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 you only live once, but if you do it right, once is enough

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Bae Hye Mi

Bae Hye Mi

i rule the world!

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■ messages : 463
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MessageSujet: you only live once, but if you do it right, once is enough   you only live once, but if you do it right, once is enough EmptyLun 18 Fév - 15:31

you only live once, but if you do it right, once is enough RzwTxPK

Plusieurs auraient pu me dire que j’étais imprudente de faire ce que je faisais. Je le savais que ce n’était pas très raisonnable de me promener durant la nuit dans les ruelles sans être accompagnée. Je n’avais pas l’apparence d’Angelina Jolie alias Lara Croft. J’avais plutôt des airs de famille avec Caillou. Une personne mal attentionnée n’aurait donc aucune crainte à avoir en me voyant. Au cours des derniers mois, je m’étais retrouvée souvent à errer seule le soir. J’en étais rendue là. Je voulais vivre dangereusement pour rendre ma vie un peu plus trépidante. Quelques semaines auparavant, j’avais visionné un film et l’un des personnages déplorait le fait que malgré ses tentatives de provoquer la mort, celle-ci n’arrivait jamais. C’étaient avec des grands yeux globuleux que je m’étais attachée à ce personnage. Je ne pouvais pas le nier. Ma vie était rendue ennuyante. Une certaine routine me suivait. C’est pourquoi je m’amusais à mon tour à taquiner la mort. Je traversais la rue sans regarder de tous les côtés avant de poser le pied sur la chaussée, je me baladais seule le soir et je volais des bonbons aux enfants. Mais pas question d’en parler à quelqu’un! Mes parents m’auraient fait enfermée dans un asile et ma coloc m’aurait acheté un pitbull probablement que j’aurais dû trainer partout avec moi.

Pourtant, avec le dernier événement que j’avais vécu, j’aurais dû me calmer. Bien au contraire. Malgré ce que j’avais vu, malgré le fait que j’avais passé proche de vivre un mauvais quart d’heure, je gambadais encore innocemment dans les rues sombres. Je sortais tout juste d’un club dans lequel j’avais passé ma soirée jusqu’à ce que je décide que j’étais un cas désespéré. J’étais allée dans ce bar avec quelques amies. Celles-ci n’avaient pas chômé avant de se trouver des proies potentiellement bonnes. J’étais restée pendant presque deux heures seule. Je errais d’une place à l’autre en passant par le dancefloor, puis j’allais me commander des verres pour préserver ma joie de vivre. Mais chaque fois que mon regard se posait sur l’une de mes amies qui était en train de faire un traitement de canal à un homme avec sa langue, je soupirais. Je ne savais vraiment pas pourquoi je restais entêtée à l’idée que j’allais pouvoir m’amuser en allant dans un club. C’était toujours le contraire qui se produisait. Même si le bar était plein à craquer et que je manquais cruellement de place pour circuler, il ne m’arrivait jamais de me sentir autant seule. Ça avait le don de me rendre morose.

Mais c’était en faisant la queue pour aller récupérer mon manteau aux vestiaires qu’un faible sourire se dessinait toujours sur mon visage. Seule dans ma tête, je réalisais que j’allais bientôt quitter le club. Comme à mon habitude, je ne disais jamais rien à personnes. Elles étaient beaucoup trop occupées avec leur gros poisson. Enfin, c’était l’excuse que je donnais. En réalité, je jubilais quand je prenais conscience que j’allais encore me faire le luxe d’une petite balade nocturne seulement accompagnée de quelques étoiles très timides dans le ciel. Les risques que je prenais étaient devenue une sorte de drogue. Ce n’était que plus vrai depuis cette nuit-là; il y a une semaine environ.

[…]

Peut-être que les autres filles ayant vécu la même chose que moi auraient plutôt eu le réflexe de s’engager un garde du corps. Qui sait!? Mais pas moi! Pendant une seconde, je m’étais sentie vivante. J’avais ressentie de l’adrénaline en voyant la scène qui s’était déroulée sous mes yeux. Un homme avait tué à froid un autre homme dans une ruelle alors que je rentrais tranquille chez-moi. Il faut dire que ce genre d’agression était fréquent, mais que personne n’en parlait. C’était comme un secret de polichinelle. Tout le monde le savait, mais personne n’en était témoin. Eh bien moi, je l’avais vu. J’étais un témoin visuel. L’assassin au visage qui ne m’était pas étranger, m’avait bien sûr aperçu, car je devais être aussi discrète qu’un joueur de basketball de la NBA dans un rassemblement de nains. Je m’étais alors découvert un talent pour la course de longue piste. J’ignore combien de kilomètres j’avais couru afin d’échapper à l’homme qui m’avait poursuivie, mais durant tout ce temps, l’expression de mon visage avait été changeante. Passant de la grimace au sourire, je m’étais finalement arrêtée de courir lorsque j’étais arrivée proche du Chokollis. Je m’étais ensuite accotée à un des murs extérieurs avant de me glisser contre celui-ci et m’asseoir au sol en tentant de reprendre difficilement mon souffle. Quelques rires de stupéfaction s’échappaient de temps en temps de ma bouche. Je pourrais peut-être devenir la prochaine catwoman. Je venais de voir un homme mourir sous mes yeux et j’avais trouvé cela particulièrement existant.

[…]

Un sourire sadique sur mes lèvres, j’arrivai devant la pute qui prenait les tickets de vestiaires du club. Je lui tendis le mien afin qu’elle puisse aller chercher mon manteau. Ce soir, j’allais encore rentrer seule. Poussant la porte extérieure, je réalisai qu’il ne faisait pas chaud ce soir. Il était environ 1h du matin et j’oubliais parfois qu’à cette heure, le soleil n’était plus là pour réchauffer le fond de l’air. La température n’allait pas compromettre ma ballade nocturne tout de même. Pas question de prendre un taxi pour si peu. Au lieu de passer par les grosses artères principales, je tournai un coin pour emprunter une ruelle et ce n’était nullement dans le but de me raccourcir le trajet, bien au contraire. En passant par-là je devais bien me rallonger d’un kilomètre au moins. Mais ce soir, j’avais la conviction que comme tous les autres soirs, j’allais rentrer sans pépin à mon appartement. J’allais me coucher dans mon grand lit et recommencer une journée banale le lendemain. Voulant me rendre plus anxieuse sûrement, je m’obligeai à me rendre vulnérable. En marchant, je posai mon regard sur mes jambes. Portant une robe très courte sous mon manteau, je me disais que de la remonter un peu pourrait être plus attirant. Je la remontai de quelques centimètres avant de me dire que je pourrais aussi détacher mes cheveux. Ça serait fait une fois rendue chez-moi. Je n’aurais pas besoin de le faire avant de me mettre au lit. Je sauvais du temps après tout. La touche finale fut de sortir mon ipod de mes poches. J’allais camoufler tous les bruits et n’entendre que ma respiration, les battements de mon cœur et mes groupes préférés.

Si je pouvais imager la scène, je dirais que j’étais comme Chin Hwa qu’on aurait attaché au milieu de son groupe de fangirls les plus folles et avec des soucis avec leur libido. Et pourtant, je marchais maintenant depuis plusieurs minutes et rien ne m’était encore arrivé. Mon héros n’allait jamais venir me sauver si aucun grand méchant loup ne venait m’attaquer. J’en convenu donc que j’allais être saine et sauve une fois de plus ce soir. Je décidai de tourner un coin afin d’aller emprunter la rue principale quand je m’arrêtai brusquement. Avais-je imaginé cela? Est-ce que mon instinct me jouait de drôles de tour? Tournant vivement la tête vers l’arrière je regardais pour y voir…rien du tout. La ruelle était sombre et déserte. J’avais pourtant eu l’impression d’entendre des pas. Incertaine je fis quelques pas vers l’avant pour ensuite avoir à nouveau ce sentiment d’être suivie. Et là je flanchai. J’avais provoqué cette peur qui grandissait en moi, mais maintenant que j’avais vraiment l’impression d’être suivie, je souhaitais de tout cœur être ailleurs.

« Il y a quelqu’un? »

Bien sûr, personne ne me répondit. Je me hâtai donc à sortir de cette ruelle, mais la rue qui la croisait n’était pas pour autant très passante à une telle heure. Il y avait malgré tout quelques commerces, comme des bars et des petits stand pour les personnes ayant une faim de loup en pleine nuit. Si je venais à avoir trop peur, je pourrais au moins me réfugier dans l’un d’eux et d’appeler un taxi. Cela me prit environ quinze secondes avant que je cède sous la pression. Impulsivement, je tournai légèrement les talons et je rentrai dans un club que je venais de croiser. À l’intérieur, je remarquai que ce bar était surtout rempli d’hommes. Il n’y avait pas de jeunes adolescentes avec de fausses cartes non plus. C’était un vrai bar. Le genre de place où je pourrais me procurer de la drogue à plein prix auprès du barman. Je faussais vraiment dans le portrait de famille. En regardant tout autour de moi, je me dirigeai vers le bar où je commandai un drink. Je voulais prendre le temps de réfléchir à ce que j’allais faire avant d’appeler quelqu’un en lui disant que j’étais la pire conne et que j’étais convaincue d’être poursuivie.

Tandis que je trempais mes lèvres dans l’alcool, je vis cet homme rentrer seul dans le bar. Cet homme ne m’était pas inconnu. Il vînt s’asseoir de l’autre côté du comptoir et commanda un verre. Je m’étais permis de le fixer quelques secondes pour être certaine qu’il s’agissait bien du gars avec qui je m’étais retrouvée dans l’autobus durant de longues minutes. J’avais ensuite baissée la tête en espérant que mon toupet allait bien cacher mon visage. Je ne voulais pas qu’il vienne à me reconnaître puisque je ne donnerais pas cher de ma peau. Il ne s’agissait pas là de notre deuxième rencontre, mais bien de notre troisième. Au moins, j’avais le mérite de pouvoir dire que je courrais plus vite que lui quand il était temps de sauver ma vie.
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MessageSujet: Re: you only live once, but if you do it right, once is enough   you only live once, but if you do it right, once is enough EmptyJeu 21 Fév - 8:39

[FLASHBACK]

"Je ne le dirais qu'une fois... ils sont où les autres?"

Son regard apeuré se fixa sur lui, alors qu'il restait posté debout, sans broncher. Son assurance, et la détermination dans ses yeux, ne changeraient pas. Non pas ce soir, ce soir il faisait son boulot, et personne ne pourrait l'atteindre. Pourtant, cette lueur lui faisait mal, cette lumière et cette supplication qu'il arrivait à lire dans les yeux de cet homme, lui fendait le cœur. Il avait peur, il savait... sa vie était entre ses mains, ce soir il ne rentrerait pas chez lui. Pour se donner du courage, et de la volonté, il remonta sa main plus haute, pointant avec fermeté l'arme sur le front du pauvre type. Serrant les dents, plus fort, il se fit menaçant, prêt à tout faire basculer, alors qu'au fond il implorait le ciel qu'on lui donne une autre solution. Mais il n'y en avait pas, l'homme était fautif aux yeux de son gang, il n'avait pas apporté la somme demandé, il avait osé se servir et avait tenté de les duper. Pour Il Nam, le crime n'était pas grand, pas assez pour qu'on vole la vie de ce pauvre pantin d'un gourou confortablement installé dans sa chaise. C'était lui qu'on avait envoyé ici ce soir, un type banal qui n'avait rien demandé, qui n'avait pas eut le choix, et s'était retrouvé coincé. Tout comme lui... Il Nam avait l'impression de se voir, tel qu'il avait été lorsqu'il avait tenté de fuir. Il ne savait toujours pas comment, il avait pu prendre la fuite, comment il s'en était sorti, mais il savait que cette chance là ne serait pas donné à l'homme déjà accroupi au sol et implorant son pardon. Ses mots étaient saccadés, ses yeux devinrent humides, avant que des larmes ne coulent sur ses joues rouges. Il Nam ne bronchait pas, aussi froid que le marbre, aussi vide qu'une coquille, il ne montrerait aucun signe de pitié. Pourtant, il espérait... de tout son cœur, il espérait ne pas avoir à le faire. Les secondes s'écoulaient, son air devint plus menaçant, alors que les supplications étaient plus intenses. Au bord du gouffre il voulut se jeter à ses pieds, mais l'américain le repoussa d'un geste brusque, avant de venir le frapper au visage avec son arme. Un deuxième avertissement, mais il ne ferait pas entendre sa voix une nouvelle fois. Il l'avait dit, il ne répéterait pas... Les membres de son gang derrière lui, devinrent impatients, l'un d'eux proposa même d'en finir rapidement, voulant retrouver son lit plus vite ce soir que les autres nuits. Pour eux, c'était facile, normal de prendre une vie et d'arracher un homme à ce monde. Pour Il Nam ça ne l'était pas, ce soir il ne fermerait pas l'œil de la nuit...

[...]

Le coup de feu résonna longuement sur les murs, l'écho se répercutant jusqu'à sa cage thoracique. Un seul coup avait suffit à voir ces yeux pleins de vie, devenir vides... Son cœur saigna au même instant que le sang s'écoulait de la plaie béante de ce crâne fendu. Quelques secondes, courtes mais interminables pour lui, où il réalisait une fois de plus ce qu'il venait de faire. Mais des voix s'élevèrent, plus forte, avant qu'il ne sorte de sa torpeur, et détourne à son tour son regard. Ses yeux fixèrent une silhouette non loin de là, et sans attendre, qu'il dut se jeter à sa poursuite. Sa course folle à travers les rues, l'épuisa bien vite, la drogue n'avait pas un bon effet sur son organisme, et son cœur ne s'était toujours pas remis de ce qu'il venait de faire. Plus agile, et plus maligne, elle réussit vite à le semer. Il la perdit de vue, entendant déjà les exclamations de ses camarades... Est-ce qu'il avait vu son visage? Il réfléchit un court instant, hésitant à donner sa réponse, mais lorsqu'un "non", usurpateur voulut s'échapper de ses lèvres, c'est un "oui", sur et déterminé qui se fit entendre de derrière lui. L'un des leurs, surement même l'un des meilleurs avec qui il avait l'habitude de faire équipe. Son œil aguerri n'avait pas manqué de voir la scène, et de distinguer ce visage angélique dans la nuit noire.

[...]

"Bae Hye Mi, vingt trois ans, hôtesse de l'air"


Ses yeux glissèrent une nouvelle fois sur les lignes qu'il parcourait, une fiche à peine remplie, où était inscrit le nom de cette fille, et quelques habitudes qu'elle avait. Le plus jeune ne s'était pas pressé, bon en informatique il ne voulait pas perdre son temps à la suivre et faire un rapport détaillé. D'un air insolent, il se contenta de jeter la feuille de papier devant l'américain, alors qu'il préparait tranquillement sa dose de cocaïne. Un regard mauvais en direction du jeunot... ce morveux n'attendait rien pour attendre, s'il pensait pouvoir se la jouer avec ses trois mois d'expériences dans le gang. Ils en reparleraient quand il sera confronté à la réalité, et à ce qu'on attendait de lui. Quant à Il Nam, sa tâche était simple, si on lui offrait ce présent ce jour là ce n'était pas pour parler chiffon, mais bien l'invité à éliminer cette fille. Les ordres étaient clairs, il ne fallait pas qu'elle parle, alors il devait la faire taire. L'un d'eux proposa de lui arracher la langue, mais ce sadique idiot, n'eut pas la majorité des votes. Il Nam, lui ne savait pas ce qu'il préférait. On ne lui avait pas demandé de réfléchir, et encore moins de donner son avis. C'est donc ainsi qu'il partit, avec son ordre de mission établi dans son crâne.

Tel un robot, il la suivit le premier jour de la semaine, faisant attention où elle allait, et quelques habitudes qu'elle avait. Il était doué pour se cacher, et filer en douce. Elle n'avait semblé s'apercevoir de rien. Il Nam était réfléchit, il n'avait pas eut envie d'agir trop vite et impulsivement, c'est pour ces raisons qu'il ne s'était pas jeté sur elle à la première occasion venue. A l'observer quelques minutes durant, il avait d'ailleurs constaté que cette fille était étrange. Outre le fait qu'elle écoute de la musique pourrie, aime le chocolat et parle trop, elle semblait avoir envie de flirter avec le danger. Il avait bien cru qu'il n'aurait pas le sale boulot à faire, si elle traversait trop vite, mais... non, manque de pot, elle s'en était sorti indemne.

Ce soir, il n'était pas convié à se joindre aux autres, il avait pour ordre d'en finir avec sa corvée et demain, il pourrait faire ce qu'il voudrait. Chargeant son arme, il la fourra à l'arrière de son pantalon, la coinçant habillement à sa ceinture, avant d'enfiler sa veste, et jouer les toutous égarés. Ce n'était pas le pied de la suivre partout, il assista à ce début de soirée, chiant à son goût, alors qu'il s'interdit d'aller boire un verre. Lorsqu'elle sortit, il la laissa prendre quelques secondes d'avance, avant de la suivre dans la nuit sombre. A travers les ruelles, qui ne lui étaient pas encore tout à fait familière, il resta à une distance convenable, marchant tranquillement et presque à pas de loups. Fixé sur son objectif, il ne fit aucun geste brusque, et pourtant, il la vit subitement s'arrêter à quelques mètres de là. Se stoppant dans sa marche, il s'arrangea pour se plaquer contre le mur, et rester cacher dans la pénombre. Tendant l'oreille, il guetta sa reprise, avant qu'elle ne s'arrête de nouveau, et fasse entendre sa voix peu certaine dans la ruelle. Aucune réponse de sa part, il se fit le plus patient qu'il pouvait avant qu'elle ne décide de bouger et continuer sa route. Ce n'était pas le bon moment, il ne devait pas se précipiter pour rien. Mais, elle était tout de même intelligente, plutôt que de poursuivre son chemin pour rentrer chez elle, c'est dans un bar qu'elle alla trouver refuge. Un endroit plein de monde, mais pas de chance pour elle, Il Nam connaissait bien l'endroit. Peut-être était-elle même tombé dans l'entre du loup, sans le savoir. La laissant entrer, il attendit un intervalle d'une minute, avant de la suivre à son tour, et entrer dans le bar. L'ignorant volontairement, il vint cependant s'assoir non loin d'elle, avant de se commander une boisson l'air de rien. Familier de l'endroit, et du personnels, il échangea brièvement quelques mots pour noyer le poisson un peu plus, avec le barman. Il avait l'air d'un type normal ou du moins il ne donnait pas l'impression d'être là pour elle... et pourtant. En l'espace d'une seconde, il se retrouva tout prêt, un sourire narquois sur les lèvres:

"Comme on se retrouve. Le monde est petit!"

Un rire aux intonations sadiques s'échappa doucement entre ses dents, avant qu'il ne vienne boire une gorgée de son alcool fort. Il ne l'avait pas oublié, seulement de quelle rencontre parlait-il, la première dans le bus... où celle de cette nuit là. Leurs regards s'étaient croisés, il avait espéré rêver, mais il n'en était rien. C'était bel et bien elle qu'il avait vu ce soir là, elle qui avait assisté à la scène et qu'il devait éliminer. Ça ne le peinait pas plus que ça, du moins pas pour sa personne, mais il n'était pas ravi de devoir tuer. C'était ça qui l'embêtait plus qu'autre chose, car à ses yeux elle n'était qu'une fille comme les autres. Détournant les yeux, il prit un air détaché, son verre à la main il s'amusa à regarder le contenu:

"Je me demande ce que tu fiches ici... toute seule. Ce n'est pas un endroit pour toi tu sais?"

Une véritable question, ou alors une simple provocation? Il Nam n'avait pas pour habitude de faire la causette aux personnes qu'il devait éliminer. Mais il n'avait pas non plus pour habitude de boire un verre avec. Pourquoi ne s'était-il pas contenté de l'attendre dehors? A vrai dire, il n'en savait rien, il pensait que ce n'était pas la meilleure solution. Et puis, il n'avait surtout pas envie de se les geler à l'extérieur. Il connaissait aussi très bien l'endroit, et l'arrière de la salle, trop facile d'accès pour s'enfuir de l'autre côté. Qui sait si elle aurait eut la brillante idée de passer par là. Plutôt que de supposer, il préférait être là présent, et surtout instauré une pression permanente sur elle. C'était trop tard, elle était prise dans ses filets:

"Tu devrais faire attention à ne pas te trouver au mauvais endroit, au mauvais moment."


Un regard au coin, pleins de mystère, et une lueur menaçante. Il avait pleinement conscience de faire un sous entendu énorme à la soirée où ils s'étaient croisés. Si elle pensait qu'il resterait de glace, et qu'il ne parlerait pas de ça, elle se gourait. Il le faisait exprès, se disant qu'elle pourrait être la seule à comprendre où il voulait en venir. Il jubilait presque d'avance à voir sa mine se décomposer, et la voir fuir... Le travail serait peut-être plus facile qu'il ne le pensait. Il la laisserait prendre un peu d'avance avant de la rattraper, et la faire taire pour toujours. Avant il devait s'assurer qu'elle n'avait pas été voir la police... Il n'avait pas eut d'écho, mais qui sait si une enquête n'avait pas été ouverte. Manquerait plus qu'elle parle de lui, et il était fini. Détournant les yeux, il but une nouvelle gorgée, plus longue que la précédente, alors qu'il se délectait de son petit numéro. Avec son attitude désinvolte, il pourrait berner tout le monde, mais il y avait une personne qui ne pouvait pas se faire avoir... lui. Intérieurement, c'était le chaos. L'angoisse grandissait en lui, appréhendant ce moment où il devrait se retrouver face à elle et ses larmes. On disait souvent qu'il fallait du courage pour affronter les autres, mais il lui fallait beaucoup plus que du courage pour affronter le regard qu'elle poserait sur lui, cette image qui sans cesse continuerait de tourner dans son crâne, ce visage qu'il n'oublierait jamais... Boire de l'alcool, l'aiderait à brouiller sa vision, avec un peu de chance il arriverait même à oublier cette soirée. Mais il n'y comptait pas beaucoup. Personne de censé ne pouvait oublier...
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MessageSujet: Re: you only live once, but if you do it right, once is enough   you only live once, but if you do it right, once is enough EmptySam 23 Fév - 22:58

Dans ma vie, il m’arrivait souvent de faire de mauvais choix. Je n’étais même plus capable de compter le nombre de fois que j’avais fait une grosse gaffe. Parmi ces idioties je pouvais sans doute compter celle que j’avais fait en décidant de vivre et d’être le petit spermatozoïde le plus rapide du lot. La terre se serrait mieux portée sans moi? En tout cas, c’est ce qu’une vile personne tentait de me faire comprendre je crois. On voulait me tuer. C’était toute suite le pire scénario que j’avais eu en tête, car je suis une fille et qu’une fille ça s’invente les pires choses. D’autre part, j’avais de la difficulté à croire que quelqu’un me voulait du mal. Pourquoi moi? Je n’avais rien fait. Tout ce que je demandais c’était de pouvoir boire ce verre tranquillement. Qui sait, peut-être que j’en prendrais ensuite un deuxième. Peu importe, j’allais mourir et c’était une évidence pour moi. Autant apprécier cette dernière soirée pleinement!

Je commençai seulement à prendre la première gorgée de mon cocktail que j’avais commandé plus tôt quand une personne vînt s’asseoir elle aussi au bar. Cette dernière se commanda à son tour un verre avant de se mettre à parler avec le gars qui servait l’alcool. Je profitai du fait qu’il avait son attention portée sur quelqu’un d’autre pour fixer la personne qui venait de faire son entrée dans le bar. Ce n’était pas un inconnu. Je connaissais ce faux sourire, ce timbre de voix qui est né dans l’hypocrisie. Je reconnaissais aussi son style vestimentaire et son air détaché. 2+2=4. Je me sentais poursuivie et je n’étais pas idiote. Il devait être le coupable. Jamais je n’aurais cru le revoir aussi vite. Il allait me faire quoi? Me briser tous mes membres? Me prendre mon portefeuille? Me tuer peut-être? Bref, il n’était pas là pour me proposer une danse.

Prenant une seconde gorgée, je tentai du mieux que je pouvais de me calmer. Les coïncidences étaient encore possibles. Eh puis, les jumeaux ça existaient aussi. Il m’avait sûrement suivie juste pour m’effrayer et me convaincre de ne rien dire à la police. Un long débat mental se faisait dans ma tête. Mon esprit me criait que j’étais bipolaire tandis que mon côté malicieux me proposait de me sortir de ce mauvais tracas toute seule. Est-ce que c’était déloyal aux Etats-Unis d’attaquer une femme? Ma pensée n’alla pas plus loin quand j’entendis cette voix maintenant si familière se faufiler jusqu’à mes oreilles.

« Comme on se retrouve. Le monde est petit! »

Il était un petit comique lui! Enfin, un mauvais petit comique car son commentaire ne faisait rire que lui. Je me permis néanmoins un sourire hypocrite pour cacher ma vraie expression. De la peur? Sûrement. En tout ca je ne pouvais pas cacher le long frisson qui m’avait parcouru tout le corps à cet instant. Si cela se bousculait dans ma tête au niveau de mes émotions, mon plan d’attaque lui serait très clair. Pas question d’en déroger. J’allais faire mine de rien. Je me contentai de laisser filer entre mes lèvres un simple « tu en as mis du temps» en faisant référence à la fois lointaine où on s’était vus dans l’autobus tandis que dans ma tête je pensais plutôt au fait qu’il avait mis une semaine à me retrouver après la soirée du meurtre. J’aurais cru qu’il aurait été plus rapide. Il avait sûrement eu un empêchement ailleurs. Ses soirées avaient dû être amplement occupées avec de jolies grandes idiotes qui finissaient dans son lit. Oui j’avais une bonne impression des garçons.

« Je me demande ce que tu fiches ici... toute seule. Ce n'est pas un endroit pour toi tu sais? »

Et le voilà repartit. Il s’imaginait vraiment me connaître? J’avais le droit d’aller où je voulais à ce que je sache puisque c’était un endroit public. La rue aussi était un endroit public. Il aurait mieux fait de commettre son horrible meurtre ailleurs. Ça je n’allais cependant pas lui dire. Je préférai plutôt ne pas lui répondre en me focalisant sur mon verre. Est-ce que c’était sage de boire dans un pareil endroit quand on fait 1m63? Au moins ce bar miteux m’avait sauvée de la ruelle. Puis, je tournai la tête pour essayer de deviner sur son visage quelle serait sa prochaine réplique. Il ne semblait pas énervé, tendu ou même de mauvaise humeur. Et le problème était bien là. Cet air qu’il avait me laissait croire qu’il avait la situation bien sous contrôle et qu’il était content de me voir. Dans l’autobus, il était pratiquement l’opposé. Sa joie aurait été que le transport en commun me roule dessus plusieurs fois. Après un trop long moment d’attente, je daignai finalement lui dire de nouvelles paroles.

« J’avoue ne pas avoir l’habitude de cet endroit et si tu es ici le même soir que moi, alors c’est que tu devais me chercher désespérément. Je ne savais pas que je t’avais fait autant d’effet dans l’autobus la dernière fois! »

Encore un essai de lui faire croire que je ne savais rien de rien sur l’autre soir. Rien n’était perdu. Il devait en connaître des tas de filles idiotes et naïves et donc être habitué aux filles insouciantes et innocentes. Ça devait être mon seul avantage. Il ne savait pas ce que j’avais vu. Il ne savait pas si j’avais déjà parlé et il ne savait pas si j’avais vu son visage ce soir-là. Je dois dire que le rôle de l’aguichante et ignorante m’amusait au plus au point et j’acceptai avec joie de le jouer avec mon compagnon de beuverie.

« Tu devrais faire attention à ne pas te trouver au mauvais endroit, au mauvais moment »

Une fois de plus, je fis mine de ne pas comprendre sa double référence. Je lui fis croire de par mon regard que je n’étais aucunement intimidée bien au contraire. Je voulu qu’il pense que j’avais pris son dernier commentaire comme une technique de drague. Un regard en coin, je lui réservai mon sourire charmeur et à la fois intrigué. Lui, il essayait bien sûr de me rendre craintive, mais il n’en était rien. Peu à peu, je retrouvais doucement cette adrénaline que je ressentais durant des situations comme celle-ci. Ne savait-il pas que j’aimais flirter avec le danger? Je vins à l’imiter quand il porta son verre à ses lèvres. Il acceptait de boire à mes côtés? C’est parfait puisque j’en avais un peu marre de mes amies qui m’avait abandonnée pour des mecs. Je n’allais plus être seule. Certains pourraient dire que je suis folle de rester collée à l’homme de l’autobus quand j’ai des doutes sur ses intentions, mais au moins ainsi, je savais qu’un autre homme du bar ne pourrait pas me tuer. Chacun son tour, un homme à la fois! Je me voyais déjà comme un os à chien. Pas question de partager avec les autres, mon gros pitou me voudrait sûrement pour lui seul.

Cherchant le courage de mettre à exécution mon plan complètement imbécile et risqué, je calai le reste de mon cocktail, du moins ce qu’il en restait avant de pousser le verre loin de moi. Je passai timidement le bout de ma langue sur mes lèvres pour récupérer le reste d’alcool avant d’afficher un grand sourire. Puis je levai quelque peu la main afin d’attirer l’attention du barman. Mon courage j’allais le trouver dans les consommations! Je lui demandai de me faire un pichet de bière et d’y rajouter deux nouveaux verres. Il me tourna le dos après avoir ramassé mon argent et je me regardai mon joyeux chien-chien. Il n’allait tout de même pas refuser de l’alcool!? Je cherchai dans ses yeux une approbation quelconque qui ne vînt jamais. Il était assez froid. Il aimait rire de ses blagues, mais tout ce que moi je ferais ne l’amuserait pas. Je roulai les yeux et ils terminèrent leur course sur le petit bol qui contenait des peanuts. Posant l’index sur le rebord du bol pour attirer les arachides vers moi, je les glissai entre l’homme et moi. Je les pointai avant de lui demander s’il savait que c’était la chose la plus répugnante dans un bar; le bol de peanuts. Même les toilettes devaient être plus propres. Puis, un peu venant de nul part…

« Tu aimes vivre dangereusement? Pas Cap’ de manger une seule de ces peanuts! »

Je doutais grandement que cela allait empoisonner mon tueur et que j’allais ainsi dormir paisiblement dans mon lit cette nuit, mais ça m’amusait de tester les limites de l’homme rencontré dans l’autobus. Pour ma part, il était bien sûr hors de question que je mange une seule de ces saletés. C’est pourquoi, reprenant mon air hypocrite, je me tournai vers mon manteau posé sur le dossier de ma chaise en annonça à mon chien de poche qu’il était chanceux. La seconde d’après, je sorti un emballage de barre nutritive à saveur de fraise. Je la déposai sur la surface du bar avant de croiser mes bras sur celle-ci. Je regardai ensuite mon pitou, avant de poser mes yeux à nouveau sur la barre aux fraises. Je répétai l’action deux trois fois avant de briser le silence.

« Tu ne l’as veux pas? Ahh je préfère sûrement me la voler. Comme ça c’est trop facile? Très bien! »

D’un geste rapide, je récupérai la barre tendre que j’ouvris. Je savais bien que c’était interdit de manger de la nourriture qui provenait de l’extérieur du bar, mais en quoi un règlement stupide me ferait plus peur que l’homme à ma gauche? Et puis, je ne sais pas pour lui, mais moi j’avais toujours faim quand je sortais boire. Le fait de jouer à la brebis qui se fait poursuivre par un méchant loup m’ouvrait aussi l’appétit. Le barman arriva finalement avec le pichet et les deux verres tel que convenu. Il me réserva un mauvais regard quand il vit ma barre tendre dans ma bouche. Je m’empressai alors de la mettre dans la bouche de monsieur autobus sans qu’il ne prévoie le tout. Je le réprimandai en lui disant que c’était interdit de manger de la nourriture qui ne venait pas de la boîte. Je lui laissai donc la barre qu’il retira aussitôt de sa bouche. Pour ma part, je me penchai vers le barman avec mon air de gamine. Je lui demandai s’il faisait des pizza ici et qu’il pourrait la mettre sur la note de mon ami. Un peu bête, tout ce que j’eus le droit fus un panier de popcorn froid qu’il fit apparaître de sous son comptoir. Je fis un regard noir au barman qui se tourna tandis que je mettais lentement un maïs soufflé dans ma bouche.

« Il n’est pas très gentil ton ami barman. Vous êtes de la même famille? Non parce que je reconnais le même air sur votre visage qui…. »

Ça ne valait pas la peine que je termine ma phrase. Il ne voudrait sans doute même pas connaître la suite. J’eus un rire nerveux avant de lui demander s’il aimait le popcorn. J’aurais peut-être dû lui laisser le temps de répondre à ma première question, mais j’enchaînai aussitôt avec une seconde. Je lui demandai s’il aimait jouer au pool. Je lui avouai que je me débrouillais et que le perdant devrait me payer un hot dog. Je continuai en vendant mon amour pour les hot dog. Ce n’était pas bon pour la santé, mais au moins ce n’était pas cher. Il n’aurait pas à débourser trop pour me nourrir, car oui je voyais déjà ma victoire prochaine à ses dépends. Afin de l’obliger à accepter mon offre de jouer au pool, j’optai pour la menace en lui apprenant que mes parents l’avaient trouvé très grossier l’autre soir durant le repas et qu’il devait se faire pardonner auprès de moi. Bien sûr, il n’avait jamais mis les pieds chez-moi. Le contraire m’aurait bien surpris puisque je ne connaissais même pas son nom. C’était la moindre des choses non. Sans plus attendre, je pris le pichet et mon verre de bière en oubliant de prendre mon manteau pour me diriger vers la partie du bar où se trouvaient les tables de billards. Je posai l’alcool sur une petite table près de la table que j’avais choisi et j’accueillis d’un sourire mon ami chien de poche quand je le vis marcher dans ma direction. Il acceptait le challenge?

«Tu aimes le pool alors! Ou peut-être que c’est pour les hot dog plutôt que tu joues? »

Il fallait le mentionner, autant lui que de mon côté, je décelais en nous deux une patience olympienne. Je retardais mon envie d’aller dormir et lui retardait…euh il retardait quoi en fait? Peu importe, aucun de nous n’avait mis les pieds dans ce bar pour se disputer une chaude lutte au billard. Je plaçai les boules de couleurs comme il se doit avant de retirer le contour en plastique noir qui retenait en place le jeu. Prenant un bâton, je regardai mon petit chien-chien et lui demandai s’il voulait briser le tout. Je n’aimais pas commencer et j’étais convaincu que l’homme à l’autobus avait plus de doigté que moi pour bien disperser les boules. Un petit rire à cette pensée que je camouflai en buvant une gorgée de bière.

« Comment as-tu fait pour me retrouver? Tu dis que je ne suis pas au bon endroit au bon moment, mais j’ai l’impression que tu as tout calculé ça. Avoue! Avoue que tu étais impatient à l’idée de jouer au billard contre moi! »

J’avais dit le tout alors qu’il s’était penché tout juste au dessus de la table de pool; prêt à jouer son coup. L’avais-je déstabilisé dans son élan? Mon verre me servait grandement en tout cas pour cacher mon visage. Derrière, je dissimulais un petit sourire malin. Est-ce que c’était normal d’y trouver autant de plaisir quand on joue avec la mort?
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MessageSujet: Re: you only live once, but if you do it right, once is enough   you only live once, but if you do it right, once is enough EmptyVen 1 Mar - 8:07

Etre patient était une qualité dont il pourrait se vanter, du moins dans sa vie nocturne. Face à des clients chiants comme au possible à son travail de jour, il revoyait à deux fois ses priorités et faisait savoir au monde entier qu'il en avait ras le bol d'attendre. Il ne comprenait pas ces gens qui hésitaient autant, entre deux kilos de graisses ou deux et demi, finalement la différence était minime. Il ne se gênait pas pour leur dire, n'ayant pas sa langue dans sa poche, Il Nam se la jouait provocant et méchant. Il se fichait de faire de la peine à la pauvre petite grosse qui mange trop de fast food, la vie était bien plus difficile que ça, et il pensait même leur rendre service en étant odieux. Au moins avec le temps, leur caractère se forgerait, et qui sait un jour peut-être que ces personnes, écraseraient les types comme lui? Il n'en doutait pas d'ailleurs, car eux avaient un avenir qui s'ouvrait, quant à lui, le sien se refermait petit à petit, avant qu'il ne le serre comme un étau et ne finisse par l'étouffer. Il n'était pas dupe, Il Nam ne vivait pas, il survivait depuis des années déjà. Et si son destin l'avait conduit ici ce soir, alors il ne broncherait pas et suivrait ces lignes déjà toutes tracées. Il ne pensait pas que le hasard existait, non sa présence ici était bien une preuve en soit. Il devait y être, car on lui avait demandé. Certains dirait qu'il était lâche, et incapable de prendre ses propres décisions, mais entre tuer et mourir, le choix était vite fait. Qu'on le traite d'imbécile ou d'égoïste, mais il ne partirait pas de ce monde avant d'avoir vengé Jun. Tout n'était qu'une question de temps, et une question de volonté. Un jour il savait qu'il obtiendrait ce qu'il voudrait... Il fallait être patient, laisser faire le temps, et s'en sortir comme il pouvait. Ne voulant donc pas disparaitre tout de suite, il préférait faire ce qu'on attendait de lui. Et si pour vivre il devait se débarrasser de cette Hye Mi, alors il le ferait, sans même hésiter. Appuyer sur la gâchette était facile après tout, qu'importe les remords, et les souvenirs, vivre avec des images terribles faisait parti de son quotidien, ne pas fermer l'œil de la nuit, y penser jusqu'à en avoir la nausée... Oui, finalement, il connaissait déjà la douleur et la hantise, d'autres de plus ne changerait rien à l'existence qu'il menait. Demander pardon ne faisait pas partie de ses priorités, il vivait dans le pêché, et ce depuis des années.

Ses pas assurés, l'avaient finalement mené à sa proie. Fragile, et seule, il savait qu'elle ne ferait pas long feu ici ce soir, pourtant il n'allait rien précipité. Parce-que le but n'était pas de se faire remarquer pour avoir de nouveaux problèmes. Non ce qu'il voulait c'était se débarrasser d'elle, dans une discrétion d'étonnante. Personne ne remarquerait peut-être qu'elle avait disparue? Il ne savait pas, sa famille surement, mais il doutait qu'elle ait un carnet d'adresse aussi long que celui du président. Lui moqueur? Bien sur, et cette remarque le faisait doucement rire. Il se trouvait drôle, en étant sadique de la sorte, mais il n'allait pas s'en vanter. Au départ, il voulait juste l'approcher en douceur. Il savait qu'il parviendrait à ses fins, rien ne lui résistait jamais, et ce n'était surement pas cette petite hôtesse de l'air qui allait changer la donne. Elle ne semblait pas ravie d'être tombée sur lui, mais il pensait qu'elle aurait pu tomber sur pire. Elle avait au moins le mérite d'avoir à faire à lui, dans son gang certains étaient plus cruels que d'autres et plus avides d'enlever des vies. Il Nam n'était pas un sadique à proprement parlé, il avait beau se moquer des autres, faire croire l'inverse, au fond il ne s'amuserait pas de longues heures interminables en la torturant. Plus vite cela serait fait, plus vite il serait débarrasser de son "fardeau". Elle laissa filer quelques mots d'entre ses lèvres, alors que lui se demandait à quels moments elle pouvait faire référence. Avait-elle espérer qu'ils se recroisent? La question ne se posait même pas, c'était évident! L'américain avait le don de marquer les esprits, d'une bonne ou d'une mauvaise façon qu'importe. Il était certains qu'elle avait pensé à lui toute la soirée de leur première rencontre, en songe peut-être bien, quant à la deuxième, c'était dans ses cauchemars qu'il avait dut la hanter. La situation était plus incongrue finalement, il avait beau la suivre depuis quelques jours, il n'aurait pas pensé qu'elle se réfugierait dans l'entre du loup. Soit elle était idiote, soit complètement naïve, à savoir que les deux n'étaient pas vraiment flatteur pour elle. Ce n'était pas une bonne idée qu'elle soit ici, elle risquait gros, mais autant dire que le seul qu'elle avait à craindre c'était bel et bien lui.

« J’avoue ne pas avoir l’habitude de cet endroit et si tu es ici le même soir que moi, alors c’est que tu devais me chercher désespérément. Je ne savais pas que je t’avais fait autant d’effet dans l’autobus la dernière fois! »


Argh, c'est qu'elle en avait de la répartie, elle n'était peut-être pas aussi fade qu'il l'aurait pensé, mais il lui en fallait plus pour le toucher. La regardant imperturbable, il se permit tout de même de laisser échapper un rire amusé par sa remarque. L'idée était complètement folle, elle ne devait pas prendre ses rêves pour des réalités, c'est d'ailleurs ce qu'il aurait voulut lui dire, mais Il Nam préférait se taire, et juste détourner les yeux un sourire aux lèvres. Son attitude, ne laissait rien paraitre quant à ce qu'il pensait, avait-elle vu juste, ou alors se moquait-il d'elle? Il adorait jouer sur les deux tableaux, il n'y avait rien de pire que quelqu'un qui vous laisse tout imaginer de ce qu'il pense. Au lieu de ça, lui préféra venir la provoquer en faisant référence à leur deuxième rencontre. Cependant, elle n'eut pas réellement la réaction qu'il aurait pensé voir. Si il s'était imaginé la voir tressaillir un peu, c'est une toute autre attitude qu'elle aborda. Un regard au coin accompagné d'un sourire charmeur, qui le laissait finalement dubitatif. Si lui tentait de la menacer, elle semblait prendre cela à la légère, ce qui était finalement plus troublant qu'il ne l'aurait pensé. Mais il n'allait pas se laisser avoir, elle essayait surement de se la jouer, mais personne ne pouvait le berner de la sorte, il était certains qu'elle devait avoir la trouille de le voir là... A moins qu'elle ne l'attendait?

Troublée quelques secondes par sa propre question, il fut un peu surprit de la voir commander un pichet de bière, à croire qu'elle comptait s'éterniser ici. Mais ce qui était encore plus agaçant, c'est qu'elle en prenait pour deux. Soit, si elle voulait rester en sa compagnie, il n'allait pas s'en priver, il pouvait bien profiter aussi. Peut-être chercherait-elle à gagner du temps, mais l'issue serait la même quoiqu'elle fasse, et quoiqu'elle dise. Lui jetant un bref coup d'œil, il jeta un regard plus intéressé au barman qui s'attelait à aller chercher les boissons. Il se fit presque surprendre en entendant de nouveau la voix de Hye Mi se faire entendre pour lui parler de...peanuts. Il était si surprit, qu'il en aurait pu en sourciller, mais au lieu de ça, il lui jeta un simple regard, alors qu'il avait l'air de s'en fiche comme de sa première paire de gant. Non mais sans rire, était-elle vraiment en train de le mettre au défi pour ces cacahuètes? Il ne la trouvait déjà pas très nette lorsqu'il l'avait rencontré dans le bus, mais là c'était finalement pire que tout. Il ne savait pas si elle était vraiment idiote, ou alors juste... surprenante? Comment la qualifié, c'était plutôt difficile selon lui, il ne la connaissait pas d'ailleurs, mais pour sur qu'elle ne faisait pas toujours ce qu'on attendait d'elle. Finalement, il ne répondit rien, parce qu'il trouverait ça idiot de rentrer dans son petit jeu, lui était bien au dessus de ça... Du moins, c'était ce qu'il tentait de faire croire. Mais la vile personne qu'était cette fille, vint subitement lui mettre un appât de choix sous le bout du nez. Une sublime barre au chocolat fourrée à la fraise. Autant dire qu'il pourrait se faire damner pour une de ces gourmandises. Le savoureux mélange chocolaté et fruité, le rendait toujours dingue, surtout lorsqu'il s'agissait de fraise. Il n'en croyait pas ses yeux, comment avait-elle fait pour savoir une telle chose? Il Nam ne croyait pas aux coïncidences et pour le coup, il en venait même à penser qu'elle aussi avait réussi à se renseigner sur lui. Mais c'était complètement idiot.... pas vrai? Il ne savait pas trop quoi dire, ni comment réagir, malgré qu'il restait de marbre, son regard osa tout de même à plusieurs reprises se poser sur cette barre chocolatée.

« Tu ne l’as veux pas? Ahh je préfère sûrement me la voler. Comme ça c’est trop facile? Très bien! »

Une provocation? Elle osée faire ça? C'était à ne plus rien comprendre à ce qui se passait. Il avait beau tenter de jouer les impassibles, il se rendait compte qu'elle était en train de le faire tourner en bourrique avec son histoire de barre fruitée. Pas le temps de réagir ou de dire quoique ce soit d'ailleurs, que le barman s'arrangea pour venir leur apporter le pichet. Quant à Il Nam, il se sentait troublé, plus qu'il ne fallait d'ailleurs. Il allait devoir se remettre d'aplomb, si il voulait garder le dessus, mais cette fille était vraiment... bizarre? Le mot n'était peut-être pas bien choisit mais il ne savait pas quoi penser d'autre. Pourquoi n'agissait-elle pas comme toutes les autres, qu'elle prenne peur, et tente de s'enfuir au lieu de lui payer une bière, fanfaronner avec sa barre, et désormais lui parler de pool. Bon sang, qu'est-ce qui clochait chez elle? Plus les minutes passaient, et plus il se demandait si il n'était pas en train de jouer un mauvais remake de film de gangsters. Il n'en croyait pas ses oreilles, mais au lieu de se laisser démonter, il préféra la laisser parler toute seule, tandis qu'il levait les yeux au ciel, pour venir se servir un verre de bière. Cette fille parlait trop, il n'était pas sur de tenir si elle continuait autant qu'il l'achève maintenant. L'écoutant d'une oreille, il l'entendit vaguement parler de ses parents, pour une nuit qu'il avait déjà oublié. Ah oui, c'était pour cette fameuse rencontre et ses provocations. Il avait déjà zappé tout cela, mais puisqu'il voulait qu'elle se taise, il allait accepter son offre. De toute façon, il était plutôt bon à ce jeu, et puis la situation pouvait devenir intéressante. Du moins, si elle arrêtait sans cesse de passer d'un sujet à un autre. Finalement, il vint à la suivre, mais lorsqu'elle osa lui poser la question, il ne se fit pas prier pour lui répondre du tac au tac:

"Non, peut-être que comme ça au moins tu vas te taire!"

Il lui offrit son plus beau sourire arrogant qu'il avait en magasin, avant d'attraper son verre et s'approcher du billard. Il y avait beaucoup joué lorsqu'il était avec ses amis. Depuis qu'il vivait en Corée, il n'avait pas eut l'impression d'en avoir le temps. Il ne donnait pas l'air de garder le dessus sur la situation, et malheureusement il en avait bien conscience. Seulement, cette fille pouvait tenter n'importe quoi, il réussirait ce qu'on attendait de lui. Les moments d'égarement, étaient de courte durée, il fallait juste qu'il s'adapte à sa "cible". Il avait du mal à la cernée, voilà pourquoi il ne parvenait pas à garder un œil sur tout. Il ne dit rien de plus, se contentant d'aller donner le premier coup avant que les boules ne se dispersent dans un joli bruit sourd. Bien entendu, c'était sans compter que la jeune femme vienne une fois de plus briser le silence. Encore penché sur la table, il releva doucement les yeux vers elle, avant qu'une lueur malicieuse et provocante ne de dessine. Un sourire au coin des lèvres, il se redressa lentement, détournant le regard que quelques secondes pour lui faire un signe quant à la table de jeu. Il préférait la laisser jouer, tandis que lui reprenait sérieusement le contrôle de la situation. Se faufilant tranquillement derrière elle, il se pencha à son oreille pour venir lui souffler:

"Je l'avoue... je t'ai suivis jusqu'ici Bae Hye Mi."

Il fit exprès de faire courir son souffle sur sa peau, pour la faire frissonner, et il l'espérait tressaillir. Se reculant tout aussi lentement, il garda son air assuré, sans pour autant dévoiler plus qu'un sourire, sans grande émotion. Impossible de savoir s'il était heureux, moqueur, menaçant ou autre. Il Nam était doué pour jouer avec ses expressions, cela lui permettait de garder un tas de choses pour lui, et de ne pas à avoir en dire. Il savait pourtant, qu'il avait dut la déstabiliser, tous les deux malgré qu'ils se soient vu deux fois, ne s'étaient jamais échanger leur noms. Et ce n'était certainement pas en pleine course qu'il lui avait demandé le sien. Sa révélation devait être perturbante, car le pire dans ce qu'il lui confiait c'est qu'en plus tout ça été vrai. Oui, il l'avait bel et bien suivi, allait-elle le croire ou penser qu'il se moquait d'elle? Il n'en savait rien, lui cherchait juste à lui faire peur, et il était certains qu'il y parvenait. Se postant sur un côté de la table, il l'observa avant de détourner les yeux, et tendre sa main pour attraper son verre. Le glissant habilement jusqu'à ses lèvres:

"Je me demande si t'es idiote ou juste inconsciente. Mais je pense en fait que tu dois avoir un peu des deux."

Etait-il en train de l'insulter? Un peu, mais pas totalement, ce qu'il cherchait à faire surtout c'était la déstabiliser. Si elle voulait jouer, il allait jouer, mais elle serait la perdante. Il était bon pour les jeux, pas forcément pour le billard, en fait lui préférait jouer avec la vie. C'était là tout ce qui lui restait pour avoir un semblant d'existence. Lui jetant un regard amusé, il but une longue gorgée de sa bière, avant de garder un sourire insolent à ses lèvres. Déposant son verre sur le recoin, il se pencha alors sur cette dernière avant de s'accouder. Son visage plus proche de celui de la coréenne:

"Ne joues pas les innocentes, je sais que c'était toi."

Son ton plus bas, restait assuré, avant que cette fois-ci, son air devienne plus menaçant. Fronçant les sourcils, il la regarda quelques instants, alors qu'il semblait agacé. Oui, agacé qu'elle tente de le prendre pour un idiot, elle n'avait pas encore compris que celui qui avait les cartes en mains c'était lui. Il avait bien remarqué son petit manège, cette façon qu'elle avait d'insister autant sur cette rencontre dans l'autobus, et ces changements de sujets à répétitions. Elle tentait surement de noyer le poisson dans l'eau, mais pas de chance, lui parmi l'océan, il était un requin, un de ceux qui traque sa proie jusqu'à l'avoir tuer! Evidemment, lui parlait de cette nuit, celle où elle l'avait surprit dans une ruelle. Il savait très bien qu'elle l'avait vu, et que c'était elle, elle pourrait lui faire gober n'importe quoi, ils étaient plusieurs à l'avoir aperçu... ou du moins surtout un. Se redressant, il prit un air plus neutre, voir même détendu, avant de fourrer sa main dans sa poche, et appuyer l'autre sur sa quille... Il ne dirait rien de plus concernant cette nuit là, non parce-que être trop explicite, c'était selon lui moins amusant. Lorsque ce fut à son tour de jouer, il se garda un autre commentaire dont lui seul avait le secret:

"On peut faire ça vite, ou prendre son temps. Je te laisse choisir..."

Il se pencha, se préparant pour jouer, mais il semblait attendre réellement sa réponse. Parlait-il donc de leur partie ou bien d'autre chose? C'était évident, il s'amusait encore avec ses phrases à doubles sens. Il était persuadé qu'elle comprendrait, mais pas la globalité. Il ne lui avait pas clairement dit qu'il devait la tuer non plus! Mais il aimait laisser planer le doute, avec ça il réussirait à la faire tourner en bourrique et il trouvait ça drôle. Donnant finalement un coup dans les boules, il les fit teinter d'un nouveau son sourd, avant qu'il ne vienne faire le tour de la table. Comme par hasard, il choisissait le côté de Hye Mi, et il s'arrangea pour être proche d'elle. Un peu trop d'ailleurs, assez pour qu'il se permette subitement de poser une main à sa taille:

"A moins que tu ne préfères prendre un joker?"

Il laissa de nouveau courir son souffle sur elle, avant de frôler la peau de sa joue du bout des lèvres. Elle n'avait surement pas idées de tous les sous entendus qu'il venait de lui faire. Evidemment, comment pourrait-elle se douter que son surnom au sein de son gang était "Joker"? Il n'était pas idiot, il savait pertinemment qu'elle ne comprendrait pas toutes les nuances de ses propos, mais c'était justement ça qui était drôle. Il lui faisait pourtant une belle proposition, vu ce qu'il avait observé au court des derniers jours, la jeune femme n'avait pas une vie trépident et il n'avait vu aucune trace d'un homme à l'horizon. Il pourrait lui offrir une belle nuit avant de la tuer... Hum, malgré qu'il pense ainsi, il n'en restait pas moins humain, ce n'était qu'une façade et un moyen de ne pas perdre pieds. Il était désolé que cela soit à sa dépends, mais c'était elle, ou lui! S'amusant de sa propre attitude, il laissa échapper un rire moqueur, avant de frapper de nouveau. Il n'était pas certains qu'il gagnait des points auprès de sa partenaire, mais au moins il menait le jeu, et ça lui plaisait:

"Alors ton choix? Moi j'ai toute la nuit..."

Il arqua un sourcil, avant qu'un sourire ne se dessine au coin de ses lèvres. Il semblait la mettre au défi, pourtant, il était surtout amusé. Il avait insisté sur le "moi", histoire de lui glisser quelques indices quant à sa présence ici. Se douterait-elle de ses sous entendus? Il en doutait, et une fois de plus c'était amusant pour lui. Il la perdait, se jouait d'elle, et la baladait comme il le pouvait. Contrairement à elle, évidemment lui avait toute la nuit, la jeune femme ne pouvait pas savoir que c'était lui qui décidait de son avenir. Il n'était pas à l'aise dans l'exercice pourtant, mais c'était difficile à croire quand on le voyait agir ainsi.
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Bae Hye Mi

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MessageSujet: Re: you only live once, but if you do it right, once is enough   you only live once, but if you do it right, once is enough EmptySam 9 Mar - 14:06


Qu’est-ce que ça aurait été si comme mes amies j’avais réussi à me trouver un gars assez attirant avec qui j’aurais passé le reste de la soirée? Qu’est-ce que ça aurait eu l’air comme fin de journée si je n’avais pas décidé de quitter seule le premier bar dans lequel j’étais plus tôt. Je ne pouvais pas lire dans ma boule de Crystal la réponse, mais je me doutais bien que le portrait devait être très différent de ce que j’étais en train de vivre là à l’instant alors que ce garçon rencontré dans l’autobus brisait le jeu en dispersant les boules de billard partout sur la table. Je regardai ce dernier en n’enlevant pas de mon visage mon air rempli de malice. C’était complètement stupide, mais je prenais la situation comme une partie de jeu vidéo. Dans ma tête, si je faisais une erreur, j’aurais un Game Over et je n’aurais qu’à sélectionner le Retry. J’en oubliais que la vie n’était pas tout à fait ainsi. Ce qui clochait dans mon histoire à moi c’était le fait que je n’avais pas d’allié. Oui vous savez, un allié comme Luigi est à Mario et Ondine à Sacha ou encore Zelda à Link. J’analysais toujours du regard mon compagnon de soirée, mais cette fois je le regardai de haut en bas à quelques reprises avant d’en venir à la conclusion qu’il n’était pas un acolyte. Il ne serait pas mon Robin. Il serait plutôt le Joker. Et moi Batman, je me devais de me sortir seule de ce pétrin. Toutefois, de ce que j’avais compris dans les anciens films du héro chauve-souris, c’est qu’il avait l’habitude de parler longuement et de s’amuser un peu avec le Joker. C’étais son plus grand rival, mais si les fanfictions existaient dans ces années là, je suis convaincue que j’aurais pu retrouver sur internet toutes sortes d’histoires yaoi entre le chevalier noir et l’idiot au rire fort. Bref, il était le joker et moi batwoman! Voilà à quoi Bae Hye Mi pensait lorsqu’elle regardait un homme jouer au pool. On ne peut pas dire que je suis ordinaire. Une de mes amies auraient plutôt profité du moment pour examiner le beau fessier bien ferme de l’homme. Moi je me faisais des films en m’imaginant déjà passer au prochain level.

À bien y penser, il avait franchement bien le look du Joker. Peut-être pas physiquement, mais psychologiquement c’était tout comme. Bon, il était bien moins bavard et espiègle. Il ne s’habillait pas en clown non plus et il ne pensait sûrement pas à un plan diabolique pour contrôler la ville. Mais, il aimait bien se moquer de moi! C’était une seule ressemblance en commun, mais tout de même c’était déjà ça! Et puis c’était toute une ressemblance! Il semblait aimer jouer avec le monde. C’est à cette seconde que je me rappelai que dans les films que j’avais vus, le Joker était souvent accompagné d’esclave du mal. Je relevai alors la tête en me demandant qui étaient ses complices. Le barman peut-être!? Il n’y avait aucun doute! Il devait cacher sous son habit de travail, celui du gang de méchants. Mes yeux se promenèrent un peu dans la place jusqu’à ce que je croise ceux de mon Joker préféré. Il venait à peine de jouer son premier coup et il se relevait. Quoi ça ne faisait que 2 secondes que je me faisais tout ce scénario dans ma tête. Le temps ne passait pas très vite. Avait-il en sa possession une machine à voyager dans le temps? Je vins à me rappeler ce que je venais tout juste de lui dire quand je vis son sourire. Il regarda ensuite la table comme pour me faire comprendre que c’était à mon tour. Je me redressai alors complètement en réalisant qu’il avait bien raison. Je déposai mon verre sur le bord de la table de pool et je pris un bâton sous la table. J’eus des frissons qui me parcourent le corps quand je sentis son souffle près de mon oreille.


« Je l'avoue... je t'ai suivis jusqu'ici Bae Hye Mi. »

Je tournai vivement la tête vers l’arrière pour le regarder en perdant un peu mon air de fille confiante. Je n’avais jamais remarqué qu’il était tout juste derrière moi. Moi qui le croyait à au moins 1 mètre, voire 2, derrière moi! Ma réaction l’amusa très certainement et je me concentrai pour reprendre mon calme en portant mon attention au jeu devant moi. Je regardai les boules de couleurs afin de trouver une stratégie, mais c’est en me penchant légèrement pour jouer mon coup, que je réalisai enfin quelque chose d’affligeant. Je me redressai aussitôt, puis je me tournai légèrement pour regarder derrière moi l’homme qui m’observait, mais qui surtout venait de m’appeler par mon prénom. Je ne lui avais pourtant jamais dit. J’étais bien certaine qu’il ne l’ait pas entendu de ma bouche. Hyun Ae ne m’avait pas interpellée non plus. Comment pouvait-il alors savoir comment je m’appelais. Ce petit détail qui pourrait paraître anodin d’un point de vue extérieur, me fit paniquer. Mon cœur avait raté un battement dans ma poitrine alors que mon regard vînt croiser le sien. Il semblait en plein contrôle de ses moyens. Moi je réalisais tranquillement pas vite que mes doutes et craintes étaient bien fondés. On lui avait parlé de moi. On lui avait dit de me retrouver. Je me refusai à jouer, et je préférai le regarder porter son verre à ses lèvres avant d’en boire une généreuse gorgée.

« Je me demande si t'es idiote ou juste inconsciente. Mais je pense en fait que tu dois avoir un peu des deux. »

Et là, il reprit une seconde gorgée sans enlever son air de parfait emmerdeur. Je fronçai les sourcils. C’était idiot de se demander seulement maintenant qu’est-ce que je faisais encore ici? Il n’était pas un joli garçon au cœur tendre. Je devais m’enlever cette pensée de la tête toute suite. Il ne devait pas avoir chez lui un petit lapin tout blanc prénommé flocon et il ne devait pas non plus déjeuner avec des Lucky charms. Je le voyais bien avec son bol de céréales et de la sauce piquante en accompagnement. S’il avait un animal de compagnie alors c’était sûrement un Berger Allemand ou un truc du genre. Peut-être même avait-il des cadavres dans son sous-sol ou dans un trou du jardin. Toutes ces hypothèses avaient subitement du sens pour moi. Il avait forcément un lien de parenté avec Hitler. Ahh oui. Il avait le potentiel pour la petite moustache carrée. Afin de ne pas plus me trahir et continuer de jouer ma couverture de la parfaite innocente, je me retournai pour lui faire dos et je me concentrai sur le pool. Je n’étais toutefois pas au bout de ma peine. Moi qui croyais être un peu tranquille pour les prochaines secondes, je fus à nouveau surprise en sentant l’homme tout près de moi…là derrière.

« Ne joues pas les innocentes, je sais que c'était toi. »

Son visage était à quelques centimètres du mien et il s’amusait encore à essayer de me déstabiliser. Je ne peux pas dire que ça ne marchait pas, mais il n’allait pas avoir ce qu’il voulait. Que ça soit des larmes, des lamentations ou des supplications, il ne me verrait jamais baiser ses pieds. Il allait regretter de m’avoir suivie jusqu’ici. Je voulais qu’il reste avec ses remords pour le reste de sa misérable vie. Un gars dans ce genre ne méritait que ça. J’aurais pu faire de moi une gentille sainte qui tente de le remettre sur le droit chemin, mais une certaine expérience de vie d’il y a quelques mois, m’avait fait comprendre que c’était impossible de changer un homme. Et puis, je ne voyais en lui absolument rien de bon si ce n’est le fait qu’il me laissait me débattre en essayant de me trouver une échappatoire inexistante. Je tournai quelque peu la tête afin de croiser son regard sombre. Sans pouvoir l’expliquer le comment du pourquoi, ce fut un sourire qui apparu ensuite sur mon visage. J’avais envie de lui répondre. J’avais envie de lui demander des preuves. Lui et moi savions très bien de quoi il parlait et faisait référence. Nous savions aussi que c’était moi qui l’avais aperçu cette soirée-là, mais je me serais bien amusée à lui foutre le doute. À cet instant où il déciderait de me tuer, il aurait sans cesse le doute de savoir si c’était réellement moi ou s’il avait mis fin aux jours d’une innocente un peu idiote et téméraire. Pourtant, je n’en fis rien. Je me contentai de maintenir mon sourire tandis qu’il retrouvait peu à peu son air neutre. Je compris que j’avais ainsi la chance d’enfin pouvoir jouer mon coup. Coup que je ne ratai pas d’ailleurs. Il va s’en dire qu’avec autant de possibilités, il n’était pas difficile d’en rentrer une. Cependant, je fus beaucoup trop heureuse en mettant dans le dalot celle qui était ma préférée du lot; la 7. C’était un chiffre chanceux et étant superstitieuse, je devinai toute suite, que le dénouement de cette soirée me serait favorable. Je jouai un deuxième coup rapidement et ma cible s’arrêta tout juste devant le trou. C’était donc à M.Joker de s’exécuter.

« On peut faire ça vite, ou prendre son temps. Je te laisse choisir... »

Il pouvait bien continuer de se vanter d’avoir la situation en main, mais je savais que peu importe ce qui arriverait, c’était moi qui gagnerais ce soir. Il allait perdre. Il allait devoir ravaler ses paroles et se soumettre à l’excellence que je suis. Je le laissai frimer sans daigner lui répondre. Je me délectais de ma future victoire en buvant de ma bière. Je fus cependant dérangée pendant que je célébrais mentalement ma réussite. Le petit fils d’Hitler rentra carrément dans ma bulle en décidant de jouer une boule tout près d’où je me tenais. Il se permit en plus de poser sa main sur ma taille ce qui me fit quelque peu sursauter. Je redéposai mon verre d’alcool en lui réservant un regard noir. S’il savait à quel point il pouvait m’énerver à toujours avoir le dernier mot. Je n’avais jamais rien à répondre à ses provocations. Il n’était pas question que j’alimente cette haine qui grandissait de plus en plus entre nous. On m’avait répété tellement souvent que la haine était souvent bien proche de l’amour et du désir. Arquant un sourcil, je me surpris à me demander comment serait-ce possible de le désirer lui. Il était tout sauf adorable. Pas du tout mon genre de gars. Trop prétentieux aussi. Mais pas question de courir le risque que le proverbe devienne vrai!

« A moins que tu ne préfères prendre un joker? »

Mon esprit tressaillit. Nous étions connectés ou quoi? Il venait de parler de joker? Je ne pu m’empêcher d’échapper un petit rire en constatant la coïncidence. Il ne devait forcément pas comprendre pourquoi je riais, mais je me voyais mal lui répondre que je le prendrais. Là toute suite sur la table de pool? Non…voyons ce n’était pas mon genre! Pour une raison que j’ignore cependant, c’est que mon Joker semblait lui aussi trouver sa dernière allusion très drôle. Pas possible qu’il sache que je le surnommais ainsi dans ma tête. Il joua, enfin c’est ce que j’en conclu quand je remarquai que deux boules avaient disparues depuis mon coup. Je vins à afficher une moue car je détestais qu’on me batte au pool. C’était mon talent caché. Je ne devais pas perdre. Qu’est-ce que le 7 chanceux attendait pour faire effet? Question de bien me tourner au ridicule, il me demanda à nouveau quel était mon choix en ramenant le sujet sur la table. Il souligna qu’il avait d’ailleurs toute la nuit. Toute mon attention sur lui, je résistai à l’envie de répondre à son foutu sourire qui ne partait jamais. Je ne devais pas sortir mon caractère de merde pour si peu.

« Je préfère prendre mon atout »

Je jouai mon coup et je fis rentrer la 10 à mon plus grand bonheur. Il avait encore un tour d’avance sur moi en terme de points, mais je n’accordais pas autant d’importance à cette partie comparativement à d’habitude. Que je gagne ou perde, ça reviendrait au même. J’étais folle au point de mettre toute ma confiance dans un stupide chiffre chanceux. C’était moi qui avais mit le 7 dans le dalot plus tôt et non pas mon gentil compagnon. C’était définitivement un signe du destin. C’était pour cela que j’avais fait référence à mon atout. Dans un jeu de carte, le Joker est la carte la plus forte, mais malheureusement pour lui, il est souvent exclu des jeux. Dans ce cas, l’atout devient la carte la plus puissante. S’il avait un visage de clown, alors moi je serais l’As; celui de pique de préférence. J’aimais piquer et taquiner. J’avais plus le visage d’un As de cœur ou de carreau, mais ce soir je voulais être le pique. Dans l’espoir d’égaliser la marque, je jouai mon deuxième coup puisque je venais de rentrer une boule. Je visai la 3, mais cette fois ma chance légendaire ne fut pas avec moi. Au lieu de voir la 3 disparaître sous la table, ce fut la maudite 4. Je me redressai vivement en constatant le coup. Je venais d’égaliser la marque comme je l’avais souhaité, mais je n’étais pas pour autant heureuse. Bien au contraire. J’étais outrée. Le chiffre 4 portait malheur. J’étais maudite. Qu’est-ce que j’avais dit ou fait qui avait bien pu faire tourner ma chance. Je restai immobile un instant avec le regard vide avant de me ressaisir en réalisant que je faisais attendre le petit fou du roi derrière moi. Secouant la tête deux trois fois, je pris mon verre de bière sur le rebord pour prendre une longue gorgée et ainsi m’aider à oublier mon mauvais sort du 4.

Je fis le tour de la table en revenant souvent sur mes pas avant de me décider et de jouer. Mon coup ne fit rien d’important. La blanche avait ricoché sur le côté avant de pousser une à rayures. Je baissai littéralement les épaules. C’était un signe que le malheur allait à présent peser sur ma personne. Je tournai les talons afin de voir mon bourreau s’approcher de la table, prêt à jouer son tour. Si ça se trouve, ma malchance allait le rendre chanceux. Qui sait, peut-être qu’il arriverait même à toutes les rentrer avant que je puisse jouer à nouveau. Tout était possible. Il ne faut pas sous-estimer le pouvoir du destin. Mon seul espoir était qu’il mette par accident la noire dans le dalot. Je n’allais pas prier pour que cela arrive, mais j’entrecroisai néanmoins mes doigts les uns dans les autres. Le plus stressant fut qu’il essaya de jouer une boule tout près de la 8. Le rythme de mon cœur s’était accéléré à mon insu et je ne fixais plus qu’une chose; la foutue 8…qui ne tomba pas évidemment dans le trou. Je soupirai discrètement en essayant de me dire que c’était pour la prochaine fois.

« C’est une première! Tu n’as pas mis une boule. Cette partie risque de s’éterniser car j’ai l’impression que la bière influence ma précision. Et toi tu ne peux plus en mettre une. Je pris une pause en regardant la table en prenant un air faussement déçu. C’est pas plus grave que ça car tu as dis que tu avais toute ta soirée. Moi j’ai toute ma journée de demain »

Malgré ce qu’il semblait laisser paraître, j’étais convaincue qu’il avait hâte que tout cela finisse. Il avait sûrement une maîtresse qui l’attendait patiemment chez-lui ou bien son gros Berger Allemand devait s’ennuyer de papa. Il devait sans doute jubiler à l’idée de se débarrasser de ma petite personne le plus rapidement possible. Non parce que franchement, il faut l’avouer, la Bae Hye Mi que j’étais n’était pas le genre à perdre son temps avec le type de gars qu’il est lui. Nous ne vivions pratiquement pas sur la même planète. Nous n’avions rien en commun. Nous ne partagions rien. C’était comme comparer un pirate à un ninja. À cette pensée, je m’approchai de mon Joker en me plaçant tout juste à côté de lui. Mes mains à plat contre le rebord lustré de la table de pool, je tournai la tête vers lui en affichant un sourire adorable. Un sourire vide de malice et de moquerie. C’était un sourire sincère qui montrait fidèlement ma soudaine bonne humeur et mon amusement. Je restai là quelques secondes à le fixer pendant qu’il devait se demander pourquoi j’avais radicalement changé d’humeur. Il m’arrivait de me faire dire par mes amies que j’avais un tempérament bipolaire. C’était peut-être vrai après tout. Bref, toujours en le fixant droit dans les yeux avec mon sourire adorable, je brisai finalement le suspense.

« Tu veux être le pirate ou le ninja?! »

Je continuais de l’observer en étant à l’affut de tout et de n’importe quoi qui pourrait trahir son non verbal. Ça devait bien lui arriver de rire et de relaxer de temps en temps. Loin de moi l’envie de le psychanalyser, je voulais savoir dans quel camp il évoluait. Il était peut-être un fan de Jack Sparrow. Moi j’aimais bien mieux B Rain et Joon dans Ninja Assassin, mais j’étais prête à prendre la piraterie s’il voulait jouer au ninja. Personnellement je le voyais mieux avec un masque sur le visage qu’un grand chapeau exubérant. Il se fondait dans la masse plutôt qu’attirer l’attention. Avant qu’il n’ait le temps de répondre à ma question étrange et vide d’intérêt, je lui pris son bâton avec lequel il jouait depuis le début et je m’éloignai de lui afin de jouer mon tour. Je regardai longuement le jeu sous mes yeux sans jamais trouver ce que je voudrais faire. Il n’y avait rien à faire. Je ne ferais pas de point là. J’accotai donc le bâton de mon Joker sur la table pour revenir ensuite vers lui. Je regardai de façon angélique son verre qui restait un fond. Le mien était complètement vide tout comme le pichet. Il semblait déterminé à boire ces deux dernières gorgées, mais je les voulais aussi. Je commençai à argumenter que le fond d’une bière était toujours ce qu’il y a de moins bon, car l’alcool à réchauffé et c’est souvent de la mousse etc etc etc…Je pensais réellement que j’allais avoir son fond de verre quand il l’approcha de mon visage. Un sourire victorieux, je levai ma main afin de prendre le reste de bière, mais fidèle à lui, à la dernière seconde, il porta le verre à ses lèvres et cala le restant. Je fronçai les sourcils en me rendant compte que je venais une fois de plus de me faire avoir aussi facilement. C’était gamin, mais je ne résistai pas à l’envie de lui tirer la langue avant de m’éloigner de lui en lui annonçant que si c’était comme ça, alors j’allais me chercher moi-même un verre.

Je m’éloignai de la section principalement occupée par les tables de billard et je marchai d’un pas décidé vers le comptoir du barman. Je lui payai ma bière et il me tourna le dos pour aller me la servir tandis que je tournai la tête vers mon nouveau meilleur ami que j’avais délaissé. Je venais de réaliser qu’il pourrait tricher et bouger le jeu en mon absence. Je le surveillai du regard quand j’entendis la porte d’entrée s’ouvrir brusquement. Je me retournai vers la porte en question pour y voir plusieurs hommes en uniforme de police faire éruption. Ils crièrent leur phrase habituelle du « personne ne bouge » et bien sûr, le contraire se produisit. Ce fut la zizanie dans le bar. Subitement, tout le monde présent courrait dans tous les sens pendant que je me demandais ce que je devais faire. Je n’avais jamais été prise dans une descente de la police. La chance du débutant peut-être, mais je gardai mon calme. Je me rappelai qu’il y avait une porte vers l’arrière. Donnait-elle sur l’extérieur? Je ne savais pas, mais ça devait être la sortie de secours logiquement. Pendant qu’il procédait à l’arrestation de plusieurs hommes près de l’entrée principale, je me faufilais facilement grâce à ma petite taille. Allez savoir ce qui me prit à cet instant, mais je déviai de ma route toute tracée pour me rendre vers les tables de feutre vert. Je ne tardai pas à trouver celui que j’avais tenté de fuir toute la soirée durant. Il était abaissé de sorte à être caché par les tables et voir ce qui se tramait dans le bar. Je vins le rejoindre à posant à mon tour le genou au sol. Sans dire un mot, je lui pointai la porte par laquelle je prévoyais sortir. Je lui fis un sourire avant de lui tourner dos et marcher entre les rangées de tables jusqu’à parvenir à mon échappatoire tant souhaité. Toujours abaissée au niveau du sol, je levai le bras pour tourner la poignée, mais la porte refusait obstinément de s’ouvrir et ce même si je poussais de toutes mes forces. Je gonflai mes joues étant contrariée jusqu’à ce que je sente une main sur mon épaule. Je me suis retournée en pensant voir un sexy policier en uniforme derrière moi, mais ce fut tout autre. Joker m’avait donc suivie et il me fit signe de bouger.

« Ça sert à rien, la porte est barrée… »

Alors que je disais ces paroles, mon sauveur ouvrit la dite porte à mon plus grand désarroi. J’étais contente de savoir que je ne finirais pas cette soirée dans une cellule, mais mon orgueil était blessé de voir que lui il l’avait ouverte si facilement. Pas de temps à perdre, on sortit à la hâte en débouchant finalement dans la ruelle tout juste derrière le bar. Je voulu suivre mon héro qui partit dans une direction, mais je m’avisai en voyant des halo de lumières sur le sol qui arrivaient de là. Subitement, je pris la main du Joker et je l’attirai avec moi vers le mur tout juste derrière. Le dos plaqué contre la brique, je tirai sur le chandail de l’homme avant de l’embrasser sans crier gare. Et puis ce n’était pas un baiser sage. Les policiers partiraient en voyant que nous ne sommes que deux âmes un peu égarées et qui passent du bon temps. Bonne idée ou non, mon plan marcha. Ils nous recommandèrent seulement de ne pas rester ici et ils rentrèrent par la porte où nous nous étions sauvés. Je reculai ensuite la tête avant de la baisser vers le sol. Je me pinçai la lèvre du bas pour ensuite pousser l’homme que j’avais rencontré dans l’autobus.

« Ils ont raison, on a intérêt à pas moisir ici plus longtemps… »

Et je savais où aller. Je repris sans gêne la main du Joker quelques secondes pour l’inciter à me suivre. Il m’avait fait sortir du bar, je lui devais bien ça. Toutefois, pas question de le mener jusqu’à mon appartement. C’était des plans pour qu’il me tue durant mon sommeil. Non j’avais une toute autre idée en tête. Je relâchai sa main après un coin de rue, mais nous nous sommes arrêtés de courir que quelques kilomètres plus loin. Je m’arrêtai net et je posai mes mains sur mes cuisses comme si ça allait m’aider à retrouver mon souffle perdu. Puis, je levai la tête en souriant quand je vis l’arche dorée. Le McDonalds était mon meilleur ami après avoir bu de l’alcool. Je redressai le dos bien droit et entre deux respirations bruyantes j’annonçai à l’homme dont je ne connaissais toujours pas le nom qu’il était libre de me suivre ou pas, mais que pour dernière volonté je voulais mes mc nuggets. Sourire en coin je traversai la rue. Je me surpris à regarder derrière moi pour voir s’il allait me suivre.
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