? », s'exclama ma mère.

« Ben, heu, en fait, ouais. Il l'est. Et présentement il est dans l'appartement, donc je suis désolé mais on doit reporter ma visite encore.. », répondis-je.

« Et... il est mignon ? », demanda ma maman.

« Maman ! Je dois y aller, okay ? Je t'aime fort, embrasse papa de ma part ! », dis-je à ma mère.

Je raccrochai rapidement et fermai mon portable, puis le mis dans ma poche arrière. Je rejoignis Mayron, qui avait fini sa deuxième tasse, dans la cuisine. Je lui demandai s'il en voulait une autre, et il répondit par l'affirmative. Je jetai ma tasse, remplie d'un liquide maintenant froid, et je nous reservis tous les deux. Je me rassis en face de lui et prit une gorgée.


Dernière édition par Choi Mun Hee le Sam 15 Déc - 20:45, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Je ne t'ai pas vu [ft. Kwon Mayron]   Je ne t'ai pas vu [ft. Kwon Mayron] EmptyVen 14 Déc - 12:26

Le jeune coréen prit ma main hésitante pour m'entraîner avec lui chez lui, d'un sursaut je le suivis, marchant rapidement pour ne pas m'empêtrer les pieds dans la neige. D'un pas sûr nous voici rentré chez lui.
Une fois à l'intérieur et protégés du froid, une odeur de plusieurs parfums différent vient assaillir mes narines, un parfum assez fort pour ne pas être un vulgaire désodorisant et pas trop pour être dans une parfumerie. Je n'ai à peine le temps de m'attarder là-dessus qu'il continue ça marche jusqu'à me faire m'asseoir sur une chaise me demandant ce que je désire, bien sûr je répondis que je voulais du café, ma grande histoire d'amour. Ses pas quittèrent la pièce pour monter puis revenir deux fois, une fois pour me passer un pull que je remercie d'un hochement de tête et la deuxième à peine j'eus le temps de l'enfiler qu'il mit entre mes mains le café tout chaud. Je m'empresse de le boire n'ayant rien but depuis quelques heures et voulant me réchauffer comme il se doit, la voici déjà vide et poser sur mes genoux ne la lâchant pas.

-Ehm, en veux-tu un autre ? Si oui, on peut monter en haut.. ça serait plus utile, puisque la cafetière est à l'appart'..

-oui merci, répondis-je accompagné d'un hochement de tête.

La tasse prit des mains, il me tira direction des escaliers que je monte avec prudence, je ne suis pas encore sûr de mes pas et préfère y allait prudemment pour le moment, j'ai déjà risqué un accident aujourd'hui n'allant pas en chercher un deuxième. Une fois dans son salon je pense, je pris place sur une chaise où il me servit un autre café que je bois plus doucement cette fois-ci ne voulant pas passer pour un assoiffé. L'odeur est moins intense qu'en bas mais, toujours au rendez-vous, cela est plutôt agréable je dois dire, lui qui habite ici doit être habitué à cette odeur et très vite ça doit lui semblé inodore. La chaise en face de moi à bouger et me semble-t-il qu'il soit assit.

-Donc, Mayron.. qu'est-ce que tu faisais dehors par un temps pareil aussi peu vêtu ?

Mes jambes croisaient, mes bottine s'entre-choquent, les jambes de mon slim collaient l'une contre l'autre, un peu gêné d'être dans une telle tenue en hivers, je dois passé pour un fou. N'étant suis pas quelqu'un qui suis habitué à me plaindre de mes problêmes, et ceux financier sont encore plus délicat, je cherche à formuler une petite phrase, sans pour autant vouloir mentir où en rajouter; je me rends compte que ce jeune homme ne m'a toujours pas donné son prénom, mais trop poli je ne m'autorise pas à le lui reposer ma question. Mes yeux aussi noir que la vision que j'ai sont posés en direction de la tasse déjà presque vide que je tiens.

-Je cherchais un travail, mais comme vous dites ce n'est pas bien chaud ce que j'ai sur le dos alors j'ai abandonné les recherches et j'allais pour retourner à mon hôtel juste avant que l'on se croise...

Une sonnerie retentit du jeune homme que j'arrive mieux à placer devant moi grâce à cela, m'arrêtant dans une phrase presque fini, où je réponds d'un hochement de tête à ses mots pour le laisser répondre.
Ma tasse finie avant qu'elle ne soit froide, je reste silencieux pendant que le coréen converse avec la personne. Dès le premier mot, j'appris que sa mère s'inquiétait qu'il ne soit pas venu. Alors, si je dérangeais finalement cette personne qui devait aller la voir, me sentant gêné de l'avoir empêché. J'eus un léger pincement au coeur, peut être par jalousie, sa mère s'inquiète et l'appelle directement, quant à moi je désespère à ne plus avoir de ses nouvelles. Une main sur mon vieux téléphone, un moment je doute que j'eus le temps d'y répondre et plusieurs appelles manqué doit être affiché sur l'écran... je me fais des idées je ne peux pas louper l'appelle avec une sonnerie aussi forte que celle que ma petite maman met mis, je suis aveugle pas sourd!
Perdu dans mes pensées, je n'ai pas pus suivre sa discussion, il raccroche pour reprendre sa place, acceptant quand il demande à me resservire.

Ma tasse de nouveaux pleines, je déguste le café, ne me permettant pas de m'immiscer dans sa précédente conversation, mais je ne trouve plus la suite de la notre. Par habitude et sans vraiment m'en rendre compte, ma tasse est une nouvelle fois vide très rapidement.

-C'est une boutique de quoi que vous tenez? Ça sent vraiment bon.


Réplique de gamin digne de celui que je suis, mais la curiosité me ronge. Le laissant me répondre, je l'écoute attentivement, ma tasse redevenue chaude entre mes mains je compris qu'il l'avait de nouveaux remplit ça va faire ma dix-neuvième tasses alors je vais en arrêté là, le buvant lentement.
Je sursauta quand à force d’appuyer sur la touche de mon téléphone dans ma poche il m'annonce l'heure, n’entendant pas sa dernière phrase.

-désolé... Vous disiez?
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MessageSujet: Re: Je ne t'ai pas vu [ft. Kwon Mayron]   Je ne t'ai pas vu [ft. Kwon Mayron] EmptyJeu 20 Déc - 18:13

« C'est une boutique de quoi que vous tenez ? Ça sent vraiment bon. », entendis-je Mayron dire dans mon dos.

Je lui souris, même en sachant qu'il ne me voyait pas, en lui versant une énième tasse de café. Mon sourire s'étira lorsqu'une idée germa dans mon esprit :

« En fait, je tiens un sex-shop.. Je me spécialise dans les lubrifiants parfumés. Vois-tu, c'est bien.. que ça ne goûte pas, sente pas toujours la même chose, non ? En plus, c'est pas plus cher que d'autres marques dégueulasses, alors, autant payer le même prix pour quelque chose qui a bon goût, tu ne- », commençai-je avant de me faire couper par une voix féminine et robotique.

« Seize heures, sept minutes. »

Mayron fit une petite grimace avant de mettre ses mains sur la table. Je souris de plus belle lorsqu'il réalisa ce que je venais de dire : il eut un air étonné, du genre "Heu, pardon ?!".

« Désolé, vous disiez... », reprit le jeune homme.

« Donc, ouaip, je tiens un sex-shop. Justement... je cherche un employé, du genre qui va goûter les nouvelles saveurs, les vendre, et tout.. Ça t'intéresse ? », continuai-je en me retenant pour ne pas rire.

Je le vis ouvrir et refermer la bouche à répétition, hésitant et confus, et je ne pus m'empêcher d'éclater de rire devant cette scène. Mayron fut encore plus perdu lorsqu'il entendit mon rire percuter les murs autours de nous. Il balbutia quelque chose que je n'entendis pas vraiment en se relevant, et j'arrêtai immédiatement de rire pour me lever moi aussi.

« Hé, je rigole, hein ! Ne pars pas, allez, rassieds-toi.. je t'en pries ? C'était une blague, je vais te répondre pour de vrai si tu restes ! », m'empressai-je de dire à l'aveugle.

Il se rassit, même s'il parut mal à l'aise. Je vis sa tasse à nouveau vide, je lui offris donc encore du café, qu'il accepta d'un signe de tête. Je remplis sa tasse, me rassis et pris une gorgée dans ma propre tasse, avant de prendre une grande inspiration.

« Bon.. commençons du début, tu veux bien ? (...) J'ai grandi à Séoul, dans une famille qui aimait beaucoup les fleurs : j'ai été entouré de plantes de plastique toute ma vie, mon père travaillant dans une usine qui en fabriquait. J'ai passé mon enfance à me faire enseigner toutes sortes de choses sur la botanique par ma mère. Puis, plus tard, rendu aux études secondaires, j'en ai appris beaucoup plus.. Du coup, à la fin de mes études, j'en savais déjà énormément sur les plantes et les fleurs, mais je n'avais jamais vraiment pu assouvir ma passion pour elles. Après quelques semaines de recherche d'un emploi convenable, je suis débarqué à Ulsan, et j'ai commencé à travailler à "La petite fleur". J'ai appris à connaître la propriétaire.. puis quelques mois plus tard, elle est décédée. Elle m'a légué la boutique, et je l'ai renommée "Wendy's flowers". Donc, je suis fleuriste, pas propriétaire d'un sex-shop. », expliquai-je au jeune homme.

Je vis ses épaules, qui étaient jusque là tendues, se détendre lorsqu'il poussa un soupir rassuré. Il se cala dans sa chaise et porta sa tasse à ses lèvres.

« J'imagine que je t'ai fait peur.. mais bon. Reste que j'ai vraiment besoin d'un ou une employé, ça, c'était vrai. Je suis débordé... Tu sais, ce chanteur, Baek Chin Hwa ? Je dois fournir une rose à toutes ses mini chins.. du coup, ça m'a fait un coup de pub, quoi. Donc je suis débordé. Il y a beaucoup plus de clientèle qu'avant, alors, ouais, un employé ne serait pas de trop. En plus, je me sens seul un peu.. », ajoutai-je en un murmure que je croyais inaudible.

Mayron releva la tête et posa ses yeux qui m'avaient paru si vides plus tôt mais qui maintenant semblaient lire en moi et sourit en prenant une gorgée de café.

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MessageSujet: Re: Je ne t'ai pas vu [ft. Kwon Mayron]   Je ne t'ai pas vu [ft. Kwon Mayron] EmptyDim 23 Déc - 17:37

-Donc, ouaip, je tiens un sex-shop. Justement... je cherche un employé, du genre qui va goûter les nouvelles saveurs, les vendre, et tout.. Ça t'intéresse ?

Co-Comment? Je gonfle les yeux, ne sachant pas réellement comment réagir. Toutes les odeurs viennent de truc... C'est quoi ça un sex-shop d'ailleurs? je ne suis pas un connaisseur si le sujet... même que j'avoue ni connaitre rien du tout, mais en général se ne sont pas des choses très catholiques... un magasin de ça...
Non vraiment, je ne savais ni quoi dire ni quoi faire. Je ne pouvais pas accepter ce poste même si poliment proposé, j'ai des problèmes d'argent, mais je ne suis pas encore à ça... Et puis comment l'annoncer à ma mère... Me voici donc à chercher comment refuser le plus poliment ce travail alors qu'il n'y a pas deux minutes je lui parlais de mes recherches d’emplois, je me sens mal à l'aise à dire ça, je ne sais pas dire non d'habitude mais là je me devais.
Je relève la tête en sa direction, toujours un peu perdu de me savoir ici, quand le jeune homme se mit à rire à plein poumons, se plaçant très clairement devant moi à son de sa voix, mes yeux surement en face de lui... Il s'est moqué de moi? C'est bien là une chose que je ne supportais pas malgré que je laisse passer beaucoup d'habitude... mais profiter que je ne peux pas voir pour me faire croire ça...

-Monsieur... c'est pas drôle... ça ne l'ai pas du tout, lui disais-je en me levant.

L'homme du comprendre que j'étais assez vexé et ce mélangea dans les excuses, insistant pour que je me rassois. N'étant pas farouche pour deux sous, je repris ma place, même si j'étais encore quelques peu offusqué.
Une autre tasse remplie j'entends le réel récit de cet homme qui était enfaîte fleuriste, par envie depuis tout petit grâce à sa jeunesse qui a tout voulu pour.
Voilà de bien meilleure explication, bien plus préférable aussi. J’eus un soulagement de me savoir en meilleur lieu subitement et puis vue l'odeur qui envahit les lieux c'était plus qu'évident. Je lâche un petit soupire de soulagement très discret pour ne pas l'offenser car, certaines personnes trouvent cette autre travail plus que normal à mon avis... et voilà, me voici en train de critiquer sans vraiment savoir ce que sait, honte à moi-même.
Et en y repensant, j'ai moi-même je suis monté vite sur mes grands chevaux... Il a juste voulu faire une blague, mais peut-être tout ce que je vis en ce moment je me monte... je devrais un peu me détendre, je ne réagis pas comme ça d'habitude.
Je ne sais même plus si je devrai m'excuser pour un tel comportement il y a quelques minutes, j'ai dû le mettre très mal à l'aise, il voulait peut-être me détendre ne me croyant pas si "coincé" que ça. Mais le garçon n'en avait pas fini là, parlant sur un ton encore plus calme que le précédent, m'expliquant qu'il cherchait bel et bien un employé, ajoutant qu'il se sentait bien seul, je ne l'aurais surement pas entendu avant mais, avec le temps j'ai su travailler mon oreille et les chuchotements ne marchent plus avec moi... euh... Par là par contre je ne vois pas où il eut en venir.

Là, je pense que c'est la providence qui a fait que je suis rentré plus tôt de mes recherches... Fleuriste et pourquoi pas? Si on me laisse ma chance, je peux faire n'importe quel travail, devenir expert dans n'importe quel domaine. Bon. J'en fais trop mais, on ne se refait pas sois même.

-C'est rien, vous en faites pas. Mais vous savez, le poste m'intéresse beaucoup. J'ai quelques petites notions ridicules sur les fleurs, à part les prendre en photos dans leurs plus beaux jours je ne savais rien faire de plus, plaçais-je sous un rire, reprenant une autre gorgé de café.

J'entendis un petit rire, loin d'être de la moquerie, plutôt de la compréhension dans mes propos. une si belle offre qui s'offre enfin je ne compte pas la laisser s'échapper. Je décroise mes jambes, me remet droit en face de lui où je savais parfaitement qu'il était.

-J'apprends très vite en plus! Alors, vous m'expliquerez une fois qu'elle plante et la qu'elle et je ne vous reposerai jamais la question. J'ai pas mon CV sur moi c'est vrai, mais il n'a rien qui puisse vous intéresser dessus de toute façon.

Je préfère être franc que donner plein de promesse que plus tard je ne serais accomplir, mais la carte de la mémoire je préfère la jouer de suite. C'est le seul atout que j'ai de fiable, elle m'est devenu indispensable aujourd'hui plus que jamais.
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MessageSujet: Re: Je ne t'ai pas vu [ft. Kwon Mayron]   Je ne t'ai pas vu [ft. Kwon Mayron] EmptySam 5 Jan - 13:01

Après lui avoir débité toute mon histoire d'un ton presque trop calme, je le vis expirer doucement, très discrètement, mais je l'avais noté. J'en avais déduit que je n'avais probablement vexé en riant "de lui" plus tôt, j'en fus donc encore plus mal à l'aise, au point de me tortiller sur ma chaise. Puis Mayron prit la parole :

« C'est rien, vous en faites pas. Mais vous savez, le poste m'intéresse beaucoup. J'ai quelques petites notions ridicules sur les fleurs, à part les prendre en photos dans leurs plus beaux jours je ne savais rien faire de plus, », dit le jeune homme calmement.

Je ris doucement. Les fleurs étaient effectivement très belles, et de très bons modèles, selon Na Hee qui me l'avait souvent fait savoir quand elle venait dessiner à la boutique. J'arrêtai de rire lorsque je vis l'aveugle s'asseoir bien comme il faut, les deux pieds encrés dans le sol et le dos droit, le visage tourné vers moi.

« J'apprends très vite en plus! Alors, vous m'expliquerez une fois qu'elle plante et la qu'elle et je ne vous reposerai jamais la question. J'ai pas mon CV sur moi c'est vrai, mais il n'a rien qui puisse vous intéresser dessus de toute façon », reprit-il, beaucoup plus dynamiquement.

C'est à ce moment-là que je pris conscience de ce qui arrivait. J'avais un employé ! Enfin, si j'engageais ce jeune homme. Là était le dilemme. Il était aveugle, donc pour lui ce serait dur de savoir quelle fleur serait laquelle, puisqu'il ne les voyait pas. De l'autre côté, il avait une mémoire, selon lui, très bonne, et il me suffirait de l'instruire sur chacune de mes bébés pour apprendre et se souvenir. Je pris une grande inspiration et fermai les yeux pour mieux réfléchir. Lorsque j'eus ma réponse sur le bout de la langue, un sourire étira mes lèvres et je me redressai en ouvrant les paupières. Je le regardai puis je me lançai :

[center] « Tu n'as pas besoin de ton CV.. Franchement, vu l'age que tu as l'air d'avoir - corrige moi si je me trompe - il ne doit pas être super rempli de toute façon », commençai-je en me levant.

Puis, je me rendis compte de mon erreur en voyant son visage se crisper. Il croyait que je refusais de l'employer ! Je m'empressai donc de finir, en sautant d'un pied à l'autre :

« T'es engagé. Tu peux entrer quand ? Enfin c'est si tu veux encore, hein, si ça ne te tente plus de travailler ici ça va... mais bon, si ça te va, je dois savoir où tu habites, je vais aller te chercher les jours où tu travailles, pour pas que tu te fasses frapper, "encore" », dis-je en parlant à toute vitesse.

Je contournai la table pour aller serrer la main de mon nouvel employé lorsque je vis ses yeux se remplir d'eau et sa bouche se tordre en un sourire. N'importe qui aurait pu croire que Mayron était triste, donc je lui demandai, avec mon ton inquiet de maman poule, s'il allait bien. Il me répondit qu'il était content, et je poussai un soupir rassuré.

« Mais bon, c'est quoi ton adresse, vraiment ? », demandai-je à nouveau, riant doucement.

Je remplis sa tasse de café à nouveau, et en regardant le cadran intégré sur le four micro-ondes, je vis qu'il était déjà dix-sept heures. Je lui offris donc de diner chez moi en remplissant ma tasse du même liquide bouillant. Je n'aurais pas offert ça à n'importe qui, mais je lui faisais confiance, même si je ne le connaissais pas encore... Même si, en fait, je me mentais à moi même en disant que je ne l'aurais pas offert à n'importe qui. Je pourrais facilement passer pour un fou, à la fréquence à laquelle j'offre à des inconnus de dormir chez moi, de les nourrir, etc. J'attendis donc sa réponse en souriant.
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