AccueilAccueil  Dernières imagesDernières images  RechercherRechercher  S'enregistrerS'enregistrer  ConnexionConnexion  
Le Deal du moment : -28%
Précommande : Smartphone Google Pixel 8a 5G ...
Voir le deal
389 €

Partagez
 

 Can you help me ?

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas 
AuteurMessage



Invité

Invité




Can you help me ?  Empty
MessageSujet: Can you help me ?    Can you help me ?  EmptyLun 20 Mai - 14:53

She blew my mind
She shot me down with her revolver
She got me high
Then the weather man came on the radio
Said there be sunshine
Then all the colours of the rainbow
Fell in my mind


Tout mon corps me faisait mal. Je sentais brûler dans mes entrailles le feu de la douleur. J’étais allongée par terre, vide de toute énergie. Je ne me souviens plus vraiment quand j’avais fermé les yeux, mais je n’osais pas les rouvrir. A la place j’écoutais, c’était la seule chose qui ne me faisait pas souffrir. A part les voitures qui roulaient à une vingtaine de mètre, il me sembla que j’étais seule dans cette impasse. Etait-ce vrai ? Etaient-ils partis pour de bon ? J’avoue que j’avais loupé la fin de la bataille en m’évanouissant et j’avais peur qu’ils soient encore là. Que ce silence ne soit qu’une ruse pour mieux me faire mal. Malgré tout je ne sentais aucune présence autour de moi.

Je restais dans cette position, allongée sur le dos une quinzaine de minutes peut être avant d’osé bouger un doigt, puis deux, et enfin toute ma main. Cette partie du corps semblait opérationnel. J’ouvris alors les yeux et tout doucement, je m’appuyais sur mes mains afin d’essayer de me relever lentement, me mordant les lèvres pour ne pas crier. J’étais maintenant assise, mais cette simple action qui m’avait prit quelque secondes m’avait coûté beaucoup d’énergie. Je regardais autour de moi et ne vis personne. J’étais seule et malgré un pincement au cœur inattendu, j’étais heureuse de cette solitude. Je n’aurais pas aimé qu’on me voit dans cet état, et la personne qui m’aurais vu ainsi aurait sûrement eu le droit à un regard noir avant de pouvoir décamper de peur.

Je ne pouvais pas rester là. On ne sait jamais ce qui pouvait arriver dans ce genre d’endroit, surtout dans mon état. Mais avant de me relever, je fouillais les poches de ma veste en cuir pour vérifier que tout état là. Hallejula, c’était le cas. Deux trois pièces de monnaie, mon briquet, mon tabac, mon cannabis. Je regardais longuement ce dernier avant de sentir mon corps me faire mal de nouveau. Sans plus attendre je me roulais un bédo bien chargé de ce produit précieux, que j’allumais à la suite avant de le porter à mes lèvres pour pouvoir enfin respirer correctement. Je fermai les yeux et basculais ma tête en arrière. Je sentais déjà mon corps et mon esprit partir dans un lieu où la souffrance physique n’existe pas, où tout est beau, où tout va bien, où rien n’existe.

Après l’avoir finit entièrement, je me levais et sortit de l’impasse d’une démarche incertaine, mais le sourire aux lèvres. Je marchais, marchais encore, peut être pas. Il me semble avoir fait une ou deux pauses avant d’arriver… Arriver ? Où ça ? Je levais la tête et lu le mot « bibliothèque ». J’aime bien ce lieu. Il fait toujours chaud en hiver et frais en été. Et tant qu’on ne faisait pas de bruit on pouvait rester à l’intérieur. Avant de pousser la poignée, j’aperçue un visage sur les vitres de la porte. C’était une fille. J’avais l’impression de la connaître. Etait-ce juste une impression ? Ces cheveux sur sa tête étaient emmêlés tel un nid d’oiseau, elle paraissait fatiguée, vide. Il y avait une plaie sur la lèvre et sa pommette droite semblait quelque peu gonflée. J’inclinais la tête dans un sens et elle fit de même. J’eus mal à la tête et ne cherchait pas à comprendre ; j’ouvris la porte et m’enfonçais dans la maison de la culture.

Mes pieds me dirigèrent automatiquement à une table, et je me laissais glisser sur l’unique chaise libre ; l’autre était prise par cet homme. Oui, je le connaissais. Ou du moins j’avais l’habitude de le rencontrer ici. Comme à son habitude il était entouré de livre. L’idée me traversa de regarder de quoi ils pouvaient bien parler mais ma tête me dit que ce n’était pas important, que quelque chose de mieux m’attendais de mon côté de la table. Je croisais une demie seconde son regard avant de croiser mes bras et de poser ma tête dessus. Son expression m’avait échappé, mais je n’avais pas le temps de m’attarder dessus. Le marchand de sable passait maintenant pour moi. De doux rêves m’attendaient et je ne comptais pas laisser filer ce plaisir qu’on octroyait gentiment. Les messes basses, le bruit des plages qu’on tourne, le papier qu’on griffonne inutilement, tout cela me berça avant de me faire sombrer dans un sommeil profond bien mérité…

Revenir en haut Aller en bas



Invité

Invité




Can you help me ?  Empty
MessageSujet: Re: Can you help me ?    Can you help me ?  EmptyLun 20 Mai - 17:07

Un silence presque effrayant régnait dans la pièce. Un silence que seul le grattement des stylos sur les feuilles de papier arrivait à briser. À tel point qu'une espèce de bourdonnement désagréable envahit l'ouïe du jeune homme qui resta malgré tout concentré sur sa copie. Une mine totalement décontracté, rien ne laissait entrevoir qu'il était en plein examen de cardiologie. Mais ce n'est pas si surprenant quand on sait quel brillant élève est Kim Jae Khun, qui avait néanmoins de longues heures de préparation derrière lui. Depuis le départ de son frère et sa rupture soudaine avec Hyun Ae, presque plus rien d'autre que ses études n'occupait son esprit et son temps libre. Du moins, c'est ce qu'il tentait de faire afin de ne pas se laisser aller à des pensées négatives et fortement inutiles désormais. Son frère lui manque, c'est certain. Mais y penser sans cesse au point de mettre sa scolarité en danger... c'était franchement inutile. Quant à la jeune femme, il préférait tout simplement oublier.

À une demi heure de la fin de l'épreuve, le bel asiatique posa délicatement son stylo sur la table et se mit à relire sa copie. Après tout ce travail, il était hors de question qu'il laisse la moindre faute se balader tranquillement. Corrigeant les quelques lignes qui ne lui semblaient pas assez détaillées et précises, il hocha la tête et se leva doucement pour se diriger vers le professeur qui surveillait la salle, lui tendant sa feuille après avoir vérifié qu'il avait bien mis son nom et son numéro d'étudiant. Toujours dans le silence le plus total, il partit récupérer son sac qu'on lui avait demandé de mettre au fond de la pièce pour éviter toute tricherie et retourna vers monsieur Kang, s'inclina respectueusement et quitta cet endroit dans lequel il avait passé toute sa matinée. Cela faisait un bien fou de respirer un peu d'air frais et c'est avec un sourire satisfait que Jae Khun quitta l'université, se rendant à sa voiture. D'un geste automatique, il sortit les clés de son sac en bandoulière et ouvrit le véhicule avant de s'y installer. Après avoir poser ses affaires sur le siège passager, il démarra rapidement et partit se perdre dans les embouteillages de midi. Quel merdier que de vivre en ville dans des moments comme celui-ci.

Finalement, il arriva sur son lieu de prédilection et c'est après environ une demi heure à chercher une place qu'il pu se garer et quitter tranquillement sa voiture pour aller s'acheter quelque chose à manger. Comme à son habitude, il prit un sandwich au poulet et se dirigea vers le fameux bâtiment qui constituait sa dernière destination : la bibliothèque. C'était un peu comme un rituel pour lui désormais. Chaque fois qu'il avait du temps libre et rien d'autre à faire que réviser, il s'y rendait. Les livres sur la médecine étaient vraiment intéressant et c'était toujours mieux d'être ici que chez son père. Quand bien même il ne risquait pas de le croiser avant tard dans la soirée, sa belle-mère quant à elle ne travaillait pas et le jeune homme savait très bien qu'elle passerait son temps à l'agacer avec ses propositions qui se voulaient sympathiques. « Tu ne veux pas grignoter quelque chose Jae Khun ? Attends, je t'apporte un morceau de gâteau et de quoi boire. Oh et puis, tu veux pas prendre un peu l'air ? Ça te ferait du bien de prendre une pause. » quelle horreur... Le pauvre andouille avait fait l'erreur une seule et unique fois.

Il était près de treize heures lorsqu'il s'installa enfin à une table, les livres qu'il lui fallait en main. Cet après-midi, c'était au tour des maladies infectieuses d'être épluchées de fond en comble par le coréen. Les périodes d'examens n'étaient jamais bien riche en événement et celle-ci n'échapperait pas à la règle. Quoi que... ? Quelques heures plus tard, alors qu'il était littéralement plongé dans sa lecture et ses exercices, des pas – bien que silencieux – le sortirent de son petit monde et quelqu'un s'installa face à lui. Il leva discrètement la tête et croisa son regard le temps d'une fraction de seconde, les yeux écarquillés par ce qu'il voyait. C'était elle. La jeune femme qu'il voyait régulièrement. Pas qu'il la connaisse mais, c'était comme si une entente s'était faite entre eux, sans jamais qu'ils ne s'adressent la parole. Lui travaillait tranquillement, et elle utilisait sagement la table pour faire un somme. Cela peut sembler étrange mais, Jae Khun avait rapidement compris qui elle était et surtout, ce qu'elle consommait. Et tout aussi étrange, elle semblait avoir deviné qu'il y avait touché dans le passé. Même son nom lui était inconnu et pourtant, c'est comme s'il existait une certaine complicité entre eux. Légèrement intrigué par l'état dans lequel elle était aujourd'hui, il focalisa à nouveau son esprit sur ses cours.

Les heures qui suivirent, les deux jeunes gens restèrent là, silencieux. Le coréen ne fit pas une seule pause et pouvait travailler comme si personne n'était en face de lui. C'était une chose appréciable. La jeune femme ne le dérangeait jamais, elle se contentait de dormir. La rue n'était probablement pas la plus confortable après tout, et les nuits étaient encore fraîches. Celle-ci avait dû être particulièrement difficile d'ailleurs. Les livres rangés et ses cours à leur place dans son sac, il s'était perdu à observer sa voisine, le regard interrogateur et quelque peu inquiet. Pour quelle raison ? C'était une parfaite inconnue, il n'avait pas à s'en faire et pourtant, ce lien spécial entre eux faisait qu'il ne pouvait tout simplement pas rester indifférent. Doucement, le grand brun se leva et s'avança vers elle. Gêné, il posa une main sur son bras et chuchota un petit « Eh... » tout en la secouant très délicatement pour ne pas la brusquer non plus. C'était bizarre. Lui adresser la parole pour la première fois. Et à vrai dire, il ignorait totalement la réaction qu'elle aurait. Lorsqu'il la sentit bouger, il se redressa soudainement, les yeux ronds. « Ex... Excuse-moi de te réveiller comme ça mais, est-ce que ça va ? » question stupide posée avec un malaise presque insupportable. Quelle idée, vouloir apporter son aide à une inconnue. C'était trop louable de sa part mais, on ne réveille pas les gens qui dorment !
Revenir en haut Aller en bas



Invité

Invité




Can you help me ?  Empty
MessageSujet: Re: Can you help me ?    Can you help me ?  EmptySam 25 Mai - 16:26



*Début Flash Back*

Je courais à en perdre haleine. Je n’osais pas regarder derrière moi de peur de les voir. Qui aurait cru que j’aurais pu me mettre dans un tel merdier. Ils n’étaient pas près de me lâcher. Je les avais manipulés de manières insultantes pour leur égo. Ils ne me pardonneraient pas quand bien même je m’excuserais. J’avais beau tout faire pour me dire que les bruits de pas qui courraient derrière moi n’étaient que mon imagination, je devais affronter la vérité en face, ce n’était absolument pas le cas. C’était plutôt le bruit de trois mecs qui me courraient après pour ce venger de moi. Pour le coup je n’avais pas été très maligne... J’avais vraiment cru qu’ils n’y verraient que du feu, que la marchandise que je leur avais proposée paraîtrait assez vraisemblable. Mais ils ont tout de suite compris le piège que je leur tendais. Enfin, pas avant que je leur ai volé leur argent des mains.

Et maintenant ils me courraient après pour reprendre leur du, et se venger de l’affront que je leur avais fait subir. Mais quelle idiote je vous jure ! Mon souffle était court, j’avais vraiment du mal à respirer. Petit à petit, je les sentais se rapprocher, imperceptiblement. Mais je ne pourrais pas tenir encore longtemps comme ça. A bout de force, mes pieds ne me soutenaient plus, et je sentis ma cheville se tordre sous mon poids. La chute se passa comme au ralentit, j’eus même le temps d’apercevoir ce chat noir qui me regarda avec stupéfaction, comme si je n’étais la fille la plus stupide du monde qui en plus était entrain de se tordre la cheville en pleine rue, avant de déguerpir. Il avait bien de raison de partir en courant. L’atterrissage me coupa le souffle, et le temps reprit alors sa marche normalement.

Mon pied ne me faisait pas mal, et je compris que si j’arrivais à me relever je pourrais me remettre à courir. Mais je n’avais plus assez de force dans les bras pour me remettre debout, et j’entendais déjà un homme crier tout proche derrière moi. Ils me soulevèrent et m’emmenèrent dans une impasse tout près d’ici. Je reprenais difficilement mon souffle, je n’arrivais pas à ouvrir les yeux, j’étais une cause perdue. L’un deux m’avait prit une tignasse de cheveux et je me trouvais maintenant à genou devant les deux autres. Il était temps de faire mes prières. Mais je ne croyais pas en Dieu, ou alors c’était un beau salop. Eux rigolaient, ils jubilaient. On sentait qu’eux aussi avaient souffert de cette course, mais ce n’était rien comparer à ce qu’ils s’apprêtaient à faire.

" Alors ? Tu croyais pouvoir nous avoir comme ça ? Tu nous prenais pour des bleus ? Sale Garce ! "

Cette dernière phrase fut accompagnée d’un énorme coup de pied dans les côtes. Ma bouche s’ouvrit en un cri étouffé. Après, les coups se succédèrent sans le moindre répit, et j’avais beau vouloir ne laisser s’échapper aucun cri, je ne contrôlais absolument plus mon corps, de la même manière que je ne contrôlais assurément plus du tout la situation. J’étais faite comme un rat. Finalement, après un ultime coup de pied dans les côtes, je m’évanouie, ne voulant plus affronter cette souffrance qu’on me forçait à vivre.

*Fin du Flash Back*



Je n’avais jamais… Non pas imaginé, mais envisagé, pensé qu’il y aurait un jour un contact entre nous deux. Imaginer relevant plus du désir. Alors que c’était juste que cette idée ne m’était en aucun moment passé par la tête. Il était vrai qu’il existait entre nous une sorte de lien, une rencontre muette de nos deux « esprits », mais je n’avais jamais envisagé un contact. Or, toute relation commence par un contact. Et il semblerait que pour celui-ci il était temps de se concrétiser. Et il commença par une chaise qu’on déplace avec délicatesse. Des pieds discrets qui se déplacent. Qui contournent à pas feutré la table qui nous sépare. D’une main qui se pose avec douceur sur mon épaule. Contact. Mon esprit refit surface dans la même seconde. Un petit son me parvient à mes oreilles et j’ouvris les yeux avec pour magnifique vision la table sur laquelle je m’étais assoupie. Je bougeais de manière minime mais assez pour qu’il voit que j’étais réveillée.

Je n’avais jamais entendu ça voix, et pourtant quand il me parla j’en reconnu tout de suite son propriétaire, c’était bien évidemment mon voisin de table, cela ne faisait aucun doute. C’était comme si je l’avais entendu toute ma vie ou presque. Mais cela sur le moment ne m’importa peu, ce qui comptais c’était la question qu’il me posa. Car jamais une question ne m’avait fait aussi mal de toute ma vie. Il me demanda si ça allait, et cela eu don de réveillé tout mon être et toutes les blessures qui y sont associés. Je demandais même comment j’avais pu m’endormir avec une telle souffrance dans mon corps. Je me mordis la lèvre inférieure, refusant de me mettre à hurler. Une ou deux secondes plus tard, quand je fus sûr de me contrôler un temps soit peu, j’ouvris la bouche pour répondre de la manière la plus audible qui soit, pas vraiment certaine du résultat, pour balancer les premiers mots qui me vinrent à l’esprit :

" Yes. It’s okay. "

Après quelque instant de réflexion, il ne faisait aucun doute que je ne pouvais pas rester là. Même un mort pourrait voir que non, je n’allais pas bien du tout. J’avais même du mal à relever simplement la tête pour regarder mon interlocuteur. Il fallait que je parte, maintenant. Avec la force de mes bras, je m’appuyais sur la table afin de me relever, évitant soigneusement de regarder l’homme qui me faisait face. Mon ventre me brûlait. Chaque mouvement me torturait. Une fois que je fus sur pieds, ma main droite se porta direct sur celui-ci. Je fis quelque pas en m’appuyant fermement sur mes pieds et contournait celui qui se préoccupait de mon sort. Mais mon épaule frôla la sienne, et comme si je venais de heurter un mur de granit mes jambes me lâchèrent et je tombais. Au même moment, une petite goutte d’eau salé, juste une, qui n’aurait jamais du se trouver ici, coula sur ma joue.
Revenir en haut Aller en bas



Contenu sponsorisé





Can you help me ?  Empty
MessageSujet: Re: Can you help me ?    Can you help me ?  Empty

Revenir en haut Aller en bas
 

Can you help me ?

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 1 sur 1

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
❝ HELLO ULSAN ❞ :: Hors-Jeu :: topics archivés-