Cela fait au moins 10 bonnes minutes que mon regard fixe le mur de la cuisine, alors que je mâche d’un air un peu lasse la pomme que je tiens entre mes mains. Je soupire, jette un regard assez furtif sur ma montre avant de laisser retomber mon bras le long de mon corps, soupirant une nouvelle fois. Bon, en général, j’arrive à comprendre que le colis ne peut pas toujours être à l’heure, mais quand même deux jours de retard, c’est pousser le bouchon un peu loin, surtout qu’on est fin de semaine, donc les excuse du genre « Il y avait le week, c’est normal ! » je veux même pas les entendre. Je commence à marcher, histoire que cela me relaxe, mais je me rend que cela me stresse encore plus qu’il ne le faut, ce qui a pour conséquence de me remettre exactement à la même place qu’avant, planté comme un piquet dans le sol. Je regard pour la unième fois ma montre et je grimace. Yong Sun allait venir pour rien et cela me frustrait. Alors oui, c’était l’une des raisons de mon mécontentement, mais aussi le fait que je ne supporte pas les gens qui ne sont pas à l’heure, surtout quand c’est professionnel. Voilà une semaine que j’ai commander un nouvel appareil photo, dans le but de changer l’ancien. Pourquoi ? Car les mannequins en plus d’être anorexique, soit elles sont bête comme leurs pieds, soit elles ne savent pas marcher… L’une d’entre elle m’a vivement bousculer, sûrement après avoir but un verre de trop lors de ce gala, ce qui m’a value une chute pendant laquelle j’ai essayer de sauver ma peau, mais à mon grand regret, dans ce rattrapage sur le rebord du comptoir, c’est mon appareil qui n’a pas aimé le choque contre ce dernier. Au final ? Poubelle, sans chercher à comprendre. Vraiment, heureusement que j’ai de l’expérience pour savoir qu’à ce genre de sortie, il ne faut jamais amener son appareil fétiche, et qu’il faut aussi prendre une assurance pour ce genre de dommage. Et me voilà donc, une semaine après avoir commander le nouveau bijou, avec mes deux jours de retard. Sous l’empressement de recevoir l’outil tout attendu, j’ai tout de suite penser à appeler un ami pour lui demander de pauser pour moi, me permettant ainsi de faire les différents réglages nécessaires et être ainsi opérationnel lors des prochains galas auxquels je suis convié. J’ai tout de suite pensé à Yong Sun, et ce dernier a gentiment accepté de venir me rendre service. Sauf que je n’avais pas prévu ce fichu retard… Qu’est ce que j’allais lui dire ? Nouveau soupire de ma part, alors que je sors mon portable de ma poche, fixant son écran, méditant à une bonne formulation de phrase pour m’excuser de ce « rendez vous » annulé. Mais je dois très vite me stopper dans ma lancer quand j’entend la sonnette d’entrer retentir dans l’appartement. Je redresse la tête vivement, et sans attendre une seconde, je dévale les escaliers pour me diriger vers la grosse porte métallique donnant sur la rue. Ami ou facteur ? Je croise les doigts alors que je pousse la porte, mais mon regard s’illumine très vite à la vue de la tenue bleu de l’homme en face de moi, colis sous la main.
« Ah bah enfin ! Vous vous êtes perdu ou quoi ? »
Il me regard d’un air étonné et je fais un signe de moi comme quoi il pouvait laisser tomber. Il me tend alors un papier, et après avoir mis mon portable dans la poche et coincé ma pomme entamé dans la bouche, j’entreprend de lui signer son papier pour le lui rendre et ainsi pouvoir récupéré mon bien. Il me salue, s’excuse enfin du retard et se retourne. Après avoir refermé la porte, je me dirige vers le salon d’accueil et ouvre à la hâte mon colis, pomme toujours en bouche. Je m’empresse à déballer le colis, et tel un gamin qui vient d’avoir son nouveau jouet, je teste le produit. Hum ? Quoi ? Notice ? non, connaît pas… Rien de mieux que d’essayer et de le manipuler pour pouvoir apprendre non ? Je ne vois pas l’heure tourner, c’est quand la sonnette d’entrée retentit de nouveau que je me vois forcer de détacher mes yeux de l’appareil photo. Je finis par jeter ma pomme et je me dirige vers la porte que j’ouvre pour laisser place à mon ami Yong Sun. Un sourire apparaît alors sur mon visage pour l’accueillir.
« Hey, ca va ? »
Je l’invite à rentrer et une fois la porte de nouveau fermé, je me dirige vers le salon. Pas besoin de faire de visite guidé, il est un habituer des lieux. De toute façon, ce n’est pas super grand, enfin, si, mais il n’y a presque aucun cloisons au rdc qui ne comporte qu’un grand espace photo, avec un fond noir qui se dresse au fond. Un coin salon qui sert souvent a accueillir les gens et qui fait aussi office de lieu quand j’invite des amis, avec un petit coin cuisine à l’américaine. Seule un pièce qui me sers de rangement, ainsi qu’une autre qui n’est autre que la chambre noire. Le reste est au premier où il y a trois chambres, un autre salon plutôt privée en mezzanine sur le studio photo. Quand j’ai acheté cet entrepôt abandonné, j’ai voulu séparer espace travail et vie privée, sauf que je n’ai pas put faire une cuisine au premier mais bon.. On ne peut pas tout avoir non ? Et puis j’ai aimé le charme du bâtiment, anciennement en briquette rouge vive, les poutre de la mezzanine en fer brut fait contraste, encore plus avec le mobilier de la même matière. Arrivé dans la cuisine, je me tourne vers mon ami.
« Tu veux boire quelque chose ? Ou manger peut être ?! »