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 Destruction and New Era

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Lim Jae Seon

Lim Jae Seon



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MessageSujet: Destruction and New Era   Destruction and New Era EmptyMer 13 Nov - 22:14

C’était une journée décevante, à l’image de toutes les autres avant elle. « Faut je me trouve du boulot, ça presse », je me dis à chaque fois que je me réveille. Chose dite, chose faite. Un jour, j’écrivais mon CV décrivant brièvement ma scolarité non complétée. École primaire à Ulsan, école intermédiaire à Ulsan, une partie de ces années dédiées à l’étude à l’étranger en Australie. Parle couramment l’anglais avec un accent australien. Maîtrise du coréen écrit et parlé. Toutefois, après avoir été porter une dizaine de CV un peu partout dans le quartier pauvre, personne n’a voulu de moi. Trop gêné, sans doute ? Trop peu de scolarité ? Peut-être que mon CV n’était pas correct ?

À chaque semaine, je révise mon CV et je modifie des choses pour tenter de l’embellir ou d’embellir l’image que je donne de ma propre personne. À chaque semaine, j’imprime une dizaine de cette nouvelle version du CV, je fais le tour de la ville, mais rien. Pas un appel, pas une entrevue, pas un courriel. Rien. Aujourd’hui, bien évidemment, ce fut le même résultat à une différence près. Cette fois-ci, plus de la moitié des employeurs ont soit été irrespectueux (« Sort ta tête de ton trou de cul et parle plus fort putain »), refusé ses CVs (« on engage pas, tu vois pas ? Dégage » /déchire le CV), ou lui ont simplement dit non en lui montrant la porte du doigt.

Aujourd’hui fut une journée décevante, certe. Mais encore plus que les autres. Pendant ce temps, mon compte en banque se vide de plus en plus, au fil des factures que j’ai à payer et au fil du temps.

Que faire ? Aller cogner à la porte de Hyun Ji et lui demander de l’argent ? Aller cogner à la porte de ses sœurs, qui l’ont déjà trop aidé à son goût ? Ou cogner à celle de Xin ? Sayuri ? Joo Hee ?

- NON !, hurlai-je, le tout suivi d’un éclat de verre.

Mon hurlement désespéré retentit dans tout l’appartement, en terminant en echo faible dans la salle de bain où je me trouvais. Je jetai un œil dans le miroir en face de moi. Craquelé, légèrement sanglant. En laissant échapper un faible gémissement, j’enlevai mon poing droit meurtrit du miroir pour constater les dégats. Coupé, mais sans plus. Aucun éclat de verre à l’intérieur d’une plaie. J’étais qund même chanceux, dans un sens. D’un geste de la main, j’ai aggripé quelques produits de premiers soins que ma plus vieille sœur m’avait acheté. Quelques pansements… et le tour est joué. J’irai à l’hôpital plus tard… quand j’aurai de l’argent.

Je n’ai même pas pris la peine de nettoyer le dégat que j’avais fait dans la salle de bain. En temps normal, l’appartement entier aurait été génialissimement propre, même rayonnant de propreté. Mais là ? J’en ai honnêtement rien à foutre. La vaisselle sale qui traîne sur le comptoir, le miroir brisé et sanglant dans la salle de bain, le salon dans un désordre catastrophique… et que dire de ma chambre. Après avoir marché les quelques pas qui séparent la salle de bain de ma chambre, j’ai jeté d’un simple mouvement de bras gauche tout ce qui se trouvait sur mon lit, peu importe leur nature.

En scrutant le sol, j’ai trouvé ce qui me semblait être un pyjama suffisamment propre pour être porté. J’ai enflié le bas de pyjama ainsi qu’une camisole qui traînait pas trop loin, avant de me laisser tomber dans mon lit en laissant échapper un énième soupir. Un geste de la main, j’ai attrapé mon cellulaire, luxe qui est probablement de trop dans ma vie ces temps-ci. J’ai d’abord regardé l’heure qu’il affichait. 16h.

« Veuillez composer le numéro de la personne que vous voulez contacter »

Par automatisme, j’ai composé les chiffres du numéro de téléphone à mes parents, sans toutefois appuyer sur « Ok » pour appeler chez eux. J’ai fixé l’écran pendant quelques longues secondes, avant d’annuler et d’éteindre mon téléphone, les yeux pleins d’eau.

- Papa… maman… je…

J’ai laissé échapper quelques mots, des « je t’aime » et des « vous me manquez » entre plusieurs sanglots. Sans même me lever pour éteindre la lumière de ma chambre, je me suis enfouit sous mes couvertures, et j’ai pleuré jusqu’à ce que je réussisse finalement à m’endormir.

C’était l’hiver. Sergent Lim Jae Seon, vêtu que d’un simple bas d’uniforme d’armée et de bottes à moitié brisées, devait se rendre à pied au quartier général sud-coréen. Les coréens du nord attaquent. Ils se rapprochent. Le froid me transperse la peau. Le blizzard m’empêche de voir, je cours au ralenti, mais ils s’approchent… Je m’effondre au sol dans l’espoir qu’ils ne me voient pas. La neige me camoufle, les nord-coréens s’en vont sans me voir. Mais je ne peux plus me lever. Le froid me tue, le froid m’emporte. La vie m’échappe.

Je me suis réveillé en sursaut, grelottant comme si l’hiver avait pénétré dans ma chambre. Ma respiration se tranformait en vapeur blanche bien visible, et de multiples frissons parcouraient mon corps. Étais-je encore dans un rêve, ou faisait-il si froid que ça dans ma chambre ? Sans remarquer que ma lumière, ouverte au moment que je me suis endormi, était fermée, j’ai mit un pied au sol avant de le retirer immédiatement. Le sol était glacial. Je n’avais aucune chaussette à proximité, alors j’ai reposé le pied au sol et j’ai enduré le froid pour aller voir mon thermostat.

- … pourquoi ça ne fonctionne pas…

J’ai tenté de rallumer les lumières, mais en vain. C’est comme si l’électricité et le chauffage venait d’être coupé. Comme une panne ? Mais en regardant autour de moi, dans les blocs appartement voisins, la lumière semblait bien présente et l’environnement extérieur ne semblait pas perturbé. Aucune raison pour que l’électricité et le chauffage ne soit coupé ainsi.

Mission numéro 1 : échec. La mission numéro deux est donc de trouver des vêtements chauds pour que je ne meure pas d’hypothermie, en attendant que le chauffage se rétablisse. J’ai enflié des bas de laine et un cotton ouaté, avant d’entendre des voix du corridor, venant de locataires qui semblaient visiblement en colère. Par curiosité, je suis sorti de mon appartement pour voir ce qui se passait, munit de mon téléphone cellulaire au cas où.

« Où est le chauffage ? On gèle ici ! »
« Et l’électricité ?! »
« J’ai un enfant en bas âge qu’est-ce qui se passe ! »
« Maman… est-ce que c’est vrai qu’ils vont détruire la maison ? »

Détruire le bloc ? C’était une blague, n’est-ce pas ? …. N’est-ce pas ? J’ai regardé l’heure sur mon téléphone cellulaire. Il était environ 22h, assez tard mais pas trop. Enfin, suffisamment pour qu’il fasse assez froid dehors et relativement noir.

Apparemment, la destruction du bloc était vraie. Apparemment, c’était aux nouvelles. « Plusieurs blocs appartements seront détruits pour créer de nouveaux condos », qu’ils disaient à la radio. J’ai ensuite été sur un site de nouvelle, pour confirmer le tout. C’était vrai.

Sans dire un mot, je suis retourné à mon appartement. Enroulé dans une couverture, je me suis accôté à un mur du salon, près de ma guitare, en me demandant ce qu’il allait advenir de moi. Est-ce que c’était la fin ? Est-ce que j’allais mourir de froid, ou mourir dans l’effondrement du bloc ? Pourquoi est-ce qu’ils devaient détruire le bloc ? Pourquoi mettre des dizaines de pauvres à la rue ainsi, sans prévenir ?

Dans mon état de panique actuel, mon premier et seul réflexe était d’appeler Xin pour lui demander de l’aide. Ma famille ne pourrait ou ne voudrait pas m’aider, de toute façon. Liste de contacts… Yue Xin… appeler.

« beep…. Beep… beep… Vous avez bien tombé sur la boîte vocale de- »

J’ai raccroché. Parler au téléphone était assez stressant pour moi… mais laisser des messages était encore pire. Alors, j’ai allumé la radio sur mon cellulaire, pour avoir quelque chose de sonore près de moi pendant ce qui me semblait être « ma fin de vie ». Je pus entendre une voix parler de ce qui me semblait être une nouvelle concernant mon bloc, avant de me rendormir à nouveau.

« Un bloc appartement du quartier pauvre d’Ulsan sera bientôt démoli pour cause d’insalubrité et de coups de réparations trop coûteux, et mettra plusieurs familles à la rue. Le propriétaire n’a pas voulu dire un seul mot quant à des mesures d’aides pour les familles qui se retrouveront sans logement, laissant présager que le propriétaire ne fera rien. L’emplacement actuel du bloc appartement sera utilisé pour construire des condos afin de permettre au quartier pauvre de se développer davantage. Pour plus de détails et les noms des personnes touchées, consultez notre site web ou visionnez notre reportage sur KBS dans quelques minutes. »
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Boo Hyun Ji

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MessageSujet: Re: Destruction and New Era   Destruction and New Era EmptyDim 1 Déc - 0:11


    Un, deux, trois, quatre, cinq. Un, deux, trois, quatre et cinq. Encore une fois, et si c’est bon, je peux passer à l’étape suivante. Du coin de l’œil, je voyais les gens partir et bien vite, je me retrouvai seule au gym. Il devait être trop tard pour s’entraîner pour les gens normaux. Je délaissai les poids après ma dernière série et passai à l’étape suivante. Avant de m’installer sur le siège incliné, je refis mon chignon magique arc-en-ciel et commençai ma série de redressements assis. Go go go, Hyun Ji, c’est bientôt fini ! En poussant pour remonter, je vis l’heure dans le miroir et pris le temps de remettre les gros chiffres rouges dans le bon endroit. J’entendis la porte de verre de la section du gym et ne pus m’empêcher de rouler les yeux vers le ciel. Encore lui, l’employé du gym qui commençait son chiffre qui venait toujours s’entraîner à mes côtés. J’admets que c’est bien de s’entraîner à deux, comme je fais avec Dak Ho, mais ce n’est certainement pas le cas avec celui-là. Dans ce cas, je préférais largement m’entraîner seule, suivant le rythme de la musique sortant du système de son.

    « Bonsoir mademoiselle. C’est toujours un plaisir de vous revoir. »

    Je ne répondis pas. Il y avait une chose que les gens devaient savoir de moi : je ne peux me concentrer sur une chose à la fois. Encore là, ça peut être difficile. Pas question que cet idiot qui ne m’intéressait point ne me fasse perdre mon comptage. Bon. J’étais rendue à… 11. Je redescendis et posai doucement mon dos contre le dossier. Ah, que c’était bon de ne pas voir sa face. Puis je remontai. 12. Ah non, il était encore là. Mais qu’est-ce qu’il attend ? S’il veut faire ses abdos, il y a d’autres sièges de libres, allô ???

    « Je suis un peu occupée, tu vois ? » dis-je en faisant de l’attitude.

    Je continuai et m’arrêtai à 15. Tant pis pour mes abdos, j’avais envie de finir mon training maintenant. Sa présence était particulièrement dérangeante ce soir. Le dernier passage était au tapis. Je posai mes pieds au sol et me dirigeai vers un tapis roulant. Un bon 20 minutes de petite course et j’aurai droit à mon lait au chocolat ! Woohoo ! Je souris à cette pensée. Le lait au chocolat faisait définitivement ma joie. J’appuyai sur le bouton start et commençai à marcher, puis petit à petit, j’augmentai la cadence. Je tournai la tête et vit le jeune homme s’entraîner de son côté sans porter attention à moi. Bon. Une petite victoire, yay ! Je souris et augmentai la vitesse du tapis pour une dernière fois. Quelques minutes plus tard, je ralenti la cadence pour finalement arrêter. Je portai ma serviette sur mon épaule et me dirigeai vers les vestiaires.

    En sortant, je passai devant le bureau de l’entrée et remarquai qu’il y avait un carton de lait au chocolat déposé sur le comptoir, avec une paille et un petit mot. Étant donné qu’il n’y avait personne d’autre que moi au gym à cette heure, et l’employé qui s’entraînait… J’approchai et lis le petit message. Ça disait qu’il avait remarqué qu’à la fin de chacun de mes entraînements, je m’achetais un carton de lait au chocolat dans la machine juste à droite et que je prenais une paille. Il me l’offrait cette fois. Ah. Okay. D’accord merci. Je le pris et sortis de l’immeuble en riant.

    Je pris ma voiture et rentrai chez moi. Sur les lumières rouges, j’en profitais pour boire un peu le liquide de victoire, me félicitant d’avoir compléter mon training. Enfin, presque, il manquait seulement une série d’abdos. Détail, détail, je le méritais quand même, hein ? J’entrai dans le quartier riche et me stationnai dans mon entrée.

    Je n’avais rien prévu pour la soirée, sinon regarder la télévision et magasiner sur le net avec ma toute nouvelle tablette vêtue d’un étui rose à pois blancs. Je m’installai sur mon divan en L et ouvris la télévision sur le canal des nouvelles de 22h. Aussitôt, je baissai la tête et ouvris une page Internet sur ma tablette. Il me semblait nécessaire de m’acheter une jolie écharpe, comme j’avais vu dans un magazine. Il m’en fallait une. Obligé ! Alors que je tapotai l’adresse du lien de mon magasin sur le net favori, une information captai mon attention.

    « Un bloc appartement du quartier pauvre d’Ulsan sera bientôt détruit afin de construire une série de condo dans le but de développer le quartier. […] »

    Je levai la tête, pensant tout de suite à mon meilleur ami, Jae Seon. Un reportage allait commencer. Je laissai de côté ma tablette électronique et portai toute mon attention au bulletin de nouvelles et aux images. Ayant déjà visité le quartier pauvre d’Ulsan pour voir Jae Seon, je reconnus un peu les rues. Puis, l’image dudit immeuble que les autorités avaient décidé de détruire apparue.

    « QUOI ?! » m’exclamai-je.

    Je lu bien vite le numéro du bloc appartement et reconnu assez vite que c’était là où Jae Seon vivait. Je pris la télécommande et augmentai le volume de la télévision.

    « Mais… elles vont où toutes ces personnes maintenant sans domicile ? » demandai-je, innocemment,  à haute voix.

    Je finis de regarder et d’écouter le topo avant de réfléchir. Ma réflexion ne fut pas très longue. Je défis mon chignon rendu laid et me fis une queue de cheval avant de me lever, laissant ma tablette sur le divan. Je remis mes chaussures et enfilai mon petit manteau d’automne. Il était hors de question que je laisse mon meilleur ami comme ça. À l’heure qu’il est, il devait se les geler.
    Je pris mes clés, ouvris la porte et me dirigeai vers ma voiture. Une chose est sûre : Jae Seon ne devait pas être trop loin de son quartier. Je pris place dans ma voiture et laissez mon téléphone à ma vue, dans le porte-verre, au cas où il -ou quelqu’un d’autre- m’enverrait un message. Direction : le quartier pauvre pour sauver Jae Seon. Dans ma tête, j’étais maintenant devenue Wonderwoman.

    Ma grosse voiture pénétra les frontières du quartier pauvre. Il fallait maintenant que je me démerde à me rappeler si je devais tourner à gauche ou bien à droite. J’avais l’impression que je devais faire vite, il fallait que j’aille sauver mon meilleur ami. Je décidai de tourner à droite. Il faisait noir, je ne pouvais même pas me fier aux habitations et me souvenir du chemin. Je pris le risque. De toute façon, c’est une chance sur deux. Heureusement, quelques mètres plus tard, je reconnus le chemin avec la petite courbe. J’étais bientôt arrivée. Bientôt bientôt.

    Je garai ma voiture devant le bloc appartement, pris mes clés, mon téléphone et mes jambes et sortis de ma voiture pour courir jusqu’à l’entrée. J’appuyais 7 fois sur la sonnette à côté du nom de Jae Seon et attendit impatiemment qu’il me donne accès à l’intérieur. C’était trop long pour moi. Je tirai la porte et, comme par magie (ou pas), je l’ouvris. Étrangement, elle n’était pas barrée. Bon sang que c’est dangereux. Un tueur pourrait entrer ! Je grimpai quelques escaliers et m’arrêtai devant la porte de l’appartement de Jae Seon pour ensuite varger dessus.

    « Jae ! T’es là ? C’est Hyun Ji ! » dis-je avec ma voix portante.

    Il faisait froid dans l’immeuble. Connaissant la partie que les médias avaient montrée, je ne me sentais vraiment pas à ma place. Peut-être que les voisins de Jae Seon pourrait penser que j’ai un lien avec les gens qui détruiront bientôt l’immeuble. Je viens quand même de la classe aisée, mais je n’ai aucun lien avec ces gens-là. Je venais en paix ! Je venais sauver mon meilleur ami de la misère ! Dans mon élan de générosité, si j’avais pu, j’aurais ramené tous ses voisins. Tout ce que je pouvais faire, c’était embarqué trois autres personnes et les mener à l’hôtel le plus proche, là où ils devraient normalement être pris en charge pour un certain temps, sous un toit, au chaud. Je rentrai mes mains dans les manches de mon manteau et frissonnai un peu. Tout ce dont j’avais envie, c’était de prendre Jae Seon dans mes bras. Je me devais d’être une bonne noona. J’allais lui proposer de vivre chez moi pour un moment, voire pour toujours s’il voulait bien. Moi qui me cherchais un colocataire… bon, il faut dire que je n’avais jamais fait de démarche. Comme si j’attendais qu’un colocataire tombe du ciel pile dans mon loft.

    Je cognai 14 fois.

    « Jae Seon, merde, je viens te sauver et tu viens même pas m’ouvrir la porte ! » dis-je un peu plus fort, mais avec ma voix aiguë.

    J’attendais, penaude, devant la porte de Jae Seon, quand j’entendis des pas de l’autre côté de le porte.
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Lim Jae Seon

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MessageSujet: Re: Destruction and New Era   Destruction and New Era EmptyMar 31 Déc - 1:00

Je sentais le froid m’engloutir de plus en plus, au fil de chacune de mes respirations et chaque mouvement accidentel ou non que je faisais. Assis en boule, emmitouflé dans les vêtements les plus chauds que j’ai réussi à trouver dans mon bordel inusuel et dans la majorité de mes couvertures, l’air glacial parvenait quand même à emprisonner mes extrémités et me rapprochait peu à peu de l’hypothermie. Combien de temps allais-je réussir à survivre ici ? Mon réfrigérateur, peu rempli de toute façon, ne fonctionnait plus. Toute nourriture périssable était bonne pour faire un tour dans un dépotoir. Et puis même si j’avais encore un peu de nourriture non périssable dans une armoire, qui pouvait bien être sûr qu’ils n’avaient pas coupé l’eau courante en plus de l’électricité.

La tête ballottante, je tentais de m’endormir, accompagné par la triste mélodie de la voix de l’annonceur à la radio qui expliquait très vaguement la situation dans laquelle je vivais présentement. Ma respiration se faisait rapide, rauque et profonde. Les paupières lourdes, je réussissais à percevoir la buée que chacune des bouffées d’air que je relâchais causait. En toussant faiblement, j’ai fermé les paupières une dernière fois. Je me sentais absorbé par le monde des rêves, mais le feeling n’était pas exactement le même. C’est comme s’endormir d’épuisement, sans avoir réussi à faire le moindre effort physique.

- Eo...mma…

Le derrière de ma tête finit par s’accoter contre le mur, et ma respiration s’est calmée un peu. C’était le vide complet dans ma tête. Les sons se faisaient silencieux, et un sentiment d’étouffement s’installait.

C’était l’hiver. Sergent Lim Jae Seon, toujours aussi peu vêtu, la peau rougie par le froid et la neige qui lui fondait sur le corps, marchait lentement dans la neige, les mains menottées. Le regard dirigé vers le sol, la respiration haletante, il tentait parfois de risquer un coup d’œil autour de lui. L’emblème de la République Populaire Démocratique de Corée figurait sur l’uniforme de chacun des soldats autour de lui, ou du moins, ceux qui étaient armés et sans menottes. Certains autres soldats portaient fièrement malgré tout l’emblème sud-coréenne. Quelques visages familiers ravagés par la peur, les poignets attachés d’une chaîne de métal aussi froide que les cœurs des soldats nord coréens qui nous escortaient à leur base la plus proche.

Lim Jae Seon était, selon ses supérieurs, un soldat hors pair. Il allait pouvoir servir d’espion, identifier la menace qui s’approchait des frontières inter coréennes, servir son pays et rendre le monde entier fier. Sergent Lim Jae Seon était seul dans cette mission. Seul, donc évidemment surpassé en nombre par l’ennemi. Toutefois, ni lui ni ses supérieurs ne pensaient qu’il allait faire face à un nombre aussi grand d’effectif nord coréen.

La jambe droite souffrante, Jae Seon titubait parfois en marchant parmi ses compagnons prisonniers, sans toutefois perdre l’équilibre et ralentir le groupe. Dans un faible gémissement, il ferma les yeux et baissa la tête.


Ils s’approchent. Ils m’ont découvert.

- Red Eagle à base. Code bleu. Je e retire, 10-4.
- Base à R d Eagle, restez en position merde !
- C’est trop risqué, ils sont trop nombreux, risque accru de détection, je-

Trois soldats nord coréens, pointant un fusil automatique vers ma direction, me faisaient face. Accepter ma mort, ou m’échapper ? Choix assez simple, vu les circonstances. Un éclat de verre, suivi de plusieurs coups de fusils, retentit. J’étais atterrit à l’étage inférieur, sur le dos, parmi les morceaux de verres provenant de la fenêtre fracassée qui témoignait de ma tentative d’échappement. Lim Jae Seon ne mourra pas. Dans ma chute, le haut de mon uniforme s’arracha, me laissant torse nu mais surtout, inoffensif. J’empoignais mon pistolet et le chargeant avec le peu de munitions qui me restait, j’ai pris la fuite.

Ma seule porte de sortie sûre pour survivre : sortir de l’édifice et courir vers la base alliée la plus proche. J’avais encore mon dispositif de communication avec moi, mais le garder était risqué. Je devais m’en débarrasser.

- Red Eagle à Base. On m’a découvert. Je tente de rejoindre la base. Je me débarrasse de mon dispositif pour ma sécurité. 10-4.
- RED EAGLE NON DE DIEU !!

Le dispositif fracassé au sol, j’ai couru vers la sortie la plus proche, non gardée, à mon plus grand bonheur. L’hiver était rude, cette année. La neige était abondante, et le froid glacial. Je courrais quand même, sans m’arrêter, sans me retourner, sans me soucier du vent qui perçait ma peau. Des coups de fusil retentirent, et un bruit de moteur se rapprochait.

- AGH !!

Une balle me frôla la jambe droite. Effondré au sol, j’ai agrippé mon pistolet fermement, tentant de viser le conducteur de la motoneige qui me suivait. Un coup dans une épaule, un coup à la tête. Bien joué. De peine et misère, malgré le froid qui m’handicapait, j’ai sauté sur la motoneige, continuant mon chemin à toute vitesse.

De nouveaux coups de fusils retentirent, donc celui, bien plus fort, d’un sniper. Ma motoneige était hors de contrôle, la machinerie avait été atteinte. J’ai sauté dans la neige, saut qui fut immédiatement suivi d’une explosion retentissante. Après quelques roulades dans la neige après ma chute, je me suis levé de peine et misère, la jambe en sang, et j’ai continué à marcher. Je marchais, mais ils couraient. Ils pouvaient suivre la trace de la fumée de la motoneige, la trace du sang que je laissais dans la neige épaisse… j’ai arraché un petit bout de mon bas de pantalon à gauche pour recouvrir ma blessure et laisser moins de trace. Il y avait une forêt, non loin de là. Si seulement j’étais capable de la rejoindre et de perdre leur trace… je perds des forces, la vie m’échappe, j’ai si froid…


L’embarquement de prisonniers était arrivé à la base, la même que Jae Seon devait espionner si peu de temps auparavant. Quelques coups se firent entendre. C’était signe que le temps était venu. L’exécution allait commencer. Une voix familière, féminine, se frayait un chemin parmi les cris de la foule. Qui était-ce ? Joo Hee, Hyun Ji, ou les sœurs à Jae Seon qui assisteraient à sa mort avec effroi ? La mère à Jae Seon, qui observerait l’exécution, un sourire aux lèvres ? Ils étaient 14 à attendre leur exécution, en ligne. 14 tireurs d’élites nord coréens se trouvaient devant chacun des prisonniers, un fusil à la main, visant la tête. Jae Seon était le quatorzième. Le meilleur pour la fin, n’est-ce pas ? Chacun des fusils se mit à retentir, sonnant exactement comme un coup à une porte.

Au quatorzième, je me réveillai en sursaut. Les coups résonnaient en écho dans chacune des pièces froides de mon appartement. Ma respiration se faisait rapide, je commençais à paniquer. Étais-je mort ? Est-ce que le paradis était la représentation identique de notre lieu de résidence ?

- Jae Seon, merde, je viens te sauver et tu viens même pas m’ouvrir la porte !

La porte. Faiblement, je réussi à me lever et emmitouflé dans mes millions d’épaisseur de vêtements et de couvertures, je me frayai un chemin vers la porte. On déverrouille, et hop, la porte était ouverte.

- N… noona.

Frissonnant, je n’ai pas pu m’empêcher de lâcher un petit sanglot et de la serrer fort dans mes bras. Mon cœur battait la chamade, j’étais à la limite de l’hypothermie mais j’étais tout en sueur à cause de mon rêve ; j’avais un flot d’émotions incontrôlables et inexplicables qui devait s’échapper d’un seul coup. J’avais peur, j’étais soulagé, j’étais triste mais si heureux à la fois.

- Je ne sais pas quoi faire, noona…

Mon étreinte se resserra davantage, sans toutefois faire mal à Hyun Ji.  Mes sanglots se transformaient peu à peu en pleurs apeurés et impuissants. Finalement, ils s’arrêtèrent, suivi de plusieurs grandes respirations. Je lâchai Hyun Ji, et je la regardai dans les yeux.

- Je ne veux pas mourir ici, noona… est-ce que tu peux m’aider ? … s’il te plait ?

Bien que je m’étais promis de ne jamais demander d’aide à Hyun Ji, même en la sachant riche et en sachant pertinemment qu’elle aurait accepté, j’avais l’impression que pour ma survie, je n’avais pas le choix.
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MessageSujet: Re: Destruction and New Era   Destruction and New Era EmptyMar 7 Jan - 1:21

Une nouvelle. Une nouvelle qui me choquait. Une nouvelle qui me laissa dans un questionnement profond. Une nouvelle qui allait perturber la tardive soirée que je m’étais imaginée en rentrant du gym. Une nouvelle qui me laissait là, la bouche ouverte, prête à avaler des mouches, devant la télévision. Pourquoi des choses comme ça arrivent ?

Pourquoi mon meilleur ami était dans cette situation ?

Boo Hyun Ji ne se métamorphosait pas en Lhuna ce soir. Non. Ce soir, elle se transformait en Wonder Woman. Le chignon de Hyun Ji se transforma en queue de cheval de Wonder Woman version 2.0. Cette version de Wonder Woman est blonde arc-en-ciel et n’a pas de costume de super-héro genre traditionnel. Seulement un petit manteau d’automne qu’elle enfila dans le portique de son grand loft, un jean skinny bleu très normal et de jolies chaussures. Mais quel beau grand délire je me fais dans ma tête. J’allais sauver Jae Seon. Il fallait faire vite ! Je pris place dans ma voiture et me dirigeai vers le quartier pauvre. Après quelques longues minutes, je me retrouvai devant le bloc appartement qui allait être une victime d’ici quelques jours… Ça me faisait de la peine. Je ne pouvais même pas imaginer comment pouvait se sentir mon meilleur ami… Je voudrais bien comprendre comment c’est de vivre dans ces conditions, mais je ne voudrais pas les vivre. En entrant dans le quartier pauvre, j’avais peur qu’on me juge. J’ai beau avoir tout plein d’argent, mais je n’allais pas détruire un autre bloc appartement. Je ne me sentais pas à ma place, je me dis que c’était normal. Il faut tout pour faire un monde… c’est malheureux dans un sens. C’est bien compliqué tout ça…

Je sortis de ma voiture et constatai à quel point c’était calme. Les gens devaient être en train de dormir… ou pas vraiment. Je me rendis jusqu'à l’entrée et pesai sur la petite sonnette à côté du nom Lim Jae Seon. Il fallait bien qu’il m’ouvre la première porte si je voulais me rendre à la deuxième pour le sauver ! J’attendis. Pas très longtemps, mais j’attendis un peu avant de tirer la porte. Celle-ci n’était même pas verrouillée… C’est dangereux ça les amis… Je montai jusqu'à l’étage de Jae. Il faisait froid, j’avais déjà hâte de rentrer chez moi avec Jae. Je cognai trois fois, les trois fois réglementaires et j’attendis qu’il vienne m’ouvrir la porte. Mais non, rien. Mais pourquoi tu ne viens pas m’ouvrir la porte !!!? Je cognai 11 autres coups à répétition. Allô~ Comment tu veux que je te sauve si tu ne viens pas m’ouvrir la porte ? C’est niaiseux ça. Je décidai de parler à la porte. Je demandais à Jae de venir m’ouvrir parce que je voulais le sauver. J’espérais que ma petite voix aiguë puisse le réveiller… Je supposai qu’il dormait. Oh non ! Peut-être qu’il était congelé sur son semblant de divan ? Ah c’est pas gentil de dire un semblant de divan, je m’excuse… Mais je ne voulais pas que mon meilleur ami soit congelé comme des croquettes de poulet !!!  

Puis j’entendis des pas. Yes ! Victoire ! Il ouvrit la porte et se montra. Il avait vraiment l’air d’une croquette de poulet congelé…  Erhm, je veux dire que je le sentais geler, frissonner, même emmitouflé comme il était. J’avais de la peine en le voyant. J’étais réellement inquiète pour lui.

«N… noona.»

Je n’eus le temps de ne rien dire qu’il se fit une place dans mes bras en sanglotant. Il me serrait si fort. J’étais presque surprise. Je ne l’avais jamais vu comme ça. Dans ma tête, des garçons, ça ne pleure pas, mais je crois qu’un garçon a le droit de pleurer si on lui dit que sa maison sera détruite… Hm.

«Je ne sais pas quoi faire, noona…» me dit-il en me serra davantage.


Il pleurait. Tout ce que je trouvai de bon à faire, c’est de lui flatter le dos. Il allait se calmer hein ? De toute façon, moi je savais quoi faire. J’allais sauver mon meilleur ami ! Jae Seon allait vivre chez moi. Pour toujours s’il voulait ! Je ne pouvais pas le laisser tout seul dans cette situation ! Et puis je savais qu’il allait bien vivre sous mon grand toit ! En venant ici, j’avais tout pensé à ça dans ma tête. Yay, bravo Hyun Ji ! Jae Seon se calma assez rapidement. Ça doit être parce que c’est un homme. C’était mon hypothèse. Il desserra son étreinte et me regarda dans les yeux.

«Je ne veux pas mourir ici, noona… est-ce que tu peux m’aider ? … s’il te plait ?»

Je souris. J’avais déjà tout prévu. J’avais prévu tout ça assez vite, mais le temps pressait. Plus vite Jae Seon quittait cet immeuble-igloo, plus vite il ira mieux et moins de chance il aura de tomber malade. Il n’était pas question que je le laisse ici, ou même nulle part ailleurs !

«Mais oui, qu’est-ce que tu penses que je suis venue faire ! Je suis venue te sauver ! Okay à «Go», on va chercher tes affaires et après, tu viens avec moi ! Go !»

Je pris la main de Jae Seon et le ramena dans son petit appartement. Je me dirigeai vers son garde-robe pour y saisir tout ses vêtements. C’est utile des vêtements si tu ne veux pas te faire arrêter par la police dans la rue. Il y avait plein d’autres morceaux de vêtements sur son lit et par terre, je les pris aussi en même temps que son sac à dos. Je n’avais pas prévu d’apporter des sacs, mais bon, c’est pas grave. Il fallait prendre le nécessaire. Le reste de vêtement qui ne rentrait pas dans le sac, j’allais le porter (pas sur moi là, dans mes bras) jusqu'à ma voiture.

«Il fait vraiment froid, on devrait se dépêcher.» dis-je en lui donnant le sac à dos pour qu’il puisse y mettre d’autres effets à l’intérieur.

Je fis le tour dans son appartement plongé dans la noirceur et dans le froid. Je me demandais vraiment comment il a réussi à dormir un petit peu avant que j’arrive… J’avais bien hâte de rentrer chez moi. Là, Jae Seon sera bien en sécurité, bien en chaud, bien tout court.

«Est-ce que tu as tout ? Ah non, ton chargeur de téléphone.»

Je m’avançai vers la petite table de chevet et enlever le chargeur du mur pour le lui donner. Je pris mes clés de ma poche de manteau puis me penchai pour prendre la pile de vêtement que j’avais laissé sur le lit. Aller hop, dans la voiture. Quittons cet espèce de congélateur ! Je me dirigeai vers la porte et m’arrêtai sous le cadre.

«Tu vas venir habiter chez moi. Ce sera ta nouvelle maison. Tu seras beaucoup mieux chez moi que dans ce congélateur pour humain. Pis t’inquiète pas pour notre cohabitation, on en reparlera plus tard. Ça va bien aller, okay ?»

Je le regardai et lui souris en lui faisans un pouce en l’air. Il pouvait maintenant faire ses adieux à son appartement. Pour ma part, c’était mission réussie. La Wonder Woman que j’étais avait réussi à sauver Jae Seon. Il ne restait plus qu’à retourner chez moi. Chez nous, maintenant.
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