Eun Ji & Chin Hae ♥




Une odeur absolument nauséabonde raignait dans le lieu où je me trouvais. Qu’est-ce qu’il pouvait autant sentir mauvais ?!... Les yeux toujours clos, je fronçais le bout de mon nez avant de glisser ma main droite contre ce dernier, l’odeur de la manche de mon pull serait toujours plus agréable. Mais… Je n’étais pas chez moi ? Je me redressais difficilement, m’asseyant avec lenteur sur le lit où j’étais installé, grimaçant lorsque je sentis même cette légère pointe dans le creux de mon dos qui me tiraillait les muscles. J’avais sûrement dû dormir dans une très mauvaise position… Et mes hypothèses furent vites confirmées lorsque je vis à ma gauche et à ma droite, JongHyun et Chaejin complètement avachis alors que nous partagions un lit simple. Un lit simple à trois, tu vois le genre ?
J’observais attentivement chaque détail de cette pièce, nous devions sûrement être dans la chambre. Mais chez qui ? Là était la question. Et c’est alors que j’eu l’impression de me prendre un sale coup en plein dans la tête. Je me tournais dans tous les sens, frottant mon front qui était hélas bien douloureux, avant de m’apercevoir que ça ne devait être que le fameux mal de crâne du lendemain d’une bonne cuite. Les bouteilles vides gisaient encore sur le sol, s’égouttant toujours sur la moquette de la chambre qui était aussi remplie de cendre et de mégots de cigarettes… Je comprenais mieux la présence de cette odeur qui me retournait l’estomac dès le réveil. J’allais devoir me faire très discret pour partir sans réveiller les autres.
Après m’être tordu dans tous les sens afin de me glisser hors du lit, j’enjambais les plusieurs bouteilles vides écrasant parfois quelques chips ou autres nourritures du genre qui m’était impossible de définir pour le moment. Alors que j’arrivais à la porte un violent vertige me prit alors que j’avais à peine pausé la main sur la poignée. Encore ce fichu mal de tête qui me jouait des tours !

«_ Ah bordel ! , grognais-je à voix basse pour ne pas réveiller les autres. »

Un fin soupire s’échappait d’entre mes lèvres tandis que je sortais enfin de ce capharnaüm. Je n’avais même pas préféré faire un constat des lieux, j’avais trop peur de rendre tout ce que j’avais ingurgité la veille sur cette vielle moquette qui était en train de vivre ses derniers instants. Je ne comprendrais jamais comment nous arrivions à créer un désordre pareil alors que nous n’étions que 5. Comme quoi, l’alcool réussit plus ou moins bien aux gens.
Je ne demandais l’autorisation de personne pour aller moi-même me servir dans la pharmacie de la salle de bain, faisant tomber au passage quelques boites de médicaments que je ne pris pas la peine de ramasser, qui me barrait l’accès jusqu’aux comprimés d’aspirine. Je n’avais jamais autant galérer pour ouvrir une pauvre boite en carton, il faut dire que celle-là savait bien se défendre apparemment… Après avoir disposé le cachet contre ma langue, je m’abaissais au niveau du lavabo pour boire quelques gorgées d’eau au robinet et ainsi avaler le comprimé. Et c’est alors que… Non, non. Le mal de tête était toujours là.
Je soupirais bruyamment, complètement exténué d’avoir passé une nuit aussi mouvementé et même très courte, pensais-je tout en regardant l’heure qu’affichait l’écran de mon cellulaire. 8h36, et 14 appels manqués. Je ne pris même pas la peine de consulter mon journal d’appel que je supprimais entièrement l’historique, poussant à nouveau un soupire comme si cela m’avait libéré d’un poids. Enfin, c’est ce que je me disais jusqu’à ce que je sente une masse non identifier sauter brusquement sur mon dos.

« _ Hey Chin ! T’es déjà debout ? , criait alors mon agresseur dans mes oreilles ce qui eut pour unique but de m’agacer qu’un peu plus.
_ Mais ta gueule Junsu! Vas te jeter du balcon si tu veux sauter ! , rétorquais-je sur un ton quelque peu irritant.
_ Ça va, détend-toi… Hm Chin je peux te demander quelque chose ?
_ D’abord descend de mon dos ça m’éviterait de t’en coller une, après j’veux bien t’écouter. »

Il ne tardait pas une seconde de plus, il descendit alors aussitôt de mon dos un large sourire sur le visage. Ce sourire qu’il me faisait tout le temps quand il voulait me proposer quelque chose d’inhabituel. Ce sourire qu’il me faisait tout le temps quand il savait que j’allais dire non. Ce sourire qu’il me faisait tout le temps à chaque fois qu’il savait que je finirais par dire oui.

«_ Bon alors, t’accouche ? , grognais-je tout en me tournant vers le lavabo de la salle de bain afin d’humidifier et rincer quelque peu mon visage.
_ Ce soir on sort ! Tous les 5 !
_ Ah ouais, comme tout le temps quoi, répondis-je sans même lever les yeux, tout en éteignant le l’eau qui s’échappait du robinet.
_ J’ai organisé un gokon, ça peut être marrant !
_ Un… C’est une blague ? »

Non pitié, dites-moi qu’il plaisante ? Un gokon ? Mais il sait pertinent que je déteste ce genre de trucs ! Moi et ce genre d’endroits ça fait deux, je n’aime pas aller vers les autres et je n’aimerais jamais. A croire qu’il veut quand même essayer de me persuader que je pourrais apprécier ce genre de choses. C’était un idiot, un vrai.

«_ Mais ça sera trop cool ! , me lança-t-il d’un ton étonnement joyeux face à ma mauvaise humeur matinale, tout en me donnant un fort coup contre mon épaule qui me fit gémir de douleur, en plus il y aura des jolies filles j’ai fait ma sélection.
_ Ta sélection ? Laisse-moi rire , un petit rire s’échappa d’entre mes lèvres ce qui fit légèrement bouger mes épaules , la dernière fois que tu m’as présenté une nana elle ne m’a pas lâché les basket pendant 6 mois. Non, laisse tomber, je ne viendrais pas. »




Je le détestais du plus profond de mon être, lui et tous les autres. Moi qui pensais qu’on irait passer la soirée en boîte, ils m’avaient bien eu ! Obligé de me mentir pour me traîner dans leur rendez-vous complètement stupide. Je me retrouvais bien bête devant ce café, tout seul car eux étaient déjà tous rentrés pour s’asseoir à une table. Bon et bien… Vu que je suis ici maintenant, autant allé jusqu’au bout. Je réajustais mon bonnet ainsi que mes lunettes sur le bout de mon nez [ clique ! ] tout en soupirant d’exaspération, avant de finalement me lancer pour rentrer dans cet endroit, en direction de la superbe soirée qui allait s’annoncer : génial.
Tout en glissant mes deux mains dans les poches, j’allais vite rejoindre mes amis qui étaient déjà installés autour d’une petite table ronde à laquelle étaient disposées plusieurs chaises encore libre. Sûrement pour les futures demoiselles qui passeraient la soirée en notre compagnie. Je levais les yeux au ciel avant de me laisser retomber sur l’une des chaises, mon dos reposant complètement contre le dossier ; presque allongé. C’est les sourcils froncés et la mâchoire serrés que je dévisageais chacun des garçons, qui eux ne trouvaient rien de mieux à faire que de rire pour se foutre ouvertement de moi.

« _ Fais pas la gueule Chin ! , commença Chaejin à ma droite tout en me tapotant délicatement l’épaule, il m’a montré des photos et elles sont vraiment craquantes.
_ J’m’en branle, j’veux rentrer chez moi.
_ Essayes au moins d’être sympa avec elles. Laisse un bon souvenir de toi à quelques personnes sur cette planète tu verrais, ça te ferait du bien. »

Je ne pris même pas la peine de répondre, tournant mon regard en direction de l’entrée du café qui était située non loin de moi. Je fixais longuement la porte, c’était toujours mieux que de partager leur conversation qui ne m’intéressait pas du tout et qui avait pour but de me taper sur le système. De toute façon, tout allait m’énerver ce soir vu que je n’étais pas venu de mon plein grès.
C’est alors qu’une jeune femme poussait enfin cette fameuse porte, suivit de quelques-unes. J’ouvris de grands yeux tout en ne me gênant absolument pas pour contempler ces filles de la tête aux pieds… J’espérais secrètement que celles avec qui nous avions rendez-vous ce soir serait un peu du même style. La première était d’ailleurs sûrement la plus jolie, même si ses amies étaient toutes aussi fraîches et raffinées. Moi qui étais plongé dans mes réflexions, je fus brusquement sorti de mes songes lorsque Junsu à ma gauche me tapait lourdement l’épaule. Qu’est-ce qu’il avait aujourd’hui avec mon épaule ?! En plus je venais juste d’arriver à intercepter le regard de la miss en question…

«_ Tu les trouves comment ? , me questionna-t-il d’un seul coup.
_ Euh, tu parles de qui ?
_ Celles que tu mattes depuis 10 minutes !
_ Ta gueule, je matte pas. Elles sont plutôt mignonnes…
_ Bon et bien tant mieux si elles te plaisent, t’as rendez-vous avec ce soir !
_ Quoi ?!! »

Alors c’était avec elles que nous passerions la soirée ? Peut-être cela ne se déroulerait pas comme je l’avais prévu et serait si nul que ça… Peut-être même arriverais-je à ne même plus regretter d’être venu ici. Je n’eus pas le temps d’en demander plus qu’il était déjà parti à leur rencontre… Suivit de tous les autres… Je me retrouvais donc le seul assis à cette table, mais je ne bougeais pas. Ils finiraient bien par revenir au bout de quelques minutes.

Spoiler:

Tu te réveillas aux aurores. Tu te préparais et partait pour le lycée. Le temps était correct, mais il faisait un peu froid. Tu sentis alors un poids s’écraser sur ton dos. Tu te tournais et vis une fille de ta classe te tapoter sur l’épaule. Elle te sourit et tu la saluas. Elle te fixa pendant un bon bout de temps. Tu la regardas et lui demandas ce qu’elle avait. Elle te répondit, un sourire ravi sur les lèvres qu’elle t’emmenait, ce soir, à un gokon. Tu souris, et explosas de rire. Elle, restait très sérieuse. Tu ouvris la bouche pour protester mais elle te coupa :

- S’il te plait, s’il te plait, s’il te plait !

Elle prit un air de chiot battu. Tu soupirais et répondis que c’était d’accord, mais que tu ne ferais pas long feu. En fait, elle te devait quelque chose, puisque tu l’avais aidé pour réviser ses examens. Mais vraiment, pourquoi te remercier comme ça ? Une canette à 25 cts aurait été parfaite. Mais un gokon avec des gens bourrés, ce n’est pas vraiment ton truc ! Tu baissas les épaules et le soir, retournas chez toi, enfilas une robe vintage et lissas tes cheveux ; tu étais prête. Ta sonnette sonna ; tu ouvris et vu ta camarade émerveillée. Elle te demanda combien coûtait ton appart. Tu rias et dis que tu n’en savais rien, que tu étais gosse de bourge. Elle acquiesça mais son attention se reporta sur ta tenue. Elle fit une grimace et dit d’un air moqueur :

- Heureusement que j’ai déjà une cible. Histoire que je traîne pas trop près de toi.

Tu observas ta tenue. Tu ne voyais pas ce qui gênait ; tu haussas les épaules. Puis tu la dévisageas, elle, à son tour. Elle avait une robe à paillettes ras-les-fesses , des collants chairs, des bijoux blingbling imitation diamant et une petite pochette à strass qu’elle tenait à la main. Ses cheveux étaient bouclés et elle faisait 24 ans. Bref, toutes les deux, vous sortîtes et prirent un taxi ; direction, un café de la ville.

Tu attendis les amies de cette fille, et tu te sentis nulle avec ta robe style liberty. Tu rougis légèrement quand tu entras dans le café. Plein de garçons te regardaient et tu n’aimais pas vraiment ça. Tu regardais autour de toi et croisas le regard d’un garçon plutôt mignon. Il portait des lunettes et un bonnet bleu. Sa tête était plutôt drôle, et quand tu vis qu’il te contemplait de bas en haut, tu rougis de plus belle. Une bande de garçons vint vous voir et tout de suite, les filles de ton groupe rirent comme des bécasses. Ok, c’était eux, les gars avec qui tu passais la soirée. Tu eus un pincement au cœur, tu aurais voulu voir ce garçon plutôt beau… Et tu étais servie. En fait, vous vous assirent à sa table, et toi à côté de lui. Une des filles te fis un clin d’œil et te dis qu’elle pense qu’il avait eu le coup de foudre. Tu t’assis et contempla le gars. Tu restas muette mais ensuite, tu osas te présenter :

- Heu… Je… M’appelle… Je m’appelle Nam Eun Ji ! J’ai heu… 20 ans et je suis… très chiante ; je pense que tu vas me détester. Dans la vie, j’aime… heu… rien…. Faire chier les gens je pense ? Et toi ?

Tu bus un peu de la bière que l’on t’avait commandée et repris :

- T’es plutôt beau, qu’est-ce que tu fais dans un gokon ?