raconte-nous ta vie.

Ma naissance à cette tendance toute particulière à surprendre la majorité des gens à qui elle est racontée : aucun événement extraordinaire n’est pourtant survenu, mais c’est qu’enfin, pour une raison très bête, je suis né… Aux États-Unis. Et par très bête, je veux dire que mes parents n’y ont jamais habité, ni moi d’ailleurs. Quoiqu’apparemment, j’en avais plutôt envie, car j’ai décidé que c’était à Chicago que je disais « allô le monde » pour la première fois. Mes parents étaient en effet en voyage en Amérique et, comme je n’étais pas prévu avant un moment encore, jamais ma mère ne s’attendait à devoir accoucher en dehors de la Corée du Sud. C’est pourtant ce qui est arrivé, m’assurant par la même occasion une double citoyenneté, soit la coréenne et l’américaine... Donc oui, c’est l’anecdote de ma venue au monde.
                                                           
Mes parents ont quitté le continent quelques jours plus tard – avec moi, bien sûr – pour retourner à Séoul, où ils habitaient en temps normal. J’étais un bébé encore minuscule à l’époque, puisque prématuré : néanmoins, j’étais en bonne forme et mon arrivée précoce ne laissa aucune trace permanente sur moi. Comme j’étais l’unique enfant des Bae, je fus toujours assez choyé par mes géniteurs. Ceux-ci étaient relativement confortables financièrement et, bien qu’ils n’eurent pas à faire quelque sacrifice qui soit pour moi, ils me démontraient tout leur amour dès qu’ils en avaient l’occasion. Sincèrement, j’ai eu des parents en or, et ce, même lors de leur divorce… Mais ça vient plus tard.

Je grandis donc dans la joie, jusqu’à, finalement, mon entrée à l’école : ce fut une journée mémorable, vraiment. Non seulement parce que j’allais y rencontrer mon meilleur ami, mais aussi parce que j’allais me frapper à la dure réalité qu’était le système scolaire… Ouch.

Donc oui, première journée d’école, et tout se déroulait à merveille. À la pause de l’avant-midi, je fis la connaissance d’un jeune garçon, Aiden. J’ignore vraiment pourquoi la vie m’a poussé vers lui, mais je la remercie sincèrement puisqu’il allait vite devenir mon meilleur ami, celui avec qui je pus toujours tout partager – c’était évidemment réciproque. Nous étions un peu l’extension de l’autre et savions tout sur celui-ci. Si je faisais un mauvais coup, c’était Aiden qui me couvrait : s’il était dans le pétrin, je venais le secourir sans rien demander. Au fond, il était le frère que je n’avais jamais eu… D’ailleurs, sa famille devint un peu comme ma deuxième parenté, ses parents m’ayant toujours accueilli à bras ouverts.

Vers mes huit ans, j’annonçai au jeune Kwan que je voulais devenir écrivain. Les mots étaient véritablement tout ce qui arrivait à me fasciner, et celui-ci en fuit évidemment très enthousiasmé. Il décida même de m’accompagner dans ma passion pour l’écriture en débutant un blog avec moi, où nous rédigions des articles sur un peu n’importe quoi. Le fameux blog nous rapprocha encore plus au fil du temps. Puis, alors que mon meilleur ami avait quelques problèmes de santé qui m’inquiétaient toujours, mes parents m’annoncèrent qu’ils allaient vivre leur vie séparément désormais. Pas de cris, de coups, de querelles. J’encaissai sans grand mal, bien que le changement me perturba un peu pendant un moment. En plus, j’avais de plus en plus de mal en cours : j’essayais tant bien que mal de m’appliquer à la tâche, mais la majorité des matières ne signifiaient pas grand-chose pour moi. Les mathématiques, par exemple, étaient un immense néant dans ma compréhension de la vie, et j’abandonnai vite l’idée de percer leur mystère.

Je n’étais pas le seul à prendre conscience que l’école n’était pas un milieu où j’étais à l’aise : mes professeurs tentèrent maintes fois de m’y faire prendre goût, tout comme mes géniteurs… Peine perdue. Ces derniers voyaient d’ailleurs très bien que leur fils ne s’y plaisait pas et, après m’avoir poussé pour que je termine au moins ma scolarité de base, n’insistèrent pas pour l’université, en me spécifiant néanmoins que si je n’arrivais plus à me nourrir un de ces quatre, je devrais retourner étudier. Leur seule exigence me poussa bien sûr à me dénicher un emploi, tout en poursuivant mes écrits sur le blog, qui avaient de plus en plus de lecteurs et de visibilité. Mon premier manuscrit était aussi en cours de rédaction, car j’espérais toujours faire de l’écriture mon métier.

Entre temps, mon meilleur ami avait quitté Séoul, mais nous communiquions toujours à l’aide de notre site. Ainsi, nous savions toujours ce que l’autre faisait, peu importe la distance qui nous séparant. Lorsque je fus publié pour la première fois, il en fut plus que ravi, même chose pour les bouquins qui suivirent d’ailleurs… Bouquins auxquels il participa d’ailleurs. Ma joie était évidemment égale, sinon supérieur à la sienne. J’étais enfin un écrivain, et on me connaissait de plus en plus, bien que je ne signais pas mes œuvres sous mon véritable nom. Bref, ma notoriété me permit donc de subvenir à mes besoins, bien que je conservai un emploi à temps partiel, sait-on jamais.

Autre passion dont je n’ai pas encore parlé : voyager. J’ai toujours aimé m’exiler un peu partout et, avec les recettes de mes œuvres, je me lançai dans un périple d’un peu moins qu’un an, visitant les différents pays d’Asie. J’y puisai beaucoup d’inspiration avant de revenir m’établir en Corée du Sud, plus précisément à Ulsan, car je ne croyais pas avoir véritablement envie de retrouver ma vie séoulite. C’est pourquoi je me retrouve enfin ici, plus heureux que jamais.

Étant inexorablement repoussé par tout établissement scolaire qui soit, je n’avais évidemment pas le choix de me dénicher un emploi dès la fin de mes études de base pour pouvoir subvenir à mes besoins. J’ai eu beaucoup de chance en décrochant d’abord un emploi dans une librairie en tant que vendeur. J’y ai par la suit ajouté un emploi à temps partiel dans un petit café : non pas que je manquais d’argent, mais je voulais m’assurer d’avoir un peu plus de budget au cas-où quelque chose arriverait. Avec la publication de mon premier livre, j’ai obtenu un nouveau revenu et j’ai démissionné du café pour consacrer plus de temps à l’écriture. Mes romans m’assurent désormais un revenu régulier et j’ai une assez bonne réputation dans le domaine pour être certain que mes prochaines œuvres me rapporteront. J’ai néanmoins réussi, après mon long voyage, à trouver un emploi à temps partiel à Ulsan, car la dernière chose que je souhaite est bien de vivre loin des gens.  

parle-nous de toi.

Minseo, c’est un heureux. Le genre qui sourira à un oiseau, qui investira quelques secondes de sa vie pour s’extasier devant une fleur, qui met de la couleur partout – même dans ses cheveux. Il aime la joie et tente d’en répandre le plus possible autour de lui. Son rire est contagieux, sa bonne humeur, tentante. On a envie de s’amuser avec lui, de tout voir du bon côté, de croire en tout et en n’importe quoi. Il prône ardemment le pouvoir des rêves, tente de convaincre l’espoir de faire revivre les cœurs les plus las, tombe amoureux de l’âme de tout le monde. À ses yeux, les barrières physiques sont futiles et il ne s’y arrêtera pas tant qu’on ne le lui a pas interdit de le faire. Il lui arrive de prendre ses amis par la main, de faire un câlin à une connaissance, comme ça, parce qu’il a besoin d’affection et il considère que ç’en est de même pour tout le monde.

Étrangement, bien qu’il puisse sembler un peu léger, il n’en demeure pas moins un garçon songé : certains de ses écrits le prouvent très bien. Il aime beaucoup répandre ses mots sur des thèmes plus sombres tels la folie et la mort, si bien qu’au final, la plupart de ses écrits contrastent violemment avec ce que l’on voit de lui… Quoiqu’il lui arrive de s’adonner à des compositions plus douces, tout dépendant évidemment de l’inspiration. D’ailleurs, cette dernière semble rarement lui manquer : un rien lui donne envie de griffonner une poignée de phrases, sensées ou non. C’est son moyen d’expression le plus puissant et, quand on est doté d’un esprit aussi vif que le sien, on a véritablement besoin de partager ce qui y  naît.

Bien sûr, il n’y a pas que des côtés positifs à notre cher Min Seo. Tout d’abord, c’est un grand distrait : il oublie un tas de choses. C’est qu’enfin, les idées s’enfilent si vite au creux de son cerveau qu’il peine à en retenir. Ainsi, ne lui en voulez pas trop s’il ne se souvient plus de votre prénom ou si votre anniversaire lui échappe : ce n’est pas qu’il ne vous apprécie pas, mais bon, il n’a aucune mémoire pour ce genre de chose. Et puis, avec la distraction est venue la maladresse… N’envisagez pas de lui planquer quelque chose de fragile entre les mains, car les chances sont assez élevées pour qu’il le laisse tomber, sans le faire exprès, évidemment.

Cependant, son plus grand défaut demeure son refus catégorique d’avoir sur lui quelconque responsabilité trop exigeante. Il n’aime pas devoir, il préfère de loin pouvoir. Si vous exigez de lui quelque chose de plus demandant que le paiement d’un loyer – et encore, il est plus souvent en retard qu’autrement –, il paniquera et reculera, tout simplement.  Il s’obstine à ne rien considérer comme « grave » et vit la vie de façon plutôt détendue, quoiqu’un peu risquée parfois. Si quelque chose ne lui plait pas, il s’en va, fuit, se dérobe... Vous aurez compris pourquoi il est toujours célibataire. Au fond, il n’est qu’un grand enfant. Un grand enfant avec des mots plein la tête.

toi, dans la vraie vie.

Pseudo/prénom : Walrus
Âge : seize ans
Présence : 7 sur 7 jours.
Comment es-tu arrivé ici? : par magie.
Célébrité : Sin Tae Ho (teo; lunafly) Bae Min Seo
Groupe désiré : je travaille
Code du règlement : validé ❁

Autre : ALLÔ   

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