On roule, je m'étire un peu et je décide de baisser la tête je veux garder notre destination inconnue, j'ai envie que se soit la surprise. Il nous reste encore du chemin alors je sors mon portable et commence à textoter avec Tae , il ne me répond qu'au bout du deuxième sms où je lui demande de me pardonner, je suis un peu énervé, je n'arrive pas à me reprocher quoi que se soit, passer ce weekend avec toi n'était pas une erreur .
Tu te gares et je relève enfin la tête, je souris un peu c'est un parc? Je sors et referme la portière derrière moi ,m'étire en baillant tout en te suivant .
Je regarde autour de nous ,je souris parce que je comprend que ce n'est pas un parc ordinaire. Depuis le temps j'ai ratraper toute les choses que je n'avais pas vu, et même si je suis déjà venu ici avec des amis ,venir avec toi c'est différent . Je ne peux pas cacher mon grand sourire béa, me dirigeant directement vers les plans .Un aquarium, un restaurant...oh même un coin jeu ! Je me pince les lèvres et plisse les yeux, tentant de lire la liste des animaux présent dans le zoo . Je souris un peu en tapotant le panneau ,me retournant vers toi, sursautant quand je réalise que tu étais très proche :

"Re.....regarde il y a même des éléphants "

Je pointe du doigt l'emplacement et me mord la lèvre en t'observant .Qu'il a t-il tu étais venu ici avec une autre idée? Oh il y a un jardin botanique c'est là que tu voulais aller? Je me rattrape immédiatement en secouant une main devant mon visage :

"J'aime tout ce qui a ici !Peu importe où tu veux aller tout me plaira."

Je fais un sourire qui se veut rassurant et attrape les quelques brochures encore disponible. La première qui glisse entre mes doigts et celle qui concerne l'aquarium je souris alors, le destin à choisit pour moi .

"Commençons par là? Dommage je n'ai que mon téléphone pour faire des photos ."

Je fais une petite moue et le suis , on se dirige vers les caisses et il prend deux entrées pour l'aquarium, je grimace un peu quand je le vois sortir sa carte de crédit . Je sais que tu veux me faire plaisir, mais notre soudaine amitié est trop récente pour que je me sente totalement à l'aise, j'ai peur que tu ne sois pas toi même et qu'un jour en te réveillant tu te mette à penser que je me suis servie de toi .Je chasse cette idée absurde mais néanmoins inquiétante de mon esprit et pénètre dans le grand bâtiment.

On avance et descendons un grand escalier avant de pénétré réellement dans le zoo aquatique .grâce à la brochure on s'est à peut prêt quel sasse nous traversons, le nez lever vers les plafonds en verre j'observe toutes ces créatures de la mer passer au dessus de nous, laisser parfois leur nageoire frotter le plexiglas. Je me mord la lèvre et souris un peu en reportant mon attention sur toi, l'éclairage est volontairement faible pour ne pas déranger les poissons et autres, une lumière bleuté et tamisée nous éclair, elle dépose sur toi des ombres grotesques et rend plus pale encore ta peau marqué par l'adolescence .
Quand on était jeune je pensais que les traces sur tes joues étaient du à un grave accident, en réalité c'était tout bête, tu avais simplement eu de l'acné . Je baisse la tête pour cacher mon sourire et m'approche d'une des grande vitres avant d'y coller mon nez quand un petit poisson, aussi grand qu'un crustacé vient se dandiner . Je kyate littéralement en poussant des petits cris aiguë de fille je m'en moque qu'on me juge, je me sens trop bien pour prêter attention aux regards des autres.

Je souris en appuyant mon doigt sur la vitre à quelque centimètre de ma joue, je tapote la surface transparente en essayant de faire réagir le minuscule poisson qui reste impassible , continuant simplement de dandiner ses petites fesses et ses jolies nageoires colorées. Je ris un peu et glisse très lentement mon autre main dans ma poche de manteau j'extirpe alors avec précaution mon mobile, la langue coincée entre mes lèvres pulpeuses. à peine l'ai-je bien en main que je me sens être tiré en arrière, je manque de peu de le faire tomber et de chuter également .Je geins en me stabilisant et tourne la tête vers Gak qui s’obstine à détourner le regard. Je comprend alors et ne peux m’empêcher de rire, je jette un coup d’œil à l'aquarium et observe les yeux grands ouverts l'énorme requin s'éloigner, c'est vrai que c'est impressionnant, mais pas pour un homme comme toi . Je m'approche alors et ricane tout contre son oreille, soufflant d'une petite voix fluette:

"Oh merci mon sauveur ~"

Je lui souris , fait un petit clin d’œil et m'éloigne en chantonnant. Arrivé dans un espèce de sous marin je décide de m’alléger en retirant mon sweat et mon sous pull, le plus fin finit dans mon sac et l'autre noué autour de mes hanches . Il fait vraiment chaud ici alors sans trop me soucier des autres j'attrape les bords de mon t-shirt et m’évente avec , dévoilant par intermittence mon joli ventre plat et percé.
La brochure que j'ai sous le nez me dit que j'approche des bassins aux poissons multicolore trouvable dans les caraïbes, je me mord la lèvre et comme un enfant mes yeux s'écarquillent et se mettent à scintiller, j'ai envie de les voir de plus près ! Je double alors quelques couples avec leur enfants, contourne des groupes d'écoliers mais au moment de franchir le premier rang de visiteur une petite main agrippe mon t-shirt et me retiens . Je fronce les sourcils me retourne et baisse les yeux, dégageant ma hanche d'un coup de reins sec. Je dévisage le microbe qui me dit tout en zozotant que ces pour les enfants, qu'il ne voit rien et qu'il va tout dire à sa maitresse. Je fronce les sourcils et laisse la foule se disperser, je traite le petit garçon d'idiot et le menace de venir lui faire peur se soir sous son lit. Il me marche sur le pied, y appuyant volontairement son talon et s'enfuit en courant rejoindre son groupe. Je grogne en secouant ma cheville, le regardant filer, je mémorise bien son visage, il me le paiera quand il ne portera plus de couche!

Je me retourne quand je te vois arrivé, tu te moque gentiment de moi mais je ne suis pas d'humeur, je vocifère alors quelques mots que je ne comprends même pas moi même et par devant, vexer qu'il m'ait vu me faire humilier par un gamin qui doit avoir 15 ans de moins que moi !

Alors que j'observais distraitement un banc de petit poissons rouges se déplacer dans tout le bassin je sens un bras entouré ma taille et une main glisser sur mon ventre, titillé du bout des doigts mon piercing au nombril. Mon sang se glace et mes yeux s'ouvrent en grand, je sens son souffle contre ma joue et en frissonne légèrement . Il reste comme ça un bon moment, je sens des regards mauvais sur nous, certains chuchotent en nous dévisageant, j'ai les oreilles qui sifflent . Il me relâche enfin et comme si de rien était il s'éloigne d'un pas léger, farfouillant dans son sac . Je fronce les sourcils ,immobile je tente de réaliser ce qui vient d'arriver. S'est-il ce que notre position insinuait aux yeux des autres? On est frère ! Pire encore il me détestait il y a encore trois jours, qu'est ce qui a changer hein?! Je l'observe de loin , je suis dubitatif, je commence à me demander si il ne se moque pas tout simplement de moi et rien que d'y penser ça me fait mal . Je suis un garçon un peu naïf, non autant dire complètement con ,je me laisse avoir suffit qu'on me fasse des sourires et qu'on me parle doucement pour que je baisse ma garde et pardonne tout .

Mes doigts se resserrent sur la hanse de mon sac, je soupire un bon coup et reviens vers toi ,souriant comme si de rien n'était .Je verrouille mon téléphone faisant mine d'avoir pris quelques clichés . Je relève la tête et regarde ce qu'il contemplait, oh oui il n'y a que des petits poissons et quelques raie-manta mais rien de vraiment extraordinaire, je crois qu'en sortant d'ici les passages à la poissonnerie seront beaucoup moins impressionnant. Ta question me déstabilise, je fronce les sourcils mais tente d'afficher un visage calme et serein comme si ta demande ne m'avait pas affecter. En vrai le trac m'anime, j'ai tellement redouter ce genre de demande de ta part, plus encore ces derniers jours. Je serre les poings, j'ai peur que tu trouves ça laid, mais je crains également que tu te vexe si je refuse, c'est pour le bien de tes yeux et celui de mon cœur, te décevoir est n'est pas mon intention .

Je décide de ne pas répondre et avance jusqu'à la sortie, encore quelques bassin à traverser que je ne regarde même pas, je suis tellement préoccupé par ton si soudain changement et par ta requête que je ne prête attention à rien . On sort enfin et le froid ambiant m'enveloppe et m'étreins violemment . Je frissonne et m'empresse de repasser mon sweat sans le sous pull, je me met rapidement à l’abri tout près de toi, en réalité je me sert de ton corps pour parer le vent .

"J'en sais rien, j'aimerai bien alors voir les fleurs "

On empreinte un magnifique pont, je souris un peu et te laisse me guider j'ai l'impression que tu connais déjà le coin, que tu y es allé plusieurs fois je suppose , seul et avec un carnet à croquis . Tu me fascine, souvent on me prête une vie de marginal mais je pense que ça qualifie mieux là tienne, tu es différent de nous, je pense que même ta façon de voir le monde n'est pas la même que la notre voilà pourquoi petit je t'admirai tant, il brillait dans tes yeux cette soif d'apprendre mais surtout de vivre selon tes choix, de réaliser tes rêves et de montrer à tout ses réfractaires que tu avais raison d'y croire .
On se suit , parfois nos doigts se frôlent mais je n'y prêtent pas plus attention que ça, je suis habitué à garder toujours un contact physique avec mes amis, même les filles alors tu vois que ça ne veut strictement rien dire .
On traverse une large allée, de chaque coté de grand buisson, qui s'élèvent peut être deux , trois mètres au dessus de nos têtes. Ils sont tous taillé dans différentes formes, certains représente des formes géométrique , certains des animaux ,je m'arrête même cinq minute devant un en forme d'éléphant, demandant timidement à Gak de me prendre en photo devant. Je récupère mon portable en m'inclinant poliment et on peut reprendre notre chemin.
On marche et je tente de répondre à chacune de ses tentatives, je sais qu'il fait des efforts et je veux qu'il remarque qu'elles ne sont pas vaines .

Quelques couples passent à cotés de nous, je souris un peu mais plus on avance moins je suis rassuré, ce coin me dit vaguement quelque chose, et plus nous avançons plus mes souvenirs se font clair et mon teint livide , non je n'ai pas envie de m'en rappeler alors que tu es à coté de moi. Je te répond par un pauvre sourire peut crédible et te prend par la main me cachant le visage avec ma capuche au moment de passé à coté de la cabine du gardien. Une fois à bonne distance je m'arrête, m'adossant à l'une des grandes haie, passant mollement une main à plat sur mon visage:

"Faut que je t'avoue un truc, je suis venue ici y'a quelques mois ...avec mon copain du moment et....Bref ça sortait du cadre de la promenade. Le gardien à pas réussit à nous surprendre mais il était grave suspicieux , donc peut être que si il nous croise il va penser que toi et mon on....ici pour ..... Bref t'as compris?! "

J'ai volontairement omis de lui dire qu'à ce moment là j'étais complètement bourré , euphorique à cause de certains médicaments pris en traitement contre mon stresse et mon anxiété . Il y a des mélanges à ne pas faire . Je me pince la lèvre en regardant tout autour de nous ,ce n'était pas si peu fleurit que ça et les fontaines marchaient . Il doit faire beaucoup trop froid aujourd'hui . Je n'ose pas affronter ton regard, tu risques d'être dégouté, pourtant avant tu me le rabâchais assez que je n'étais qu'un gars facile , pervertis et sale ...Mais maintenant que notre relation a évolué et que ton regard sur moi aussi a changer, j'ai peur que tu ne reviennes sur ta décision ,celle de nous laisser une chance, de devenir amis .
Mais d'un autre coté je ne peux pas m'empêcher d'être énervé, je ne vois pas pourquoi je serai autant blesser que tu me juge, je suis ce que je suis et je n'ai jamais caché aimer le sexe et profiter de ma jeunesse; alors que tu n'apprécies pas ça ça ne devrait pas me déranger, il faut que tu saches que je ne suis plus le gamin que tu as négliger, ni le jeune homme peut sur de lui que je montre une fois chez les Lee. Tu dois comprendre et aimer celui que je suis vraiment ,sinon tout ça ne rime à rien .
Mon dos s'appuie un peu plus ,m'enfonçant sans le vouloir dans les branches taillés du grand mur de lierres . Je me mord la lèvre en touchant à la fermeture éclair de ta veste pour me donner consistance, mais ça ne marche pas je sais que je donne l'impression d'être faible et rongé par le remord , c'est le cas.

J'aurai espéré que tu souris et me demande si ça en valait le coup, j'aurai ris avec toi et on serai passer à autre chose . Mais au lieu de ça tu agis comme le Gak que j'ai toujours connu, celui jamais d'accord avec mes choix, qui jugeait mes actes avant même qu'ils soient finis. Je suis déçu moi aussi ,quel âge tu as ? Qui penses-tu avoir face à toi? Je suis ce que tu as toujours déplorer, encore un adolescent insouciant pas digne d'être un Lee. Je n'ai pas honte de ce que je suis ,il y a tant de facteur en jeu qui ont fait ce que je suis aujourd'hui, et je pense que tu en occupe une grande partie .Pourtant je ne t'en veux pas, je suis là à t'accepter près de moi, à bien vouloir que tu m'approche, que tu me touches et me conseil ,mais certainement pas que tu me sermonne, même si ça n'en a pas l'air j'ai su tirer profit de ses années passées à encaisser tes brimades, et je décrète que maintenant tu n'as plus ce droit là, que je ne te laisserai plus m'insulter sans que je ne me défende . Tu me tiens par la main ,pourquoi as tu de plus en plus envie de t'afficher ouvertement avec moi? Tu as l'impression d'être rester trop longtemps le gentil fils à maman? Et là tu cherches à choquer? Comme ultime moyen de provoquer ta mère et toutes ces personnes qui t'admire sans te connaitre? Oui tu es pourris de l'intérieur et ce n'est très certainement pas comme que tu vas pouvoir changer, voir enfin la lumière.

Je te fais me lâcher et m'éloigne, à quoi bon te répondre? Je n'ai malheureusement pas ton niveau d’éloquence je ne peux pas rivaliser alors je me tais, comme à chaque fois où tu me blesses en dépassant les limites.
Tu ne peux pas encore tout te permettre, pas encore Gak .
Tu persiste et continue , tu ne sembles pas vouloir t'arrêter, c'est ton arme pas vrai? Tu dois savoir influencer les gens car en un rien de temps ma colère se dissipe ou plutôt s’amoindrit, tu me parles de ta mère tu en souris mais toi et moi savons exactement ce que tu as voulu dire, et je me retrouve tout à coup perdu, on s'est éloigné de plusieurs mètres ou plutôt c'est moi qui est avancé plus vite pour te fuir toi et ton regard désapprobateur et maintenant un vide m'envahis et je reviens sur mes pas, comme je l'ai toujours fais avec les Lee allait à chacune de leur réunions de famille alors que je me promettais de ne plus y mettre les pieds.
Ce liens si important pour moi à entièrement été reporter sur toi , j'ai réussi à couper celui qui me relier à ta famille, mais maintenant il m'est beaucoup trop difficile d'être loin de toi , de me privé de ce que tu m'accordes.
Je n'ai aucun amour propre.

Je reviens vers toi et timidement noue mon bras au tiens, j'aurai presque eu envie de poser ma joue sur ton épaule mais n'exagérons rien ,je n'ai plus seize ans, je ne peux plus me comporter comme une fille , il faut que je me mette bien en tête que je suis un grand jeune homme de bientôt vingt-deux ans .
On passe le portail de sortie, je me sens enfin libre et la culpabilité me quitte,ce labyrinthe restera graver dans ma mémoire au final comme un délicieux souvenir en compagnie d'un ex . Je me tourne vers toi et te souris, expirant des petits nuages d'air contre ta joue .

"On va où maintenant? "

Je me laisse être guider jusqu'à un petit café au coin de la rue . On y entre et je sens tout de suite les doux parfums de café et de chocolats venir me titiller joyeusement les narines .Aussitôt un sourire fleurit sur mon visage et mes yeux glissent avec gourmandises sur la carte des menues, j'ai envie de gouter quelque chose de nouveau mais de chaud aussi, mon choix se porte sur un lait chocolaté au coulis de caramel, je me mordille les lèvres soufflant au vendeur d'ajouter un supplément chantilly .
On choisit de s'installer près de la fenêtre il fait tellement bon ici que je ne frissonne pas quand je vois la neige commencer à tomber, je profite juste du spectacle en retroussant les manches de mon sweat. Nos commandes sont apportés, je glisse mes mains autour de la tasse si chaude et souffle pour dissiper l'épaisse fumé qui s'en réchappe .
Je relève mes grands yeux vers toi quand tu relance le débat, arrête un peu pourquoi me voir dessiner, pourquoi vouloir à tout prix jeter un coup d’œil sur ce que je gribouille? Je me mord la lèvre en détournant le regard, m'attardant sur la sucrière qui ne me servira pas.
Je suis déjà entrain de réfléchir à quel dessin je vais pouvoir te montrer, peut être devrai-je en faire un spécialement pour ce moment là? Après tout il faudra bien un jour que je le fasse, surtout si mes devoirs sont retenues par le professeur et afficher dans les couloirs de l'université pour une exposition sauvage, je n'ai pas envie que tu critiques tout fort ma technique. Maintenant que tu m'apprécie plus tu auras peut être plus de mal à dire la vérité, du moins je l'espère .
Même si je me suis mit d'accord sur ce que je comptais faire je ne te répond toujours pas et pour couper court à la discussion je porte la tasse légèrement moins chaude à mes lèvres, trempant ma bouche pulpeuse dans le nuage de crème sucré et coloré. Je soupire d'aise en gloussant quand la première gorgé de lait chocolaté brulant , dissimuler sous le nuage blanc glisse dans ma bouche et ma gorge. Je ferme les yeux et écarte mon visage, passant ma langue sur ma lèvres supèrieur, ne perdant pas une miette du nappage onctueux .

"Hm...ça fait tellement de bien ...."

Oui ça réchauffe et avec ce temps on ne peut rien attendre de meilleur . Toi aussi tu as l'air de te régaler, tu me fais sourire parce que parfois ,après avoir bu tu souris comme un enfant, et ce n'est pas souvent que je peux en voir un comme ça venir fleurir sur ta bouche . Tu croques dans un beignet, je souris un peu en baissant la tête et hausse les épaules .Ta question ne me dérange pas vraiment mais mes journées sont un peu ennuyantes :

"Je vais parfois à la bibliothèque, à des expositions seul ou je reste chez moi. Je sors souvent le soir c'est vrai, j'aime aller en club et dans des boites ... à thème ..."

Je m'interrompe pour boire une autre gorgée,ne me lassant pas de ce délicieux breuvage .
En y repensant c'est vrai que ma vie se résume à la fac, les amis et les soirées, j'ai presque vingt-deux ans, mon diplome bientôt en poche et je ne semble pas vouloir grandir, évoluer en homme responsable et respectable , rien cas me voir porter un costume trois pièce, j'ai l'air d'un abrutit contraint.
Je suis soudainement curieux d'en connaitre un peu plus sur toi ,c'est vrai mise à part l'image un peu trop idéalisé que j'ai de toi je n'ai pas une idée clair de tes centre d’intérêt des lieux que tu aimes visiter, je te retourne alors la question souriant gentiment :

"et toi, Gak ,qu'est ce que tu aimes faire? Mise à part aller à la fac ?"

Voyager, je grimace à ce mot qui m'a permit tant de fois de m'évader, seulement dans mes rêves les plus fous.
Moi, je n'ai jamais eu le droit à tout ça, la première fois que j'ai quitté le sol coréen c'était pour aller signer les papiers de succession chez le notaire au Japon ,autant dire que mon séjour là bas n'était absolument pas désiré, mes journées passé dans la maison familiale désertée par ses membres étaient emplie d'amertume et de souffrance j'étouffais littéralement entre ses quatre murs en bambous .Ton père t'as fait partir tôt ,voyager à travers le monde dés ton plus jeune âge, je me souvient lorsque mes parents étaient encore en vies et que je passaient seulement mes vacances de printemps chez toi , tu revenais tout juste d'un long séjour en Australie ou aux États-Unis tu partais toujours durant les même période de l’année et de nombreuses semaines en plus .
Quand je suis venus vivre chez toi le rythme de tes départs à diminué mais tes séjours se sont allongé de plus en plus ,et moi à force de t'attendre j'ai finis par me tourner vers ce qu'il me restait, ton cousin si gentil avec moi .
Parfois quand tu ouvrais ta valise plein de souvenir je priais secrètement pour qu'un de ses bibelots attrapent touristes me soit destiné .J'attendais dans ma chambre assit sur mon trop grand lit, les mains coincées entre mes genoux entrain de balancer mes jambes d'avant en arrière ,un sourire euphorique aux lèvres.. Je fixais si intensément la poignet de la porte cas force j'avais vraiment l'impression de la voir tournée, j'étais tellement naïf .
Tu ne mas jamais rien offert, et même si tu te doutais bien que je t'enviais et que rien qu'un minuscule objet de ses terres éloignées m'auraient gonflé le cœur de reconnaissance en ton égard tu ne l'as jamais fait .
Ultime moyen de me faire mal, de briser tout ces espoirs que je fondais en toi . D'un certain coté je me suis toujours obstiné à croire cette version, que ce soit volontairement que tu n'ai jamais voulu me ramener de souvenir , car si un jour tu m'avouais que l'idée ne t'avais jamais effleurer l’esprit je serai alors encore plus blesser, l'ignorance et le sentiment le plus destructeur qu'un personne peut ressentir à l'encontre d'une autre, j'étais déjà tellement invisible à la maison que l'être même dans tes pensées une fois loin de moi me détruirai un peu plus .
Mes traits se crispent et mes yeux s’humidifient, je tente de me calmer sans que tu ne remarques mon trouble, je suis un garçon si émotif que j'en perds parfois mes moyens, je pense être instable psychologiquement, bien trop fragile pour m'en sortir seul .
Voilà pourquoi j'ai autant besoin de me raccrocher à mon passé, même si il est loin d'être idyllique .

Ma tasse s'allège et je suis surpris d'en avaler la dernière gorgée , je la repose doucement sur la table, contrôlant du mieux que je peux mon poignet et mes doigts tremblotants . Je fais un petit sourire rassurant qui ne t'ai pas directement adressé, souvent je le faisais ,étant plus jeune ou non, je me parlais même pour que mes pleures cesses.
Quelque chose de vibrant contre ma cuisse me fait sursauter et je tente de l'ignorer mais après une troisième secousse je décide d'y mettre fin, autant répondre à l'appel pour ne plus être déranger .

Je recule ma chaise légèrement et te fais un petit signe, pointant du doigt mon mobile que je plaque contre mon oreille. Je me relève et m'éloigne vers une autre table inoccupé, m'y installant rien que pour un court moment . Je ne suis pas complètement surpris d'entendre la voix grave de mon cousin résonner à l'autre bout du file. Je ferme les yeux et le laisse parler, habituer à attendre qu'il finisse ses sermons pour pouvoir à mon tour m'exprimer . Son timbre est doux empreint de remord, je rougis alors en glissant mes doigts sur le bois joliment décoré de la table .Je crois avoir fait un erreur de me placer à deux tables de la notre, face à toi . Je détourne alors de moitié la tête, restant de profil j'observe la rue au travers de la vitre, écoutant encore mon cousin qui n'en a pas finis.
Il m'explique qu'il s'est emporter, qu'il ne voulait certainement pas se montrer violant, qu'il a été dépassé par les événements, que me voir avec "l'autre" l'avait mit hors de lui. Un gémissement de pure impuissance lui échappe alors, je ferme les yeux en me doutant bien qu'il cherche juste à se racheter , il ne pense pas un mot de ce qu'il dit, c'est même un vrai supplice d'essayer de me le faire croire . Clément je décide de jouer le jeu , je souris alors et secoue la tête, lui pardonnant à demi-mot sa réaction agressive de pure possessivité.
Il semble soulager et je pense mon calvaire téléphonique terminée quand il reprend la parole, me demande où je me trouve. Mon sang se glace et je balbutie, je n'ai pas envie qu'il se mette en colère une nouvelle fois alors je lui mens, mais mon ton est peu assuré et ma voix tremblante, j'ai peur de TaeMoo est ça depuis tout petit.

Je raccroche enfin et reviens vers toi, enfonçant mon téléphone dans la poche arrière de mon jeans . Je ne relève pas là tête et tire sur mes manches pour qu'elles couvrent le dos de main main pâles . Je pense qu'il est temps de rentrer, Tae m'a dit qu'il passerai à mon appartement ce soir, je dois m'y trouver si je ne veux pas qu'il se fâche encore .

"On ...On peut rentrer ?"

J'ai honte de te demander ça, tu as une voiture et moi pas, le temps qu'il fait dehors ne m'encourage pas à partir seul jusqu'à l'arrêt de bus. J'ai aussi honte de mettre fin si vite à notre si douce après midi tout ça à cause de mes devoirs envers notre cousin . Oui je dois me racheter et tout ce jouera sans doute sur mes prouesses de cette nuit . Je souris en coin en pensant cela, secouant la tête pour chasser ses pensées un peu sale, j'ai honte parfois ,non tout le temps d'être comme ça, toi tu es animé par toute les formes d'art, moi par l'envie maladif de me faire aimer, de ressentir ce sentiment si pure bruler ma peau et le creux de mes reins à défaut de le savoir habiter mon cœur .