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 Il était une fois...

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MessageSujet: Il était une fois...   Il était une fois... EmptySam 22 Fév - 10:15

♥ Katherine & Myung Jae ♥

Déjà deux heures maintenant que ma mère me tient au bout du fil. De bon matin c’est dur. J’ai à peine eu le temps de me doucher et de prendre mon petit déjeuner que le téléphone a sonné, super, je n’ai même pas fini mon café. Je l’aime ma mère mais si elle pouvait éviter de m’appeler de si bonne heure surtout pour m’harceler avec d’éventuelles fiançailles…ça serait génial…

- Oui, maman…Oui, je vais m’en occuper…Bon, je dois te laisser, je suis occupé là…Okay, je t’aime aussi…

Je finis par raccrocher et je soupire. Ma mère vient de gentiment m’expliquer durant ces deux heures de conversation combien il était important que j’aille rencontrer la fille de leurs amis. On en a déjà parlé il y a quelques mois, mais voilà qu’aujourd’hui elle a décidé de me relancer avec cette histoire. Avec mes études, je n’ai pas eu le temps de vraiment m’en préoccupé mais maintenant que le plus gros est passé, je suis libre et je vais donc pouvoir respecter l’engagement de ma chère mère. Enfin, l’engagement c’est vite dit, à la base ce sont les parents de cette chère demoiselle qui ont pris l’initiative de vouloir nous marier, mes parents n’avaient rien demandé mais se sont trouvés honorés et ravies par cette proposition. Moi, en revanche, je m’en fiche. En fait, je ne la connais même pas cette fille, je ne connais d’elle que ce que ma mère a pu m’en raconter. C’est-à-dire que c’est une douce jeune fille, très poli, respectueuse, avec un magnifique visage…une vraie petite princesse en somme. Aish….tout ça me fatigue, je n’ai rien contre cette fille car je ne déteste pas les personnes sans les connaître mais ça m’énerve un peu que nos parents fassent des plans comme ça dans notre dos et qu’en plus ils nous pressent à les exécuter. Bien, assez perdu de temps, je me lève  pour rejoindre la salle de bain. Je finis de me préparer et je change de vêtements. Quitte à rencontrer la « future femme de ma vie », autant faire bonne impression, rien que cette pensée me fait rire…

Je promène maintenant en ville à la recherche de la boutique « Maybe is Just a Dream », apparemment c’est ici que travaille la jeune fille, d’après ma chère mère. Intéressant, elle m’a aussi dit qu’elle voulait devenir styliste et qu’elle suivait des cours pour. Ce n’est pas mal et ça me conforte dans l’idée que c’est la fille de base à aimer les paillettes, les beaux vêtements etc. J’espère juste qu’elle ne sera pas du genre superficiel, parce qu’en générale ces filles-là n’ont pas grand- chose dans la tête. Le physique c’est important mais si la personne n’a pas un minimum de jugeote c’est horrible… Ah ! J’aperçois enfin l’enseigne du fameux magasin, c’est le moment de vérité. J’entre dans la boutique de manière franche et d’un pas décidé. Je salue poliment les personnes se trouvant à l’intérieur puis je commence par faire doucement le tour de la boutique. Il y a quand même du monde et comme je ne sais pas laquelle des vendeuses est-ce, je ne peux pas me permettre d’agresser tout le monde. Tout en avançant et en faisant mine de regarder les rayons, je regarde sur les tenues des vendeuses présentes si elles ont un badge qui pourrait indiquer leur prénom et m’aider par conséquent à trouver celle que je cherche…et bien perdu…il n’y en a pas…

Tandis que je soupire en signe de déception, j’entends un couple de personnes s’adresser à l’une des vendeuses et celle-ci leur répond avec un certain accent. Je me tourne alors pour observer la jeune fille qui se trouve à quelques pas en me demandant si ça pourrait être elle. Ma mère m’a dit qu’elle a vécu aux Etats-Unis plusieurs années avant de venir ici, c’est peut-être ça qui fait que….Non, ou alors c’est moi qui rêve…j’essaie peut-être de me raccrocher à des infos qu’on m’a données et je me fais des films tout seul…Mais, une chose est sûre en revanche, de toutes les filles présentes ici, elle est sans aucun doute la plus jolie…

Je ravale alors doucement ma salive et me tourne pour regarder ailleurs. Qu’est-ce qui m’arrive tout à coup j’hésite à aller lui parler. C’est elle qui me rend si nerveux ? D’habitude, je ne suis pas timide, alors je ne vois pas pourquoi je le serais aujourd’hui…Je souffle un bon coup et prends une bonne inspiration avant de me tourner à nouveau pour la regarder. Il semblerait qu’elle en ait fini avec ses clients et c’est donc le moment d’aller lui parler. Oui, mais pour lui dire quoi ? Salut tes parents m’ont promis ta main, alors allons y ?! Aish… Bon, j’aviserais…Ah…elle me regarde…je ne peux plus me défiler maintenant…

- Hwang…Katherine ?

Finalement, ce n’est que son nom que j’arrive à prononcer sur le coup. Sa façon d’être et son regard m’intimident tellement que pour la première fois je reste sans voix, moi qui d’habitude suis un vrai moulin à paroles…


Dernière édition par Go Myung Jae le Dim 13 Avr - 8:33, édité 2 fois
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Hwang Katherine

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MessageSujet: Re: Il était une fois...   Il était une fois... EmptyMer 26 Mar - 8:28

Une journée comme les autres, voilà quel devait être mon programme. Une journée de travail ennuyeuse à mourir, enfin avec quelques clients énervants à souhait bien entendu. Trop de calme serait bien trop facile, ce serait bien trop beau évidemment. Nous n’étions qu’en milieu de matinée et je rêvais déjà de ma pause déjeuner, que je n’aurais pas avant deux heures de dur labeur. Il y avait des moments, je me disais qu’au fond, j’aurais dû demander à mes parents de me trouver un beau et jeune riche héritier auquel me marier, juste pour avoir la vie tranquille. Mais à chaque fois que j’y songeais, c’était presque si je n’attrapais pas la nausée au bout de quelques minutes. Je refusais simplement d’avoir une vie toute tracée et facile, je ne voulais pas leur ressembler. Encore moins après avoir appris que mon père avoir délibérément abandonné sa propre sœur car cette dernière ne correspondait pas au moule familial. Je ne m’étais d’ailleurs toujours pas décidée à lui adresser la parole après cet épisode, et il me semblait que cela allait encore me prendre plusieurs mois avant de trouver la force de lui dire un mot sans lui cracher au visage. Il avait beau être mon père, il était tout sauf un exemple de bonne conduite.

Entre ranger les vêtements correctement dans les rayons et vérifier que personne ne mettrait les parfums en pièce, je n’avais pas vraiment le temps d’avoir le moindre répit. Je ne parlais même pas des clientes qui avaient besoin d’aide pour ajuster les vêtements ou qui désiraient avoir mon avis. Je ne savais pas pourquoi mais à chaque fois qu’il fallait donner un avis sur un article vestimentaire, c’était toujours vers moi qu’elles se tournaient. Etait-ce écrit à ce point sur mon visage que mon rêve était de devenir styliste ? Il fallait le croire d’après ces personnes. Il fallait reconnaître que choisir mes vêtements le matin me prenait une bonne demi-heure quand je travaillais, donc je supposais qu’elles devaient penser que d’après mon look, je devais avoir de bonnes compétences en matière de style. Encore fallait-il que je trouve un métier dans le domaine qui m’intéressait justement. Je ne me voyais pas leur dire que je travaillais ici uniquement parce que je n’avais pas encore fait reconnaître mon talent par un créateur de mode. Ce genre d’informations, je le gardais pour moi et mes proches.

Alors que je prenais quelques minutes pour reprendre mes esprits, il fallut qu’un couple vienne troubler mon répis. Evidemment, je leur sortis mon plus beau sourire, ne leur montrant pas du tout à quel point ils m’insupportaient à cet instant même. Tout ça pour quoi ? Parce que madame ne trouvait pas le rayon de parfums féminins. Je m’empressai de le leur indiquer – après tout ce n’était pas comme s’il était juste derrière moi. Les gens ont vraiment parfois l’art de passer pour des imbéciles, c’était à se demander s’il ne le faisait pas exprès ! Une fois qu’ils étaient partis, mon attention s’attarda sur un jeune homme qui traînait dans les parages. Je sentais que cela faisait bien quelques minutes qu’il avait les yeux rivés sur moi. Un problème ? Il avait peur de me demander un truc qui lui paraissait idiot ? Cela ne me rassura pas, souvent les gens comme ça étaient ceux qui pouvvaient poser les questions les plus débiles du monde. Si déjà lui pensait que c’était stupide, je n’osais même pas imaginer ce qu’il pouvait chercher. Visiblement, c’était moi. J’écarquillai les yeux à l’entente de mon nom, qu’il prononça avec hésitation. Oh non, dites-moi que ce n’était pas une mauvaise blague de mes collègues, pitié, tout mais pas ça. Il n’en dit pas plus pour le moment et cela m’inquiétait.

« Oui ? Je peux vous aider peut-être ? »

Blanc. Je ne savais pas ce qu’avait ce type mais c’était sincèrement inquiétant. Je ne faisais pas peur aux gens en général. Même si je n’étais pas petite, je n’avais pas une carrure imposante ni un regard terrifiant. En fait, généralement, les gens se sentaient plutôt à l’aise avec moi, c’est pourquoi il m’étonnait. S’il avait entendu parler de moi, il devait savoir que je n’étais pas le genre de personne à agresser les autres à tout va. Mais je n’étais pas non plus le genre de personne qui perdait son temps, encore moins au travail. Ainsi, je décidai de relancer la conservation.

« Écoutez Monsieur, je ne sais pas comment vous connaissez mon nom, mais si vous avez quelque chose à me dire, dis-le simplement. Je ne mords pas les clients vous savez. »

J’espérais que ma petite plaisanterie allait le décontracter et le décrisper. Même si le magasin était loin d’être bondé, je n’aimais pas vraiment m’attarder au travail. Je voulais que le temps avant ma pause déjeuner passe vite et pour cela, il fallait que je sois pleinement active. Alors, si ce n’était pas trop demander, cela m’arrangerait qu’il m’expose son problème le plus rapidement possible.
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MessageSujet: Re: Il était une fois...   Il était une fois... EmptyJeu 10 Avr - 9:27

Après avoir prononcé son nom avec une certaine hésitation, je reste silencieux quelques instants. Maintenant que j’ai accepté de venir la rencontrer, il faut bien que je lui parle. Bien qu’elle soit très jolie, encore plus que ce que je pouvais l’imaginer, je ne vais quand même pas rester à la regarder.  

- Oui ? Je peux vous aider peut-être ?

Même sa voix et son intonation sont charmantes. Sans parler de son sourire… Je la regarde en cherchant ce que je vais bien pouvoir lui dire. La vérité, oui, je peux le faire mais je pense qu’il y a des endroits et moments plus recommandés pour le faire. Je ne vais pas lui dire maintenant de but en blanc « Salut, je suis ton futur fiancé donc si tu es d’accord allons manger ensemble pour faire connaissance…». Mes réflexions sont interrompues lorsqu’elle relance la discussion.

- Écoutez Monsieur, je ne sais pas comment vous connaissez mon nom, mais si vous avez quelque chose à me dire, dis-le simplement. Je ne mords pas les clients vous savez.

- Et bien…

Je la regarde, pas question de la faire languir plus longtemps, elle a du travail et je n’ai pas vraiment envie de lui faire perdre du temps. Bien que je ne me sentes pas trop à l’aise, il faut que je lui parle. Ce n’est pas tant sa personnalité qui me gêne vu que je ne la connais pas. Non, c’est la situation. Ce n’est pas évident d’aller rencontrer une personne qu’on ne connaît pas et de lui avouer les plans tordus que nos parents respectifs imaginent. J’ai assez tergiversé, je vais me lancer…ou essayer…

- Il semblerait que nos parents soient des amis proches

C’est déjà un bon début pour amorcer ce qu’il va suivre.

- Hum… et ma mère m’a beaucoup parlé de vous

Voilà, c’est ça. Au fur et à mesure que je lui parle je commence à me sentir mieux et plus à l’aise. Les allures calme de Katherine m’aident beaucoup.

- Elle tenait vraiment à ce que je vous rencontre…

D’ailleurs à ce sujet, j’ai subi un véritable harcèlement de la part de ma mère. Cela fait quelques mois qu’elle est sur le coup et elle n’en démord pas.

- Oui, je sais que ce n’est pas terrible de débarquer là comme ça et de vous dire tout ça mais… Il fallait bien que je le fasse un jour où l’autre et je voulais éviter les rencontres officielles avec les parents…

Enfin je dis ça, mais d’ici peu on ne pourra pas y couper.

- Ils en font toujours trop et ça nous rend mal à l’aise…

Je m’arrête un peu pour observer Katherine. Sur le coup je suis partie dans mon monologue pour lui expliquer en partie la raison de ma venue. Qui n’est pas fausse, j’ai juste omis le petit détail essentiel qui fait toute la différence….c’est tout…
Je me mets finalement à sourire un peu gêné d’avoir monopolisé la parole comme ça.

- Du coup, j’aimerais bien faire votre connaissance. Si vous le voulez bien.  

Commencer par la connaître me parait être une bonne chose avant de lui annoncer la joyeuse nouvelle. De toute manière, étant de nature sociable, j’aime faire de nouvelle rencontre et j’ai sincèrement envie d’en apprendre plus à son sujet. D’autant plus qu’on risque d’être fiancé incessamment sous peu.

- Hum, seriez-vous libre d’ici quelques heures, pour midi peut être ? Je pourrais éventuellement vous invitez à déjeuner ?!

Si elle accepte, ça nous fera un bon début. Je pourrais ensuite me présenter pour de bon...


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Hwang Katherine

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MessageSujet: Re: Il était une fois...   Il était une fois... EmptyJeu 1 Mai - 9:31

Cet individu me semblait étrange. Non pas qu’il avait une tenue ou une expression particulièrement douteuse, mais je sentais que quelque chose n’allait pas chez lui. Il était embarrassé. Or, ce sentiment ne laissait jamais rien présager de bon, c’était une des nombreuses choses que j’avais remarquées chez les êtres humains. Je commençais à me demander si je ne devais pas songer à m’asseoir, par précaution. Honnêtement, j’avais l’impression de me trouver devant un adolescent qui allait dans un Sex Shop pour la première de sa vie. Mais les Coréens ne devaient pas avoir ce genre de comparaison en tête, à moins qu’ils ne le cachent bien au fond de leur petit esprit encadré par des principes que j’avais parfois du mal à saisir. Je profitai de l’hésitation du client, qui n’en était peut-être pas un, et réajustai ma veste en contemplant les alentours. Heureusement, le patron n’avait pas décidé de faire un petit tour d’inspection surprise, cela aurait définitivement inscrit cette journée comme la pire de toute mon existence me semblait-il. Aucun client n’avait l’air perdu, un soulagement car je me serais sentie mal de laisser une pauvre âme en peine pour attendre la déclaration d’un inconnu bizarre. Oui, bizarre était le mot qui semblait correspondre à ce personnage de mon point de vue.

Sans rire, je pense que j’aurais eu le temps de me remettre une couche de maquillage le temps qu’il me dise entièrement ce qu’il me voulait. Il me fit part tout d’abord du fait que nos parents étaient amis. Oh, comme j’en étais ravie. Un fils de riches, voilà ce qui me vint à l’esprit lorsque j’eus connaissance de l’information. Cela ne me disait rien qui vaille. Les enfants des amis de mes parents, quand c’étaient des hommes, venaient me voir dans l’espoir de trouver leur future épouse, dont la condition sociale correspondait à la leur. J’espérais donc que ce jeune homme n’avait aucune intention de me « courtiser », comme ils disaient en général, car je n’avais aucune envie de remplir ma poubelle de bouquets et d’invitations envoyées malgré mon refus. Je savais désormais avec ces expériences combien les hommes pouvaient être effrayants parfois. Il continua en me disant que sa mère lui avait parlé de moi. Sa mère ? La dernière fois que j’avais dû parler aux amis de mes parents je devais avoir sept ans peut-être ! Si elle lui avait fait mon portrait d’après l’image de la petite fille sage que j’avais été à l’époque, je n’osais même pas imaginer à quel point sa description avait pu être fausse. Le pauvre, il allait constater que je n’avais plus rien de cela à présent. Le reste de son discours confirma mon angoisse : il venait ici sur le conseil de sa mère dans l’espoir de « faire ma connaissance ». Autrement dit, c’était l’organisation d’un blind date déguisé.

Je laissai échapper un soupir d’exaspération. Cette situation commençait réellement à devenir de plus en plus énervante. A croire que mes parents essayaient de former des alliances en proposant ma main à qui le voulait bien. Cela ne m’étonnerait même pas à vrai dire, c’était tellement leur genre.

« Bon écoute… Je ne sais même pas ton nom, dis-je en venant de m’en rendre compte, ce qui rendait la situation encore plus ridicule, je ne sais pas ce que t’a dit ta mère, mais ce que je sais, c’est que tu te trompes si tu crois que je vais m’engager dans les rendez-vous au restaurant, pour « faire connaissance ». Avec ou sans les parents, ça revient au même pour moi. C’est hors de question. »

Hum, j’avais peut-être – sûrement – été un peu sèche sur ce coup-là. Le pauvre, il allait avoir un choc terrible. Malgré la situation, je ne pouvais m’empêcher de le plaindre, sans doute ne s’attendait-il pas du tout à cela. Même si je me doutais que ses parents avaient dû le pousser à me rencontrer, d’après ce que j’avais cru comprendre de son discours emmêlé, je n’étais en rien disposée à me ranger au concept de « Faisons connaissance, si ça se trouve on ne s’entendra pas trop mal et on pourra se marier. ». Si ses parents voulaient une belle-fille bien née, ce n’était pas mon problème et même pour eux, je croyais qu’il valait mieux que cela n’arrive pas. Ils seraient scandalisés de voir à quoi je ressemblais réellement. Ce n’était pas parce que j’étais l’héritière potentielle de deux grandes entreprises – ce que je refusais catégoriquement d’ailleurs – que j’étais sage et polie comme les femmes de la haute société étaient supposées l’être. Imaginer le simple fait de rester toute une journée enfermée dans une maison immense et sortir uniquement pour se rendre à des soirées chics au milieu de tous ces rapaces me donna un frisson de dégoût. Rien de personnel contre le jeune homme donc. Après quelques instants, je repris la parole : je n’aimais jamais finir une conversation sur un sujet négatif.

« Je n’ai rien contre toi hein, ça n’a rien de personnel. C’est juste… Ce n’est pas mon truc, ok ? Les rendez-vous à l’aveugle tout ça… Sans façon. Et je refuse qu’on me dicte ma conduite sur cet aspect de ma vie. Enfin, je ne sais pas vraiment si tu comprends, mais c’est comme ça que je vois les choses, et il n’y a rien à faire là-dessus. J’espère que tu n’as pas l’intention d’insister parce que plusieurs ont déjà essayé de tenir bon et ça n’a rien changé. Alors, oublie toute cette histoire. »

Je comptais retourner à mon travail mais je me rendis compte que cela restait froid tout de même. Il n’y avait rien à faire, je n’aimais pas envoyer balader quelqu’un qui ne m’avait rien fait de mal. Après tout, je ne savais pas ce qu’on avait bien pu lui raconter, des mensonges et des absurdités peut-être. Alors que je lui avais tourné le dos, je fis volte-face, comme si je venais d’avoir une illumination soudaine.

« Par contre, si tu veux déjeuner avec moi, indépendamment de toutes ces magouilles tordues, sans la moindre arrière-pensée, ce midi, c’est d’accord. On pourrait partager le malheur de nos existences que nos parents essaient de manier comme ils veulent. Le tutoiement ne te dérange pas j’espère ? »

Oui je venais seulement de me rendre compte que jusqu’à mon intervention nous nous étions vouvoyés. Mais puisque sa mère voulait nous marier, on pouvait au moins se tutoyer non ? Ce qui ne favoriserait pas plus ce projet stupide de mariage d’ailleurs.

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MessageSujet: Re: Il était une fois...   Il était une fois... EmptyJeu 1 Mai - 12:59

Une fois mon explication terminée je m’arrête et l’observe quelques secondes pour attendre sa réponse. Sa réponse est très franche et quelque peu...sèche. Mais je la comprends. Je débarque de nulle part pour l’inviter à déjeuner alors qu’on ne se connaît pas et comme elle l’a soulevé à juste titre je ne me suis même pas présenté. Ah il y a des fois où je parais vraiment ridicule…

J’allais reprendre la parole pour me présenter convenablement mais Katherine ne m’en laisse pas le temps et m’explique les raisons de son refus. La manière dont elle m’expose les choses, je suppose que ce ne doit pas être la première fois que ses parents lui font ce coup-là. En ce qui me concerne, c’est la première fois que ma mère insiste pour que je rencontre quelqu’un. C’est vrai que jusqu’à présent je n’ai pas eu à me plaindre, mes parents ne m’ont jamais rien imposés. Ils ont été exigeants qu’au sujet de mes études mais niveau sentimental ils ne s’en sont jamais mêlés. Enfin, maintenant que je rencontre Katherine et que j’ai appris qu’ils comptaient nous fiancer, je comprends mieux leur silence sur ma vie amoureuse. Je soupire et regarde Katherine qui s’apprête à retourner travailler. Qu’est-ce que je fais maintenant, je l’a retiens ? Elle va me prendre pour casse pied qui veut tenter sa chance alors que ce n’est pas du tout mon attention. Avant de pouvoir faire quoique ce soit, voilà que la jeune fille fait volteface et me regarde à nouveau.

« Par contre, si tu veux déjeuner avec moi, indépendamment de toutes ces magouilles tordues, sans la moindre arrière-pensée, ce midi, c’est d’accord. On pourrait partager le malheur de nos existences que nos parents essaient de manier comme ils veulent. Le tutoiement ne te dérange pas j’espère ? »

En entendant sa proposition je ne peux pas m’empêcher de sourire. En quelques instants elle a rattrapé le froid et le malaise qui s’était installé dans la discussion.

- Le tutoiement ne me dérange pas et je serais ravi qu’on déjeune ensemble. D’ailleurs, tu as raison je ne me suis même pas encore présenté, désolé. Je m’appelle Go Myung Jae, mon père est le directeur de la Go Industry…

Je ne lui parle pas du travail de mon père pour me vanter, je n’ai jamais été ce genre type à frimer avec son argent. Non, mon but est juste qu’elle puisse faire le lien avec mes parents vu que j’ai dit qu’ils connaissaient les siens. Je ne sais pas si elle les a vu souvent ou pas. Au moins en disant cela, elle mettra au moins un visage sur mes parents.

- En tout cas tu as vu juste, si je suis ici c’est pour faire ta connaissance car nos chers parents ont eu la bonne idée de vouloir nous fiancer. Et si ça peut te rassurer, je n’apprécie pas plus que toi ce genre de plan… Je suis venu pour faire plaisir à ma mère qui m’harcèle depuis des mois…

Cette idée de mariage arrangé ne m’enchante guère plus que Katherine. Je n’ai rien contre elle, c’est une jeune fille vraiment ravissante. Bien qu’au niveau du caractère cela n’a rien à voir avec le portrait que ma mère m’avait fait. Enfin du moins c’est ce que je ressens aux premiers abords, après je ne la connais pas plus, pas encore.

- Enfin, comme tu le disais si bien. On va pouvoir discuter de tout ça autour d’un déjeuner et pourquoi ne pas se préparer à l’avance pour faire échouer les plans de nos parents car je suppose que maintenant que nous avons fait connaissance, ils ne tarderont pas à se manifester…

D’ailleurs je ne serais même pas étonné que ma mère soit déjà au téléphone avec celle de Katherine pour lui dire qu’aujourd’hui j’allais à sa rencontre. Je les vois d’ici en train de discuter et de tirer des plans sur la comète… Oui ma mère est comme ça, si elle juge Katherine digne d’être sa belle-fille, vous pouvez être sûr que là elle nous voit déjà marié avec des enfants et tout. Ma mère va très vite quand il s’agit de famille…

- Puisqu’il est bientôt midi, je vais t’attendre dehors en cas. Je me suis déjà assez fais remarquer comme ça, pas besoin d’en rajouter en faisant le pantin au milieu du magasin…

Je ris légèrement. Un peu de plaisanterie pour détendre l’atmosphère ne nous fera pas de mal.

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MessageSujet: Re: Il était une fois...   Il était une fois... EmptyLun 12 Mai - 8:45

A croire que le destin devait avoir quelque chose à me reprocher, le talent exaspérant qu’avait ma famille pour me rappeler son existence même lorsque je souhaitais l’ignorer était quelque peu… énervant. Il était certain que mes parents ne tarderaient pas à avoir un appel bien salé de ma part et qu’ils s’en souviendraient. Nul doute qu’ils allaient me reprocher mon absence de réponse à tous leurs appels et qu’ils reporteraient de cette façon la faute sur moi. Qu’y pouvais-je si le simple son de leur voix me donnait la nausée désormais ? Ne l’avaient-ils pas cherché au fond ? En tout cas, je refusais d’être le bétail qu’ils envoyaient à l’abattoir pour assurer l’avenir de leurs entreprises. Si mon frère aîné n’en voulait pas, tant pis pour eux, ils n’avaient qu’à se rapprocher de l’un de leurs salariés qualifiés et compétents. Hors de question qu’ils fassent des accords et des alliances derrière mon dos pour leur permettre de prospérer leurs petites entreprises. S’ils voulaient passer un accord professionnel avec les parents de ce jeune homme, ils étaient suffisamment grands et capables pour le faire eux-mêmes non ? Ou la société coréenne était-elle aussi dépassée que je le dépassais et cela ne pouvait-il toujours se faire qu’en arrangeant des mariages au sein des deux familles ? Je me demandais s’il n’était peut-être pas temps pour moi de retourner aux États-Unis tiens…

Heureusement pour moi, le jeune homme – qui se nommait Go Myung Jae – se montra très compréhensif. Pourtant, je n’avais pas particulièrement été tendre et je lui fus reconnaissante de ne pas m’en vouloir sur ce point. Visiblement, le tutoiement ne lui posait pas problème, tant mieux, j’avais des problèmes avec les formalités, autre détail dont j’étais sûre que mes parents n’avaient pas parlé à sa mère, haha. Cette histoire de Go Industry me disait quelque chose… Evidemment ! L’héritier de l’entreprise figurait sur la jolie liste que Maman avait eu la « gentillesse » de me faire parvenir deux mois auparavant. Alors c’était lui. Il fallait croire qu’on l’avait également entraîné dans cette histoire sans lui demander son avis. Je soupirai : nous étions beaux, face à face, ne sachant rien l’un de l’autre, sinon que nos parents étaient une véritable plaie. Peut-être était-ce ce point commun qui l’avait amené à ne pas être trop sévère à mon égard, il devait sûrement comprendre à quel point c’était barbant de voir sa vie être dirigée de bout en bout par ses parents. Et même si je m’y opposais et que je fichais tout en l’air à chaque fois, ils persistaient ces vieux fripons.

« Nous fiancer ? Ah ouais. Excuse-moi mais d’habitude ils se « contentent » d’envoyer le riche héritier à mes trousses. Ils doivent être désespérés pour essayer de forcer quelqu’un qui n’a pas plus envie que moi de se marier à quelqu’un qu’il ne connaît pas. Mes parents sont décidément des idiots finis… »

Ça, il n’y avait aucun doute là-dessus. Exclure un membre de sa famille pour des raisons de « convenance », c’était de la bêtise par excellence déjà. Mais passer un sondage pour trouver son gendre idéal, là c’était le summum de l’idiot désespéré. Pourquoi ne comprenaient-ils pas qu’il n’y avait rien à faire pour remédier à ce que j’étais ? Pourquoi ne pouvaient-ils pas comprendre que je voulais être libre de mes choix ? Fallait-il que je leur montre à quel point j’étais incompatible avec les héritiers bien élevés auxquels ils voulaient me destiner ? En tout cas, le fait que Myung Jae se montre réceptif à l’idée de faire échouer les plans de nos parents me redonna du courage : après tout, il y avait peut-être encore un moyen de leur faire comprendre à quel point leur projet était vain et stupide. J’acquiesçai donc de la tête, pensive, réfléchissant à un moyen pour tout faire valser. Il devait bien y avoir quelque chose qui les empêcherait à coup sûr de manigancer ce genre de procédure tordue. Mais quoi ?

« Très bien. Tu peux te balader un peu dans les rayons, qui sait, peut-être que tu trouveras ton bonheur ? Je ne vais pas tarder, ne t’en fais pas, tu n’auras pas à faire le pantin dehors très longtemps ! »

Je ris à mon tour, constatant en effet le ridicule de la situation. Nous étions dans une sacrée situation tout de même : nous voilà obligés de comploter ensemble pour donner une bonne leçon à nos parents étouffants et qui nous tapaient sur les nerfs. Enfin, je ne savais pas si ses parents étaient aussi insupportables que les miens, mais pour ma part, je commençais à en avoir par-dessus la tête. Je me demandais si je n’aurais pas préféré qu’ils me renient très sincèrement, au moins, j’aurais la paix. Je devrais y songer… Je sortis de mes pensées et laissai Myung Jae afin de reprendre mon travail. Plus vite j’aurais mis les dernières clientes dehors, plus vite je pourrais le rejoindre. Façon de parler bien entendu, je n’allais pas menacer mes clientes, juste les conseiller si habilement qu’elles mettraient deux fois moins de tête à passer en caisse et donc à rester dans le magasin. Intelligent non ? De plus, il se trouvait que j’étais excellente en matière de conseil en tant que vendeuse, sans quoi, je ne savais pas si on m’aurait gardée si longtemps au sein du magasin. Après tout, je n’avais pas une formation de vendeuse à la base et je ne me destinais pas à cette carrière non plus. Enfin, vivement midi…

Le temps passa plus vite que prévu et je ne pus retenir ma joie lorsqu’il fut l’heure de fermer le magasin. Mes collègues me regardaient avec étonnement, évidemment, mais je venais de me rendre compte en plus que je ne travaillais que le matin ce jour-là. Hallelujah ! Je mis mon manteau et pris mes clefs, toute joyeuse et ce fut presque si je ne courus pas pour rejoindre Myung Jae. Inutile de dire qu’après ça, on allait jacasser sur moi parmi mes collègues. Trouver mon supposé « fiancé » ne fut pas bien difficile : il se trouvait juste devant l’enseigne du magasin, observant les alentours, prêt à me repérer dès que je sortirais. Je vins aussitôt à sa rencontre avec un grand sourire, on aurait presque pu croire que nous nous connaissions depuis longtemps.

« Alors, Monsieur Go, où m’emmenez-vous afin que nous complotions contre nos familles comme de vulgaires malfrats ? »

Je plaisantais à moitié : j’étais prête à tout pour me venger de l’amer projet de mes parents et le leur rendre au centuple, hahaha !

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MessageSujet: Re: Il était une fois...   Il était une fois... EmptyMer 21 Mai - 17:36

On convient de déjeuner ensemble et puisqu’il est bientôt midi je lui dis que je vais rester dans les parages à l’attendre.

« Très bien. Tu peux te balader un peu dans les rayons, qui sait, peut-être que tu trouveras ton bonheur ? Je ne vais pas tarder, ne t’en fais pas, tu n’auras pas à faire le pantin dehors très longtemps ! »


- Qui sait ?! Pourquoi pas, je viens de rencontrer une bonne conseillère en plus

Je lui souris avant de commencer à faire un nouveau tour dans les rayons. C’est vrai que la situation est vraiment ridicule. Nous sommes là en parfait inconnu l’un pour l’autre et on se retrouve comme deux idiots embarqués dans les plans louches de nos parents. Il faut le vivre… Mais je suppose que c’est le privilège de la classe aisée. On fait des affaires partout même en matière de mariage on fiance les enfants et on associe les entreprises. C’est le jackpot assuré. Oui, c’est le bon plan sauf que nos parents se sont heurtés à deux rebelles et je pense qu’à nous deux on va leur en faire baver. Comment, je ne sais pas encore mais croyez-moi, je suis sûr qu’on va bien s’amuser à les piéger à notre tour.

Bien qu’il y ait de jolies choses dans ce magasin je n’achète rien. Pourquoi ? Tout simplement parce que je n’ai pas envie de m’encombrer les bras maintenant. Je reviendrais une prochaine fois. Et puis ça me permettra de venir embêter Katherine. Oui, on se connait à peine et j’ai déjà envie de l’embêter et alors j’embête tout le monde c’est bien connu. Je ne vois pas pourquoi je me gênerais avec elle. Et puis si elle en a marre elle me jettera dehors et je ne recommencerais plus…enfin ça, ce n’est pas sûr…

Mon tour du magasin finit, je sors me promenais dehors. Etant donné que j’ai quelques heures à tuer, je fais le tour de la galerie marchande avant de venir me repositionner devant le magasin à attendre ma charmante « fiancée ». Enfin celle qui l’est dans l’esprit de mes parents. Après plusieurs minutes d’attente, je vois enfin Katherine sortir de son magasin d’un pas précipité. Woua ! Soit elle est pressée de me rejoindre, soit elle été tout simplement pressée de finir. J’opte pour la seconde option, on ne se connait pas assez pour que je lui manque. En tout cas le sourire qu’elle me fait en arrivant vers moi me fait sourire à mon tour, elle a l’air beaucoup plus détendu que ce matin. En même temps je la comprends, ma venue ne lui annoncée pas une bonne surprise.

« Alors, Monsieur Go, où m’emmenez-vous afin que nous complotions contre nos familles comme de vulgaires malfrats ? »

- Hé bien Mademoiselle Hwang, j’ai repéré un restaurant italien pas trop loin, la carte est sympathique et l’ambiance chaleureuse.  J’ai pris l’initiative de réserver une table à l’écart afin que nous pussions aisément discuter de nos affaires…  

Je ne peux pas dire un mot de plus puisque je me mets à rire. Décidément, je n’arrive pas à garder mon sérieux plus de cinq minutes.

- Plus sérieusement, tu aimes la cuisine italienne ? Sinon on change, il n’y a pas de soucis.

Je souris et tourne la tête vers son magasin et j’aperçois quelques-unes de ses collègues derrière les vitres.

- Oh je crois que l’on va te charrier dès que tu vas retourner travailler. Tu vas avoir droit à un superbe interrogatoire je le sens

Je tourne la tête vers elle.

- En plus c’est bien un truc de filles ça. Très curieuse et bavarde. Tu es comme ça aussi ?

Je ne dis pas ça sur un ton moqueur. Mais ce sont des adjectifs que l’on attribue souvent aux filles alors je lui demande. C’est une manière d’apprendre à la connaître. Tout en continuant notre discussion pour faire un peu plus connaissance on marche en direction des restaurants.  

Une fois à table on interrompt notre discussion pour réfléchir et passer commande puis dès que c’est fait notre complot peut commencer.

- En tout cas, bien que je n’aime pas le fait que mes parents se mêlent de ma vie. J’en suis quand même content car au moins j’ai pu faire ta connaissance

Je suis un garçon très sociable et j’aime rencontrer de nouvelle personne. Certes, on aurait pu se rencontrer dans d’autres circonstances mais ce n’est pas catastrophique non plus. Il n’y a pas mort d’homme. Même si on est contre, un mariage reste un heureux évènement, cela aurait pu être pire.

- Alors chère Katherine, as-tu déjà des idées pour ennuyer nos chers parents ?

Pendant ses quelques heures de libre que j’ai eues j’ai commencé à réfléchir. Pour l’instant je n’ai pas d’idées bien concrètes mais à deux, on trouvera forcément…

Hi Very Happy :
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MessageSujet: Re: Il était une fois...   Il était une fois... EmptyVen 23 Mai - 10:17

Attention, je n’avais pas d’affection particulière pour Myung Jae, nous nous connaissions à peine après tout. Si j’étais si impatiente de le retrouver, c’était moins pour avoir sa compagnie que comploter contre nos parents. Je ne m’attachais pas facilement aux gens et ce n’était pas parce que j’avais l’impression d’avoir trouvé mon double masculin que cela allait changer quelque chose chez moi. Tout ce que je pouvais dire, c’était que pour l’instant, il me semblait plutôt sympathique, sans plus. Après tout, combien de déceptions avais-je connu au sujet de gens que je pensais être gentils justement ? Même si Myung Jae semblait partager mon point de vue, cela n’allait pas faire de nous les meilleurs amis du monde, il ne suffisait pas de cela. Mais en revanche, c’était largement suffisant pour en faire mon complice de crime contre l’autorité parentale, ça, c’était sûr. Quitte à nous trouver dans le même pétrin, autant nous serrer les coudes pour nous en sortir. Mais je n’excluais pas non plus la perspective de finir par devenir amie avec le jeune homme : pour mettre au point notre plan, nous serions sûrement amenés à nous revoir et donc, il était possible qu’à force, nous devenions amis. Mais en toute honnêteté, ce n’était pas ma priorité, même si cela ne m’empêchait pas d’être joyeuse en le retrouvant dehors.

Mes yeux s’illuminèrent au moment où il prononça l’expression magique, à savoir « restaurant italien ». Qui disait restaurant italien, disait manger les meilleures pâtes du monde. Et entre moi & les pâtes, c’était une histoire d’amour éternelle que personne ne pourrait jamais comprendre. Il n’y avait rien de meilleur au monde que les pâtes, je bénissais les Italiens d’avoir su faire de la bonne cuisine avec un ingrédient si délicieux. Autant dire que la gastronomie italienne, j’en raffolais par conséquent. Ma joie fut telle que je pris mon complice par le bras, les yeux remplis d’étoiles.

« C’est parfait ! Je pourrais manger des pâtes, il n’y a rien de mieux au monde ! »

Cela répondait ainsi à sa question sur mon avis sur la cuisine italienne. Il y avait tant de façons de cuisiner les pâtes que je me réjouissais à chaque fois d’en manger. On pouvait tout faire avec des pâtes : pâtes au fromage, au saumon, à la carbonara, au pesto, à la bolognaire… Et bien d’autres encore ! Il n’y avait selon moi rien de plus fabuleux qu’un bon plat de pâtes, bien garni et bien préparé. Je ne savais pas si on lui avait donné des renseignements sur mes goûts et s’il voulait juste savoir s’ils étaient exacts mais là, il venait de taper en plein dans le mille ! Qui sait, peut-être avait-il un sixième sens ? Non, on avait dû le lui dire avec en perspective l’objectif qu’il m’invite au restaurant. Mais les parents n’avaient pas prévu que nous nous y rendrions dans le but de contrecarrer leurs plans, haha. Je haussai les épaules lorsqu’il me fit remarquer que j’allais probablement avoir des remarques quand je reviendrais travailler. Nullement intimidé, je fis signe à mes collègues qui nous observait, avec un grand sourire, faussement ravi, qui signifiait plutôt « Je vous emmerde ! ». Moi vulgaire ? Jamais.

« Non, pour ma part, j’évite de fouiller dans les affaires des gens. Question de respect. Enfin, ce n’est que mon avis. Et je parle rarement pour ne rien dire, mais je suis plutôt grande gueule en fait. Pas vraiment le type de fille prête pour un mariage arrangé vois-tu… »

A mon avis, il devait déjà l’avoir compris. Quand il s’agissait de dire le fond de ma pensé, je ne me gênais pas et je ne mettais les beaux mots pour mieux faire passer la pilule. On aurait vraiment de la peine à penser que je faisais partie d’une famille aussi aisée en m’entendant parler en fait, chose qui ne me dérangeait absolument pas et que je préférais conserver. Je refusais de me laisser dicter ma conduite par les autres et encore moins par les convenances, chose qui m’avait posé problème dans les différentes relations amoureuses que j’avais eues. Si j’avais appris quelque chose depuis que je vivais en Corée du Sud, c’était qu’on n’aimait pas trop les filles qui disaient exactement ce qu’elles pensaient et qui avaient un franc-parler. Mais visiblement, cela n’avait pas l’air de trop déranger Myung Jae, pourtant issu du même milieu social que moi. J’allais peut-être le noter dans mon agenda pour la peine tiens. Ce fut donc toujours au bras du jeune homme que je le suivis jusqu’au restaurant, réjouie à l’idée de pouvoir manger de la cuisine italienne. Yaha !

Quelques minutes pour regarder la carte et choisir ce que nous voulions – j’avais porté mon choix sur des pâtes au saumon haha – et mon vis-à-vis en vint au fait. En effet, même si le repas s’annonçait délicieux et plaisant, nous ne devions pas relâcher notre attention sur l’objectif principal, soit mettre en échec ce mariage arrangé et dissuader nos parents d’en planifier un nouveau à l’avenir. Pour cela, il faudrait quelque chose qui les marquerait, qui les choquerait même.

« C’est gentil, lui répondis-je, je suis aussi soulagée d’être tombée sur toi. Au moins, on se comprend ! »

Oui, j’aurais pu tomber sur le pire des boulets. Ou la caricature du fils à papa. Ou l’intellectuel trop poussé. Bref, je pris conscience du fait qu’au final, j’avais eu de la chance que Myung Jae se montre compréhensif et soit prêt à coopérer pour notre intérêt commun. Il aurait pu aussi être un trouillard et refuser ma proposition, par respect ou par peur pour ses géniteurs. Chose absurde quand ils nous traitaient de la sorte cela dit, mais certains ne trouvaient pas cela dérangeant, ce qui m’effrayait un peu à vrai dire. Il me demanda si j’avais des idées et justement, j’avais pris le temps de réfléchir sur le chemin. Je ne savais pas si c’était bien, mais je pouvais toujours la lui proposer.

« Eh bien, j’ai pensé à quelque chose. Que dirais-tu de feindre la réussite de leur plan ? Je m’explique, on les appelle, on leur fait croire que tout s’est bien passé, impeccable et que finalement, c’était une bonne idée. Du coup, on organiser un repas avec les parents. Et c’est là que ça devient drôle. Au lieu de jouer le beau petit couple bien sage, on va à l’opposé de leurs idées, on fait exactement le contraire de ce qu’ils veulent, tu me suis ? On se tient mal, on est vulgaires, irrespectueux, tout ça… Il faut les choquer, limite les traumatiser, pour qu’ils admettent d’eux-mêmes que c’était une erreur monstrueuse. Qu’en penses-tu ? »

Je ne savais pas si j’avais exprimé clairement le fond de ma pensée. Mais à mon sens, cela pouvait être une manière efficace de mettre en échec ce projet et tous ceux à venir. Je croisai les bras, impatiente d’entendre la réaction de mon vis-à-vis suite à mon idée. Après tout, peut-être n’était-il pas prêt à aller jusqu’à la rencontre officielle avec les parents.

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MessageSujet: Re: Il était une fois...   Il était une fois... EmptyLun 26 Mai - 5:25

Au vu de la joie de Katherine à l’annonce du restaurant, je vois que je suis tombé juste et j’en suis ravi. Est-ce que je connaissais ses goûts ? Non, pas du tout. Ma mère m’a effectivement fait un portrait de la jeune fille en revanche cela s’arrêtait à ses traits de caractère qui au final sont bien éloignés de la réalité. Peu importe, même si elle ne ressemble pas à la fille que j’imaginais cela ne me dérange en aucun cas. Katherine reste une personne tout aussi intéressante et je dirais même plus que ce que je pouvais imaginer. En plus, elle confirme mes pensées en affirmant qu’elle n’est pas le genre de fille à se mêler des affaires des autres mais qu’elle est plus du genre rebelle. Oui, je m’en suis aperçu et c’est ce qui fait son charme je dirais. Je la complimente beaucoup ? C’est vrai. Mais c’est toujours le cas lorsque je rencontre des personnes qui me plaisent. Si cette fille n’était pas intéressante, je l’aurais vite ignoré et j’aurais envoyé mes parents paître dans la foulée. Or là je sens qu’on va bien s’entendre et qu’on va sûrement bien s’amuser à les piéger.

Une fois nos commandes prises j’engage la conversation sur le sujet en commençant par demander à Katherine ce qu’elle en pense et si elle a des idées. J’ai déjà moi-même quelques idées mais je préfère la laisser s’exprimer en premier. Pourquoi ? Par simple politesse je dirais.
 
« Eh bien, j’ai pensé à quelque chose. Que dirais-tu de feindre la réussite de leur plan ? Je m’explique, on les appelle, on leur fait croire que tout s’est bien passé, impeccable et que finalement, c’était une bonne idée. Du coup, on organiser un repas avec les parents. Et c’est là que ça devient drôle. Au lieu de jouer le beau petit couple bien sage, on va à l’opposé de leurs idées, on fait exactement le contraire de ce qu’ils veulent, tu me suis ? On se tient mal, on est vulgaires, irrespectueux, tout ça… Il faut les choquer, limite les traumatiser, pour qu’ils admettent d’eux-mêmes que c’était une erreur monstrueuse. Qu’en penses-tu ? »

Lorsqu’elle m’expose son plan je l’écoute attentivement en souriant. D’ailleurs dès qu’elle finit je ris légèrement.

- C’est amusant. J’ai justement songé à la même chose

Je reprends un air plus sérieux et réfléchis quelques secondes avant de reprendre la parole.

- Il est évident que si on refuse directement leur proposition ils ne vont pas nous lâcher. Je ne connais pas vraiment tes parents mais les miens sont très têtus et n’abandonneront pas tant que je n’aurais pas « essayé »…

Je les vois d’ici en train de me faire leur discours moralisateur sur l’avenir de leur entreprise et à m’expliquer à quel point un tel mariage est important. Puis aussi à me vanter les mille et une qualités de cette chère Katherine en disant que je regretterais toute ma vie de ne pas avoir essayé de la connaître… Enfin, je subirais un réel harcèlement jusqu’à que je craque.

- En plus, dans le meilleur des cas. Ils abandonneraient mais ils essayeraient de nous présenter quelqu’un d’autre dans la foulée et là j’ai peur de ne pas retrouver une personne aussi compréhensive…

Cette hypothèse est très plausible. Je suis même sûr que mes parents tiennent à jour un petit carnet des jeunes filles de bonne famille prêtes à marier… comment ça j’exagère ? De leur part plus rien ne m’étonne…

- Je suis donc parfaitement d’accord avec ton plan. Tu peux compter sur moi pour tout faire rater

Je lui fais un sourire complice même si au fond de moi je prends conscience que je vais avoir d’énorme ennuies avec mes parents. Mais tant pis, j’assume parfaitement et puis leur donner une petite leçon ne leur fera pas de mal.

On nous apporte nos plats et après avoir souhaité un bon appétit, je commence à manger tout en marquant quelques pauses afin de pouvoir discuter.

- Ma mère me disait que tu as vécu quelques temps aux Etats-Unis. C’était comment ? Tu te plaisais là-bas où tu préfères la Corée ? En ce qui me concerne j’y suis allé que quelques semaines dans le cadre d’un voyage donc je n’ai pas la même vision. Moi je ne suis qu’un…touriste

Je souris avant de finir la dernière bouchée de mon assiette. Je dépose mes couverts et m’essuie la bouche. La cuisine italienne passe toujours aussi bien. Puis je regarde Katherine et l’écoute surtout m’en dire plus sur elle. J’ai envie de la connaître. Contradictoirement à ce que j’ai pu dire sur les filles tout à l’heure… je suis moi-même du genre curieux. Enfin, je ne suis pas intrusif mais quand j’apprécie une personne j’aime en apprendre sur elle. J’espère que Katherine ne me trouvera pas trop indiscret car oui je compte bien lui poser plein de questions. Au pire si je l’énerve trop, je me recevrais un plat de pâtes sur la tête…

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