soft kitty warm kitty ∞ ft. sho na yung

∞ soft kitty warm kitty

« yue xin ft. sho na yung. •• .unbreakable »

Une autre journée de travail qui s'achevait : le chinois raccompagna sa dernière patiente au ventre rond jusqu'à la porte de son bureau et, après avoir refermé derrière la dame, était retourné s'écraser sur sa chaise. La température de la pièce était acceptable, mais il redoutait celle qui devait régner à l'extérieur. Ce fut pourquoi il prit grandement son temps en classant machinalement ses documents, s'allouant beaucoup plus de temps qu'il n'en prenait généralement pour mettre un peu d'ordre - ordre étant un mot immense pour décrire ses actions, Xin ne faisant qu'empiler un tas de feuilles par-dessus les autres pour libérer un peu d'espace. L'état de son lieu de travail avait d'ailleurs ce pouvoir sans faille de faire naître dans le front déjà ridé de sa supérieure un pli contrarié, des lèvres du concierge un soupir exaspéré et parfois-même, de la part de l'une ou l'autre de ses collègues de travail, un sourire réprobateur, elles qui venaient parfois discuter avec lui entre deux consultations. Il n'avait néanmoins jamais eu de commentaire venant de la part des femmes qui faisaient appel à ses services et c'était probablement pourquoi il ne fournissait pas plus d'efforts que nécessaire, détestant sincèrement accorder son temps au désordre. La situation était identique chez lui, voire empirée par les trois félidés qu'il possédait: il n'en était guère perturbé, habitué à ce semi-chaos permanent.

D'ailleurs, son passe-temps finit par le lasser et il se résolut à mettre un pied en dehors de l'établissement. Faisant glisser son sac sur son épaule, il replaça vite fait sa crinière couleur corbeau et quitta le bureau, franchit une poignée de corridors avant de s'engouffrer dans l'ascenseur, puis de déboucher au rez-de-chaussée et de finalement affronter le monde extérieur. Un four. C'était un véritable four qui l'attendait dehors, le cuisant, le faisant littéralement suffoquer. Hm, très bien. Les premiers boutons de sa chemise furent vite libérés alors qu'il prenait d'un pas lourd le chemin de son appartement, qui n'était pas situé très loin de l'endroit. Il eut vite fait de se glisser dans le peu d'ombre qui subsistait le long du trottoir et arriva bien vite à son domicile, où il put enfin se débarrasser de son haut. Les chats furent nourris, puis la douche devint une grande amie. Le maïeuticien y entra avec un plaisir presque trop grand, réglant l'eau au plus froid histoire de retrouver un semblant d'existence à travers cette chaleur exagérée. La pause rafraichissante fit son effet et il s'en extirpa légèrement revigoré, gagnant par la suite des vêtements plus légers, soit des shorts colorés et un t-shirt assorti.

Il ressortit finalement de chez-lui en mettant la main sur son portable pour contacter celle qui l'attendait probablement déjà. En effet, ce soir était l'un de ceux qu'il consacrait à ce semblant d'association qu'il avait mit sur pied avec Na Yung et qui consistait à aider un peu les chats de la rue. Elle aussi appréciait les bêtes à moustaches et c'était d'ailleurs elle qui lui était arrivée avec l'idée, dans laquelle il avait immédiatement embarqué. Depuis, ils se voyaient aux deux semaines pour aider un peu leurs amis sans domicile. Lui envoyant un message pour lui dire qu'il passerait bientôt la prendre, il prit place dans sa petite voiture - sa climatisation bourdonnant à plein régime - pour se rendre au marché du coin et ainsi récolter un énorme sac de nourriture pour chats ainsi que quelques autres articles pour leurs petits rescapés à quatre pattes. Les deux jeunes gens payaient les achats chacun leur tour, cette semaine était le tour du garçon. C'est donc ce qu'il fit, présentant une liasse de billets - incroyable comme les won étaient encombrants à côté des yuan de son pays d'origine -, déposa le tout à l'arrière de son véhicule et prit le chemin de chez la demoiselle.

Il se gara finalement devant l'endroit où elle résidait, après être passé leur acheter deux boissons glacées, les considérant vitales vu ce temps alourdissant. Le chinois descendit donc de son automobile pour aller cogner à sa porte avec ce qu'il lui avait ramené à boire. Il ignorait où ils iraient cette fois : le duo se rendait habituellement aux mêmes endroit pour mener leur mission à terme, mais il arrivait parfois quelques soirs où ils tentaient de dénicher de nouvelles ruelles, de nouveaux coins de la ville où répandre leur amour - et leur nourriture. La porte se trouvant devant lui s'ouvrit pour mettre un terme à ses réflexions et il offrit un large sourire à celle qui apparut.

- Bonjour ! Je t'ai ramené ça ~

Lui annonça-t-il en lui tendant le verre frais puis en attendant qu'elle ne le suive pour lui ouvrir la portière de sa voiture. Il agissait le plus qu'il le pouvait en parfait gentleman, adorant simplement être poli envers les dames.

- Alors, on va où ?

La questionna-t-il après être lui-même monté à bord.