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 Maybe I'm late... ~ Ikeda No

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MessageSujet: Maybe I'm late... ~ Ikeda No   Maybe I'm late... ~ Ikeda No EmptySam 2 Fév - 13:39

La journée avait été longue. Atrocement longue. Tu avais oublié de charger ton téléphone au cours de la nuit, pas moyen de faire passer le temps à jouer à des jeux complètement débiles. Oh, tu adorais le domaine où tu étudiais. Tu étais dans ta deuxième année de droit, réussissant avec brio tes examens. Ce n’était pas pour rien que tu étais sortie parmi les premières lors de vos derniers examens trimestriels. Tu étudiais beaucoup, concentrée et passionnée en étudiant les lois, le jury et tout. Seulement, aujourd’hui, c’était simplement un retour sur un devoir que vous aviez remis la semaine auparavant. Devoir que tu avais réussi avec la plus haute moyenne de ta classe. Pour tout dire, tu étais une élève brillante. Curieuse, animée et passionnée, tu avais tous les outils pour réussir. Tu étais encouragée par tes parents, qui te soutenaient de Séoul et par ta petite amie qui était toujours aux petits soins avec toi lorsque tu étais en période d’examen. Tu avais vraiment tout pour réussir et sortir de l’université avec un diplôme que tu aurais entièrement mérité après des années à travailler d’arrache-pied. Tu avais envie de faire régner la justice, d’enfermer tous ces connards en libertés. Certains t’auraient dit d’être policière. Hors, ce domaine n’était pas pour toi. Te balader avec une arme à la hanche, très peu pour toi. Non, tu serais celle qui clamerait haut et fort les erreurs du condamner, qui ferait pencher la balance. Tu avais de grands plans d’avenir. Ou encore être juge. Il arrivait que certains avocats tombent juge. Juge à la cour suprême, la cour ultime. Un grand nombre de portes s’offraient à toi. Et c’était ce qui te motivait à continuer. Continuer, prouver à ceux qui te considéraient comme une tête en l’air, un peu simple d’esprit avec ton large sourire et tes grands yeux curieux, que tu pouvais devenir quelqu’un.

Cependant, une fois la journée fini, tu avais attrapé ton sac, prête à rentrer chez toi. Mais voilà que les filles avec qui tu travaillais lors des travaux d’équipe te proposaient d’aller manger au petit restaurant du coin. Pourquoi pas que tu te disais. Tu eus une vague pensée à l’égard de ta copine. Elle devait sûrement être sur son ordinateur à regarder les derniers défilés de mode. Elle ne t’avait jamais fait de scène car tu consacrais un peu de temps à ta vie sociale. L’idée que d’habitude tu l’avertissais ne te traversa même pas l’esprit. Ton téléphone était mort et tu l’avais laissé traîner sur le comptoir de la cuisine. Souriant comme toujours, tu accompagnas les filles d’un pas rapide et vif. Tu étais de ces filles énergiques, qu’on se demande souvent d’où elles sortent tant d’énergie. Malgré tes études prenantes, tu dormais assez. Du moins, tu avais le nombre d’heure nécessaire à ta survis pour te permettre de survivre à tes journées avec un large sourire et un entrain que tous te connaissaient. Tu enfilas rapidement un manteau long, de couleur beige, avant de quitter l’enceinte de l’université. Le vent soufflait, assez fort pour faire virevolter les mèches de tes cheveux coiffés à la va-vite ce matin même. Au moins, le restaurant n’était pas bien loin. Parlant avec enthousiasme, vous vous étiez lancé dans une discussion passionnée quant au nouveau projet de loi que le gouvernement voulait faire passer. Le genre de discussion que seules des filles en droit peuvent parler avec autant d’énergie et de passion.

Somme toute, la soirée fut agréable. De la bonne nourriture, de la bonne compagnie. Puis, la soirée étant déjà bien entamée, vous aviez décidé d’aller boire un verre ensemble. Histoire de finir cette journée en beauté. Journée qui avait été longue et éprouvante pour vous toutes. Et puis, vous n’aviez qu’un cours à dix-sept heures de lendemain, alors, pourquoi ne pas s’amuser ? La boîte n’était pas très loin de toute façon. Tu n’avais pas une tenue pour l’endroit. Sous ton manteau propre pâle se trouvait une robe turquoise t’arrêtant aux genoux. Robe simple, jolie, qui t’allait divinement bien. Mais rien pour faire la fête. Cependant, vous n’étiez là que pour prendre un verre, finir cette soirée et vous détendre un peu. Tu attachas rapidement tes cheveux en un chignon bâclé, commençant à trouver agaçant les quelques mèches de cheveux qui s’obstinaient devant ton regard. Les heures passèrent. Tu avais fini à dix-sept heures. D’habitude, tu étais à l’appartement dans la demi-heure qui suivait. Cependant, amusée par tes comparses, l’aiguille avait filé jusqu’au dix-neuf heures trente. Tu ne pensais pas que No pourrait être inquiète. Pour ta part, tu avais simplement voulu passer une agréable soirée avec des collègues, filles que tu appréciais particulièrement. Rien de bien méchant, rien pour faire du mal à celle qui partageait ta vie. Tu avais bien le droit de sortir, de temps en temps, non ? C’est donc l’esprit en paix, sans vraiment te soucier de tout ça, que tu sortis de la boîte. Toute gentille, une des filles te proposa de te ramener. Ce que tu acceptas avec un large sourire sincère.

La soirée s’était finie sur une note positive. Il n’était pas loin du vingt heures, lorsque tu sortis de la voiture. Ton sac négligemment lancé sur ton épaule, tu fis un signe de la main à celle qui t’avait ramené avant de sautiller dans les escaliers qui menaient à la porte de l’appartement que tu vivais avec celle que tu aimais. No. Ikeda No. Une japonaise. À l’époque où tu l’avais rencontré, tu t’étais décidé de ne plus jamais tombée amoureuse. La douleur était encore trop présente, trop fraîche. Tu avais fuis ta ville d’origine de façon tellement lâche, simplement pour la fuir. Fuir vos souvenirs communs. Fuir vos bons moments. Fuir cette vie que vous aviez vécue. Fuir les personnes qui vous connaissaient. Fuir le jugement des autres, les regards inquisiteurs. Tu avais arrêté l’école, à cette période de ta vie. Tu t’enfermais chez toi, ne pipant mot. Tu avais mal, tu souffrais. Sortir de chez toi te faisait presque peur. Tu avais toujours acceptée ton homosexualité, sans grand problème. Mais les piques lancés dans ton dos. Les rires que tu entendais. On se moquait de toi. Mais le pire, ce fut elle. Son regard désintéressé, comme si tu n’étais plus rien pour elle. Tu venais de la laisser, la mort dans l’âme, une douleur sourde vrillant tes tripes. Et elle, elle ne se souciait déjà plus de toi. Parce que tu n’avais jamais été rien d’autre qu’un passe temps pour elle. Une poupée à briser.

Et pourtant, tu étais tombée irrémédiablement amoureuse de la nippone. Elle avait prit tellement d’importance dans ta vie en si peu de temps. Tu l’aimais. Tu pourrais aller le crier sur tous les toits. Elle avait été celle qui t’avait permis de remonter la pente, de voir autre chose que le noir dont tu t’étais doucement bercer. Loin de tout ce que tu connaissais, loin de toutes ces personnes qui te voulaient du mal, tu avais recommencé à vivre. Avec le soutient de cette japonaise que tu avais rencontré qu’une seule fois. Tu ouvris la porte, toujours de bonne humeur. Rentrer ici te procurait un bien-être fou. Il y avait une adorable demoiselle qui t’attendait. Une demoiselle qui semblait t’aimer réellement elle aussi. C’était ce dont tu avais eu besoin avec elle. Être aimer. Avoir l’impression d’être quelqu’un. « Je suis rentrée ! » lanças-tu au travers de l’appartement. Il était un peu tard pour dire ça en fait. Cela devait faire près de deux heures et demi que tu aurais dut prononcer ces paroles. Mais tu n’y voyais rien. Au fond, tu étais peut-être aussi sotte que ce que les autres pensaient. Complètement aveugle. Tu avais cru que ton ex t’aimait réellement, alors qu’elle avait passé par-dessus votre rupture comme si tu n’étais rien. Tu ne voyais pas non plus les sourcils froncés et le regard anxieux mais accusateur de No.

Tu retiras ton manteau, l’accrochant sur le porte manteau près de l’entrée. Puis, tu laissas tomber peu gracieusement ton sac sur le sol, pestant contre le fait que vos cahiers pesaient une tonne. Puis, gambadant joyeusement jusqu’à ta copine, tu embrassas chastement tes lèvres avant de lui faire un large sourire, complètement aveugle à son visage aussi fermé qu’inexpressif, qui n’allait pas tarder à exploser. Pour toi, même si la journée avait été longue, cela avait été une belle journée. Et tu avais eu une belle soirée et c’était tout aussi plaisant de rentrer chez soit. Tu ne remarquas pas non plus le repas fait qui avait dut refroidir sur le four. Tu te posas sur le sofa, le salon étant adjacent à la cuisine. Toujours ce sourire espiègle au visage, comme si rien ne pouvait t’atteindre. Tu avais recommencé à vivre. Tu avais recommencé à être heureuse. Et tu t’efforçais de l’être, en compagnie de celle que tu aimais, entouré d’amies que tu appréciais. Oui, ta vie allait bien. Et tu étais tellement encrée dans ta façon de pensée que tu ne voyais pas que les problèmes allaient bientôt t’exploser à la figure, difficilement contenue par No. « Alors, tu as passé une belle journée ? Tu as regardé le dernier défilé, non ? Il était comment dit-moi ?! Les tenues étaient-elles belles ? » Tu la bombardais presque de question, sans même t’excuser de l’heure presque tardive à laquelle tu étais rentré. Tu ne voyais pas pourquoi tu devrais t’excuser. Tu pouvais sortir boire un verre avec des amies, non ? Et tu prenais pour acquis qu’elle comprenait. « Je vais pouvoir lire ta critique ?! » Toujours aussi souriante, tu prenais des nouvelles de sa journée comme si c’était l’affaire la plus normale. Ce qui était le cas. Hors, elle ne semblait pas du tout disposée à répondre à tes questions avec autant d’entrain que toi.
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MessageSujet: Re: Maybe I'm late... ~ Ikeda No   Maybe I'm late... ~ Ikeda No EmptySam 2 Fév - 13:50

« Le correspondant que vous avez demandé n’est pas disponible actuellement. Veuillez patientez, nous nous occupons de votre appel. » Six. Cela fait six fois que tu entends la voix de ce foutu répondeur. Lizzy aurait déjà dû rentrer depuis plus d’une demi-heure et tu détestes quand elle oublie non seulement de charger son portable mais aussi de sortir de cours. Ou de lâcher la grappe à ses amies que tu ne peux secrètement pas encadrer. Jalouse, toi ? A peine. Mais ces filles sont les coréennes les plus hypocrites de toute l’Histoire de l’humanité. A te faire des sourires quand Lizzy est là, mais dès qu’elle s’absente, même Tilda Swinton dans son rôle de Reine Blanche ne pourrait pas être plus glaciale. Tu essayes toujours tant bien que mal de t’intégrer, les rares fois où vous sortez tous ensemble. Au début, c’était vraiment de ta propre initiative. Tu te disais qu’entrer dans un groupe déjà formé n’est pas facile et que la langue est aussi un obstacle. A présent, tu le fais uniquement pour faire plaisir à Lizzy. Le pire dans tout ça, c’est que tu as une peur bleue d’elles. Il y en a une dans le groupe, une qui est vraiment belle. Tu as confiance en Lizzy, mais pas en cette fille. Quoi, elle pourrait essayer de la draguer. Et tu ne pourrais même pas la frapper de peur de te casser le bras entier. Certes, ça se voit à des kilomètres à la ronde qu’elle est hétéro, puisqu’elle saute sur le premier type un peu potable qui lui passe à côté, mais tu es sûre qu’elle serait capable de draguer TA petite amie, juste pour te rendre malade. Ou peut-être que tu es juste un peu parano. C’est aussi fort probable.

Soit honnête, il y a une demi-heure, tu ne t’étais pas encore rendue compte que Lizzy n’était pas là. Comme tous les jours, tu t’es installée devant le kotatsu que tu as ramenée de ta chambre au Japon parce que ton amoureuse n’en avait pas et que c’est tellement agréable, pendant les soirées d’hiver. Devant toi, sur ton ordinateur portable rouge et noir, tu te passes consciencieusement la dernière Tokyo Girl Collection Automne-Hiver à laquelle tu n’as pas pu assister car tu étais malade. Heureusement, l’agence a eu tôt fait d’acheter les images et dès le lendemain, à savoir aujourd’hui, tu as pu te régaler. Enfin, régaler est un bien grand mot, car ta critique va être épicée. « On ne sait plus si on regarde le stage de BARAK ou un porno SM/bondage » écrivais-tu rapidement sans quitter l’écran des yeux. Cette année, c’est la catastrophe. Il semblerait que les stylistes se soient donné le mot d’ordre pour créer des espèces de tenues entre le sac poubelle et le rideau de douche. Deux heures de défilé. A la fin, tu as terminé de prendre des notes affalée sur la table. Par habitude, tu écris en anglais. C’est beaucoup plus rapide pour toi et de toute façon, tu te dois d’écrire tes articles à la fois en japonais et en anglais, d’autres employés se chargeant de les traduire en d’autres langues à présent. Tu es bien heureuse que, malgré l’essor de ta popularité dans le monde de la mode – bon tu n’égales pas encore Anna Wintour mais l’espoir fait vivre –, tu puisses toujours faire ce que tu veux de ton blog.

Quoi qu’il en soit, petit à petit, l’absence de Lizzy commençait à se faire sentir. Tu détestes qu’elle ait du retard. D’habitude, même pour cinq minutes, elle ne manque pas de t’appeler. Si elle décide au dernier moment de sortir avec ses amies, tant qu’elle t’appelle, tu ne diras rien – bien que tu n’en penses pas moins. Mais là, rien. Pas d’appel. Une demi-heure, tu essayes de relativiser, ce n’est pas grand-chose. Elle est sans doute coincée quelque part et ne peut pas t’appeler. Pour t’occuper l’esprit, tu vas donc te mettre à la cuisine. Mais même avec ça, la boule au ventre qui t’est venue se resserre un peu plus à mesure que les minutes passent. Dix-huit heures trente. Tout est en train de cuire sagement et tu n’as plus rien à faire. Alors tu vas te rassoir devant ton ordinateur et ouvre la page de ton blog. Cent quarante-cinq commentaires en une journée. Tu soupires. La promesse que tu as fait de tous les lire pourrait bien partir dans les ténèbres, les soirs comme celui-ci mais, fidèle à toi-même, tu te mets consciencieusement à la tâche, ne t’interrompant que pour sortir les aliments des casseroles et pour dresser la table, avant d’aller poser l’ordinateur à côté de votre lit. Dix-neuf heures. Merde. Tu détestes jurer, même dans ta tête. A ce moment-là, tu commences à te mettre en colère et à t’inquiéter. Ces deux émotions en même temps ne sont pas bon signe chez toi. Et ton corset commence à te faire mal, signe qu’il est l’heure de l’enlever. Tu profites de ce moment pour prendre une douche. Une longue douche froide pendant laquelle tu laisses le jet du pommeau masser ta nuque et ton dos endoloris. C’est agréable, bien que tu sois incapable de t’enlever Lizzy de la tête. C’était prévisible. Elle râle et rechigne quand tu demandes à l’accompagner à ses soirées mais quand elle t’oublie comme ça – ce qui n’est jamais arrivé, bien sûr -, tu n’as pas le droit d’être en colère. Oh, tu le sens d’ici qu’elle va mal prendre le fait de te voir énervée. Et pourquoi ? A cause de ta maladie, sans doute. Elle est tellement protectrice et terrifiée que tu te fasses mal alors que tu lui répètes incessamment que non, tu ne vas pas te briser en petit morceau si tu fais un pas dehors. Tu n’es pas en sucre, après tout.

Une fois sortie de la douche, tu ne sais plus comment t’occuper. A cette heure-ci, Lizzy devrait être rentrée depuis une heure et demie déjà. Et tu veux qu’elle soit là, avec toi. Comme une enfant, tu voudrais qu’elle s’occupe de toi, te chouchoutes etc. Mais pour le moment, tu ne dis rien car elle ne trouve pas vraiment le temps à cause de ses études et des examens. Pendant un moment, tu aimerais appeler ta mère pour passer le temps. Cependant, tu l’as déjà appelée ce matin et si tu appelles deux fois, tu auras beau contester, elle va croire que quelque chose ne va pas. Bon, c’est bien le cas : ta petite amie n’est pas là. Tu te vois lui dire ça, au téléphone ? Pas vraiment, hein. Le repas est froid. Tu débordes d’énergie, comme à ton habitude, parce que tu n’as absolument pas le droit de faire du sport. Et tu as faim. Mais Lizzy n’est pas là. Tu ne peux pas manger. En désespoir de cause, tu t’allonges dans votre lit, qui se trouve être un futon double posé par terre. La dernière fois que tu as dormie dans un lit, tu en es tombée et t’es ouvert légèrement le crâne sur le coin de la table de chevet. Tes parents ont cru au pire, heureusement tu n’avais rien. Tu t’allonges donc sur le côté, les jambes légèrement repliées. Il fait chaud dans l’appartement et tu traines en débardeur et en short en coton depuis ce matin. Comme si ça n’était pas suffisant, tu as toujours chaud. Inconsciemment, tu as remonté le débardeur jusque sous ta poitrine et frotte tes tatouages d’un air rêveur en te passant des vidéos sur ton ordinateur.

Sans s’en rendre compte, tu t’es endormie. Assoupie serait plus juste car, dès que tu entends la clé tourner dans la porte, tu ouvres les yeux. Tu te relèves d’un bond et, attrapant ton ordinateur, marche jusqu’au salon pour le reposer sur le kotatsu et t’assois devant. Elle semble toute guillerette. Cette vision te réjouit. Lizzy a l’air de s’être bien amusée, ce soir. Elle est tout sourire, hurle qu’elle est rentrée. Oui, elle est rentrée et tu as envie de courir à elle et de te réfugier dans ses bras. Mais dans le même temps, tu détestes la voir si joyeuse alors qu’elle a deux heures et demie de retard, qu’elle ne t’a pas prévenue et que tu sais que son sourire vient de sa soirée avec ses amies. Ton visage se ferme et tu ne lui réponds pas. Pire, tu fais même mine d’être occupée sur ton ordinateur et de ne pas la remarquer. Tu as envie de te mettre à pleurer et de te réfugier dans ses bras pour qu’elle te console et te dise que ça ne recommencera plus. A l’intérieur, tu es restée une petite fille qui ne sait pas se comporter en adulte. Et tu as eu peur pour ta petite amie, aussi. Celle-ci s’approche de toi et t’embrasses. Il te faut toute ta force pour ne pas sourire et lui en demander encore.

« Alors, tu as passé une belle journée ? Tu as regardé le dernier défilé, non ? Il était comment dit-moi ?! Les tenues étaient-elles belles ? » Elle est vraiment trop mignonne. Elle s’intéresse toujours à ta journée et toi à la sienne. Et précisément, aujourd’hui, tu aurais eu beaucoup de choses à lui dire. Surtout quand elle se pose sur le sofa, juste derrière toi, et que tu aimerais grimper sur ses genoux et tout lui raconter. Tu n’en fais rien et ignore sa demande pour lire ta critique en premier. D’ordinaire, tu te reposes toujours sur elle. Elle te dit ce qui va et ce qui ne va pas et selon ses commentaires, tu modifies ton article. A la place, tu te lèves, cognant ton genou au coin de la table, et te diriges vers la cuisine. Comme tous les jours, avant de dîner, tu dois prendre des médicaments. Un pour améliorer la solidité de tes os et mieux contrôler la douleur, une gélule de vitamine D, une de calcium et une dernière de fer. Tu fais rouler les médicaments dans ta main avant de les avaler un à un et de faire passer le tout avec de l’eau. Sur la table, le repas est froid depuis longtemps. Peu importe, tu te dis, car de toute façon, tu n’as plus faim et Lizzy a sans doute dû manger avec ses amies. « Si tu as faim, tu n’as qu’à faire réchauffer. » dis-tu froidement en posant le verre dans l’évier.

En revenant dans le salon, tu l’ignores de plus belle, même si tu meurs d’envie d’exploser. Tu ne le feras pas, détestant les disputes. « Je vais me coucher. Oyasumi. » ajoutes-tu dans ta langue maternelle en allant dans votre chambre. La porte claque derrière toi. Trop fort à ton goût. Tant pis. Une fois allongée de ton côté du futon, tu te tournes sur le ventre, dans la position qui te permet de t’endormir d’habitude. Mais évidemment, tu n’as pas sommeil, il est trop tôt. Et pour sûr que Lizzy ne tardera pas à venir te rejoindre pour demander des explications. Tu le sens d’ici. Dans un coin de ta tête, tu t’en veux de lui faire ça. Mais elle aurait pu te prévenir au lieu de te laisser t’inquiéter. Evidemment, tu es infichue de te taire. A la seconde où tu l’entends se rapprocher de la porte, tu prends la parole, principalement pour l’empêcher de le faire elle-même. « Et surtout ne t’en fais pas pour moi. J’ai adoré passer deux heures et demi à t’attendre sans savoir où t’étais passée ! Sérieux, j’me suis éclatée ! » Tu n’aurais sans doute pas dû dire ça, tu vas la mettre encore plus en colère mais ce sera bien fait. Elle n’a pas le droit de se fâcher, alors que toi oui. Tu te recroquevilles sur le côté, les mains glissées entre tes jambes. Si Lizzy entre dans la chambre, tu ne la regardes pas, gardant résolument tes yeux fixés sur le mur.
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MessageSujet: Re: Maybe I'm late... ~ Ikeda No   Maybe I'm late... ~ Ikeda No EmptySam 2 Fév - 20:39

Naturellement, tu n’es pas quelqu’un qui aime te prendre la tête. Tu vis et laisses vivre les autres. Tu n’es pas quelqu’un qui s’impose. Tu n’aimes pas imposer tes idées et tes choix aux autres. Tu avais proposé à No de venir habiter avec toi, en Corée. Mais tu ne l’aurais jamais obligé. De plus, tu ne t’étais jamais imposer dans la vie de ton ex petite-amie. Chose dont tu avais souffert. Chose dont, silencieusement, tu souffrais encore toujours. Elle avait laissé des blessures et des séquelles qui, malheureusement, ne partiront jamais. Tu avais recommencé à vivre, certes. Tu t’étais reconstruite, en partie grâce à No. Sincèrement, tu ne pourrais pas vivre sans elle. Parce qu’elle avait été les morceaux manquant lorsque tu t’étais décidé de te relever. Si elle venait qu’à partir, il te manquerait immanquablement quelque chose. Quelque chose dont tu ne pourrais vivre sans. Tu ne voulais pas tellement te l’affirmer, étant quelqu’un autonome et d’indépendante, seulement, tu t’étais accrochée à celle qui partageait maintenant ta vie plus que tu aurais réellement voulu. Elle était ton ancre, ton pied, t’empêchant de t’envoler à la moindre bourrasque. Tu étais clairement dépendante de la nippone, qui ponctuait désormais ton quotidien. Tu n’avais pas voulu la blesser, oh non. Tu n’aurais pas cru qu’elle t’aurait attendu tout ce temps. Généralement, même quand tu rentrais directement après l’école, elle gardait la tête plongée dans sa critique, après avoir discuté quelque peu avec toi. Tu te disais que rentrer plus tard lui laisserait le temps de tout compléter, la tête tranquille. Tu aurais, certes, pu l’avertir. Mais ton téléphone étant mort, tu avais légèrement oublié ce détail. Mais cela faisait près d’un an que vous viviez ensemble. Elle n’allait tout de même pas te faire une scène alors que c’était la première fois que cela t’arrivait en un an, si ?

Débarquant chez toi, tu allas l’embrasser comme si c’était la chose la plus naturelle du monde. Tu ne tiquas pas en voyant qu’elle ne répondait pas au baiser. Peut-être était-elle simplement fatiguée. Tu détestes tellement te prendre la tête que tu as tendance à rester aveugle aux problèmes. Tu ne veux pas les voir, tout simplement. Tu te fermes les yeux et plaques tes mains contre tes oreilles lorsque tu sens que quelque chose peut venir perturber ton équilibre intérieur. Oui, tu fuis. Tu es quelqu’un de malheureusement lâche. Tu as fui à Ulsan lorsque les problèmes étaient devenus trop gros. Et tu fuis encore derrière un large sourire, faisant comme si de rien n’était. Ce n’était peut-être pas l’attitude à adopter. Tu aurais du t’excuser platement de ton retard, surtout car tu ne l’avais pas averti. Et tu étais sortie avec ces filles qu’elle semble ne pas apprécier beaucoup. Pour toi, ce ne sont que des collègues de travaille, des amies. Mais tu as bien vu que ta copine est tendue avec elle, qu’elle ne les apprécie pas. C’est pour ça aussi que tu ne l’invites plus. Pas que tu as honte d’elle. Jamais voyons. Mais tu ne veux pas l’indisposer. Tu ne veux pas qu’elle se sente obliger de te suivre alors que cela l’embête clairement. Sans te douter qu’elle, elle s’imagine qu’une de tes amies, qui aurait clairement dut s’en aller étudier comme mannequin, serait prête à te draguer n’importe quand. Non mais ! Elle venait quand même d’annoncer qu’elle sortait de nouveau avec un mec. Bon, c’était déjà le quatrième ce mois-ci...

Le pire, ce fut sûrement lorsqu’elle ne répondit pas à ta question. Tu haussas un sourcil. Ça, ce n’était pas normal. Assise sur le sofa, tu t’étais attendue à ce qu’elle se lève et vieille se blottir contre toi, te racontant sa journée. Alors là, tu lui aurais dit que tes cours avaient été vraiment chiant, que ton prof t’avait complètement saoulé mais que la soirée c’était bien déroulée. Tu étais, certes, triste de ne pas pouvoir faire participer ta copine à ton cercle d’amis, mais autant qu’elle semblait s’ennuyer avec elles, autant qu’elles, elles ne l’appréciaient pas. Ou du moins, elles étaient clairement hypocrites. Mais tu restais aveugle à tout ça, souriant doucement. Certes, tu étais légèrement naïve. Mais tu ne veux plus de problème. Tu en as tellement eu. Tu as tellement souffert. Tu fuis les problèmes comme la peste. Parfois, elles te demandent ce que tu fais avec No. Parce que, ces filles, elles savent que tu es très nettement attirée par les femmes. Et que tu es en couple avec la nippone depuis quelques temps déjà. Tu es une femme brillante, avec une carrière géniale devant toi. Tu es dans les premières de ta promotion, les professeurs te font presque des éloges lorsqu’ils remettent les notes et que tu te retrouves encore en tête de classement. Alors, qu’est-ce qu’une fille aussi brillante que toi peut faire avec une banale bloggeuse, animatrice de mode qui plus est. À chaque fois, tu fronces les sourcils et tu répliques avec véhémence que No est formidable. Que tu l’aimes et c’est tout ce qui importe. Son statut, l’argent qu’elle gagne, ses études ? Tu n’en as rien à faire. Mais tu passes sous silence que c’est surtout parce que c’est elle qui t’a sauvé, en quelque sorte.

Les yeux rivés sur le dos de ta copine, tu réalises soudainement que oui, elle t’en veut. Elle t’en veut d’être sortie sans l’avertir. De ne pas être rentré. Peut-être s’était-elle inquiéter ? Pour ta part, tu avais simplement cru qu’elle se serait occupée à travailler. Son ton froid, le ton sur lequel elle s’adresse à toi, t’enfonçant un peu plus, est sans équivoque. Tu gardes les lèvres serrées, un air désolé dans le regard. Oh, parfois vous avez des disputes. Comme tous les couples. Mais tu l’entends rarement s’adresser à toi avec ce ton. Un ton qui accuse. Un ton qui t’enfonce un peu plus dans ton mal être. Car oui, tu te sens mal, tout à coup. Tu aurais du t’excuser. Tu aurais dut emprunter le téléphone d’une de tes amies. Mais tu n’as pas vu de mal à tout ça. Tu t’y es soustrait. Parce que tu ne voulais pas créer de problème. Tu ne voulais pas voir le problème en fait. Tu te retiens de lui dire que tu as déjà mangé. Elle le sait. Et elle t’a dit ça simplement pour que tu rumines encore plus, pour que tu te cales plus profondément dans le sofa. Puis elle part, elle file dans votre chambre, sans réellement te regarder. Tu fixes le mur, un peu désemparer devant le peu de réaction de ta copine. Elle aurait pu crier, te balancer à la figure qu’elle s’était inquiéter, qu’elle aurait au moins voulu un appel. Qu’elle te traite de copine ingrate, qu’elle t’avait attendu pour souper. Hors, elle était partie sans rien dire. Et c’était d’autant plus douloureux.

Tu te lèves. Rapidement, tu te diriges jusqu’à ta chambre. Votre chambre. Chambre qui avait été trop longtemps vide, jusqu’à ce qu’elle vienne emménager avec toi, qu’elle donne un peu de couleur à l’appartement trop fade à ton goût. Tu serres des dents. Tu as mal mais c’est elle qui est le plus à plaindre. Tu l’entends. Une touche dans sa voix. Elle a eut mal. Tu l’as blessé. Cependant, plutôt que de rester planter comme une conne dans l’embrasure de la porte, tu te faufiles entre les couvertures, te blottissant contre son dos, glissant tes bras autour de sa taille. Tu cales ta tête contre son cou, son souffle caressant sa nuque. Le simple fait de la serrer contre toi te détend. D’habitude, tu te serais peut-être énerver, face à de telle accusation. Hors, en ce moment, il n’y a que toi de coupable. « Je suis désolé No... Mon téléphone était éteint. » Quelle excuse pitoyable. Tu te trouves pitoyable. À t’excuser comme ça, la tête baisser, parce que tu n’es rien sans cette fille qui a prit trop d’importance dans ta vie. « Je sais. Je sais que j’ai été conne sur le coup. Et que peu importe ce que je vais dire, ça ne va rien changer. Donc, je m’excuse. Mais ça aussi, tu dois le savoir. » Tu te mordilles la lèvre inférieur. Cependant, tu poses tes lèvres contre son cou, contre son épaule.

Tu figes un léger sourire sur tes lèvres, même si elle ne peut pas te voir. « J’aurais pas dut ne pas t’avertir. Mais j’y peux pas grand-chose, maintenant. Mais je suis vraiment désolé. Promis, ça n’arrivera plus. » Puis, tu te recules doucement et te redresse. Il n’était même pas vingt-et-une heure. Hors de question de dormir déjà. Tu avais simplement voulu la prendre dans tes bras. Parce que ça te rassurait. Et tu savais qu’elle ne te ferait pas la tête trop longtemps, ainsi. « T’as pas envie d’aller manger ? Je sais que t’as rien mangé et c’est pas super ça. » Pourtant, tu ne l’accuses pas. Tu glisses même une main dans ses cheveux, caressant ses cheveux teints en blond. Tu souris doucement. Tu aimes cette fille, plus que tout. Et c’est sûrement pourquoi tu détestes lorsqu’elle te fait la tête. « Et tu pourrais me raconter ta journée et me faire lire ta critique. Puis, on pourrait regarder un film. Et tu critiqueras la tenue de l’héroïne tiens. » Tu rigoles doucement. Tu espères vraiment qu’elle va cesser de te faire la tête. Un peu, du moins. Qu’elle ait une réaction.
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MessageSujet: Re: Maybe I'm late... ~ Ikeda No   Maybe I'm late... ~ Ikeda No EmptyDim 3 Fév - 18:06

Oh, évidemment, tu t’en veux terriblement de lui faire la tête pour si peu. Tu ne devrais pas faire ça. Certes, tu t’as vraiment eu peur quand elle n’a pas prévenu, mais rapidement, tu as compris qu’elle était sans aucun doute avec ses amies. Cette idée ne te réjouissait pas vraiment mais au moins, tu t’es dit, elle était en sécurité. En effet, elle est rentrée toute gaie, toute heureuse. Au moment où tu l’as entendue passer la porte et se mettre à te parler, tu t’es rendue compte qu’elle était vraiment très joyeuse. Alors, tu aurais voulu te jeter dans ses bras, l’embrasser et lui demander de te raconter ce qu’elle a fait, où elle est allée, si elle s’est bien amusée. Tout ça t’intéresserait d’habitude, mais aujourd’hui, tu n’es pas d’humeur. Elle t’a fait peur à disparaître comme ça. Dans le lit, tu te recroquevilles sur toi-même, mordant l’intérieur de tes joues pour ne pas te mettre à pleurer comme une gamine. Tu n’en es plus une, tu es une adulte, tu ne dois pas pleurer parce que ta petite amie, la femme sur laquelle tu comptes par-dessus tout, t’as oubliée lors d’une soirée. En fait, si. Tu as vraiment envie de pleurer mais tu t’en empêches de toutes tes forces parce que ce genre de choses mettrait Lizzy dans tous ses états. La dernière fois qu’elle t’as vue pleurer, c’était parce que ton dos te faisait terriblement mal au point même de t’empêcher de dormir. Tu n’avais pas dormi depuis deux ou trois jours et tu étais à bout de nerfs. Ce n’était absolument pas la faute de ta douce petite amie mais ça l’a quand même mise dans tous ses états.

Aussi en colère sois-tu, tu ne veux pas qu'elle te vois encore pleurer. D'autant plus qu'elle est rentrée dans votre chambre. Avec un peu d'anxiété, tu attends les cris et les reproches. Tu n'as pas le droit de faire la tête pour ça, tu l'étouffes, tu ne la laisses pas vivre. Oh comme tout cela serait faux. Peu importe combien tu détestes ses amies, tu ne lui refuserais jamais une sortie avec elles, surtout quand tu vois son sourire après. A tes yeux, elle est la fille la plus adorable du monde, quand elle sourit, quand elle boude, peu importe ce qu'elle fasse. Il y a toujours cette énergie qui déborde d'elle, qui la rend telle qu'elle est : rayonnante. Perdue dans tes pensées, tu sens vaguement le matelas du futon s’affaisser alors que Lizzy s’allonge derrière toi. Tu n’entends pas le froissement des draps. Mais dès lors qu’elle passe ses bras autour de toi, tu sursautes et redescends sur terre. Elle ne s’est pas énervée, n’a pas criée et ne semble pas en colère. Chose qui te surprend. Tu pensais que ça allait exploser. Pendant un instant, tu perds tous tes moyens et te complais bien dans les bras de ta douce. Son souffle dans ta nuque te détend. Il arrive souvent que vous vous endormiez dans cette position alors pour toi, elle est synonyme de calme. « Je suis désolé No... Mon téléphone était éteint. » Tu réponds du tac-au-tac « Oui, j’avais cru comprendre. » et regrette immédiatement ta voix cinglante. Il n’est pas dans tes habitudes de lui parler de la sorte mais parfois, tu n’arrives pas à te taire. On ne t’a jamais appris.

Alors que tu vas pour te retourner et l’embrasser, elle reprend la parole et tu préfères ne pas bouger de peur de l’interrompre. Tu veux entendre ce qu’elle a à dire. Et tu dois te forcer à ne pas la couper. Bien sûr que non, elle n’a pas été conne. Elle a juste oublié, mais ne pas la voir arriver t’a fait tellement peur. Cependant, as-tu le droit d’être en colère pour si peu ? Elle croit que ce qu’elle te dit ne changera rien mais c’est faux. Tu ne peux raisonnablement pas lui en vouloir à tout jamais pour si peu. Tu laisses échapper un soupire. Sois honnête, tu ne lui en veux déjà plus. Tu l’aimes trop elle, ses caresses, ses baisers et le nombre incalculables de petites attentions dont elle fait preuve à ton égard. Le petit baiser qui atterrit sur son épaule te fait frissonner. « J’aurais pas dut ne pas t’avertir. Mais j’y peux pas grand-chose, maintenant. Mais je suis vraiment désolé. Promis, ça n’arrivera plus. » Nerveusement, tu t’éclairci la gorge. Tandis qu’elle se redresse, tu te tournes vers elle et pose tes yeux sur son visage. Elle sourit. La voir comme ça te rassure. Tu tends une main pour effleurer son genou. Et puis, tu commences à y donner de petits coups du bout du doigt. Tu n’es plus en colère, tu boudes simplement. Principalement pour qu’elle revienne et t’embrasse. Tu n’es pas foncièrement méchante mais sais très bien te comporter en petite peste capricieuse pour avoir ce que tu veux.

« T’as pas envie d’aller manger ? Je sais que t’as rien mangé et c’est pas super ça. » Tu fermes les yeux sous sa main et te détend. Bien sûr que tu as faim, mais Lizzy a sans aucun doute déjà mangé alors manger sans elle n’est pas à ton goût. Pendant que tu l’écoutes parler, tu penches légèrement la tête pour suivre sa main sur ta tête. Lentement, tu finis par te redresser pour être à sa hauteur. C’est ce moment propice que trouve ton estomac pour réclamer à manger. Très gracieusement, comme toujours. Evidemment, ce bruit arrache un sourire à la jeune femme. Au lieu de lui répondre, ou plutôt avant de le faire, tu te laisses doucement tomber entre ses bras et enfouis ton visage dans son cou, y déposant de petits baisers. « Je peux te manger, d’abord ? » demandes-tu en ricanant. Tu mordilles son oreille très légèrement avant de t’écarter et de lui sourire d’un air beaucoup plus tendre. A nouveau, tu te penches vers elle et emprisonne ses lèvres entre les tiennes. Tu aimes leur goût. Evidemment, tout est meilleur venant de Lizzy. Tu adores l’embrasser. Tu pourrais le faire tout le temps. Doucement, tes mains remontent jusqu’à son visage que tu caresses du bout des doigts. Encore et encore, tu murmures que tu l’aimes dans un souffle. Et puis, d’un coup, tu te relèves en prenant sa main.

« C’est pas grave si tu as déjà mangé, ne. » dis-tu. En fait, tu aurais préféré que ça ne soit pas le cas car tu sais que tu vas être incapable de manger toute seule. C’est comme un blocage. Tu ne manges pas quand quelqu’un d’autre est avec toi et ne mange pas. Sans doute la faute à ta mère. A force de toujours te reprocher d’avoir quelques kilos en trop. Tu n’en avais pourtant pas un seul, tu étais ni maigre ni trop ronde. Mais pour elle, c’était encore trop. C’est pour elle que tu as perdu presque dix kilos, pour qu’elle arrête de t’embêter. Tu n’étais déjà pas sûre de toi, n’aimant pas franchement ton physique. Tu n’aimes pas ton nez en trompette, tes doigts trop longs et trop maigres, sans parler de ta poitrine quasiment inexistante. Il n’y a que Lizzy pour te faire te sentir belle. Elle a le don de poser sur toi un regard qui te donne l’impression d’être la seule au monde. Pendant que tu l’entraînes jusqu’au salon et que tu lui tournes le dos, tu chuchotes. « Pardon d’avoir réagi comme ça… J’ai eu… j’ai juste eu peur… » C’est un peu difficile à admettre pour toi. Que tu avais peur, peur de la perdre. L’air de rien, tu t’assois devant le kotatsu et passe un doigt sur le pavé tactile. L’écran de l’ordinateur s’allume directement sur l’article rédigé. « Je vais finir par te faire implanter une puce électronique pour pouvoir savoir où tu es et si tu vas bien. Tout le temps. » Tu glousses sans la regarder, ayant honte de tes propres idées. Mais dans un sens, tu n’as jamais été aussi sérieuse. Tu aimerais ne jamais la perdre de vue.

« Tu peux commencer à lire, je vais me chercher quelque chose à manger. » dis-tu en tu relevant pour filer à la cuisine. Bon dieu, tout est froid. A réchauffer, ce serait littéralement immonde. Alors, tu vas simplement piocher des chips dans l’armoire où vous rangez habituellement les féculents. Et dans le frigo, tu ramènes deux bières. Lizzy, dans le salon, lit passionnément ton article. La voir comme ça te fait chaud au cœur. Elle est toujours tellement à fond quand elle lit ce que tu écris. Comme si c’était un best-seller. Dans tout ce qu’elle fait vis-à-vis de toi, tu te sens spéciale. Tu t’assois tout contre elle et pose ta tête sur son épaule, ouvrant ton paquet et piochant dedans. Le paquet entre tes jambes en tailleur, de ta main libre, tu caresses son genou tout doucement, comme si c’était une pierre précieuse à ne surtout pas abîmer. « Tu me diras si j’ai été trop méchante, mh ? »
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MessageSujet: Re: Maybe I'm late... ~ Ikeda No   Maybe I'm late... ~ Ikeda No EmptyJeu 7 Fév - 9:58

Tu aurais certes pu perdre ton calme. T’énerver, lui dire qu’elle n’avait pas à te faire la gueule comme ça simplement parce que tu étais sortie. Oh, tu aurais pu aussi envenimer la situation, jeté de lui sur le feu. Cela aurait bien été ton genre, toi qui as tendance à être quelque peu impulsive. Cependant, tu n’en fis rien. Parce que tu étais la coupable dans cette histoire. No n’avait rien fait de mal. Elle n’avait jamais été une copine contrôlante, de celles qui veulent tout savoir sur tes déplacements. Elle s’inquiétait seulement lorsque tu faisais la conne, lorsque tu ne rentrais pas sans donner de nouvelle. Il aurait pu t’arriver n’importe quoi. Un vieux monsieur t’abordant au coin de la rue et t’emmenant tu ne savais où. Et No ne s’en serait même pas douter. La serrant dans tes bras, tu savais que tu avais agis comme la plus parfaite des idiotes. Ton comportement était idiot, irréfléchi. Si c’était elle qui était partie sans rien te dire, sans t’avertir, il y aurait très certainement eu des cris, des accusations qui auraient volés au travers de la pièce. Car tu es moins calme que peu l’être ta copine. Et tu lui en aurais atrocement voulu pour t’être inquiétée tout ce temps. Donc, tu ne pouvais que baisser la tête et marmonner des plates excuses contre son cou, en espérant que cela suffise pour qu’elle te parle et te pardonne. Tu détestes être en froid avec elle. Ce n’est jamais bien long, mais à chaque fois tu réalises combien tu es dépendante de cette fille. Et, même si tu aimes No, d’un amour franc et réel, tu détestes remarquer que tu n’es plus rien sans elle. Que ta vie n’aurait plus aucun sens.

Sa voix cinglante, tranchante te fait mal. Plus que tu ne le laisses voir. Tu fermes les yeux, te mords encore la lèvre inférieur, te giflant mentalement. Tu l’as mérité, son attitude est parfaitement justifier. Mais ce que tu peux détester la situation présente. Mais tu savais que tu ne pouvais pas l’accuser d’en faire trop. Même toi, ta réaction aurait clairement été pire que ça, si elle t’avait fait le même coup. Quoique No, elle était plus discrète, plus silencieuse. Alors que tu n’hésitais pas à faire une scène pour exprimer ton mécontentement. Vous étiez différentes, sur plusieurs points. Mais c’était ce qui faisait la fusion entre vous deux. Ta copine calmait ton tempérament flamboyant, un peu trop intrépide. Tu n’étais pas de tout repos lorsque tu t’y mettais. Et toi, tu sortais No, tu la faisais vivre, tu la faisais rire. Son rire, c’était sûrement la plus douce des musiques à tes oreilles. Tu préférais de loin lorsqu’elle riait que lorsqu’elle te tournait dos, sûrement en train de pester contre ton peu de sens des responsabilités. Finalement, au bout de tes excuses, tu finis par te redresser, adressant ainsi un faible sourire à celle qui partage ta vie, espérant que ce soit suffisant pour qu’elle revienne dans tes bras. Tu l’accuses cependant de ne rien avoir mangé. Parce qu’elle sait que c’est quelque chose qui te tiens à cœur. Pour toi, ta copine sera toujours la plus belle. Même si elle mange un peu plus. Parfois, tu as l’impression que tu n’as qu’à la serrer pour la casser. Ce qui n’est pas tout à fait faux. Et, même si tu le caches, cette pensée te terrifie plus que tu ne voudrais ne l’admettre. Un peu plus et tu aurais tapissé les murs de coussin, qu’il n’y aurait rien eu de dangereux ou trop solide dans votre appartement. Mais tu sais que cela l’embêterait. Donc, tu prends sur toi et n’en fait rien. Même si ce n’est pas l’envie qui manque.

Un éclat de rire franchit tes lèvres alors que tu entends l’estomac de ta copine protester de façon très peu silencieuse. « Même si tu m’avais dit que tu avais mangé, je crois que j’ai une source plus sure pour l’information. » Un sourire moqueur flotte sur tes lèvres alors qu’elle vient se glisser dans tes bras. Tu adores la tenir contre toi, passer une main dans ses cheveux blonds. Tu passerais ta vie avec elle dans tes bras que ça ne te dérangerait même pas. C’est tellement agréable que de sentir son souffle contre ton cou, ses lèvres venir te taquiner. Un léger gémissement de contentement franchit tes lèvres alors qu’elle vient te mordiller légèrement l’oreille. C’était un point particulièrement sensible chez toi. Et dire qu’elle venait en profiter en plus. Ce n’était pas du jeu. Tu ne pouvais rien lui refuser lorsqu’elle agissait ainsi. Cependant, tu pris sur toi-même et lui fit un large sourire. « Tu pourras seulement si tu manges un repas un peu plus consistant. » Suivit d’un sourire joueur. Tu l’embrasses tendrement, tes mains glissant contre sa nuque, tes doigts s’enroulant dans ses cheveux. C’était ce qui t’avait d’abord attiré chez elles. La couleur singulière de ses cheveux. Et tout un tas d’autres trucs. Mais cette couleur t’avait marqué. Mais tu ne pouvais pas te l’Imaginer autrement. Quoique, à tes yeux, peu importe la couleur, elle serait toujours parfaite. C’était sûrement ça, l’amour. L’être aimer sera toujours parfait, peu importe ce qu’il fait ou comment il est. Souriant joliment, tu attrapes sa main pour te relever. Tu te sens un peu plus légère, croyant que la crise allait être un peu plus longue. Seulement, tu ne peux pas lui en vouloir. Et cela semble être aussi son cas.

La suivant jusqu’au salon, j’affichai une mine de celle qui est en train de se faire condamner alors qu’elle s’excusait. Ce n’était pas à elle de s’excuser. Elle n’avait rien fait autre s’inquiéter. C’était toi qui était dans le tord. Toi qui ne l’avais pas avertie. Toutefois, un léger sourire vient étirer tes lèvres alors que tu te postes à côté d’elle, histoire de pouvoir lire l’article qu’elle vient d’écrire. Vous étiez en tout point différent, que ce soit votre caractère ou encore vos passions, votre travail ou futur travail. Elle était animatrice de mode et bloggeuse. Tandis que toi, tu étais en vu de devenir avocate. La seule chose qui vous rejoignait, c’était l’amour que vous portiez pour l’autre. Et pour toi, c’était bien assez. « Si t’en as envie, va falloir que tu t’assures que je dorme ou que je sois complètement droguer pour ça. » Dieu seul savait combien tu avais horreur des aiguilles. Mais, tu affichas un sourire rayonnant. Lisant attentivement son article, tu corriges certaines erreurs ici et là, comme tu le fais souvent. Tu remarques à peine qu’elle vient de s’appuyer contre ton épaule, déposant deux bières sur la table. Tu exploses littéralement de rire à certains moments. « Je suis sure que tu serais sexy, dans une tenue de porno SM/Bondage » annonças-tu en lui lançant un sourire angélique et innocent. Puis, tu lis le reste de son article. Il est vrai qu’elle a tout qu’un talent pour faire ressentir au lecteur ce qu’elle pense. Tu as toujours adoré lire ses articles, justement pour ça. Parce qu’elle a un réel talent à l’écriture. Et puis, tu aimais t’intéresser à ce qu’elle fait. « Une critique, c’est fait pour être méchant de toute façon. Donc, c’est parfait ! »

Puis, tu te tournes vers elle, souriant doucement. Ta vie semblait plus joyeuse, plus illuminée maintenant qu’elle en faisait partie. Cependant, tu fixas son sac de chips, les sourcils froncés et l’aire soudainement plus sérieuse. Si tu avais été debout, tu aurais incliné la tête et poser tes poing sur tes hanches, histoire de signifier ton mécontentement. « Mais ce n’est pas un repas ça ! » lui dis-tu, comme si ce n’était pas déjà si évident. Tu te lèves donc, un peu précipitamment. Tu te doutes qu’elle avait déjà cuisiné, mais avec le temps que tu avais mis à rentrer… Tout devait être froid, impossible de penser à manger ça. Tu ouvres grand le frigo, regardant son contenu, l’aire soucieuse. « Tu veux manger quoi ? C’est moi qui cuisine ! » Et tu allais y mettre tous les efforts du monde. Dieu seul sait combien tu peux faire des désastres dans une cuisine.
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MessageSujet: Re: Maybe I'm late... ~ Ikeda No   Maybe I'm late... ~ Ikeda No EmptyVen 15 Fév - 8:09

Tu sais que ta santé a toujours été importante aux yeux de Lizzy et ce depuis le jour où tu lui as avoué que si tu prenais tous ces médicaments, ce n’était pas du tout pour ta carence en fer mais pour une maladie dont tu ne guérirais jamais. Ce jour-là, tu avais eu terriblement honte de toi, de ton mensonge à celle qui faisait désormais partie de ta vie. D’un côté, tu regrettes de le lui avoir avoué car tu ne peux pas t’empêcher de te demander si elle ne s’empêche pas de te surprotéger. Comme ta mère avant elle. Rien que la manière dont elle te force toujours à bien manger. Oh, tu ne t’en plains pas, au contraire ce genre de petites attentions te plaisent, mais parfois, tu sens la manière dont elle te serre dans ses bras et ça te fait dire qu’elle a peur qu’elle te casserait quelque chose si elle te serrait trop fort. Tu avais beau lui assurer que ce n’était pas possible, que tu n’étais pas en sucre et qu’il te faudrait au moins te casser la figure pour te facturer quelque chose, rien n’y faisait. Quoiqu’il y avait certains moments où te serrer fort ne la dérangeait pas du tout. Ton visage s’embrase mais heureusement, tu es enfouie dans ses bras tandis qu’elle caresse ta nuque.

Donc tu es dans le salon, à côté d’elle et sa réplique te fait rire. « Je sais exactement comment te faire céder, mon cœur. » réponds-tu avec un sourire très doux, presque angélique. Quand tu reviens de la cuisine avec les bières et les chips, tu l’entends rire. Comme toujours, ton humour cinglant mais ravageur a fait effet. C’est très fière que tu t’assois à côté d’elle tandis qu’elle t’imagine très sexy dans une tenue comme celle-ci. Pendant un instant, tu y réfléchis. Ce serait une bonne idée pour l’anniversaire de Lizzy, pas comme un cadeau mais plutôt comme… une surprise ? Tu remues le nez, comme quand tu réfléchis. C’est vraiment intéressant ce que t’as dit ta petite amie. Un petit sourire se trace aux coins de tes lèvres. Heureusement que Lizzy est très concentrée sur ton article car elle ne peut pas te voir sourire. Alors que tu vas pour la reprendre dans tes bras et lui susurrer que toi aussi, tu aimerais bien la voir en tenue SM, elle se tourne vers toi. « Une critique, c’est fait pour être méchant de toute façon. Donc, c’est parfait ! » Tu souris de plus belle et l’embrasse doucement pour la remercier. Elle n’a pas tout à fait tort, une critique est faite pour soulever le rideau et découvrir les défauts du sujet. En l’occurrence, ici, des collections. Mais même parfois, tu as peur d’être injustement méchante. Quand tu t’écartes, tu passes ta langue sur tes lèvres.

Evidemment, ce que tu as pris comme dîner ne convient pas à Lizzy. Tu aurais dû te douter qu’elle n’apprécierait pas de te voir grignoter des chips alors que tu devrais manger correctement. Mais premièrement, tu n’aimes pas manger toute seule et c’est ce qui va t’arriver dans quelques minutes puisque Lizzy se lève en râlant et file dans la cuisine. Tu essayes de la rattraper par les pans de son haut mais n’a pas la force de te lever et te laisses lamentablement retomber par terre. « Mais non, j’ai pas faim ! » t’écris-tu du salon en battant des bras comme une enfance. Tu n’es pas sérieuse, mais tu n’as vraiment pas faim. A contrecœur, tu te traînes jusqu’à la cuisine à quatre pattes. Lizzy est devant le frigo ouvert et scanne le contenu. Evidemment, comme tu as déjà fait la cuisine, ça va gâcher des aliments pour rien. Tu t’assois dans l’embrasure de la porte et croise les bras sur ta petite poitrine. « Tu veux manger quoi ? C’est moi qui cuisine ! » Ces mots t’affolent. Tu aimes ta petite amie, oh oui, tu l’aimes de toutes tes forces, mais sa cuisine te tuera un jour. Tu te lèves en hâte et te rues derrière elle, l’attrapant par les hanches et déposant un baiser sur sa joue. « Non, pitié non. » Tu ris en posant ta tête sur son épaules. « Plutôt tu vas t’assoir et… » Quelques secondes de réflexion. Peut-être as-tu exagéré tout à l’heure en disant que la nourriture est gâchée. Tu peux toujours faire réchauffer deux ou trois trucs sur la table. En fait, tu peux tout faire réchauffer, mais tu détestes manger sans ta chérie.

Une moue plisse tes lèvres. « Mais tu as déjà mangé… » Tu ne peux t’empêcher de le marmonner, presque à toi-même. Franchement, tu préfèrerais qu’elle n’insiste pas. Et puis tout d’un coup, tu sais ce que tu veux et pourrais manger sans te braquer complètement. Ton plat préféré. Lâchant ta petite amie, tu tends les mains vers le frigo, en sortant une boîte d’œufs, un paquet de jambon blanc et une bouteille de ketchup. « Okay, bon. Si tu râles encore sur ma façon de manger, je fais la grève de la faim. » fais-tu, ne rigolant qu’à moitié. Tu poses tout sur le plan de travail avant d’emballer les plats déjà cuisinés. Dans un sens, tu es toujours un peu déçue de ne pas avoir pu manger tout ça avec Lizzy. D’habitude, elle rentre à l’heure pour le dîner et apprécie toujours ta cuisine. Tu es celle qui cuisine – en même temps, tu es toujours à la maison – mais ce soir, c’était comme si elle n’avait juste pas voulu… Ce n’est vraiment pas l’heure de penser à ça. Secouant légèrement la tête, tu t’affaires en silence à tout emballer et à tout ranger dans le frigo. Tu te consoles en te disant que vous pourrez faire réchauffer ça demain soir. En cuisinière effective, quelques minutes plus tard à peine, tu poses dans ton assiette une tranche de pain de mie, tu plies le jambon par-dessus, puis les œufs brouillés et inonde littéralement le tout de ketchup. Ton sourire est celui d’une enfant à ce moment-là. Vous regagnez le salon, parce qu’en bonne petite influencée par la culture de ta mère, tu manges la plupart du temps avec ta chérie, devant un film ou une émission. Jamais à table.

Tu t’assois donc en tailleur devant le kotatsu avec ta petite assiette… et ta petite amie contre toi. « Si tu as faim, plutôt je vais te cuisiner quelque chose, mais ne touche à rien dans cette cuisine. » fais-tu en pointant un doigt menaçant vers elle. Avec un petit sourire, tu attrapes les angles du pain de mie entre tes doigts et fais difficilement rentrer le bout de ton espèce de tartine dans ta bouche. Evidemment, le ketchup te coule entre les doigts et tu en as un peu sur la bouche. Mais c’est justement ce qui te plait. Bon, il faut dire que tu n’es pas vraiment difficile en ce qui concerne ton alimentation. Tu te tournes alors vers Lizzy. « Tu m’as pas encore raconté ta journée. » constates-tu comme une évidence. D’habitude, dès qu’elle rentre, elle te raconte ce qu’elle a fait. Aujourd’hui, les choses étant un peu différentes, elle ne l’a pas fait. Et secrètement, tu redoutes qu’elle passe une demi-heure à te parler de ses meeerveilleuses amies.
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