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 [ Porquoi jsuis pas asse« saouol e ? ]

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Baek Na Hee

Baek Na Hee

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MessageSujet: [ Porquoi jsuis pas asse« saouol e ? ]   [ Porquoi jsuis pas asse« saouol e ? ] EmptyLun 20 Jan - 3:36

Je m’ennuie. C’est le printemps. Je m’ennuie. Je ne suis pas enjouée à l’idée que ce soit le printemps. J’avais associé le printemps au départ de Chin Hwa. Cela faisait déjà quelques semaines qu’il avait commencé son service militaire, et moi je m’ennuyais. Je me sentais seule. Perdue. J’étais confuse. Étendue sur mon lit en cette jeune soirée, je me demandais ce que je pouvais faire. Je n’avais même pas envie de dessiner. Ma bande dessinée n’a jamais avancée depuis des mois. C’était difficile de se remettre dans le bain, disons. Qu’est-ce que je pourrais faire… Cosmo dormait tranquillement sur son gros divan de chien. Il était trop tard de toute façon pour jouer avec lui… Je devais donc me divertir toute seule. Hyunshik n’était pas là non plus, je n’avais personne à qui parler. Parler. Communiquer est le bon mot. Ouain. Je me levai et me dirigeai dans mon salon, là où je m’échouai telle une grosse baleine sur le divan. Je soupirai avant d’étirer mon bras vers la table basse juste en face du divan. J’ouvris la télévision. Rien d’intéressant à cette heure, sinon que des niaiseries qui ne me faisaient même pas rire. Dernier choix : Mario Kart Wii. Je fis une partie de quatre courses avec Toadette. Mais toute seule, c’est nul. Ugh. Je m’ennuie tant. Je textai une de mes amies que je m’ennuyais et que si elle voulait, elle pouvait venir chez moi. Ou bien j’irai chez elle. Je lui suggérai quelques options, comme aller louer un film, etc. Elle me répondit qu’elle sortait ce soir avec sa bande d’amis à elle. Puis, je reçu un deuxième texto : «Ah mais pourquoi tu viendrais pas avec nous ? Allez viens, ça va être l’fun, tu t’ennuieras pas je te le promets ! ♥» Je connaissais un peu sa bande d’amis, mais seulement parce que mon amie m’en a déjà parlé. Il était vrai que je m’ennuyais et que je ne savais plus trop quoi faire de ma vie en ce moment. Qui suis-je, où vais-je, que fais-je. Il fallait bien que je me reprenne en mains. Je jugai que c’était une bonne idée d’accompagner mon amie. Ma réflexion fut rapide. J’allais rencontrer de nouvelles personnes, les amis de mon amie, forcément, ça devrait bien se passer. Je ne me sentirai plus comme une grosse baleine qui ne fait rien depuis des semaines. Je serai sage ! J’acceptais sa proposition. Elle me donnait rendez-vous chez elle d’ici une heure «parce qu’il faut que tu te chixes un peu, ça aussi c’est l’fun !»

Okay go. Euh, qu’est-ce que je mets. Il faut dire que je n’ai pas une panoplie de vêtements du style recherché quand on sort. Je ne sors pas souvent… En fait, si je compte le nombre de fois que je suis sortie, je peux compter avec une seule main. J’étais devant mon garde-robe et je faisais le tour. Tout à coup, je me souvins d’un ensemble que j’avais acheté. Mwaha, je me rebellais. J’avais acheté une jolie robe un peu moulante. Chin Hwa ne l’a jamais vue, mais il ne l’aurait pas aimé de toute façon. Peut-être sur quelqu’un d’autre, mais pas sur moi. Pourtant, rien ne fait provoquant quand c’est porté par moi. Est-ce que j’ai une face de fille provoquante, non. La robe me faisait bien. Il y avait un rabais. Oups, je l’ai acheté. Je tirai plusieurs vêtements avant d’atteindre la dite-robe. Je réfléchis à ce que je pourrais mettre avec. Je sortis une jolie veste en jean foncé. Ça le faisait bien. Je me changeai. J’abandonnai mon gros chandail représentant des personnages de cartoons sur mon lit. Je me regardais dans le miroir et je me trouvais jolie. Mais je ne me voyais pas en HD. Où est-ce que j’avais laissé mes lunettes ? Je les retrouvai sur ma commode. Maintenant, je me voyais en HD, mais avec le look complet, ça ne le faisait pas. Je n’avais pas particulièrement envie de mettre mes verres de contact… je décidai que cette nuit, j’allais vivre sans une vision claire et net. En prévision d’un mal de tête, j’allais tout de même traîner mes lunettes dans mon sac.

Ma préparation s’achevait. J’enfilai  mes petites bottes de la saison et j’étais prête à partir. Clés, téléphone, papier, crayon, lunette, portefeuille. Voilà, j’avais tout dans mon sac pour survivre au monde extérieur de la socialisation. Je pris ma voiture et me rendis chez mon amie. Il y avait déjà pas mal de monde. J’étais stressée un peu à l’idée de rencontrer de nouvelles personnes. Je vis en permanence dans l’anxiété avec mon handicap. Non seulement il fallait que je m’adapte à eux, mais ils devaient aussi s’adapter à moi, parce que mes pensées ne s’inscrivent pas automatiquement en 1.6 secondes. J’entrai dans la maison. Mon amie m’accueillit.

«Wowowow Na Hee t’es donc ben chixe !» me dit-elle.

Je répondis en signe, étant donné que je savais ce que signifiaient mes doigts sur mon menton que je portai vers le bas, en sa direction. Je la remercie et lui souris. Elle me présenta à ses amis. Maintenant j’avais toute l’attention et je n’aimais pas vraiment ça. En plus, on me posait plein de questions et je n’avais pas le temps de répondre à tout en tapant sur mon téléphone. Heureusement, mon amie les avertis que ça ne fonctionne pas comme ça. Si je fais le tour des têtes qui étaient présentes chez mon amie, il y avait beaucoup plus de garçons que de filles. Nous étions, rapidement, une dizaine. Mon amie se tient avec des gens qui ne sont pas vraiment comme moi. Je me dis que ça pouvait être tout de même sympathique d’être avec eux pour une soirée. Un des garçons me proposa un verre «pour bien commencer la soirée». Ils voulaient partir au bar bientôt, et leur philosophie, semble-t-il, c’est de bien se saouler avant de partir, parce que l’alcool dans les bars, ça coûte cher. Je me voyais mal refuser le verre. Je fis signe de oui de la tête, mais juste avant, le copain de mon amie voulait «m’initier» et me donna un shooter. Je ne pouvais pas dire non… je le pris d’une traite et fis une drôle de face. C’était vraiment un goût atroce. Mon expression avait bien fait rire les autres. Quand le goût étrange fini par passer, je levai les pouces en l’air. Puis mon nouvel ami qui m’avait proposé un verre m’en donna un en disant que c’était un goût différent. Effectivement, ça goûtait comme le jus ! Je ne savais même pas ce qu’il m’avait donné, mais c’était bon. Je lui souris en guise de remerciement. Je continuais à boire pendant que tout le monde discutait. Il était bientôt l’heure de partir, il fallait maintenant s’organiser. Soit l’autobus, soit des chauffeurs désignés. Deux gars se proposèrent pour être chauffeur désigné en disant qu’il ne buvait jamais de toute façon. Ils avaient chacun 4 places et ils comptaient ramener les gens chez eux, ou sinon chez eux. Les autres prendront un taxi. On décida à ma place que je me rendrai au bar en voiture avec mon amie et son copain. D’accord. Moi, je suivais.

J’entamais mon deuxième verre quand on m’averti qu’on partirait bientôt. Certaines filles enfilaient déjà leurs chaussures. On m’encouragea à vitre finir mon verre, ce que je fis, question de ne pas faire attendre tout le monde. Je me sentais mal de laisser mon verre de côté. Gaspillage. Je callai mon verre tout naturellement. Comme si je buvais depuis des années et que j’étais une habituée. Mais ce n’est pas le cas. Je me faisais moi-même croire ça, pour avoir l’air cool aux yeux de tout le monde. Ils me foutaient la pression, ils ne s’en rendaient pas compte, et mon esprit non plus…

Le bar se trouvait à être assez loin de chez mon amie. Je ne savais même pas où je m’en allais. C’est seulement dans la voiture que j’appris qu’on se dirigeait vers le nouveau bar qui était ouvert depuis quelques semaines déjà. Personne de la gang y avait mit les peids, mais il paraît que c’était vraiment amusant, que ça dansait beaucoup et qu’il y avait plusieurs choix d’alcool. Des choix d’alcool qui pourrait même m’intéresser, me disaient-il. Dans la voiture, je commençais déjà à me sentir comme quelqu’un d’autre. Je ne voyais déjà pas très clair, mais maintenant, il y avait une difficulté de plus. On finit par arriver près du bar. On cherchait une place pour se stationner pas trop loin. Ne comptez pas sur moi guys, j’vois rien. Puis j’eus la brillante idée de mettre mes lunettes. Ça allait déjà mieux. Mon nouvel ami, le chauffeur désigné, finit par se stationner sur la rue du bar, en face d’une pizzeria fermée pour la journée. Je sortie de la voiture de peine et de misère. Mon amie commençait un peu à rire de moi en disant que c’est dingue comment je saoule vite. De quoi tu parles, ça arrive à tout le monde d’avoir de la misère à sortir d’une voiture, surtout avec ce genre de robe… Il fallait maintenant attendre les autres qui étaient partis un peu après nous. Ils devaient chercher une place de stationnement. Le taxi arriva et débarqua les trois personnes qui s’étaient portées volontaire pour payer le taxi ensemble.

J’entrai dans le bar en compagnie de mes nouveaux amis. J’avais laissé mes affaires dans la voiture à l’exception de mon téléphone que je gardais dans mes mains et mes lunettes qui tenaient après ma robe. Tout de suite, le même nouvel ami qui m’avait donné mon premier verre de la soirée, m’en offrit un autre. Il me paraissait gentil, il faisait un peu moins «bad-boy» que les autres. Je ne pouvais pas lui dire non. Je ne suis pas très douée pour refuser des choses, et puis c’est cool parce que c’était gratuit pour mon portefeuille ! Ce qu’il me fit goûter était bon. C’était bleu aussi. Ça me fascinait. J’ai regardé longtemps la couleur de mon drink. Je discutai un peu avec lui via mon téléphone, puis nous sommes allés rejoindre les autres. J’avais presque fini mon drink, mais j’avais une envie de pipi intense. Je laissai mon verre à mon amie qui m’avait invité et ne me rendis même pas compte que je lui avais dit, en langage des signes, que j’allais aux toilettes. Na Hee, ton amie n’a aucune idée de ce que tu viens de dire. J’étais partie à la rechercher des toilettes. Durant mon trajet, je reçu un coup de coude d’un gars qui ne s’est même pas excusé, un autre gars voulait danser avec moi. Je l’ai juste un peu poussé et j’ai continué mon chemin jusqu’aux escaliers. Oh non, pas des escaliers. J’avais l’impression qu’ils bougeaient. Je me tenais bien fort sur la rampe et montai en regardant mes pieds. Pourquoi les toilettes sont en haut ? Est-ce qu’il y en avait en bas que j’aurais pas vu parce que j’suis aveugle ? Je me rendis saine et sauve jusqu’aux toilettes. Puis j’en ressortie et pris le même chemin. Oh non, encore des escaliers. Y’a combien d’escaliers ici ? Pourquoi y’a des escaliers partout, c’est dangereux je vais mourir. C’est bien plus pire les descendre. Je me concentrai et réussi à ne pas me péter la gueule. Je croyais être perdue, car mes amis n’étaient pas la bande à côté de moi. Je continuai à avancer, mais finalement, ce sont mes nouveaux amis qui m’ont trouvé. Je n’avais pas eu le temps de parler à tout le monde de la bande. Soudainement, on me donna un verre. J’étais vraiment troublé. Pourquoi j’avais un verre dans les mains ?

«T’es plate Na Hee, t’es pas assez saoule j’pense» me dit-un gars.

Eh ben. Je suis plate. Je n’aimais pas qu’on me dise ça. J’avais un verre dans les mains, qu’est-ce que je fais avec ? Je pris une gorgée. Heureusement, ça goûtait bon. J’en pris deux autres. Je déposai le verre qui devait maintenant m’appartenir et pris le temps d’écrire quelque chose sur mon téléphone. C’était vraiment difficile…

[ Merci pur le verre, porquoi jsuis pas asse« saouol e ? ]

Je n’étais pas vraiment sûre de ce que je venais de communiquer. J’avais montré le message sur mon téléphone au garçon qui m’avait donné ce verre. Il s’empressa de me répondre, mais avec la musique qui venait de changer, qui rendait les gens vraiment heureux d’entendre leur chanson préférée, je n’avais pas entendu ce qu’il me disait. En voyant mon expression confuse, il s’approcha à mon oreille et me raconta toutes sortes de choses que je ne comprenais pas. Je n’étais pas certaine si ce qu’il me disait faisait du sens. Il était complètement bourré, c’était clair. En voyant que je ne répondais pas, il se mit à rire, mais je ne comprenais pas pourquoi. Je lui fis signe que je ne comprenais pas, et tout ce qu’il fit, c’est me prendre mon poignet, me forçant à le suivre je-ne-sais-où. Rejoindre les autres, peut-être ? Je les avais perdus de vue. J’suis vraiment pas douée. Peut-être qu’on allait danser ?

tenue + lunettes:
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Kang Jakub

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MessageSujet: Re: [ Porquoi jsuis pas asse« saouol e ? ]   [ Porquoi jsuis pas asse« saouol e ? ] EmptyVen 7 Mar - 2:32

lulz:

Boom… boom… boom…

Étendu dans mon lit, torse nu, une cigarette aux lèvres, je lançais une balle de tennis contre le mur le plus proche, la faisant rebondir et atterrir presque à tous coups dans ma main droite. Les voisins allaient probablement être ennuyés par les coups intermittents sur le mur (bien que ce ne soit pas un mur partagé avec leur appartement), mais qu’importe. Leurs trips de drogue, leurs nuits un peu trop bruyantes et leur alcoolisme troublaient souvent mon sommeil. C’était une sorte de vengeance, tout en étant un moyen de me calmer. La balle allait et venait au rythme de ma respiration, et même éventuellement au rythme de mon coeur qui battait doucement, signe que je devenais de plus en plus calme. Un bruit attira mon attention.

- TA GUEULE!!!

La balle atterrit une dernière fois dans ma main, mes doigts enroulés avec force autour d’elle. J’étais calme, plus maintenant. D’un coup, je me mis en position assise sur mon lit, les jambes légèrement repliées vers moi. Finalement, je me donnai un élan, et j’ai lancé de toutes mes forces la balle une dernière fois vers le mur, cassant un cadre par la même occasion. La balle rebondit avec tout autant de puissance vers mon torse, choc que j’ai pu encaisser sans trop broncher.

Je portai ma tête à mes mains avant de passer celles-ci dans mes cheveux. J’ai lâché un long soupir. D’accord. J’avais encore brisé un cadre, et mon cocaïnomane de voisin voulait me casser la gueule. Délicatement, je suis parti à la recherche d’un objet quelconque pour ramasser mon dégât vitreux. Il fallait quand même que j’évite de me couper la plante des pieds. Au final… me couper les pieds, ça ne me dérange pas. Mais je n’aurais pas voulu que Sarah, Na Hee ou Kevin se fassent mal parce que ne me serait foutu de la vitre partout dans mon appartement sous prétexte que “On s’en fout si je me fais mal je m’en fous fuck la vie”. Je m’en serais probablement trop voulu.

Bref, le dégât fut aussitôt ramassé et jeté. Après m’être assuré qu’il n’y avait plus la moindre miette de verre au sol qui pourrait blesser quiconque ayant le privilège d’entrer chez moi, je suis allé à la douche. Peut-être que ça allait me calmer, je me suis dit. L’eau chaude qui coulait sur ma tête et ensuite sur le reste de mon corps m’aidait effectivement à diminuer cet excès de rage qui commençait à culminer en moi. Bravo, Jakub, tu es maintenant capable de reconnaître certains signes! Reste à voir si ça allait durer.

C’est en sortant de la douche, beaucoup plus calme, qu’un léger sentiment de désespoir m’envahit. J’ai par accident jeté un oeil sur la table de la cuisine, où régnait une pile envahissante de CV et quelques applications universitaires ou d’écoles quelconques. Il fallait à tout prix que je me trouve un emploi, il fallait que je réussisse à me prendre en main. Aujourd’hui allait probablement devenir une journée décevante. J’étais 100% certain que mes recherches d’emplois allaient être infructueuses aujourd’hui aussi.

Je me suis claqué la joue droite avec force.

Non non Jakub, ça va faire. Arrête de penser que tu ne vas rien trouver. Peut-être qu’aujourd’hui, ça sera différent!

Mais peut-être que ça ne sera pas différent non plus. Peut-être que je suis trop fou pour que les employeurs osent considérer ma candidature.

Mais peut-être qu’aujourd’hui sera une belle journée, et que quelqu’un me laissera une chance!

C’est tourmenté ainsi que j’ai décidé de tenter ma chance malgré tout. Tentant d’avoir l’air professionnel et fiable, j’ai opté pour un jeans propre, un veston et un chandail simple. Je ne sais pas. J’ai zéro talent vestimentaire. La température me semblait clémente enough pour sortir sans manteau, mais je me suis prit un parapluie, juste au cas. Finalement, tous mes documents étaient bien placés dans mon sac, dans une petite pochette protectrice. J’avais un peu trop de CVs, et des documents pour l’école si j’avais le temps d’y aller. Clés, portefeuille, pas le temps d’niaiser, j’ai mis la main sur la poignée de porte.

J’ai encore oublié de manger.

Ughhhh je mangerai plus tard.

Une fois sorti de mon appartement, j’en ai profité pour aller voir si j’avais reçu du courrier. Oh, des factures. Oh, une lettre de menaces de mes voisins. Oh? Une lettre de ma grand-mère! J’ai ouvert celle-ci rapidement, y trouvant une lettre écrite à la main et un chèque. J’ai pu entrevoir dans la lettre une phrase qui ressemblait à “J’ai gagné un petit montant à la loterie Bok Kwon” avec les mots “Donner”, “Moitié” et “Je t’aime”. Merci grand-maman. J’ai mit mon courrier dans mon sac, ne voulant pas m’attarder aux déprimantes factures et aux enrageantes menaces du fou qui habite à côté de chez moi.

J’ai débuté mes recherches d’emploi.

Je n’avais pas essayé les petites épiceries non loin de chez moi. C’est en cherchant la plus proche pour commencer mes recherches à quelque part que je suis retombé sur l’épicerie biologique qui était à quelques rues seulement de ma position de départ. J’avais envie de rentrer, mais c’était la folle hippie accro au thé qui travaillait, aujourd’hui. À chaque fois que je la croisais, elle me lançait des regards de dégoût, et je ne m’empêchais pas de faire de même. J’ai donc abandonné l’idée.

J’ai cherché des endroits potentiels pendant environ deux heures. Épiceries spécialisées, supermarchés, stations d’essence, n’importe quoi. C’est en entrant dans un McDonalds, signe de ma détresse, que mon estomac m’a fait savoir toute sa rage. Bon, ce McDonalds-ci n’aura pas mon CV mais bien mon argent. Il fallait que je me nourrisse.

J’ai englouti d’une traite mon Bulgogi Burger et ma frite, mon corps ayant désespérément besoin de nutriments, peu importe s’ils étaient sains ou pas. Finalement rassasié, j’ai d’abord voulu continuer mes recherches, mais mon corps n’en avait plus envie. Bravo Jakub. Tu t’es forcé aujourd’hui, je suis fier de toi. Retournons à la maison, ok?

J’avais à peine inséré ma clé dans la serrure de la porte de mon appartement que je fus interpelé par une voix familière. Familière dans le genre “mon voisin est en furie à côté de ma porte et il semble vouloir me refaire la face”.

- TOI LE GROS CONNARD DE MERDE DE MON CUL JE VAIS TE FAIRE REGRETTER TON EXISTENCE
- Wow calme-toi qu’est-ce que j’ai f-
- TA GUEULE ET LAISSE MOI PARLER ENFOIRÉ
- Wow c’est moi l’enfoiré et c’est toi qui fume du crack et défonce to-
- TA GUEEEEULE

Je me suis aussitôt retrouvé dos contre le mur, surélevé. C’est à croire qu’il avait prit une substance illicite et que sous son influence, il avait clairement envie de me tuer. Bof, il pouvait le faire, ça ne changerait pas grand chose de toute façon. J’ai quand même réussi à me défaire de son emprise avec quelques coups de pied bien placés.

- Si tu me touches encore, j’appelle la police.
- PIS MOI JE VAIS TE TUER ENFANT DE CHIENNE
- J’espère que c’est pas avec une bouche aussi sale que tu nourris ta famille wow…

Je me suis précipité à l’intérieur de mon appartement, verrouillant la porte derrière moi. J’avais essayé d’avoir l’air courageux, mais en vrai, j’avais extrêmement peur. Et s’il avait eu un couteau ou une arme quelconque? Est-ce que j’étais prêt à mourir dans le corridor, comme ça?

Enfermé dans mon appartement, assis sur le sol de mon salon en position foetale, je me mis à me dire que peut-être qu’il aurait du me tuer finalement. Peut-être qu’il avait une bonne raison, et peut-être que j’étais un connard. Peut-être que j’aurais du ne pas nettoyer la vitre de ce matin dans ma chambre, peut-être qu’elle aurait été une belle arme contre moi-même.

Toute ma colère et ma peur refoulée se changea rapidement en tristesse, en déprime, et en larmes. Sans trop savoir comment j’ai commencé à pleurer, je pouvais sentir les larmes couler à flot sur mes joues, sans arrêt. J’ai pleuré ainsi, silencieusement, pendant plusieurs longues minutes. 5, 10, peut-être 30, je ne sais pas. Tout ce que je sais, c’est qu’à un moment, ma tête n’était plus capable de tenir, et je me suis endormi ainsi.

Jakub, les joues mouillées, en position foetale sur le sol froid de son salon,, dormant d’un sommeil tourmenté.

Ce sont de nouveaux flots de larmes qui m’ont réveillé, quelques heures plus tard, alors que mes bras commençaient à être engourdis sous mon poids (oui j’étais assis, mais je me suis réveillé couché). Voyant l’heure tardive, mon cerveau à moitié fonctionnel n’avait trouvé qu’une solution à mon problème de déprime: boire. J’allais devenir alcoolique comme mon voisin si ça continuait. Ça ne devrait pas être bien grave de toute façon, je suis un monstre moi aussi. Rien n’allait changer.

J’ai décidé de me changer pour essayer de m’échapper de mon appartement sans attirer l’attention de mon voisin. J’ai gardé la même paire de jeans et le même chandail, mais j’ai décidé de revêtir un cotton ouaté par dessus à la place du veston de tout à l’heure, et de porter une tuque. Sans oublier mes clés ni mon portefeuille (première fois que je n’oublie pas ni l’un ni l’autre deux fois dans la même journée), je suis parti silencieusement du bloc appartement en direction d’un des bars les plus proches.

Plusieurs bars undergrounds avaient fait leur apparition dans le quartier pauvre, étant un secteur qui était facilement développable et à un faible coût. De plus, une quantité astronomique de personnes habitant dans mon quartier buvaient régulièrement, assurant ainsi tous les bars émergents d’une clientèle constante. J’avais choisi l’un d’eux au hasard, ne jugeant pas important de m’attarder au visuel ou au nom d’un bar pour me saouler et oublier que j’avais envie de sauter en bas de mon bloc appartement. Je suis entré, un peu hésitant tout de même.

J’ai simplement prit place à une table, entouré de deux trois bouteilles de soju. La partie la plus “plaisante” de la soirée allait enfin commencer. Mon côté alcoolique prit donc le dessus, j’engloutis assez rapidement la première bouteille de soju. Ce n’était pas si pire que ça en fait. La bouteille était plus petite que les quilles que j’achetais régulièrement, et goûtait également un peu moins fort. C’était du soju de faible smh.

Aussitôt la première bouteille terminée, aussitôt la deuxième entamée. J’ai ralenti ma vitesse un peu pour tenter de faire durer le plaisir et également éviter d’être malade, bien que je ne suis que très rarement malade à ce niveau-là. L’alcool me montait vite à la tête par contre, et il ne fallait pas que je fasse un accident (violent ou non) dans le bar. Surtout pas pour ma première fois!

Entre deux gorgées, je regardais toujours autour de moi les alentours, tentant de mémoriser le genre de clientèle que ce bar avait, le genre d’ambiance, bref si ce bar était pour moi. C’est lors de mes observations intensives que, du coin de l’oeil, j’ai aperçu Na Hee avec des gens que je ne connaissais pas (malheureusement pour eux). Na Hee allait désormais être dans mon champ de vision toute la soirée. Elle semblait déjà incroyablement saoule, et je savais pertinemment qu’on pourrait facilement profiter d’elle dans cet état. C’est Chin Hwa qui ne serait pas content si ça arrivait. Alors moi, Jakub, j’allais m’occuper de Na Hee comme un bon oppa, même si j’avais envie de mourir et même si j’avais de l’alcool dans le sang.

Na Hee s’est levée, et se dirigeait en titubant vers ce qui me semblait être les toilettes. Bien que j’aurais peut-être du la surveiller alors qu’elle marchait, j’ai préféré surveiller la table des gens avec qui elle était. Je ne faisais pas du tout confiance à ces personnes, surtout à un gars en particulier qui semblait lui rôder autour. Elle avait laissé son verre sur la table aussi, mais après vérification, il était vide. Heureusement! Na Hee était de retour, et le gars lui avait amener un autre verre. Je tentais d’écouter leur conversation.

- T’es plate Na Hee, t’es pas assez saoule j’pense.

Na Hee bu deux ou trois gorgées de son verre avant de le déposer et d’écrire sur son téléphone, visiblement pour poser une question au gars louche. C’est là que tout a déboulé. Na Hee ne portait aucune attention au gars ou à son verre, et le gars en a profité pour mettre quelque chose dans son alcool. Ou du moins, c’est ce que ça me semblait être de loin. J’ai engloutit le reste de ma deuxième bouteille de soju et je me suis immédiatement levé, bouteille vide à la main.

Le mal était fait, Na Hee continuait à boire dans son verre et l’avait même presque terminé. J’essayais de me rapprocher le plus possible (et le plus subtilement possible) de leur position, jusqu’à ce que le gars louche fasse signe à Na Hee de venir avec elle et la traîna dans un autre recoin du bar. Non. Fini la subtilité, j’étais en furie. Je me suis frayé un chemin dans la foule, tentant de courir vers mon amie.

- HEY!!

J’étais maintenant arrivé à la hauteur de Na Hee et l’homme louche, qui s’était retourné vers moi immédiatement après que je l’aille interpelé. Oui, c’est à toi que je parle, gros con.

- Où est-ce que tu penses que tu vas avec Na Hee?
- Eh c’est pas de tes oignons, va-t-en.
- Non.
- Laisse ma petite amie et moi tranquille, gros dégueulasse!

Moi, dégueulasse? Je lui ai ris au visage, avant de lui lancer un regard de tueur. Presque sans me contrôler, j’ai donné un coup à la tête au gars avec ma bouteille vide, celle-ci se fracassant immédiatement sous le choc. L’homme ne s’était pas évanoui, mais il était clairement sonné et s’était écroulé au sol devant une Na Hee apeurée. J’ai lancé les restes de la bouteilles au sol, et j’ai empoigné mon adversaire avec force avant de le plaquer contre le mur le plus proche.

- Écoute moi bien. J’ai clairement vu ce que tu as mis dans son verre. Je sais parfaitement ce que tu voulais lui faire. Je sais parfaitement que ce n'est pas ta petite amie non plus. Et si je te vois toi, ou n’importe lequel de tes amis rôder autour d’elle encore une fois, je te jure que ça va être encore pire que ça. Je pourrais te tuer à main nue.

J’ai lâché mon adversaire, qui tomba au sol, incapable de se relever puisque beaucoup trop sonné. Tant mieux pour lui. Je me suis retourné vers Na Hee en la serrant dans mes bras, d’une manière rassurante.

- Na Hee-yah… viens, on va aller à la maison.
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Baek Na Hee

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MessageSujet: Re: [ Porquoi jsuis pas asse« saouol e ? ]   [ Porquoi jsuis pas asse« saouol e ? ] EmptyVen 4 Avr - 22:39

Je ne sais pas trop ce qui m’a amené à sortir de chez moi. Ce n’est totalement pas mon genre d’accepter comme ça de sortir rejoindre une amie accompagnée de ses amis pour aller dans un bar. Je m’appelle Na Hee, et c’est probablement la seule chose que je sais de moi, outre le fait que je sois muette. Je ne me connais plus. Qui suis-je ? Où vais-je ? En tout cas, je m’en vais chez ma copine. Je m’étais habillée de façon à sortir. J’avais appris cette manière de s’habiller la première fois que je suis sortie, en observant les gens et tout. Je suis une bonne observatrice. J’étais bien contente de pouvoir enfiler cette robe. Elle est jolie, mais je n’ai aucune raison valable pour la mettre dans la vie de tous les jours. C’était un achat impulsif, mais j’avais quand même la carte bleue de Chin Hwa… C’est ainsi, vêtue de cette très jolie robe moulante que je pris route vers la maison de mon amie.

Tout le monde était déjà là. J’eus droit à un verre  et un deuxième que je dois caler, car il fallait bientôt partir. Le voyagement était prévu, tout le monde avait sa place dans deux voitures, les autres prendraient le bus sans problème. Comme d’habitude, j’étais le petit mouton qui suivait le troupeau sans vraiment toujours comprendre ce qui se passait. Je suppose qu’il fallait être un habitué des sorties de ce genre pour comprendre le fonctionnement et le déroulement. J’observerai.

Le petit groupe dans lequel j’étais arriva en premier sur les lieux festifs. On attendait tout le monde avant d’entrer. J’avais mon téléphone en main, prête à communiquer. Toute la bande était là. J’avais de la difficulté à m’identifier à eux. À vrai dire, les amis de mon amie ne sont pas vraiment mon genre d’amis… Enfin, personne ne me verrait associée avec eux. Ils sont des habitués des partys ; pas moi. Il y avait peut-être qu’un seul garçon qui faisait moins «bad-boy» que les autres, le chauffeur désigné de mon petit groupe de voyagement. C’était lui qui m’avait offert mon premier verre. Il était gentil. En entrant dans le bar, il m’en offrit un autre. C’était bleu et c’était très bon ! Bref, tout allait bien avant qu’une grosse envie de pipi me prenne. Je quittai mon groupe d’amis pour faire ma première mission de la soirée : trouver les salles de bain. Je remarquai un écriteau avec une flèche vers l’étage. Je me faufilai dans la foule de danseurs pour me rendre jusqu’à l’escalier. J’avais poussé un gars qui semblait vouloir danser avec moi. Bon. Déjà, je sentais que je n’avais plus vraiment toute ma tête, mais c’était un feeling… intéressant. Ce qui était moins intéressant, c’est les escaliers. C’est dangereux. Je me tenais bien sur la rampe et montai tranquillement. Tout allait bien. Un pipi plus tard, je me rendis compte que descendre les escaliers est toute une aventure quand l’alcool vogue en ton sang. Ouh là là. Plus jamais je ne vais à l’étage.

Je finis par rejoindre les gens qui m’ont traîné ici. En fait, c’est eux qui avaient décidé de bouger et je les ai croisés. Quelqu’un me donna un verre en disant que j’étais plate parce que je n’étais pas assez saoule. Enfin, si j’entendais bien… J’étais déjà insultée de toute façon. Mon orgueil me fit prendre quelques gorgées de mon verre. Je n’avais aucune idée de ce que c’était, mais ça goûtait bon. Je déposai mon verre pour écrire quelque chose sur mon téléphone pour répondre au gars qui me l’a donné. Je n’étais pas certaine de ce que j’avançais…  Je montrai mon communiqué au jeune homme qui le lut rapidement. Il me répondit tout aussi rapidement, mais je ne pus entendre avec la musique du DJ qui changeait au même moment. Na Hee confuse. Il me répéta ce qu’il venait de me dire à mon oreille, mais je ne comprenais pas plus. Une chose est sûre, il est bourré. Est-ce que je suis bourrée moi ? Je ne comprends rien…  Je repris possession de mon verre qui attendait sagement le retour de mes lèvres sur son rebord. J’avais un peu mal au cœur. Je mis le blâme sur moi-même qui devait probablement boire trop vite. Je n’ai aucun talent. Puis tout à coup, les murs deviennent mouvement. Les gens aussi. Je me sentis tirée à quelque part. J’étais tirée quelque part par le poignet. Je tenais mon verre de ma main libre en suivant le même garçon qui m’emmena je ne sais où. Je ne voyais pas les autres, c’était effrayant. C’est naïf si je me dis que les autres sont en avant ? Je ne les vois pas, ils doivent être devant. Comme si ce n’était pas assez confus dans ma tête, mon nouvel ami (je pense ?) s’arrêta net, sans m’avertir. Je fonçai le nez tout droit dans son dos. Oups. Mais je pus libérer mon poignet.

C’est à ce moment que je vis Jakub. Allô Jakub ! Qu’est-ce que tu fais ici ? Il n’avait pas l’air très content, mais il ne me regardait pas. Je me fis une place pour essayer de mieux comprendre la situation.

«Où est-ce que tu penses que tu vas avec Na Hee?
- Eh c’est pas de tes oignons, va-t-en.
- Non.
- Laisse ma petite amie et moi tranquille, gros dégueulasse!»

Wow j’en apprenais des choses aujourd’hui. Je sors avec lui ? Ben non. Inconsciemment, je portai mes lèvres à mon verre et but une gorgée. Jakub rit. Il n’est plus fâché ? Pourquoi il était fâché ? Je me posais plein de questions, mais je n’avais pas l’occasion de les poser. D’un coup sec et rapide, Jakub donna un coup avec sa bouteille vide sur la tête de son interlocuteur. Je fis le saut et échappai mon verre. Je me reculai pour éviter d’être en plein milieu des dégâts. Du liquide de mon verre, mais aussi des morceaux de la bouteille. Et le gars suivi.

Je n’aimais pas ça. Je devins de glace et mon cœur commença à battre comme si je faisais le marathon pour la première fois de ma vie.

Pourquoi tant de violence ? Je ne comprenais rien. J’avais peur.

Même si j’avais peur, il m’était impossible de détourner le regard. Jakub s’empoigna du t-shirt de celui qu’il avait cogné, le leva de toute sa force et le plaqua contre le mur à quelques mètres de mon emplacement. Un grand périmètre s’était créé autour de nous. Tout le monde à proximité regardait, était témoin. Ils semblaient aimer ça, alors que de mon côté, des larmes coulaient sur mes joues sans même que je les sente.

J’avais peur.

Je n’aimais pas ça.

Je n’avais plus envie d’être là.

J’avais senti le sang faire demi-tour dans mes veines. J’avais l’impression que tous les effets de l’alcool, en même temps, me frappaient. J’allais être malade, mais je ne savais pas trop pour quelle(s) raison(s). Mes mains tremblaient dans le vide. Je ne savais quoi faire d’elle. Elles pendaient dans le vide d’une étrange façon. Je ne bougeais plus avant que Jakub me prit par les épaules et me sortit de cet endroit.

«Na Hee-yah… viens, on va aller à la maison.» me dit-il d’une manière qui se voulait rassurante.

Tout mon corps tremblait. Sage petite fille, je suivis Jakub sans rien dire. J’étais traumatisée. Encore. Jamais ce traumatisme ne s’en irait. La violence avait été bannie de ma vie depuis mon transfert de famille, mais la violence est toujours de ce monde. Dans les films, dans les images. Chin Hwa n’a pas toujours été sage. Jakub non plus… j’avais de la difficulté à comprendre les élans de violence. C’est mal. Ça fait peur. Ça me faisait peur. Mais je n’avais pas peur de Chin Hwa ni de Jakub.  Ce dernier me sortit du bar. Il m’emmenait chez lui. Sans toutefois me lâcher, il demanda un taxi. Je m’installai difficilement. Ma tête tournait. C’est comme si je dessaoulais tranquillement après ce choc. Le petit tour d’auto aida mon mal au cœur à se faire ressentir, mais heureusement pour moi et pour le chauffeur de taxi, il n’allait pas être trop long. Trop lourde, ma tête se posa doucement sur l’épaule de Jakub. Après quelques minutes, le taxi s’arrêta. J’y sortis puis me demandai sérieusement si c’était bien vu de vomir dans la bouche d’égout juste là, par terre. Non non. Ça va. Je ne serai pas malade, c’est dans ma tête tout ça. Mais je n’ai plus ma tête. J’étais si perdue.

Quand je vis les escaliers, je reconnus où je me situais. Pas seulement ça, je boudais les escaliers. C’est dangereux. Ils bougeaient un peu plus que les escaliers du bar. Mais je ne me sentais pas bien, je n’avais pas réellement envie de rester sur le trottoir toute la nuit à vomir dans la bouche d’égout en essayant d’oublier les actes de violence que j’ai vus et la quantité d’alcool que j’avais avalée. Je m’accotai contre la rampe et respirai un bon coup. Jakub devait sérieusement se demander ce que je faisais à ne pas mettre le pied sur la première marche étroite qui bougeait dans ma tête. Avec de l’aide, je pus me rendre jusqu’à l’étage de l’appartement de Jakub. Je m’étais rendue à destination.

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