Un gros bâillement m'échappa alors qu'il tentait le plus sérieusement du monde de me vendre cette tablette que savais-je encore. Ou bien essayait-il tout simplement de me garder près de lui le plus longtemps possible pour qu'il puisse faire une photographie mentale de ma poitrine sur laquelle il pourra s'amuser lorsqu'il sera rentré chez lui, dans son appartement sûrement miteux où il vit seul et dans la saleté. Je fis mine de m'endormir de plus en plus alors qu'il parlait avec d'autant plus de conviction. Je finis par m'éloigner de lui alors qu'il entamait une nouvelle phrase le surprenant pour qu'il ne prenne pas l'initiative de me suivre. Je me baladais alors encore dans les rayons, jusqu'à apercevoir un jeune homme non loin. Je me souris, avant de me diriger d'un pas sûr vers lui. « bonjour... » fis-je d'une voix que je jouais timide. il ne me connaissait pas, autant mettre toutes les cartes de mon côté pour l'avoir.

Je le jugeais plutôt gentil avec un faible pour les filles faibles. Puis, j'avais aussi un peu envie de jouer avec les gens actuellement. Je lui fis un léger sourire - faussement - intimidé, avant de continuer dans ma comédie : « excusez-moi, mais... » j'hésitais un peu en baissant la tête « est ce que vous pourriez m'aider ?» je la relevais avec plein d'espoir dans les yeux, avant de continuer avec une voix plus triste. « vous voyez le vendeur la bas ? » je montrais l'homme qui auparavant était collé a moi, et qui apparemment avait toujours l'envie de me rejoindre. « je... je ne sais pas trop ce qu'il a avec moi, mais... il ne fait que me suivre depuis que je suis entrée... » Je remis une de mes mèches de cheveux derrière l'oreille, puis marmonnais « et je dois avouer que cela me fait un peu peur... est ce que vous pourriez m'aider à l'éloigner de moi ? »

J'essayais de prendre mon air le plus désespéré, avant d'entendre non loin dernière nous une voix crier : « Kyangie ! » Je grimaçais, profitant du moment d'inattention de mon interlocuteur pour faire passer ma rage d'être interrompue. Je me retournais pour découvrir Mun Hee, me disant alors que j'allais peut être faire d'une pierre deux coups, en me faisant les deux ! Je le regardais armée d'un grand sourire. « Bonjour, Soo Jin. » Mon sourire s’agrandit, jusqu'à se faire plus charmeur et innocent. « salut, toi. ». Puis soudainement, sans que personne - enfin personnellement, mais en ayant entendu bon nombre de cris, j'en avais déduis que personne - ne s'y attende, les lumières furent coupées. Je sursautais un peu, et sautais au bras de l'homme - dont je ne connaissais pas le prénom, c'était quelque chose à remédier. « Merde, c'est pas vrai ! » Il avait dit tout haut ce que je pensais, et j'acquieçais un peu malgré le fait que je savais que personne ne pouvait me voir puisque tout était noir.

Je restais accrochée à l'homme qui était à côté de moi - après tout, autant en profiter ! je n'étais pas sûre que l'occasion reviendrait ! -, puis, quelqu'un se mit à paniquer, pour je ne savais pas qu'elle étrange raison vu son âge et la façon dont il m'avait renversé, et je me retrouvais le cul collé contre le sol, une vivre douleur remontant le long de mon dos, et un cris aigu sortant de ma bouche. Je fermais fort les yeux pour me remettre du choc, mais ne tentais même pas de me relever. Je soupirais longuement, avant de prendre appui sur un pantalon au hasard - que ce soit l'un ou l'autre m'était égal, je les voulais tout les deux - pour pouvoir enfin me relever, m'époussetant à cause d'un réflexe particulièrement idiot dans ce genre de situation puisque personne ne pouvait me voir.

Je me collais contre le corps chaud, avant de m'adresser vers une direction au hasard - je perdais toujours tout mes repères dans le noir. « hm.. au fait... toi. c'est quoi ton prénom ? »

C'était il y a trois jours déjà que la télé de Kyang Min avait rendu l'âme après cinq ans de bons et loyaux services, une télé dont on ne compte plus les centimètres, celle qui avait vécu dans la maison familial puis muté dans l'appartement (plus que confortable) du jeune coréen. Elle était fixée au mur comme un tableau, sans la télé, notre Kyangie national était comme désespéré, ne plus regarder les informations, ses films pornos ou pire, les films avec la belle et sublime Angelina Jolie dont il était terriblement fan, à tel point qu'il avait appelé son chat Angie en hommage à cette actrice qu'il idolâtrait tant. Il y a trois jours également, il avait appelé son père pour qu'il embarque la télé afin que quelqu'un la répare mais l'attente devenant insoutenable, Kyang Min décida d'aller dans un magasin pour en acheter une autre.
Et donc aujourd'hui, à bord de sa voiture brillante rouge et roulant à pas de chèvre (c'est-à-dire très lentement) à cause de la neige et des embouteillages, il se dirigea vers le magasin, il entra, un monde fou, c'est normal, on était le week-end. Il alla dans le rayon des téléviseurs, cherchant la perle rare qui remplacera son défunt bijou. Quand une jeune femme arriva vers lui en disant :

« bonjour... »

Kyang Min, qui était en train de regarder un peu les modèles, tourna brièvement la tête vers elle, la trouva sublime, il sourit et répondit :

- Bonjour.

il remit sa veste correctement, et également ses cheveux couvert de gel coiffant.

« excusez-moi, mais... est ce que vous pourriez m'aider ?»

Kyang Min acquiesça, c'était avec plaisir qu'il aiderait une femme très charmante en détresse.

« vous voyez le vendeur la bas ? Je... je ne sais pas trop ce qu'il a avec moi, mais... il ne fait que me suivre depuis que je suis entrée.. et je dois avouer que cela me fait un peu peur... est ce que vous pourriez m'aider à l'éloigner de moi ? »

Le coréen regardait le vendeur, il le dévisagea puis regarda à nouveau son interlocutrice dont il ne savait même pas le nom (enfin pas encore), il remit encore une fois sa veste correctement, il n'était pas stressé mais il aime bien se rhabiller, puis était décidé à parler à ce vendeur qui dérangeait cette demoiselle, mais dans un son élan il vit un visage très familier "courir" vers lui.

« Kyangie ! »[/color]

C'était son cher cousin, Mun Hee, il salua la demoiselle, Kyang Min parut... Comment dire... Un peu couillon que son cousin la connaissait, et donc cette jolie créature s’appelle Soo Jin, comme ça, il n'aura pas l'occasion de lui demander.

Les trois étaient seuls dans le rayon des téléviseurs, et ils s’éteignaient un à un jusqu'à ce que brusquement, tout le magasin s'éteignit, Kyang Min sursauta légèrement, surpris par la barbarisme de passer de la lumière au noir, bref, ça faisait mal aux yeux. Il ne voyait les deux personnes avec lui, il appela son cousin à l'aide.

- Mun Hee, t'es où ?

il ne préféra pas tendre ses bras, au risque de toucher la belle poitrine de mademoiselle Soo Jin (oui monsieur regarde trop de dramas, et alors ? et dans ces situations, il arrive toujours quelque chose de mauvais). Kyang Min ne faisait aucun bruit, aucun mouvement, il n'avait pas peur du noir, il entendit un cri strident de la part de la demoiselle qui était par terre, car le jeune homme avait entendu un "plaf" d'une personne qui était tombé, c'était sans nul doute la jeune femme. Puis elle tira le pantalon de Kyang Min qui le "réveilla", il essaya de le remonter en même temps (son pantalon) parce que c'est à la mode les tailles basses, mais dans ce genre de situation qui arrive tout les quatre milles ans, c'était gênant.

« hm.. au fait... toi. c'est quoi ton prénom ? »

Hmm... C'était sans doute à Kyang Min qu'elle s'adressait, il répondit calmement :

- Moi, c'est Choi Kyang Min, et toi je suppose que c'est Soo Jin ?

Le chef d'entreprise commença à avoir froid, puis Mun Hee ouvrit la bouche pour dire :

« Merde, c'est pas vrai ! »

- Le chauffage !? Non mais là ils abusent !

Kyang Min grelottait et se collait à la jeune femme en mode pingouin.